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446. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

L'auteur des Observations de la comédie que je défends a cru sans doute qu’il suffirait, pour nuire à Molière, de dire beaucoup de choses contre lui, et qu’il devait indifféremment attaquer tous les acteurs de sa pièce.

447. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Faut-il s’étonner si tant d’acteurs et d’actrices ont expiré sur le théâtre ?

448. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

C’étoit plutôt une faute de l’Actrice, qu’un vice de la piéce.

449. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Il fallait, pour vous couvrir plus adroitement, exagérer, s’il se pouvait, par un beau discours, la délicatesse et la grandeur de son esprit, le faire passer pour l’acteur le plus achevé qui eût jamais paru, et comme cet éloge nous aurait persuadés que vous preniez plaisir de découvrir à tout le monde ses perfections et ses qualités, nous aurions eu plus de disposition à vous croire, lorsque vous auriez dit qu’il était impie et libertin, et que ce n’était que par contrainte et pour décharger votre conscience que vous le repreniez de ses défauts.

450. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Elles excitent en nous des mouvemens semblables à ceux qui tombent sous nos yeux ; & c’est-là le but des Acteurs : car la fin qu’ils se proposent, c’est de plaire à ceux qui les écoutent ; & pour leur plaire ils exposent des sentimens qui s’accordent avec la corruption de ceux à qui ils parlent : & comme ils parlent à des gens dont la plupart ont l’esprit perverti, & le cœur gâté, ils leur representent des emportemens violens, ou de vengeance, ou de jalousie, ou d’ambition : ils joignent à cela de pernicieuses maximes, capables de corrompre les ames les plus innocentes.

451. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Tels sont les plaisirs que vous préférez cependant au spectacle ; la médisance des femmes, l’ivrognerie habituelle des hommes, vous paraissent moins dangereux pour les mœurs que la vue d’un spectacle décent, où la Magistrature aurait eu l’attention d’établir la modestie, le respect et la décence, tant de la part des Acteurs que de celle des spectateurs.

452. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Et doit-on s’imaginer qu’en conduisant le dessein d’une pièce, ils ne mettent jamais dans la bouche des Acteurs, que ce que Dieu même leur ferait dire. […] Sera-t-il dit que les adorables paroles soient le sujet d’un divertissement si profane ; qu’on joue indifféremment ou Molière, ou l’Ecriture ; que des bouches si souvent profanées par des chansons et des paroles lascives, prononcent les oracles de Dieu, et que les actions des Saints soient représentées par des Acteurs de Sganarelle.

453. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

[NDE] Pierre Le Messier, dit Bellerose, était l’acteur principal de l’Hôtel de Bourgogne entre 1630 et 1660, et avait épousé Nicole Gassot, dite Mademoiselle Bellerose ; Elisabeth Dispanet, épouse Valliot, forma avec son mari Jean Valliot une association avec les farceurs le 7 avril 1625 ; voir Alan Howe, Le Théâtre professionnel à Paris, 1600-1649, Paris, 2000, p. 79-80 et 270-271.

454. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

[NDE] Les petits textes distribués aux acteurs contenant les répliques qui leur reviennent.

455. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

C’était encore l’archonte qui était chargé du choix des acteurs et de la distribution des rôles, tant que l’auteur n’avait pas été couronné dans l’une des solennités d’Athènes ou de la Grèce, et n’avait pas acquis, par ce succès, le droit d’être admis au partage de ce privilège.

456. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

On les nomme Acteurs improprement ; Ce sont de veritables recitateurs ; Ce sont des Enfans qu’on a chifflez pour vn jour de ceremonie, & non pas des hommes qui traittent ensemble dans la conuersation ordinaire.

457. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

La plus dangereuse est la peinture à faux, dramatique, de l’homme et de la société, ou cette infidélité des tableaux vivants qui sont censés être ceux des mœurs ou de la vie commune de tel rang, de telle corporation, ou de tel âge ou bien de telles personnes que la malignité désigne, et qui vont être décriées, flétries, peut-être mises au désespoir ; il consiste aussi dans la solennité et l’éclat des représentations, avec tous les prestiges du théâtre ; c’est encore en réunissant la fiction à la vérité, en accumulant à plaisir les vices, en les combinant et faisant supposer une liaison naturelle entre eux ; c’est l’éternelle image des passions humaines les plus honteuses sous les traits sacrés de la vertu qu’enfin on ne croit plus voir nulle part qu’en apparence, que l’on méconnaît et décourage par trop de défiance, ou qu’on insulte par malignité ; enfin, c’est en créant ainsi et faisant agir avec toute l’énergie possible, sous les yeux de la multitude des personnages monstrueux qui servent d’excuse et d’encouragement aux méchants, qui font horreur aux bons et, comme je l’ai déjà dit, portent l’agitation dans les esprits faibles, l’inquiétude ou l’animosité dans les cœurs, exaltent la tête de tous, et vont de la scène publique provoquer la persécution, porter les désordres dans les scènes privées de la vie, où toutes les passions excitées imitent la hardiesse des auteurs, cherchent à réaliser leurs chimères jusques sur la vertu la plus pure : « Là de nos voluptés l’image la plus vive ; Frappe, enlève les sens, tient une âme captive ; Le jeu des passions saisit le spectateur ; Il aime, il hait, il pleure, et lui-même est acteur. » Voilà plus clairement comme il arrive que ces critiques vantées manquent leur but, sont de nul effet contre le vice audacieux, sur l’hypocrite impudent qui atteste Dieu et la religion en faisant bonne contenance au rang des victimes nombreuses des aggressions aveugles et des calomnies effrontées.

458. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

 86,) avec beaucoup d’application & d’exactitude, qui ait trait à la Comédie, hors une interdiction vague aux Clercs de s’y produire, comme Acteurs, & de représenter dans les Eglises.

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