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145. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

 16, dans la description de la ville de Florence, dont il loue les richesses & la magnificence, il ajoute : Pendant les premiers jours, on est ébloui, enchante ; mais bien-tôt le charme se dissipe, & l’on se sent accablé de mélancolie. […] On ajoute cependant que lui-même faisoit fort peu de cas de son ouvrage, qui n’étoit qu’une traduction en prose fort mauvaise (car il écrivoit mal) ; qu’il n’y avoit que quelques endroits brillans, quelques descriptions, qu’il avoit essayé de traduire en fort mauvais version témoin le poëme du Val-de-Grace, dont personne ne peut soutenir la lecture, quoiqu’il eût la liberté toute entiere, n’étant point gêné par les idées de l’auteur qu’il traduisoit. […] Lucrece, comme tous le monde fait, est un athée, un blasphémateur, qui nie la Providence, insulte la Divinité, un matérialiste qui croit la matiere éternelle & infinie, & fait éclorre tous les êtres du mouvement nécessaire des atomes d’Epicure, auquel il ajoute un clinamen pour accrocher les atomes ; un libertin qui attribue tout à la volupté, remplit son livre d’obscénités, & fait l’apologie du vice ; un fou dont l’esprit fut dérangé pendant plusieurs années, & se tua lui-même à la fleur de son âge, dans un accès de fureur, qu’on attribue à un philtre amoureux que lui donna sa maîtresse.

146. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

La Musique qui jadis, si nous ajoutons foi aux discours des Anciens, enfanta de si grandes merveilles, dont les accords enchanteurs fesaient mouvoir les arbres & les rochers, nous rend témoins de nouveaux prodiges ; elle nous force à chérir des Drames tout-à-fait mal écrits, malgré notre amour pour les beautés du stile. […] Je n’eus jamais un semblable dèssein ; je fais trop qu’il est facile de le disculper au moins en partie : qu’on en juge par ce que j’ai déjà dit, & par ce que je vais ajouter. […] … Je n’ai plus de doute40. » Que l’Auteur n’ajoutait-il ; Oui, sans doute, & je me doute qu’en doutant, j’aurais tort de douter.

147. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

Non, ajoute Cicéron, il ne convient à la scène de parler ni bien ni mal de personne : « Veteribus displicuit laudari quemquam in scena vel vituperari. » Les Grecs étaient ici plus conséquents que les Romains. […] (Ajoutons, quels Magistrats qui le souffrent !) […] Augustin ajoute un paradoxe, qu’un Comédien ne peut jamais être un bon Musicien : « Sicut Histriones sine scientia satisfacere posse voluptati aurium popularium, ita nullo modo Histriones esse posse musicæ studiosos peritosque. » Cette proposition est fausse, dans l’idée que nous avons de la musique : un Comédien peut l’aimer et la savoir parfaitement, quoique cela soit rare, car la plupart sont très ignorants.

148. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Un jour qu’au coucher du Roi le Cardinal parlait de ses couronnes poétiques, il ajouta qu’il avait fait comme Benserade. […] mars 1764.) s’est avisée, à propos de rien, d’en faire l’apologie, et d’une manière fort maladroite : « On ne conçoit pas, dit-elle, comment il se trouve des esprits assez chagrins pour désirer l’anéantissement de l’opéra, où tous les arts imitateurs se réunissent et se combinent pour s’emparer de l’âme par tous les sens. » Le Journal de Trévoux, qui annonce cette Gazette (avril 1764), en rapportant cet endroit, ajoute avec vérité : « On pourrait répondre sans chagrin, que la raison donnée en faveur de l’opéra est peut-être la meilleure qu’on puisse fournir pour son anéantissement. » Qu’y a-t-il en effet de plus dangereux et de plus mauvais que ce qui s’empare de l’âme par tous les sens ? […] « Mais, ajoute Madame de Motteville, si cela est, malheur à nous d’avoir dégénéré de la vertu de nos pères, et d’être devenus infirmes dans notre zèle et notre fidélité. » Les Courtisans crièrent contre le Curé, et le traitèrent de ridicule ; ils eurent la malignité de dire que le P.

149. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Parallèle du Poème épique avec les Pièces du nouveau genre. » pp. 107-112

J’ajouterai que le nouveau Théâtre employe le merveilleux, aussi-bien que l’Epopée.

150. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249

Ce qu’on va lire en caractères différens, n’était pas dans la Copie de madame Des Tianges pour sa sœur : l’Editeur l’ajoute d’après l’original.

151. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [Q] » pp. 444-446

La Parodie-Dramatique, ordinairement faite sur une Pièce entière, peut réunir toutes ces espèces de Parodie, auxquelles elle en ajoute une nouvelle, la Parodie des Habits ; telle que celle dont ont fait usage Aristophane & Molière, en habillant leurs Acteurs comme la personne qu’ils voulaient jouer.

152. (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -

J’ajouterai que j’ai inséré quelques faits, que l’Auteur aurait lui-même cité, s’ils s’étaient offerts à sa mémoire ; j’ai encore pris soin d’extraire tout ce qui se trouve contre les divertissements comiques, dans le beau Recueil de Rituels et de Statuts Synodaux, que le savant M. de Launoy a laissé aux PP.

153. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Elle y ajoute une nouvelle force au lieu de le détruire. […] Aux considérations générales sur la comédie, le Législateur en ajouta de particuliéres aux Actrices ; parce que l’amour qu’elles inspiroient, n’avoit pas des suites moins funestes que la passion pour le Théatre, & qu’il n’étoit pas moins nécessaire de réprimer l’un que l’autre.

154. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Ajoutez à ces belles regles une multitude d’invectives, de sarcasmes & de grossiéretés contre les maîtres, les peres, les maris. […] Ajoutons que les pieces qu’on joue à la cour sont ordinairement plus châtiées que celles qu’on joue à la ville ; mais quand même ces pieces ne seroient pas dans les regles de la bienséance, pensons-nous que le prince qui les voit représenter veuille faire une loi de son exemple ?

155. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Quelle docilité à profiter des avis, à changer, à retrancher, à ajouter. […] A la fatuité des difficultés de la reception, ajoutons la fatuité de la poursuite du procès, aux pieds de la Cour.

156. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Je pourrais ajouter que ce grand monarque savait bien que le Festin de Pierre est souffert dans toute l’Europe, que l’Inquisition, quoique très rigoureuse, le permet en Italie et en Espagne, que depuis plusieurs années on le joue à Paris sur le théâtre italien et français, et même dans toutes les provinces, sans que l’on s’en soit plaint, et qu’on ne se serait pas encore soulevé contre cette pièce, si le mérite de son auteur ne lui eût suscité des envieux. […] Je puis encore ajouter que l’Observateur remportera toute la gloire.

157. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

On ajoute enfin, que si de pareilles Piéces étoient si condamnables, il seroit bien étonnant que l’on eût un Recueil des Comédies de Térence, de l’impression du Vatican. […] Mais on peut ajouter que, dans cette Piéce, il se trouve une correction bien plus essentielle ; car si la femme de George Dandin est visiblement coquette, elle est aussi visiblement ridicule ; & c’étoit bien là l’intention de Moliere, qui, sur l’infidélité conjugale, portoit plus loin que personne le chagrin & la jalousie, que, dans l’autre siecle, on voyoit si fort à la mode. […] Ajoutez à cela que leurs aventures sont plus difficilement ignorées, & que l’on se plaît volontiers à médire des personnes qui paroissent en public.

158. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

Jusqu’ici, dans l’énumération des actes de charité spirituelle ou corporelle, aucun Théologien, aucun Prédicateur, aucun livre de dévotion n’avoient compris de donner par charité la comédie aux pauvres ; & au jour du Jugement, Dieu ne l’y ajoutera pas. On ne manquera pas de l’ajouter à l’avenir ; au reste, on sent bien que les Dames Toulousaines sont trop charitables pour avoir manqué de venir au bal, & d’aller à la comédie exercer leur charité. […] A peine a t-on été maître de la Corse, que le premier soin de ses conquérans a été d’y élever un théatre, & de faite annoncer dans les Gazettes, la nouvelle province ajoutée à l’empire de Thalie.

159. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Lorsque la Tragédie, dit Aristote, après beaucoup de changemens eut enfin reçu ce qui lui appartenoit, elle se reposa : ἐπαυσατο : ce qui ne signifie pas qu’elle fut parfaite ; Aristote ne prétend pas le dire de celle même de son tems, puisqu’il ajoute, or d’examiner si elle est aujourd’hui telle qu’elle doit être, soit par rapport à elle, soit par rapport aux Spectateurs, αλλος λογος, ce n’est pas de quoi il s’agit ici. […] Eschyle ayant ajouté un second Acteur, établit le Dialogue, & diminua les chants du Chœur, qui cependant sont encore fort considérables dans ses Pieces. […] Sophocle ne trouvant pas deux Acteurs suffisans pour l’exécution d’une grande Action, en ajouta un troisiéme.

160. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VII. De l’inconséquence de quelques prêtres ignorants envers les Comédiens, et de leur fanatisme mis en opposition avec l’autorité du pape et avec la conduite éclairée du haut clergé et des ecclésiastiques sensés en France. » pp. 134-140

C’est de lui qu’on a raconté, qu’étant près de mourir il dit à ceux qui étaient présents, Je m’en vas ou je m’en vais ; car, ajouta-t-il, l’un et l’autre se dit.

161. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58

S’il nous est ordonné de ne pas donner de mauvais exemples à la jeunesse, c’est parce que les enfants, n’ayant pas assez de lumière pour juger des choses par eux-mêmes, ni assez de force pour combattre leurs désirs, se laissent entrainer par les impressions de l’exemple, et ne peuvent, pour ainsi dire, éviter de se corrompre, si les exemples, qu’ils ont devant les yeux, sont mauvais : ajoutons que les Grands, les personnes élevées en dignité, les vieillards, etc. ont un grand ascendant sur l’esprit des enfants par le respect qu’on leur inspire pour eux, et que leur faiblesse leur fait naturellement concevoir : ainsi, lorsqu’ils voient assister au Théâtre toutes ces personnes respectables, ils ne peuvent s’empêcher de prendre, pour les Spectacles, un goût et un attachement proportionnés à l’idée avantageuse qu’ils se sont formés des Spectateurs.

162. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Cette apologie est insuffisante, il falloit ajouter que même sans abus la dissipation n’est pas moins criminelle que l’attachement ; les prodigues sont moins attachés que les avares, ils sont aussi coupables & plus pernicieux. […] Après cette brillante apologie, le Médecin gazetier fait un traité du fard qu’il croit une partie essentielle de la Médecine appelée cosmétique qui consiste comme toutes les autres à ôter le superflu & ajouter ce qui manque, à retablir la déperdition de notre triple substance, à faire la régénération des chairs consommées, la réunion des parties disjointes par la solution de continuité, & réduire à une meilleure conformation les dépravations d’icelles , &c. […] condamne avec tous les Auteurs, comme un péché, l’usage & la vanité du fard par les raisons ordinaires & les passages de l’Écriture & des Pères que nous avons cités ; il en ajoute qui lui sont propres, que nous allons examiner. […] Fagnan ajoute deux traits d’histoire.

163. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Il pouvoit ajouter Dom Quichote de la Manche, le meilleur des romans, qu’on a mis tout en drames. […] On y a beaucoup ajouté, retranché, changé. […] Le Courier d’Avignon, après avoir fait le détail du funeste incendie du Palais, ajoute comme un grand acte de bienfaisance, quelque Dame de la Cour a témoigné une si grande sensibilité pour ce malheur, qu’ elle refusa d’aller ce jour-là à la Comédie où elle étoit attendue . […] On voit une personne qui écrit par besoin, & voudroit être plaisante ; qui prend au hasard tout ce qui tombe sous sa main, & invente ou ajoute des circonstances factices pour se faire lire.

164. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Deux de ses héroïdes, d’Abaillard & de Cominges, ajoutent l’irréligion à la licence. Nous avons parlé ailleurs de ces deux sujets, ajoutons quelques coups de pinceau au portrait de l’Auteur. […] Il ajoute, pour faire sa cour sans doute, ou pour se faire valoir, la familiarité des grands, quelque depravés qu’ils puissent être, est très-utile à un Ecrivain, (pour le rendre dépravé aussi ;) on y trouve cette aisance, cette politesse, cette aménité, ce vernis de l’esprit, ces fleurs de l’imagination, (assaisonnement de la dépravation ;) c’est toujours avec distinction qu’ils sont vicieux & ridicules, (belle noblesse ;) c’est à Claude, (Empereur crapuleux,) & à Messaline, (dont il vient de parler, une héroïne du vice,) que Petrone est redevable de son immortalité , (quelle école ! […] Le livre des trois Siecles qui fait l’éloge des talens poétiques, de Dorat sans entousiasme, ajoute : Ses productions sont des especes de phosphore qui éblouissent un instant pour se perdre dans l’obscurité fameuse, ressemble à une femme plus jolie qu’intéressante, sans cesse occupée à plaire, & qui plait en effet à ceux qui preferent l’art à la nature.

165. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Il pouvoit ajouter Hermon. […] Ils ajoutent tous que c’est un reste de l’idolâtrie, qui en faisoit par-tout une partie de ses fêtes. […] Mais il ajoute : La danse est un préservatif contre les maladies de l’ame, comme elle chasse le venin de la tarentule. […] Pense-t-on au gouvernement quand on est au bal, à la comédie (j’ajoute, y pense-t-on à la piété) ?

166. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Le vainqueur d’Annibal, s’il revenoit sur la terre, riroit sans doute de la folie du Poëte qui a ajouté ce fleuron à la couronne de Thalie. […] Je ne serois pas allé chercher ce fou aux petites maisons, s’il n’avoit appartenu au Théatre, mais il avoit ajouté la folie à la débauche, & la scene à toutes ses autres extravagances. […] Il y a ajouté un second tome de sa façon, le nouveau Guliver, sur des fictions fort semblables, mais plus amusantes, & mieux écrit que le premier Guliver. […] Que dans des Poësies familieres on mette quelque rime semblable, c’est un agrément quand on le fait à propos ; mais s’imposer une loi gênante, & mettre des entraves à l’esprit pour faire venir & ajouter à des mots des idées burlesques, c’est le meme goût très-gothique qui avoit inventé les anagrammes, les acrostiches, les virelais, les rondeaux redoublés, qu’on honoroit du titre de jeu d’esprit. […] Martial ajoute : Cuneta jacent flammis & tristi mersa favillâ,         Nec Superi vellent boc licuisse sibi.

167. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Chaque comédie est imprimée, chaque Actrice est burinée, adonisée avec tout ce que l’art de la parure peut ajouter à ses attraits. […] Ajoutons y ce qui est à la vérité au-dessous de cet objet divin ; mais qui frappe davantage les hommes ; ajoutons les circonstances étonnantes de cet événement unique, qui forment autant de traits de ce sublime tableau ; les trois puissances, la Synagogue, Hérode, Pilate, réunies contre cet adorable mourant ; le nombre, la varieté des plus cruels tourmens ; l’homme le plus grand, le plus saint, le plus éclairé qui fut jamais, qui a fait les plus grands miracles, enseigné les plus grandes vérités, établi la plus sainte religion, rempli d’admiration toute la Judée. […] Le tendre Ovide leur donne des leçons ; elles ajoutent au ridicule. […] Elle pourroit sans risque vous faire peindre, & le pinceau n’auroit rien à ajouter, ou à retrancher.

168. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Ajoutons patris iter. […] Peu s’en faut qu’on n’y ajoute l’Hebreu & l’Arabe. […] Quelle est la plus grande , ajouta-t-elle ? […] L’Auteur ajoute fort plaisamment : C’étoit un coup d’Etat de mettre le fardeau sur le cheval, qui étoit le plus propre à la tirer d’un mauvais pas. […] C’étoit un peu ajouter à l’étiquette.

169. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre II. Regrèts de ce qu’ARISTOTE n’en a rien écrit de considérable. » pp. 94-100

Or, nous aurions ajouté plus de foi à ses paroles.

170. (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -

Quand le souffle empesté de longs orages politiques a corrompu, détruit ou renversé ce que l’Etat offrait de plus pur et de plus imposant, on ne saurait, sans un juste sentiment de reconnaissance et d’admiration, voir son premier Magistrata en relever les débris, en réparer les ruines, et ajouter même à l’éclat de son ancienne splendeur.

171. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre III. Que les Danses sont défendues aux Ecclésiastiques. » pp. 14-21

Cette condition néanmoins, que cet Auteur particulier ajoute, ne saurait mettre les Clercs en assurance, ni excuser leur péché, s’ils désobéissent en ce point à l’Eglise, et s’ils violent les Canons.

172. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101

Mais, en supposant que les gouvernements ne puissent pas sans danger supprimer les théâtres, ni en diminuer le nombre, chose qui ne paraît pas croyable, ne courent-ils pas des dangers infiniment plus grands en s’exposant aux atteintes mortelles que leur portent chaque jour des pièces vraiment immorales, qui, à la faveur du plaisir qu’elles procurent, font couler dans l’âme des spectateurs le poison des plus désolantes doctrines, et qui, par des allusions perfides et adroitement ménagées auxquelles l’art des acteurs ajoute encore un merveilleux relief, ne sont propres qu’à nourrir et à fortifier cet esprit d’insubordination qui de nos jours a fait tant de ravages, et qui est encore bien éloigné d’être entièrement anéanti ?

173. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

On a depuis donné la sienne, qu’on a copiée des Mémoires de Beauvau, auxquels on a ajouté ce qui s’est passé depuis jusqu’à sa mort. […] Le Prince de Vaudemont etant à Paris, le Roi le combla de tant de caresses, que tout le monde en étoit surpris, surtout, ajoute-t-on, car ceci en est le comble, il fit faire un bal exprès pour lui, pour le voir danser. […] Il ajouta même l’insulte.

174. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

« Le temps, ajoutes-tu, se brouille tout à coup, une nuée crève, une ravine d’eau s’épand, etc. » ai Trois jours devant l’action, le temps gros de pluie avait menacé de fondre ses nues, et les excessives chaleurs présageaient que les tonnerres n’arrêteraient guère de se faire ouïr, comme déjà il était arrivé le dimanche précédent à heure de vêpres. […] Car qu’ajoutes-tu pour grossir le monceau de tes mensonges ? […] J’ajoute que celui qui jouait Lucifer a pour nom Simon Vannerot, et que tous deux sont honnêtes enfants de belle expectation, jouissant encore aujourd’hui d’une pleine santé, sans avoir été ni peu ni prou atteints de maladie : de quoi te feront foi tes yeux et tes oreilles, si pour voir la laideur de tes mensonges il te prend fantaisie de t’en venir informer en cette ville.

175. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

J'espère qu'il touchera leur conscience, et qu'il leur persuadera aisément de sortir volontairement, leur faisant connaître qu'il n'y a que ceux qui se portent à faire cette pénitence, qui soient véritablement dans l'Eglise : au contraire ceux qui vivant dans le dérèglement demeurent dans notre communion, quoi qu'ils soient ici présents de corps, ils en sont néanmoins séparés, plus véritablement que ceux qu'on a mis dehors, de telle sorte qu'il ne leur est pas encore permis de participer à la sainte Table, car ceux qui selon les Lois divines ont été chassés de l'Eglise, et demeurent dehors, donnent quelque bonne espérance par leur conduite qu'après s'être corrigés des péchés pour lesquels ils ont été chassés de l'Eglise, ils y rentreront avec une conscience pure ; mais ceux qui se souillent eux-mêmes, et qui étant avertis de se purifier des tâches qu'ils ont contractées par leurs crimes, avant que d'entrer en l'Eglise, se conduisent avec impudence, ils aigrissent l'ulcère de leur âme, et rendent leur mal plus grand; car il y a bien moins de mal à pécher, qu'à ajouter l'impudence au crime qu'on a commis, et à ne vouloir pas obéir aux ordres des Prêtres. […] Lors donc qu'à cette inclination naturelle nous ajoutons encore l'art et l'étude, comment ne tomberons nous pas dans l'Enfer, puis que nous nous hâtons de nous y jeter ?

176. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Il ajoute ensuite que ces Spectacles sont des écoles publiques d’impureté30. Je crois, ajoute-t-il, qu’ils ne savent pas que l’Orchestre où tous ces spectacles lascifs se voient fréquemment, est comme une école publique d’incontinence pour tous ceux qui y vont avec tant d’empressement ». […] Il ajoute que dans les Théâtres on y représente les pompes du diable auxquelles un Chrétien a renoncé dans le baptême ; de sorte que, dit-il42 , c’est une espèce d’apostasie que d’aller aux Spectacles, et une prévarication mortelle. […] Il est vrai que cet Historien ajoute que les Comédiens ne laissèrent pas de jouer au petit Bourbon, lorsque la Cour fut de retour de Poitiers : ce qui ne montre que trop évidemment, dit Mezeray, la dissolution où la Cour était plongée pour lors. […] Sylvestre83 a suivi ce sentiment, et il ajoute qu’il semble que c’est un péché mortel, parce qu’on les entretient dans leur profession, et que l’on coopère à quelque chose qui est mortel ; Comitolus84 est pareillement de ce sentiment.

177. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE II. » pp. 18-28

Catherine de Médicis, mere de trois Rois, si célébre dans nos annales, soit qu’on l’envisage du bon ou du mauvais côté, ajouta les Spectacles aux divertissemens de la Cour ; elle fit venir d’Italie une troupe de Comédiens, sous le Régne d’Henri III.

178. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58

Après avoir associé les Farceurs, Bateleurs & Comédiens, aux Magiciens, aux Devins, aux Usuriers publics, aux Simoniaques, aux Hérétiques dénoncés, & aux Schismatiques ; il ajoute : Toutes ces personnes demeureront excommuniées, jusqu’à ce qu’elles rentrent en elles-mêmes, & qu’elles reconnoissent l’énormité de leurs crimes, & qu’elles en demandent l’absolution à l’Eglise.

179. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53

Il est vrai que pour ce qui regarde les Fêtes, quelques Casuistes ont ajouté, par une condescendance excessive, des exceptions très dangereuses, par lesquelles ils donnent aux Chrétiens une liberté contraire aux sentiments de l’Eglise, et à l’esprit de leur profession.

180. (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -

On y voit une Veuve si sage et si réservée quitter ses modestes habits, ajouter à sa beauté naturelle tout ce que l’artifice et l’orgueil mondain peut inventer de pompeux et de charmant pour surprendre et pour séduire, aller au Camp des ennemis avec cet équipage, exposer sa vertu à la brutalité d’un vainqueur barbare, l’attendrir par le langage le plus engageant, et le plus flatteur.

181. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

 » Ajoutons à ces raisons la défense que l’Eglise a toujours faite de se trouver aux spectacles.

182. (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322

Il ne faut plus qu’ajouter une troisième remarque à celle-là, pour entendre ce qu’on en veut conclure.

183. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Honnête, après avoir élevé l’honnête morale fort au-dessus du christianisme, ajoute : Mango-Capac dans le Pérou, Confucius dans la Chine ont fait plus d’hommes honnêtes dans l’espace de quatre cents ans, que depuis la naissance du monde il n’y en a eu dans tout le reste de la terre. […] Elle y ajouta la douceur de ses paroles ; sa voix étoit légere & insinuante. […] Après ce débatromanesque d’un charlatan, cet homme, trois fois heureux en découvertes, ajoute qu’il baisa très-dévotement ce précieux manuscrit, cette sainte relique ; qu’il en lut plusieurs pages où il reconnut la touche naïve & pittoresque de l’immortel Auteur des essais, & son style. […] Il mourut à quarante ans, après avoir demandé & reçu tous les sactemens d’une maniere édifiante, on peut ajouter héroïque.

184. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Pourquoi ajouter à son trésor littéraire ces petites fortunes ? […] Il ajoute que sa conduite y a été conforme, & que tout son théatre est très-décent . […] Si peu de gloire , ajoute-t-il sensément, ne valoit pas la peine de mentir.

185. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Ce n’est pas tout, ajoute-t-elle : Lorsque vous serez mon époux, Afin que je vous aime, De tems-en-tems absentez-vous. […] Et comme si ce n’était pas assez, il ajoute ; Par cet échantillon, Vous jugez d’une belle ; Vous perdez la raison : Pardonnez à mon zèle ; Mais, en honneur, C’est une erreur ; Souvent le pied le plus mignon Sert à porter une laidron, Une laidron. […] J’y vois d’abord une Thérèse qui vient dire, « qu’elle sent fort bien qu’il lui manque quelque chose « Cela pourrait passer pour une naïveté sans conséquence, si Sancho n’ajoutait, « vraiment, oui, & ce quelque chose là ne vous nuirait pas ».

186. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

« On aime la Vertu » dites-vous ; je le nie : si on l’aimait, on la suivrait, rien n’est plus simple et plus naturel ; mais, ajoutez-vous, « on ne l’aime que dans les autres »bh  ; est-ce donc là l’aimer ? […] Je le connais par quelques-uns de ses amis ; je ne l’ai vu qu’une seule fois pour en recevoir une réprimande, et vous saurez bientôt pourquoi cette réprimande n’a fait qu’ajouter à l’estime que j’ai conçue pour lui et que tous les honnêtes gens lui doivent. […] « Je dois régir en Dieu l’Univers prévenu ; Mon Empire est détruit, si l’homme est reconnu. » ch Vous me siffleriez sans doute d’avoir ajouté un trait noir de plus au caractère de Mahomet ; mais si l’Auteur et le Public m’applaudissaient, croyez-vous que je ferais beaucoup d’attention à votre mauvaise humeur ?

187. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Il est vrai que le Pape ajoute que ce n’est qu’après avoir exercé pendant un an cette ignominieuse profession : « Si per annum artem illam ignominiosam exarcuerint ». […] Il aurait pu ajouter qu’on est aussi délicat pour le Viatique, et que s’il y a quelque malade au-delà de l’Hôtel, on va faire un grand tour pour revenir par l’autre bout de la rue. […] 1762) adorer la cendre de Crébillon, et faire son oraison funèbre en enthousiaste, et malgré ses exhortations continuelles (et justes) contre les Ecrivains qui répandent des invectives dans leurs ouvrages, renouveler les emportements des Scaliger et des Scioppius par des torrents d’injures contre une critique très raisonnable et très modérée des pièces de Crébillon, qu’il avoue lui-même n’avoir été qu’un débauché et pour la crapule et pour les femmes, un paresseux plongé dans l’ordure, toujours environné d’une trentaine de chiens et d’autant de chats, qui faisaient de sa chambre une étable, et par la fumée du tabac qu’il fumait sans cesse, y ajoutait le dégoût d’un corps de garde.

188. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Nous devons cependant regarder Sannyrion comme le père de ce genre amusant, c’est-à-dire, comme celui qui lui prescrivit une certaine forme ; ce fut lui qui ajouta dans la Comédie ancienne les masques & les bouffonneries.

189. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229

ayant touché cette communication de l'Idolâtrie des Spectacles, ajoute, pour en exprimer la turpitude, qu'ils ne doivent pas faire notre divertissement ; « Le stade et le Théâtre, dit-il, peuvent bien se nommer une chaire de pestilence, et l'assemblée que s'y fait est remplie d'iniquité, et chargée de malédictions ; les actions les plus honteuses y sont toutes représentées ; et quelles paroles les Bouffons et les Bateleurs ne prononcent-ils point pour faire rire le peuple ? 

190. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175

On peut ajouter aux Ouvrages de ces saints Personnages, le Mandement de M. l’Evêque de Nîmes contre les Spectacles, du 8 Septembre 1708, qui est imprimé à la fin du Traité du P.

191. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Ajoutez« Quomodo divinæ particeps erit Pacis, cui ea placent, quæ Deo displicent, et iis appetit delectari, quibus illum novit offendi ? […] A quoi on peut ajouter que si notre esprit se plaît à la nouveauté, il y a toujours de quoi se contenter ; car les pensées des autres sont nouvelles pour nous ; on en peut dire autant de la façon de les expliquer, comme chacun a la sienne qui lui est propre, chacun a de quoi nous divertir. […] Les Danseurs qui savaient bien que cet horrible spectre n’était point du jeu, s’arrêtèrent tout court, et ne doutèrent point que ce personnage ajouté ne fut la prédiction de quelque malheur : ils furent du moins aussi bons Prophètes qu’ils avaient été bons Danseurs ; car à quelques jours de là on en vit l’effet. […] Quelques-uns ajoutent que s’il ne se corrige, il le faut reléguer en quelque Monastère à la campagne, et le contraindre d’y faire pénitence. […] On y ajoutait souvent des courses de chariots, des machines, des récits et des danses de chevaux.

192. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Ajoutez la confusion et la négligence des spectateurs, le lieu même qui invite à la volupté, tout ce qu’on entend avant que ces femmes paraissent et après qu’elles ont paru ; ajoutez le son des instruments de diverse espèce, les charmes d’une musique dangereuse, qui amollit l’âme, qui dispose les hommes et les rend plus faciles à se laisser prendre aux attraits des courtisanes qui se donnent en spectacle.

193. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

« Oui, mes Frères, ajoute ce Saint, c’est le démon qui a fait un art de ces divertissements et de ces jeux, pour attirer à lui les soldats de Jésus-Christ, et pour relâcher toute la vigueur et comme les nerfs de leur vertu. […] Chrysostome, aussi bien que Tertullien, ne condamne pas seulement les comédies à cause de leur dissolution et de leur impureté, mais encore à cause qu’il n’est pas permis aux Chrétiens de passer le temps dans les ris, dans les divertissements, et dans les délices qui sont inséparables de ces spectacles ; qu’il les condamne, parce qu’on ne peut s’empêcher d’y donner de l’approbation et de l’applaudissement à des choses pour lesquelles les fidèles doivent avoir une souveraine horreur, et comme il ajoute en suite, « parce que ce sont ceux qui assistent à ces spectacles qui entretiennent la vie libertine de ceux qui les représentent, qui les animent par leurs ravissements, par leurs éclats et par leurs louanges, et qui travaillent en toute manière à embellir et à relever cet ouvrage du démon ».

194. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

« On se croirait, ajoute-t-il, aussi ridicule d’adopter les vertus de ses héros, que de parler en vers, et d’endosser un habit de théâtre. […] « Je crains bien, ajoute M. […] « Quel est , ajoute M. […]  » Après l’esquisse que j’ai tracée du caractère du sage, tel que je le conçois, il est inutile d’ajouter que le Misanthrope de M. […] L’expression d’un rôle tendre ajoute aux charmes de la beauté ; mais je tiens que de mille spectateurs, il n’y en a pas un qui en soit ému, comme il est dangereux de l’être.

195. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Il n’y ajouta aucune réflexion, persuadé qu’il se trouveroit vengé par le peu de cas que le Public feroit de cette Lettre. […] Talbert ajoute que la sévérité de M. […] Fréron auroit eu lieu d’ajouter que cette production est scandaleuse à plusieurs égards. […] Ajoutons : voilà, comme l’a observé M. […] La postérité ne peut rien ajouter à notre dissolution ; ce qu’elle peut faire de pis, est de nous imiter.

196. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Mais pourquoi, ajoute-t-il, s’en prendre à la Comédie ? […] On peut encore ajouter à ce qu’a dit le P. […] Voilà des faits constants, qu’il est d’autant plus à propos d’ajouter encore à tout ce qu’a dit le P. […] On peut ajouter que, quand on les imprime au Vatican, c’est avec les réformes ; et que quand on les y imprimerait entières, on n’en pourrait encore rien conclure d'avantageux pour la Comédie. […] On ajoute que la réputation malheureuse qu’elles ont de n’être pas cruelles, nourrit les desseins que leurs charmes font naître ; on se laisse volontiers aller à des espérances qui ont rarement été trompées.

197. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

On peut ajouter à ces trois sortes de masques, ceux du genre Orchestrique, ou des Danseurs.

198. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

C'est par où je finis cette Dissertation ; car après l'autorité d'un Personnage si célèbre, je n'ai rien d'assez considérable pour donner quelque lumière à sa doctrine, ni pour ajouter quelque ornement à mon discours.

199. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

C’est là que la volupté entre par tous les sens, que tous les arts concourent à l’embellir, que la poésie ne rime presque jamais que l’amour et ses douceurs ; que la musique fait entendre les accents des passions les plus vives ; que la danse retrace aux yeux ou rappelle à l’esprit les images qu’un cœur chaste redoute le plus ; que la peinture ajoute à l’enchantement par ses décorations et ses prestiges ; qu’une espèce de magie nous transporte dans les pays des fées, à Paphos, à Cythère, et nous fait éprouver insensiblement toute la contagion de l’air impur qu’on y respire ; c’est là que tout nous dit de céder sans résistance aux attraits du penchant ; c’est là que l’âme amollie par degrés perd toute sa force et son courage ; qu’on languit, qu’on soupire, qu’un feu secret s’allume et menace du plus terrible embrasement ; que des larmes coulent pour le vice, qu’on oublie ses vertus, et que, privé de toute réflexion, réduit à la faculté de sentir, lié par de honteuses chaînes, mais qui paraissent des chaînes de fleurs, on ne sait pas même s’indigner de sa faiblesseau. » Aussi Riccoboni, auteur et comédien tout à la fois, après être convenu que, dès la première année qu’il monta sur le théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté, déclare qu’après une épreuve de cinquante années, il ne pouvait s’empêcher d’avouer que rien ne serait plus utile que la suppression entière de tous les spectacles.

200. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

Mais si nous en voulons juger sans prévention, nous avouerons que plus elle est charmante, plus elle est dangereuse ; Et j’ajouterais même que plus elle semble honnête, plus je la tiens criminelle.

201. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Nous pouvons ajouter l’exemple de Saint Paul que j’ai cité plus haut : cet Apôtre a traité aussi sevérement Hymenée & Alexandre3 qu’il livra à Satan, afin d’arrêter par cette censure le cours de leurs blasphémes.

202. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63

Doit-on ajouter foi à ce que disent certaines personnes, que quelque soin qu'elles prennent de s'examiner, elles n'y trouvent pas matière de confession.

203. (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163

L’on pourrait ajouter que les sacrements sont, non seulement plus chers les uns que les autres, mais que leur prix augmente aussi en raison des accessoires qui les accompagnent, et de l’autel où on les reçoit.

204. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 15-18

Pensez-vous être excusé au jugement de Dieu, d’avoir plutôt ajouté foi à un casuiste à la mode qui se rend complaisant à vos inclinations, qu’à S.

205. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Ragoût bizarre que forment les restes des autres alimens qu’on ne veut point perdre Une piece bouffonne appellée farce, est de même un mêlange, un composé de plusieurs choses diverses, souvent des restes, c’est-à-dire, des plagiats de plusieurs pieces qu’on ajoute, qu’on tourne d’une maniere burlesque où regne la plus grande liberté. […] Le comte de Rochefort étoit du nombre, & méritoit d’en être ; il ajoute fort naïvement, quoiqu’on aït accoutumé d’admirer tout ce que dit le Roi, nous étions trop chagrins pour avoir envie de rire : mais, comme le génie françois est d’oublier les maux dès qu’ils sont passés, nous ne nous en souvînmes plus à la premiere auberge ; nous ne parlâmes plus que de faire bonne chere ; & ces messieurs ayant trouvé le vin bon, ils en prirent tant qu’ils eurent besoin d’aller reposer . […] le Batteux, qui dans le fonds n’approuve point les représentations théatrales dans les colléges, ajoute en les tolérant, ad duritiam cordis, comme Moïse en permettant le divorce & la pluralité des femmes, un conseil qui, bien examiné, détruit la tolérance même sur la distribution des rôles. […] Mais, ajoute-t-il, si on juge à propos de faire usage de ces exercices, tout dangereux qu’ils sont, il faut 1°. oublier qu’on donne un spectacle, il ne faut agir que pour agir, non pour plaire : le soin de plaire distrait & en fait manquer les moyens . […] Il devoit ajouter qu’elles partent du cœur & lui parlent trop, par l’indécence de ses images, malgré un vernis de politesse qu’exige le goût du siecle, & qui le rend plus dangereux que la grossiere obscénité : ce sont des tableaux du vice vivant & agissant, paré de toutes les graces séduisantes, dont l’atelier est la toilette.

206. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Ce n’est pas une gloire, elle ne peut appartenir qu’à la vertu ; c’est une nouvelle infamie ajoutée à l’infamie légale qui la mérite. […] Il pouvoit ajouter, & livré, comme dit Boileau, aux huées d’un vil amas de peuple, & enfin prépare la ciguë au plus juste, au plus sage des citoyens. […] (il n’ajoute pas l’Amphitrion, tout de Plaute. […] Il méprisoit, comme Corneille, ajoute-t-on, cette modestie affectée, ces mensonges des ames communes, manege ordinaire de la médiocrité. […] Pour Moliere la moindre ressemblance est un nouveau fleuron ajouté à sa couronne, il ne marche sur les terres d’autrui que pour embellir tout ce qu’il touche, & le convertir en or.

207. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Thomas veut que ces paroles du grand Chrysostome s’entendent des jeux excessifs peu modérés, et kil ajoute que l’excès dans jeu tient d’une folle joie, appelée par S. […] Je ne dis rien, ajoute ce Père, de ce qui doit demeurer caché dans les ténèbres, de peur d’être coupable de ces crimes par le seul récit que j’en ferais. » Que serait-ce donc que nous dirait Tertullien, s’il voulait révéler tous ces mystères d’iniquité qu’il renferme dans un éternel oubli, puisque ce qu’il nous en dit est si impie et si infâme ! […] Les danses et les plaisirs, conclut Albert le Grand, ne sont donc mauvais que par les circonstances criminelles qu’on y ajoute : et je n’obligerais pas un Pénitent à s’en abstenir, puisque Dieu non seulement les permet, mais les promet lui-même. »Psaume 67, 28. […] La grande Raison, et, pour ainsi dire, l’unique qui a fait autrefois déclarer les Comédiens infâmes, était l’infamie qui régnait dans les Comédies qu’ils représentaient, et celle qu’ils y ajoutaient eux mêmes par la manière honteuse dont ils accompagnaient ces coupables représentations : Maintenant que cette Raison est anéantie, il est indubitable que ses conséquences ne subsistent plus ; et s’il y en a quelques-unes à tirer, c’est, Monsieur, que la Comédie étant devenue toute honnête, ceux qui la représentent, et qui vivent honnêtement d’ailleurs, doivent sans difficulté être au nombre des honnêtes Gens. […] Or est-il que, selon saint Thomas, les jeux honnêtes sont permis ce jour-là même pour soulager l’esprit et lui donner du repos, qui n’est autre chose, comme ajoute le même Père, que le plaisir qu’on prend à ces sortes de jeux : il s’ensuit donc par une conséquence nécessaire que la Comédie étant du nombre des plaisirs honnêtes, comme nous l’avons assez prouvé, elle ne doit pas être plus défendue le Dimanche, que les plaisirs qui en tel jour ne sont pas défendus ; surtout puisqu’elle ne se joue que dans in temps propre, et que, grâce au zèle des Evêques, à la vigilance des Pasteurs, à la piété du Prince, et à la dévotion des Fidèles, les Théâtres ne s’ouvrent qu’après que les Eglises sont fermées, et qu’on ne peut plus abandonner les saints Mystères pour courir aux Spectacles : d’où je conclus que ce n’est point un péché d’aller le Dimanche à la Comédie.

208. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Ajoutons : si quelqu’un approuve le théâtre, ce ne sera pas ce fameux Orateur de Rome, homme d’une prudence si profonde & d’un discernement si exquis, qui citant nommément les auteurs les plus graves de la Grece & leurs pieces les plus sérieuses, attribuoit au plaisir qu’on prenoit à les voir représenter & à les lire, tous les déréglements de l’esprit & tous les désordres du cœur. […] J’ajoute que quand même on pourrott le regarder comme indifférent en lui-même, encore ne pourroit-on sans crime y assister, à raison seulement du risque où s’y trouve toujours l’innocence. […] Et quand il n’y auroit, ajoute Saint Augustin, que la rencontre de l’un & de l’autre sexe, sans parler de ces criminelles afféteries de femmes sans pudeur, qui par leurs airs languissants, leurs voix pénétrantes, leur action empoisonnée ne cherchent, selon l’expression de Saint Basile, qu’à vous percer, vous déchirer des traits des passions qu’elles représentent : sans tout cela, dis-je, quand il n’y auroit que la vue d’un sexe toujours dangereux, qui affecte de venir y montrer une beauté relevée par-tout ce que le faste & le luxe ont imaginé de plus enchanteur : ah !

209. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Après avoir montré combien l’oisiveté & la perte du temps abrégent la vie déjà assez courte, il ajoute ironiquement, mettriez-vous au nombre des gens oisifs ceux qui tous les jours passent plusieurs heures entre les mains des Baigneurs ? […] Coste dans ses notes ajoute cette reflexion : Montagne a beau montrer aux François la foiblesse & le faux des jugemens qu’ils portent sur les modes ; leur imbécilité subsiste dans le même dégré de force. […] Aux odeurs ajoutez le vernis, travaillez sur votre tein, vernissez-vous.

210. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Décoration théatrale à laquelle les soldats ajoutent une scène ridicule : ils vont éguiser leurs fabres au tombeau ; comme si les cendres de Maurice, répandant leurs influences à travers le marbre, devoient donner du tranchant à leurs épées, de la force à leurs bras, du courage à leur cœur : à-peu-près comme à Montpellier on fait endosser la robe de Rabelais aux jeunes docteurs en médecine, laquelle aussitôt les rend aussi habiles qu’Hypocrate & Galien. […] Elle joua trois rôles très-propres au théatre : elle fut la sultane favorite du roi de Pologne, électeur de Saxe, son ambassadrice auprès de Charles XII, & doyenne des religieuses de Quedlimbourg, bénéfice considérable que son amant ajouta fort dévotement aux pensions qu’il lui faisoit : usage des biens ecclésiastiques que les canons n’autorisent pas. […] Ces difficultés, qu’on avoit prévues, firent ajouter à la qualité de dame d’honneur, la seule qu’on lui avoit accordée, le titre d’ambassadrice, pour négocier avec plus de succês avec un roi, à laquelle un homme eût été moins propre.

211. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Après avoir parlé de cette beauté d’harmonie, à laquelle les anciens Poëtes Dramatiques étoient si attentifs dans la composition des Vers, afin que la Représentation de leurs Piéces procurât la satisfaction des oreilles ; il me reste à parler de la nouvelle harmonie que savoient y ajouter les Acteurs par leur Déclamation. […] Il recommande à celle qui chantera son Poëme Seculaire, d’observer deux choses, le mêtre, Lesbium servate pedem, & le Mode, dont il marque la cadence avec son poulce, meique pollicis ictum, & il ajoute qu’un jour elle se vantera d’avoir chanté des Vers, Docilis modorum Vatis Horatî. […] Les Anciens pouvoient ajouter cet agrément aux lamentations.

212. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Rentré chez moi, le bonnet de nuit sur la tête, enveloppé dans ma robe de chambre et les pieds sur mes chenets, je récapitulai tout ce que j’avais vu, fait et dit dans le jour, et j’ajoutai à mes remarques que, dans le moment où l’autorité donne des commissaires aux premiers théâtres, sa sollicitude devrait s’étendre sur les théâtres du second ordre ; que le pouvoir, dans les mains d’un homme intègre et nullement intéressé dans les recettes, est nécessaire à la suppression des nombreux abus qui se commettent chaque jour dans les petits spectacles. Six ou huit mille francs de traitement, ajoutés au budget de chacun d’eux, paieraient ces commissaires, qui changeraient de théâtre tous les ans ; rendraient un compte fidèle de leurs opérations au commissaire-général, surintendant des Menus-plaisirs, et demeureraient responsables des fautes commises sous leur commissariat. […] [NDE] Nous ajoutons les guillemets.

213. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Après avoir prouvé la fausseté de ce principe, l’Avocat ajoute vivement : « Croira-t-on qu’un homme de condition soit né pour être Comédien ? […] Quelle foi peut-on ajouter aux dépositions de gens frivoles et méprisables, qui ne font profession que de mentir ? […] Augustin, dans le livre de la Cité de Dieu, nous a conservé le témoignage : « Romani, cùm artem ludicram totamque scenam in probro ducerent, id genus hominum, non modo reliquorum civium honore carere, sed etiam tribu amoveri, notatione censoria voluerunt. » Ce Saint ajoute, et après lui Orose (Histor.

214. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

) ajoute une restriction remarquable. […]  2.) une description qui n’est pas celle du trône de la modestie, il ajoute : « Cette Impératrice est Marion Pelissier, Ravaudeuse de Rouen. […] Aux menaces on ajoute des peines inévitables, de belles promesses pour les mieux contenir dans les termes de leur devoir ; on veut qu’alors leurs exercices ne puissent pas leur être imputés à blâme, ni préjudicier à leur réputation dans le commerce, sinon ils seront déclarés infâmes.

215. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Ajoutez à l’Archidiacre un respectable Curé, un vénérable Chapitre, qui vont à la comédie, & la donnent même, en y allant. […] Comme tout s’embellit & se perfectionne, on y a ajouté depuis des opéras bouffons, par des acteurs qu’on a fait venir d’Italie, & on tire une Loterie, nouvel agrément qui peut être lucratif.

216. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Si la condition ajoutée aux fiançailles est impossible ou déshonnête, les promesses du mariage sont nulles. […] Cette loi n’est pas juste ; il y a des personnes avec qui le pere peut avec raison vouloir ou ne pas vouloir le mariage de son fils, lui défendre d’épouser une Actrice qui le déshonore, lui ordonner d’épouser une honnête fille qu’il a séduite ; il peut y ajouter en punition ou en récompense le don ou la privation de quelque bien dont il a droit de disposer ; il ne peut pas, à la vérité, le priver de sa légitime.

217. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Oserai-je ajouter un soupçon qui me vient ? […] Ajoutez que l’Auteur, pour faire parler chacun selon son caractère, est forcé de mettre dans la bouche des méchants leurs maximes et leur principes, revêtus de tout l’éclat des beaux vers, et débités d’un ton imposant et sentencieux, pour l’instruction du Parterre. […] La Reine part sans le congé du Parterre : l’Empereur la renvoie « invitus invitam », on peut ajouter invito spectatore. […] J’ajouterai que les objets trop passionnés sont plus dangereux à nous montrer qu’à personne : parce que nous n’avons naturellement que trop de penchant à les aimer. […] [NDA] Si je ne compte point le Concert Spirituel, c’est qu’au lieu d’être un Spectacle ajouté aux autres, il n’en est que le supplément.

218. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -

On se compare à l’Orateur, on prend la plume, on ajoute, on retranche, on fait une harangue.

219. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

C’est, ajoute-t-il, ce qui est arrivé à la tragédie sur la plûpart des Théatres ; au lieu des grandes actions, des sentimens généreux, qui excitent le courage, la vertu, l’émulation, la compassion, la crainte, l’estime, l’admiration ; on ne voit presque plus, par le mauvais goût du siécle, que des intrigues de galanterie où des héros effeminés, font les pitoyables personnages d’amans passionnés. » Il est rare que les hommes soient agités de deux grandes passions dans le même tems.

220. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

Le démon peut agir sur les corps ; il l’a fait plusieurs fois lorsque Dieu le lui a permis : l’ancien & le nouveau Testament en rapportent beaucoup d’exemples ; l’Eglise en est persuadée, les prieres, les exorcismes, qui sont de la plus haute antiquité, ne permettent pas d’en douter : mais les circonstances ridicules, infâmes, extravagantes qu’on y ajoute, ne portent sur aucune autorité, l’Ecriture n’en rapporte aucune, l’Eglise les condamne.

221. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89

Quelle gloire acquérerait le Peintre qui ne ferait que suivre l’èxquisse qu’on lui fournirait, ou qui ne serait capable que d’ajouter de nouvelles couleurs à un tableau ?

222. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Huitième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 287-295

Vous avez reçu son Billet, a-t-il ajouté, en me regardant. — Le voila. — Qui la retient ?

223. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

Nous pourrions ajouter à son autorité celles de saint Basile, de saint Chrysostome, de saint Augustin, et de plusieurs autres Pères.

224. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

… Henri III, frappé d’un coup mortel, profite de ses derniers instants pour adresser à ceux qui l’entourent un discours où il reproduit les malheurs de l’Etat, et dans lequel on remarque ces paroles : « A tant d’attentats mes ennemis ont ajouté le parricide ; et ce qui m’est encore plus cruel que la mort même c’est qu’en deshonorant a jamais le clerge, elle va couvrir d’une eternelle ignominie la nation française, qui jusqu’ici s’est toujours distinguee par son attachement pour ses rois, et par son zele pour la patrie.

225. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

» Puis il ajoute jésuitiquement, « on verra l’auteur insinuer qu’un évêque, dînant avec des pauvres, serait tout aussi respecté qu’en sortant de la table d’un ministre ».

226. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Ils ajoutent que, si vous n’y renoncez pas pour toujours au lit de la mort, vous vous donnerez, à vous-même et aux autres, un spectacle bien triste et bien tragique.

227. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

J’ajoute l’opinion de M. de Voltaire qui, ayant travaillé, ainsi que M.

228. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Suivant ce principe on a cru, en France, pouvoir conserver en partie et ajouter à notre Théâtre les mœurs des Latins ; les Valets de la Comédie moderne ont un empire absolu sur leurs jeunes maîtres, comme les Esclaves et les Vieilles des Latins l’avaient dans la Comédie de ce temps-là : ils ne savent que conseiller le mal, et s’employer pour l’éxécuter.

229. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Ajoutons que cette troupe deviendrait bientôt la meilleure de l’Europe ; plusieurs personnes, pleines de goût et de dispositions pour le théâtre, et qui craignent de se déshonorer parmi nous en s’y livrant, accourraient à Genève, pour cultiver non seulement sans honte, mais même avec estime un talent si agréable et si peu commun.

230. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Tous les suffrages de la bienséance et de la vertu purement humaine, ajoute Mr.  […] Ils les verraient alors à découvert, l’impertinence, l’orgueil, la dureté et la fatuité qu’ils ont ajouté à tous les autres vices qu’on leur a déjà reproché assaisonneraient toutes leurs réponses. […] Missionaire Jésuite donc le Zèle sans bornes fera la gloire de son Ordre dans l’esprit de toutes les personnes d’une véritable piété, ne l’ai-je pas entendu, dis je, en prêchant sur le mariage, regretter de ne pouvoir appeler les choses par leur nom, et de ne pouvoir faire naïvement la peinture des impudicités qu’on rougit, disait-il, de nommer par un scrupule de bienséance toute mondaine, mais qu’on ne rougit pas de commettre, tant il est vrai, ajoutait-il, que le monde est parvenu au dernier degré de corruption ! […] j’ajoute de plus que Mr. 

231. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

La Comédie est une représentation naïve et enjouée d’un événement agréable entre des personnes communes, à quoi l’on ajoute souvent une douce satire pour la correction des mœurs. […] Il ajoute qu’on doit juger des spectacles par le jugement que les Païens en faisaient ; ils croyaient qu’un homme était devenu Chrétien, lorsqu’il s’en absentait […]  » Il ajoute ensuite, que ces spectacles sont des écoles publiques d’impureté Ibid. […] Il est vrai que cet Historien ajoute que les Comédiens ne laissèrent pas de jouer au petit Bourbon, lorsque la Cour fut de retour de Poitiers : ce qui ne montre que trop évidemment, dit Mezeray, la dissolution où la Cour était plongée pour lors. […]  » a suivi ce sentiment ; et il ajoute qu’il semble que c’est un péché mortel, parce qu’on les entretient dans leur profession, et que l’on coopère à quelque chose qui est mortel.

232. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Dryden ajoute-t-il : « Si les Dieux ont à parler sur le Théâtre, il faut absolument que leurs expressions soient figurées, majestueuses et sublimes. […] Au quatrième Acte on appelle le Clergé dans une chanson ; Le bétail noir : on ajoute qu’« il n’est plus personne aujourd’hui qui fasse attention à ce que les Prêtres disent. […] Il ajoute qu’« un souris de son Patron l’a rassuré ». […] Et après une décharge d’impiétés trop sales pour les rapporter, il ajoute : « Si quelqu’un s’offense de l’histoire du Coq et du Taureau, et de celle du Prêtre et du Chien ; qu’il me pardonne, s’il lui plaît. […] Ils craignaient que la jeunesse volage et légère ne tînt pas ferme en ces rencontres ; et ils savaient à quel danger c’est exposer les hommes, que d’ajouter encore un poids à la pente de la nature.

233. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Il ajoutait ce qu’il avait lu dans S. […] Et pour montrer que cet Empereur n’estimait pas que ces Jeux et ces Spectacles fissent la plus solennelle partie de sa Religion ; il ne faut que rapporter ce qu’il ajoute ensuite « Neque ibi diem consumo sed spectato sexto fere cursu, neque id cum voluptate, immo hercle cum molestias et fastidio libens discedo. » Ibid. […] Ajoutons ce que dit Plutarque des Tragédies de Thespis « Thespin ipsum agentem, ut mores erat veterum, spectavit Solon. […] « Il faut observer que lorsqu’Aristote ajoute ensuite ces paroles, “Si ce n’est pour le culte de quelques Dieux, s’il y en a de tels, etc.” […] «  Je serai plus heureux que la fortune même.  » « Il est aisé de connaître, ajoute Cicéron « Hæc lætitia quam turpis sit, satis est diligenter attendentem penitus videre.

234. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

J’ajoute que quand cela seroit vrai, les fables, les allégories et; les paraboles ont été de tout tems regardées comme les moyens les plus propres à instruire les hommes ; tous les Législateurs les ont employé avec succès. […] J’ajouterai encore que nos Auteurs François ont très-grand soin de dérober autant qu’ils peuvent la vuë et; le récit même de tous les forfaits trop odieux. […] Vous avez négligé de le faire, par la raison que vous ajoutez dans votre note. […] J’ajouterai, pour prouver que l’opinion qu’on auroit à Genève des Comédiens seroit telle que le Gouvernement la voudroit, qu’on est fort porté à très-bien juger d’eux. […] Ajoutez à ce témoignage les marques de bienveillance dont toute la jeunesse de la Ville a comblé le sieur d’Auberval, Comédien de Lyon, qui fût obligé d’y passer quelque tems l’avant derniere automne.

235. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

 20) & il ajoute (sans rien citer) que les Loix sont contraires à cette maniere de censurer les fidéles. […] Le Saint Concile se rencontre avec Charlemagne qui statue en un de ses Capitulaires, que les Pécheurs publics seront jugés publiquement, & condamnés à une pénitence publique, selon les Canons, il n’a pas ajouté, selon les Loix, comme le voudroit l’Avocat de la Comédie.

236. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

En effet, tandis qu’Éschyle composait ses Drames sérieux, tandis qu’il jettait de nouveaux personnages dans les Chœurs, une foule d’Auteurs ajoutait divers ornemens aux Drames enjoués. […] Un second ajoute à l’idée d’un prémier, un troisième y travaille encore à son tour, ainsi du reste ; au lieu que les ouvrages d’esprit, chacun dans leur genre n’ont eu besoin que d’un seul homme de génie.

237. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

Le Tartuffe ne se montre qu’au troisiéme Acte ; les deux prémiers ne sont point pour cela de purs épisodes ; à chaque Scène on fait mention de ce fameux Hipocrite ; ce sont toujours de nouvelles couleurs ajoutées au tableau ; on le dépeint si bien que je crois le voir. […] « Comme il est nécessaire que l’action soit complette, il faut n’ajouter rien au-delà, parce que quand l’éffet est arrivé, l’Auditeur ne souhaite plus rien, & s’ennuie de tout. » Si l’on réfléchissait avec soin sur cette observation d’un grand homme, on ne verrait pas tant de Pièces en tout genre dont la fin est défectueuse.

238. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

On a beau ajouter que cette Nation, qui aime la liberté en tout, est supérieure aux Regles. […] Et il ajoute, l’exact Racine, & le noble Corneille nous ont appris que la France avoit quelque chose d’admirable.

239. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Il ajoute, c'est aux justes qu'il appartient de louer Dieu ; Qui sont les justes ? […] Je renonce, dit-on en se faisant baptiser, au Diable, à ses Pompes, à ses Spectacles, et à ses œuvres: et l'on ajoute aussitôt après, je crois en Dieu le Père Tout-puissant, et en Jésus-Christ son fils.

240. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

Il ajoute que le Roi avoit chargé un courtisan de faire mourir la Reine ; mais comme Lisois dans Berwik, il n’obeit pas, & la cache ; il veut que son mariage avec Blanche soit nul, comme étant marié à Pudilla, ce qui n’étoit pas pour lui faire épouser décemment Henri son successeur, idée fausse & inutile. […] Pigmentis meretriciis , & ajouter que les parfumeurs y avoient employé tout leur art ? […] Clairaut, nommément son ouvrage sur la philosophie de Newton, qui en effet, le fit imprimer après sa mort, d’une maniere digne de lui, on ajoute poliment, & digne d’elle.

241. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

La Fontaine met dans ce recit quelques circonstances différentes, qui ne changent rien dans la moralité, il en ajoute même une autre à dessein. […] Il est surprenant que l’abbé Aubert homme d’esprit & de mérite, qui dans son journal observe les loix de la décence, & n’a aucun besoin d’ajouter à sa couronne le foible fleuron du conte de Psiché, ait perdu son tems à mettre en vers cette extravagance, d’ailleurs si peu convénable dans son état. […] Pour vous élever dans une extrême délicatesse, vous voulez des robes dorées, vous portez des bagues, des diamans du prix, des colliers de perles, les gros pendans d’oreilles, vous frisez, vous poudrez, vous embaumez vos cheveux : Vultis odoratos politu variare capillis  ; il est vrai que vous n’en faites pas plus que les hommes, il en est de si effeminés, de si enivrés de leur parute, qu’une nouvelle mariée n’y peut rien ajouter ; cum comptos habeant sæcula nostra viros & vix ad cultus nupta quod addat habet .

242. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Le théatre est même plus dangereux, il ajoute aux attraits de la lecture tous ceux de la représentation. […] Nous pouvons ajouter les suffrages de quelques autres Jésuites, qui quoique dans un autre genre ne sont point à négliger. […] On peut y ajouter une autorité d’un autre genre, que l’élévation du rang & l’éminente piété ne rendent pas moins respectable, c’est le sentiment de Madame Henriette, fille du Roi, enlevée à la France à la fleur de son âge, après en avoir mérité l’admiration par ses vertus, de qui on peut bien dire avec le Sage : Elle a fourni en peu de temps une longue carriere ; Dieu n’a terminé ses jours de bonne heure que pour la préserver de la malice du péché & du prestige de la vanité du monde.

243. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Jésus-Christ n’est point venu bouleverser la société, mais la régénérer : ce n’est point en aggravant le fardeau de la loi de Moïse qu’il a voulu faire venir les hommes à lui : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués, qui êtes chargés, je vous soulagerai. » Ce n’est point en changeant les habitudes des hommes, en rompant les liens qui les unissent mutuellement ; ce n’est point en les détournant des devoirs de citoyens ou même de sujets, qu’il a prétendu établir sa morale sainte, et faire de tous les hommes un peuple de frères : « Prenez, a-t-il dit, mon joug sur vous, et apprenez que je suis doux et modeste de cœur. » Ce n’est point par des craintes et des menaces, qui paralyseraient les hommes dans toutes leurs actions et qui tendraient à détourner toutes leurs pensées des choses de la terre pour les concentrer sur l’avenir qu’il promet à ceux qui suivront exactement ses préceptes, qu’il a voulu faire triompher sa doctrine divine, car il ajoute : « Et vous trouverez le repos de vos âmes. » Il n’a point exigé de ses disciples et de ceux qui seraient amenés à lui la renonciation aux plaisirs et aux jouissances que la bonté du créateur a attachées à l’humanité en compensation des maux naturels et physiques qui l’affligent, encore moins qu’ils se soumissent volontairement à des combats continuels contre leurs désirs, et même contre les passions qui sont l’âme de la société, et qu’ils cherchassent à amortir ces passions par des jeûnes, des privations, des tortures, car il dit en terminant : « Mon joug est doux, mon fardeau est léger. » Comment se fait-il, mes frères, que la loi nouvelle, douce, tolérante, consolante comme son divin auteur, soit devenue une religion n’imposant que de tristes devoirs, contrariant tous les sentiments de la nature, faisant, pour ainsi dire, haïr la vie et les moyens de la conserver ; religion toujours austère, toujours menaçante, toujours effrayante, et dont le joug serait cruel et le fardeau accablant, insupportable ? […] Aussi nous vous disons dans notre chaire apostolique : « Exécutez les commandements de Dieu, adorez et glorifiez notre Père qui est aux cieux, pratiquez la morale de l’Évangile, aimez votre prochain comme vous-mêmes, et vous aurez accompli la loi de Jésus-Christ. » Et nous ajoutons : « Vous êtes membre de la société pour laquelle vous avez été créés : si cette société vous impose des devoirs, en échange elle vous procure des jouissances et des plaisirs ; remplissez vos devoirs, et livrez-vous ensuite sans crainte aux jouissances et aux plaisirs qu’elle vous présente. […] » Que ajouter à ce tableau de mœurs, de mœurs pures et innocentes, et de quel autre coloris oserais-je essayer de l’embellir ?

244. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Ce raisonnement est clair et vous prouve que vous ne faites pas un grand sacrifice, quand vous avouez « que le plus charmant objet de la Nature, le plus capable d’émouvoir un cœur sensible et de le porter au bien, est […] une femme aimable et vertueuse ; mais vous ajoutez méchamment, cet objet céleste, où se cache-t-il ?  […] C’est alors que vous changeriez d’avis, et que vous seriez forcé de reconnaître ce que l’éducation peut ajouter au mérite naturel des Dames. […] Il n’est donc pas si déplacé que vous feignez de le croire de mettre la raison dans la bouche des Dames, et le petit Jean de Saintréef a raison d’ajouter à son repas l’agrément de le voir préparé par une belle main.

245. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Notre Auteur « fait entrer, ajoute le même dans cette pièce, toutes les Elégies, les Stances & les Chansons qu’il a faites pour Cloris ; & quand il a composé trois ou quatre cens vers, il s’avise de dire que c’est un Acte.

246. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

C’est un ressort étranger qui met en mouvement une belle machine qui sembloit en repos, mais qui n’ajoute rien à sa perfection ; puisque le mouvement n’est qu’un accident, une modification qui n’est ni bonne ni mauvaise par elle-même.

247. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Ajoutez, qu’il est juste que les Enfans ; qui ne portent rien encore du fardeau imposé à tous les Citoyens, contribuent, comme à Sparte, au délassement des hommes, qui les nourrissent, les protégent & les instruisent.

248. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

J’ajouterai ce mot, venant de quelqu’un digne de foi, pour déclaration de ce que j’ay touché en un mot.

249. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

ajoutée.

250. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Enfin j’ai ajouté certaines liaisons du discours, dont l’Anglais peut se passer, et que nous autres nous jugeons nécessaires.

251. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

Nous ajouterons, en passant, que dans l’antiquité, comme chez les modernes, la profession de comédien eut également des attraits pour les nobles ou gentilshommes.

252. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Valère de son côté peut s’excuser auprès d’Elise, en disant que son intention a été uniquement de gagner la bienveillance d’Harpagon, ce à quoi il est déjà presque parvenu, quoi qu’il ne soit que depuis deux jours auprès de lui, parce qu’il n’a perdu aucune occasion de flatter sa passion pour l’argent ; il peut ajouter que son dessein est de persuader à son père, avec le temps, de consentir à marier sa fille, chose à laquelle peut-être il ne penserait jamais pour s’épargner la dot qu’il faudrait lui donner en la mariant : qu’en attendant il aurait le temps d’avoir des nouvelles de ses parents, comme on lui en faisait espérer, et qu’en cas qu’il parvint à les trouver, il se flattait que le goût qu’Harpagon aurait pris pour lui le déterminerait aisément en sa faveur par préférence à ses Rivaux ; d’autant plus qu’il croirait être en droit de lui moins donner qu’à tout autre.

253. (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494

Un politique usurpateur, se plaît en ces feintes, qui expriment sa conduite au naturel, qui la justifient par un applaudissement public ; ce que les autres prennent pour un divertissement lui est une étude, un secret conseil, où il corrige, retranche, ajoute beaucoup de choses par les promptes ouvertures de l’esprit, et ayant vu le dernier point où peut porter l’autorité dominante, il croit faire une grande miséricorde de n’aller pas à toutes les extrémités.

254. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Arétin y ajouta l’impiété des sentimens sur le mariage & la bâtardise. […] Celui-ci a plus fait, il a composé sur le même sujet un long poëme où il a fondu ceux d’Ovide, & y a ajouté son propre libertinage, avec moins de grossiereté que le poëte latin : car la langue françoise plus chaste ne s’accommoderoit pas de la naïveté & de l’énergie de la langue latine. Ses amis ont ajouté des estampes où toutes la manœuvre de Cythere est fidelement rendue : c’est une galerie comme celle des Carraches à Florence. […] A une licence qui révolte la pudeur la moins délicate, l’Arioste ajoute un fonds d’irréligion qui scandalise le lecteur le moins dévot.

255. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Un autre que moi , ajoute-t-il, s’en réjouiroit. […] La mort de son pere (le Prince de Condé) y ajouta un nouveau motif. […] Toutes ces variations sont des scènes à ajouter à la piece. […] Louis, fondatrice de cette communauté, qui disoit à son fils, j’aimerois mieux vous voir mourir que de vous voir coupable d’un seul péché  ; de quel œil verroit-elle une bâtarde à la tête de ses filles, ajouter au crime de sa naissance ses propres déréglemens ?

256. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

On n’écrit donc, Monsieur, que pour être lu, et on ne veut être lu que pour être estimé ; j’ajoute, pour être estimé de la multitude, de cette multitude même, dont on fait d’ailleurs (et avec raison) si peu de cas. […] Vous avez bien de la peine, ajoutez-vous, à concevoir cette règle de la Poétique des anciens, que le Théâtre purge les passions en les excitant. […] Vous ajoutez qu’il est vil de s’exposer aux sifflets pour de l’argent ; qu’en faut-il conclure ? […] Je ne dis rien de ce que vous ajoutez (pour plaisanter sans doute) que les valets en s’exerçant à voler adroitement sur le Théâtre, s’instruisent à voler dans les maisons et dans les rues.

257. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

On en donna avis à la mère Angélique : et comme on lui demanda si l’on ne leur ferait point quelque réception extraordinaire à cause de M. de Bagnols ; elle répondit qu’on ne devait rien ajouter pour cela à la manière dont on avait accoutumé de recevoir les religieux, et que M. de Bagnols ne voulait point qu’en sa considération on changeât, même dans les moindres choses, les pratiques du monastère. […] Je pourrais ajouter à cela, qu’encore que toutes les comédies soient dangereuses, et qu’il fût à souhaiter qu’on les pût supprimer toutes, celles des anciens le sont beaucoup moins que celles qu’on fait aujourd’hui.

258. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Ajoutez que l’auteur, pour faire parler chacun son caractère, est forcé de mettre dans la bouche des méchants leurs maximes et leurs principes, revêtus de tout l’éclat des beaux vers, et débités d’un ton imposant et sentencieux pour l’instruction du parterre. […] La reine part sans le congé du parterre : l’empereur la renvoie malgré lui et malgré elle ; on peut ajouter, malgré les spectateurs.

259. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

Ajoutez que les représentations théâtrales offrent au monde des tableaux flatteurs et mensongers, et présentent, à la jeunesse surtout, une peinture attrayante du bonheur et de la vie humaine, peinture qui ne se réalise que rarement, ou même jamais. […] Après quelques années passagères et fugitives, une autre scène nous attend, scène imposante et terrible, où les vains plaisirs et les frivoles passe-temps, auxquels nous ajoutons aujourd’hui tant de prix, nous apparaîtront enfin ce qu’ils sont, dans leur triste et hideuse réalité, c’est-à-dire, l’abus le plus déplorable du temps et des facultés précieuses qui nous ont été départies par l’Eternel pour travailler à l’importante affaire de notre salut.

260. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Or, par une suite de cette inutilité même, le théâtre qui ne peut rien pour corriger les mœurs, peut beaucoup pour les altérer. » Vous établissez, par plusieurs exemples, bien choisis à la vérité, que la plupart de nos Poèmes ne sont aucunement propres à rendre les hommes plus vertueux, ni à réprimer leurs passions : mais vous auriez dû ajouter, ce me semble, avec la vérité sévère et impartiale dont vous faites profession, que dans plusieurs drames anciens et modernes, il y a d’excellentes leçons de vertu ; leçons sublimes et touchantes, plus propres à attirer les hommes à la vertu, et à les arracher aux passions, que tous les traités de morale faits ou à faire. […] J’ajouterai que cette pièce a corrigé les hommes : car s’il est encore des maris infidèles et dissipés, il n’en est plus qui rougissent d’aimer leurs femmes, et d’avouer leur amour.

261. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

A des obstacles qui seuls suffiroient pour faire naître le dégoût, & déserter la Scène, on en ajoute chaque jour qui précipitent la Décadence.

262. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

Je pourrois ajouter un grand nombre de Canons5 & de Loix qui interdisent l’usure, non aux seuls Ecclésiastiques, mais généralement à toutes sortes de personnes.

263. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

que Roscius avait instruit à bien jouer la Comédie, et qui par ses soins s'était mis en grande réputation, il ajoute que ce n'est pas une chose fort facile qu'un méchant Histrion devienne un bon Comédien.

264. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

J'ajoute que les lettres du Roi d’Espagne qui furent envoyés au Concile de Tolède, où sont marqués les points principaux qui doivent faire la matière des Décrets de ce Concile, portent simplement et absolument, c’est-à-dire, sans exception, ni limitation, « Qu’il est nécessaire de défendre les danses, et les chansons profanes, pendant les jours des Fêtes des Saints ».

265. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Ajoutons cette foule d’almanachs, de tablettes, d’histoires, de dictionnaires de théâtre, cette inondation de programmes et d’affiches qui parent les carrefours et arrêtent les passants par leurs couleurs et leurs vignettes, ces listes innombrables d’Acteurs, de danseurs, de sauteurs, de chanteurs, qui apprennent au public, comme une chose de la dernière importance, qu’un tel a joué le rôle de Scaramouche, une telle celui de soubrette, que celui-ci a chanté une ariette, celui-là dansé un pas de trois.

266. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

dans mille autres la raison ajoutera, quoi que je m’y fusse exposée par mon imprudence : en voilà bien assez pour mortifier son amour propre, et par conséquent pour faire marcher sa punition à côté de son plaisir.

267. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

On ajoute qu’il pouvait contenir cent cinquante mille hommes.

268. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Qu’ajouter à des Autorités si respectables ? […] Ajoutez que le Poète, pour faire parler chacun selon son caractère, est forcé de mettre dans la bouche des méchants, leurs maximes et leurs principes, revêtus de tout l’éclat des beaux vers, et débités d’un ton imposant et sententieux, pour l’instruction du parterre. » « Si, dans la Comédie, on rapproche le ton de Théâtre à celui du monde, on ne corrige point, pour cela les mœurs ; le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus la Comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs. […] Mais instruit par le Président du Congrès de l’Arrêté ci-dessus, il le remercia de ce qu’il lui apprenait, et ajouta : Puisque le Congrès a défendu les Spectacles, je n’irai sûrement peint.

269. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

NOUS avons vu en bien des endroits de cet ouvrage, combien l’amour, qu’on a la fureur d’introduire dans toutes les piéces de théatre, est dangereux pour les mœurs, & contraire au bon goût ; j’ajoute qu’il y est ordinairement ridicule, accompagné de circonstances, qui en forçant la nature, & choquant la vraissemblance, le rendent absurde ; mais on pardonne tout à l’amour, de quelque maniere qu’il se présente, il est toujours bien reçu, il faut à quelque prix que ce soit lui trouver par-tout une place. […] Guyot de Pitaval, qui rapporte ce trait, ajoute plaisamment : c’est un bonheur que Gacon ne se soit pas avisé d’être Avocat, il auroit eu le talent de perdre les meilleures causes ; son éloquence auroit été plus utile à ses adversaires, qu’à ses cliens, les mauvais logiciens comme lui sont la terreur du bon sens, & le fleau de la raison. […] Caihava fera bien d’y faire ajouter cette scéne ; elle fera autant rire que les autres.

270. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Voltaire dit vrai dans le détail de ces folies, il auroit du ajouter que ce n’étoit là que le théatre dans le goût du tems. […] La Réligion de Léon n’étoit point austere, il s’attiroit le respect (non par des vertus, mais) par des cérémonies pompeuses, ses secretaires sembloient professer la philosophie, sceptique, (ce trait est faux) les comédies de l’Arioste & de Machiavel quoiquelles ne respectent pas la pudeur & la piété, furent souvent jouées dans sa Cour, en sa presence, & celle du sacré Collége, par des jeunes gens des plus qualifiés  ; (on pouvoit ajouter celles du Cardinal Bibiana qui ne valent pas mieux pour les mœurs) Ce qui offençoit la Réligion n’étoit pas apperçu dans une cour occupée d’intrigues & de plaisirs ; les affaires les plus graves ne deroboient rien à ses plaisirs. […] La Cour s’occupoit de jeux, de ballets, de la comédie, qui n’étoit pas encore un art, & de la tragédie dont Corneille fit un art sublime ; ce ne fut qu’un enchaînement de plaisirs, de fêtes, de galanteries, de spectacles, & pour en faire part à tout le monde, il y eut à la comédie un banc distingué, pour l’Académie Françoise, un autre pour les Evêques, Mazarin y ajouta des opéras Italiens qu’il fit exécuter à ses dépens, disoit-il, par des voix venues d’Italie.

271. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

On se sert de siflets ; tout le monde ne fait pas sifler de la bouche, & cette maniere de sifler est fatiguante ; on a ajouté à sifler la syllabe per : ce qui allonge le mot, & lui donne plus d’énergie, il en ôte même l’équivoque. […] En faire un drame, ajoute-il, c’est donner un corps à un être ideal, (cet être n’est que trop réel & trop commun,) c’est tout ce qu’il y a de plus volatil ; (cela est vrai ; mais le volatil est un être réel ; un caractère volage, frivole, un petit maître, un comédien, sont très-réels ;) c’est peindre un masque par une figure naturelle. […] La politesse des derniers siécles, & la galanterie de la France y ajoutent une supériorité ; une sorte d’empire qui a fait inventer, & qui justifie trop bien les noms inconnus à l’antiquité de Maîtresse, de Reine, de Déesse, prodigués à toutes les femmes qu’on aime, ou qu’on fait semblant d’aimer.

272. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Mais, ce qui ajoute le ridicule au frivole, c’est que le Roi & toute sa famille y étoient présens ; tous les corps passent devant lui & lui tournent le dos, pour saluer & complimenter sa figure. […] Dusseldorp, ville forte de Westphalie, a cru devoir ajouter à ses fortifications, pour être imprenable, un bel ouvrage à cornes. […] La gasette ajoute, on a repris à l’opéra Adelle de Ponthieu, paroles de Saint-Marc, musique de la Borde.

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