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159. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

Il ne faut donc qu’un peu de vrai Christianisme ; il ne faut qu’un peu de zèle pour son salut et pour celui des autres, afin de bannir ces ennemis de la vertu et de l’honnêteté : que Messieurs les Magistrats se donnent la peine d’entendre le Saint Esprit, qui leur parle et qui leur crie, « apprenez Juges, ouvrez, les oreilles, vous qui tenez sous votre autorité, les multitudes, et qui vous plaisez dans les pouvoirs que vous avez sur les Troupes, apprenez deux choses, la premières que toute votre puissance vient de Dieu, la seconde que ce même Dieu vous demandera compte de toutes vos œuvres, et fondera jusqu’à la moindre de vos pensées, par la raison que vous ayant établi les Ministres de son Royaume, vous n’avez point observé la Loi de la Justice ni marché selon sa volonté : ce qui fait qu’en peu de temps il vous apparaîtra d’une manière terrible, et vous fera demeurer d’accord que le jugement contre ceux qui président aux autres, sera effroyable » : Que répondra donc à Dieu le Juge qui aura contribué à la perte des âmes, par la permission injuste qu’il aura donnée à ces persécuteurs de la vertu ? […] , qui dit que « tels spectacles d’adultères, d’homicides, de larcins, lubriquement et salement représentés, sont pernicieux et sacrilèges , et que souvent telle femme qui était allée pudique aux spectacles, en retourne impudique » : Tertullien ne doit rien sur ce sujet à saint Cyprien ; car si nous lui demandons qu’est-ce que le Théâtre ?

160. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Demande. Messieurs les Docteurs de Sorbonne sont priés de donner leurs avis sur les quatre demandes qui suivent. 1°.  […] Le Rituel de Paris ne demande rien davantage que cela dans l’endroit du Prône, où il est parlé des Comédiens ; et comme le Rituel doit s’expliquer par lui-même, ce qui y est dit dans le Titre de la Communion des Malades peut souffrir interprétation. […] Le Conseil de Conscience soussigné estime, que les demandes de l’exposé dépendent d’une principale, qui est de savoir si la Comédie est une chose permise ou non ? […] Car on demande où est la Comédie dans laquelle il n’y a point de parole même à double entente, et où l’honnêteté ne soit point blessée ?

161. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XX. Exemples de pratique. » pp. 48-50

C’est ce que nous ne pouvons croire, & c’est la faveur précieuse que nous ne cesserons de demander au Pere des lumieres, de Ep. de S.

162. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre X. Des entrées faites aux Rois & aux Reines. » pp. 205-208

Les Heroïnes qui pour l’ordinaire n’ont que le merite de leur naissance, de leur sexe, de leur jeunesse & de leur beauté, demandent des supplémens d’esprit qui consolident les loüanges & qui les fassent subsister mesme aprés la feste & les acclamations, dans le particulier & dans le silence.

163. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre IV. Que les Danses sont défendues dans les lieux saints. » pp. 22-25

C’est la doctrine de Saint Antonin et de Sylvestre, sur l’autorité d’un Chapitre du sixième des Décrétales, où le Pape Grégoire dixième ordonne qu’on bannisse de tous les lieux consacrés à Dieu, et destinés au culte divin, tout ce qui peut troubler la paix des Divins Offices, causer de l’interruption dans les Prières, ou mettre quelque autre empêchement au repos et à la dévotion des Chrétiens ; et que l’on en éloigne toute sorte d’assemblées, et d’actions séculières, et profanes, afin que non seulement on ne pèche point dans les lieux où l’on vient demander la rémission des péchés ; mais qu’on y vaque encore avec quiétude d’esprit, et avec une application tranquille aux Exercices spirituels auxquels ces sacrés lieux ont été dédiés.

164. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIX. Autre principe de Platon sur cette matière. » pp. 69-71

 ; parce qu’ils vont le recueillant indifféremment des sources bonnes et mauvaises, aux dépens de tout et même de la vertu, si le plaisir le demande.

165. (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -

Un jugement si avantageux a fait croire à ceux qui avaient cet ouvrage entre les mains qu’ils devaient le donner au Public : On le demandait de toutes parts, et l’on peut dire qu’il était attendu avec quelque sorte d’impatience.

166. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « PRIVILEGE DU ROI. » pp. -

Commandons au premier notre Huissier ou Sergent sur ce requis, de faire pour l’exécution d’icelles tous actes requis et nécessaires, sans demander autre permission, et nonobstant clameur de Haro, Charte Normande, et Lettres à ce contraires ; car tel est notre plaisir.

167. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Laissons là les mauvais, & demandons au petit nombre de ceux qu’on admire, quels services ils ont rendus à la Nation, & quel Citoyen est devenu meilleur en les lisant ? […] Un Philosophe abordé dans une Isle où les Dames prodiguoient leurs caresses & leurs soins à de petits chiens & à des singes, demanda depuis quand ces Insulaires avoient cessé d’engendrer. A considérer la légereté & la futilité des Ecrits qui occupent quelquefois l’attention publique, ne pourroit-on pas demander, avec autant de raison, depuis quand les hommes, parmi nous, ont cessé d’écrire ?

168. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Je demande quel est le pouvoir assez grand pour opérer des tels prodiges ? […] demande Richard brusquement, dès la seconde Scène ; il est six heures, répond son ami Rustaut. […] Le Spectateur sensé n’apperçoit, il est vrai, dans l’Acteur que le personnage de la Pièce ; mais comme le plus grand nombre l’emporte toujours, il faut se proportionner à ce que demande sa faiblesse.

169. (1707) Lettres sur la comédie « LETTRE, de Monsieur Despreaux. sur la Comédie. » pp. 272-275

Si votre maxime est reçue, il ne faudra plus non seulement voir représenter ni Comédie ni Tragédie, mais il n’en faudra plus lire aucune ; il ne faudra plus lire ni Terence, ni Sophocle, ni Homère, ni Virgile, ni Théocrite : et voilà ce que demandait Julien l’Apostat, et qui lui attira cette épouvantable diffamation de la part des Pères de l’Eglise.

170. (1823) Instruction sur les spectacles « Préface. » pp. -

Nous ferons à ceux qui paraîtraient surpris de notre résolution la réponse que Sénèque faisaient à ceux qui s’ennuyaient de ses déclamations contre les vices : « Vous me demandez, disait-il, pourquoi je répète les mêmes choses, mais pourquoi ne quittez-vous pas vos mauvaises habitudes ? 

171. (1731) Discours sur la comédie « PRIVILEGE DU ROI. »

Commandons au premier notre Huissier ou Sergent de faire pour l’exécution d’icelles, tous actes requis et nécessaires, sans demander autre permission, et nonobstant Clameur de Haro, Charte Normande, et Lettres à ce contraires : Car tel est notre plaisir.

172. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Les habitants des rues voisines présentèrent requête au Parlement pour en demander la suppression, et l’obtinrent. […] Bien loin de convoquer une si mauvaise compagnie, et d’inviter les citoyens à s’y unir, la bonne police demande qu’on la dissipe, et qu’on empêche les citoyens d’y venir. […] Gaudron, fort surpris de cet accès de dévotion, et fort embarrassé de l’exécution de son entreprise, demanda que le dévot Ramponeau fût du moins condamné à lui payer le dédit de cent pistoles, et des dommages et intérêts pour les frais faits en décorations, habits, impressions d’affiches, estampes (car on avait fait graver le grand Ramponeau couronné de lierre). […] Il est vrai qu’elle était médiocre : elle ne devait pas passer douze cents livres, puisqu’on n’en demande que six cents pour plusieurs mois.

173. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Ces acclamations, ces demandes d’Auteurs, honneurs qu’on n’a pas faits aux Corneille, aux Racine, aux Moliére, ne signifient plus rien, sont tombés dans le mépris. […] Si elle n’empêche pas quelques démarches, elle glace l’imagination : on demande avec indolence ; la victoire même est mêlée d’amertume, & de confusion.

174. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Dans le siécle de Louis XV, il parle encore de cet événement, pour diminuer la gloire de Louis XIV, en faveur de l’Impératrice qu’il met fort au dessus de ce Prince, dans la guerre pour l’élection de l’Empéreur ; les troupes Autrichiennes prirent la ville de Genes, qui lui avoit déclaré la guerre, le Sénat craignant que la Reine de Hongrie ne demandât une ambassade pareille à celle qui fut faite au Roi de France, & sans attendre les ordres, se hate de la lui offrir. […] Il travailla lui-même comme le plus simple artisan, il fit venir en Moscovie, à grands frais, toute sorte d’artistes ; mais jamais il ne daigna penser au théatre, il n’étudia point l’art de la déclamation, ni la danse, ni la musique, il ne parut point sur la scéne, comme sur les chantiers d’Amsterdam, il ne demanda ni comédiens ni comédiennes, il ne bâtit aucun théatre dans ses États ; il étoit trop grand pour s’amuser à ces miseres.

175. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Quand le sujet que vous traitez s’agrandit sous vos mains ou que ses différentes parties demandent un champ vaste, alors composez trois Actes. […] Je ne crois pas que l’on puisse me demander maintenant, si l’on ferait bien de donner jusqu’à cinq Actes aux Opéras-Bouffons, ou à la Comédie-mêlée-d’Ariettes.

176. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Il faut, dit saint Clement, que les fidèles reçoivent avec respect la connaissance des volontés de Dieu de la bouche de leur Evêque, qu’ils demandent au Prêtre les avis nécessaires pour parvenir un jour à l’éternité bienheureuse qu’ils espèrent, et qu’ils apprennent des Diacres les règles de la discipline Ecclésiastique. […] Et ce règlement a été si fidèlement observé, que cela seul devait obliger mon peuple, sans attendre des nouvelles ordonnances, à se régler lui-même sur ce sujet, puisqu’il n’y a rien de plus juste, que de se conformer aux règlements de la ville de Rome ; qui est la capitale de la Religion ; et que l’ordre naturel demande que les membres se conforment à leur Chef, et suivent son esprit et son mouvement.

177. (1825) Des comédiens et du clergé « Table des matières, contenues dans ce volume. » pp. 409-427

Clerge, seconde l’institution des comédiens en France, pag. 88 ; fournit la chapelle de la Sainte Trinité, pour y faire jouer la comédie, pag. 91 ; paie les comédiens représentant les mystères, pag. 93 ; tolère que les farceurs représentent la Sainte Eglise, et le pape la tiare en tête, dans la comédie de Mère Sotte, pag. 99 ; remplit lui-même, dans les églises, des rôles d’acteurs et de comédiens, pag. 128 ; fait un abus de pouvoir, et commet un délit en blâmant et punissant l’exercice d’une profession instituée et protégée par les lois civiles et les diplômes de nos rois, pag. 131 ; les procureurs du roi doivent poursuivre ce délit, qui consiste dans la demande de l’abjuration, et dans le refus de sépulture, pag. 134 et suiv., et 282 ; le clergé emploie deux poids et deux mesures dans sa conduite envers les comédiens ; cette divergence tourne contre lui, par les preuves singulières qu’on en fournit, pag. 159 ; les cardinaux, princes de l’Eglise, sont les protecteurs de nos premiers comédiens, pag. 164 ; l’abbé Perrin est lui-même directeur de l’Opéra de Paris, pag. 167 ; les papes, chefs de l’Eglise, instituent des théâtres de leurs propres deniers, et les organisent, pag. 168 ; les cordeliers, les capucins, les augustins, tous prêtres de l’Eglise romaine, présentent des placets aux comédiens, pour en obtenir des aumônes, et ils promettent de prier Dieu pour le succès de leur troupe, qu’ils ont la politesse de nommer chère compagnie, pag. 175 ; les comédiens n’étant pas excommuniés dénoncés ne sont point soumis aux anathèmes de l’Eglise, et les prêtres qui les leur appliqueraient devraient être, selon les lois ecclésiastiques, suspendus de leurs fonctions, pag. 182 ; processions, messes et autres cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, qui sont remplies d’obscénités et de scandales, et bien plus nuisibles à la religion que les comédies, pag. 201 ; élection des archevêques et évêques des fous, dans les orgies des diacres et sous-diacres, pag. 280 ; le clergé en habits de mascarade et de théâtre, pag.  […] Comediens, chez les Grecs et les Romains, pag. 1 ; en France, pag. 63 ; prennent leur origine dans les confrères de la Passion de N.S.J.C., société de pèlerins qui s’était réunie pour jouer les saints mystères, pag. 85 ; obtiennent en 1402 des lettres patentes de Charles VI, pag. 90 ; et de François 1er en 1518, pag. 94 ; sont obligés par arrêt du parlement de Paris, de 1548, de ne plus établir leurs comédies que sur des sujets profanes, pag. 101 ; succèdent entièrement aux confrères de la Passion, pag. 103 ; obtiennent des privilèges, p. 107 ; leurs pièces soumises aux procureurs du roi, pag. 108 ; ils sont admis au Louvre et protégés du roi Louis XIV, pag. 112 ; la législation change en leur faveur, pag. 114 ; jouissaient à l’exclusion des autres classes du privilège de conserver leur noblesse, pag. 116 ; leurs droits comme citoyens dans l’Etat, pag. 125 ; leur profession étant instituée et protégée par les lois civiles et les diplômes du prince, ils n’en sont plus comptables au clergé, pag. 131 ; l’abjuration que le clergé exige de leur profession, ainsi que le refus de sépulture, qu’il leur fait à leur décès, sont des délits que les procureurs du Roi doivent poursuivre devant les tribunaux, pag. 134 et 282 ; ils font l’aumône aux cordeliers, aux capucins, aux augustins, qui la leur demandent par placet, et qui promettent de prier Dieu pour leur chère compagnie, pag. 175 ; les comédiens n’étant pas excommuniés dénoncés, le clergé ne peut leur faire l’application des anathèmes, pag. 182 ; saints et saintes honorés par l’Eglise romaine, et qui ont été comediens, pag. 193 ; piété et bienfaisance de Beauchâteau comédien, pag. 365*.

178. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Demandez à mon vieux camarade Ducis, si son Apollon n’est pas venu cent fois le saisir, tandis qu’il était debout au parterrej comme un pion sur un échiquier. Demandez-lui ce que l’on respirait d’enthousiasme au café Procope, en prenant du café pour six blancs ; et de quel œil le Génie qui fréquentait ce temple des Oracles, envisageait ces jeunes hommes, adorateurs assidus de Corneille et de Racine.

179. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

Les Anglois font payer bien cher la liberté de fouiller dans leurs archives, & plus cher encore les extraits qu’on leur en demande, à plus forte raison l’original. […] Edouard ne l’étoit pas, ne le prétendoit pas, & ne le lui demandoit pas. […] On la ramene, on la mer sur le bucher ; la foudre tombe, disperse le bois (opération peu physique), & sauve la victime infame qu’elle auroit dû écraser (protection aussi peu digne de Dieu) ; & ce qui n’est pas moins contraire à la nature, cette femme laisse faire tout cela sans parler des gages qu’elle a reçu de Juda, qui lui auroit sauvé la vie, & qu’elle n’avoit demandé que dans ces vues. […] On a été indécis pour Paris ; tout l’intérêt de la piece étant fondé sur un duel, proscrit par nos loix, exipar nos mœurs, on a demandé divers changemens. […] (Ils vont aussi, quand on veut, pour de l’argent jouer dans les maisons les pieces qu’on leur demande ; cet usage est établi dans toute l’Inde.)

180. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XX. Silence de l’Ecriture sur les spectacles : il n’y en avait point parmi les Juifs : comment ils sont condamnés dans les saintes Ecritures : passages de saint Jean et de saint Paul. » pp. 72-75

On demande ; et cette remarque a trouvé place dans la dissertationPage 3. [« Lettre d’un théologien », page 3].

181. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et modernes. » pp. 179-182

Ce grand roi demandait un jour à Bossuet son avis sur les spectacles : « Sire, répondit l’illustre prélat, s’il y a de grands exemples pour, il y a des raisons invincibles contre. » 40.

182. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Punctum Unicum. » pp. 5-6

Il ne dit pas : Ils tombent, mais ils descendent pour fermer la bouche à ceux qui ne cessent de chicaner avec Dieu et demander : Est-ce un péché mortel que de danser ou d’aller au bal ?

183. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Tertullien parlait de la Comédie elle-même quand il demandait aux Chrétiens, par dérision, « si c’est en respirant par tous leurs sens les attraits de la volupté, qu’ils font l’apprentissage du martyre20 ?  […] La réponse de Bossuet à Louis XIV qui lui demandait son sentiment sur les spectacles, est courte, décisive et pleine de sens : « Sire, les Spectacles ont pour eux de grands exemples ; mais ils ont contre eux des raisons invincibles. » Les maximes et les réflexions de ce grand Homme sur le même sujet, ne méritent pas moins d’être approfondies. […] Vous nous demandez sans cesse si les Spectacles et les autres plaisirs publics sont innocents pour des Chrétiens ?… Je n’ai, à mon tour, qu’une demande à vous faire. […] Je demande si c’est un grand moyen d’éviter de lui ressembler ?

184. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Aucune histoire ne dit que les actrices aient jamais demandé d’être reçues dans ces temples. […] Chez les Romains, quand les mœurs furent entierement corrompues, le peuple demandoit à la fin du spectacle, comme la petite piéce, que les actrices se deshabillassent : Nudentur Mimæ. […] Ma Sauvagesse me demanda si les femmes de mon pays étoient plus belles que celles du sien. […] Rien n’y demande la pudeur, & tout la bannit. […] Le P. le Moine, dans l’ouvrage que nous avons cité, demande si la pudeur, qui est une vertu défiante & timide, qui rougit & tremble à la vue du moindre danger, qui craint le bruit & le grand jour, qui fuit le monde & le spectacle, ne se bat qu’en retraite, ne se conserve qu’en fuyant, ne remporte la victoire que par la plus prompte retraite, si cette vertu est capable d’un bel entousiasme, d’une sainte audace, d’un noble transport, d’une action de vigueur, d’un véritable héroisme ?

185. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Ce silence seroit une espece de tolérance qui feroit soupçonner que l’Eglise voit avec indifférence ses Ministres comédiens ; son honneur & la Sainteté demandent qu’on faste cette séparation, & qu’on dise comme l’Apôtre : non erant in nobis . […] Enfin après des sermons où lui-même l’a condamnée, & dans un discours académique où personne ne lui demandoit ces excursions aussi inutiles que peu convenables. […] Ce Gacon qui avoit quitté l’Oratoire, & qui, sur la fin de ses jours, prit l’habit Ecclésiastique, valoit encore moins & par ses talens & par sa conduite ; il se convertit aussi, & abandonna le métier de Satyrique, branche du Théatre ; Nous avons souvent parlé de l’Abbé de Chaulieu, ce libertin trop célébre qui deshonora la noblesse de sa naissance & la saintete de son Etat, de ses maîtresses, de ses débauches, de ses ouvrages obscènes, de la profanation des revenus de ses riches Bénéfices, à la gloire de qui, pour quelques vers délicats, élégans & faciles, des chrétiens sacrifient la religion & les mœurs, au lieu de publier, imprimer & réimprimer ce qui n’auroit pas dû voir le jour ; la vertu demandoit que ses poésies fussent ensevelies avec lui dans le même tombeau. […] Voici un trait de cet esprit : La Fée Dentue voulant marier la fille de Frétillon avec le Prince Tarare, se trouve avec fleur d’Epine, & sous la figure d’une vieille sans dents, leur demande la charité. […] lui dit-on, ma bonne vieille, vous demandez du secours à des malheureux qui en ont plus besoin que vous.

186. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Appliquez-vous, s’il vous plaît, à ces trois pensées, qui demandent un plus ample éclaircissement, et que je vais mettre dans leur jour. […] Expérience, confession même de ceux qui en ont fait les tristes épreuves, raison, tout concourt à établir cette vérité : et je vous demande en effet, mon cher Auditeur, vous à qui je parle, et qui avez dans vous-même votre conscience pour témoin de ce que je dis, n’est-il pas vrai qu’autant que vous vous êtes adonné à ces lectures, et qu’elles vous ont plu, vous avez insensiblement perdu le goût de la piété ; que votre cœur s’est refroidi pour Dieu, et que toute l’ardeur de votre dévotion s’est ralentie ? […] Mais de leur fournir vous-mêmes, sous ce damnable prétexte, des livres qui leur tournent l’esprit à tout ce que le monde a de plus vicieux ; mais d’en remplir votre maison, et de ne vouloir pas que rien là-dessus de nouveau leur échappe et leur soit inconnu ; mais de leur en demander compte et d’entendre avec une secrette complaisance les récits qu’ils en font ; mais de les croire bien habiles et bien avancés quand ils sçavent répondre aux mots couverts par d’autres bons mots, qu’ils conservent dans leur mémoire des poésies libres, et qu’ils les sçavent rapporter fidélement sans se méprendre ; mais de les conduire vous-mêmes, (car ceci regarde tous les points de morale que je viens de toucher) de les conduire vous-mêmes à des spectacles d’autant plus capables de les amollir, que ce sont de jeunes cœurs beaucoup plus flexibles et plus sensibles ; mais de leur faire observer les endroits fins et délicats, sur-tout les endroits vifs et tendres ; mais de les engager vous-mêmes dans des assemblées, où ils ne voient du monde que ce qu’il a de riant, que ce qu’il a d’éclatant, c’est-à-dire, que ce qu’il a d’attrayant et de séduisant, voilà de quoi vous aurez bien lieu de vous repentir dès cette vie, et de quoi vous serez bien sévérement punis en l’autre. […] Parce qu’il faudroit diminuer de son jeu, si l’on vouloit compter exactement avec des domestiques et les satisfaire, on reçoit leurs services, on les exige à la rigueur, et du reste on ne veut point entendre parler de récompenses ; c’est une matiere sur laquelle il ne leur est pas permis de s’expliquer, et un discours dont on se tient offensé ; des paroles, on leur en donnera libéralement ; des promesses, on leur en fera tant qu’ils en demanderont ; ils ne perdront rien dans l’avenir, mais à condition qu’ils perdront tout dans le présent, et que cet avenir à force de le prolonger ne viendra jamais : les affaires ne permettent pas encore de penser à eux, et cependant elles permettent de jouer. […] Mais mon jeu après tout n’est qu’assez modique et que très-commun : je le veux ; mais ce jeu très-commun fait gémir des créanciers qui ne touchent rien, et qui du moins pourroient s’aider pour les nécessités de la vie de ce qu’un divertissement très-superflu leur enleve ; ce jeu très-commun vous empêche de fournir à des enfants ce que demande non seulement une éducation honnête et sortable à leur naissance, mais quelquefois la nourriture et le vêtement ; ce jeu tres-commun prive des domestiques du fruit de leurs peines, et ruine toutes leurs espérances ; ce jeu très-commun vous endurcit aux gémissements et aux plaintes de tant de malheureux qui réclament votre assistance et qui ne tirent de vous nul secours.

187. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

Je demande si cette disposition de l’esprit, & du cœur secondant elle-même les sollicitations molles & douces de ces objets, il est possible, qu’on s’en defende, sans s’y laisser aller fort sensuellement ? […] Et à vous, Madame, vous puis-je demander, si vous n’avez pas ainsi quelquefois épargné le vôtre, pour les Sermons, sans l’épargner aucunement, afin de vous contenter du divertissement de la comedie, si préjudiciable à vôtre ame ?

188. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

L’on me demandera quelle analogie il peut y avoir entre une singularité sans exemple & le genre pour lequel j’écris. Je demanderai à mon tour surquoi l’on décide que Thespis barbouillé de lie soit l’inventeur de la Comédie telle qu’elle est à présent, & même de la Tragédie ?

189. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Dans son ivresse, il demande du papier, veut écrire au plutôt un Opéra-Bouffon, charmé d’avoir un moyen d’égaler des Gens de Lettres qu’il croyait être contraint de respecter toute sa vie. […] Votre réplique est séduisante, mais le genre de vos Drames vous oblige d’entrer dans des détails qui demandent une grande connaissance des choses.

190. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

L’exposition doit être faite avec art, pour amener à-propos des circonstances qui réunissent dans un seul point de vue, ce qui demanderait une étendue de lieu que l’on n’a pas. […] Comme le Spectacle chez les Anciens, se donnait dans des occasions de Fêtes & de triomphes, il demandait un Théâtre immense, & des Cirques ouverts ; mais comme parmi les Modernes, la foule des Spectateurs est médiocre, leur Théâtre a peu d’étendue, & n’offre qu’un édifice mesquin, dont les portes ressemblent parmi nous, aux portes d’une prison, devant laquelle on a mis des Gardes.

191. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIII. La Comédie considérée dans les Acteurs. » pp. 26-29

Elles, que leur sexe avoit consacrées à la modestie, & dont l’infirmité naturelle demandoit la sûre retraite d’une maison bien réglée.

192. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296

On ne les verrait pas se piquer mutuellement ; on ne verrait pas l’un faire quelquefois le contraire de ce que l’autre demande.

193. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XII. » pp. 58-61

Vous vous accommodez mieux de celles qui s’éclipsent quelquefois et même assez souvent, pourvu qu’on ne manque pas de faire quelque compliment d’excuse, comme fait l’Argus dans votre Ballet ; c’est-à-dire, pourvu qu’on aille chez vous toties quoties demander l’Absolution, que vous êtes toujours prêts de donner suivant la Maxime de votre P.

194. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre X. Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs, bien loin de les réformer. » pp. 185-190

La raison et la Religion ne nous permettent pas de regarder simplement l’impureté comme une chose ridicule ; elles veulent que nous en ayons horreur, et elles demandent que nous en ayons tant d’éloignement, que nous n’y pensions jamais.

195. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Ce serait me demander une chose bien opposée à mon dessein, qui est de combattre le vice et non point de le servir. […] Dryden dit que les Dames lui demandent ! […] On nous interdit les plus légères attaches au mal ; on nous défend tout entretien trop enjoué ; on nous demande de la pureté jusques dans les pensées. […] Je demande à mon tour : s’il n’est rien au monde qu’il ne soit convenable de dire ou de représenter ? […] Eschyle demande à son adversaire par quels endroits un Poète s’acquiert de la réputation ?

196. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Est-il raisonnable qu’on vienne toujours demander à l’Eglise quel mal contiennent les Comédies ? […] Si l’on demande d’où vient que tant de SS. […] Il leur demande si étant Chrétiens, et ne devant agir que pour J. […] Le Parlement leur accorda ce qu’ils demandaient, mais à condition qu’ils répondraient des scandales qui pourraient arriver. […] Il convient cependant que celui qui demandait les applaudissements du peuple à la fin d’une Comédie était quelquefois un Musicien.

197. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

J’ose vous demander comment vous l’avez appris ? […] Les Romains, demanda ce bonhomme, n’ont-ils ni femmes, ni enfants ? […] Je demande quel profit les mœurs peuvent tirer de tout cela ? […] Je demande si c’est un grand moyen d’éviter de lui ressembler ? […] Autant vaudrait me demander aussi pourquoi j’ai ce sentiment.

198. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « III. » pp. 12-16

On ne vous demande pas que vous l’eussiez répétée trente-six fois, comme on fit alors : une seule aurait suffi pour vous mettre au moins à couvert du juste reproche que l’on vous peut faire, de n’avoir pas dit un seul mot ni de Dieu, ni de Jésus Christ dans toute cette fête.

199. (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42

[NDE] Ce prologue est le premier d’un ensemble de six que l’auteur dit avoir composé à la demande de comédiens.

200. (1646) Science du chrétien « Des comédies. » pp. 638-643

Si je croyais que vous et moi dussions jamais assister à ces vilaines comédies, je demanderais à Dieu qu’il envoyât son foudre pour nous écraser, et ce coup du Ciel ne nous serait pas si funeste, que le geste d’un comédien lascif, ou la parole d’une effrontée comédienne.

201. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Conclusions générales. » pp. 371-378

Les comédiens du troisième âge, ayant reçu leur institution du prince et des lois du royaume, ne sont point comptables de leur profession au clergé ; L’abjuration de cette profession, exigée par le clergé, est un véritable délit, parce que aucune autorité dans l’Etat n’a le droit de vouloir le contraire de ce qui a été créé et autorisé par les diplômes du prince et la législation du pays ; Le refus de sépulture, fait par le clergé aux comédiens, est encore un délit manifeste et réel, puisque c’est infliger une action pénale, imprégner un mépris public à une profession que le prince, les lois du royaume, les ordonnances de police ont instituée et régularisée ; et en cette circonstance l’outrage est non seulement fait à la personne et à la profession du comédien décédé, mais encore aux autorités suprêmes qui ont autorisé et commandé son exercice : voilà pour ce qui concerne l’état politique et celui de la législation ; c’est aux procureurs du roi qu’il appartient de faire respecter, par toutes les autorités existant dans l’Etat, ce qui a été institué et par l’action du prince et par le fait de la législation et des règlements de la police du royaume ; Le refus de sépulture est encore un autre délit envers les lois ecclésiastiques même, puisque, pour avoir lieu d’une manière canonique, il faut que les individus auxquels on veut l’appliquer aient été excommuniés, dénoncés dans les formes, et que jamais les comédiens du troisième âge ne se sont rencontrés dans cette catégorie ; Le clergé de France est d’autant moins fondé à frapper les comédiens de ses sentences exterminatoires, qu’il a lui-même aidé à leur institution, et que dans le principe de leur création les prêtres ont rempli des rôles dans les mystères que les comédiens représentaient ; que les obscénités, les scandales qui se pratiquaient alors dans les églises, ou dans ces comédies pieuses, étant tout à fait nuisibles à la religion, l’autorité séculière a fait défendre aux prêtres de remplir désormais des rôles de comédiens, et à ceux-ci de ne plus prendre leurs sujets de comédie dans les mystères de la religion ; Le clergé, dans l’animadversion qu’il témoigne contre les comédiens, signale son ignorance, son injustice, son ingratitude, et démontre en outre qu’il agit avec deux poids et deux mesures, ce qui est on ne peut pas plus impolitique pour un corps aussi respectable ; car on a vu que c’étaient des papes et des cardinaux qui avaient institué des théâtres tant en Italie qu’en France ; on a vu un abbé, directeur de notre Opéra à Paris, on a vu les capucins, les cordeliers, les augustins demander l’aumône par placet, et la recevoir de nos comédiens ; on a vu les lettres où ces mêmes religieux, prêtres de l’Eglise apostolique et romaine, promettaient de prier Dieu pour la prospérité de la compagnie des comédiens.

202. (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16

Or on demande s’il est bon que ce genre de spectacle ait, dans un Etat bien policé, des théâtres réguliers et décents.

203. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48

Si donc de tout temps elles ont été exemptes de ces travaux et de ces exercices qui demandent de la force et de la fatigue ; et si le fuseau et l’aiguille ont toujours été leur partage, je crois que ce fut moins pour s’accommoder à la délicatesse de leur constitution, que pour ne point blesser cette pudeur, qui doit être l’âme de toutes leurs actions.

204. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Qu’on le demande à des personnes assez amies de la vérité pour convenir des effets funestes d’une cause, dont elles n’ont pas le courage de s’interdire la jouissance. Qu’on le demande à ces enfans dociles qu’une éducation chrétienne avoit garantis des impressions précoces du vice, et que l’imprudence des parens a conduits comme des victimes sur l’autel de l’histrionisme : que dis-je ? non, qu’on ne le leur demande pas, ils n’ont garde d’en convenir. […] Un philosophe à tête exaltée, a fait un livre sur l’an 2440, et s’est beaucoup occupé de l’état des hommes à cette époque ; mais je crois qu’il est raisonnable de demander si à cette époque il y aura encore des hommes.

205. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Les differents visages demandent des traitemens différents, pour embellir la nature, ou réparer ses disgraces, concilier le ton de la chair avec la couleur de l’accommodage ; comme un peintre il faut connoître les nuances, l’usage du clair obscur, la distribution des ombres, pour donner plus de vif au teint, & d’expression aux graces. […] Il le renvoya avec indignation, disant qu’il avoit demandé un Barbier, & non un Grand Seigneur. […] Si c’est être doux, humble, chaste, mortifié, pieux, si c’est porter les ornemens de chrètiens, alors nos Adversaires sont de bons chrétiens, & nous sommes des fous, & des fantasques, en nous contentant de ce que la necessité & la commodité demande, & regardant le reste comme superfliu. […] La courtisanne s’en apperçut, & lui dit en se moquant, ce que vous me demandez je viens de le refuser à votre pere .

206. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Bossuet dont nous avons déjà parlé, lorsque Louis XIV revenant de la Comédie lui demandoit en riant, s’il est permis d’y aller : Il y a de grands exemples pour, & de fortes raisons contre. […] Dubois a demandé sa retraite, & on lui a accordé quinze cens livres de pension, quoiqu’il n’eût que vingt-neuf ans de service, & que les règlemens en exigent trente, & les prisonniers furent élargis. […] Nous vous demandons grâce, & nous tâcherons, par notre profond respect, de vous faire oublier notre saute, &c. […] Qu’on ne demande pas quel en fut le succès, il faudroit la plume du Poëte & le jeu de l’Actrice pour l’exprimer.

207. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

Combien comme le George Dandin de Moliere, où l’on suggère mille inventions pour se dérober aux yeux les plus perçans, & où enfin le coupable blanchi voit à ses pieds le malheureux qu’il a outragé, obligé de lui demander grace, ou se retirer battu & content ! […] Demandez si j’ai tort à tous les parens à qui les folles passions de leurs enfans causent les plus vives inquiétudes, le déshonneur, la ruine de leurs maisons ; à ces enfans eux-mêmes, lorsque leur passion rallentie ils voient l’abyme où ils se sont jetés, & sont ensuite plus délicats & plus attentifs sur le sort de leur famille, & plus fermes à refuser ce qu’ils avoient recherché avec le plus d’ardeur. […] Pour le consentement des parens, dont la nature, la loi, la conscience, le bien public, l’intérêt du particulier, font un devoir essentiel, non seulement il n’est jamais ni attendu ni demandé, mais l’engagement est toûjours contracté & entretenu à leur insçû, ou contre leurs ordres & leur opposition, contre laquelle on se roidit opiniâtrément, révolte dont on fait un acte héroïque qui forme le nœud de la piece ; & pour tout dénouement bien édifiant & bien instructif pour la jeunesse, on se passe de ce consentement, on l’arrache par force, on le surprend par des mensonges, on trompe par des déguisemens absurdes & sans aucune vrai-semblance, comme sont tous ceux du Théatre Italien, par de faux actes d’un Notaire affidé, par un changement de nom, un parent supposé, &c. que sais-je ! […] nul respect pour l’État, nulle estime des personnes, nul devoir à remplir, nulle bénédiction du ciel à espérer, nul soin de la demander par la prière, nul zèle pour l’éducation des enfans, nulle piété, nulle intelligence.

208. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

.), demande pourquoi les Comédiens ont toujours de mauvaises mœurs, comme il avait demandé dans un autre problème pourquoi l’eau de la mer est salée, il répond, parce que ces gens-là ne connaissent point l’étude de la sagesse, et ne sont occupés que de l’incontinence : « Cur Histriones improbri moribus sunt, quia non se dedunt studio sapientiæ, et incontinentiæ operam dant. » Leurs apologistes même (Marmontel, Fagan…) en conviennent, et ne se défendent que sur la pauvreté des Actrices, qui n’ayant pas de quoi s’entretenir honnêtement, sont forcées par la misère d’employer toute sorte de moyens. […] Quelque attention qu’on voulût avoir, que l’on n’a jamais, et que l’on ne veut pas avoir sur le choix et l’éducation des débutantes, en qui l’on ne demande que les talents et les grâces, c’est-à-dire les dangers et les moyens de séduction, bientôt les leçons et les exemples les monteraient sur le même ton. […] ) Le concile d’Afrique (399) demanda que cette grâce fût étendue, sans attendre l’extrémité de la vie, à tous ceux qui voudraient sincèrement se faire Chrétiens, « si ex ludicra arte ad Christianitatis gratiam venire voluerit », en faveur de la religion.

209. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

 » En vain on s’efforce d’excuser les Théâtres, comme des écoles où l’on épure l’esprit, et où l’on corrige les mœurs ; en vain on tâche de rapprocher leurs maximes de celles de l’Evangile, d’interpréter la Religion en leur faveur : c’est un attentat fait à la morale chrétienne, une blasphème contre la vérité dont toutes les Lois Divines demandent justice, comme d’un crime énorme, et du plus grand scandale qu’il y eut jamais. […] je vous le demande, le Spectacle continuel d’un Chrétien n’est-il pas la croix du Sauveur ? […] Je vous le demande, mes Frères, cette supposition n’est-elle pas la plus étrange ? […] Or, je vous le demande, mes Frères, peut-on dire qu’elles ne règnent pas aux Spectacles, ces Scènes malheureuses où l’on ne déclame que pour séduire ; où l’on ne gesticule que pour mieux insinuer les vices et les faire fermenter ?

210. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

Je demande si cette disposition de l’esprit, & du cœur secondant elle-méme les sollicitations moles, & douces de ces objets, il est possible, qu’on s’en défende, sans s’y laisser aller fort sensüellement ? […] Et à vous, Madame, vous puis-je demander, si vous n’avez pas ainsi quelquefois épargné le vôtre, pour les Sermons, sans l’épargner aucunement, afin de vous contenter du diverrissement de la comédie, si préjudiciable à vôtre ame ?

211. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

La sainteté de la Religion que nous professons, ne demande pas seulement l'application de notre cœur à l'adoration du vrai Dieu seul, tout puissant et infiniment jaloux de sa gloire, et la soumission de notre esprit à la croyance de ses mystères incompréhensibles ; mais elle exige encore de notre devoir une pureté de vie qui ne soit corrompue ni par le dérèglement des actions, ni par la licence des paroles. […] Et l'Histoire nous apprend qu'aux Jeux donnés par Messius Edile où Caton assistait, le peuple n'osa demander la danse des femmes nues en la présence de cet illustre et vertueux personnage, et que ne voulant pas s'opposer aux plaisirs publics, il se retira, les abandonnant ainsi à leur propre dérèglement.

212. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Mais parmi les Romains, les Patrices, c'est-à-dire, les nobles qui avaient la plus grande autorité ne furent pas si favorables à ces Scéniques, Histrions, Farceurs, Bouffons et Bateleurs que nous avons décrits ; car ils les notèrent d'infamie par les Lois, et les déclarèrent indignes de posséder aucunes Charges publiques, de porter les armes sous leurs Généraux, et d'avoir le droit de suffrage aux Assemblées de leurs Bourgeois, et nous ne voyons point que le peuple qui les regardait comme les Auteurs de tous leurs plaisirs, ait jamais obtenu ni seulement demandé leur rétablissement. […] J'ai demandé compte à ma mémoire de tout ce que j'avais lu ; j'ai rappelé toutes mes vieilles idées, et j'ai cherché dans tous les Livres qui me sont tombés sous la main, et je n'ai rien trouvé qui ne m'ait fait connaître clairement que les Acteurs du Poème Dramatique ont toujours été maintenus dans tous les droits et les honneurs de la République Romaine, et que les Scéniques seulement, les Histrions, les Mimes et les Bateleurs exerçant l'art de bouffonner, ont été marqués de cette infamie, qui fait soulever tant de gens par ignorance ou par scrupule contre le Théâtre.

213. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

On demande quel mal il y a de se divertir en carnaval ; c’est-à-dire, de renouveler au milieu du Christianisme la plupart des fêtes des Païens, de déshonorer la profession de Chrétien par toutes sortes de plaisirs mondains, et d’en faire même trophée. […] Et l’on demande après cela quel mal il y a dans tous ces plaisirs du carnaval !

214. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

L’humilité et la patience de nos Saints sont trop contraires aux vertus des Héros que demande le Théâtre. […] Si une Comédienne a l’art de se plaindre et de pleurer d’une manière touchante, nous lui donnons des larmes aux endroits qui demandent de la gravité ; et parce qu’elle plaît mieux quand elle est sensible, elle aura partout indifféremment de la douleur.

215. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Le démon au milieu de tout cet air si riant qu’il donnait à la superstition et au culte qui lui était rendu, ne pouvait cacher la haine mortelle qu’il porte à l’homme ; c’est pourquoi n’étant pas content du sang des bêtes dans le temps même où Dieu n’en demandait point d’autre, il exigea dans ses Mystères qu’il y eût du sang humain répandu. […] Pour les Sacrifices, il y avait longtemps, et même plusieurs Siècles qu’on les avait séparés de la Comédie : Les Prêtres n’y étaient plus appellés ; les Spectacles n’étaient plus des assemblées de Religion qui eussent demandé qu’on y fût venu dans un esprit de piété ; mais des assemblées de divertissement où chacun ne cherchait que la joie. […] Après l’avoir entendu, il lui fit reproche de cet exercice honteux, et lui demanda comment il pouvait se résoudre à représenter devant tant de monde des choses qu’il savait n’être pas véritables ? […] Comment les félicite-t-il sur le règlement si défectueux de leur vie, et sur des actions exterieures de piété ; puisqu’il ne peut laver leur conscience du sang, je ne dis pas des corps, mais des âmes qu’ils ont fait mourir, et dont Dieu leur demandera un compte sévère. […] Ces personnes se croient en sûreté, quand elles ont demandé, s’il y a péché mortel à prendre ces divertissements : elles veulent une réponse juste et décisive.

216. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Le métier de Poëte n’est pas une profession dans la société, encore moins celui de Poëte Dramatique ; il n’est guere que le fruit de la paresse, de la légéreté, du libertinage ; peu favorisé de la fortune, sans distinction pour la naissance, la sagesse demandoit que Piron prit un état où il put gagner sa vie : il préfera l’indigence du Parnasse où le talent qu’il se sentoit lui faisoit espérer des lumieres & des trésors. […] Cet amour platonique, que son enthousiasme pour le plus grand plaisir physique lui fait croire impossible, est la plus complette extravagance que la folie humaine puisse imaginer , quoique le divin Platon & l’admirable Fenelon l’ayent imaginé, sans être complettement extravagans  ; cet amour est pourtant celui des anges qui n’ont point de corps, celui des saints pour Dieu qui n’est qu’un pur esprit, celui que Dieu demande de tout l’esprit, de tout le cœur, de toute l’ame, de toutes les forces ; c’est l’amour des ennemis, si fort recommandé dans l’Evangile, où n’entre pour rien le plus grand plaisir physique. […] Cette traduction demande un loisir que n’eut jamais un comédien uniquement occupé du Théatre, & une capacité que ne peut avoir un écolier qui n’a été qu’en troisieme, ou n’a fait que courir les tréteaux des provinces, avec une actrice sa maîtresse.

217. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

« La Comédie qui n’a que des sentimens communs & des pensées vulgaires, ne rejette point les entretiens des Cabarets & des Carrefours, les proverbes des Porte-faix, & les quolibets des Harangères, à cause que tout cela contribue à la bouffonnerie39. » Je demande s’il n’est pas plus naturel d’appliquer ces paroles de d’Aubignac à l’Opéra-Bouffon, plutôt qu’à la Comédie ? […] Je demande, qu’elle image l’esprit se forme de tout cela, & ce qu’il conçoit d’un assemblage bisare de mots décousus, qui n’ont aucun rapport avec ce qu’on veut leur faire signifier ? […] Je demande, par éxemple, si lui peut rimer avec réjoui ; appui avec ici & si l’on peut mettre ayent au pluriel dans le corps d’un Vers, puisque ce mot & d’autres pareils doivent toujours s’élider avec une voyelle ?

218. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Puisque ce Comédien est connu publiquement pour tel, Ignace a pu et a même dû lui refuser la Communion, après néanmoins lui avoir demandé publiquement s’il s’était confessé et avait renoncé pour toujours à sa Profession. […] Sur quoi l’on demande deux choses. […] Sur quoi on demande si ces Religieux commettent en cela quelque péché, et quel il est ?

219. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Les Rois de la terre demandent de tels valets, pourquoi non pas Dieu ? […] Cassian40 raconte, qu’un chasseur trouva un jour Saint Jean l'Evangéliste tenant une perdrix sur le poing, et la caressant par récréation, étonné de cela il lui demanda, comment se pouvait-il faire qu’un homme d’un si grand esprit s’occupât, et se recreât en une chose si basse ; auquel Saint Jean répartit, pourquoi ne portez-vous pas toujours votre arc bandé ? […] souvenez-vous que toute sorte de jeu n’est pas convenable à un chacun : « La beauté de la vie demande, dit saint Ambroise, de donner à un chacun ce qui est convenable à son sexe, et à sa condition » :77 Car quoique le jeu de soi ne soit pas une mauvaise action, mais plutôt indifférente : néanmoins il peut être mauvais et indécent, plutôt à une sorte de personnes, qu’à une autre. […] 1. comme devant l’objet principal de nos récréations, « recréez-vous en Dieu, et il vous accordera ce que vous demandez »,83 disait David : Dans le Ciel, vos récréations seront en lui, et avec lui ; çà-bas en terre, il vous a permis les jeux récréatifs s’accommodant à notre infirmité ; et est recréé en iceux, quand il voit la bonne intention que nous avons en les faisant, et les bonnes circonstances, desquelles nous les accompagnons. […] Demandez-lui pardon des manquements que vous connaîtrez y avoir fait, avec un ferme propos de n'y retourner plus ; et pour réparation du temps si mal employé en ces danses, rentrez un peu en vous-mêmes, et servez-vous des considérations que vous donne Monsieur François de Sales, Evêque de Genève, en sa Philotée en la 3.

220. (1647) Traité des théâtres pp. -

Là-dessus je demande quel compte pourront rendre à Dieu ceux qui scandalisent ainsi son Eglise ? […] Tout cela étant constant, je demande quel jugement on doit faire des Théâtres, et si on les peut tenir pour honnêtes, puis que ceux qui y montent sont marqués comme gens infâmes, et indignes de tenir rang entre les Citoyens. […] Mais je leur demanderais volontiers, s’ils croient que saint Paul ait approuvé tous les Ecrits qu’il a lus, et dont il a tiré des convictions contre les Païens, les battant de leurs armes, et coupant la tête à Goliath de son propre glaive. […] Reste de satisfaire pour la clôturefj, à ceux qui nous demandent, si condamnant ainsi les Théâtres, nous voudrions dire, que tous ceux qui y vont fussent damnés ? […] Vincent sollicite quelque peu cet exemple : Théodore de Bèze a écrit Abraham sacrifiant en 1550 à la demande des autorités de Lausanne pour que la pièce soit représentée par les étudiants ; elle a été publiée à Genève la même année par Conrad Bade.

221. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

C’est sans doute, Madame, pour les prévenir ces remords, que vous me faites l’honneur de me demander, si c’est un mal d’aller aux Spectacles ? […] On demandoit si ce Seigneur pouvoit en conscience, faire représenterces piéces, & l’on désiroit là-dessus, non seulement la décision des Docteurs de Sorbonne, mais encore celle de Messieurs les Curés de Paris. […] « Vous me demandez sans cesse, si les Spectacles sont innocens pour des Chrétiens, dit ce grand Evêque, en parlant du petit nombre des Elus. Je n’ai à mon tour, qu’une demande à vous faire. […] Vous demandez quel mal vous faites ?

222. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Ces Chefs n’ont qu’une autorité passagère et dont ils sont comptables à tous les Citoyens en général ; chacun peut donc leur demander compte de leur administration. […] Le mot de charge dans le sens qu’il est entendu au spectacle demande encore une autre explication. […] Raisonner est l’emploi de toute ma maison ; Et le raisonnement en bannit la raison : L'un me brûle mon rôt en lisant quelque histoire, L'autre rêve à des vers quand je demande à boire ; Enfin je vois par eux votre exemple suivi, Et j’ai des serviteurs et ne suis point servi. […] Ce n’est pas, comme vous le dites, qu’on s’en impose la condition ; il n’y a pas un brave homme qui ne crût être taxé de lâcheté, s’il en faisait la proposition ; mais l’humanité et la raison ont gagné dans le cœur des braves gens de leur faire sentir que la plus grande partie des raisons pour lesquelles le préjugé leur met l’épée à la main ne demandent pas tout le sang d’un adversaire ; et c’est parce qu’ils ne sont pas des « bêtes féroces » qu’ils s’abstiennent de le répandre. […] Perret, Enéide, Paris, Gallimard, « Folio classique », 1991, p. 190 : « […] voilà ce qui est l’affaire et qui demande effort. »] ah.

223. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249

M on amie, mon aimable sœur… Je n’ose te le demander… mais je voudrais pourtant bien le savoir… Quoi !

224. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Treizième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 254-259

voila ce que tu m’as demandé.

225. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [Q] » pp. 444-446

Les Parodies de nos Opéras demandent moins de précautions que celles des Tragédies ; l’amour est ordinairement l’âme des premières ; l’héroïsme de la vertu s’y montre rarement, quoiqu’à tout moment on y voye des Dieux & des Héros : dans les dernières au contraire, à côté d’une fadeur, il peut se rencontrer une maxime sage, qu’il faudra bien se donner de garder de présenter sous une face ridicule, en fût-elle susceptible.

226. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE IV. Détail des péchés qu'on commet en allant aux Spectacles. Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables. » pp. 76-81

Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables.

227. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Bossuet, lorsque Louis XIV, en revenant de la comédie, lui demandoit, en riant, s’il est permis d’y aller : Il y a de grands exemples pour, & de fortes raisons contre. […] Un jour Louis XIV, fatigué, sans doute, de ce vain encens, demanda au Duc de Montausier ce qu’il pensoit de ces prologues ?

228. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Quelques temps après, passant près de Dresde où étoit ce Roi détrôné, il se détache avec deux ou trois seigneurs, il va rendre visite & demander à déjeûner à ce Prince infortuné. […] Tout cela est étranger à Charles XII, & demande un chapitre exprès.

229. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Vous ne pouvez soutenir mes reproches, peut-être les trouvez-vous trop forts ; comment soutiendrez-vous ceux du souverain Juge, qui vous demandera compte de toutes vos actions au dernier jour ? […] Si je demande, convient-il de renverser les loix de la nature & de porter les gens à l’impureté, tout le monde répondra que c’est un crime punissable.

230. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Qui ne veut qu’être ému & amusé, ne demande pas de la morale : ce ne sont que les Personnes sérieuses & âgées, comme dit Horace, qui veulent que l’utile soit joint à l’agréable. […] Les Poëtes toujours occupés de l’Harmonie, cette partie essentielle de la Poësie, suivoient, dans les Vers faits pour être recités, une autre mesure, que dans les Vers faits pour être chantés : ils preféroient dans les premiers l’Iambe trimettre au tetramettre, & souvent ils y changeoient de mesure, quand la Passion en demandoit une plus vive.

231. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Il fait plus toutefois, il condamne son geste et sa voix, et par un pur zèle de chrétien et qui part d’un cœur vraiment dévot, il dit que la nature lui a dénié des agréments qu’il ne lui faut pas demander, comme si, quand il manquerait quelque chose à Molière de ce côté-là, ce qui se dément assez de soi-même, il devrait être criminel, pour n’être pas bien fait. […] Don Juan n’a dit que « deux et deux sont quatre et quatre et quatre sont huit » que pour s’empêcher de raisonner sur les choses que l’on lui demandait, cependant l’on veut que cela soit capable de perdre tout le monde et que ce qui ne marque que sa croyance soit un raisonnement très pernicieux.

232. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

Le triomphe ayant été ordonné en faveur de Marcus Fulvius Proconsul, il en vint remercier le Sénat, et déclara que le jour qu'il prit AmbrasieLiv. l. 39 Ville capitale des Etoliens, il avait pour sa victoire voué les grands Jeux à Jupiter, et reçu de la Province pour cet effet jusqu'à cent livres d'or, qu'il demandait être tirées des grandes sommes qu'il apportait dans le Trésor public ; sur quoi le Sénat manda les Pontifes, pour savoir s'ils pouvaient en conscience faire une dépense si extraordinaire, tant ils craignaient d'offenser la sainteté des Jeux. […] Baton Gymnasiarque fit des Jeux en l'honneur de Jupiter et de Mercure pour leur demander la santé de l'Empereur.

233. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Mais je lui demanderai s’ils se peuvent passer de boire, manger, ou de dormir. […]  : lequel voyant ledit Seigneur garni d’un arc et d’une bonne quantité de flèches le pria d’en tirer un coup, puis deux, trois, et jusqu’à ce qu’il n’en eût plus, tant que ledit Seigneur s’ennuyant de tant décocher lui demanda pourquoi il le faisait tant tirer sans se reposer.

234. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Racine, dans la Préface de cette Tragédie, nous dit : « Que ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une Tragédie ; qu’il suffit que l’action en soit grande, que les Acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse, majestueuse qui fait tout le plaisir de la Tragédie. » Je ne crois pas que l’on puisse disconvenir de la vérité de ce principe ; mais, soit dit avec tout le respect dont je suis pénétré pour ce grand homme, ne pourrait-on pas demander si, dans sa Tragédie, on trouve tout ce qu’il juge lui-même être nécessaire dans une Pièce où il n’y a ni mort, ni sang répandu ? […] La fermeté et la vertu de la Duchesse (qui a horreur d’un tel Amant) produisent dans Ladislas le changement qui le réduit à la demander pour épouse.

235. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Une réflexion générale est que l’établissement du Christianisme demandoit, sans doute, des précautions, qui aujourd’hui ne seroient pas nécessaires ; & tout le monde conviendra que l’on doit être bien plus sur ses gardes, quand on est sur des Terres Ennemies. […] Nous nous réservons aussi à demander si les plaisirs modérés sont en eux-mêmes criminels, & si notre Comédie n’est d’aucune utilité, & d’autres choses qui n’appartiennent pas absolument à l’objet que l’on s’est proposé dans ce premier Chapitre. […] Et à cette occasion, on demandera si l’on doit, comme le font de certains Ecrivains, rendre les Comédiens responsables de toutes les iniquités des hommes ?

236. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Un beau jour qu’elle représentoit le Martyre de Sainte Cécile (cette même piece à laquelle il avoit refuse d’aller) devant le Roi, la Reine, & toute la Cour d’Espagne, après avoir tout charmé, & fait couler des torrens de larmes, des que la piece fut finie, elle descend du théatre, & va se jeter aux pieds de la Reine lui expose avec mille sanglots son état & ses dispositions, sa résolution de se faire Religieuse, l’obstacle qu’y met sa famille, l’infamie de sa profession, le danger que lui fait courir la multitude des amans qui l’assiege ; demande à cette Princesse sa protection & ses graces ; que la profession religieuse étoit un mariage avec Dieu, l’Epoux des Vierges ; que ses libéralités ne pouvoient être mieux employées (c’étoit le temps où la Reine avoit accoutumé de distribuer des sommes considérables pour marier de pauvres filles). […] Il est singulier que l’Hôpital ait le choix de la piece, il ne l’est pas moins qu’il ait demandé une des plus libres. […] Le récipiendaire s’avance humblement vers lui, se met à genoux, & lui demande le saint habit ; il prononce une formule de consécration à la pénitence, endosse le sac, & même, selon les statuts dressés par le Roi Henri III, qui étoit Pénitent, ils doivent prendre la discipline, ce qui aujourd’hui ne s’observe plus.

237. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

Je vais y pratiquer la chasteté, la charité, la mortification : je vous en demande la grace. […] Or je demande s’il n’y a rien au théatre de suspect & de frivole, ou plutôt s’il n’y a rien qui ne réunisse tous ces traits de réprobation dont parle l’Ange de l’école. […] Il en est ainsi à la Chine, au Japon, dans toute l’Inde, où l’on ne connoît point de théatre public, mais où l’on voit des troupes de Balladins qui vont dans les maisons où on les appelle divertir les gens par leurs bouffonneries, présentent un catalogue des pieces qu’ils savent, & jouent sur le champ ce qu’on leur demande.

238. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

N’est-ce pas par ce sentiment qu’Alcionée mourant par sa propre main, dit à Lidie: « Vous m’avez commandé de vaincre, et j’ai vaincu, Vous m’avez commandé de vivre et j’ai vécu : Aujourd’hui vos rigueurs vous demandent ma vie, Mon bras aveuglément l’accorde à votre envie, Heureux et satisfait dans mes adversités, D’avoir jusqu’au tombeau suivi vos volontés. » Rodrigue ne parle t-il pas de même à Chimène, lorsqu’il va combattre dom Sanche. « Maintenant qu’il s’agit de mon seul intérêt, Vous demandez ma mort, j’en accepte l’arrêt, Votre ressentiment choisit la main d’un autre, Je ne méritais pas de mourir de la vôtre, On ne me verra point en repousser les coups, Je dois trop de respect à qui combat pour vous, Et ravi de penser que c’est de vous qu’ils viennent, Puisque c’est votre honneur que ses armes soutiennent, Je vais lui présenter mon estomac ouvert, Adorant en sa main la vôtre qui me perd. » « En vérité peut-on pousser la profanation plus avant, et le faire en même temps d’une manière qui plaise davantage et qui soit plus dangereuse ? […] Qui est celui de vous tous qui m’écoutez maintenant, ajoute ce Père, qui me pourrait dire par cœur aucun Psaume, ou quelque autre partie de l’Ecriture, si je lui demandais ?

239. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

Je demande si la Comédie du Moment est l’image de nos mœurs ?

240. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Cinquième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 33-39

que me demandez-vous, Monsieur ?

241. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

Car y ayant été possedée par le démon, et l’Exorciste lui ayant demandé, pourquoi il avait été si hardi que d’entrer ainsi dans le corps d’une chrétienne ?

242. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -

Antonin2 qui permettent la Comédie de bonnes mœurs, et qui décident qu’elle peut s’exercer sans péché, et que les Comédiens peuvent vivre du gain de leur Profession : mais, à dire vrai, une Comédie de bonnes mœurs, telle que ces deux Saints la demandent, se trouve-t-elle aisément sur les Théâtres publics ?

243. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Elles demandent à être traitées avec cette liberté austère & impartiale, avec cette haine des abus, avec ce mépris des préjugés qui distingue un Poëte & un Historien Philosophe. […] Demandez-moi s’ils peuvent rendre le despotisme légal. Ne frémissez pas ; vous m’aurez fait la même demande. […] N’est-ce point un homme de Lettres qui a demandé justice pour les Calas & pour Sirven ?

244. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Le bon sens ne demande rien plus impérieusement que d’accommoder ainsi les scènes aux spectateurs, ou les spectateurs aux scènes3. […] L’importance de mieux régler l’emploi de ce fléau sur la scène, est d’autant plus grande, que non-seulement les méchants, mais aussi des auteurs très-estimables en ont fait l’usage le plus préjudiciable ; car, je le demande encore une fois aux plus grands partisans même de son utilité et de son indépendance accoutumée, l’auteur du Tartufe, qui, en considération du mal réel qu’il avait intention d’arrêter, du vice odieux qu’il voulait combattre, peut être justifié ou excusé d’avoir saisi l’arme du ridicule, tandis qu’un si grand nombre d’individus foulaient aux pieds avec scandale et paisiblement lès censures, la religion, toutes les vertus, et d’aller combattre d’abord ceux qui les recommandaient du moins à l’extérieur par des exemples et des discours ; et les combattre de manière encore à frapper également les bons et les méchants, à frapper ceux qui se cachaient de peur de scandaliser l’innocence et la vertu, comme ceux qui se cachaient seulement de peur d’être pris et pendus ; cet auteur, dis-je, est-il aussi excusable d’avoir employé cette arme cruelle dans ses critiques éclatantes et solennelles d’égarements, ou travers innocents qui accompagnent même les plus sublimes vertus, qui tiennent à la faiblesse humaine, lesquels n’ont pas plutôt disparu que d’autre les remplacent par une succession aussi nécessaire que celle des pensées frivoles qui assiègent continuellement les esprits forts et les faibles ? […] Si les gens de ròbe, tant persécutés aussi sur le théâtre, embrouillent les affaires pour avoir plus de raisons de rançonner les clients, les commerçants falsifient les marchandises, vendent à faux poids et à fausses mesures ; le marchand de comestibles nous fait manger des drogues ; le marchand de boissons nous fait boire du poison ; l’orfèvre nous vend des objets d’or plaqué ou mêlé pour de l’or pur ; le bijoutier des pierres fausses pour des pierres fines ; le drapier du drap de Verviers pour du Louviers ; le fripier vend, à faux jour, du drap taché, rapé, rapetassé, en assurant qu’il est tout neuf, et qu’il fera honneur ; le mercier vend de la toile de Rouen pour du Jouy, des mouchoirs brûlés et mauvais teint, pour excellents et bon teint ; le bonnetier de la laine de Picardie pour de la Ségovie ; le chapelier du lapin pour du castor ; le fourreur du loup des Ardennes ou du bois de Bondy pour du loup de Sibérie ; l’épicier de l’eau de mort pour de l’eau-de-vie ; le confiseur du miel pour du sucre : le boulanger n’est ni plus ni moins fripon que les autres ; le rôtisseur vend de vieux coqs déchaussés pour des poulets ; le pâtissier vend des pâtés de sansonnets ou de pierrots pour des pâtés de bécassines ou de mauviettes, et le limonadier de la chicorée pour du café Moka ; le boucher vend de la vache pour du bœuf, et pèse avec le coup de pouce ; le chandelier du suif pour de la bougie ; le tabletier de l’os pour de l’ivoire ; l’imprimeur contrefait, le libraire vend les contrefaçons ; le tailleur met dans son œil, le fournisseur dans sa poche ; les caissiers, receveurs, payeurs, vident les caisses, violent les dépôts, prêtent à usure, grippent des sous, ou emportent tout ; les maçons sont des maisons en musique, ou d’une bâtisse légère, qu’ils vendent pour très-solides ; les architectes, entrepreneurs, peintres, paveurs et toiseurs, comptent des pieds pour des toises, demandent des mille pour des cents ; les horlogers et les médecins, qui travaillent à peu-près également dans l’ombre, par rapport à nous, désorganisent, dérangent nos montres et nos santés pour assurer leurs revenus, et se sont bien payer le tems et l’art qu’ils ont employés à faire le mal. […] Le moyen nécessaire pour l’exécution de ce dernier parti, est tout établi dans la précaution que l’on est déjà obligé de prendre, afin de pouvoir satisfaire aux demandes autorisées, faites par des organes de la police, soit à la sortie des spectacles, ou dans les rues pendant la nuit.

245. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

C’est l’amour & les grâces, c’est la vanité, c’est son amant, c’est le financier qu’elle ruine, le Seigneur qu’elle déshonore, le jeune homme qu’elle corrompt ; c’est le temple de Paphos, c’est pour ces Divinités qu’elle se pare ; ce n’est pas pour le vrai Dieu, pour le Sauveur du monde, ce n’est pas le culte qu’il demande, les ornemens qui l’honorent, les fêtes qu’il accepte, circumornatæ est similitudo templi . […] Tous ces Nains se placèrent dans l’Église au milieu d’un cercle formé par la Cour & les Spectateurs ; le Papa après les cérémonies d’usage, demanda au Nain s’il vouloit une telle pour son épouse : sans doute , répondit-il, & point d’autre  ; la Naine répondit à la même question : il seroit plaisant que j’en prisse un autre, comme Monsieur par exemple , (elle montroit du doigt un homme d’une taille gigantesque) ; l’Empereur tenoit lui-même la couronne sur la tête de la fiancée. […] Esther y est indifférente, Judith la recherche avec soin, Magdelaine en fait le sacrifice, toutes trois avoient des bonnes intentions, mais leur conduite est bien différente : Esther au moment décisif d’être présentée au Roi pour recevoir la couronne, ne demande aucune parure ; indifférente à tout, elle prend ce qu’on lui donne, non quæsivit mundum muliebrem . […] Dans Judith ils sont criminels, Holopherne par pure débauche en devient amoureux, veut en abuser, lui fait demander & obtient son consentement, la fait enfermer dans sa tente pour passer la nuit avec elle, elle y couroit les plus grands risques ; heureusement pour Judith l’ivresse suspend ses poursuites, elle profite de ce moment pour lui couper la tête.

246. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Ce n’est ni la foiblesse de l’Abbé de Besplas, qui attend bonnement de la sainteté & de la toute-puissance des Grands la guérison miraculeuse de tous les maux du théatre, ni la hardiesse du sieur Fagan, qui se joue de tout, comble la scène moderne d’éloges, & ne demande pour continuer d’en faire une école de perfection, que l’attention des Censeurs à ne pas approuver de mauvaises pieces ; le P. […] La piété porteroit bien plutôt à les éviter qu’à demander à Dieu la grace d’y être préservé du danger qui s’y trouve. […] Cet Auteur, à la tête d’une foule de Docteurs dont Pascal dans ses Provinciales demandoit s’ils étoient Chrétiens, distingue les pieces de théatre, où le spectateur ne cherche ni ne trouve ni plaisir criminel, ni danger de péché, telles que peuvent être quelques pieces de Collège, dont même je ne serois pas garant. […] La personne à qui elle parloit ainsi, ne put s’empêcher d’en marquer de l’étonnement, & prit la liberté de lui en demander la raison : Je vous avoue, répondit la Princesse, que quelque gaie que je sois en allant à la comédie, si-tôt que je vois les premiers Acteurs paroître sur la scène, je tombe tout-à-coup dans la plus profonde tristesse.

247. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Charles Borromée, qui fit tout ce qu'il pût par lui-même et par ses Ecclésiastiques pour abolir le théâtre à Milan, et qui n'ayant pu y réussir, demanda qu'au moins on fît examiner les pièces avant que de les représenter ? […] Ce fut là un bon titre pour agir en maîtres ; ils s'avisèrent de demander certaines pièces que les Comédiens ne purent ou ne voulurent pas leur donner. […] Mais, sans abandonner son ouvrage, elle se déguisa ce que son expérience lui apprenait ; elle demanda à Racine un poème moral dialogué, dont l'amour fût banni. […] Cyr même s'en dégoûta, et quoique par une sorte de point d'honneur, pour ne pas passer condamnation, et pour plaire au Roi qui le demanda, Madame de Maintenon fit encore jouer Athalie, ce fut d'une manière si languissante, si embarrassée, si pleine de remords, que le chef-d’œuvre du théâtre n'eut aucun succès, et S.

248. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Montausier étoit trop grand & trop vertueux pour aimer le théatre, il le méprisoit souverainement : un jour que Louis XIV lui demandoit son sentiment sur une pièce où ce Prince étoit fort loué. […] Cependant l’Enseigne du Régiment, jeune homme hardi, bien fait, plein d’esprit, alla présenter son drapeau à la Reine & lui demanda permission pour lui & pour tous les Officiers, de baiser l’Abbesse & les Religieuses, & tout le Corps d’une commune voix demanda cette grâce en battant la générale ; cet assaut n’étoit pas si difficile que celui du Fort de la Cassotte, ils furent également vainqueurs : Madame de Maintenon qui ne s’attendoit pas à cet exercice militaire & ne savoit pas comment les assiégées prendroient ce nouvel assaut, fut surprise & embarrassée : Je n’ai rien , dit-elle, à ordonner à ces Dames, je ne puis que les prier de vous accorder cette faveur. […] Vous demandez de si bonne grâce , dit cette Sainte Supérieure, que ce seroit être impolie de vous refuser, & afin de lever toutes les difficultés que ces Dames pourroient faire, je vais leur donner l’exemple  : elle baisa l’Enseigne & tous les Officiers, les Religieuses en firent de même de très-bonne grâce, l’Abbesse s’en applaudit. […] La ville de Paris s’étant chargée de toute la dépense, a cru pouvoir choisir le Directeur de ce grand ouvrage, & a nommé le sieur Monet son Architecte, malheureusement il n’est pas l’Auteur du plan dont l’exécution lui eut assuré l’immortalité ; les sieurs Vailli & Peire qui en sont les pères, réclament leur enfant chéri, & demandent la direction du dessein qu’ils ont enfanté, comme un père est en droit de donner l’éducation à son fils.

249. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Mais quelles sont les armes, dont se sert le démon, me demanderez-vous ? […] S’ils aiment, s’ils font le mal ; cela vient de ce qu’ils ne connaissent point le bien, et qu’ils ignorent ce que la vérité demande d’eux. […] Les Comédiens Italiens voulurent aussi se signaler dans cette occasion, et ayant demandé et obtenu de Monseigneur l’Archevêque de Paris, sous le nom de gentilhommes Italiens la permission d’en faire chanter un en leur particulier ; ils en firent ensuite afficher les placards aux coins des rues sous leurs vrais noms, et en la manière dont ils ont coutume d’en user pour leurs Comédies, et firent de magnifiques préparatifs aux grands Augustins. […] Il y a bien de l’apparence que l’esprit de Dieu portera bien plutôt ceux qu’il anime à éviter tout à fait la Comédie, comme un divertissement très dangereux, qu’à lui demander la grâce d’être préservé de l’air contagieux qu’on y respire : La Comédie est une occasion prochaine de l’offenser. […] faites s’il vous plaît la grâce à tous ceux qui portent la qualité des Chrétiens, de rejeter ce qui est contraire à un nom si saint ; et d’embrasser tout ce que demande d’eux une profession si divine.

250. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Celui qui veut qu’on expose chaque assassin à un lion furieux, demande qu’on donne à un barbare gladiateur la liberté pour récompense, s’il sort victorieux du combat ; mais s’il vient à y perdre la vie, le voilà regretté avec des démonstrations de compassion et de tendresse par celui même qui l’a fait exposer à la mort, et qui reconnaît de près avec satisfaction ce malheureux, auquel il a voulu de loin ôter la vie ; en cela d’autant plus cruel, qu’il devait être auparavant plus humain. […] Je vous le demande. […] Demandons-leur, s’il est permis aux chrétiens d’assister aux spectacles, que répondront-ils ? […] Nous devons anathématiser ces assemblées païennes ; soit parce que le nom de Dieu y est blasphémé ; soit parce qu’on y demande que nous soyons exposés aux lions ; soit parce qu’on y forme le dessein de nous persécuter ; soit parce qu’on y choisit les émissaires qui vont découvrir les chrétiens pour les tourmenter. […] Demandez-vous des combats, des luttes, des victoires ?

251. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

C’est de l’Eglise que doit venir l’absolution qu’il demande ; et il ne s’adresse qu’à un petit nombre de personnes, dont le tribunal n’est guère compétent. […] Et l’on demande aux partisans du Théâtre, (aux partisans raisonnables) s’ils sont eux-mêmes persuadés, qu’au sortir de ces Pièces, on reviendra plus parfait, plus sage, plus exact, et mieux disposé aux devoirs essentiels ? […] On demande s’il serait ridicule de se modeler sur ce plan ; et si ce qui a été fait une fois, ne peut pas l’être mille. […] M.F. demande si le P. […] Le Brun en a cité plus de trente, on lui en demande à son tour la raison.

252. (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158

Quoi, quand Dieu demandera compte à un de ces Messieurs, des actions de sa vie ; emploiera-t-il dans ce compte les Comédies qu’il aura faites ?

253. (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41

Demande maintenant, si celui qui regarde tous ces beaux spectacles, peut être entierg, ou pudique.

254. (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171

Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin Que c’est à Dieu un agréable spectacle de voir un Chrétien combattre contre la douleur, se préparer contre toute sorte de tourments, de menaces et de supplices, regarder sans crainte le visage de ses bourreaux, se jeter hardiment au milieu des apprêts de la mort, défendre sa liberté contre les Rois et les Princes, résister à tout hormis à son Dieu, à qui il est ; Enfin triompher de son juge, car celui-là est victorieux, qui a obtenu ce qu’il demande.

255. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Elles n’ont jamais été enregistrées depuis plus d’un siecle, elles sont devenues caduques, elles ne donnent rien en effet, pourquoi en demander le renouvellement, si elles existent ? […] Ce n’étoit pas l’objet des amours du Prince, c’étoit sa niece, & la parenté, sur-tout dans les ascendans, écarte l’idée du crime ; on la fait venir dans la salle du repas, comme tous les jours dans les familles on fait danser un enfant pour s’amuser & le faire briller ; une jeune Princesse, sans doute bien élevée & décente, qui n’étoit point exercée à tendre des pieges à la vertu, & ne prétendoit pas à la conquête de son vieux oncle au préjudice de sa mere, si neuve, si simple, que ne sachant que demander, elle va consulter sa mère, court répéter ses paroles, reçoit la tête de Jean-Baptiste, & la lui donne. […] Cependant Hérode en est hors de lui-même, il jure de donner tout ce que lui demandera la danseuse qui l’a enchanté ; & pour lui plaire, il commet un crime : la tête du saint Précurseur est la récompense d’une danseuse.

256. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

La politique en demande donc la suppression, et non la conservation. […] C’est une tête creuse, une coucourdet coiffée, vide de sens, comme une cane, un cerveau démonté, qui n’a ni roue ni ressort entier, qui change comme la lune, etc. » Et ailleurs ce Mémoire attaque les mœurs de la troupe, qu’il fait voir « n’être composée que de débauchés qui mangent l’argent qu’ils ont amassé sans peine, et passent leur vie en débauches, tandis que leurs femmes et leurs enfants demandent inutilement du pain. […] Quand elle voulut se donner entièrement à Dieu, ses remords devinrent plus vifs, il fallut consulter son Directeur, l’Evêque de Chartres : « Une des premières choses que je demandai à M.

257. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Le jeune homme qui doit les conduire n’a point d’argent, il en demande, on lui en refuse, & toujours avec justice, puisqu’il n’a pas de besoin réel. […] Les parties fines26 se succédent sans interruption : ce sont de petits cadeaux que l’on exige, des bijoux de mode, qu’il serait indécent de ne pas avoir ; ce sont des prêts adroitement demandés, que l’on rembourse, on fait en quelle monnoie ; rien ne coûte à celle qui demande, & elle a grand soin de faire adopter pour principe à ses galans, que rien ne doit coûter à celui qui oblige une honnête femme ; car la derniere des malheureuses prend effrontément cette qualité. […] Un Juge impartial tel que j’en demande un, ici, trouvera que dans plus d’un endroit, j’ai affaibli ma touche ; je n’ai fait qu’effleurer l’objet, pour ne pas révolter les personnes délicates. […] On me demande en dernier lieu, comment on pourrait dédommager les Pauvres, du quart qu’ils ont dans la recette journaliere des Trétaux, si on les supprimait ? […] Dans le mémoire des dettes qu’Héctor son valet présente au pere du Joueur, il y comprend une somme dûe à Margot de la Plante : le pere lui demande quelle est cette Margot ?

258. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

 » Le même en un autre lieu, «  Il y en a , dit-il, quelques-uns d’une foi trop simple ou trop scrupuleuse, qui pour s’abstenir des spectacles, demandent une autorité de l’Ecriture. […] Ce sont les réponses que faisaient les Anciens, à ceux qui demandaient, comme nous lisons aussi au traité de Cyprienaz De Spectaculis, «  ubi scripta sunt ista, ubi prohibita ? […] On demandera peut-être, à quel propos tout cela ? […] Tu me demandes comment ? […] Oza est le lévite qui conduisait sur un chariot l’arche d’alliance vers Jérusalem, à la demande de David.

259. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

ont beau avoir du succès, je soutiendrai toujours qu’ils ne sont point faits pour le nouveau Théâtre, puisqu’ils s’éloignent de la simplicité que son genre demande absolument. […] Je lui conseille, encore une fois, de rejetter tout sujet un peu relevé, qui demande du travail de la part du Poète, & de l’attention de la part du Spectateur ; le Spectacle moderne n’en est point susceptible ; on l’avouera sans peine si l’on connait bien son genre & sa nature ; il semble dire ce Vers à tous les Auteurs dont il enflamme le génie : N’offrez point un sujet d’incidens trop chargé.

260. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

) ne tolera-t-il pas la multitude qui s’oublia jusqu’au point de demander une idole, de la fabriquer & de l’adorer ? […] La personne, à qui elle parloit ainsi, ne put s’empêcher d’en marquer de l’étonnement, & prit la liberté de lui en demander la raison.

261. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

Les pompes du Diable sont les Spectacles du Théâtre, et toutes les autres vanités semblables, dont le saint Roi David demande à Dieu d'être délivré : Détournez, dit-il mes yeux, afin qu'ils ne regardent point la vanité ; Ne vous laissez donc pas emporter à la passion pour les Spectacles du Théâtre, pour y voir les excès des Comédiens tout pleins d'impureté, et d'infamie. […] Comment vous pouvez-vous appliquer aux bonnes choses, étant accoutumé à ces sortes de discours ; comment pourrez-vous supporter le travail qui est nécessaire pour s'affermir dans la continence, lors que vous vous relâchez jusqu'à prendre plaisir à entendre des mots et des vers infâmes ; car si lors même qu'on est le plus éloigné de ces infamies, on a tant de peine à se conserver dans toute la pureté que Dieu nous demande ; Comment notre âme pourra-t-elle demeurer chaste, lors qu'elle se plaira à entendre des choses si dangereuses.

262. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

Il obtient tout ce qu’il demande. […] Et dans quel but je le demande !

263. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Cette liberté de répandre sur tout le vernis du ridicule, détruit en entier les sentiments d'estime, de respect, de confiance, que nos intérêts et ceux de la société demandent que nous conservions les uns pour les autres. […] Une Princesse ayant vu à l'opéra cette populace de Divinités, demanda au Poète qui se trouva dans sa loge, quelle différence il y avait entre les Dryades et les Hamadryades.

264. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

 : « Lorsque la nécessité presse, la dispense est excusable : lorsque l’utilité la demande, elle est louable : j’entends l’utilité commune de l’Eglise, et non l’utilité des particuliers. […] Qu’ils doivent accorder de bon cœur les justes demandes qu’on leur fait ; et ne point différer à faire du bienIdem, livre 4, épitres 11 et 14 et livre 3, épitre 40. […] Il demanda le saint Viatique ; mais il lui arriva la même chose qu’à S.  […] Quelques-uns préfèrent ces Jeux aux Jeux ordinaires, et à ceux qu’on demande. » Et dans l’Epitre 96. […] Que le peuple ne demanderait plus ces jeux aux Magistrats, et ne les ruinerait plus pour les donner, comme il faisait auparavant, depuis que la République en aurait fait la dépense.

265. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Ce n’est donc point faire une question trop vague que de demander si les Spectacles sont bons ou mauvais en eux-mêmes. […] Puis-je croire conséquemment que ce soit avec bonne foi que vous ayez fait la demande qui suit ? […] Vous avez vû jouer Mérope, et; vous demandez des leçons d’humanité ! […] « Quel est, demandez-vous, le métier du Comédien ? […] Je demande quelle est la profession dans le monde où le salaire n’est pas joint à la gloire ?

266. (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322

Je sais qu’on pourra me demander avec raison pourquoi je ne les faisais pas plutôt, et je n’ai rien à répondre, sinon que ces écrits n’ayant jamais été faits pour être imprimés, on en prit le dessein à la hâte par les raisons que l’on a marquées ; et qu’étant fort occupé à d’autres choses, je me contentai de les relire fort légèrement, en m’appliquant particulièrement aux choses.

267. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127

La matière est vaste et demanderait un ouvrage complet : le jugement que les gens d’esprit et connaisseurs porteront du peu que je viens de dire sera mon guide, et me confirmera dans mes idées, si on les approuve ; ou me les fera rejetter, si on juge que je me sois trompé.

268. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Les Chinois n’ont pourtant pas de théatre fixe, & de troupes d’acteurs réglées, ce ne sont que des farceurs, qui courent les rues, dressent un théatre dans les places publiques, & vont dans les maisons où on les appelle, jouer pour de l’argent, ce qu’on leur demande. […] Caton disoit, j’aime mieux qu’on demande pourquoi on ne m’a pas dressé de statue, que si on demandoit pourquoi on m’en a dressé. […] Demandez-le à ceux qui au moment de paroître devant Dieu, voient tomber le voile que le démon de la chair avoit mis devant leurs yeux.

269. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Quoique les paroles de cet homme vain, libertin, caustique, ambitieux, désespéré d’un exil de dix-sept ans, ne soient pas d’un grand poids, l’intérêt des bonnes mœurs dans un auteur qui a un nom, demande quelques réflexions. […] Il y a quelque scène dans je ne sai quel opéra-comique, où sous les yeux de son maître un valet parle à son portrait & lui demande grace : le maître en rit, & lui pardonne. […] L’Empereur fort gai, qui ne pense plus à son père, & demande une maîtresse pour en faire sa femme, l’Amour lui montre le portrait de l’Archiduchesse Antoinette, qu’il lui promet. […] Il demande au Prince le prix de son zele & de ses mérites.

270. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Le genre de la Pièce ne sera jugé que par le Public, après cinq Représentations ; & l’Auteur ne pourra être demandé & couronné, qu’après la huitième. Les Pièces seront examinées, avant que les Rôles en soient distribués aux nouveaux Acteurs, de la manière que le demande l’ Art.  […] A mesure qu’ils se marieront, ils feront place à d’autres ; les Acteurs d’un mérite distingué, seront conservés pour les différens Rôles qui demandent de l’expérience & l’usage du Théâtre ; ils s’exerceront aussi de temps-en-temps pour les Rôles de Vieillards, tant dans le Tragique que dans le Comique. […] Cependant j’ai vu dans le V Acte de Dardanus, un Parascénica tel que je le demande. […] Si l’on me demandait, quel est le défaut de nos Danses, je répondrais que le seul que j’y trouve, c’est de n’exprimer rien, de ne peindre rien : l’art est encore dans l’enfance.

271. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Dans les scénes suivantes, il leur dit, à elles-mêmes : il est bien nécessaire de faire tant de dépense pour vous graisser le museau  ; elles se moquent d’un homme simple, mais très-bon parti qui les demande en mariage : ils n’ont point cet air qui donne d’abord bonne opinion des gens. […] Le Roi d’Angleterre, Charles II,, chassé de son Royaume, demanda la seconde, qui lui fut réfusée ; rétabli sur le trône on la lui offrit, il n’en voulut pas. […] Les sentimens du cœur sont sans doute, le principal hommage que Dieu demande ; mais il exige aussi l’hommage du corps.

272. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

C’est pour nous amuser, dirent-ils à une d’elles qui leur en demanda la raison. […] La plupart des Jesuites étoient des nobles polonois dont le nom étoit illustré, sans ennemis, sans persécution ; jamais ni la Cour, ni le Sénat, ni le Clergé, ni les Dictes n’avoient demandé leur destruction, ni fait contre eux de plaintes légales. […] En France, elle cût remporté la victoire : le parterre Sarmate, moins galant, préféra le danseur, le demanda à grands cris, & voulut que la danseuse quittât le théatre.

273. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Il s’adresse au père de Sara, & lui demande sa fille. […] Prenez toûjours conseil d’un homme sage, demandez la lumiere de Dieu pour être dirigés dans toutes vos voies par sa volonté (quelle lâche timidité !). […] On demandera pourquoi j’insiste si fort sur le mariage.

274. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Mais qui demandera cette réforme ? […] De tous les genres de poësie la dramatique est celle qui demande le plus de génie & de talent, de sagesse & de dignité, sans quoi l’on se rend méprisable & pernicieux. Je n’en demande pourtant pas l’entiere suppression, elle peut être utile, si on la réforme.

275. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28

Demandez aux Curés & aux Damés de Charité si toute la pitié qu’excite la tragédie a diminué le nombre des pauvres, & si elle diminue les occupations de la Chambre Tournelle. […] Les rafinements, les projets, les intrigues, les traits échapés, les saillies, &c. ne sont point écrits sur le front, & demandent beaucoup d’étude, pour en faire un fidèle portrait. […] Au lieu de ridicule, on ne voit dans la société que de sombres vices qui demandent des châtimens.

276. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Demandez à nos Juges criminels s’ils ne condamnent pas souvent au supplice des coquins qui l’ont mérité de la façon la plus comique ; quoique ceux-ci aient pu déconcerter la gravité de leurs Juges dans leur interrogatoire, par ce qui s’est trouvé de plaisant dans les circonstances du délit : ce comique-là disparaît dès qu’il est question de prononcer, et la sentence n’en est pas moins sérieuse quoique le procès soit risible. […] Ce sont ces Egrefins insolents qui vivent ordinairement du bout de leur fusil et qui se croient en droit de battre et d’insulter les Paysans, parce qu’ils ont celui de tuer exclusivement un Lièvre, que Molière a voulu jouer ; demandez à tous ces braves Cadets que la gloire retient dans les Armées, s’ils se reconnaissent dans Sotenville et quel cas ils font eux-mêmes des Gentilhommes qui ressemblent à ce Personnage. […] Le Roux, Dictionnaire comique, satirique, critique, burlesque, libre et proverbial, Lyon, Beringos Frères, 1735 [1718], p. 361 : « Msgr. le Cardinal de Janson demanda un jour à M. 

277. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

les mendiants, qui se répandent partout, ne se sont pas encore avisés d'aller demander à la porte de l'Hôtel ; ils auraient beau s'offrir à la pitié de ces âmes si tendres, il n'en auraient que des rebuts. […] Je ne parle même ici que de quelques honnêtes gens, en petit nombre, qui abhorrant la réalité des grandes passions, veulent se repaître de leur image, et en courir le risque dans leurs préludes ; car pour le grand nombre, dont la conscience est peu délicate, il ne demande ni ne mérite d'apologie. […]  » Bien des gens m'abandonneront le théâtre Anglais et demanderont grâce pour le Français.

278. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Au milieu de cette brillante féerie et de ce magnifique palais de diamants, le Roi et la Reine s'ennuyèrent si fort qu'ils plantèrent là les Acteurs et Actrices, diamants et rubis, demandèrent des cartes, et au milieu du spectacle se mirent à des tables de jeu. […] Rien de plus opposé à l'attention, à l'exactitude que demandent tous les devoirs ; rien de plus contraire à l'onction de la grâce, au recueillement de la piété, à l'union avec Dieu, qui forment les Saints. […] C'est une espèce d'automate, un perroquet qui redit ce qu'il a appris, qui répéterait des impiétés, comme des textes d'Evangile, et qui les répète en effet, quand son personnage le demande, de la même bouche dont il vient de prononcer des sentences, passe du théâtre aux foyers, de la tragédie à la farce, aussi peu croyable dans le bien que dans le mal, dans les promesses que dans les menaces, dans les flatteries que dans les injures.

279. (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194

Ces jetonniers, ayant su à force de fureter que le Père Caffaro s’était vanté à ses amis d’avoir eu part à la critique et que le tiers était de lui, accoururent à l’archevêché y demander justice avec un empressement qui fit rire M. l’archevêque.

280. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Je demande au Lecteur la permission de m’étendre un peu dans ce Chapitre. […] On me dira peut-être que le Théâtre doit instruire, & qu’il faut absolument qu’un Drame, de quelque nature qu’il soit, renferme une leçon utile ; j’avourai qu’on a raison. « Eh bien, me demandera-t-on, trouve-t-on qu’il y ait un grand mérite de placer sur la Scène un Bucheron, un Tonnelier, &c. ne vaudrait-il pas mieux les laisser dans leur obscurité ?

281. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Si l’on demande, pourquoi le comique de situation, nous excite à rire, même sans le concours du comique de caractère, nous demanderons à notre tour, d’où vient que l’on rit de la chute imprévue d’un passant ?

282. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

Quarto, ils mêlent le plus souvent des farces et autres jeux impudiques, lascifs ou dérisoires, qu’ils jouent en la fin ou au commencement, pour attirer le commun peuple à y retourner, qui ne demande que telles voluptés et folies, qui sont choses défendues par tous les saints conciles de l’église de mêler farces et comédies dérisoires avec les mystères ecclésiastiques, ainsi qu’il est traité par tous les docteurs in capitulo ‘Cum decorem’, ‘De vita et honestate Clericorum’, et per hoc in summo eodem titulo distinctio ex quibus usis ; Item ‘ludi theatrales’ ae. […] Le Royer ayant lesdites lettres, en demande en Châtelet la vérification, appelés les gens du Roibi.

283. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

La subtile contagion d’un mal dangereux ne demande pas toujours un objet grossier ; l’idée du mariage qu’on met dans ces héros et ces héroïnes amoureuses ne corrige pas, et ne ralentit pas la flamme secrète d’un cœur disposé à aimer. […] Et quelles plus grandes peines, je vous le demande, peut-on imaginer, que de nourrir une pareille passion, de brûler sans cesse, de porter partout la fournaise d’un amour insensé et les reproches de sa conscience7 ? 

284. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Il faudrait, ajoute-t-il, pour représenter ce spectacle, les tragédies d’Echyle et de Sophocle, encore même ne pourraient-elles pas atteindre à l’excès de ces maux : « Quæ Carthaginenses passi sunt Æschilis et Sophoclis tragediis egerent, atque horum quoque linguam vinceret malorum magnitudo. » Cette ville si puissante, si riche, qui a longtemps disputé à Rome l’empire du monde, qui a mis Rome à deux doigts de sa perte, qu’à peine Rome a pu vaincre après trois grandes guerres, est aujourd’hui le jouet des barbares : « Illa a Romanis vix capta, quæ cum maxima Roma de principatu certaverat, eamque in summum discrimen deduxerat, modo facta est ludibrium barbarorum. » Ses célèbres Sénateurs, errants et fugitifs dans toute la terre, attendant pour vivre quelque aumône des gens charitables, arrachent les larmes des yeux, et présentent le plus triste tableau de l’instabilité des choses humaines : « Orbe toto errantes, vitam ex hospitalium manibus sustentantes, cient spectantibus lacrimas, et rerum humanarum instabilitatem declarant. » Cet Auteur ajoute que peu de temps auparavant, les habitants de Trèves, après avoir vu trois fois piller, saccager et brûler leur ville par les Francs, eurent la folie de demander des spectacles pour toute consolation et tout remède à leurs maux : « Quis æstimare hoc genus amentiæ possit qui excidio superfuerant quasi pro summo deletæ urbis remedio, circenses postulabant ?  […] Je pars de ces principes, et je demande si c’est là l’école de la guerre.

285. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

(Paroles de Solon à Thespis) Inspiré sans doute par cette pensée, l’Athénée des sciences, des lettres et des arts, demande : Quelle est l’influence de la scène sur les mœurs en France ? […] Je me demanderai seulement quel fruit la jeunesse peut en retirer.

286. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Ce qui est reconnaître d’assez bonne foi, qu’une vierge véritable fait un tres méchant personnage sur un théâtre ; qu’il demande plus de galanterie et plus de chaleur, qu’il n’y en a dans une vierge chrétienne ; et que si les autres Scènes de cette pièce ne sont pas si ennuyeuses, c’est qu’en effet Théodore n’y parle ni en vierge, ni en martyre. […] Sont-ils moins obligés que ceux des premiers siècles à fuir tout ce qui peut blesser la pureté que Dieu demande d’eux ?

287. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIII. Que les lois civiles défendent de danser, et d’aller à la Comédie les jours des Fêtes. » pp. 67-75

Amissionem militiæ, proscriptionemque patrimonii sustinebit, si quis umquam hoc die festo spectaculis interesse, vel cujuscunque Judicis apparitor, prætextu negotii publici, vel privati, quæ hac lege statuta sunt, crediderit temeranda. » On voit bien dans ces Constitutions pieuses et Chrétiennes, quels ont été les sentiments des Princes touchant l’observance des Fêtes, et des autres jours qui demandent une particulière application à Dieu, et à la prière, puisqu’ils ont défendu en ces saints jours, sous des peines très rigoureuses, tout ce qui sert à la volupté.

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