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41. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

On appelait ainsi chez les Romains, des Acteurs, qui par des mouvemens, des signes, des gestes, & sans s’aider de discours, exprimaient des passions, des caractères & des évènemens. […] Comme ils n’avaient que des gestes à faire, on conçoit aisément, que toutes leurs actions étaient vives & animées : aussi Cassiodore les appelle des hommes, dont les mains discrètes avaient pour ainsi dire une langue au bout de chaque doigt ; des hommes qui parlaient, en gardant le silence, & qui savaient faire un récit entier sans ouvrir la bouche ; enfin des hommes que Polymnie avait formés, afin de montrer qu’il n’était pas besoin d’articuler des mots, pour faire entendre sa pensée. […] Galien ayant été appelé pour voir une femme de condition, attaquée d’une maladie extraordinaire, il découvrit par les altérations qui survinrent dans la malade, quand on parla d’un certain Pantomime devant elle, que son mal venait uniquement de la passion qu’elle avait conçue pour lui.

42. (1646) Science du chrétien « Des comédies. » pp. 638-643

a Saint Chrysostome, en l’Homélie 8. qu’il a fait de la Pénitence, décrit fort bien le sixième ennemi de notre chasteté, lorsque parlant des comédies sales et déshonnêtes, il les appelle la boutique commune de l’impudicité, l’école publique de l’incontinence, la chaire pestilente, un théâtre de toute impureté, un hôpital rempli de toute sorte de maladies contagieuses. […] Il appelle ces comédies publiques, « le particulier consistoire de l’impudicité ».

43. (1764) Comédie pp. 252-254

De sorte qu’on appelle Comédien ; celui qui monte sur un théâtre, et qui par le rôle dont il s’est chargé, aide aux autres à y représenter publiquement quelque Pièce Dramatique, afin de divertir le peuple, et de gagner par là de quoi subsister. […] Chrysostome appelle des écoles d’adultère et de libertinage. 2°.

44. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 7-8

Chrysostome (tom. 1. homil. 2. de David et Saul, initio.) ayant appris qu’on avait fait un ballet, et que quelques-uns de ses auditeurs s’y étaient trouvés, sitôt qu’il fut monté en chaire, il commença son discours par de grandes invectives contre cet abus, et entre autres il dit : Si je connaissais ceux qui ont été à ces folies, je les chasserais de l’église, je ne leur permettrais pas d’assister aux redoutables mystères, et il appelle ces divertissements des pompes du diable. […] Et ailleurs il dit expressément, qu’il vaudrait mieux labourer la terre un jour de fête que d’y danser, et il appelle la salle où l’on danse, la caverne infâme du diable12, et que si ces danseurs sont chrétiens en l’Église, il sont païens hors de l’Église.

45. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

On les appelle excommunications du canon. […] Or, si le comédien, saisi d’une mort subite, n’a pas eu le temps de demander un confesseur, mais qu’il ait pu adresser à l’être suprême son acte de contrition, et que Dieu dans sa toute puissance miséricordieuse, ait écouté les paroles de repentir du moribond et en ait appelé l’âme à lui ; ce comédien, dis-je, verra donc du haut des cieux, où il jouirait de la béatitude éternelle, son corps profané sur la terre, par le ministre du Dieu même qui lui aurait pardonné ! […] bientôt il commanderait en maître aux gouvernements assez dociles, pour devenir les bourreaux serviles des vengeances sacerdotales, bientôt il pourrait livrer aux bras séculiers, tous ceux qui ne voudraient pas croire à des vérités religieuses et légales, bientôt il obtiendrait le rétablissement de ce tribunal de sang, qui portait un nom dérisoire, celui de saint Office, bientôt il remettrait en usage contre des accusés non encore convaincus, le supplice horrible de la question, bientôt il renouvellerait les rigueurs de la Saint-Barthélemy, que des écrivains éhontés ont déjà la hardiesse d’appeler aujourd’hui salutaires, bientôt à l’exemple de la révocation de l’édit de Nantes, il obtiendrait la révocation de la charte qui autorise la liberté des cultes. […] Pour l’instruction de ce néophyte dans l’art de raisonner, je consens à lui apprendre ce que tout le monde sait, ou doit savoir, qu’en logique, on appelle pétition de principe, la supposition pour vrai, de ce qui n’est qu’en question. […] Cependant il l’appelle un écrivain célèbre, mais en même temps il lui reproche d’avoir molli un instant et d’avoir commis un crime qui est irrémissible au tribunal de Montrouge.

46. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Ainsi peint-il une courtisanne, une Actrice qu’il appelle ma Reine, ma Nymphe : Velut Nympha, Regina corpus unguentis me gallino semper linit . […] Reine de Gnide, belle Venus, venez dans les maisons de Glicere qui vous appelle, vous y trouverez les mêmes odeurs que dans vos Temples : O Venus Regina Gnidi Paphique, sperne dilectum Ciprin, & vocantis thure omnique odore, Gliceræ te decoram transfer in ædem. […] Tertullien les appelle des éventails ; ils en avoient la figure. […] Jerome appelle de nouveaux mariés plutôt que des Ecclésiastiques, il auroit pu dire des Actrices : Sponsos potius existimate quàm Clericos . […] Le Jurisconsulte Ulpien en fait si peu de cas, qu’il l’appelle une chose morte.

47. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Le colonel avait fait choix de ce coin triangulaire du boulevard, qui longe la rue de Bondy et à l’extrémité duquel fut bâti le corps de garde qui existe au carrefour appelé porte du Temple, pour rassembler son régiment, distribuer les postes et passer une revue d’inspection. […] Je vais paraître exagéré dans mes remarques, mais j’en appelle au plus savant observateur. […] cette jeune fille était appelée à d’honnêtes fonctions ; un démon, jaloux de sa perte, est venu placer un théâtre sur une route du cercle de ses devoirs ; moitié faiblesse, moitié séduction, la pauvre enfant vole à sa ruine. […] — « Ça vous étonne, papa », me répond un jeune homme, porteur d’une médaille, que j’ai su depuis être un privilège pour ouvrir les voitures et appeler les cochers à la sortie. — « La reprise des Petites Danaïdes et la rentrée du père Sournois, rien que ça !  […] [NDA] Plus vulgairement appelée barrière du père de Lachaise, fameux cimetière de Paris.

48. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

C’est peut-être dans cette pensée qu’un Italien l’appelle une folie qui passe de la tête jusqu’aux pieds : néanmoins on peut dire, à la honte de plusieurs Mères Chrétiennes, que leurs Filles savent plutôt un pas de danse, que les principes de leur Religion, tant elles ont soin de les rendre agréables au monde, sans se soucier de plaire au Seigneur. […] C’est là où l’on déchire son prochain par des malices, qu’on appelle agréables et spirituelles. […] Ce sont des troupes auxiliaires, que vous appelez pour votre ruine ; ce grand Saint exprime sa pensée avec des termes dignes de son esprit, et que je vous prie de remarquer. Il appelle ces habits somptueux, ces nudités, ces pruderies, ces rubans, ces frisures, ces cadences, ces bals et tous ces divertissements mondains, des escadrons de concupiscence. […] les appelle des actions infâmes.

49. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

Et c'étaient ceux que les Auteurs appellent ordinairement artisans Scéniques, et artisans de la Scène, ou artisans simplement : et que Lipse interprète fort bien Histrions et Mimes, sans y comprendre sous ce nom les Comédiens ni les Tragédiens « Mimus hallucinatur, Comœdus sermocinatur, Tragœdus vociferatur. » Apule in flor. […] les distingue encore agréablement, quand il dit, « il faut prendre garde à ce que l'on voit dans le Théâtre ; Car si c'est un Mime on rira ; si c'est un Danseur de Corde on craindra pour lui ; si c'est un Comédien on applaudira. » Mais ce qui doit nous assurer de la distinction de ces Acteurs, est que l'Echafaud qui était dressé dans le Théâtre chez les Grecs, c'est-à-dire dans l'aire, la cave ou l'espace libre de ce grand lieu nommé Théâtre, était composé de deux principales parties ; La première que l'on nommait proprement la scène, et que nous appelons communément le Théâtre, était fort élevée, et c'était où les Acteurs des Poèmes Dramatiques paraissaient au-devant des toiles peintes, et des tapisseries qui en faisaient la décoration, selon la qualité de la pièce que l'on jouait dans l'espace libre nommé Proscenium ou avant-scène ; et l'autre était plus basse, nommée Orchestre, c'est-à-dire un lieu pour danser, où les Histrions faisaient leurs dansesαὕτη δὲ ἔστιν ὁ τόπος, ὁ ἐκ σανίδων τὸ ἔδαφος. […] Grégoire appelle jouer sur la Scène ; et le nom de Scéniques et d'Histrions a toujours été restreint à ceux qui jouaient toutes ces licencieuses plaisanteries des Jeux consacrés à la Déesse Flore.

50. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

« sex enim diebus fecit Dominus cœlum et terram, et mare, et omnia quæ in eis sunt ; et requievit in die septime : idcirco benedixit Dominus diei sabbati, et sanctificavit eum. » Nous devons donc en ces jours nous séparer des occupations temporelles, et qui regardent le Siècle ; pour nous occuper en Dieu, et aux choses spirituelles ; et c’est ce qu’on appelle sanctifier les Fêtes. […] « Mementote præpositorum vestrorum qui vobis locuti sunt verbum Dei ; quorum intuentes exitum conversationis, imitamini fidem. » Car suivant l’interprétation de Théodoret, l'Apôtre parle en cet endroit de ceux qui étaient déjà morts comme saint Jacques qu’il appelle ailleurs, le frère du Seigneur, et qui avait été tué par le commandement d’Hérode. […] Que celui de vous, qui sera proche de quelque Eglise, s’y rende promptement ; et que pendant ces jours, il répande son âme devant Dieu par les prières, et par les larmes : que vos yeux et vos mains soient pendant tout ce jour étendues vers Dieu ; parce que c’est le jour qui représente le repos éternel, et de Dieu et des âmes saintes en Dieu, c’est ce jour qui dans la Loi et dans les Prophètes, a été figuré par le septième jour, qu’on appelait le Sabbat.

51. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

On a reproché à vos Confrères de Luxembourg. « Qu’ils avaient imité les peuples transportés d’Assyrie dans les Villes du Royaume d’Israël qui joignaient le culte du vrai Dieu qu’ils appelaient le Dieu de cette terre à celui des fausses divinités de leur pays ; Qu’ils avaient mis l’arche avec Dagon, et qu’ils avaient voulu allier Jésus Christ avec Bélial. […] J’en appelle cependant et à M.

52. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXIII. Passages de Saint Basile sur le sérieux de la vie chrétienne. » pp. 132-135

 : lorsque demandant ce que c’est que cette parole appelée par le Fils de Dieu à un si sévère jugement ; il répond, Reg. brev. int. 23. […] Que si l’on dit qu’en tout cas les défauts que reprend ici Saint Basile sont des péchés véniels, et que pour cela on les appelle petits péchés ; ce père ne souffrira pas ce discours à un chrétien.

53. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Pourquoi en appeler à toutes les Puissances du Ciel et de la terre, afin de rendre une telle mort croyable ? […] Il est appelé Penthée Otryade, ce qui est une preuve que son Père était fort connu. […] Ænée avance, et aperçoit dans les Champs Elysées Orphée que le Poète appelle le Prêtre de la Thrace. […] Dryden appelle les rêveries de Ben Jonson. […] Ils sont seuls appelés pour offrir les sacrifices et pour faire la cérémonie des funérailles.

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