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169. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « [Introduction] » pp. 4-5

Car on sait qu’ils n’ont pas approuvé qu’on eût employé toutes sortes de Divinités Païennes pour rendre honneur à la Vierge dans une Procession où on portait le S.

170. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XV. Application de la doctrine précédente aux danses et aux bals qui se font aujourd’hui. » pp. 94-96

Il est vrai que les mouvements les plus extravagants, et les plus visiblement opposés à la vertu Chrétienne, se trouvent dans cette sorte de danses, qu’on appelle ordinairement des ballets, et qui se font par les rues et dans les places ; mais cela n’empêche pas que l’immodestie, et le désordre que l’on remarque dans les bals et dans les danses ordinaires touchant la seule composition du corps, ne soit un fondement raisonnable de juger que l’on ne peut y assister, et y prendre part sans péché mortel.

171. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIV. » pp. 66-67

Comme Apollon, mes Pères, n’est pas le Dieu de ces sortes de savants, il n’en pouvait être le Symbole.

172. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Ils s’y font tout à tous pour les gagner tous, en prenant toute sorte de formes, et jouant toute sorte de rôles. […] Le Principal en convint ; mais il dit que c’était de l’intérêt de son corps d’en user de la sorte. » Le Marquis de Caraccioli, loué avec raison dans tous les Journaux, et par tout le monde, dit très sensément sur les pièces de collège : « Tant d’hommes consacrés à Dieu, qui osent exercer la jeunesse à ces amusements ridicules, devraient bien se convaincre que leurs spectacles sont entièrement déplacés. […] Porée, Jésuite, ajoute : « Les tragédies et les comédies qu’il a faites pour les collèges sont estimées ; mais il nous semble que ces sortes d’exercices sont peu propres à former les écoliers, et qu’on devrait leur préférer les plaidoyers que M.

173. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

si nous prenons d'autres voluptés que vous; Mais si nous voulons ignorer toutes sortes de réjouissances, il me semble que ce n'est pas votre intérêt, et que si en cela il y a quelque perte; Elle tombe toute sur nous. […] Peut-on dire que les Spectacles ne sont pas défendus par la sainte Ecriture; puis qu'elle condamne toute sorte de concupiscence ? […] Le Grand Pompée qui s'est surmonté lui-même par la magnificence de son Théâtre, ayant bâti cet asile de toutes sortes d'impuretés, craignant d'en être un jour repris par les Censeurs, et de s'attirer par là quelque flétrissure injurieuse à sa mémoire, fit bâtir en ce lieu un Temple à l'honneur de Venus, et dans l'Edit qu'il publia pour appeler le Peuple à la consécration de cet Edifice, il ne lui donna point le nom de Théâtre, mais de Temple de Venus, au-dessus duquel, dit-il, nous avons mis des sièges pour ceux qui assisteront aux Spectacles: ainsi sous le titre d'un Temple, il éleva ce bâtiment détestable, employant la superstition pour se jouer de la discipline.

174. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

C’est une hérésie antichrétienne des plus manifestes, de la part de l’ultramontanisme, de vouloir s’ingérer dans les gouvernements de ce bas monde ; d’affecter une espèce de suzeraineté terrestre au-dessus de tous les trônes de la terre ; d’avilir les couronnes et les placer au-dessous de la tiare ; d’entretenir dans tous les Etats une foule de prêtres et de moines qui si souvent dans les affaires temporelles se montrèrent désobéissants envers l’autorité séculière ; d’entretenir enfin auprès des cours l’espionnage jésuitique des enfants de Loyola, afin de tâcher, par des moyens de corruption et par toutes sortes d’intrigues criminelles, influencer et régenter les ministres d’Etat, dans les opérations politiques qui ne doivent dépendre que de la volonté du prince. […] Mais ne sait-on pas que cette société anti-chrétienne se moque également de la religion comme de la morale, et qu’elle se livre avec impudence à toutes sortes d’intrigues, au moyen de congrégations, de confréries du sacré-cœur, et de clubs jésuitiques ? […] Ces sortes de lois ainsi que les agents provocateurs, sont des pourvoyeurs de prisons qu’ils remplissent aisément de victimes innocentes.

175. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Il s'applique à toutes sortes de bijoux, à de petits riens qui amusent un instant. […] La familiarité, défaut ordinaire des personnes qui réfléchissent peu, est une sorte de frivolité pratique qui vient de la façon légère d'envisager les choses et les personnes, sans s'embarrasser de leur prix et de leurs droits. […] Il se montre dans l'impression avec une sorte d'appareil ; doit-il paraître avec des haillons ?

176. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

Comment en auraient- ils envie, si l’on fait en sorte, ce qui est bien aisé à faire, qu’ils ne s’aperçoivent pas qu’on le leur cache ? […] Si vous joignez des Entretiens fréquents de cette sorte au reste de l’éducation de votre fils, je vous suis garant que non seulement vous en ferez un admirateur de la Providence : mais encore qu’après avoir lu les Auteurs qu’on a coutume de faire lire aux jeunes gens, il sera en état de lire tous les Livres des Philosophes ; et ni le faste des Stoïciens, ni l’impiété des Epicuriens, ni tout ce qu’il y a de sensible et d’imaginaire dans les autres sectes, ne sera point capable de lui imposer. […] Ne serait-ce point encore faute de cette sorte d’éducation que nous voyons tant de faux savants, tant de jeunes hommes, et même tant de vieux qui mettent toute leur science à réciter des vers, à réciter de longs passages des Historiens et des Orateurs, à parler de tout ce qu’ils ne savent point ?

177. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XVI. » pp. 69-70

La passion de flatter votre Héros vous transporte de telle sorte, qu’elle vous fait oublier qu’il s’agissait de rendre des honneurs à un Pontife qui n’est que le Ministre de Dieu, et non pas le Dieu même qu’on adore : Et c’est dans cette espèce d’enivrement, que vous poussez la flatterie, jusques à changer sa qualité de Pontife en celle de Dieu.

178. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — I.  » pp. 455-456

On ne parle pas seulement des dérèglements grossiers, et de la manière dissolue dont les femmes y paraissent, parce que ceux qui justifient la Comédie en séparent toujours ces sortes de désordres par l'imagination, quoiqu'on ne les en sépare jamais effectivement.

179. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — V.  » p. 459

L'esprit y est tout occupé des objets extérieurs, et entièrement enivré des folies qu'il y voit représenter, et par conséquent hors de l'état de la vigilance chrétienne nécessaire pour éviter les tentations, et comme un roseau capable d'être emporté de toutes sortes de vents.

180. (1675) Traité de la comédie « II.  » pp. 275-276

On ne parle pas seulement des dérèglements grossiers, et de la manière dissolue dont les femmes paraissent sur le théâtre, parce que les défenseurs de la Comédie en séparent toujours ces sortes de désordres par l'imagination, quoiqu'on ne les en sépare jamais effectivement.

181. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Toutes sortes de biens, enseigner la vertu, y exhorter : c’est une espece d’apôtre. […] Nous n’avons plus des chœurs comme les anciens, cette lueur même momentanée est éclipsée ; nous avons seulement dans les opéras une sorte de chœur qui est fort peu soumis aux loix d’Horace.

182. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

La Danse, considérée comme l’art de porter le corps avec grâce, avec aisance, dégagement, & le moins de fatigue possible, est un Art libéral, & une science nécessaire dans une bonne éducation : la Danse considérée, comme l’Art représenter par des mouvemens & des attitudes, quoique moins utile & moins louable, a son degré de mérite, comme fesant partie du Comédisme : il est une troisième sorte de Danse, qui consiste à voltiger sur une corde, avec ou sans contrepoids ; cette Danse était connue des Grecs 1345 ans avant J.  […] Voila la véritable explication de ce phénomène, & pour le dire en passant, de beaucoup d’autres qui ne semblent point y avoir de rapport ; comme par exemple l’attrait des Jeux de hazard, qui n’est un attrait, que parce que ces sortes de Jeux tiennent l’âme dans une émotion continuelle, sans contension d’esprit ; en un mot, voila pourquoi la plupart des hommes sont assujétis aux goûts & aux inclinations qui sont pour eux de fréquentes occasions d’être occupés par des sensations vives & touchantes.

183. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

Or ces trois sortes d'Acteurs, les Atellans, les Comédiens, et les Tragédiens n'étaient point compris sous les noms de Mimes, Histrions et Scéniques, sinon par quelque signification abusive et générale, ou qu'en parlant des Jeux Scéniques, on voulut comprendre tous les divertissements que les Magistrats avaient employés à leur magnificence ; mais sans que jamais on les ait traités de pareil mépris, ni qu'on les ait mis en parallèle. […] Mais la scène qui donnait l'image des grandes passions et des emportements des Héros, ne s'accommodait que de ces deux sortes de tons, forts et capables de porter à des extravagances, et à des mouvements forcenés d'une Bacchante.

184. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

Ces sortes de sentiments ne seraient jamais en risque d’être désaprouvés, ou mal reçus des Spectateurs ; car, dans une grande assemblée, il peut bien se trouver quelqu’un qui ne soit pas sensible aux impressions de l’amour, tel qu’on le voit communément sur le Théâtre, et qui par conséquent ne regarde qu’avec indifférence, ou avec mépris les faiblesses du cœur humain ; mais il n’y en aura pas un seul qui ne soit ou père, ou fils, ou mari, ou citoyen : et si, par hasard, il se rencontrait un Spectateur qui fut bon père, mais qui ne fut pas bon citoyen, et que l’action théâtrale de ce jour-là ne traitat que de l’amour de la Patrie ; loin d’en blâmer l’Auteur, il n’est pas douteux qu’il l’admirerait. […] Les quatre sortes de sentiments que je viens d’indiquer sont tels que, s’ils étaient mis sur la Scène avec tout l’appareil propre à en faire valoir l’intérêt, ils ne pourraient manquer de remplir l’objet que l’on doit se proposer, qui est de corriger et d’instruire ; mais on ne saurait disconvenir que la passion de l’amour, ainsi qu’on a coutume de nous la représenter, ne produise des effets tout contraires.

185. (1715) La critique du théâtre anglais « DESSEIN DE L’OUVRAGE. » pp. -

Mais ne serait-ce point sans fondement que je me plains de la sorte ?

186. (1667) Traité de la comédie « Préface » pp. 452-454

Le moyen qu'emploient pour cela ceux qui sont les plus subtils est de se former une certaine idée métaphysique de Comédie, et de purger cette idée de toute sorte de péché.

187. (1675) Traité de la comédie « VI.  » pp. 280-282

L'esprit y est tout occupé des objets extérieurs, et entièrement enivré des folies que l'on y voit représenter, et par conséquent hors de l'état de la vigilance chrétienne, nécessaire pour résister aux tentations, et comme un roseau capable d'être emporté par toutes sortes de vents.

188. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Le fard, les fleurs, les parfums, les diamans, les neans, toute sorte de bijoux & de colifichets, il n’est rien qu’on n’emploie pour produire cette ivresse de passion qui fait le triomphe des femmes. […] Le mot harpon, sorte de crochet, & harpager en latin harpagere, c’est-à-dire, accrocher, saisir avec un croc, terme usité dans la Marine, Une maîtresse qui exige des présens, qui ruine son amant, est une harpie. […] C’étoit une espece de gaze qui se fabriquoit à Sydon, à peu près comme la batiste, la mousseline la plus fine, & une sorte de rezeau, ou de point de perruque, qui loin de rien cacher faisoit encore mieux voir ce qu’elle couvroit : Candida Sydonio perlucent pectora filo. […] Il y a aussi trois sortes de rouges, pris des trois regnes. […] En conséquence on a ouvert un grand Bureau pour la distribution du rouge végétal de toutes sortes de nuances, on l’a placé pres les Gobelins, lieu très-convenable par son voisinage de la manufacture des tapisseries : le visage des Dames est une sorte de tapisserie qui représente toute sorte de couleurs ; la manufacture des visages en est une branche.

189. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

D’une part, on m’assure que ces sortes de divertissements sont criminels ; d’autre part, on soutient qu’ils sont exempts de péchés. […] Car ils m’apprendraient des vérités capables non-seulement de me déterminer, mais de m’inspirer pour ces sortes de divertissements une espèce d’horreur. […] … On ne joue point la Comédie pour une seule personne : c’est un spectacle offert à toutes sortes d’esprits, dont la plupart sont faibles ou corrompus, et à qui par conséquent il est extrêmement dangereux… C’est leur faute, direz-vous, d’y assister en cet état… Il est vrai, mais c’est aussi la vôtre, puisque vous contribuez à leur faire regarder la Comédie comme une chose indifférente. […] Un mélange de bassesse, de fausseté, de ridicule orgueil, et d’indigne avilissement, qui le rend propre à toutes sortes de personnages, hors le plus noble de tous, celui d’Homme, qu’il abandonne. […] Comme la fréquentation des Spectacles et des lieux publics d’amusement, tend malheureusement à détourner les Peuples de l’attention qu’il leur est indispensable de donner aux moyens nécessaires pour la défense de leur pays et le maintien de leurs libertés : Arrêté que toutes personnes qui, exerçant un emploi quelconque sous les Etats-Unis, représenteront sur un Théâtre, y feront représenter, ou encourageront par leur présence ou autrement ces sortes de Spectacles seront jugées indignes de conserver leur emploi, et en conséquence destituée.

190. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

.° Sur-tout dans un âge tendre, susceptible de toute sorte d’impressions ; il faut écarter les mauvaises idées, les images licencieuses plus dangereuses pour une ame innocente. […] Un pere, une mere, un Gouverneur, n’oseroient se montrer à nud devant leurs enfans, & ils laissent sous leurs yeux toute sorte de nudités ; on ne leur laisse ni tenir ni entendre des discours licencieux, ni même nommer des objets grossiers. […] Le théatre renverse cette morale ; il excuse, il permet tout dans la vue du mariage, & il prétend légitimer dans le jeune-homme, dans l’Acteur, dans le spectateur, toutes sortes d’excès par cette frivole défaite ! […] Les filles & les femmes, naturellement plus tendres, plus vaines, plus vives, plus passionnées, plus emportées, plus susceptibles de toute sorte d’impressions, y courent les plus grands risques. […] Quel Médecin qui voudroit faire prendre toute sorte de remedes pour connoître le tempérament des malades que chacun y produiroit ?

191. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Celui-ci, après l’avoir indécemment accablé d’injures, l’abandonna à la populace, qui lui fit souffrir toutes sortes de tourmens & d’ignominies, lui coupa une main, lui arracha un œil, le déchira à coup de verge, le promena nud dans toutes les rues sur un chameau, enfin le pendit par les pieds, & deux soldats l’acheverent à coups de lance, & pour comble d’infamie on choisit le théatre pour cette derniere exécution, comme un acteur qu’on poignarde sur la scène, dont la mort est le dénouement de la tragédie, comme dans la plupart des tragédies. […] Il n’est pourtant que trop vrai que le théatre est une sorte de sabbat où on travaille à les détruire. […] La danse est une sorte de geste de tout le corps, & le geste une sorte de danse. […] Sorte de sauce où l’on met le poisson. […] Cette fête avoit été préparée la veille à la rentrée du Parlement, par une sorte d’actrices, qui, sans être aussi élégantes, valent bien les Vestris, les Allards, les Guimards.

192. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — X.  » pp. 464-465

Un Chrétien qui sait ce qu'il doit à Dieu ne doit point souffrir dans son cœur aucun mouvement, ni aucune attache de cette sorte sans la condamner, sans en gémir, et sans demander à Dieu d'en être délivré : et il doit avoir une extrême horreur d'être lui-même l'objet de l'attache et de la passion de quelque autre personne, et d'être ainsi en quelque façon son idole, puisque l'amour est un culte qui n'est dû qu'à Dieu, comme il ne peut être honoré que par l'amour. « Nec colitur nisi amando.

193. (1675) Traité de la comédie « I. » pp. 272-274

Le moyen qu'emploient pour cela ceux qui sont les plus subtils, est de se former une certaine idée métaphysique de Comédie, et de purifier cette idée de toute sorte de péché.

194. (1675) Traité de la comédie « XI.  » pp. 288-289

Un Chrétien qui sait ce qu'il doit à Dieu, ne doit point souffrir dans son cœur aucun mouvement, ni aucune attache de cette sorte sans la condamner, sans en gémir, et sans demander à Dieu d'en être délivré ; et il doit avoir une extrême horreur d'être lui-même l'objet de l'attache et de la passion de quelque autre personne, et d'être ainsi en quelque façon son idole; puisque l'amour est un culte qui n'est dû qu'à Dieu, comme Dieu ne peut être honoré que par l'amour. « Nec colitur nisi amando.

195. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Rousseau : quant au mélange « de bassesse, de fausseté, de ridicule orgueil & d’indigne avilissement qui rend le Comédien propre à toutes sortes de personnages, hors le plus noble de tous, celui d’Homme qu’il abandonne. » Je ne vois pas là dedans ce qu’il y a de servile & de bas que pour Jean-Jacques, Homme fait pour tout avilir. […] « Les Anciens distinguaient deux sortes d’Acteurs : les Mimes ou Bateleurs, & les Comédiens dont le nom comprend maintenant ceux qui jouaient les Comédies & les Tragédies ; & comme ces deux sortes de gens étaient différens aux choses qu’ils représentaient, en la manière de représenter, aux lieux où ils jouaient & aux habits qu’ils portaient, ainsi qu’on le peut prouver aisément, ils furent aussi traités différemment. […] Ce repos se procure par ces sortes de paroles ou d’actions divertissantes que l’on appelle jeux. […] « La vigne [disait Anacharsis, fameux Philosophe Scythe] porte trois sortes de fruits, l’yvresse, la volupté & le repentir : & que celui qui est sobre en son parler, en son manger & en ses plaisirs, a le caractère d’un parfaitement honnête Homme, &c. » maxime digne du vrai sage. […] En reconnoissance d’un si grand service, les Romains les exemptèrent à jamais de toutes sortes de tributs & d’hommages ; & pour marque d’une alliance plus étroitement renouvellée, ils donnèrent place aux Bourgeois de Marseilles dans les bancs des Sénateurs de la République, lorsqu’on célébrait des jeux, ou qu’il y avait quelque grand Spectacle.

196. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

circonstance qui prouve ce que j’ai avancé : car outre qu’à cet âge l’imagination est vive, l’esprit dissipé, le cœur volage, les sens ouverts & subtils, dispositions fatales, & propres à donner entré au peché, c’est qu’on est sans experience, sans crainte, sans défiance, sans preservatifs ; faute d’experience tout plaît, tout touche, toute attache : faute de crainte on ne sçait ce que c’est que de se menager, que de s’arrêter a propos, que de reculer ; on envisage avec joye le precipice, où l’on va se perdre, on cherche même a se perdre : faute de défiance loin de tenir sur ses gardes, & de se mettre en disposition de repousser l’ennemi du salut, on se dépouille (si j’ose parler de la sorte) de ses armes, & sent-on la tentation, on est hors d’état de se defendre. […] Que conclure de la, sinon que leur chute est inevitable dans ses sortes d’assemblées, & de divertissemens ?

197. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

mauvais Prince, par la seule raison qu’il se trouverait à l’instant de la catastrophe dans une situation délicate qui semblerait le contraindre d’agir de la sorte ? […] En agissant de la sorte, les personnages amoureux du nouveau Spectacle ne seront plus si froids, si glacés ; les Acteurs qui les représenteront pourront rendre leur jeu plus vif, & la Pièce sera plus animée.

198. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152

Ils savaient trop, que qui veut plaire, le veut à quelque prix que ce soit : de deux sortes de pièces de théâtre, dont les unes sont graves, mais passionnées, et les autres simplement plaisantes ou même bouffonnes, il n’y en a point qu’on ait trouvé dignes des chrétiens, et on a cru qu’il serait plus court de les rejeter tout à fait, que de se travailler vainement à les réduire contre leur nature aux règles sévères de la vertu. […] C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner que l’église ait improuvé en général tout ce genre de plaisirs : car encore qu’elle restreigne ordinairement les punitions canoniques qu’elle emploie pour les réprimer, à certaines personnes, comme aux clercs ; à certains lieux, comme aux églises ; à certains jours, comme aux fêtes ; à cause que communément, ainsi que nous l’avons remarqué, par sa bonté et par sa prudence, elle épargne la multitude dans les censures publiques : néanmoins parmi ces défenses, elle jette toujours des traits piquants contre ces sortes de spectacles, pour en détourner tous les fidèles.

199. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

n’est-ce pas là que s’allume une passion que la vue et les regards enflamment de plus en plus ; car chacun y voit de quoi il est capable, chacun approuve et désire de faire ce qu’il voit devant ses yeux, il n’y a personne qui ne sorte de là tout en feu ; je n’en excepte ni les enfants à qui on ne devrait pas donner ces leçons prématurées, ni les vieillards, que la seule bienséance devrait détourner de semblables désordres. […] Il est donc indubitable que ces sortes de Comédies étant mauvaises, ne sauraient être représentées sans péché, et qu’il n’y ait point d’autorité qui puisse justifier devant Dieu ce que toute la tradition condamne, parce qu’il n’y a point en lui acception de personnes, et qu’il pèsera et jugera toutes choses au poids du Sanctuaire.

200. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Ne sont-ce pas de belles allégories que celles d’une femmes nue dans toutes sortes d’attitudes ? […] La farce, dit Ménage, est un mêlange de toutes sortes de viandes, qui n’a point de goût particulier, mais un résultat de plusieurs goût divers. […] Il alloit régulierement à la comédie, jouoit fort bien toutes sortes sortes de rôles, & donnoit a tout moment la comédie. […] Il n’y a point de comédien qui joue également bien toutes sortes de personnages, il y en a peu qui en joue plusieurs disparates : il faut dans ce métier comme dans tous les autres métiers, suivre pour réussir son talent & son goût. […] Un comédien joue toutes sortes de rôles, & ne paroît jamais ce qu’il est.

201. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre II. Que les nouveaux Drames sont susceptibles de règles, ainsi que les autres Poèmes. » pp. 121-122

On verra dans le cours de mon Livre, l’art avec lequel l’Opéra-Bouffon fait mettre en usage leurs préceptes ; c’est une cire mole qui prend à son gré toutes sortes de formes.

202. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VI. Ce que c’est que les mariages du théâtre.  » pp. 25-27

Qu’un mariage de cette sorte, où les sens ne dominent pas, serait froid sur nos théâtres !

203. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VII. Les spectacles favorisent les suicides. » pp. 90-92

La plupart des pièces tragiques sont pleines de cette sorte de fureur, qu’on nomme force d’esprit, mais qui n’est au fond qu’une faiblesse occasionnée par un chagrin qu’on n’a pas le courage de surmonter.

204. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Le talent d’Acteur n’exige pas moins ce caractère double, pour jouer si fréquemment, si aisément, si naturellement, toute sorte de rôles, & tendre comme vraies & profondément senties toute sorte de passions factices. […] C’est un Caméléon, un Protée, qui prend toute sorte de couleurs, de formes, de passions, de vices, de vertus.

205. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Les Romains eurent différentes sortes de Comédies, relativement aux circonstances : 1. […] Celles qu’on nommait à manteaux, ou à patins ; où le sujet & les Personnages étaient Grecs, aussi-bien que les habits ; l’on s’y servait du manteau ou robe-longue, & des patins, sorte de chaussure grecque. 5. […] Ces sortes de Scènes sont comme des miroirs, où la nature, ailleurs peinte avec le coloris de l’art, se répère dans toute sa simplicité.

206. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Epître du premier livre écrivant à Eucratius, montre assez en quelle horreur et détestation les Chrétiens avaient anciennement les Bateleurs et joueurs de farces, Comédies et Tragédies, et autres choses semblables, jusqu’à priver de la sainte Communion ceux qui s’adonnaient à cet art : Il déclare le semblable en cette Epître, que le Chrétien doit fuir tous Spectacles et Jeux publics, de quelque sorte que ce soit : où de premier coup il s’attache à ceux qui abusaient des témoignages de la S. écriture pour approuver telles folies : puis discourant par toutes les espèces des Spectacles, en fait le diable auteur, et l’Idolatrie mère : rappelant les Chrétiens à contempler plutôt les œuvres de Dieu, et les saintes écritures, comme les vrais spectacles des vrais enfants de Dieu. […] Autre sorte de spectacle, auquel les hommes bataillaient contre les bêtes cruelles, comme lions, taureaux, ours, et autres, lis une fort belle histoire d’un lion et d’un serviteur nommé Androdus Gellius lib. 5. ca. 4. noct. att. […] Autre sorte de spectacle, auquel les hommes bataillaient contre les bêtes cruelles, comme lions, taureaux, ours, et autres, lis une fort belle histoire d’un lion et d’un serviteur nommé Androdus Gellius lib. 5. ca. 4. noct. att.

207. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Mais il a fait toutes sortes de métiers, il a été acteur, auteur, amateur. Il étoit naturellement poëte, talent facile dans la langue italienne qui se prête à toute sorte de poësie. […] Il faisoit toutes sortes de bassesses pour avoir de l’argent ; il poussoit la flatterie à l’excès. […] L’adulation : jamais parasite ne l’a portée plus loin à la table de son patron : aussi étoit-il une sorte de parasite qui demandoit de l’argent & qui l’achetoit par les plus lâches bassesses. […] Le Duc entretenoit un bouffon qui l’amusoit par ses bouffonneries, comme le Tasse par ses vers : deux sortes d’amusemens que tous les princes croyoient alors de la grandeur d’avoir dans leur cour.

208. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420

Cette sorte d’esprit n’est pas plus nécessaire pour jouer le rôle d’Ariane, qu’il ne l’a été pour composer les Fables de Lafontaine & les Tragédies de Corneille.

209. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11

Est-ce que c’est la nature de ces sortes de joies profanes, qu’elles enivrent, et qu’elles font oublier le bon sens et la raison ?

210. (1715) La critique du théâtre anglais « privilège du roi. » pp. 502-504

Faisons défenses à toutes sortes de personnes de quelque qualité et condition qu’elles soient, d’en introduire d’impression étrangère dans aucun lieu de notre Obéissance ; et à tous imprimeurs, Libraires et autres, d’imprimer ou faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire ledit Livre en tout ni en partie, sans la permission expresse et par écrit dudit Exposant ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de confiscation des exemplaires contrefaits, de quinze cent livres d’amende contre chacun des contrevenants, dont un tiers à nous, un tiers à l’Hôtel-Dieu de Paris, l’autre tiers audit Exposant, et de tous dépens, dommages et intérêts.

211. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXVII.  » pp. 486-488

Ceux qui se plaisent dans la Comédie, ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qui trouvent leur plaisir dans la vérité; n'ont que du dégoût pour ces sortes de plaisirs.

212. (1675) Traité de la comédie « XXVII.  » pp. 318-320

Ceux qui se plaisent dans la Comédie, ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qui trouvent leur plaisir dans la vérité n'ont que du dégoût pour ces sortes de plaisirs.

213. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Mais on sait assez qu’on ne va ordinairement au spectacle que par ces sortes de motifs, c’est-à-dire par curiosité, amusement et récréation. […] Quant au jeune homme à qui on permet d’assister, sans nécessité, à ces sortes de spectacles, c’est-à-dire notablement obscènes, sans pécher mortellement, pourvu qu’il fût d’une conscience très-timorée, nous demanderons quelle est cette conscience très-timorée d’un jeune homme qui assiste à de pareils spectales ? n’y a-t-il pas là une sorte de contradiction pratique, et un jeune homme qui a véritablement la conscience très-timorée, le voit-on fréquenter des spectacles notablement obscènes ? […] Voici ce que ce savant évêque a écrit il y a près d’un siècle : « Si un pénitent, qui a fréquenté les spectacles, n’avait pas été auparavant instruit de l’iniquité de ces représentations, le confesseur peut, après lui avoir fait comprendre ce qui en est, lui donner l’absolution, si d’ailleurs il n’y a pas d’autre empêchement, s’il promet sincèrement de s’abstenir de ces sortes de divertissements, et si, par la contrition et les dispositions qu’il témoigne, il y a lieu d’espérer qu’effectivement il s’en abstiendra.

214. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

De là, peut-être, sont venus tous le contes de sabbats, des sorciers, des diables assemblés des revenans, une imagination échauffée est capable de toute sorte d’horreurs & de folies. […] Tous les Sauvages sont comédiens & moins retenus que les peuples policés, moins gênés que les Chrétiens par les loix de la Réligion & de la charité ; & sans aller de pair avec Baron, & la Clairon, tous les voyageurs assurent qu’ils se donnent toute sorte de spectacle ! […] Dans toutes les Réligions vraies ou fausses, le cérémonial du culte public, est une sorte de spectacle mystérieux & figuratif, pour mettre les dogmes, les loix, les vertus sous les yeux du peuple, l’instruire, l’effrayer, le toucher. […] On veut voir, peindre, imiter, & réaliser en quelque sorte ce qui est absent, & leur donner par la réprésentation, une sorte d’existance.

215. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

» L’homme étant composé d’un corps & d’une âme, il y a deux sortes de Spectacles qui peuvent l’intéresser. […] » Mais il y a cette différence entre ces deux sortes de Spectacles, que dans ceux qui ont rapport au corps, il peut y avoir réalité, c’est-à-dire que les choses peuvent s’y passer sans feintes & tout de bon, comme dans les Spectacles des Gladiateurs, où il s’agissoit pour eux de la vie. […] Ainsi dans ces sortes de Spectacles, l’action peut être ou réelle, ou seulement imitée. […] J’en découvre de deux sortes : les unes viennent de nous ; les autres de l’extérieur du Spectacle.

216. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

conservèrent aussi l’usage des Mimes et des Pantomimes sous ces mêmes noms Grecs, et celui des Danseurs de corde qu’ils nommèrent, Funambuli, de funis corde, et ambulo je marche ; et ils ajoutèrent enfin à tous ceux-ci les Histrions, qui joignaient des récits de vive voix aux postures et aux gesticulations des Mimes : ce nom fut donné à ces derniers, selon quelques-uns, parce qu’ils étaient venus de l’Histrie, ou selon d’autres, dont Plutarque est du nombre, parce que celui qui inventa cette sorte de jeux se nommait Hista, et qu’il fit passer son nom à tous ceux de sa profession. […] Par cette même Loi, pour ne pas jeter le Peuple dans la tristesse, par une trop grande austérité sur cette matière des spectacles, ne ex nimia harum restrictione tristitia generetur ; ils permirent la représentation des autres jeux, à condition d’en retrancher toutes sortes de licences contraires à l’honnêteté, et aux bonnes mœurs.

217. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Son opinion y est bien expliquée & bien soutenue, & à quelqu’endroit près, la dissertation est fort raisonnable ; mais il n’étoit pas à propos de la faire imprimer, ces sortes de doctrines ôtent la réserve aux ames timorées, & favorisent le relâchement, le libertinage & l’oisiveté des gens du monde. Il faut laisser au coufessionnal ces sortes d’affaires, & ne pas se livrer à une infinité de personnes qui se prévalent de tout. […] Ne joue-t-on pas au théâtre toutes sortes de personnages ? […] Il est deux sortes de pureté & deux sortes de modestie, celle du corps & celle de l’esprit.

218. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Ceux donc qui s’efforcent de confondre ces caractères différents, de les effacer s’il se peut, et de les changer, ne sont-ils pas dignes de toute sorte de blâme ? […] Le vice déguisé de la sorte peut s’insinuer plus aisément dans l’imagination, suborner la raison, et pénétrer jusqu’au cœur. […] dans une de ses préfaces convient qu’on l’a blâmé pour en user de la sorte ; « pour faire ses premiers personnages des débauchés, et les couronner à la fin de la pièce contre la règle de la Comédie, qui est de récompenser la vertu et de punir le vice ». […] Si c’est être fou que de rire sans sujet, c’est bien pis de rire contre toute sorte de raison. […]  » J’ai de la peine à voir dégrader de la sorte des familles nouvellement illustrées à juste titre.

219. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Des Spectacles des Grecs. » pp. 3-6

La maniere de leur celebration, n’eut rien de particulier, & consistoit en quelques sortes de combats, au prix & aux couronnemens des vaincueurs ; en simphonies de flutes & de lires, & enfin en dances & en balets.

220. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre X. Des entrées faites aux Rois & aux Reines. » pp. 205-208

Je veux sur le tout, qu’il y ait quelque nouvauté & quelque sorte d’encherissement sur les choses déja faites.

221. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418

Mais il faut avouer que ces flétrissures & ces peines, effets de la barbarie des siècles d’ignorance, ont moins été prononcées contre des Comédiens proprement dits, que contre des Histrions ou Farceurs publics, qui mêlaient dans leurs Jeux toutes sortes d’obscénités : aujourd’hui que le Théâtre est épuré d’une manière digne de la Raison & de la Philosophie, il serait injuste de concevoir une opinion aussi desavantageuse de nos Comédiens.

222. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

C’est là qu’ils entendent parler de toutes sortes de matières qui peuvent ou exciter leur curiosité ou développer les germes de leurs passions ; c’est là que, dans un âge encore tendre et si susceptible des impressions du vice, ils commencent à le connaître et à se familiariser avec lui.

223. (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -

Un jugement si avantageux a fait croire à ceux qui avaient cet ouvrage entre les mains qu’ils devaient le donner au Public : On le demandait de toutes parts, et l’on peut dire qu’il était attendu avec quelque sorte d’impatience.

224. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

ces impertinentes récréations dissipent l’esprit de dévotion… Refroidissent la charité, & reveillent en l’ame mille sortes de mauvaises affections. […] Il n’y a point de fidéle, pour peu qu’il soit instruit de sa Réligion, & des maximes de l’Evangile, qui ne sache combien ces sortes de représentations sont opposées à l’ésprit de Jesus-Christ. […] Les Peres , y ajoute-t-on, ayant fait connoitre dans leurs écrits… Les suites funestes d’un divertissement… Si commun au Siécle où nous sommes ; les Prédicateurs & les Pasteurs n’oublieront rien, pour détourner les fidéles, de ces sortes d’assemblées, que les Saints ont appellées autrefois, les conventicules des Démons, & la source de toutes sortes de péchés. […] Antonin, d’assister à ces sortes de spectacles, & c’en est un autre de donner de l’argent pour cet effet. […] Peres contre les spectacles, & les condamnations, qu’ils ont prononcées contre ces sortes de divertissemens, ne peuvent avoir pour objet, que ceux de leur tems.

225. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

Ces sortes de chasses peuvent estre reduites Βοτὰ καὶ θηριά. […] Ce degast donna à ces sortes de Chasses le nom de Direption ou de Visceration, où toutes les provisions estoient abandonnées à la discretion & au desir des SpectateursAlex. ab. […] Servilius, Preteur, qui donnoit le divertissement des Ieux, s’abandonna à ces sortes de combats.

226. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Il y a deux sortes d’esprits dans chaque Chrétien. […] Une horrible peste ravageant toute la Ville, dit-il, les habitants après avoir inutilement employé toutes sortes de remèdes, et s’avisèrent enfin d’instituer les Jeux Scéniques, croyant apaiser par là leurs Dieux, c’est-à-dire, les démons, « omnes Dit gentium dæmonia ». […] Ne font-ils donc profession d’une Religion si sainte, que pour la déshonorer par une conduite si basse et si indigne d’eux, et pour désobéir à l’Eglise, qui leur défend si expressément cette sorte d’amusement.

227. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 16-18

MONSIEUR, J’Ai reçû la Lettre, dont vous m’avez honorée : vous m’y invitez à benir le Seigneur : je m’addresserai à lui, pour le remercier, qu’il vous a inspiré à prendre ce soin pour mon salut : & puisque vous m’avez souvent marqué, que vous vous comptiez bien recompensé de vos travaux spirituels, quand ils étoient utiles au prochain ; j’ai le plaisir de vous annoncer, que vôtre Lettre à eu bon effét : j’ai pris la liberté, de la faire voir à mes amies Mesdames *** elles se croient toutes obligées avec moi, de regarder au moins la Comedie comme un divertissement dangereux ; puisque les saints Peres ont parlé de cette sorte de spectacles comme d’une chose capable de corrompre les mœurs les plus innocentes.

228. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXIII. Impossibilité de réformer entièrement les spectacles. » pp. 191-194

Les amateurs des spectacles s’autorisaient de ces sortes de représentations.

229. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « LIVRE QUATRIEME. » pp. 1-3

Et y eût-il même par hasard quelque pièce dégagée de toute passion, ce qui ne doit pas être, puisqu'elle serait froide et mal accueillie, on ne devrait pas y aller, parce que du moins ce serait autoriser et entretenir des Comédiens, dont l'esprit, le dessein et le métier, est d'en remuer tous les ressorts, et s'exposer à être blessé tôt ou tard par ces mortels ennemis, surtout la jeunesse, dont le cœur neuf et facile est susceptible de toutes sortes d'affections, et se corrige si difficilement des mauvaises dont elle fut d'abord infectée.

230. (1731) Discours sur la comédie « PRIVILEGE DU ROI. »

Faisons défenses à toutes sortes de personnes de quelque qualité et condition qu’elles soient, d’en introduire d’impression étrangère dans aucun lieu de notre obéissance comme aussi à tous Imprimeurs, Libraires et autres, d’imprimer, faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire lesdits Livres ci-dessus exposés, en tout, ni en partie, ni d’en faire aucuns Extraits, sous quelque prétexte que ce soit, d’augmentation, correction, changement de titre, ou autrement sans la permission expresse et par écrit de ladite Exposante, ou de ceux qui auront droit d’elle : A peine de confiscation des exemplaires contrefaits, de trois mille livres d’amende contre chacun des contrevenants, dont un tiers à Nous, un tiers à l’Hôtel-Dieu de Paris, l’autre tiers à ladite Exposante, et de tous dépens, dommages et intérêts.

231. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Les hommes sont si petits qu’ils emploient toute sorte de moyens pour agrandir leur être. […] Il est vrai que par modestie ils ne la portent pas aussi longue que les Cardinaux, & que l’emploi de leur Caudataire n’est pas comme celui des Eminences un office en titre, & une sorte de dignité, qui n’est accordée par grace qu’à des Ecclésiastiques. […] Ces deux loix interdissent une autre sorte de queue ; la queue des domestiques : Famulitium cauda servorum . […] Le Evêques revêtus de toutes piéces, dans toutes sortes d’attitudes, assis, debout, à genoux, marchant avec leur cortege, & dans toute la pompe Pontificale.

232. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

des Comédiens établis pour donner aux hommes une récréation honnête, n’a rien, selon moi, qui mérite d’être défendu ; et je ne les crois pas en état de péché, pourvu qu’ils n’usent de cette sorte de jeu qu’avec modération : c’est-à-dire, qu’ils ne disent et ne fassent rien d’illicite, qu’ils ne mêlent point, comme on dit, le sacré au profane, et qu’ils ne jouent point en un temps défendu. » Réponse. […] « Je viens sacrifier ; et c’est à ses beautés Que je viens immoler toutes mes volontés. » Ces mots de sacrifier et d’immoler, qui ne sont dûs qu’au Créateur devraient-ils être employés pour des Créatures, qui se regardent après cela comme de petites Divinités, à qui l’on doit offrir l’encens de toutes sortes de louanges. […] Qu’enfermée au logis, en personne bien sage, Elle s’applique toute aux choses du ménage ; A recoudre mon linge aux heures de loisir ; Ou bien à tricoter quelque bas par plaisir, Qu’aux discours des muguets elle ferme l’oreille ; Et ne sorte jamais sans avoir qui la veille. » Que si les femmes ont pour mari quelque benet, qui les retienne et qui les veuille empêcher de voir les jeunes gens, sous prétexte que cela est scandaleux, elles n’ont qu’à écouter Angelique qui leur apprendra comme il les faut régenter. […] Comme la méchanceté de ces sortes de femmes croît toujours ; il ne faut pas s’étonner si Dieu s’éloigne d’elles ; et si la lumière de la grâce s’éteignant dans leurs cœurs, les ténèbres augmentent de plus en plus, et si elles tombent enfin dans des précipices affreux.

233. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

C'est l'antre de Circé, où les hommes sont changés en toutes sortes de bêtes. […] Et comme toute sorte de vices paraissent sur la scène, un Comédien doit se naturaliser avec tous les forfaits, pour en prendre les apparences, le ton, les sentiments, le langage. […] qu'il est infâme de prendre les odieuses couleurs de toutes sortes d'infamies ! […] Il faut à ce prix que les Acteurs et les Actrices, spectateurs et spectatrices, soient des saints du premier ordre, puisqu'ils voient et font voir tous les jours toute sorte de sottises.

234. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

On joua toute sorte de piéces, & les acteurs & les actrices, catéchistes d’une autre espece, enseignetent les élémens d’une autre réligion, la plupart des piéces de Duché valet de chambre du Roi, qui n’étoit ni dévot, ni janseniste, furent composées pour ce théatre, & l’Abbé Genet, aumônier de la Duchesse d’Orléans, en faisoit pour la Duchesse du Maine, que la Princesse & sa Cour représentoient ; ainsi l’aumônier alloit de l’Autel au théatre, de la Messe à la comédie ; c’est une fonction d’aumônier qui n’est pas dans le cérémonial des aumôniers. […] Il travailla lui-même comme le plus simple artisan, il fit venir en Moscovie, à grands frais, toute sorte d’artistes ; mais jamais il ne daigna penser au théatre, il n’étudia point l’art de la déclamation, ni la danse, ni la musique, il ne parut point sur la scéne, comme sur les chantiers d’Amsterdam, il ne demanda ni comédiens ni comédiennes, il ne bâtit aucun théatre dans ses États ; il étoit trop grand pour s’amuser à ces miseres.

235. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Voici comme il s’èxprime : « Les Grecs distinguaient les Actes par le chant du chœur ; & comme je trouve lieu de croire qu’en quelques-uns de leurs Poèmes ils le fesaient chanter plus de quatre fois, je ne voudrais pas répondre qu’ils ne le poussâssent jamais au-delà de cinq. » Celui qui parle de la sorte est le plus grand Poète dramatique que nous ayons ; c’est le grand Corneille, en un mot. […] la raison en est simple ; leurs Auteurs ont connu qu’en les bornant de la sorte, elles plaisaient davantage.

236. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Agathon, soit donc que nous considérions la convenance des saintes mœurs du Christianisme, avec les dispositions naturelles du génie des femmes ; soit qu’on pense que les autres Religions les ayant tenues, et les tenant encore dans une sorte d’esclavage bien dur, Jésus-Christ leur donne une douce et glorieuse liberté : Qui pourra douter que son Évangile ne soit pour elles encore plus que pour nous, la loi de grâce ? […] L’on a tant couru au Théâtre Italien qui s’enrichissait de jour en jour, des pertes que notre nation faisait en l’honnêteté des mœurs : Et l’on voulait que la raison de cet empressement, fût le plaisir d’y voir deux Comédies pour une, et deux sortes d’Acteurs et d’Actrices pour une seule action ; les véritables dans les loges, et les imaginaires sur le Théâtre ; la Comédie en son réel, et la Comédie en sa représentation.

237. (1825) Des comédiens et du clergé « Table des matières, contenues dans ce volume. » pp. 409-427

Moralites, sortes de pièces de comédies, pag. 92 et 106. […] Prince des sots et ses sujets, sorte de farceurs, associés aux confrères de la Passion, pag. 97.

238. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Notre siècle qui ne croit pas être obligé de suivre votre jugement en toutes choses, nous donne tous les jours les marques de l’estime qu’il fait de ces sortes d’Ouvrages dont vous parlez avec tant de mépris, et malgré toutes ces maximes sévères que toujours quelque passion vous inspire, il ose prendre la liberté de considérer toutes les personnes en qui l’on voit luire quelques étincelles du feu qui échauffa autrefois ces grands Génies de l’Antiquité. […] Enfin je vous demanderais volontiers ce qu’il faut que nous lisions, si ces sortes d’Ouvrages nous sont défendus.

239. (1576) De la Censure. pp. 611-613

Et pour le moins si on ne peut gagner ce point-là, que les chansons Ioniques, et Lydiennes, c'est-à-dire, le cinq et septième ton, soient bannis de la République, et défendus à la jeunesse, comme Platon, et Aristote disaient qu'il est nécessaire, pour moinsc que la musique Diatonique, qui est la plus naturelle, que la chromatique, et Enharmonique, ne soit corrompue par la mélanged des autres : et que les chansons dorienes ou du premier ton, qui est propre à la douceur, et gravité bien séante, ne soient déguisées en plusieurs tons, et déchiquetées, en sorte, que la plupart des musiciens en deviennent folse, et insensés : parce qu'ils ne sauraient goûter une musique naturelle, non plus qu'un estomac debiféf, et corrompu de friandises, ne peut goûter une bonne et solide viande.

240. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 12. SIECLE. » pp. 187-190

J'avoue qu'un homme de bien peut honnêtement se donner quelque plaisir modéré : Mais c'est une chose honteuse à un homme grave de s'avilir, et de se souiller par ces sortes de divertissements infâmes.

241. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

La première sorte était de Satyres, qui représentaient tous les désordres de la lubricité : ils étaient vêtus en demi-boucs :« Et pilosus clamabit alter ad alterum. 1. […] Mais le fait-on sans blesser sa conscience : Pour faire une juste réponse à cette dernière demande ; il est besoin de savoir que le théâtre peut servir à trois sortes de représentations, soit fabuleuses, soit véritables, qu’on appelle Tragédie, Comédie et Tragi-Comédie. […] Encore doit-elle bien prendre garde quelle sorte de Jeux, elle appelle : car quoique tous soient d’un naturel assez léger et inconstant, il en est pourtant quelques-uns plus brouillons et plus traîtres que les autres, et dont il vaut mieux se passer, que de se servir. […] Si l’Eglise qui ne peut pécher dans la morale en ce qu’elle ordonne, non plus que dans la Foi, n’a pas voulu faire un crime de toute sorte de chasse, même à ses domestiques qui doivent servir à l’Autel ? […] Plût à Dieu que tous les Chasseurs en voulussent user de la sorte, je n’estimerais pas seulement la Chasse pour le divertissement, je l’aimerais encore pour la vertu.

242. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

La piece est comme l’Acteur qui en changeant d’habits, joue toute sorte de rôles. […] Il va bien plus loin qu’Ovide, qui ne connoît ces sortes de changemens que dans Prothée. La multitude des parodies qu’on fait tous les jours de toutes sortes de pieces le prouve évidemment. […] C’est une sorte de lanterne magique qui imite les enchantemens des fées ; un coup de baguette évoque les morts, & les fait rentrer dans le tombeau. […] M. de la Flotte rapporte qu’il a vu deux sortes de comédies fort différentes, une en Portugal, l’autre à la Chine.

243. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Je ne voudrois pas même qu’on fit parler un payen contre la religion qu’il professe, quoique fausse ; c’est un ait de blasphême, une sorte de scandale, qui peu à peu apprend à se jouer de toute sorte de religion. […] Le théatre Anglois par Madame de Riccoboni : on voit que les Ecclésiastiques, les Magistrats, les femmes ne croyent pas contraire à la modestie de leur état de leur sexe, de rendre hommage à la scéne ; ces articles font plus de 30 volumes, sans compter plus de 30 pieces détachées pour tous les théatres & par toute sorte d’Auteurs, chaque affiche en cite de nouvelles. […] L’anéantissement du Sacerdoce, la communauté des femmes, l’éloge de la poligamie, l’extinction de la pudeur réelle, la jonction incestueuse du frere & de la sœur, le mépris des vœux monastiques, &c. ; tout cela donne-t-il une idée bien favorable des mœurs & de la Réligion de l’Auteur ; & la feuille des affiches, Juillet 1765, a-t-elle dû en faire avec une sorte d’entousiasme l’extrait & l’éloge, & dire de toutes ces horreurs. […] Chez les Grecs, il y a des grandes beautés, de détail, dé pensées sortes, des expressions vives, des situations touchantes, du pathétique, si ceux qui ne connoissent les tragédies & les mœurs étrangeres que par des traductions, & sur des oui-dire, les condamnent sans restriction : ils sont comme des aveugles qui diroient qu’une rose n’a point de couleur, parce qu’ils en comptent les épines à taton, dit Voltaire.

244. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Un Concile de Tours, en 1583, défend, sous peine d’Excommunication, les Comédies, Jeux de Théatre, & toutes sortes de Spectacles irréligieux : Comœdios, ludos Scenicos vel Theatrales & alia ejus generis irreligiosa spectacula, sub Anathematis pœna prohibet1 sancta Synodus. […] Dans ce Conventicule on a discuté sans doute les objections triomphantes qui sont énoncées dans le Mémoire ; la premiere que je saisis est l’origine sacro-sainte de la Comédie Françoise, dès l’année 14021 ; il s’étoit introduit en France, parmi les Confreres de la Passion, une sorte de Comédie bizarre où l’on représentoit nos saints mystéres, Charles VI. assista à plusieurs représentations : ces pieux Auteurs, (dont vous & votre troupe, Mademoiselle, si nous nous en rapportons au témoignage de votre Avocat, êtes descendues en ligne droite,) dressoient leur Théâtre en une Chapelle, tout le profit passoit dans les mains des pauvres : ce Spectacle, tout religieux qu’il étoit en son objet, ne put conserver long-tems sa décence premiere, il admit des fourrures profanes, qui attirerent un interdit sur toute la piéce. […]  14) être citoyen sans être fidéle, en France où la seule Religion Catholique est soufferte ; & si vous permettez à l’Eglise, sans le concours des Magistrats, d’excommunier publiquement le fidéle, les effets de cette sorte d’Excommunication influent nécessairement sur le citoyen : par conséquent vous faites dépendre l’Etat des volontés de l’Eglise.

245. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

La magistrature est une sorte de sacerdoce, et chez plusieurs nations, les Prêtres étaient les juges nés de tous les différends. […] Un jour que Caton y parut, on vit une Actrice fort immodeste, selon le goût et l’usage de ces sortes de femmes, qui ne pouvant soutenir les regards du Censeur, se retira brusquement. […] Les uns obérés de dettes, et réduits à la misère par la débauche, allaient y chercher du pain, d’autres, pour faire la cour à des Princes qui se plaisaient à ces jeux infâmes, un grand nombre par l’indigne plaisir, ou plutôt par l’ivresse du spectacle, par un air de petit-maître, une sorte de galanterie qui les faisait aimer des femmes (tous les siècles se ressemblent).

246. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

N’est-on pas donc obligé de regarder au moins la comedie, comme un divertissement dangereux, puis qu’ils ont parlé de cette sorte de spectacle, comme d’une chose, capable de corrompre les mœurs les plus innocentes ? […] Le premier est, que toutes les personnes qui frequentent ces sortes de spectacles, ne peuvent avoir d’ordinaire aucun sentiment de pieté ; car ces bons sentimens, dont une ame peut être touchée ne viennent, que des saintes pensées, dont auparavant elle a été remplie ; & encore le cœur a-t’il bien de la peine à goûter les choses divines, quelque plenitude de connoissance, qui ait pû préceder ; c’est sa dureté naturelle, c’est son fond de corruption, c’est son opposition à la pieté qui fait tout cela.

247. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Une autre sorte de Spectacle tourna tous les esprits à la gaité. […] Quelques années après, des Sauteurs, Voltigeurs & Joueurs de gobelets, joignirent à leur éxercice ordinaire une sorte de Pièce chantante & très-burlesque.

248. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Le vrai Tragique règne, lorsqu’un homme vertueux, ou du moins plus vertueux que vicieux, est victime de son devoir, comme le sont les Curiaces ; ou de sa propre faiblesse, comme Ariadne & Phèdre ; ou de la faiblesse d’un autre homme, comme Philoctète ; ou de la prévention d’un Père, comme Hippolyte ; ou de l’emportement passager d’un frère, comme Camille ; qu’il soit précipité par un malheur qu’il n’a pu éviter, comme Andromaque ; ou par une sorte de fatalité à laquelle tous les hommes sont sujets, comme Œdipe ; voilà le vrai Tragique ; voilà ce qui nous trouble jusqu’au fond de l’âme & qui nous fait pleurer. […] Mais, nous ignorions tout cela, mon amie, lorsque nous ne prononcions le mot de Théâtre, qu’avec une sorte d’horreur ?

249. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Le Consul aurait-il pris de la sorte le parti d’un homme vil et déshonoré ? […] Des Acteurs élevés de la sorte seraient bien supérieurs à ceux qui prennent le parti du Théâtre sans avoir rien appris de ce qui est nécessaire pour former un sujet, dont les connaisseurs puissent être satisfaits.

250. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Ce genre de spectacle se perfectionna peu à peu, et les différents degrés par lesquels il passa produisirent plusieurs sortes de comédies. […] Il y avait aussi à Rome des mimes et des pantomimes qui jouaient toutes sortes de sujets tragiques et comiques, sans rien prononcer.

251. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

En effet, Messieurs, quand vous raisonnerez de la sorte, nous n’aurons rien à répondre, il faudra se rendre, car de me demander comme vous faites, si je crois la Comédie une chose sainte, si je la crois propre à faire mourir le vieil homme, je dirai que non, mais je vous dirai en même temps, qu’il y a des choses qui ne sont pas saintes, et qui sont pourtant innocentes : je vous demanderai si la Chasse, la Musique, le plaisir de faire des Sabots, et quelques autres plaisirs que vous ne vous refusez pas à vous-mêmes, sont fort propres à faire mourir le vieil homme, s’il faut renoncer à tout ce qui divertit, s’il faut pleurer à toute heure ? […] Pour moi je n’en avais pas une idée si haute, je croyais que ces sortes d’Ouvrages n’étaient bons que pour désennuyer l’esprit, pour l’accoutumer à la lecture, et pour le faire passer ensuite à des choses plus solides.

252. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXII. Le repentir de quelques auteurs dramatiques d’avoir travaillé pour les théâtres doit nous engager à éviter ces divertissements. » pp. 183-186

Houdar de La Mothe abjura ses travaux couronnés, et déclara les maximes de ces sortes d’ouvrages diamétralement opposées aux maximes du christianisme.

253. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre III. Du Bal. » pp. 178-183

Ainsi le Bal merite bien quelque sorte de soins, & qu’un galant homme s’aplique à se bien tirer d’un pas si dangereux.

254. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337

Les Acteurs de même seraient aussi placés ou pensionnés ; et quand aux fonds nécessaires pour ces pensions passagères, et même pour l’entretien du Bâtiment et les réparations du Théâtre dans la suite des temps, on les trouverait ou dans une Loterie, ou dans telle autre sorte d’imposition que les Magistrats jugeraient moins à charge au Peuple, ou plus aisée à lever.

255. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

L’Académie de Parme distribue plusieurs prix, elle a donné en 1770, pour prix de l’architecture, le plan d’un théatre magnifique, propre à toute sorte de représentations, qui réunisse les différences parties de la distribution, & décoration antérieure & extérieure, la forme & les dimensions de l’orchestre, des loges, de l’amphthéatre, pour les changements de scéne, la pompe de la représentation dans toutes sortes de drames liriques, tragiques & comiques ; tout le théatre est mis sur le trône littéraire. […] Le Marquis d’Argens a été Avocat-général au Parlement d’Aix, y a traité les plus importantes affaires, entr’autres la grande affaire du Pere Girard & de la Cadiere, il avoue de bonne foi que le Pere Girard étoit un homme de bien, un homme de mérite, un homme à talent, très-innocent, & incapable des crimes qu’on lui imputoit ; mais que la vanité qui lui inspira le succès de la direction, & l’éclat du ministère, le rendit d’abord crédule comme un enfant, & enfin la dupe d’une pénitente plus vaine, plus fine, plus méchante que lui ; qui, d’abord par jalousie, ensuite par la suggestion des ennemis des Jésuites, joua la comédie pour le perdre, & ne craignit pas de se décrier elle-même, par de faux crimes qu’elle eût du cacher pour son propre honneur, quand ils auroient été véritables ; pour satisfaire sa haine en décriant un Directeur, qui ayant connu, mais trop tard, la fourberie, lui retira son estime & sa confiance : la Cadiere étoit une sorte d’actrice par son libertinage, sa feinte piété, son talent à jouer toute sorte de rôle ; & le Pere Girard trop facile, qui d’abord la crut une sainte, fut le jouer de sa malice, & l’ayant démasquée à contre-tems & sans précaution, devint la victime de son ressentiment.

256. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Nicaise doit plaire par la hardiesse de ses scènes, & des tours qu’on prend pour dire des choses qu’il paroît presque impossible de dire avec quelque sorte de décence. […] Les personnages du prologue sont la Parade, ce sont les farces licentieuses de Vadé, la Gravelure, mot nouveau, c’est-à-dire discours obscène ; la fausse Décence, c’est-à-dire l’hypocrisie de la chasteté, qui se donne toute sorte de licence sous des dehors décens ; enfin le Poëte la Fontaine, qui se moque de la décence, comme en effet il s’en est joué dans ses Contes. […] Le sieur Renaudin a établi un magasin où l’on trouve toute sorte d’habits de théatre pour homme, femme, tragédie, comédie, opéra, pour toute sorte de rôles, de nations, de costume ; on en fait faire d’ailleurs dans le goût de ceux qui le commandent & en fournissent les modelles.

257. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Sa vie fut une sorte de spectacle perpétuel. […] 4.° On enseigne le grand art d’y réussir ; ruses, fourberies, artifices, intrigues, intriguans & confidens de toute espèce, le théatre est un arsenal où l’on trouve toute sorte d’armes, une académie où on apprend tous les exercices ; qu’on en revient délié & aguerri ! […] Quelle facilité de les imiter, multipliés de tous côtés, étalés avec avantage, offerts avec empressement, loués à l’excès, goûtés avec transport, invitant, pressant avec une sorte de violence ! […] Cer abandon si commun au théatre, à toute sorte de goûts, pourquoi est-il blâmable ?

258. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Violento apprend que sa sœur est avec une dame françoise ; il veut voir la françoise qui paroît voilée, ce qui n’empêche pas Violento de concevoir pour elle une grande passion ; elle se retire néanmoins avec l’Olive, qu’elle nomme Finette ; au dernier acte, l’Olive, dans ses vrais habits, vient jouer des airs de mandoline, sous les fenêtres d’Inès, signal convenu pour qu’elle sorte en habit d’homme et soit enlevée. […] Enfin l’argument que l’on tire de la nécessité de retenir pendant plusieurs heures quantité de mauvais sujets, que le désœuvrement porte à toutes sortes de désordres, ne me paroît pas solide ; puisqu’au sortir delà, ils sont plus disposés que s’ils n’y étoient pas venus, à donner l’essort à leur pétulance. […] Il y a des limonadiers, des traiteurs, des marchandes de modes, des marchands de bijoux, toutes sortes de facilités pour faire une noble dépense. […] De-là toutes sortes de travers, de vices et de maux ; la fatuité, le mépris des bienséances, et en particulier le mepris des femmes, les excès de la table, la crapule, la fortune manquée ou ruinée, la santé cruellement compromise.

259. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

N’est-on pas donc obligé de regarder au moins la comédie, comme un divertissement dangereux, puis qu’ils ont parlé de cette sorte de spectacle, comme d’une chose, capable de corrompre les mœurs les plus innocentes ? […] Le prémier est, que toutes les personnes, qui fréquentent ces sortes de spectacles, ne peuvent avoir d’ordinaire aucun sentiment de pieté ; car ces bons sentiments, dont une ame peut estre touchée ne viennent, que des saintes pensées, dont auparavant elle a esté remplie ; & encore le cœur a-t’il bien de la peine à goûter les choses divines, quelque plénitude de connoissance, qui aîr pü précéder ; c’est sa dureté naturelle, c’est son fond de corruption, c’est son oposition à la pieté, qui fait tout cela.

260. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Le Drame des Bergers, s’il m’est permis de m’èxprimer de la sorte, est certainement plus ancien que la Comédie & la Tragédie. […] La Comédie Poissarde ou burlesque est une sorte de Pastorale.

261. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Néanmoins les personnes illustres de naissance ou de condition ne les ont pas traités de même sorte ; car les premiers étaient estimés jusqu'à ce point que Sophocle qui joua lui-même quelques-unes de ses Tragédies, eut le commandement de leurs armées, et les autres furent toujours méprisés, et regardés comme des gens qui tenaient le dernier rang en la société civile. […] Nous avons établi trois sortes d'Acteurs qui n'avaient rien de commun avec les Mimes, Planipèdes, Histrions ou Farceurs ; et j'ajoute que les plus nobles de tous étaient les Tragédiens, tant pour la grandeur des matières qu'ils traitaient, que pour les personnes illustres qu'ils représentaient, et la manière sérieuse dont ils agissaient.

262. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Il y a dans cette sorte d’admiration quelque ravissement pour l’esprit ; le courage y est élevé, l’âme y est touchée. […] Les désordres causés par ces sortes de Jeux, furent représentés au Parlement de Paris d’une manière très vive et très forte en 1541 par le Procureur du Roi.« Pendant lesdits jeux, dit-il, parlant du Mystere de la Passion, et des Actes des Apostres), le commun peuple dès huit à neuf heures du matin ès jours de Fêtes délaissait sa Messe Paroissiale, Sermon et Vêpres pour aller èsdits jeux garder sa place, et y être jusqu’à cinq heures du soir ; eutd cessé les Prédications, car n’eussent eu les Prédicateurs qui les eût écoutés.

263. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

On veut sur-tout attirer les jeunes gens à la comédie, & leur en faire une sorte de nécessité pour leur éducation. […] Il faut laisser aux Confesseurs le soin de décider ces sortes d’affaires, & ne pas les abandonner au jugement d’une infinité de gens qui se prévalent de tout, & ne sont pas assez sages pour s’arrêter à ce qui est permis, même par les plus relâchés. […] Il y jouoit la comédie, il savoit jouer toute sorte de rôles.

264. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

On voudrait que la mélodie de nos Compositeurs ne fut point si babillarde, s’il est permis de s’èxprimer de la sorte. […] Le Musicien dira envain pour s’èxcuser, qu’il agit de la sorte afin de mieux faire sortir les beautés de sa musique, afin de faire admirer l’Art avec lequel il mêle des intonations, des changemens d’air, avec le motif ou le sujet principal. […] Ils devraient bien considérer que les Musiciens qui travaillent pour l’Opéra-Sérieux sont plus èxcusables d’agir de la sorte, que ceux qui consacrent leurs talens au Théâtre moderne : la musique ne peut pas tant refroidir l’action dans un Spectacle dont elle est l’âme & où elle seule doit èxprimer les passions ; que dans celui où le Chant & la Simphonie ne sont que l’accessoire, & où par conséquent ils ne doivent paraître qu’à propos & avec briéveté.

265. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

 4, félicite son ami de n’être pas allé au théatre, & aux jeux de Pompée ; il se felicite lui même de n’avoir point de goût pour ces sortes de plaisirs : Aliquam capio voluptatem quia hìc voluptate non capior . […] Il fit ramasser à tout hasard une charretée de toute sorte d’herbes, les fit bouillir & en fit un bain. […] Une autre sorte de prodige bien plus estimable, avec tous ses talens Madame de Montegut étoit un modele de toutes les vertus, humble, douce, modeste, pieuse, renfermée dans ses devoirs, fidele à tous les exercices de la religion, charitable pour les pauvres, polie dans la société, d’une patience inaltérable dans les afflictions, d’une réputation au-dessus même des soupçons. […] Le théatre est une source empoisonnée de toute sorte de corruptions. […] La Mythologie est pleine de ces insensées métamorphoses, que l’on lit avec plaisir, pour lesquelles on a une sorte de respect, qu’on représente sur le théatre, qu’on chante dans nos poësies.

266. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

C’est une des folies de la scénomanie de s’imaginer que le théâtre enseigne tout, qu’il décide tout, qu’il est tout, que comme les héros y jouent toute sorte de rôles, ils y deviennent orateurs, philosophes, jurisconsultes, savants, gens d’esprit, et ont toutes les qualités des grands hommes qu’ils représentent. […] On lui a fait une sorte de crime de cette élégance continue, qu’on appelle monotonie de perfection, satiété de beauté. […] Il s’applique à toute sorte de bijoux dans le moral et le littéraire, aux compliments, minauderies, chansons, épigrammes, portraits, ces petits riens qui amusent un instant. […] En effet, il faut au théâtre passer les bornes de la nature, changer les portraits, outrer les passions, forcer sa voix, parce que tout étant vu dans le lointain, il faut par une sorte de perspective que tout soit au-dessus de la grandeur naturelle, pour arriver à l’œil du spectateur dans son point de vue. […] Il se montre avec une sorte d’appareil, doit-il paraître avec des haillons ?

267. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Qui voudrait ôter aux hommes toutes sortes de plaisirs qui agréent aux sens, et les touchent immédiatement, serait justement blâmé comme s’il les voulait dépouiller de l’humanité. […] Es premières, la modération est requise, pource que tout excès est vicieux ; Quant aux autres, il les faut rejeter et fuir, pource que si on ne s’en garde, elles prennent le dessus, sur toutes les parties du corps et de l’âme, énervent les vertus, et renversent la plus élevée forteresse de l’âme, qui est l’entendement, le précipitant en toutes sortes de vices. […] On feint les mœurs et les humeurs de toutes sortes de personnes, de toutes conditions, âges, voix, gestes, habits ; des maquereaux, des gardes, des parasites, des jeunes et vieux, des hommes et femmes. […] Mais ils devraient penser, que les règles générales de la parole de Dieu nous fournissent de principes, par lesquels avec la ratiocinationao, nous tirons des conclusions contre toutes sortes de vices et excès : et que de la condamnation de choses moindres sous même genre, nous inférons celles des plus grandes. […] et considérer que toutes choses ne sont pas convenables en tout temps, en tous lieux, et à toutes sortes de personnes.

268. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Car nous sommes déja convenus que notre Ame est toute pleine de ces sortes de contrariétés. […] Et notre Ame compte même alors pour un gain le plaisir qu’elle en reçoit, & seroit bien fâchée de s’en priver en méprisant ces sortes de Poëmes. […] Cette imitation se fait par un discours [ou stile] composé par le Plaisir, de telle sorte que chacune des parties qui le composent subsiste & agisse séparément & distinctement. Elle ne se fait point par un récit, mais par [une Représentation vive, qui excitant] la Pitié & la Terreur, purge [& tempere] ces sortes de Passions [c’est-à dire qu’en émoussant ces Passions, elle leur ôte ce qu’elles ont d’excessif & de vicieux, & les ramene à un état moderé & conforme à la Raison]. […] « Voyons maintenant quelles sortes d’Evénemens peuvent produire cette Terreur & cette Pitié.

269. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7

Il serait pourtant fort utile de mettre sous un même point de vue les diverses sortes de Poèmes dont se décora la Scène antique, & ceux qu’elle fait paraître tant en France que chez nos voisins.

270. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [Q] » pp. 444-446

e Olympiade, a été le premier inventeur de la Parodie ; & il nous donne Athénée pour son garant : M. l’Abbé Sallier ne croit pas qu’on puisse lui attribuer l’invention de toutes les sortes de Parodies ; Hégémon de Thasos qui parut vers la 88.

271. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE IV. Détail des péchés qu'on commet en allant aux Spectacles. Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables. » pp. 76-81

Peut-être que ce secret est caché de peur que nous n'en devenions plus lâches à éviter toutes sortes de péchés.

272. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIII. Si l’on peut excuser les laïques qui assistent à la comédie, sous le prétexte des canons qui la défendent spécialement aux ecclésiastiques. » pp. 52-57

C’est-à-dire, Toutes les choses où se trouvent les attraits des yeux et des oreilles, par où l’on croit que la vigueur de l’âme puisse être amollie, comme on le peut ressentir dans certaines sortes de musique et autres choses semblables, doivent être évitées par les ministres de Dieu : parce que par tous ces attraits des oreilles et des yeux, une multitude de vices, turba vitiorum, a coutume d’entrer dans l’âme.  » Ce canon ne suppose pas dans les spectacles qu’il blâme, des discours ou des actions licencieuses, ni aucune incontinence marquée : il s’attache seulement à ce qui accompagne naturellement « ces attraits, ces plaisirs des yeux et des oreilles : oculorum et aurium illecebras » ; qui est une mollesse dans les chants, et je ne sais quoi pour les yeux qui affaiblit insensiblement la vigueur de l’âme.

273. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXIII. Passages de Saint Basile sur le sérieux de la vie chrétienne. » pp. 132-135

Saint Basile qui en a conclu qu’il n’est permis de rire « en aucune sorte : οὐδέποτε, ϰαθόλου Reg. brev. int. 31.

274. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Les uns accouroient en soule à ces sortes de Spectacles ; les autres travailloient à l’acquisition d’un talent si bien accueilli. […] Les esclaves qu’on employa à ces sortes de jeux, furent appellés Histrions, parce qu’un Joueur de flûte s’appelloit Histrio en langue Etrusque. […] Ces Acteurs jouoient toutes sortes de sujets tragiques & comiques, sans rien prononcer. […] Prévôt d’Exiles 34 a composé un très-grand nombre de Romans qui sont vantés par les amateurs de ces sortes de compositions, dont les meilleures sont toujours très-dangereuses, parce qu’elles ne présentent la vertu qu’en maximes, & offrent toujours le vice en action. […] On pourroit bien faire remonter vers l’année 1313 l’époque de ces sortes de représentations publiques ; mais alors elles n’étoient pas ordinaires.

275. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Ils m’apprendrons des vérités capables de m’inspirer pour ces sortes de divertissemens une sorte d’horreur, ils m’apprendront que les Payens même ont condamné les spectacles, à la honte des Chrétiens qui voudroient les maintenir ; que de les abandonner, c’est une marque de religion, mais une marque authentique ; qu’ils ne blâmoient pas le théatre seulement parce qu’il servoit à l’idolâtrie, mais parce qu’il étoit une école d’impureté.

276. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Si vous otez la moindre petite roue d’une montre, vous l’empêchez de faire son éffet ; chaque ressort concourt à la faire mouvoir : il en est de même de la construction d’un Drame travaillé avec art ; une Sçène amène naturellement l’autre ; celle qui précède fait naître celle qui suit ; & leurs chocs mutuels, s’il est permis de s’éxprimer de la sorte, donnent le mouvement à l’ouvrage entier. […] Les Poètes du nouveau Spectacle achéveraient de se rendre dignes de nos suffrages, s’ils perfectionnaient de la sorte leurs Monologues : voyons du moins avec quel art ils assemblent les Scènes de leurs Drames.

277. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Je vous laisse à juger si un homme sans passion et poussé par un véritable esprit de charité parlerait de la sorte : « Certes, c’est bien à faire à Molière de parler de la dévotion, avec laquelle il a si peu de commerce et qu’il n’a jamais connue, ni par pratique ni par théoried. » Je crois que votre surprise est grande et que vous ne pensiez pas qu’un homme qui veut passer pour charitable pût s’emporter jusqu’à dire des choses tellement contraires à la charité. […] Cependant il devrait être satisfait de voir que Sganarelle a le fond de la conscience bon, et que, s’il ne s’explique pas tout à fait bien, les gens de sa sorte peuvent rarement faire davantage.

278. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

En suivant cette méthode, on mettra toutes sortes d’intrigues, tous les genres de vices & de ridicules sur le Théâtre, non-seulement sans danger, mais avec fruit. […] Des exemples feront mieux entendre comment l’on peut manquer à ces trois sortes de décences ; je les prendrai dans les premières Pièces qui s’offriront à ma mémoire. […] Ces treize sortes de genres Comiques, pourraient encore se soudiviser ; mais ces distinctions sont inutiles. […] nt L’homme est né imitateur : de sorte, que dans la vérité, le Mimisme est lui-même plutôt un don naturel, qu’un art ou un talent. […] L’Imitateur peut apporter deux sortes d’obstacles à ce triple effet.

279. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

On distinguoit sur l’ancien théatre trois sortes de représentations, pour lesquelles on construisoit trois scènes différentes (Vitruve, L. […] Les libelles sur toute sorte d’objets font gémir la presse, ils se débitent rapidement, ils font la fortune des Lioraires, on se les arrache ; il y a trente ans qu’aux dépens de la religion, de la décence, de la vérité, il se débite régulierement chaque semaine dans toute la France, au vû & au sû de tout le monde, une gazette dont la malignité fait tous les frais, tout le succès & tout le mérite. […] Il est certain qu’étant plus vives, plus vindicatives, plus artificieuses, & leur foiblesse ne leur permettant point de manier d’autres armes, elles doivent être plus exercées, plus rusées, plus animées, plus opiniâtres dans cette sorte de guerre.

280. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Tout cela ne caractérise point l’hypocrisie de la dévotion : combien de flatteurs, de gens d’intrigue, de frippons de toute espèce, qui sans être dévots, ni s’en dire, mais plûtôt en affectant l’irréligion & le libettinage, & flattant des passions honteuses, non seulement acceptent ce que peu de gens refuseroient, mais extorquent, par toute sorte de voies, des mariages, des donations, des successions, volent même ceux qu’ils ont trompés ! […] Il mêle avec une sorte de sacrilège le sacré & le profane, en appliquant au vice les expressions consacrées à la vertu. […] Je ne parle pas de la scène abominable où elle entend avec complaisance & consent à exécuter toute sorte d’horreurs.

281. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

Le métier de Comédien est une sorte de prostitution, & la prostitution une sorte de comédie, même avec ce désavantage, que le théatre offre, représente, enseigne, embellit avec le plus grand éclat le crime, que les autres ne font que commettre en secret avec ignominie : l’un est le vice hydeux & dans les ténèbres, l’autre le vice paré de graces & couvert de gloire. […] Il passe de là aux spectacles ; il condamne absolument les pantomimes, comme indécens, mimorum exercitia, les tournois, les combats de taureaux, comme cruels, torneamenta, & distingue deux sortes d’histrionats, l’histrionat honnête, de la maniere & avec les conditions que nous venons d’expliquer, & l’histrionat malhonnête, qui ne les observe pas, & dont les profits, dit-il, comme celui des Courtisannes, est un gain honteux, turpe lucrum, quoiqu’il n’y ait pas une obligation rigoureuse & de justice à la restitution.

282. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42

Or péchant de la sorte contre vos Freres, & blessant leur conscience qui est foible, vous pechez contre Jesus-Christ même, qui les a rachetés par son Sang, & à qui ils appartiennent. […] Une vie comme celle là, c’est à dire, une vie qui se passe dans les plaisirs du monde, n’est point une vie, c’est une mort spirituelle, c’est l’ombre de la mort éternelle ; & l’ombre n’est pas plus proche du corps qu’elle suit, que cette sorte de vie est proche de l’enfer. […] On trouve des élus en toutes sortes d’états : mais on n’en trouve jamais, s’ils ne s’opposent aux maximes du monde, & s’ils n’agissent pas par le mouvement de la grace.

283. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Or je demande si l’on a plus de raisons aujourd’hui de permettre la comédie les jours de fête, qu’on n’en avait au quatrième siècle, où le peuple, à demi Païen, accoutumé depuis mille ans dans tout l’empire Romain à toute sorte de spectacles, et livré à la plus grande corruption, pouvait encore moins s’en passer que la France, où la frivolité seule et la dépravation en ont fait un prétendu besoin. […] Mais l’œuvre n’est pas moins servile ; le corps et ses attitudes, la voix et ses inflexions, les pas, les gestes y dominent plus que l’esprit, qui n’est ici qu’une sorte de goût et de routine. […] Il est trois sortes de servitudes, dit S.

284. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

Le démon répondit : qu’il avait eu droit d’en user de la sorte ; puisqu’il l’avait trouvée dans un lieu qui lui appartenait.

285. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58

C’est là qu’ils entendent parler de toutes sortes de matières, qui peuvent ou exciter leur curiosité, ou développer les germes de leurs passions ; et c’est là que, dans un âge encore si tendre et si susceptible des impressions du vice, ils commencent à le connaître et à se familiariser avec lui.

286. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Ce Saint distingue plusieurs sortes de dommage que cause le luxe de la parure des femmes, le mal qu’on leur fait, celui qu’elles fontaux autres, le tort qu’elles se sont à elles-même, & celui dont le public souffre. […] que la beauté des nuances, l’odeur des parfums, l’arrangement des feuilles de ces deux sortes de fleurs. […] Toute sorte de luxe, il est vrai, est un gouffre qui engloutit le plus riche patrimoine. […] Dieu envoye sur la terre les guerres, les famines, les maladies, & toute sorte de fleaux. […] Toute sorte d’ornemens y sont prodigués, frisure de cheveux, vermillon des joues, corail des levres, pendans d’oreilles, rubans, pompons, aigrettes, diamans, feu des regards, traits de la langue, impudence du front, que sais-je !

287. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Venise se distingua bientôt dans ces sortes de Spectacles. […] Il est certain qu’en se couvrant de la sorte le visage, ils oublient que tout leur corps doit èxprimer des passions, & que le visage sur-tout doit être le fidèle miroir de ce qui agite l’âme. […] Ce qui distingue encore les Opéras-Balets des autres sortes de Poèmes lyriques, c’est que dans chacun des Actes qui les composent, on amène ordinairement deux divertissemens, au lieu qu’on n’est point même obligé de placer une seule Fête dans le cours d’un Acte d’un Opéra-Tragédie. […] Qu’on ne pense pas qu’aucun mauvais motif m’éngage à parler de la sorte : je découvre le mal en souhaitant qu’on y apporte un prompt remède. […] Après avoir raisonné de la sorte, qu’on se garde de rien changer à la musique de Lully ; qu’on la laisse paraître telle qu’elle est ; & qu’on ne mêle jamais sur-tout de la musique nouvelle avec l’ancienne : un pareil assemblage ne sert qu’à faire faire des comparaisons, quelquefois au désavantage de l’une & l’autre musique.

288. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

On va dire sans doute que ces sortes de Pièces sont bonnes pour des enfants, et qu’elles ne méritent pas l’attention des gens raisonnables. […] Que l’on ne craigne pas que les sujets tarissent : tout préjugé à part, la scène est susceptible de toutes sortes de vices ; il n’en est point qui n’y puisse paraître, si on l’habille avec décence et avec une certaine délicatesse. […] Que quand même les lois civiles permettraient des abus, et que plusieurs personnes les autoriseraient, il ne faudrait pas moins s’élever contre … … … … … Que si l’on souffre ces sortes de personnes, (les Comédiens) pour éviter de plus grands maux, comme on a toléré autrefois des choses qui paraissaient plus mauvaises, il faut du moins qu’on fasse entendre qu’elles sont mauvaises. […] L’allégorie et l’ironie n’ont qu’un rapport indirect avec les spectacles ; toutes sortes de matières sont de leur ressort. […] Cependant, sans attaquer aucuneso de nos Comédiennes, que l’on veut croire très sages, il est vrai de dire que ces sortes de femmes ne contribuent pas peu à rendre les spectacles dangereux à nos jeunes gens.

289. (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41

Il y a une sorte de Tragédie, par laquelle on a de coutume de raconter par carmesb les offenses, qu’on a commises.

290. (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171

Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin Que c’est à Dieu un agréable spectacle de voir un Chrétien combattre contre la douleur, se préparer contre toute sorte de tourments, de menaces et de supplices, regarder sans crainte le visage de ses bourreaux, se jeter hardiment au milieu des apprêts de la mort, défendre sa liberté contre les Rois et les Princes, résister à tout hormis à son Dieu, à qui il est ; Enfin triompher de son juge, car celui-là est victorieux, qui a obtenu ce qu’il demande.

291. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Qu’on se rende justice, les Marquis qui courent le bal, déguisés de mille manieres les plus ridicules qu’ils peuvent imaginer, ceux qui montent sur le théatre de société pour jouer toute sorte de rôles les plus comiques, Arlequin, Pantalon, Scaramouche, &c. tous ces gens-là sont-ils plus sages ? […] Cependant après la prise de Besançon où ce Prince avoit combattu, étant venu visiter Louis XIV, il en reçut toute sorte de civilités, & entr’autres, par un grand acte de générosité, le Roi l’engagea d’aller à Paris voir la comédie & l’opéra, pour se remettre de ses fatigues. […] Un homme qui avoit donné tant de spectacles de galanterie devoit beaucoup aimer le théatre & toute sorte de spectacles.

292. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Toute sorte de bouffonnerie est interdite, encore même ne se fiant pas à leurs promesses, il ne laisse représenter aucune pièce qui n’ait été vue et approuvée par le Magistrat : « Nous serions des insensés, dit-il, de faire enseigner à nos femmes, à nos enfants, à nos concitoyens, rienr de contraire à notre religion, à nos lois, à nos mœurs, et détruire tout ce que nous nous efforçons d’établir. » L’Etat est intéressé, dit-on, à entretenir la comédie, pour amuser le peuple, ou naturellement remuant, ou désespéré par sa misère, ou aigri par la dureté des impôts. […] Elles portent ordinairement à toutes sortes d’impuretés ; l’habitude de les voir entraîne à la licence, les yeux et les oreilles des gens sages les ont toujours redoutées : « Comœdiarum argumenta adulteria et stupra commendant, spectandi consuetudo imitandi licentiam facit, aures oculosque gravissimorum virorum formidant. » La réflexion et les bonnes mœurs les ont fait bannir de l’Italie : « Ex Italia explosæ severitate morum et religionis sanctitate. » Leur retour depuis ce temps-là et leur vogue sont-ils l’éloge de la pureté des mœurs Italiennes ? […] Voici la traduction de son passage, faite en 1612 par le Docteur Bellier : « Pour quelle autre raison pensons-nous que les théâtres qui sont par toute la terre, soient remplis tous les jours d’un nombre infini de spectateurs, car ceux qui sont alléchés et amadoués de contes, et ayant laissé à l’abandon leurs yeux et leurs oreilles, s’adonnent et affectionnent à des joueurs de luth, à toute sorte de musique lâche et efféminée (« Lactatoribus et Mimis inhiant propter gestus, motus ac status effeminatos ») : « Recevant chez eux des danseurs et joueurs, à cause qu’ils représentent des mouvements et contenances sensuelles.

293. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Je ne puis juger de la Tragédie de Médée, de M. de Longepierre, que par l’impression qu’elle m’a faite à la lecture, ne l’ayant jamais vue représentée : mais, si une longue expérience peut procurer cette sorte d’avantage ; j’ose dire que, par rapport à moi, la lecture ne diffère guère de la représentation. […] Je ne répète point que ces sortes de corrections doivent être faites avec grand soin. Lorsque la Tragédie de Romulus sera lavée de ces sortes de taches, je croirais qu’elle pourrait se conserver pour le Théâtre de la Réformation.

294. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

De cette raison GUILLOT-GORJU passe à une autre, et dit que puisque les animaux recherchent le plaisir avec tant de contention et d’ardeur, on peut conclure que c’est un bien convenable à leur nature : C’est pourquoi les Philosophes dans la division du Bien en ont fait de trois sortes : à savoir, un bien honnête, un utile, et un délectable : ou pour mieux dire, ce n’est qu’un même bien, qui a trois faces comme un corps naturel, trois dimensions lesquelles ne se peuvent séparer l’une de l’autre. […] Au reste GUILLOT-GORJU demande s’il y a lieu au monde d’où on sorte plus content ?

295. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

qu’on me donne une Zaïre, je ferai bien en sorte de ne la pas tuer. […] Un mélange de bassesse, de fausseté, de ridicule orgueil, et d’indigne avilissement, qui le rend propre à toutes sortes de personnages, hors le plus noble de tous, celui d’homme qu’il abandonne.

296. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE II. » pp. 18-28

Ces sortes de condamnations étoient peu respectées, elles suspendoient les Spectacles par intervalles, jusqu’à l’apparition d’un protecteur qui venoit dissiper l’orage.

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