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117. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « [FRONTISPICE] »

D’ALEMBERT, De l’Académie Française, de l’Académie Royale des Sciences de Paris, de celle de Prusse, de la Société Royale de Londres, de l’Académie Royale des Bel- les-Lettres de Suède, et de l’Institut de Bologne : Sur son Article GENÈVE Dans le VIIme.

118. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « Lettre d’un ecclesiastique a un de ses Amis; où il lui explique les sentiments qu’il a de la Comédie, et de ceux qui y vont. » p. 471

[NDE] Ce texte est publié par Joseph Voisin, La Défense du traitté de Monseigneur le Prince de Conti touchant la comédie et les spectacles, ou la Réfutation d’un livre intitulé Dissertation sur la condamnation des théâtres, Paris, Louis Billaine, 1671, p. 471-482.

119. (1643) La discipline des Eglises prétenduement réformées « [FRONTISPICE] »

A Paris, Chez Louis Vendosme, au bout de la ruë de la Harpe, proche le pont S.

120. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Lettre à M. Rousseau, citoyen de Geneve. »

[NDE] Jean de La Fontaine, Fables choisies, Paris, C. 

121. (1825) Encore des comédiens et du clergé « [FRONTISPICE] »

[FRONTISPICE] ENCOREDES COMEDIENSETDU CLERGE accompagné d’une notice sur le ministère français en 1825 ;et de quelques réflexions politiques et religieuses, au sujet des journaux le constitutionnel et le courrier, attaqués par le réquisitoire de m. le procureur- général bellart, conseiller d’état Par le Baron D’HENIN DE CUVILLERS, Maréchal de Camp, Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, Officier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur, Membre résident de la Société royale académique des Sciences de Paris, et de plusieurs autres Sociétés savantes.

122. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Avertissement. »

Vers la fin du mois de Décembre de la précédente année 1693, quelques difficultés s’étant formées dans une Paroisse de Paris touchant la Comédie, on jugea à propos de consulter en Sorbonne quelques Docteurs, pour les prier d’en dire leur sentiment.

123. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [EN-TETE]. PREFACE. Pour une édition des deux Lettres à, l’auteur des Imaginaires , etc. » p. 77

L’établissement de ce texte a été effectué à partir de l’édition originale, in Racine, Œuvres complètes, Paris, H.

124. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

La première de ces circonstances est tout-à-fait gardée dans la Comédie à Paris, et par toute la France, où l’on ne la joue qu’à l’heure qu’il faut la jouer. […] Levesque, L'Eglise et le théâtre, Paris, Grasset, 1930. […] [NDUL] Bibliothèque des Pères, nom que portaient plusieurs collections des ouvrages des Pères : Bilioteca veterum Patrum et antiquorum Scriptorum ecclesiasticorum, latine, par Margurin de La vigne, Paris, 1575, 8 vol.in-folio, Appendix, sive tomus nonum, 1579, in-folio ; nouvelle édit., Paris, 1589, 9 vol. in-folio ; Magna bibliothéca Patrum et scriptorum ecclesiasticorum, Paris, 1644, 17 vol. in-folio ; Maxima bibliotéca veterum Patrum, Lyon, 1677, 27 vol. – Caffaro désigne l’une ou l’autre de ces collections, à moins qu’il ne parle en général des ouvrages des Pères. […] Taisand, Vies des plus illustres jurisconsultes, Paris, 1737, in-4, p.48-50). […] (Le Mazurler, Galerie historique des acteurs du théâtre jrancois, Paris, 1810, 2 vol. in-8 ; Jal, Dictionnaire critique; Ëmife Campardon, Les Comédiens du Roi, Paris, 1879, in-8).

125. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Il recevoit du Prince mille caresses, & sans doute sa faveur sauva à l’Abbé Madame l’animadversion du Roi & de l’Archevêque de Paris, à qui cette comédie ne pouvoit plaire. […] Justelipse, qui a fait des Traités sur le cirque & l’amphithéatre, & fait exercer aux Académiciens de Paris les métiers dont ils ont donné la description. […] Voici une autre anecdote que l’Abbé de Choisi n’a garde de rapporter dans ses Mémoires ; c’est la verte réprimande que lui fit le Duc de Montausier, Gouverneur du Dauphin, qui l’obligea de quitter Paris pendant deux ou trois ans. […] Etant revenu à Paris, & s’y croyant oublié, il continua d’y vivre en femme ; elle alloit assiduement au spectacle avec son Actrice Rosalie. […] Il s’enfuit en Italie, où il voyagea assez longtemps, & se donna sans déguisement libre carriere, enfin revint à Paris quand il crut tout assoupi, se convertit sincèrement, & mena une vie édifiante.

126. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Tout cela peut n’être pas entiérement conforme au Costumé ; car on n’a pas à Saint-Pons, les estempes d’André-Bardon, mais tout étoit élégant, & à la derniere mode de Paris & de Versailles. […] Cette Ville est aujourd’hui fameuse par le libertinage qui y regne, & singuliérement par son entousiasme pour le théatre ; il n’y en a pas dans le Royaume, à l’exception de Paris, qui lui soit plus dévouée ; elle a bâti à grand frais, une salle de spectacle, soudoyé des troupes de comédiens, aux plus gros gages. & dès qu’il en paroît quelqu’un à Paris, d’un talent distingué, elle fait les plus folles dépenses pour l’attirer, ne fût-ce que pour quelques jours, ainsi fit-elle venir la célebre Gaussin, dont la conversion édifiante a réparé les scandales, ainsi depuis peu a-t-elle invité Bellecourt, acteur qui joue avec succès, dans le haut comique. […] Pour imiter Paris & Londres, dont Marseille se fait honneur d’être le singe, on vient d’y construire un Vauxhal Cirque, ou Colisée, comme on voudra ; car on lui donne tous ces noms.

127. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Je suppose donc dans Paris, et ailleurs, de vastes Salles, préparées avec tout le goût et toute l’intelligence possible ; là, tous les Citoyens bien ou mal disposés (ces derniers, remarquons-le bien, sont les plus nombreux :) tous seraient invités de s’y rendre chaque jour de la semaine, sans en excepter aucun, pour y entendre pendant deux ou trois heures consécutives, quoi ? […] Qu’on nous oppose donc maintenant, si l’on veut, avec le Théologien traité d’illustre par sa qualité et son mérite dans le Recueil des Pièces de Théâtre de Boursault, où sa Lettre est insérée ; qu’on nous oppose, dis-je, l’exemple de quelques Religieux de Rome chez qui la coutume, y est-il dit, semble avoir prescrit contre la bienséance de leur état ; nous répondrons, 1°. que la Lettre du Père Caffaro Théatin, qui se trouve dans le Recueil du Poète Boursault, n’est pas de ce Religieux, et qu’il l’a désavouée dans une Lettre adressée à M. de Harlai, Archevêque de Paris, et imprimée en Latin et en Français, afin qu’elle fût plus connue. 2°.  […] J’ai appris dans ce Catéchisme qui nous vient de Rome, au rapport de M. de Voltaire, comme dans celui de Paris et dans tous les autres de l’Univers, que notre vie appartient à Dieu et à la Patrie ; que nous en sommes seulement les dépositaires ; que le véritable honneur consiste à les bien servir ; que le courage est moins dans le mépris de la mort, que dans le motif qui l’inspire ; que la vengeance est un crime, l’homicide un forfait, le suicide une extravagance qui ne peut partir que d’un cerveau troublé par de noires fumées. […] Il y est dit que la Congrégation du Concile tenu à Rome renvoya les Comédiens ; que dans le grand Jubilé de 1701 les Comédiens ayant encore prétendu être absous sans restriction, MM. les Curés de Paris ayant tenu ferme, ils s’avisèrent de présenter une Requête au Pape Clément X, (c’est une faute apparemment d’impression, Clément XI fut élu en 1700 :) dans laquelle rien ne fut oublié ; et que ce Pape ayant fait examiner la Requête, elle fut rejetée, et la discipline des Curés confirmée.

128. (1825) Des comédiens et du clergé « Dédicace » pp. -

Paris le 30 avril 1825.

129. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

L’Ordonnance du Prévôt de Paris du 14 Septembre 1395, défend aux Jongleurs de ne rien dire, représenter ou chanter dans les places publiques, ou ailleurs qui puisse causer quelque scandale, à peine d’amende arbitraire & de deux mois de prison au pain & à l’eau. […] Le Parlement de Paris permit, par Arrêt du 9 Novembre 1543, aux Confrères de la Passiona (c’étoient nos premiers Comédiens) de s’établir dans l’ancien Hôtel des Ducs de Bourgogne qu’ils avoient acheté, & d’y avoir un théâtre, à condition de n’y jouer que des sujets profanes, licites & honnêtes, & leur fit de très-expresses défenses d’y représenter aucun mystère de la Passion, ni autres mystères sacrés. […] Fagan dans ses nouvelles Observations sur les Comédiens, Paris 1751, souhaite qu’on réforme la Comédie, 1°. 

130. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Vous me direz qu’on vit à meilleur compte à Genève qu’à Paris. […] Quitteront-ils la Comédie de Paris ou de Londres pour aller revoir celle de Genève ? […] Magnien, Paris, Le Livre de Poche, 1990, p. 87, l. 17-20.] […] [NDE] Molière, Le Misanthrope, Paris, J.  […] Les Bucoliques et les Géorgiques, Paris, Classiques Garnier, 1932].

131. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Pour celui de Melanie, l’auteur a eu la maladresse de mettre à découvert un Curé de Paris, ce qui jette un vrai ridicule sur lui & sur sa piece. […] Il fit de son Abbaye de Livri près de Paris une retraite voluptueuse, comme l’Abbé des Yvetaux l’avoir fait de sa maison & de son jardin. […] Il plus à l’Intendant de Montauban, qui l’amena à Paris, & lui procura des protecteurs. […] Dancour se convertit, quitta le Théatre & même Paris, & se renferma dans un Château en Berri, où pendant sept à huit ans il travailla à son salut. […] L’Abbé Pezzana, grand amateur de Romans & du Théatre, est venu de Florence à Paris veiller à l’Edition qu’on y a entreprise, du Roland furieux de l’Arioste qu’on ne connoissoit en France que par des traductions : livres plus frivoles & plus licencieux que tous les livres de Chevalerie & les contes des enchanteurs qui furent brûlés chez Dom Quichotte.

132. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « Approbation des Docteurs »

C’est le jugement que Nous Docteurs en Théologie de la Faculté de Paris, et Chanoines de l’Eglise d’Orléans portons de cet Ouvrage, dans lequel nous n’avons rien trouvé qui ne soit conforme à la Foi et aux bonnes mœurs.

133. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

On était complaisant, caressant, empressé ; l’on me marquait ces préférences délicates, qu’on n’a que pour une Maîtresse ; & je suis sûre enfin que ce n’est pas moi qu’on aime, puisqu’on ne saurait cacher la joie qu’on a de retourner à Paris, de me quitter… Si ce n’est pas moi… dis, Ursule, c’est donc ma sœur. […] Supposé donc que la Dépense, par année, se monte, à Paris, SAVOIR ; Prix annuels, pour le premier Acteur & la première Actrice de chacun des deux Théâtres, cent louis chaque Prix : quatre Prix formeront une somme de neuf mille six cents livres, ci…… 9,600 l.

134. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

Rituel de Paris p. 108. 114. […] Rituel de Paris p. 108. 114.

135. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Michaud ; Paris, 1819 ? […] [NDE] Abbé Claude Fleury, Discours sur l’histoire ecclésiastique, Paris, 1708 (plusieurs fois réimprimé)

136. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Le théatre fut l’époque de tous ses malheurs, sa légéreté, sa vie libertine, ses folles dépenses, son inapplication aux affaires, sa conduite indiscrette qui en furent les fruits, aliénèrent une nation peu galante, à qui les folies dramatiques étoient inconnues, & qui n’a pas à beaucoup près pour les femmes les adorations des complaisans de Paris. […] Elle ne vouloit pas les caresses des femmes, les Dames de la Cour, à son entrée à Paris, alloient la baiser & l’embrasser selon la coutume des femmes ; elle en fut choquée. […] Les jolies savantes de Paris n’ont pas suivi cet exemple rare ; leur amour pour la philosophie, même pour les romans ne les rend pas si matineuses. […] Descartes fut enterré comme un autre, & son corps par les soins de l’Ambassadeur de France a été transporté à Paris, & déposé dans l’Église de Sainte Geneviéve. […] Tous les savans ou soi-disans vinrent à Paris lui rendre visite, elle les accueillit avec bonté & se faisoit honneur de son amour pour les lettres comme elle n’en connoissoit aucun.

137. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Mais que dirai-je de l’indignation que ce grand Prélat a témoignée si publiquement contre le Père Caffaro, qui passait dans Paris pour en être l’auteur ? […] Que si cela ne suffit pas encore, ce qui est arrivé, dans Paris à la vue de tout le monde sera une conviction indubitable du peu d’estime que cet illustre Prélat fait des Comédiens. […] Extrait de la réforme de l’Université de Paris, faite en 1598, article 35. […] Gerson ce grand Chancelier de l’université de Paris,4. […] Registré sur le Livre des Libraires et Imprimeurs de Paris, le neuvième Septembre 1694.

138. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Aussi les Pères assemblés au Concile de Paris, tenu en 1212 sous le pontificat d’Innocent III, disent qu’il est plus criminel de se livrer à la danse, que de labourer la terre, le saint jour de Dimanche : Conc. Paris. part. […] Paris. part.

139. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Je pourrais ajouter que ce grand monarque savait bien que le Festin de Pierre est souffert dans toute l’Europe, que l’Inquisition, quoique très rigoureuse, le permet en Italie et en Espagne, que depuis plusieurs années on le joue à Paris sur le théâtre italien et français, et même dans toutes les provinces, sans que l’on s’en soit plaint, et qu’on ne se serait pas encore soulevé contre cette pièce, si le mérite de son auteur ne lui eût suscité des envieux. […] « Où en serions-nous, continue l’auteur de ces remarques g, si Molière voulait faire des versions de tous les livres italiens et s’il introduisait dans Paris toutes les pernicieuses coutumes des pays étrangers ?  […] Il devait du moins attirer le foudre par ce peu de paroles, c’était une nécessité absolue, et la moitié de Paris a douté qu’il le méritât.

140. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 135 Plusieurs fameux acteurs sont enterrés dans les églises de Saint-Sauveur et des Grands-Augustins, à Paris. […] Page 138 L’abbé Perrin, directeur de l’Opéra, à Paris. […] Page 145 Eloge de la police de Paris, à l’occasion des troubles excités par l’acte de rigorisme de M. le curé de Saint-Laurent. […] Page 192 Un abbé directeur de l’Opéra, à Paris.

141. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Coste, dans la clef qu’il a donnée de ce fameux livre en 1746, rapporte sur cet endroit un arrêt du Conseil rendu à la requête de M. de Harlay, alors Procureur général, depuis premier Président du Parlement de Paris, qui oblige les Conseillers d’aller en rabat, comme les Ecclésiastiques, et non pas en cravate, comme plusieurs le faisaient. […] Louis en souffrait dans Paris, et on ne soupçonnera pas qu’il les approuvât. […] ) Croirait-on que cet ouvrage, imprimé pendant la vie de l’Auteur, en 1572, avec privilège du Roi, a été réimprimé à Paris dix-huit ans après sa mort, en 1595, et dédié par son neveu à M. Achille de Harlay, premier Président au Parlement de Paris ?

142. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Sa mere le mena à Paris, & à quatorze ans il fut page chez la Princesse de Conti. […] On le mene à Paris. […] On ne peut sans horreur lire les Philippiques ; mais les Epitres dédicatoires, qui avancent que la Regence de ce Prince fut toujours paisible & heureuse, qu’il réunit toutes les Puissances de l’Europe, trouveront-elles quelque créance quand on se souviendra de la guerre d’Espagne, des entreprises d’Alberoni, du systeme des billets de banque, des troubles de la Constitution du proces des Princes legitimés, de l’exil du Parlement de Paris ? […] Il composa des comédies qu’il venoit ensuite offrir au public à Paris. […] L’Opéra s’en est emparé, & tout Paris y a couru ; ce qui ne fait pas son éloge.

143. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Dès le même jour je reçus de tous les quartiers de Paris plusieurs lettres dans lesquelles on me donnoit des adresses où je trouverois des personnes dont je serois satisfait, & qui viendroient à tout prix, &c. […] 2.° Essais historiques sur Paris, en 5 petits vol. C’est un recueil d’anecdotes sur les rues de Paris. […] Foix, dans sa Préface des Veuves Turques, fait beaucoup valoir que l’Ambassadeur de la Porte, alors à Paris, ayant vu représenter sa piece, la lui demanda & en accepta la dédicace, & que son fils, qui entendoit assez bien le François, la traduisit en Turc, honneur, dit-il, qui n’avoit jamais été fait à aucune piece de théatre, & qu’on la représentoit dans les serrails des Seigneurs de Constantinople, du Capitan Pacha, du grand Muphti, du grand Visir, & même dans celui du grand Seigneur, tant elle est dans le goût & l’esprit d’une nation si chaste par tempéramment & par religion, Ses deux pieces, Arlequin au Serrail, & le Derviche qui épouse six filles dans son isle déserte, méritent aussi-bien que les Veuves le double honneur, le seul qui leur convienne, de la traduction Turque & de la représentation au serrail. […] C’est le goût du temps & celui de l’Auteur (comme il paroît dans ses Essais sur Paris).

144. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28

Qu’on parcoure Paris la lanterne de Diogène à la main depuis Conflans jusqu’à Passy, depuis l’Observatoire jusqu’à la Foire S. […] De ses édifians corollaires comment distiller ce précieux élixir de ses premieres farces faites en province, & retouchées à Paris dans un temps où la Bejar avoit bien démonté son systême philosophique, je n’ose pas dire chrétien, on n’ose pas même prononcer ce nom en parlant de Moliere. […] Il se mit au sortir du College dans une troupe de Comédiens, contre la volonté de ses parens, qui s’en croyoient déshonorés ; il a parcouru plusieurs années la province, pour y jouer des farces ; il a préféré le métier de Tabarin à la place de Secrétaire du Prince de Conti ; il a paru à Paris & à la Cour, écrit & parlé avec impudence, se faisant honneur de ses talens & de ses succès, satyrisant tout l’univers, & il avoit raison, puisqu’il avoit obtenu tout ce qu’il vouloit, la faveur de la Cour, les applaudissemens de la littérature, & sur-tout beaucoup d’argent. […] Foix, Essais sur Paris, Tom. […] Mali mores quasi herba iniqua succrescunt uberrimè, disoit Plaute, en parlant de l’état & des effets du Théatre de Rome ; il le diroit de ceux de Paris.

145. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre VIII. De la Mascarade. » p. 196

Par exemple, la Mascarade des Enseignes de Paris.

146. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

L’Université de Paris, autrefois, dit-on, si fameuse, passe communément pour avoir beaucoup perdu de son ancien éclat. […] L’autre par une noble émulation, s’élevant au-dessus des difficultés que Racine lui-même croyoit insurmontables, entraîne tout Paris à sa pièce.

147. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Fenelon, Instituteur d’un grand Prince, avoit formé en lui les plus hautes vertus ; Moliere avoit rassemblé, traîné dans les provinces, formé au vice une Troupe ambulante de Comédiens, qu’ensuite il fixa à Paris. […] est-il vrai qu’il l’ait prêché dans les plus grands auditoires de Paris, en présence d’un Archevêque, dont le zèle & la piété ne sont point douteuses ? […] il vécut dans Paris comme les autres citoyens : on veut faire une antithèse. […] C’est apparemment ce qu’a pensé le Parlement de Paris dans le réglemens peu philosophique & peu académiques qu’il a donnés aux nouveaux Colleges, en défendant d’y représenter aucune comédie. […] A l’exemple de celle de Paris, elle donne aujourd’hui des éloges à faire.

148. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Qui sçait de combien de filoux & de filles publiques, l’attrait de ces Romans & de ces Spectacles peuple Paris de jour en jour. […] Le Parlement de Paris reconnut l’indécence qu’il y avoit à faire servir au plaisir du peuple les Mysteres de la Religion, d’autant plus que pour plaire au plus grand nombre, on les déshonoroit par une mixtion de farces scandaleuses. […] Le Parlement de Paris réforma cette licence, & il n’y eut que les Enfans sans souci qui pendant quelque temps demeurerent seuls en possession de divertir le Public. […] Les représentations qui se faisoient par les Enfans sans souci, rue des Mathurins, à l’Hôtel de Cluny, parvinrent à mériter d’être défendues par Arrêt du Parlement de Paris, du 6 Octobre 1584. […] Le Parlement de Paris refusa de consentir à leur établissement.

149. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

A Paris,Chez Edme Couterot , rue S. […] Le Parlement de Paris nous peut encore servir d’une forte preuve, pour apprendre au Théologien quel jugement il doit porter des Comédiens : car une troupe de ces sortes de gens étant venus à Paris, en l’année 1584. et ayant dressé un Théâtre dans l’Hôtel de Cluny, la Chambre des Vacations en étant avertie, leur fit défense de jouer dans Paris, sous peine de mille écus d’amende. […] Par Privilège du Roi, donné à Paris le 5.  […] Juste Lipse, Saturnalium sermonum libri duo qui de gladiatoribus, Paris, 1585. […] Alexandre de Halès (1185-1245), théologien franciscain, recteur de la faculté de théologie de Paris.

150. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Laurent que quelques vielleurs, sauteurs ou joueurs de gobelet, qui ne représentaient aucune pièce ; qu’on n’y en joua que longtemps après sa mort, lorsque le théâtre de Paris ayant acquis quelque solidité, ce mauvais arbre répandit ses rejetons, et avec eux son mauvais fruit. […]  1.), le Parlement de Paris termina deux procès comiques, entre les Comédiens français et ceux de la foire S.  […] Je ne sache pas que les Séminaires des autres Congrégations, Lazaristes, Oratoriens, Eudistes, etc., en aient adopté l’usage, du moins hors de Paris ; car dans cette ville plusieurs Communautés ecclésiastiques ont suivi les traces des disciples de M. […]  28.) rapporte que les Jésuites ayant remarqué dans la jeunesse Indienne une adresse singulière à imiter et à contrefaire tout ce qu’ils voyaient, se servirent de ce moyen pour leur faire goûter les mystères de la religion, ils dressèrent des théâtres et composèrent des pièces sur la vie, la passion, la mort de Jésus-Christ et de la Sainte Vierge (dans le goût sans doute de celles que donnaient alors à Paris les Confrères de la Passion, dont peut-être ils avaient eu connaissance en Europe), qu’ils firent apprendre aux Indiens, et les leur firent représenter.

151. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Je laisse là ces Critiques qui trouvent à redire à sa voix et à ses gestes, et qui disent qu’il n’y a rien de naturel en lui, que ses postures sont contraintes, et qu’à force d’étudier ses grimaces, il fait toujours la même chose ; car il faut avoir plus d’indulgence pour des gens qui prennent peine à divertir le public, et c’est une espèce d’injustice d’exiger d’un homme plus qu’il ne peut, et de lui demander des agréments que la Nature ne lui a pas accordés : outre qu’il y a des choses qui ne veulent pas être vues souvent, et il est nécessaire que le temps en fasse perdre la mémoire ; afin qu’elles puissent plaire une seconde fois : Mais quand cela serait vrai, l’on ne pourrait dénier que Molière n’eût bien de l’adresse ou du bonheur de débiter avec tant de succès sa fausse monnaie, et de duper tout Paris avec de mauvaises Pièces. […] Cette pièce a fait tant de bruit dans Paris ; elle a causé un scandale si public, et tous les gens de bien en ont ressenti une si juste douleur, que c’est trahir visiblement la cause de Dieu, de se taire dans une occasion où sa Gloire est ouvertement attaquée, où la Foi est exposée aux insultes d’un Bouffon qui fait commerce de ses Mystères, et qui en prostitue la sainteté : où un Athée foudroyé en apparence, foudroie en effet tous les fondements de la Religion, à la face du Louvre, dans la Maison d’un Prince Chrétien, à la vue de tant de sages Magistrats et si zélés pour les intérêts de Dieu, en dérision de tant de bons Pasteurs, que l’on fait passer pour des Tartuffe, et dont l’on décrie artificieusement la conduite : mais principalement sous le Règne du plus Grand et du plus Religieux Monarque du Monde : cependant que ce généreux Prince occupe tous ses soins à maintenir la Religion, Molière travaille à la détruire : le Roi abat les Temples de l’Hérésie, et Molière élève des Autels à l’Impiété, et autant que la vertu du Prince s’efforce d’établir dans le cœur de ses Sujets le Culte du vrai Dieu par l’exemple de ses actions ; autant l’humeur libertine de Molière tâche d’en ruiner la créance dans leurs esprits, par la licence de ses Ouvrages. […] Où en serions-nous, si Molière voulait faire des Versions de tous les mauvais Livres Italiens, et s’il introduisait dans Paris toutes les pernicieuses coutumes des Pays Etrangers : et de même qu’un homme qui se noie, se prend à tout, il ne se soucie pas de mettre en compromis l’honneur de l’Église pour se sauver, et il semble à l’entendre parler qu’il ait un Bref particulier du Pape pour jouer des Pièces ridicules, et que Monsieur le Légat ne soit venu en France, que pour leur donner son approbationf. […] Bourqui, Paris, Gallimard, 2010, vol. 2, p. 192.

152. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

A Paris ce 3.  […] A Paris ce 16. 

153. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

[NDE] Ces paragraphes proviennent du « Discours sur les spectacles », traduction de De theatro, in Orationes, vol. 2, Bordelet, Paris, 1735. […] [NDE] Ces paragraphes s’inspirent de Jean Croiset, Exercices de piété pour tous les jours de l’année, vol. 10, pp. 414-415 ou de Hyacinthe de Montargon, « Sur les spectacles », Dictionnaire apostolique à l’usage des curés de ville, Paris, 1776, p. 499-500.

154. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Si quis autem præsentem canonem contempserit, et se alicui eorum quæ sunt vetita dederit, si sit clericus, deponatur ; si laicus, segregetur37. » Un canon plus moderne, il est d’un concile qui se tint à Paris en 829, est conçu en ces termes : « Il convient mieux à des chrétiens de gémir sur leurs égarements passés, que de courir après les bouffonneries, les discours insensés, les plaisanteries obscènes des histrions. […] Paris

155. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

SELON l’Abbé Prevot, Manuel lexique, suplement ; le mot persister, d’où sont venus persiffleur & persiflage, sont de termes nouveaux que nous avons vû naître, qui se sont accredités tout d’un coup à Paris, & delà dans tout le Royaume : ce mot est énergique & commode. […] Pouvoit-il l’être, cette moitié de Paris entraîne l’autre : voici quelques uns de ces vers, ou plutôt de ces blaphêmes, malheureusement trop beaux. […] Le foible pour le sexe est à Paris plus général, plus vif qu’ailleurs, il est délayé dans des complimens & des airs de respect, qui sont le style de la France. […] Dans la Parisaïde, une infinité de fictions & de portraits, la plupart ingénieux, donnent en peu de mots, le caractère des habitans des Provinces de France ; l’abrégé de l’histoire de plusieurs Rois, enfin, après en long voyage on arrive à Paris, où le héros établit son séjour. […] Le petit livre des amusemens sérieux & comiques est dans ce goût ; on fait parcourrir l’opéra, le caffé, la comédie, le jeu, la promenade, en un mot, tout Paris, à un Voyageur Siamois, pour qui tout est nouveau, & à qui on fait dire bien de jolies choses.

156. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Elle y eut le même debit, & n’y cueillit pas moins de lauriers & de mirthes, & triompha aux deux bouts de Paris. […] Ils revinrent à Paris, & se donnerent au Théatre Italien, espece d’opéra comique, & comme lui une école de chasteté. […] Un jour revenant à Paris, & portant des marchandises de contrebande, elle fut arrêtée à la barriere. […] Ce Prince a fait quelque sejour en France, & a pris à Paris le goût du Spectacle. […] Il n’y auroit jamais pensé : l’Opéra de Paris lui en aura fait naître l’idée.

157. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Mais que produira, à la fin, cette conduite si déréglée de la jeunesse de Paris ? […] De-là vient qu’on rencontre à Paris une foule de jeunes libertins, qui à vingt ans sont des escrocs déjà consommés. […] Avant leur établissement au Bois de Boulogne, les Habitans de ces Villages, malgré leur proximité de Paris, avaient conservé une partie de cette précieuse innocence, qui rendait leur séjour vraiment délicieux à tous les honnêtes-gens. […] Jamais la Justice ne fut si sévere ni si prompte à Paris. […] Réglement d’Henri IV, pour l’Université de Paris, Voyez le Traité des Etudes, par Rollin, Tom.

158. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Ces théatres de société sont devenus si fort à la mode à Paris & dans les provinces, que pour en faciliter l’exécution, on a imaginé deux branches de commerce. […] Il est vrai qu’on y en a construit depuis long-temps ; mais ce sont des masses qu’on ne peut transporter, & qui n’ont pas l’élégance de ceux de Paris. […] Le Mercure (juin 1765) annonce l’établissement d’un Bureau de correspondance entre les théatres de province & celui de Paris, par lequel on sera instruit de tout ce qui se passe dans les temples de la déesse de Cythère, pour régaler chaque mois le public par la main du Mercure de ces importans événemens. […] Voilà un commerce établi : la province enverra à Paris des débutantes se former à la grande école ; Paris enverra des maîtresses aux provinces, donner le goût, offrir des modèles, dégourdir la timide pudeur, & sur-tout amasser des louis ; car le triomphe d’une Actrice est très-lucratif, & elle n’y est rien moins qu’indifférente.

159. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre VI. Des Courses de Bague, & des Testes. » pp. 188-190

Les Academies mesme de Paris, & la Noblesse des autres Villes, & dans les Campagnes, se donnent assez souvent ces ébats.

160. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Elle la quitte pour suivre un jeune François qui la conduit à Paris, & la donne au théatre Italien où elle est fort applaudie. […] Il y a mandé les Acteurs de l’opéra & de la comédie Italienne alors désœuvrés à Paris, & y a fait exécuter plusieurs pieces. […] A Paris ils sont abonnés avec l’Hôtel-Dieu ; ailleurs on s’arrange avec eux comme on peut. […] Sulpice à Paris dans les pieces de théatre qu’on y joue.

161. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Paris, 1825. […] Paris, 1823. […] , vol. 4, 2e éd., Paris, Corby, 1834, p. 466. […] Voir Jean-Antoine Gazaignes, Annales de la société des soi-disants jésuites, Paris, 1769.

162. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

La ville de Paris fut encore témoin d’un autre ballet donné par les jésuites en l’année 1653, et qui fut nommé le ballet de la vérité. […] ), un évêque des fous, à qui l’on préparait un festin ridicule, après l’avoir accompagné à grand bruit et indécemment dans la ville ; coutume qui fut abolie par arrêt du parlement de Paris. […] Enfin, pour achever de faire connaître les excès auxquels on se portait dans cette fête, il suffit de rapporter ce qu’on lit à ce sujet dans la lettre circulaire de la faculté de théologie à Paris, que nous avons citée au commencement de cet article. […] Le roi nomma quelques conseillers du parlement de Paris, et Antoine Duprat, chancelier et légat du pape, pour juger cette affaire sans appel. Les cordeliers, ne pouvant plus reculer, furent amenés à Paris ; mais il ne fut pas possible de rien tirer d’eux.

163. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

A Paris le premier jour de l’an 1709. […] A Paris le 28. 

164. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Première Lettre. De madame d’Alzan, À madame Des Tianges, sa sœur. » pp. 18-20

Paris, lundi matin 4 septembre 17… M oi !

165. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IX. » pp. 44-46

Saint Paul nous a laissé en divers lieux de ses Epîtres un excellent portrait de toutes les qualités d’un Evêque, et il semble que l’Eglise de Paris les ait voulu ramasser toutes dans ce seul verset d’un Hymne qu’elle chante à l’honneur des Saints Pontifes : « Fit Gregis Pastor, Pater, atque forma Lætus impendit sua, seque, servus Omnium, curis gravis, omnibusque   Omnia factus. » Voilà, mes Pères, ce qu’on a toujours regardé comme devant être le caractère de tous les Evêques.

166. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Mais comme les notes, ou points, inventés par Gui d’Arezzo, étaient tous semblables, & qu’ils ne marquaient pas la durée qu’ils devaient avoir ; Jean de Muris, Docteur & Chanoine de Paris, trouva le moyen vers l’an 1335, de la leur faire èxprimer par les différentes figures qu’il leur donna. […] Rousseau de Genève nous apprend même qu’il connaît une Dame de condition à Paris, qui ne peut entendre quelque musique que ce soit, sans être saisie d’un rire involontaire & convulsif41. […] L’Abbé d’Aubignac, qui vivait du tems de Louis XIV, s’èxprime de la sorte : « les récits d’une pièce ne peuvent être variés que par la musique ; mais comme je n’ai pu jamais approuver cette pratique des Italiens, dans la créance que j’ai toujours eue que cela serait ennuyeux, j’espère que Paris en est autant persuadé maintenant par l’èxpérience, que je l’étais par mon imagination. » Quel est l’Auteur qui de nos jours ôserait parler ainsi ? […] Il paraît que le Parlement de Paris pensait autrefois comme Platon ; voici ce qu’on trouve dans le Traité des statuts, par François Lemée, imprimé à Paris en 1688. c’est l’Auteur qui parle : « Je me souviens d’avoir lu que le Parlement de Paris défendit autrefois à certains Musiciens d’enseigner, parce qu’ils avaient trouvé une nouvelle façon d’harmonie, qui n’était ni cromatique, ni diatonique. » Chap. 5.

167. (1775) Voyage en Italie pp. 206-208

Ce qui le prouve, c’est la multitude des théâtres dans des Villes dont la plus peuplée est bien au-dessous de la population de Paris.

168. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Le texte, achevé ca 1465-70, a été publié à Paris en 1518. Voir la trad. fr. de Jacques Tigeou, De l’Institution de la république, Paris, G.  […] Ses Opera Omnia ont été publiées en 2 vol. par Denis Petau (Paris, M. […] Cyprien, De Spectaculis, in Opera, Paris, S.  […] Tigeou, « Contre les Basteleurs et joueurs de farces », in Œuvres, Paris, N. 

169. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Garnier, autre savant Académicien, & Professeur au Collége Royal, comparant nos spectacles actuels, avec ceux des anciens, dit, dans son Education Civile, Paris 1765. […] Bourdelot, Avocat au Parlement de Paris, fit imprimer une lettre contre les désordres de la Comédie. […] Paris fut-il mieux policé, quand Henri III. y eut fait venir des Comédiens ? […] D’ou vient donc, qu’ils furent autorisés à les représenter, malgré les arrêts du Parlement de Paris ? […] L’université de Paris est bien éloignée de le croire, comme on peut le voir dans ses statuts.

170. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre VII. Des Carozels. » pp. 191-195

Paris en a veu un depuis peu d’années dans la court des Thuilleries, pour lors n’estoit qu’une Place vaine, ou qu’un reste de Jardin en desordre.

171. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418

Aujourd’hui nous avons des Troupes de Comédiens sédentaires ; tels sont les Comédiens-Français, les Comédiens-Italiens, établis à Paris, sous l’autorité du Gouvernement ; plusieurs autres Troupes qui ont des Théâtres fixes dans les principales Villes du Royaume ; & les Comédiens qui courent les Provinces & s’établissent pour un temps dans nos Villes de la seconde grandeur : on les nomme Comédiens de Campagne.

172. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

La montée, la descente, l’allure, les jambes sur l’arçon que Paris admiroit faisoient gémir à Madrid. […] On arriva heureusement à Paris sur les quatre heures du soir, sans avoir rien mangé, & qui pis est, sans avoir fait de tout le jour d’autre exploit galant que de faire jurer les Suisses. […] On s’en dédommagea dès-qu’on fut en sureté à Paris, où dès le lendemain le spectacle recommenca pour célébrer l’entrée triomphante de la Cour, après la défaite du Prince de Condé, qui en fournit un beau sujet ; & les Clairons du temps jouerent d’après nature. […] Peu satisfaire de toutes ces sources de corruption, Cathérine de Medecis introduisit en France en 1577 la Comédie Italienne, qui après plusieurs bannisfemens & retours, & malgré les arrêts du Parlement qui la défendoient, s’est enfin fixée à demeure à Paris. […] On transporta Cithere au milieu de Paris ; le culte de Venus s’y est invariablement soutenu ; la Salle de l’Opéra est le temple où elle est le plus honnorée.

173. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81

Les génies Français formés par eux appellent du fond de l’Europe les Étrangers qui viennent s’instruire chez nous, ce qui contribue à l’abondance de Paris : nos pauvres sont nourris du produit de ces ouvrages, qui nous soumettent jusqu’aux nations qui nous haïssent : tout bien pesé, il faut être ennemi de sa patrie pour condamner nos Spectacles.

174. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Tel autrefois Alexandre faisoit faire ses portraits & ses statues par les plus habiles ouvriers de son tems, & aussi Appelles & Praxitelles ne travailloient que pour les Dieux & les Héros ; on auroit même du, comme on l’offrit à Alexandre, prendre une montagne aux environs de Paris, en faire la statue de Voltaire, lui mettre dans une main le théatre de la comédie Françoise, avec ces jolies actrices que son cœur a célébrées, de l’autre le Parnasse avec les muses, l’Hypocrene & le Permesse, & sur sa tête, non une couronne, cela est trop commun, mais une forêt de lauriers. […] Ceci sent bien la garonne, quoi que fait à Paris ; il y a des gascons par-tout, & bien de gasconnades dans Voltaire & les Voltairistes. […] Le Lieutenant de la police de Rouen & de Paris, qui connoît le genre de gloire qui s’y distribue, & à quel genre de combattans, doit rire en apprenant à quelle maison le grand Voltaire doit sa gloire ; il n’a paru aucun grand Prêtre à la cérémonie, à qui donc Voltaire écrit-il sous ce nom ; il doit être bien engourdi puisqu’il faut le secouer, & lui faire enfanter quelques vers, qui sans doute ne sont pas mauvais, puisqu’il n’est pas juste de marquer sa reconnoissance en mauvais vers ; la secousse doit avoir été légere, ou sa léthargie bien profonde ; car ses vers sont bien mauvais. […] Petrarque est entré dans Rome sur un char de triomphe, aux acclamations du peuple Romain, comme les Scipions, les Paul Emile, le grand Pompée, il a reçu au Capitole la couronne poëtique ; il n’a tenu qu’à lui de la recevoir à Paris, où elle lui fut offerte en même tems.

175. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Comme une partie du Diocèse de Spire est en France, cet Envoyé prétendu, qui par ce nom se donne un air d’homme d’Etat, n’est qu’un Grand-Vicaire résidant à Paris, comme ceux que se donnent plusieurs Evêques de France. […] Cet ouvrage est encore rempli d’épigrammes satyriques contre les Comédiens, qu’on met dans la bouche de Racine, de Moliere, de du Belloi, de Collardeau, qui la plupart sont peu de chose : la conclusion est de rappeller l’Opéra-comique, & d’établir dans Paris un second Théatre. […] Malgré les arrêts du Parlement de Paris, & la défense faite à tous les Colléges d’y jouer des Comédies, le petit Collége de Vernon a cru se donner du relief en jouant Grégoire du P. du Cerceau, suivi d’un ballet. […] Moliere à son bonheur doit tous ses avantages ; C’est son bonheur qui fait le prix de ses ouvrages, Je sai que son Tartuffe a passé son espoir, Que tout Paris en foule a couru pour le voir : Mais avec tout cela, quand on l’a vu paroître, On l’a tant applaudi, faute de le connoître.

176. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Le Clergé de France n’approuve certainement ni l’Opéra, ni la Comédie, ni les Italiens, ni les innombrables Courtisannes qui infestent Paris ; aucune de ses assemblées s’en est-elle mêlée ? […] On donne au-delà du Rhin des embellissemens à la scène, qu’on ne connoît pas à Paris ; c’est un théatre, ou plûtôt une place immense, où l’on fait rouler les carrosses des Dieux & des Héros, & les charrettes du peuple, où l’on tient des foires, où un régiment de Cavalerie fait des évolutions sur de vrais chevaux, non sur des haquenées de carton, &c. […] Ce n’est pas à Constantinople, c’est à Paris qu’il prêche. […] après avoir rapporté le suffrage du Roi, de la Cour, de Paris, un François dira que l’estime des Anglois est ce qui doit le plus flatter !

177. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Les Théâtres de Marionnettes n’ont rien qui doive intéresser, si ce n’est le mécanisme : l’on trouve souvent à nos Foires & sur les Boulevards des merveilles de l’art dans le genre automatique ; tels étaient, il y a quelques années les Fantoccini, Marionnettes d’un mécanisme très-savant : c’était de petites figures hautes d’un pied, qui jouaient des Pièces, & fesaient tous les gestes analogues au sujet, avec une vérité que tout Paris admira. […] Mais ceux qui ne feraient pas non plus soufferts en Province par leur peu de talent, ou leur négligence, seront renvoyés à Paris, & relégués parmi les Baladins. […] Il est Auteur de 6 Comédies, [Voyez, pour de plus grands détails le Dictionnaire Portatif des Théâtre ; & la Collection des Calendriers des Spectacles, Paris, veuve Duchesne.] […] L’on voit actuellement à Paris, 1. l’Artifice Hydraulique, Machine ouvrageuse, & très-estimée des Connaisseurs.

178. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Le Parlement de Paris a toujours pensé de même, soit lorsqu’il abolit les mystères des Confrères de la Passion, soit lorsqu’il s’opposa à la réception des Confrères et à la représentation des pièces, quand, sous le règne de François I. on voulait les introduire. […] Caffaro en faveur de la comédie et sa solennelle rétractation étaient l’entretien de tout Paris et la matière de beaucoup d’ouvrages. […] Cyr, ne réussit pas à Paris parce qu’on s’y était trop scrupuleusement attaché au texte sacré, sans y ajouter aucun ornement. […] « Il fallait, dit-elle, des personnes innocentes pour chanter les malheurs de Sion : la Chammêlé nous eût fait mal au cœur. » Madame de Maintenon, après la mort du Roi, apprit avec surprise que le théâtre s’était emparé de la pièce d’Athalie, et que le Cardinal de Noailles, Archevêque de Paris, qui lui devait la mitre et la pourpre, et qui faisait profession d’une morale sévère, ne s’opposait pas à une représentation qu’elle traitait de profanation, quoiqu’elle lui eût autrefois paru une œuvre de piété dans ses filles.

179. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Les Jésuites font représenter des pièces dans tous leurs collèges, c’était assez pour les condamner : la gazette ecclésiastique ne manque pas d’en faire une honnête mention, quoique cependant les collèges Jansénistes à Paris et ailleurs en représentent, aussi bien que les Jésuites, qui ne valent pas mieux ; que les Dames de la grâce aillent au spectacle, comme les autres ; et que l’Auteur du Dictionnaire portatif donne avec une exactitude et une complaisance infinie la vie de tous les Auteurs dramatiques, l’éloge et l’analyse de leurs pièces. […] A quelque pièce pieuse près, en très petit nombre, dont les rôles exigent un jargon dévot, je défie de rien trouver au spectacle qui ne convienne aussi bien à des Païens qu’à des Chrétiens, qui n’eût pu paraître sur la scène de Rome ou d’Athènes, comme sur celle de Paris. […] Molière s’en prend à M. de Lamoignon, premier Président du Parlement de Paris, qu’il taxe d’hypocrite, et qu’il dit n’avoir empêché la représentation de la pièce, que parce qu’il y était joué. […] « Bien des gens disent fort sérieusement à Paris que Molière a plus corrigé de défauts à la cour et à la ville, lui seul, que tous les Prédicateurs ensemble, et je crois qu’on a raison, pourvu qu’on ne parle que de certaines qualités qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût, comme l’humeur des prudes et des précieuses, de ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en Marquis, qui ont toujours quelque pièce de leur façon à montrer, etc.

180. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

De retour à Paris je travaillai à me mettre en état d’exercer un emploi où la probité fut moins exposée et dans lequel l’amour propre eût moins à souffrir, j’obtins la liberté de travailler en qualité de surnuméraire dans le Bureau de la Direction générale des Monnoïes. […] J’avais joué souvent depuis mon retour à Paris quelques pièces avec des jeunes gens qui partageaient mon goût pour cet amusement. […] Je n’eus pas vu plûtôt mon ami sur la scene applaudi, chéri, caressé, estimé, comme il le mérite, par les gens les plus respectables, que je fus convaincu que je ne pouvais prendre un meilleur parti que de l’imiter : mais les circonstances ne me permettant pas d’aspirer au Théâtre de Paris où quelques talents que j’eusse possedés, j’aurais été un sujet superflu surtout pour le genre que je me promettais d’adopter. […] Pourquoi ne pense-t-on pas à Rome, Naples, à Venise, dans toute l’Italie et l’Allemagne, comme on pense à Paris sur cet article ? […] Aussi l’Université de Paris n’a-t-elle aucun scrupule qui l’empêche de mettre ces deux pièces dans les mains de ses Elèves.

181. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Les Anciens Poëtes, dit le Pere Rapin1, n’ont que des valets pour les plaisans de leur Théâtre ; & les plaisans du Théâtre de Moliere sont les Marquis & les gens de qualité : les autres n’ont joué dans la Comédie que la vie bourgeoise & commune ; & Moliere a joué tout Paris & la Cour. […] Moliere, & qui publient hautement dans Paris, qu’il a corrigé plus de défauts à la Cour & à la Ville lui seul que tous les Prédicateurs ensemble.

182. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

« Si une fois les Troupes de Province se forment, & que les procédés de celle de Paris continuent de révolter les Gens de Lettres, on ne voit pas pourquoi ceux-ci ne rameneroient pas la méthode ancienne de faire jouer leurs Piéces sur les Théâtres des grandes Villes ; ils y seroient jugés plus équitablement peut-être qu’à Paris.

183. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Chamillard, vicaire de St-Nicolas du Chardonnet, fut imposé aux religieuses de Port-Royal comme confesseur, par l’archevêque de Paris. […] Cognet, Paris, Garnier, 1992, p. 295, puis 326.

184. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Il est ridicule d’avoit placé la scène dans Paris, où toutes ces choses sont connues des moindres enfans, & d’avoir choisi pour Acteurs un Curé de Paris, un Conseiller au Parlement, que tout respecte, que tout connoît, & qu’il est moins possible de défigurer. […] Un Curé de Paris est-il un petit-maître, un Comédien ? […] Ce rôle singulier, si déplacé, d’un Curé de Paris, est absolument manqué. […] Ce jeu de Théatre est ridicule, il doit y avoir une grille entre deux ; un Curé & une Novice doivent être plus attentifs aux bienséances ; un Curé de Paris connoît mieux la religion & le monde. […] En Angleterre même le suicide des femmes est extrêmement rare, à Paris c’est un phénomene, encore plus à l’âge de quinze à seize ans.

185. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XV. Des nouveautés & de leur nombre. » pp. 2-7

Ils s’entretiennent de l’Auteur, de l’Ouvrage, des circonstances de sa reception, des anecdotes qu’il a fait naître ; enfin tout Paris en est occupé.

186. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « AU LECTEUR. » pp. -

Cette morale n’est pas plus admise à Genève qu’à Paris, et; tout bon Protestant, comme tout bon Catholique, ne se permettra jamais des sentimens si contraires à la croyance qu’on doit aux Mysteres de Foi, quoiqu’ils paroissent incompatibles avec les lumieres de notre foible raison.

187. (1695) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras contre la Comédie [4 décembre 1695] « Mandement  » pp. 34-37

Des Rituels de Diocèses très réglés les mettent au nombre des personnes que les Curés sont obligés de traiter comme excommuniés ; celui de Paris les joint aux Sorciers et aux Magiciens, et les regarde comme manifestement infâmes : les Evêques les plus saints leur font refuser publiquement les Sacrements ; nous avons vu un des premiers Evêques de France ne vouloir pas par cette raison recevoir au mariage un homme de cet état ; un autre ne vouloir pas leur accorder la Terre sainte ; et dans les Statuts d’un Prélat bien plus illustre par son mérite, par sa piété et par l’austérité de sa vie que par la pourpre dont il est revêtu, on les trouve avec les concubinaires, les Usuriers, les Blasphémateurs, les Femmes débauchées, les Excommuniés dénoncés, les Infâmes, les Simoniaques et autres personnes scandaleuses mis au nombre de ceux à qui on doit refuser publiquement la Communion.

188. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

La seule Mandragore de Machiavel (qu’aucun théatre François ne le chargeroit de jouer,) vaut peut être mieux que toutes les comédies d’Aristophane, (dont assurément on ne joueroit aucune à Paris. […] Une actrice française sa maîtresse, que Charles II avoit amenée de Paris, plusieurs enfans naturels, un théatre brillant, des bals, des fêtes sans nombre, un luxe qui épuisa toutes les finances ; production naturelle du païs d’où il venoit, & où il avoit demeuré depuis la mort de son pere, signalerent un regne, que de si tragiques événemens auroient du rendre sage. […] Dans la guerre de la Fronde, lorsque le Cardinal Mazarin revint triomphant à Paris avec une petite armée de sept mille hommes, levée, dit-on, à ses dépens, les Officiers portoient des écharpes vertes : c’étoit sa livrée ; chaque parti avoit son écharpe aussi. […] Donner des noms & des titres, suppose une supériorité sur celui à qui on le donne, que la Ville de Paris n’a pas sur le Prince : ordonner de l’employer par-tout, suppose une autorité que la Ville n’a ni sur le Royaume, ni sur elle même. […] Le Sénat Romain en a donné souvent à ses Empereurs, il donna le nom d’Auguste à Octave ; mais le Sénat Romain avoit une vraie autorité législative, même sur les Empereurs, qui n’étoient proprement que des Magistrats perpétuels, en qui étoient réunies toutes les Magistratures : quoiqu’il en foit, l’Ordonnance de la Ville de Paris fut exécutée dans tout le Royaume.

189. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Il est vrai que ce n’est pas d’aujourd’hui, que ce Moine réformé a donné l’essor à sa méditation frénétique, pour choquer cette profession ; Mais la connaissance que tout le monde a de son mérite augmente d’autant plus sa réputation que son ignorance essaie d’en diminuer le prix : Ce qui m’a le plus étonné ça a été qu’après avoir lu son libelle, intitulé (le Théâtre du Monde) par lequel il prétend assujettir la liberté de notre Vie ; J’ai trouvé qu’il était de la nature deb ces écrevisses, où il y avait plus à éplucher qu’à prendre, que ses arguments étaient des galimatias, et qu’il savait mieux débiter une invective, qu’enseigner une doctrine, faire le Rabelais, que le Théologien, que les passages qu’il a tirés de l’Ecriture sainte, étaient des allégories ou métaphores, pour amuser ceux des petites maisons de Paris, que les allégations des Docteurs qu’il produit contre la Comédie, ont si peu de rapport à son sujet, que j’ai honte que le public soit témoin de la faiblesse de son jugement. […] Outre que la question ayant été depuis peu réveillée dans cet auguste Parlement de Paris, touchant la réception de Laffémas 1que l’on accusait de l’avoir exercée, (sans preuve toutefois), où les plus beaux esprits de la Cour assistèrent, et nombre de Docteurs en Théologie pour vider ce différend ; il fut conclu et arrêté, après les diverses contestations d’une part et de l’autre,s que la Comédie n’ayant plus rien du Paganisme et de contraire aux bonnes mœurs, elle pouvait être reçue entre les honnêtes récréations, puis même que le Concile de Trente ne l’avait décidée que comme action indifférente ; Et que quant au regard dudit Sieur de Laffémas soit qu’il l’eût professée ou non, il jouirait pleinement de la charge de Lieutenant Civil, avec injonction et défense de ne jamais opposer ce reproche à ceux qui voudraient être admis aux offices de judicature, comme superflu et de nul effet ; Jugez par là si ce Docteur particulier, a raison de vouloir contester une proposition que les plus savants de la Sorbonne ont définie. […] Il s’agit d’Isaac Laffémas, avocat au Parlement de Paris, auteur dramatique, protégé de Richelieu.

190. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Les Foires de saint-Germain & de saint-Laurent à Paris furent les prémières causes qui nous firent connaître l’Opéra-comique. […] Les Chanteurs Italiens qui charmèrent tout Paris en 1748. ont beaucoup contribué à l’amour éxcessif que nous ressentons pour la Musique Italienne. les Intermèdes qu’ils représentèrent, tout mauvais, tout pitoyables qu’ils étaient, nous aidèrent à créer l’Opéra-Bouffon : l’on voulut tâcher de se consoler de leur départ.

191. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

De Paris ce 10. […] Cognet, Paris, Garnier, 1992, p. 301 et 329.

192. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VI. Des Poèmes Dramatiques représentés aux Jeux Scéniques. » pp. 135-144

Les premières, et qui furent introduites de bonne heure en ces divertissements furent les Fables Atellanes, ainsi nommées de la Ville d'Atelle dans la Campanie, qui fut toujours la Province des délices et des voluptés d'Italie, et d'où elles furent transportées à Rome ; Elles étaient comme des Satires agréables, sans aigreur et sans turpitude, et que la vertu Romaine avait accompagnées de bienséance et de modestie, et dont les Acteurs étaient en bien plus grande estime que les Scéniques et Histrions, et jouissaient même de quelques privilèges particuliers, entre autres de sortir du Théâtre avec les habits dont ils s'étaient servis dans leurs représentations ; ce qu'à parler franchement je ne saurais bien comprendre, quoique les Auteurs en fassent grand bruit ; car si l'on entend qu'ils sortaient ainsi de la Scène où ils avaient paru, je ne vois pas quel était leur avantage, ne croyant pas que les autres Histrions y reprissent leurs vêtements ordinaires avant que de disparaître aux yeux du peuple ; et si l'on veut dire qu'ils pouvaient même sortir de ce grand lieu que l'on nommait Théâtre, et aller à travers la Ville jusques dans leur logis, avec les ornements qu'ils avaient portés en jouant leurs Fables, je ne connais point quelle était l'excellence de ce privilège ; car c'était les exposer en mascarades publics aux petits enfants et aux grands idiots, qui n'étaient pas plus sages, à mon avis, dans la Ville de Rome, que dans celle de Paris ; et qui sans doute les auraient suivis avec beaucoup de bruit et de tumulte.

193. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre III. Du Bal. » pp. 178-183

Ie haïs encore la mode de Paris, qui donne la liberté à tous ceux qui veulent, d’aller prendre les Dames, & de se presenter à la Dance.

194. (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42

[NDE] Ninus, fondateur de la ville de Ninive en Mésopotamie ; Arbaze est mentionné comme roi de Perse par Antoine de Varillas Histoire des révolutions arrivées dans l’Europe en matière de religion, Paris, C. 

195. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Conclusions générales. » pp. 371-378

Les comédiens du troisième âge, ayant reçu leur institution du prince et des lois du royaume, ne sont point comptables de leur profession au clergé ; L’abjuration de cette profession, exigée par le clergé, est un véritable délit, parce que aucune autorité dans l’Etat n’a le droit de vouloir le contraire de ce qui a été créé et autorisé par les diplômes du prince et la législation du pays ; Le refus de sépulture, fait par le clergé aux comédiens, est encore un délit manifeste et réel, puisque c’est infliger une action pénale, imprégner un mépris public à une profession que le prince, les lois du royaume, les ordonnances de police ont instituée et régularisée ; et en cette circonstance l’outrage est non seulement fait à la personne et à la profession du comédien décédé, mais encore aux autorités suprêmes qui ont autorisé et commandé son exercice : voilà pour ce qui concerne l’état politique et celui de la législation ; c’est aux procureurs du roi qu’il appartient de faire respecter, par toutes les autorités existant dans l’Etat, ce qui a été institué et par l’action du prince et par le fait de la législation et des règlements de la police du royaume ; Le refus de sépulture est encore un autre délit envers les lois ecclésiastiques même, puisque, pour avoir lieu d’une manière canonique, il faut que les individus auxquels on veut l’appliquer aient été excommuniés, dénoncés dans les formes, et que jamais les comédiens du troisième âge ne se sont rencontrés dans cette catégorie ; Le clergé de France est d’autant moins fondé à frapper les comédiens de ses sentences exterminatoires, qu’il a lui-même aidé à leur institution, et que dans le principe de leur création les prêtres ont rempli des rôles dans les mystères que les comédiens représentaient ; que les obscénités, les scandales qui se pratiquaient alors dans les églises, ou dans ces comédies pieuses, étant tout à fait nuisibles à la religion, l’autorité séculière a fait défendre aux prêtres de remplir désormais des rôles de comédiens, et à ceux-ci de ne plus prendre leurs sujets de comédie dans les mystères de la religion ; Le clergé, dans l’animadversion qu’il témoigne contre les comédiens, signale son ignorance, son injustice, son ingratitude, et démontre en outre qu’il agit avec deux poids et deux mesures, ce qui est on ne peut pas plus impolitique pour un corps aussi respectable ; car on a vu que c’étaient des papes et des cardinaux qui avaient institué des théâtres tant en Italie qu’en France ; on a vu un abbé, directeur de notre Opéra à Paris, on a vu les capucins, les cordeliers, les augustins demander l’aumône par placet, et la recevoir de nos comédiens ; on a vu les lettres où ces mêmes religieux, prêtres de l’Eglise apostolique et romaine, promettaient de prier Dieu pour la prospérité de la compagnie des comédiens.

196. (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16

[NDA] Extrait du Journal de Paris, N° 214.

197. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48

Paris 1728.

198. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337

Il faudrait construire un Théâtre nouveau aux dépens de la Ville, mais qui pût contenir pour le moins le double de Spectateurs de ce que les Théâtres de Paris contiennent ; on pourra prendre pour modèle, si on le trouve bon, le Théâtre qu’on voit à Florence où le Cardinal de Médicis, qui l’a fait bâtir, a voulu que les Spectateurs des deux sexes fussent placés séparément les uns des autres17.

199. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Chacun trouve à s’occuper, & à s’enrichir ; car il y a 1200 Coëffeurs de femmes à Paris, & au moins autant de Coëffeuses. […] Les Dames Indiennes n’ont pas cette variété, qui occupe une infinité de Coëffeuses à Paris, & dans les Provinces, mais elles l’emportent pour l’arrangement des cheveux, les Françoises seront bientôt de pair avec le sérail d’Agra & de d’Eli, & même elles enchériront sur toute l’Inde, à la faveur des leçons du sieur le Gros, célébre & immortel Coëffeur des Dames ; il vient de donner un grand Traité de son art, que l’Académie des Sciences joindra aux Traités des arts & métiers, qu’elle donne à ce Traité de la coëffure des Dames, il vient de joindre un beau Supplément, car c’est un art infini, qui jamais ne sera parfait, ne fût-ce qu’un Dictionnaire des termes de toilette. […] Pour faire jouir les Cours étrangeres de tant d’heureuses & importantes découvertes, le sieur le Gros se propose d’y aller établir incéssamment des Académies de coëffure, comme il en a établies à Paris ; où l’on prend les degrés de Bachelier, Licencié, Docteur dans son art, où l’on fait des exercices, soutient des theses, distribue des prix. […] La ville de Paris étoit abondamment fournie de Perruquiers, Baigneurs, Coëffeurs, Coëffeuses, &c.

200. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Quelque-temps après il voulut se mêler de l’élection : il exigea qu’on lui présentât trois filles, comme les trois déesses au berger Paris, pour donner la pomme à la plus belle. […] Un Seigneur à la Cour, à l’Armée, au Collége, à l’Académie à Paris, quelquefois un enfant, peut-il être instruit des mœurs de toutes ces filles ? […] Le seul défaut, mais léger, est un style trop élevé pour des paysannes, & des traits de la sable qu’elles ne connoissent pas : tels que le jugement de Paris & la pomme d’or donnée à la plus belle des déesses. […] Ce trait de satyre porte à faux : ces trois sortes de libertins ne vont point s’établir dans un pauvre village fort éloigné de Paris, où ils savent que la vertu regne.

201. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Parmi vingt malheureux emprisonnés, il fut trouvé un prêtre florentin, qui se mêle de faire des operas, comme l’Abbé Pelegrin faisoit à Paris (ce qui n’est pas trop le métier d’un prêtre) & un musicien son disciple, qui l’aidoit à faire des parties & à composer les arriettes. […] Par une singularité remarquable, cette exécution ne fut pas faite dans la place ordinaire, mais dans la place Colonne, l’une des plus belles de Rome, où on n’en avoit jamais fait ; comme si à Paris, au lieu de pendre un voleur à la place de Greve, on le pendoit à la place Vendôme. […] Ce spectacle auroit fait rire à Paris ; on eût cru insensés ces prédicateurs singuliers, on les eût traités de fous. […] La ville de Paris, non plus que les autres du royaume, ne s’étoit jamais mêlée de l’entretien des spectacles.

202. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

C’est une espèce de tragicomédie qui a fait rire tout Paris. […] Argent, comme l’on voit, bien employé : tous les hôpitaux de Paris ensemble n’en ont pas le quart en aumônes. […] Son mal empira, & comme toutes les Facultés de Paris & de Montpellier, non plus que tous les Médecins du Roi, ne suffisent pas pour conserver une vie si précieuse à l’État, il fallut aller chercher du secours hors du royaume. […] Voilà le plus glorieux dédommagement des brutalités de l’ingrat & impie parterre de Paris, qui envoie ses Déesses bienfaisantes au cachot : Voltaire seul vaut tout un monde.

203. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

Enfin on donna les Moissonneurs : tout Paris courut s’attendrir à son Spectacle favori, & pour la première fois, la pudeur timide put lever les yeux sur le Théâtre Italien. […] [On trouve dans l’ Etat actuel de la Musique du Roi et des trois Spectacles de Paris (chez Vente, Libraire 1770) & dans le Calendrier Des Spectacles, les Eclaircissemens nécessaires sur notre Théâtre Italien ; le nom de ses Acteurs, depuis son établissement ; le catalogue de ses Pièces, & la liste de ses Auteurs.

204. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

Echard, Scriptores ordinis Praedicatorum recensiti notisque historicis et criticis illustrati, Paris, J.  […] Paris, 1553, nb rééd., voir Quétif-Echard, II, 137a).

205. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Ils ont obtenu que ces acteurs ne joueront jamais dans la ville de Paris, mais toujours hors des murs. […] Il quitta sa partie où il avoit à craindre la sévérité du Magistrat, & vint jouir à Paris de la liberté sans borne qui regne au théatre, & dont l’abus donne un titre aux applaudissemens. […] Il se dégoûta du théatre & de Paris ; il revint à Dijon passer ses derniers jours avec ses amis, & composa un grand nombre de Noëls, de Cantiques & de pieces pieuses.

206. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Lebrun écrivirent, & la Sorbonne prononça, & M. de Harlai, Archevêque de Paris, obligea le P. […] On a vu dans tous les temps ce contraste : les théatres de Paris, de Lyon, de Bordeaux, sont plus magnifiques que la plupart des Eglises. […] Il fut entrepris par l’ordre de l’Archevêque de Paris, & prononcé aux Conférences de S.

207. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Une austère sagesse doit être l’âme des académies, et pour donner de l’émulation et une honnête hardiesse à des jeunes gens, il suffit de faire, comme à l’Université de Paris, des exercices classiques sur les Auteurs. » M. […] Rolin parle ensuite de la danse, qui n’est point en usage dans l’Université de Paris, comme en d’autres collèges, et même des Communautés Religieuses où des maîtres viennent tous les jours en donner des leçons, et du déguisement des jeunes gens en femmes. […] Ces précautions ne font du théâtre qu’un exercice littéraire, tel que le permet et le conseille l’Université de Paris.

208. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Il n’y a point de ville au monde plus théatrale que Paris, plus féconde en événemens, en établissemens, nouvelles dramatiques ; ou plutôt il n’y a qu’elle qui le soit, & qui les répande dans le public. […] C’est un homme unique dans l’Univers, il n’a pas eu son pareil depuis le déluge, il a composé quarante opéras, il coule de sa plume de la musique sans fin, comme les eaux du Danube, il est récherché de tous les Potentats ; le Sophi, le Mogol, l’Empereur de la Chine & du Japon vont l’enlever à l’Europe ; cet homme cependant est si humble, & si désintéressé, il a une si haute idée de l’opéra de Paris, qu’il prie à genoux les directeurs de vouloir bien recevoir & jouer un opéra François, qu’il a essayé de faire ; car il fait le François mieux que l’Allemand ; cet Orphée Autrichien, a un goût, une vénération que rien n’égale pour cette langue, qu’il met sans façon au-dessus des langues mortes & vivantes, pour la belle musique de toute espece ; car il s’est essayé dans toutes les langues, & ses opéras Chinois sont admirables ; il veut bien se contenter de la part qu’on donne aux musiciens, offrant de prendre sur son compte le voyage, & le séjour de Paris, & d’envoyer même auparavant sa piéce à examiner à tout l’orchestre parisien, &c. Parmi cent charlataneries qu’on lui fait dire à l’honneur & au profit de l’opéra de Paris, comme un vendeur d’orviatan, on avance qu’à Boulogne, en Italie, une seule de ses piéces fit gagner neuf cens mille livres à la troupe, à l’opéra, tous frais faits ; en vérité, voilà trop de maladresse, on ne devroit pas croire le public si dupe, quoiqu’il le soit beaucoup en matiere de théatre, & les Journalistes ne devroient pas être assez complaisants pour faire acheter au public de pareilles rapsodies, mais ils sont bien payés pour chaque article qu’ils inserent dans leurs feuilles. […] Bergier flatté par ces éloges, & endormi par cette espece de profession de foi, lut la tragédie, il n’y trouva pas la moindre trace d’opposition au Christianisme ; il écrivit au bas son approbation pure & simple, sans exiger aucun changement ; en conséquence la piéce fut jouée, d’abord à Versailles, ensuite à Paris avec applaudissement, ce n’est qu’après la douzieme représentation, qu’elle a été arrêtée, ce n’est pas la seule, qui, sous l’emblême fausse d’une Réligion, ait attaqué la véritable.

209. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249

Septimanie, sa sœur, accomplit seize ans : elle est jolie ; blonde, fade, nonchalante ; c’est l’opposé de son frère, que je lui préférerais ; je crois que j’aimerais mieux une étourdie, une coquette que ces espèces d’êtres-là : tu la verras ; monsieur Des Tianges engage son Pupille à prendre une Charge à Paris, & sa sœur doit demeurer avec nous, comme monsieur D’Alzan le présumait.

210. (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -

Cet écrit favorable à la Comédie et aux Comédiens, fit grand bruit ; les Prédicateurs témoignèrent ouvertement leur indignation ; leur zèle fut secondé par les Curés de Paris et douze d’entre eux portèrent leurs plaintes à l’Official.

211. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Si nous en croyons un chanoine de Paris, l’abbé Bergier (dans un ouvrage imprimé en 1788 avec approbation et privilège du Roi), lorsque David fit transporter l’arche sainte de la maison d’Obédedom dans sa ville, il dansait de toutes ses forces devant le Seigneur. […] J’ai voulu vérifier si son opinion, la seule que vous ayez rapportée, était bien respectable, et j’ai lu dans une histoire abrégée, imprimée chez Leroy, à Paris, en 1789, que le comte de Bussy-Rabutin a composé des ouvrages dans lesquels il se plaisait à faire la peinture de mœurs dépravées (les amours des Gaules) et qu’il avait une âme fausse, petite et faible….

212. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

A Paris, Chez Pierre Promé rue de la vieille Bouclerie, à la Charité. […] A Paris, Chez N. […] A Paris, Chez Jean-Baptiste Coignard, rue S.

213. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IX. Des Exercices, ou Reveuës Militaires. » pp. 197-204

Sur tout aupres de Paris où il y a toûjours un grand nombre de troupes, il seroit de la gloire du Roy de faire un Camp exprés avec les accompagnemens & necessaires & commodes : Car aprés tout, sa valeur qui luy fait aymer la guerre ; & sa puissance qui le rend formidable à tout le monde, doivent à toute la terre, cette preuve de sa grande Ame & de sa Magnificẽce, & pour ne ceder en rien aux Romains, ny pour le merite des grãdes actions, ny pour la gloire des belles pensées, il faut que ce jeune Conquerant ait auprés de sa principale Ville, & à la veuë de son Louvre un Camp de pareille reputation, & à pareille fin que celuy de Mars.

214. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

Je ne m’arrêterai qu’à un de ceux qui ont été tenus à Paris, voici comme il parle au c. 38.

215. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

Les Spectateurs ne la demanderont jamais : ils sont persuadés, surtout à Paris, que la Scène n’a plus rien de contraire aux bonnes mœurs, ni à la saine morale, depuis qu’on en a retranché et qu’on n’y souffre plus les grossièretés ; et la plus commune opinion des hommes est que, parmi les amusements qui sont permis ou tolérés, celui du Théâtre doit être regardé comme le plus innocent.

216. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Tout Paris vint voir cette comédie guerriere : on attaqua dans les formes, on tira des lignes de circonvallations, on bâtit la place, on la prit. […] A Paris une riche héritiere, parfaitement belle, & d’une illustre naissance, avoit été elevée dans un couvent, & se destinoit à l’état religieux. […] Il y a des théatres de toute espece, comme à Paris, où l’on donné tous les jours quelque spectacle, & des lieux publics, comme en Italie. […] Les actrices n’étoient pas si bonnes qu’à Paris, mais n’étoient pas moins polies.

217. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Caussin étoit éloquent, savant, grand homme de bien, & d’une probité à toute épreuve ; il a fait divers ouvrages qui supposent beaucoup d’érudition & de génie, il a prêché avec le plus grand succès ; ses belles qualités firent sa fortune & sa disgrâce, il fut Confesseur de Louis XIII, goûté du Prince, estimé de toute la Cour ; mais n’ayant pas voulu se prêter auprès de son pénitent, aux intrigues du Cardinal de Richelieu, qui pour régner seul avoit causé & entretenoit la division dans la famille royale ; il fut exilé au fond de la Bretagne, & ne revint à Paris qu’après la mort du Cardinal, il vécut & mourut dans la plus haute estime ; entr’autres ouvrages il avoit donné la vie de la B. […] Cette essence est approuvée par MM. les Prévôts & Syndics des Communautés des Baigneurs & Perruquiers des villes de Paris, Lyon, Rouen, Marseille. Le sieur N. a composé un fard admirable qu’il nomme l’essence virginale, & qu’il débite à Paris & à la Cour. […] Si les Chaldéens venoient à nos théatres, ils n’entreroient pas moins librement chez nos Actrices sans craindre de se méprendre ; toute leur personne est une enseigne, & l’enseigne devient marchandise ; nos libertins, nos Chaldéens de Paris n’en sont pas moins persuadés, & ne s’y trompent pas, il y a des difficultés dans le prix : les commerçantes aussi avares qu’impudiques se mettent à l’enchère à proportion de leur mérite ; leur temps & leurs grâces sont à l’aune, & l’aune est à tant, selon la beauté de l’étoffe, l’ensoigne du rouge, des nudités, &c.

218. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Le Parlement de Paris a tranché la difficulté. […] La distribution des prix ne pourra être précédée que des exercices de réthorique ou d’humanité, sans qu’ils puissent en aucun cas, conformément aux statuts de l’Université de Paris, être représenté dans les Colléges aucune tragédie ou comédie. […] Je ne comprends pas comment les Jésuites, nouvellement établis à Paris, qui faisoient profession de suivre les statuts de l’Université, & qui ne négligèrent rien pour s’y faire agréger, oserent, & purent même impunément introduire le théatre dans les Collèges, sous les yeux de l’Université. […] Amædeus Guimenius, que les Curés de Paris n’accuserent pas de rigorisme, parle de la comédie, & de la facilité des Jésuites à la faire jouer chez eux, de peccat. prop.

219. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

« De Pélerins, dit-on, une troupe grossière En public à Paris y monta la première ; Et sottement zélée en sa simplicité, Joua les Saints, la Vierge et Dieu par piété. […] On l’a exécuté d’une manière permanente avec des statues de grandeur humaine, dans les stations du mont Valérien près de Paris, au Calvaire de Bétharan près de Pau en Béarn. […] La Faculté de Théologie de Paris les condamna, les Papes les défendirent (C. […] Les femmes des Quakers dans leur fanatisme seraient plus propres à inspirer la vertu, que toutes les Actrices de Paris ; ces femmes ont des mœurs, une Actrice a des vices ; elles ont un extérieur pieux, l’Actrice n’a que le rouge, les nudités, la coquetterie ; ces femmes ne parlent que de bonnes choses, elles sont sincères, zélées, fidèles, l’Actrice ne tient que des discours galants, passionnés, dissolus, elle prend toute sorte de formes pour plaire, séduite et corrompre.

220. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

rapportent que les Comédiens Français voulant s'établir à Paris, achetèrent d'abord une maison près des Carmélites, rue Chapon. […] Les statuts de l'Université de Paris et ceux des autres Universités du royaume n'ont pas oublié ce point important de discipline. […] Les figurantes de l'Opéra et des deux comédies de Paris font plus de tort à la jeunesse Française qu'elles ne donnent de plaisir et de lustre à la nation. […] Si ce Père, qui avait de la piété, a fait une pareille apologie, ce n'est que par la contagion du Jésuitisme : pouvait-il condamner atrocement la Société, qui partout faisait jouer des pièces, surtout chaque année à Paris, où lui-même en avait composé, et avec un tel éclat, que l'on y invitait toute la ville, que le spectacle durait presque tout le jour, que les enfants des plus grands Seigneurs y étaient Acteurs, que le Mercure et la plupart des Journaux en faisaient une honorable mention, qu'après avoir donné pour la forme quelques scènes Latines, conformément aux constitutions de S.

221. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Le respect qu’on avait alors pour ceux qui venaient de visiter les lieux saints, ne faisait rien espérer que d’édifiant, et le Cardinal Lemoine crut faire une bonne œuvre en fixant à Paris de telles personnes par une Confrérie qu’il établit dans l’Hôtel de Bourgogne. […] Aussi de souffrit-on pas longtemps ces sortes de jeux, et lorsque quelques personnes voulurent les renouveler sous François I. le Parlement de Paris s’y opposa avec beaucoup de zèle. On en usa en Italie comme on avait fait à Paris. […] Quoiqu’ils fassent, la Comédie sera toujours regardée par les vrais Chrétiens, comme un lieu contagieux, où la plupart des jeunes gens vont puiser la corruption du cœur, et quelque apparence de piété qu’aient les pièces de Théâtre, on sera toujours en droit de renouveler la délibération du Parlement de Paris sous François I. en 1541. où les pièces de dévotion qu’on jouait alors sont interdites ; « parce que les Auteurs de ces pièces jouant pour le gain, ils devaient passer pour Histrions, Joculateurs ou Bateleurs ; que les assemblées de ces jeux donnaient lieu à des parties ou assignations d’adultère et de fornication, et que cela fait dépenser de l’argent mal à propos aux Bourgeois et aux Artisans de la Ville.

222. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Qu’on juge de son immense produit, par les fortunes rapides & les dépenses énormes de plus de cent comédiens des trois spectacles de Paris. […] J’ai connu un homme en place qui avoit à ses gages des rubanniers de Paris, & achetoit des échantillons de tous les rubans qui paroissoient chaque année : il les colloit sur la feuille d’un grand livre. […] La plupart des journalistes sont eux-mêmes adorateurs de cette vieille idole, ou font semblant de l’être, pour prendre le ton du jour ; & la plupart des auteurs comiques, pour rabaisser leurs contemporains, par un parallele banal & humiliant, & ne manquent pas de s’étayer du témoignage allemand que l’académie de Berlin a fait imprimer, pour remplir le vuide de son recueil, & en faire acheter des exemplaires à Paris, à la gloire du grand Pocquelin : par-tout un peu de charlatanerie. […] Les premiers acteurs qui vinrent à Paris, appellés Gelori, jouerent aux Etats de Blois, qui en furent très-mécontens, Henri III. […] L’opéra de Paris est jaloux d’avoir été prévenu ; mais il ne manquera pas de s’enrichir de ce chef-d’œuvre.

223. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Les libertins de M…. donnent tous les ans, pendant le carnaval, des bals parés & masqués, dans la salle de la comédie, comme à Paris à l’opéra. […] Quelques françois nouvellement arrivés dans une ville d’Allemagne, formerent le projet d’aller siffler au spectacle, comme l’on siffle à Paris, & se munirent de sifflets. […] Brioché ayant long-temps amusé Paris avec ses comédiens de bois, s’alla promener de ville en ville, en Lorraine, en Flandres, en Alface & enfin en Suisse. […] Dumont, colonel d’un régiment suisse au service de France, qui avoit vu les marionnettes à Paris, se moqua d’eux : mais comme il étoit naturellement railleur, on ne le crut pas, & on alloit condamner le sorcier au feu. […] La Dixneuf, de la comédie italienne (nom grotesque qui figure avec celui d’Arlequin) a été la favorite de l’ambassadeur de Maroc, pendant son séjour à Paris, sans s’embarrasser de la couleur ni de la religion.

224. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre II. Regrèts de ce qu’ARISTOTE n’en a rien écrit de considérable. » pp. 94-100

Dacier, qui fut plutôt d’Athènes que de Paris 3 , a tombé dans la même faute, si toute fois c’en est une ; on doit s’en prendre à l’éxcessive admiration qu’il ressentait pour les ouvrages de notre Philosophe, loin de soupçonner la justesse de son goût : si l’Auteur Grec avait soutenu que le blanc est noir, Dacier & la foule pédantesque des Commentateurs se seraient aussitôt mis à crier la même chose.

225. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement général du personnel et des revenus de l’ancien clergé séculier et régulier de france.  » pp. 351-362

Sainte-Geneviève, à Paris, chef de la congrégation de son nom, Le revenu total de ces seize maisons chefs d’ordre, était de … 1.110.000 3°.

226. (1825) De quelques naïves coutumes « De quelques naïves coutumes. » pp. 262-266

., un chancelier de l’église de Paris prétendait que si les diables avaient à fonder une fête dans les temples chrétiens, ils ne pourraient rien imaginer de plus que ces « abominations mêlées d’une infinité de folâtreries et d’insolences ».

227. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Ce n’est point une plaisanterie, c’est un fait connu de tout Paris. […]  8. 1762.) nous apprend qu’un nommé Bouqueton, nom François, a fondé à Manheim, sous les yeux de l’Electeur Palatin, une Académie de danse, comme celle de Paris, où la protection & les présens, dit-il, n’ont aucun crédit (ce Mattre à danser est un vrai phénomène). […] L’affaire fut plaidée au Parlement de Paris.

228. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Je me suis émerveillé commebd après avoir si effrontément franchi les barrières de la pudeur il n’ait encore couché par écrit cet autre vilain mensonge, qui a couru jusques à Paris, qu’un démon vrai démon, se soit trouvé parmi ceux qui les représentaient en cette action sur le théâtre. […] Marie Turcan, Paris, Les Editions du cerf, 1986, XXX, 1-3, p. 316-319. […] [NDE] George Buchanan compose un Jephtes, publié en 1554 à Paris.

229. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13

Les Comédies Italiennes sont assez dans le genre du Comique-Larmoyant ; plusieurs des Pièces que les Italiens nous représentent chaque jour à Paris peuvent faire juger si je me trompe.

230. (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322

Thirouin, Paris, Champion, 1998, p. 116-119).

231. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Nos moralistes trop indulgens sur l’intention des maîtres ont fermé les yeux sur les suites, en s’approchant du grand théatre, par les essais qu’il en fait, ce jeune homme se lie avec les acteurs, dès son entrée dans le monde, son cœur ne tarde pas d’être de moitié dans cette société, il ne peut que s’y former à la dissipation, à la frivolité, vice dominant de la nation : avouons à l’honneur de l’Université de Paris, que ce misérable accessoire de l’éducation n’est point de son invention, elle ne l’a adopté qu’imparfaitement, & à regret, par émulation, elle eût risqué de voir les écoles désertes, si elle avoit privé les femmes des plaisirs de voir leurs enfans figurer dans cette brillante mascarade : maintenant que cette émulation est anéantie avec les émules, les patriotes s’éléveront contre l’abus. […] L’Archevêque de Paris se plaignit, la Sorbonne menaça d’une censure. […] L’Opéra de Paris qui voyoit d’un œil chagrin les succès des autres théâtres, voyant que les François avoient la foulé, s’avisa de leur défendre d’exécuter des ballets. […] Et la mode n’est plus de se rendre attentif ; On ne veut qu’un spectacle où le monde se trouve, Sans penser à s’instruire, on court se dissiper, On vient pour être vu, pour voir, pour s’amuser ; Ainsi l’esprit nourri de spectacles frivoles, Rebute tout bon livre, & court aux fables folles, Aux scénes d’Arlequin tout Paris attiré.

232. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Il n’est pas nécessaire d’avertir que Paris, le théatre & les Actrices sont l’original de ce portrait fidèle, Les Persans ont un esprit vif, un penchant enjoué ; ils aiment la poësie pour laquelle ils ont un genie particulier, & sont naturellement Acteurs. […] Le fonds met l’entrée des Jésuites à Paris, l’accueil qu’on leur fait, les gens qui vont au-devant d’eux, & ce que chacun pense à leur désavantage. […] Quoi donc impunément un Poëte novice, Un fade Musicien, un Danseur éclopé Attrapera l’argent de tout Paris dupé ? […] Heureusement un fonds de religion dont il étoit rempli, & que les nuages du théatre avoient obscurci, reprit le dessus, & lui fit abandonner Paris & la scene.

233. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Ce Prince à pris ce goût à Paris, où dans sa jeunesse il a fait quelque séjour. […] Il en a rempli sa Cour & ses provinces ; & ce n’est pas un des moindres maux que fait le théatre de Paris, de répandre ce goût dans les pays voisins, qui seroient garantis de la contagion. […] Chez l’Abbesse Paris & ses Religieuses Votre Phœnix de fils, décemment introduit, De son zele dans peu ressuscita le fruit.

234. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Paris, Franc. de Gondi ad ann. 1646. chez Targa. p. 113. […] Aussi est-ce aujourd’hui une pratique ordinaire de Messieurs les Curés de Paris, de ne pas donner le Viatique à un Comédien malade, s’il n’a auparavant renoncé à sa profession par un écrit public, et devant deux Notaires ; et s’il ne promet de ne plus monter sur le Théâtre. […] Paris, Franc. de Gondi ad ann. 1646. chez Targa. p. 113.

235. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

 19.) rapporte (nous l’avons dit) une réflexion importante de M. l’Avocat général du Parlement de Paris, dans un procès qu’eurent les Comédiens en 1709 : réflexion qui fait évanouir tout ce vain étalage de lettres patentes et de titres légitimes que rapportent les apologistes du théâtre, aussi peu croyables dans les rôles de Jurisconsulte et de savant qu’ils jouent dans leurs brochures, que dans celui d’Arlequin qu’ils représentent sur la scène. […] Germain Brice, dans la description de Paris, aux articles de l’hôtel de la Comédie et de la salle de l’Opéra, prétend, sur l’aventure de Lully, qu’un Gentilhomme peut, sans déroger, être reçu à l’Opéra, mais qu’il n’en était pas de même à la comédie. […] Il composa dix-huit comédies, qu’il fit représenter sur tous les théâtres de Paris et de la Cour, la plupart indécentes, et qui toutes ensemble n’en feraient pas une bonne.

236. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Dès que cette pièce parut, il en fut aussi alarmé que s’il avait vu les Espagnols aux portes de Paris. […] Il a même survécu à la critique ; toute belle qu’elle est, elle est peu connue ; le Cid subsiste, quoique sa vogue ait bien diminué, peut-être même que la haine qu’on avait pour le Ministre, et le mépris qu’on faisait de sa basse jalousie, donnèrent un nouveau lustre à ce qu’on persécutait avec tant d’acharnement : « En vain contre le Cid un Ministre se ligue, Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue ; L’Académie en corps a beau le censurer, Le public révolté s’obstine à l’admirer. » Je doute qu’aujourd’hui une tragi-comédie pût produire ni ce mouvement dans le ministère, ni cette jalousie dans les Poètes, ni cet enthousiasme dans le public ; on a trop de goût et de lumières, on a trop vu de bonnes tragédies, pour admirer avec cet excès un petit nombre de traits vraiment sublimes déparés par bien des défauts, et noyés dans un tas de choses médiocres et triviales. […] Bien davantage, comme si ce n’eût pas été assez d’un théâtre dans son palais, il lui en fallut deux, un petit et un grand (et un troisième à Rueil, sa maison de campagne), l’un capable de contenir six cents personnes, et l’autre plus de trois mille ; le petit était pour son amusement ordinaire, le grand pour les comédies de pompe et de parade » (Sauval, Antiq. de Paris).

237. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Rome n'était ni moins humaine, ni moins polie que Paris, elle avait moins de frivolité dans l'esprit, et plus d'élévation dans les sentiments. […] Boursaut, dans sa lettre à l'Archevêque de Paris, fait un raisonnement de Poète comique, pour prouver les grands fruits de la comédie, c'est qu'elle représente « des sottises et des crimes. […] [NDE] Utilisé au parlement de Paris pour signifier la chambre chargée des affaires criminelles j.

238. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Paris est l'île de Paphos, le théâtre en est le temple, on en connaît les Prêtresses. […] Les deux théâtres adoptent mutuellement leurs pièces : Londres ne trouve pas celles de Paris trop dévotes, ni Paris celles de Londres trop licencieuses.

239. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

On n'y reconnaît plus ces Anciens Prêtres, Ministres de l'Idolâtrie, comme Souverains Pontifes, ce n'est plus à l'honneur de quelques fantastiques Divinités que nos Poètes et nos Acteurs consacrent leurs travaux, ni qu'ils rendent des actions de grâces, quand ils y reçoivent des applaudissements ; Tous leurs soins ne vont qu'à complaire à la Cour de France et à la Ville de Paris, et leurs remerciements ne sont que pour les bienfaits dont nos Princes les honorent.

240. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Le traité de Cyprien a été traduit en français en 1640, par le moine Caliste (Paris, A. de Sommaville), celui de Tertullien ne le sera qu’en 1733, par Mathieu Caubère (Paris, Rolin fils).

241. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Je répéterai ici, qu’on a vu des papes et des cardinaux, instituer des théâtres, tant à Rome qu’en Italie, et en France : on a vu un abbé directeur de notre opéra, à Paris ; on a vu des capucins, des cordeliers, des augustins, demander l’aumône par placet, aux sociétés théâtrales, et la recevoir de nos comédiens bienfaisants : on a vu des religieux et des prêtres de l’église apostolique et romaine, prier Dieu pour la prospérité de la compagnie des comédiens. […] Je veux parler de l’ouvrage intitulé des Crimes de la Presse, dédié à la Sainte-Alliance (in-8° ; Paris, 1825, chez Potey, libraire, rue du Bac, n° 46)r.

242. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

A son retour à Paris, après la guerre, son premier soin fut d’aller à la comédie, et il regarda comme une des plus brillantes branches des lauriers qui ceignirent son front, la couronne que la première Actrice alla lui présenter dans sa loge et lui mettre sur la tête. […] Cependant elle a donné la vogue à la comédie dans nos camps et dans nos villes de guerre : il n’en est point où on ne la joue aussi régulièrement qu’à Paris.

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