On ne manquera pas dans la suite de donner pour sujet d’Eloge Regnard & Bossuet, Panard & Massillon, &c. […] Les suites de ces éloges n’ont pas été heureuses. […] Afin de prévenir par la suite de pareils écarts, S.M. ordonne que l’article 6 du règlement fait en 1671 par l’Académie Françoise, à l’occasion des discours qui doivent concourir pour le prix d’éloquence, & qui porte qu’on n’en recevra aucun qui n’ait une approbation signée de deux Docteurs de la Faculté de Paris, & y résident actuellement, sera ponctuellement observé. […] Ce n’est là, comme on voit, qu’une suite d’antitheses, & un jeune homme qui court après l’esprit. […] C’est une suite de la Philosophie, on n’y est pas Philosophe, peut-on être compté pour quelque chose ?
Comment donc ces Auteurs auront-ils droit d’espérer a la miséricorde de Dieu, pendant qu’ils ne feront rien qui serve à détruire les mauvais effets que peuvent faire leurs Comédies et leurs Romans dans la suite de tous les temps.
Ce Père fait voir les suites fâcheuses de ces inutilités, et ne cesse de répéter, que les discours « qui font rire », quelque polis qu’ils semblent d’ailleurs, asteia, sont indignes des chrétiens, s’étonnant même, et déplorant « qu’on ait pu les attribuer à une vertu » Ibid.
L’Obscénité du Théâtre Anglais dans le langage, page 1 Suite de cette licence de nos Poètes modernes, 3 L’obscénité ; contre le savoir vivre aussi bien que contre la Religion, 7 Le Théâtre Anglais scandaleux au souverain degré sur ce point, 11 La modestie, caractère propre des femmes, 13, et suiv.
Saint Charles Borromée fit ordonner, dans un concile provincial, que les prédicateurs reprendraient avec force le déréglement de ces plaisirs publics, que les hommes, séduits par une coutume dépravée, mettaient au nombre des bagatelles où il n’y a point de mal ; qu’ils décrieraient avec exécration les spectacles, les jeux, les bouffonneries du théâtre, et les autres divertissements semblables qui tirent leur origine des mœurs des Gentils, et qui sont contraires à l’esprit du christianisme ; qu’ils se serviraient de tout ce qui a été dit de plus pressant sur ce point par Tertullien, saint Cyprien, saint Chrysostôme et Salvien1 ; qu’ils développeraient avec soin les suites et les effets funestes des spectacles ; et qu’enfin ils n’oublieraient rien pour déraciner ce mal et faire cesser cette corruption. […] Voici la suite du texte de Sanchez qui sert de base aux premières paroles de la citation de Mgr Gousset : « At quandò turpia repræsentantur, vel modus est turpis, audiunturque ob delectationem ex ipsis rebus turpibus consurgentem, aut cum probabili ruinæ periculo, esse lethale ». […] Voici ce que dit Bossuet sur ce point : « Elle (l’Église) condamne les comédiens, et croit par là défendre assez la comédie ; la décision en est précise dans les Rituels, la pratique en est constante ; on prive des sacrements, et à la vie et à la mort, ceux qui jouent la comédie, s’ils ne renoncent à leur art ; on les passe à la sainte table comme des pécheurs publics ; on les exclut des ordre sacrés, comme des personnes Infâmes ; par une suite infaillible, la sépulture ecclésiastique leur est déniée.
La premiere est une suite d’avantures de théatre, la seconde n’en offre que peu. […] La suite des Mémoires du Marquis de Beauvau, depuis la mort de Charles IV jusqu’au mariage du Dauphin avec la sœur de l’Electeur de Baviere, n’est qu’un détail ennuyeux, en style de gazette, des petits combats qui se sont donnés pendant la guerre terminée à la paix de Nimegue. […] L’Archevêque de Saltzbourg avoit, en passant, regalé magnifiquement les deux époux & leur suite, & n’eut rien de plus pressé que de leur donner la comédie.
Qu’auriez-vous fait à ces Auteurs ténébreux, qui enfantent dans une Orgie, ou à la suite d’une partie de débauche, les monstres impudiques qu’ils exposent sur les Trétaux, avec autant d’orgueil que d’insolence ? […] On avance, en second lieu, que tous les accidens, tous les abus & les vices dont j’accuse les Trétaux d’être la cause, sont également les suites nécessaires des Spectacles de la Nation. […] Morus ; c’est un changement heureux, qui sera la suite nécessaire & infaillible d’une police plus parfaite, sans doute, puisqu’elle fera le bien du plus grand nombre. […] C’est là que la partie la plus considérable d’une Nation, celle qui, par état, guide nécessairement ou égare la multitude qui marche à sa suite, vient prendre ses principes, recevoir des exemples, contracter des habitudes. […] La peinture des Mœurs, est surement la plus sublime & la plus utile de toutes les especes de peinture ; l’exécution en est délicate & dangereuse : elle peut avoir de fâcheuses suites pour l’esprit & pour le cœur.
L’an 400, après la fondation de Rome, les Censeurs ayant proposé au Sénat de faire construire un théâtre de pierre, le grand Scipion représenta que les spectacles corromproient infailliblement les Romains ; & sur sa remontrance qui ne se vérifia que trop dans la suite, le Sénat fit vendre aussi-tôt les matériaux préparés pour la construction du théâtre. […] Mais l’on peut dire avec vérité que l’Ecriture toute entiere est une condamnation implicite & continuelle des spectacles, puisqu’elle condamne jusqu’à un geste, un clin-d’œil, une parole inutile, & qu’elle ne parle par-tout que de gêne, de contrainte, de violence, de renoncement au monde & à toutes les choses du monde, de sacrifices, de pénitence, de mort à soi-même, de modestie, de recueillement, de retraite, de silence, de suite des occasions du péché & des passions.
Ceux qui considèreront et pèseront mûrement ces raisons pourront supposer aussi que comme plusieurs lois dans la suite des siècles ont été abrogées et ont perdu leur vigueur, celle que les adversaires de GUILLOT-GORJU objectent, peut avoir perdu sa vertu et sa force. […] Guillot-Gorju épousa par la suite Gabrielle Le Messier, sœur de Bellerose (contrat du 26 octobre 1636).
Mais cette Dialectique dont votre fils a besoin, se doit trouver comprise dans toute la suite de son éducation. […] C’est la suite nécessaire de l’éducation que vous lui donnez.
« Tout en est mauvais et pernicieux (de la Comédie), tout tire à conséquence pour les Spectateurs ; et les plaisirs même du Comique étant fondés sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus la Comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs. […] Cette épisode de la cour d’honneur prouve combien il a de suite dans l’esprit.
Ce qui peut encore les rebuter davantage, c’est qu’étant accoutumés à forger des événements qui n’ont ni suite ni vraisemblance, à donner des grands noms historiques aux fictions fabuleuses, et à confondre ainsi la verité et le mensonge, ils n’osent avec raison traiter des sujets, qu’on ne peut altérer sans un espèce de sacrilège.
Le présent écrit en est la suite.
Je ne connaissais pour lors aucun Ecrivain qui pût m’aider à rectifier ou appuyer mes opinions ; mais, comme on acquiert de nouvelles lumières par l’étude, je trouvais dans la suite quelques Auteurs qui avaient pensé comme moi, et un entre autres qui, depuis le commencement jusqu’à la fin de son ouvrage, fait sentir le faux des préceptes d’Aristote.
C’est une suite naturelle de l’habitude à envisager les mêmes objets, par les prétendues richesses de la langue. […] Divus Cæsar Augustus, Molierius Divi filius, Victor felix, Imperator, Pater Patriæ, Consul, Tribunitiæ potestas : car il n’y a point de titres que les amateurs ne lui donnent, & il n’y a point d’homme qui l’egale : on auroit pu faire une suite de douze Cesar Augustes. […] Peut-elle ne pas en obtenir le pardon, devant des spectateurs Français, si fort indulgens pour le sexe, par une suite de la galanterie nationnale. […] La description de son Palais, de sa cour, de son cortège, de ses jeux, de ses habits, de sa toilette, de ses équipages, des hommages qu’elle reçoit, des audiences qu’elle donne, des loix qu’elle porte, des jugemens qu’elle prononce, &c. forment une suite de tableaux amusans, ingénieux, très-vrais & instructifs, si la frivolité étoit capable d’instruction.
L’Auteur s’est proposé d’imiter M. de Fenelon, & de faire de son Néoptoleme une suite de Telemaque. […] Il me devint si familier par l’usage & l’habitude, que dans la suite je n’en trouvois point de plus heureux ; je courois de ville en ville, gagnant beaucoup d’argent, & vivant d’une maniere agréable & libertine. […] L’ordre, la suite, l’enchaînement, les combinaisons, les vraies beautés d’une piece bien faite demandent une attention qui fatigue un spectateur frivole qui ne cherche qu’à s’amuser. […] Le dégoût des loix, le retardement des affaires en sont la suite.
Grande et terrible vérité que j’entreprends aujourd’hui de développer, et dont la suite de ce discours vous fera connaître l’importance. […] de quoi nous ont-ils plus fait craindre les funestes conséquences ; et à quoi ont-ils plus attribué les suites fatales et plus donné la force du précepte ? […] Ce jeu perpétuel, ce jeu sans interruption et sans relâche, ce jeu de tous les jours et presque de toutes les heures dans le jour, s’accorde-t-il avec ces grandes idées que nous avons du Christianisme, et que Jesus-Christ lui-même a pris soin de nous tracer : car ce n’est point moi qui les ai imaginées, c’est le Sauveur du monde qui dans toute la suite de son Evangile ne nous a parlé d’une vie chrétienne que sous la figure d’un combat, d’un négoce, d’un travail, pour nous faire entendre que ce doit être une vie laborieuse et agissante ; or y a-t-il rien de plus incompatible qu’une vie de travail et une vie de jeu ? […] Tel jeu n’est rien pour celui-là, mais il est tout pour celui-ci ; l’un peut aisément porter telle dépense, mais elle passe les forces de l’autre, et ce qui seroit un léger dommage pour le premier, doit avoir pour le second de fâcheuses suites : ainsi on a des dettes à payer, on a une nombreuse famille à entretenir et des enfants à pourvoir, on a des domestiques à récompenser, on a des aumônes à faire et des pauvres à soulager ; à peine les revenus y peuvent-ils suffire, et si l’on étoit fidele à remplir ces devoirs, on ne trouveroit plus rien, ou presque rien pour le jeu.
Dans la suite destiné à l’Ambassade de Petersbourg, il se refusa à l’invitation de son Prince, & au bien public, auquel il eût pu travailler utilement ; & pourquoi ? […] Ce sont valets, agens payés pour dupper la famille, suite scandaleuse de mauvaise foi. […] Elle deshonore le coupable, trouble les familles, ruine les fortunes, altere la santé, & entraîne à ses suites les plus grands désordres ; mais elle plait aux cœurs corrompus, titre sacré sur le théatre.
Gesner, apparemment peu instruit, prend son pöeme pour un drame : en effet, ce n’est qu’une suite de conversation, qu’il promene dans la campagne, entre six personnes dont le verbiage ne finit point. […] Après avoir rapporté sur le ton le plus tragique ; le procès de Calas, de Sirven, de Montbailli, & tout ce qu’il lui a plus d’imaginer, il finit par ces paroles : Quelle suite infernale d’horribles assassinats ! […] Il a raison : il y en a de trop savantes, au-dessus de leur portée ; on y trouve des termes qu’ils n’entendent pas, une finesse, une suite de raisonnement qui leur échappent.
L’Abbé Dinouart courut au plus vîte au désaveu & aux excuses ; l’affaire n’eut point de suite. […] Au lieu de villes détruites, de forêts renversées, de l’univers bouleversé, suites qui doivent être répandues de toutes parts d’un déluge qui dure encore, dit-il, il fait voir les boccages du Mont Parnasse, des statues debout sur leur pied d’estal, & des Acteurs qui, comme la colombe sortant de l’arche, ne doivent savoir où mettre leur pied, se promenant, conversant tranquillement, & se disant tour-à-tour des fadeurs & des injures : Quid hoc si fractis enatat hospes navibus ? […] Il est vrai qu’il ne la place qu’après le péché, & comme une suite du péché, ce qui y répand une sorte de contrepoison, & de sombres nuages sur le tableau ; au lieu que notre Auteur écarte avec soin toute idée de péché, pour tendre un piège plus dangereux sous un air d’innocence qui rassure & invite.
.), et comme lui toute l’histoire, que ses liaisons avec les Comédiennes, jusqu’à les traîner dans ses voyages et dans sa litière : « Inter quos ledica tua Mima pertabatur. » Ce qu’il appelle avoir perdu le bon sens, par un jeu de mots qu’on ne peut rendre en français : « Venisti Brundusium in sinum et complexum tuæ Mimulæ, cum in gremiis Mimularum mentum et mentem depeneres. » Ses débauches avec Cléopâtre, sa défaite, sa mort funeste, furent les tristes suites de son amour aveugle pour ces créatures, qui l’avaient d’abord perdu. […] La Cour l’approuva, et voulut que ce fût pour eux une espèce d’apprentissage où ils s’instruiraient de la procédure et se rendraient capables de prendre dans la suite des offices. […] Il y eut dans la suite communication de privilèges.
Suite des effets des Passions. […] Molinos, distinguant la partie supérieure de la partie inférieure, prétendait que tout ce qui se passait dans celle-ci, vengeance, orgueil, impureté, plaisir, douleur, etc. et toutes les altérations du corps qui en étaient la suite, étaient des modifications purement passives, étrangères à l'âme, et par elles-mêmes indifférentes, qu'on pouvait les souffrir sans s'en embarrasser, et pourvu qu'on demeurât uni à Dieu dans la partie supérieure, que S. […] et combien allume-t-elle par la suite des feux qui consumeront tout !
prépare ce grand discours qu'il fait contre les impudences horribles de la Scène, il dit qu'il entend parler des Jeux du Cirque et du Théâtre, et dans la suite il explique les derniers par le seul terme de Mimes, Bouffons et Musique lascive, sans rien imputer de leur honteux libertinage aux Tragédiens et Comédiens.
Que rien ne s’y passe dont ils ne soient instruits par avance, et dont dans la suite ils ne puissent nous être garants.
Suite de la Rosiere. […] Ils sentoient qu’en inspirant aux filles l’émulation de la vertu, on leur préparoient des épouses vertueuses & dans la suite des enfans vertueux & c’eut été combattre leurs propres vues & l’esprit de la fête, si, comme Favard & Pesé, ils avoient admis la galanterie à leurs jeux.
43.) ne l’excuse qu’en disant que le Sénat ne l’avait pas encore défendu, comme il fit dans la suite, au rapport de Tacite (C. […] Mais comme cette charge est trop étendue pour occuper une seule Divinité, on partagea dans la suite ses fonctions.
L’intrigue est une suite d’efforts des deux personnages à se tromper, s’intimider, se tuer ; d’où la jeunesse peut retirer d’épouvantables leçons de mensonge, de fourberie, et des maximes qui peuvent justifier le poignard ou le poison dans les rivalités d’amour, de vanité, ou d’intérêt, et enfin pour dernier tableau elle entend un fils maudire sa mère. […] Si en développant aux yeux du peuple les suites funestes des passions, on ne l’en garantit pas par de saines maximes ; si en lui dévoilant le crime on ne l’exalte pas pour la vertu, la scène devient nécessairement vicieuse et corruptrice.
La Sainte même dans la suite de la pièce vient enfin à découvrir la passion secrète qu’elle a pour un jeune homme : et quoique l’auteur la lui fasse combattre, elle ne laisse pas néanmoins de donner lieu à ceux qui l’entendent de justifier en eux-mêmes par son exemple la passion qu’ils ressentent, et de l’entretenir sous prétexte de n’y vouloir point consentir. […] Chrysostome, aussi bien que Tertullien, ne condamne pas seulement les comédies à cause de leur dissolution et de leur impureté, mais encore à cause qu’il n’est pas permis aux Chrétiens de passer le temps dans les ris, dans les divertissements, et dans les délices qui sont inséparables de ces spectacles ; qu’il les condamne, parce qu’on ne peut s’empêcher d’y donner de l’approbation et de l’applaudissement à des choses pour lesquelles les fidèles doivent avoir une souveraine horreur, et comme il ajoute en suite, « parce que ce sont ceux qui assistent à ces spectacles qui entretiennent la vie libertine de ceux qui les représentent, qui les animent par leurs ravissements, par leurs éclats et par leurs louanges, et qui travaillent en toute manière à embellir et à relever cet ouvrage du démon ».
Il semble par ces paroles, & encore plus par la suite de l’Ouvrage, qu’on y veuille réduire tout ce qui nous charme dans la Tragédie, au seul plaisir que la justesse de l’Imitation fait naître dans notre ame. […] Mais le désir d’apprendre & d’occuper notre esprit dont le Poëte charme l’inquiétude par la vûe d’un événement singulier & merveilleux ; les passions déréglées que leur image fait naître, ou rappelle dans notre ame ; les impressions que le spectacle de la Vertu excite dans tous les cœurs, & l’admiration qui en est une suite naturelle, ne sont pas les seules raisons qui attachent à la Tragédie. […] Outre cet avantage qui est commun à la Tragédie avec tous les ouvrages bien ordonnés, il y en a un qui lui est propre, ou qu’elle ne partage presque qu’avec la Comédie, & le Poëme Epique ; c’est de préparer au Spectateur le plaisir de la surprise, en disposant de telle maniere la suite des événements, qu’il en naisse un étonnement & une espece d’admiration différente de celle dont j’ai déja parlé, parce que c’est une grande révolution qui la produit, plûtôt qu’une grande vertu, quoiqu’il arrive souvent que l’une & l’autre se réunissent & fassent par leur concours une double impression sur notre esprit. […] Peindre les vices pour nous en montrer le péril, & nous en faire craindre les suites malheureuses, émouvoir notre ame pour l’affermir, & comme pour l’endurcir par cette émotion même, en lui donnant une trempe plus forte & plus vigoureuse, c’est le moyen de rendre la Poësie utile. […] De la différence qui est entre ces deux especes de plaisirs, ne pourroit-on pas conclure qui si les enfants aiment naturellement à imiter, ce n’est pas précisément par le plaisir de juger, à quoi l’Auteur attribue dans la suite de son discours le goût que nous avons pour l’Imitation ; c’est plûtôt par la satisfaction qu’ils trouvent dans le mouvement & dans l’action, & parce qu’ils sont déja sensibles au plaisir de jouir des perfections de leur être, c’est-à-dire, des forces de leur corps & de celles de leur esprit.
C’est à cette occasion qu’on pourrait dire justement, que beaucoup de préjugés dont on croyait ne jamais revenir, ont néanmoins été détruits par la suite. […] Si on ne peut leur reprocher l’indécence grossière et honteuse, dont les premiers étaient souillés ; les mauvais effets et les suites dangereuses qui résultent des uns comme des autres, en rendra toujours la comparaison juste ; et ce ne sera point être outré, que d’appliquer aux uns les condamnations prononcées contre les autres. […] Quant aux Mandements qui ont paru au commencement de ce siècle, est-ce les détruire, que de dire qu’ils sont une suite des sentiments reçus dans l’Eglise ? […] C’est par une suite de ces sentiments reçus dans l’Eglise, que la Comédie est et sera toujours condamnée ; c’est par une suite de ces sentiments qui ne varieront point, que, lorsque les Comédiens de France présentèrent une Requête au Pape Innocent XII. pour se plaindre de ce que les Confesseurs leur avaient refusé les Sacrements au Jubilé de 1696, s’ils ne renonçaient à leur état, la Congrégation du Concile tenu à Rome les renvoya. […] qu’ils développeraient avec soin les suites et les effets funestes des spectacles ; et qu’enfin ils n’oublieraient rien pour déraciner ce mal, et faire cesser cette source de corruption.
Si les personnages de ses Poèmes ont une suite nombreuse, s’il peut faire paraître une armée sur la Sçène ; s’il peut mettre beaucoup de pantomime, & sur-tout force coups de Théâtre les uns sur les autres ; il est certain d’avoir le plus grand succès.
Les Chinois, grands amateurs de Spectacles, n’y connoissent pas la régularité, puisque leurs Spectacles, dit Acostat, durent dix ou douze jours de suite, en y comprenant les nuits.
De là vient qu’ils sont toujours accompagnés d’une suite de Gardes, qui ne contribue pas moins à leur gloire qu’à leur sûreté, que les tambours ou les trompettes sonnent quand ils marchent, et qu’il se fait du tumulte et du bruit à l’entour de leur Personne pour en conserver la Majesté.
On aura sûrement composé par la suite une prière qui se disait chaque jour ; & pourquoi n’aurait-on pas imaginé en même-tems une manière stable de la prononcer ? […] On institua par la suite en Grèce des prix pour le plus fameux Musiciens ; ce fut, je crois, dans les jeux Isthimiques. […] On donna, dans la suite, à ces Philosophes le nom de Bardes à cause de Bardus leur Roi & leur instituteur. […] Beaucoup d’Auteurs célèbres & de grands Philosophes se sont récriés contre les suites fatales qu’elle entraîne après elle.
Il y a encore quelques termes de l’Art dont il faut d’abord vous donner quelque idée, et dont je vous parlerai plus au long et plus en détail dans la suite. On appelle terreur en matière de Tragédie cette suite d’incidents opposés, qui naissent les uns des autres contre l’attente. […] Ses infortunes doivent être regardées comme la suite de quelque mauvaise action ; mais il ne faut pas qu’elle parte d’un mauvais fond, ou d’une âme noire ; il faut plutôt que ce soit l’effet d’une certaine fragilité, qui n’est pas incompatible avec une grande vertu : C’est ainsi, que la jalousie injuste de Thésée, l’infidélité de Jason, qui abandonne Médée, pour prendre une autre épouse ; la présomption de Niobé, qui se glorifiait dans le grand nombre de ses enfants, et qui méprisait Latone, ont été punies avec justice. […] Il n’y a rien qui ne soit louable dans cette institution : Et si l’on a fait dans la suite, des Comédies pernicieuses, et qui blessaient directement les règles de l’honnêteté, il faut s’en prendre aux Comédiens, qui ont abusé de leur profession ; comme il faudrait punir un Médecin, qui ne se servirait des règles de son Art, que pour composer des poisons.
Car les grandes choses ne paraissent ordinairement au monde, que dans des longueurs pour quia la vie d’un seul homme ne suffit pas ; leur suite est souvent interrompue par le silence, ou par le tumulte des affaires : les faux bruits, les feintes, les passions particulières en déguisent la vérité, et sont cause que l’on prend les circonstances pour le principal, mais les théâtres recueillent ce qui sert pour la parfaite intelligence d’un sujet ; en moins de deux heures, il font voir la naissance, le progrès, les difficultés, la fin des aventures qui exercèrent le monde durant plusieurs années et plusieurs siècles.
Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. […] Quoiqu’on puisse s’y sanctifier par miracle, on s’y perd tous les jours par foiblesse ; & comme nous sommes plus foibles que miraculeux, nous devons chercher notre sureté dans la suite. […] Niéces, belle-sœurs & une suite de femmes de chambre le peuplent saintement.
quel effet doivent produire sur les assistans les vapeurs pestilentielles qu’exhalent les corps de tant d’hommes voués, la plûpart, au libertinage, et malades des suites qu’il a toujours ! […] S’ils ne faisoient que corrompre le langage en le remplissant de calambourgs, en augmentant sans cesse le dictionnaire de nos expressions basses ; s’il n’y avoit à déplorer que cette manie des pointes et des jeux de mots, qui a subjugué tous les états sans en excepter les plus distingués ; si les suites de ce vertige se bornoient à un excès d’admiration pour des platitudes, à la décadence de la Tragédie et de la Comédie ; à des innovations malheureuses dans les arts, on plaindroit une nation chez qui tout devient peuple. […] Une des suites, ai je dit, de la fréquentation assidue de ces spectacles, c’est la ruine de la fortune.
L’un et l’autre droit admet toutes les suites de ce châtiment. […] Quinault, fils d’un Boulanger, selon Furetière, dans son Factum contre l’Académie, et d’une honnête famille, selon l’Abbé d’Olivet, dans son Histoire de l’Académie, mais fort pauvre, puisqu’il fut valet de Tristan l’Hermite, homme fort peu pécunieux aussi, de qui il apprit à faire des vers, Quinault, dis-je, avait été dans la suite Clerc d’un Avocat au Conseil, où il avait appris quelque mot de chicane, qui lui facilita l’exercice de sa charge, et lui donna du crédit chez son Marchand. […] Enfin il chassa de Rome et de l’Italie l’Acteur Batille, le plus habile et le plus célèbre de tous, à qui pourtant il pardonna dans la suite, à la prière du peuple.
Mais l’empereur Justin ne s’en relâcha-t il point dans la suite ? […] On lui a fait voir que l’objet du théâtre étoit mieux rempli, & que le spectacle des suites affreuses d’une passion guérissoit de cette passion même.
Les Théâtres ne tomberent pas avec l’Empire Romain en Italie, s’il est vrai, comme le soutiennent quelques personnes, que la Farce Italienne, Spectacle très-ancien & très-constant en Italie, est une suite de ces Spectacles bouffons dont les Romains dans les derniers tems étoient si amoureux, & que les Zanni rendent ce Personnage nommé par Ciceron Sannio, Acteur qui, au rapport de Ciceron, faisoit rire par sa voix, son visage, ses gestes, & toute sa figure, ore, vultu, motibus, voce, denique corpore ridetur ipso. […] Je parlerai dans la suite de cette Piéce ; & à l’égard du succès de la Merope sur les Théâtres de l’Italie, je rapporterai ce qu’en a écrit Riccoboni, qui y contribua beaucoup par son talent pour la Déclamation tragique, talent devenu très-rare dans le Pays de Roscius, parce que, dit-on, le Peuple en Italie n’a jamais aimé les Spectacles tristes.
» Qui voudrait donner son suffrage à des absurdités et des impertinences, à des rêveries et des chimères, à des raisonnements faux, des réflexions insensées, et des paroles sans liaison, sans ordre, sans suite, qui surprennent par leur bizarrerie, font rire par l'excès de ridicule ? […] Michol en eût été moins offensée, si c'eût été une danse régulière, dont les Princesses se font un plaisir et un honneur, telle que la dansa Hérodias, lorsque dans la suite, par le commerce des Grecs les Juifs donnèrent dans les raffinements du luxe.
Pour répondre à tant de prétextes, sans remettre sous les yeux ces excellentes répliques que présentent les Traités connus sur cette matière, je me borne à une simple supposition, dont l’application ne sera pas difficile, et à quelques courtes observations qui en sont la suite. […] On lit dans cet Auteur Italien que quoique la Musique soit un amusement dangereux, mais qui peut être innocent, on ne doit pas toujours l’interdire aux femmes que leurs richesses ou leur condition mettent à couvert de ses suites ; mais qu’il en faut défendre l’étude aux filles pauvres et de basse naissance, parce que cette science en fait des Chanteuses et des filles de Théâtre ; profession avec laquelle il est impossible d’allier la vertu et le Christianisme.
Les chanoines firent d’abord cette cérémonie en personne ; mais dans la suite, ne croyant pas devoir s’abaisser jusqu’à aller couper eux-mêmes ces branches, ils y envoyèrent leurs clercs de chœur ; ensuite tous les chapelains de la cathédrale s’y joignirent, en conséquence des fondations postérieures qui se rencontrent ce jour-là, où il y a une assez bonne distribution ; enfin les hauts vicaires, vicarii capitulantes de alta sede y trouvant leurs avantages, aussi bien que la communauté des chapelains, ne dédaignèrent point de se trouver à cette singulière procession, nommée la procession noire. […] Un autre abus s’introduisit peu après : c’était de sonner toutes les cloches de la cathédrale, pour faire connaître à toute la ville que la cérémonie des branches et celle du mai étaient ouvertes ; et cet abus augmenta si fort dans la suite des temps, qu’il fit casser des cloches, blesser et tuer même quelques sonneurs, rompre, briser, et démolir quelque chose d’essentiel aux clochers. […] Cette fondation du chanoine Bouteille a fait appeler dans la suite le bois L’évêque, où la procession noire allait couper ses branches, le bois de la Bouteille, et cela parce que, par une transaction faite entre l’évêque et le chapitre, pour éviter le dégât et la destruction de ce bois, l’évêque s’obligea de faire couper par un de ses gardes autant de branches qu’il y aurait de personnes à la procession, et de les leur faire distribuer à l’endroit d’une croix qui était proche du bois. […] A la suite des saintes de la loi nouvelle, on voit paraître celles de l’Ancien Testament, représentées par plusieurs matrones, qui joignent à un air grave et respectable la fraîcheur et les agréments de la jeunesse. […] Elles furent supprimées dans la suite, par le même motif qui détermina la suppression de la fête des fous.
Est-il dans la vraisemblance, qu’un Seigneur vienne avec une meute, un train & une suite considérables, pour chasser un misérable Lièvre du Jardin d’un Paysan ?
J’ignore si dans la suite on s’éfforcera de perfectionner le genre de la Parodie ; peut-être ne voudra-t-on pas s’en donner la peine.
C’est que les passions employées dans une Tragédie sont directement les mêmes que celles que ressentent tous les hommes ; mais on les présente avec plus d’appareil, & les suites en sont plus importantes.
Mais de là, il ne s’ensuit pas que les commencements soient innocents : pour peu qu’on adhère à ces premières complaisances des sens émus, on commence à ouvrir son cœur à la créature : pour peu qu’on les flatte par d’agréables représentations, on aide le mal à éclore ; et un sage confesseur qui saurait alors faire sentir à un chrétien la première plaie de son cœur et les suites d’un péril qu’il aime, préviendrait de grands malheurs.
Ces mouvemens fortuits, et produits par les occasions, réiterés quelques fois de suite, deviennent des habitudes, et laissent dans l’ame une pente extrémement forte à les produire tout de nouveau.
A remarquer que ce mot se dit particulierement d’une suite de conquêtes, d’une suite d’avantages remportés à la guerre (Dictionnaire de l’Académie, 1694) m.
Echauffé, dès mon enfance, par les écrits des grands hommes, pénétré des vérités sublimes qu’ils ont exprimées avec tant d’énergie, passionné pour l’indépendance, & révolté contre toute espèce de tyrannie ; mais, par une suite de ce caractère, me sentant très-incapable de parvenir à la faveur, sous un Gouvernement arbitraire, je m’étois livré de bonne heure à la Philosophie & aux Belles-Lettres. […] Par une suite nécessaire des mœurs Angloises, ces formes sont beaucoup moins vexatoires, beaucoup moins infâmes qu’en France ; mais elles sont toujours arbitraires, & par conséquent tyranniques. […] Leur négligencé sur cet article ne pourra qu’être la suite de leur négligence sur beaucoup d’autres points.
Le détail de tant de foiblesses & de malheurs, suite ordinaire du vice, qui ne peut qu’affliger un Chrétien, lui montre qu’il doit prendre de justes mesures pour s’en préserver par la fuite des occasions, dont le théatre est une des plus communes & des plus prochaines. […] Suit un grand bruit de guerre & une clarté éblouissante, au milieu de laquelle paroît le Dieu Mars avec sa suite. […] On ne connoit dans ces heureux climats ni le luxe dévorant, qui dépouille la nature de tout ce qu’il prodigue à la vanité, ni cette licence d’opinions, qu’on peut appeler ce second luxe de notre siécle le luxe des esprits, parce qu’il marche toujours à la suite du premier, mais encore parce qu’il est le grand abus de la raison, comme l’autre est le grand abus des richesses.
Autre suite de diversités curieuses. […] Quelquefois plusieurs font une bande uniformement déguisés ; on y entre, on y court, on s’y parle, on s’y mêle, on y danse, on y saute sans ordre & sans suite ; on se trouve, on se perd, on s’égare, on se livre au premier venu, & on le quitte au hasard. […] Doit-on n’en pas craindre les suites ?
Ces bagatelles que de petits incidens font naître, & dont on rougit souvent dans la suite, inspirent plus de hardiesse ; des conseils donnés avec lumière ou non, & auxquels l’amour propre n’a garde de se refuser, tournent les yeux du jeune-homme sur le Théatre.
Le démon s’appercevant, dit-il encore, que l’idolâtrie à la suite causeroit du dégoût aux personnes raisonnables, a accompagné son culte superstitieux & ridicule, de l’enchantement des Spectacles, afin que frappant les sens d’une maniere agréable & touchante, le plaisir la fit aimer.
Tout ce qu’ils en disent n’est qu’vne espece de Cavalcade de ce Prince, qui se fit de deux iours de suite, & en deux diverses manieres.
Par ce moyen, les jeunes Elèves s’accoutumeraient de bonne heure au vrai genre d’imitation, & s’exerceraient dans les Pièces même où ils seraient destinés à jouer par la suite.
En un autre plus bas étaient d’un côté le pape et sa suite, les rois catholiques, et chrétiens : d’autre part les Turcs, le prêtre Jeanp, les mécréants et hérétiques.
Le premier de ces désordres est un obstacle à toutes les vertus ; et le second est une entrée à tous les vices ; mais l’un et l’autre sont certainement la suite des Spectacles, et toujours dans la même proportion qu’on les aime et qu’on y est assidu.
Un bal où on la força de se trouver, fut le prélude de sa défaite, & comme la premiere scène d’une piece dont les désordres furent le triste dénouement : ce qu’elle ne répara dans la suite qu’en y renonçant. […] Il ne fut pas si tranquille sur la passion du Prince de Marcillac : il en prévit les suites, & n’eut pas tort. […] Elle y eut recours dans la suite ; elle n’y trouva qu’un ami de cour, qui refusa de la recevoir. […] Quel spectacle de voir la mere du grand Condé & de la célebre Longueville, cette Princesse si haute & si fiere, sortir sans suite dès cinq heures du matin, de l’obscure retraite où elle se tenoit cachée, paroître au Palais la requête à la main, allant de chambre en chambre solliciter tous les juges, dans l’humble posture d’une suppliante, ses discours entre-coupés de sanglots, & d’un prévenu sur la sellette.
Je ne me pique pas au reste d’avoir parcouru tout le Théâtre Anglais ; mais sans compter les autres Comédies dont j’aurais occasion de parler dans la suite, celles que je viens de citer suffisent déjà pour mettre le Lecteur au fait. […] C’est à cause de ses funestes suites que Platon bannit les Poètes de sa République ; et qu’un Père de l’Eglise appelle la Poésie, une liqueur dont le poison se compose dans les pharmacopées du démon Je sais bien que l’abus d’une chose n’est pas toujours une raison d’en supprimer l’usage. […] Ce dernier même, jeune homme de naissance, ne s’émancipe qu’en une seule occasion où il s’exprime trop librement ; et pour cette faute comme échappée à Lusitèle, le Poète lui fait faire une sorte de satisfaction dans la suite de son personnage. […] Bien plus ; dans la suite de la Pièce, Eschyle fait le personnage d’un plaisant et d’un agréable contre son humeur naturelle : il tourne ses propres raisonnements en railleries le plus mal à propos du monde ; dans le moment qu’il dispute pour la couronne de laurier.
Quoique la Dame se trouvât assez mal, elle était descendue avec bien de l’incommodité dans cette salle basse, pour accompagner sa Belle-mère : ce qui commence à former admirablement son caractère, tel qu’il le faut pour la suite, d’une vraie femme de bien, qui connaît parfaitement ses véritables devoirs et qui y satisfait jusqu’au scrupule. […] Principe qu’elle prouve admirablement dans la suite par expérience, et que le Poète a jeté en avant, pour rendre plus vraisemblable ce qu’on doit voir. […] Mais quand cela ne suffirait pas, la suite de la représentation met dans la dernière évidence ce que je dis : car le mauvais effet que la galanterie de Panulphe y produit, le fait paraître si fort et si clairement ridicule, que le Spectateur le moins intelligent en demeure pleinement convaincu. […] Ceux qui ont étudié la nature de l’âme, et le progrès de ses opérations morales, ne s’étonneront pas de cette forme de procéder si irrégulière dans le fond, et qu’elle prenne ainsi le change, et attribue de cette sorte à l’un ce qui ne convient qu’à l’autre : mais enfin c’est une suite nécessaire de la violente et forte impression qu’elle a reçue une fois d’une chose, et de ce qu’elle ne reconnaît d’abord et ne juge les objets que par la première apparence de ressemblance qu’ils ont avec ce qu’elle a connu auparavant, et qui frappe d’abord les sens. […] Mais non seulement quand l’impression première de Ridicule, qui se fait dans l’esprit d’une femme, lorsqu’elle voit les mêmes raisonnement de Panulphe dans la bouche d’un homme du monde, s’effacerait absolument dans la suite, par la réflexion qu’elle ferait sur la différence qu’il y a de Panulphe à l’homme qui lui parle : non seulement, dis-je, quand cela arriverait, cette première impression ne laisserait pas de produire tout l’effet que je prétends, comme je l’ai prouvé ; mais il est même faux qu’elle puisse être effacée entièrement, parce que, outre que ces raisonnements paraissent ridicules, comme je l’ai fait voir, ils le sont en effet, et ont toujours réellement quelque degré de ridicule dans la bouche de qui que ce soit, s’ils n’en ont pas partout un aussi grand que dans Panulphe.
On y voit la passion la plus généralement répandue et la plus à craindre s’élever sur les ruines de toutes les vertus, dominer dans presque tous les cœurs et fonder les principaux intérêts ; on y voit les faiblesses et les crimes qu’elle traîne à sa suite, déguisés, palliés par les tours ingénieux d’une morale aussi fausse que séduisante, justifiés, autorisés par de grands exemples, ou présentés sous des traits qui les font paraître plus dignes de compassion que de censure et de haine ; on y apprend à nouer les intrigues d’amour ou à en parler le langage, à en adopter les prétextes ou en répéter les excuses ; on y voit les autres passions les plus ardentes et les plus dangereuses, ces passions qui sont les secrets mobiles du cœur humain et qui enfantent tous nos malheurs, l’orgueil, l’esprit de domination, le ressentiment des injures prendre un air de noblesse et d’élévation qui semble les rapprocher de la grandeur d’âme et du vrai courage. […] Tout est mauvais et pernicieux, tout tire à conséquence pour les spectateurs ; et, le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que, plus la comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs.
Mais l’inconvénient le plus grand, parce qu’il nuit à la piété et aux mœurs, c’est le danger que ces exercices ne fassent naître dans l’esprit des maîtres et des écoliers, comme cela est naturel, le désir de s’instruire par leurs yeux de la manière dont on déclame au théâtre, de le fréquenter, et de prendre pour la comédie un goût qui peut avoir des suites bien funestes, surtout à cet âge. […] La dissipation, l’esprit du monde, l’irréligion, le peu de respect pour les choses saintes, les lectures, les conversations frivoles, qui sont la suite de ce goût, et en éteignent les remords, ont armé leurs ennemis et refroidi leurs amis, et les ont refroidis eux-mêmes et dans les études sérieuses et dans l’amour de la retraite et du recueillement.
Je sais que l’on ne tombe pas tout d’un coup dans l’Athéisme : on ne descend que par degrés dans cet abîme, on n’y va que par une longue suite de vices, et que par un enchaînement de mauvaises actions qui mènent de l’une à l’autre. […] Les déluges, la peste et la famine, sont les suites que traîne après soi l’Athéisme ; et quand il est question de le punir, le Ciel ramasse tous les fléaux de sa colère pour en rendre le châtiment plus exemplaire.
Nous voyons dans la suite des théâtres à Narbonne, à Lyon et à Trèves. […] Suite des conditions qui, selon S. […] La seconde, qu’il n’interrompe pas l’harmonie ou la suite des bonnes œuvres : et la troisième, qu’il convienne au lieu, au temps et aux personnes. […] C. est indigne d’un Chrétien ; il tire l’âme de son centre et il interrompt le cours, la suite et l’harmonie des bonnes œuvres. […] » Jugez, Monsieur des suites que peuvent avoir de pareilles dispositions.
L’illusion Théâtrale est, dans tout ce qui appartient à la Scène, un assemblage de circonstances, une suite de rapports, qui fait prendre l’image pour la chose même, la vraisemblance pour la vérité.
Mais nos conquêtes ayant étendu notre domaine, agrandi notre ville, augmenté nos richesses, la vertu disparut, le libertinage regna ; & par une suite nécessaire, la licence s’empara du théatre, de la poësie, de la musique, accessit numerisque, modisque, licentia major ; tout prit le goût & le ton de la débauche : des chants rendres, un langage efféminé, des gestes lascifs, des habits traînans, l’art dramatique ne fut plus que l’art de la corruption, sic prisca motumque & luxuriam addidit arti tibicen, traxitque vagus per pulpita vestem eloquium insolitam, &c.
De quoi nous ont-ils plus fait craindre les funestes consequences, & à quoi ont-ils plus attribué les suites fatales, & plus donné la force du precepte ?
Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtiea et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu.
La douceur du poison leur en fait oublier les suites funestes ; ils ne voient plus rien de honteux dans les passions, dès qu’elles ont été déguisées et embellies par l’art ; et, à force d’admirer et d’applaudir, ils y apprennent à ne rougir de rien am.
Dans la suite de mes examens, j’aurai l'occasion de parler de quelques-unes des imitations de Molière, elles feront, à ce que je crois, sentir la vérité de ce que j’avance.
C’est un troisième moyen d’instruire les hommes et de les corriger que la Providence a peut-être voulu joindre aux deux premiers pour aider les hommes à se rendre dignes de sa miséricorde, et qui sera tout aussi respectable que les autres quand on l’aura purgé de l’Anathème et qu’on aura corrigé quelques abus qui marchent encore à sa suite. […] Qui vous assurera, Monsieur, que son abdication de l’autorité suprême ne fut pas une suite des impressions qu’il avait reçues au spectacle ? […] Ces Poèmes admirables où tout respire l’amour de la Patrie et fait connaître les suites dangereuses des conspirations, auraient gravé dans leur cœur la morale qu’elles contiennent, et sans doute éloigné de leur esprit les projets affreux qui leur ont causé la mort et l’ignominie. […] S’il n’y avait point de lâches il n’y aurait point de Spadassins, car ces derniers savent bien que toute leur capacité ne les tirerait pas d’affaire vis-à-vis d’un brave homme ; si dès la première affaire qu’ils ont, ils couraient risque de la vie, ils seraient sûrement moins téméraires dans la suite et réserveraient pour l’Etat cette bravoure impertinente qui ne sert qu’à les faire haïr et mépriser des gens sages et modérés.
Il seroit à souhaiter que les bons écrivains eussent laissé la suite ; le dévelopement de leurs pensées, l’esquisse de leurs ouvrages, comme un peintre laisse des desseins, un architecte laisse des plans. […] L’attention ne peut se soutenir une heure de suite, sans quelque relâche. […] Les femmes avorroient, les filles tomboient en pamoison. les enfans prenoient la suite, les hommes couroient aux armes : de bonne soi, sont-ce là des plaisirs ?
Les principes de vertu semés de bonne heure dans son cœur, furent le germe qui opéra dans la suite les fruits d’un retour sincere qui termina sa carriere. […] Cet assemblage décousu de choses si disparates, à quoi rien ne prépare, qui n’a ni intérêt ni suite, est de très mauvais goût ; c’est un Pot-pourri qui n’a aucune liaison. Qu’on essaye pareille chose en France, qu’on prenne une Scêne de chaque Comédie de Moliere, de chaque Tragédie de Corneille, qu’on représente de suite ces trente Scènes, ce spectacle seroit ridicule & insupportable.
On sent le poids de l’autorité &c ; mais on veut des spectacles, & l’on n’oublie rien, pour se faire illusion sur leurs suites. […] « Attendu que cela, (les Comédies & Tragédies) tend à la perte des bonnes mœurs, … & entraine avec soi, beaucoup de mauvaises suites… défenses à tous, & à chacun, tels qu’ils soient, jeunes ou vieux, de jouer, ou laisser jouer dans leur maison, soit Tragédie ou Comédie, ou même d’y paroitre, sous peine de deux cens florins &c. » Faisons ici le sacrifice des journaux de Verdun, depuis 1756, jusqu’à 1775, Du journal Chrétien, depuis la même année jusqu’à 1774. […] Ce n’est donc pas l’utilité de la Comédie, mais son poison, ses dangers, & ses suites fâcheuses, qu’on ne peut révoquer en doute. […] Obligés encore plus que les autres à s’interdire la fréquentation des spectacles… ne se rendent-ils pas coupables devant Dieu, de toutes les suites, qu’elle peut avoir, à l’égard de leurs enfans ? […] Effrayés de leurs suites malheureusement trop fécondes, ils diront & penseront comme Racine.
Tous ses mots finissent en a e i o ou : non-seulement plusieurs phrases riment ensemble, mais souvent plusieurs mots de suite. […] Le prémier de ces deux genres est digne de plaire à ceux pour qui le beau naturel a des charmes : sa modulation procède d’une suite de Sons liés ensemble sans violence ; c’est-à-dire conformément à ce que la Nature nous enseigne, & qu’on observe pour peu qu’on ait l’oreille & l’organe de la voix justes.
Le théâtre fut-il par lui-même indifférent, il devient très mauvais par la multitude des péchés qui s’y commettent, qui en sont inséparables, dont il est l’occasion prochaine ; pensées, paroles, regards, actions, parties de plaisir, esprit de malignité, d’irréligion, les péchés en sont les préludes, le cortège, les suites ; c’est évidemment un scandale public, une source intarissable de fautes : quelle sanctification des fêtes ! […] Sa durée, plus longue que celle des plus longs offices, emporte une grande partie du jour ; les préparatifs, les suites emportent le reste.
Sans doute que s’il a erré en faveur des Poëmes médiocres, ceux qui dans la suite ont été reconnus pour excellents, ne lui avoient pas échappés.
Je retrace avec douleur un autre mal que produit l’autorité des Grands, & dont les suites sont d’autant plus funestes, qu’il attaque davantage les mœurs, en leur présentant le piége le plus dangereux : je veux dire la faveur qu’ils accordent aux talents du Théâtre.
On l’a mis en drame, on en a fait des suites de tapisseries, de tableaux, d’estampes.
Je prevois déja, Madame, la suite que peut avoir ma reponse.
Ces comédies, appelées dans la suite moralités et mystères, furent tellement goûtées qu’on en joua bientôt dans tout le royaume.
Suites funestes de la volupté, 71. […] Extrait de son Ouvrage contre les Spectacles, & à la suite se trouve le texte original, 525 Monnet de Rambert, b, 538 Monnoie (de la), b, 139. […] Ses réflexions sur le Colisée, 455. sur le Waux-Hall, 456. sur les suites funestes de la passion des Spectacles, 465. sur l’état d’un Journaliste à l’occasion de la mort de Fréron, 476. […] Suites d’une folle passion conçue & contredite, 29.
Suite d’Elisabeth d’Angleterre. […] La Reine craignoit d’ailleurs que si jamais Elisabeth montoit sur le trône, c’en étoit fait de la religion Catholique en Angleterre ; ce que la suite de sa vie ne vérifia que trop. […] Ceci n’est pas un mariage, mais une épisode qui est la suite du refus, & fournit plusieurs scènes comiques. […] Henri VIII en faisant mourir ses femmes ne donna point dans ce ridicule, ni dans la suite Cromvel en faisant mourir son Roi.
C’est en les considérant, qu’ils trouveront leur sanctification & leur joye, & non pas en voyant ces spectacles profanes, que les Payens recherchoient avec tant d’avidité, que plusieurs Chrétiens ne rougissent pas d’aimer encore, contre lesquels les saints Docteurs se sont élevez dans la suite de tous les siecles, & dont je suis engagé de vous parler aujourd’huy. […] On l’a faite dans les écrits que vous avez lûs, & je la fais moy-même en quelque sorte dans toute la suite de mon Discours, qui est semé des pensées excellentes que j’ay puisées dans ces merveilleuses sources. […] Ceux que l’on représentoit à Rome & dans l’Empire avant la conversion de Constantin ; & ceux que l’on a vûs dans la suite.
C’est par une suite de la foiblesse de l’esprit humain, que dès que quelques hommes ont fait un pas en avant dans la carriere, les autres aussitôt se sont occupés à les considérer & à voir s’ils n’ont point voulu indiquer quelques routes nouvelles. […] Le désœuvrement, le luxe & l’ennui, plus que l’attrait du plaisir & de la nouveauté, conduisent aux deux salles de Comédies, trop peu suffisantes pour la Capitale du Royaume ; & les acteurs, contens d’une recette & d’un gain considérable, sans autre peine que celle de débiter toujours les mêmes rôles de quelques pièces, une ou deux fois la semaine, plusieurs années de suite, n’ont plus l’émulation de leur état. […] L’extrême inégalité des fortunes entre les citoyens d’une même classe, fondée non sur la mérite & les talens, mais sur les fonds d’avance, les crédits, & les intérêts des retards toujours cumulés avec les bénéfices ordinaires du commerce, fait que d’un côté le mariage aujourd’hui confond plus souvent les rangs par les mésalliances, loin de servir à les distinguer ; tandis que d’un autre côté des obstacles sans nombre éloignent de cet engagement, & entraînent avec eux le relâchement & la corruption des mœurs, suites nécessaires du luxe & de la misere.
Tu verras, dans la suite, chère Ursule, par qui le plaisir de la Représentation doit nous être procuré : si des maximes saines sont efficaces dans une bouche impure : quel serait le moyen de parer à cet inconvénient, & de rendre en tout sens notre Théâtre une école de vertu. […] Ce n’est pas leur faute s’ils ne sont pas ce que je proposerai que soient ceux qui, dans la suite, pourraient les remplacer.
Les Cardinaux Richelieu et Mazarin, par un semblable artifice, ont prévenu ou dissipé des intrigues de Cour, dont ils redoutaient les suites. […] Dans la suite on tendit de grandes voiles soutenues par des mâts plantés d’espace en espace, pour se garantir du soleil et de la pluie.
On changea dans la suite ; le rouge fut destiné à Mars, le blanc aux zéphirs, le verd à la terre ou au printemps, l'azur au ciel ou à la mer, ou à l'automne. […] Suite des effets des passions ?
Dans une nouvelle édition, Paris 1767, on a mis à la suite, un petit Traité sur les moyens de rendre la Comédie utile aux mœurs.
Je me flatte de prouver par la suite, qu’il est encore plus ancien que la Tragédie.
Je ne veux point examiner la force de ce raisonnement que je renvoie à nos Docteurs de Médicine, il me suffit de dire que Luceïa et Galéria ne furent jamais deux Comédiennes ni Tragédiennes, car les troupes des Comédiens et des Tragédiens n'avaient point de femmes qui parussent sur la Scène, et n'employaient pour en représenter les personnages que de jeunes hommes, comme nous voyons dans Plutarque un jeune homme raillé par le Chorague ou l'Entrepreneur des Jeux, de ce que représentant une Princesse, il ne voulait pas venir sur le Théâtre, sans avoir beaucoup de femmes à sa suite ; « An melior cum Thaïda sustinet, aut cum Uxorem Comœdus agit, vel Dorida nullo Cultam palliolo, mulier nempe ipsa videtur.
Et qu’en arrive-t-il, des suites déplorables pour des familles : c’est par ce moyen que le diable établit son empire, et cause de terribles desolations dans l’Eglise.
Les instruments étaient tout aussi pauvres par conséquent, ce commencement devait-il faire espérer qu’on aurait dans la suite des Lully, des Rameau, des Corelli, et des Mondonville ?
Ce bien et ce mal dont je veux parler, exigeraient ici de grands détails qui seraient curieux et dans lesquels j’entrerais par la suite et probablement jamais, puisque l’opposition va être muselée par de nouvelles ordonnances et règlements.
La preuve c’est que par la suite elle a été vuë avec le concours le plus général. […] L’abrutissement, suite inévitable de son intempérance, faisoit plus d’impression sur les enfans que n’en avoit fait sa gaieté passagere. […] Vous taxez sans doute tous les Spectateurs de corruption par une suite de votre principe, que c’est un vice du cœur de rire du mal qu’on voit à la Comédie. […] La conduite du Bourgeois est une suite du préjugé qu’il désaprouve peut-être, mais qu’il n’ose pas encore sécouer tout-à-fait. […] Si elle étoit tolerée autrefois, c’étoit par une suite du préjugé qu’on avoit contre les Comédiens, occasionné par les absurdités des maudits batteleurs, avec lesquels l’ignorance les avoit confondu.
Troisieme suite du Fard. […] Un charme naturel donne du dégoût pour tout art, & toute industrie : en elle seule l’art le plus délicat & le mieux entendu, ne sauroit égaler la nature ; On la voit quinze jours de suite, coëffée de différentes manieres, sans pouvoir dire celle qui va mieux, celles qui défont toutes les autres femmes, la parent.
Sans doute les Polonois, les Allemands, les Prussiens, les François, qui se trouvoient alors à Varsovie, avec les Italiens de la suite du Nonce, y travaillerent. […] Encore si ces funestes suites se bornoient à vous, le mal seroit moins grand, & ne causeroit pas tant de regret : mais le poison de voir influence se répand dans tous les états ; il est la source des excès & des désordres dont tout le monde se plaint, & de ces nombreuses banqueroutes, dont tout le monde souffre.
Suite du Mariage. […] Dans la suite il en épousa la fille, dont il seroit très-difficile de dire qui étoit le père.
On remporte, en sortant de quelques Pièces du Théâtre moderne, une langueur, un fond de tendresse, qui peut faire par la suite bien du ravage. […] toujours eh bien… le reste va de suite.
Son orgueil et son libertinage méritent assurément d’être punis, et comme il est un sot, ils le seraient bientôt, par une suite toute simple de sa sottise et de sa prodigalité, si le bon sens de sa femme ne venait à son secours. » Mais on dit, M. le Public, que vous prenez pour un honnête homme, cet Escroc de Gentilhomme qui le vole si indignement ? […] , p. 49 : « Tout en est mauvais et pernicieux, tout tire à conséquence pour les Spectateurs ; et le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe que plus la Comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs […] » cl.
Pour les Acteurs, c’est toute la vie ; pour les spectateurs, quatre ou cinq heures de suite, plusieurs fois la semaine, les fêtes, comme les autres jours, etc. […] Tout cela dégénera dans la suite : l’indécence, la frivolité, l’irréligion vinrent les profaner, et dès lors ils méritèrent d’être abolis.
Il s’enhardit dans la suite, et s’en faisait gloire. […] Mais la suite de ces événements ne nous regarde plus.
Cette éducation maligne a les suites les plus fâcheuses. […] Il se tue à déchivrer ce manuscrit, à faire des notes, à remplir des lacunes, à donner un sens raisonnable à un écrit presque inintelligible, sans ordre, sans suite, sans goût, fait assez peu de cas de son temps pour y perdre deux années à rajeunir cette guenille. […] Le titre d’Essais qu’il donne à son livre, promet quelque chose de suivi sur l’objet qu’il entreprend de traiter ; mais il le quitte d’abord, & voltige sans suite & sans ordre sur cent autres choses.
Malgré les absurdités & les choses triviales dont elle est remplie, elle fut jouée huit mois de suite sans interruption. […] On ne représentait proprement à sa Cour que des Balets dans lesquels on introduisait un peu de chant ; mais il est arrivé par la suite que le chant a pris le pas sur la danse ; celle-ci ne s’est plus trouvée que l’accessoir : c’est ainsi que chez les Grecs la déclamation l’emporta sur la musique. […] La dispute qui s’est élevée de nos jours au sujet de la musique, lui fait perdre beaucoup de Spectateurs, ou du moins lui en ravira un grand nombre par la suite.
De sorte que dans la suite on donna à ces spectacles le nom latin [ludi] à cause des Lydiens de qui ils venaient. […] Dans la suite le plaisir et la superstition s’étant également augmentés, on changea la dédicace de ces deux couleurs, et on en ajouta deux autres. […] Dans la suite on jugea à propos de couvrir du voile de divertissement, une inhumanité si atroce.
Harpagon est un original qui amuse beaucoup par ses singeries, il ne fait de tort à personne, il n’a point envie d’avoir le bien d’autrui, il a un assez grand nombre de domestiques pour le servir lui & sa famille ; & si on excepte de ce portrait le prêt à usure, qui véritablement est odieux, mais qui pourroit appartenir à tout autre caractere qu’à celui de l’avare, son avarice n’a point de suites funestes à la Société.
Madame de Maintenon ne vouloit, disoit-elle, que travailler à l’éducation de ses éleves, mais son spectacle, qui lui paroissoit un acte de religion, qu’on auroit pû pratiquer à la Trape , eùt bien d’autres suites, que peut-être elle ne prévoyoit pas, ou ne vouloit pas prevoir.
Faire tourner la tête à un homme par le charme de l’amour, ç’a été de tout temps l’art trop naturel des femmes, qui ont même quelquefois ce malheur contre leurs propres intentions ; mais qu’elles entreprennent de lui brouiller la cervelle le verre à la main ; je ne l’avais pas ouï dire depuis le bon homme Loth qui y fut vilainement attrapéd : moins coupable cependant en un sens, que ne sont ceux qui feignent de l’être pour se divertir des mauvaises suites.
Il est vrai qu’ils lui donnèrent quelque vogue avant qu’ils en eussent aperçu les mauvaises suites.
LE premier crime dont la comedie est censée coupable, c’est de profaner la sainteté de la Religion ; pour établir ce fait, il faut remonter plus haut, & supposer que le principal dessein du demon ayant été de corrompre le culte de Dieu & la sainteté de la Religion, il a executé son entreprise en introduisant l’idolatrie dans le monde, en se faisant bâtir des temples, dresser des autels, offrir des sacrifices, & rendre les honneurs divins dans les fabuleuses divinités des Gentils : mais voyant que dans la suite des tems l’Evangile avoit rétabli le culte du vray Dieu, qu’il avoit renversé les idoles, banni l’idolatrie & la superstition de tout l’univers ; il a tâché de se consoler de cette perte en substituant les Comediens aux Idolatres, & la comedie au Paganisme, pour s’en faire une espece de religion. […] D’où il faut inferer par une suite necessaire que ceux qui vont à la comedie & au bal, violent impunément les vœux solemnels qu’ils ont faits à Dieu au Sacrement de Baptême. […] Or je desire que vous n’ayez aucune part, ny communication avec les demons, non potestis calicem Domini bibere, & calicem dæmoniorum , vous ne pouvez pas boire le calice du Seigneur, & le calice des demons, non potestis mensa, Domini participes esse, & mensa dæmoniorum , vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur & à la table des demons ; cependant c’étoit l’injuste pretention de quelques Chrétiens de Corinthe ; ils se persuadoient qu’il leur étoit permis de manger des viandes immolées aux Idoles, & de manger en suite le pain celeste à la table du Seigneur : il me semble que ce procedé vous paroit si contraire à la foy & à la raison, que vous le condamnez déjà dans vôtre cœur ; & moy je vous dis que le vôtre n’est ny plus Chrêtien, ny plus raisonnable, de vouloir assister aux pompes du monde & aux ceremonies de l’Eglise, de vouloir passer du pied de l’Autel, au pied du theatre, à Dei munere, ad dæmoniorum officiaTertull. l. de Spect. […] N’est-ce pas là, où la decoration du theatre, la bonne grace d’un Comedien & d’une Comedienne, le luxe des habits, la nudité des bras & des gorges, la beauté des vers, la douceur de la simphonie, les concerts de voix & d’instrumens, en un mot tout ce que l’Ecriture sainte appelle, mundum muliebrem , tous les ornemens du monde feminin, ont conspirez ensemble, pour remplir vôtre veüe & vôtre oüie de mille especes lascives, pour soûlever en suite les passions de l’ame, & corrompre toutes les vertus, par les semences des vices, & par le poison du plaisir.
Nous ne reconnaissons pas nos amis dans les Personnages du Poète Tragique : mais leurs passions sont plus impétueuses ; & comme les loix ne sont pour ces passions qu’un frein très-faible, elles ont bien d’autres suites que les passions des Personnages du Poète Comique.
En suite on la construisit de bois, puis de pierre : on y mit des colonnes, des statues ; Néron poussa la prodigalité jusqu’à faire dorer tout le Théâtre, & répandre de la poudre d’or dans l’arène au lieu de sable.
Quand cela serait, bien que je n’en demeure pas d’accord avec lui, comme vous le verrez par la suite, Molière n’en doit pas être blâmé.
que le dérèglement des femmes est la suite ordinaire des mariages mal assortis où la vanité a présidé ; dans Le Bourgeois gentilhomme ? […] S’ils craignent pour leurs mœurs les effets et les suites de la Comédie, ce que j’ai déjà dit en sa faveur ne les déterminera point à la recevoir, comme tout ce que vous dites contre elle ne la leur fera pas rejeter, s’ils imaginent qu’elle puisse leur être de quelque avantage. […] Ces sentiments sont d’ailleurs une suite nécessaire des principes de la Religion Protestante ; et si vos Ministres ne jugent pas à propos de les adopter ou de les avouer aujourd’hui, la logique que je leur connais doit naturellement les y conduire, ou les laissera à moitié chemin.
Vous trouverez une loi expresse de ce sage Sénat qui note d’infamie tous ceux qui entretiendroient avec eux aucun commerce : Loi qui fut véritablement abolie dans la suite par l’usage ; mais remarquez que ce fut au temps de la décadence de Rome : Loi que Charlemagne depuis renouvella le plus sévérement au rétablissement du goût, des mœurs & de l’Empire. […] Allez à présent, sur-tout, allez dans vos sociétés particulieres les donner devant vous, & pour peut-être vous donner vous-mêmes devant eux en spectacle : amusement nouveau, nouvel artifice mis à la mode dans notre siecle ; sans doute pour arracher tout-à-fait un reste de répugnance qu’on avoit jusqu’à présent conservé pour le théâtre & ses acteurs ; mais sur-tout, infaillible moyen de rendre la séduction plus certaine encore & plus prompte, en imprimant plus fortement des passions, dans lesquelles on est obligé de mieux entrer pour les représenter soi-même ; en donnant plus de liberté & de hardiesse à parler le langage de la volupté ; en mettant dans l’occasion la plus prochaine d’inspirer & de prendre des sentiments, mieux réglés peut-être dans leur objet, mais aussi déréglés dans leur principe ; & communément plus dangereux encore dans leurs suites : désordre contre lequel nous ne voyons pas que se soient élevés les saints Docteurs, sans doute parce que les Chrétiens de leur siecle en étoient incapables ; mais désordre que nous avons la douleur de voir déploré par des sages du Paganisme, comme le présage le plus certain de le prochaine & de l’entiere décadence des bonnes mœurs.
des gens qui traînant une existence affoiblie par un libertinage forcené, flétrie par toutes les espèces d’épidémies qui marchent à sa suite ; constituant au milieu de l’état une société particulière sans liens fixes, sans domicile et sans patrie, déchue des honneurs et des avantages de la société générale, vagabonde comme les Zigeiners et les Tartares, aussi indépendante de toute législation que les Algonquins et les Ubiquas ; des gens, dis-je, qui ne peuvent prêcher la vertu autrement que par le spectacle des tristes fruits de son rival… Vertu prêchée par des histrions ! […] Si César, Alexandre, Cyrus avoient traîné à leur suite des légions entières de malades, à quoi eussent abouti ces expéditions fameuses qui leur ont soumis l’univers ?
L’on demande une réponse precise ; mais comme j’ay apporté toute la precaution que j’ay jugée necessaire pour ne pas exaggerer le desordre qui s’y trouve, je n’en apporteray pas moins à vous répondre sur ce chapitre ; car je dis qu’il n’en est pas de ces sortes de choses, comme des actions qui sont expressément contre la Loy de Dieu, où il est facile de prononcer définitivement ; mais pour celles qui ne sont défenduës qu’à de certaines personnes, & dans de certaines occasions, cela dépend des suites, & des circonstances, où elles sont plus ou moins criminelles, ou dangereuses. […] C’est pourquoy j’ay ajoûté, eû égard à nôtre foiblesse & à nôtre experience ; parce que quoyque la corruption du cœur soit commune à tous les hommes, & que le panchant soit une des suites du peché avec lequel nous naissons tous ; ce penchant neanmoins n’est pas également violent dans tous les hommes, & cette foiblesse n’est pas également à craindre dans tout âge, dans tout sexe, & dans toutes sortes d’états ; ainsi ceux à qui une funeste experience n’a que trop appris, qu’ils ne se trouvent jamais dans ces assemblées libres & enjoüées, à ces bals, qui ne sont faits que pour entretenir la galanterie, à ces balets & à ces danses, où l’on ne s’étudie qu’à exprimer par geste, la passion dont on est possedé, ceux qui écoutent avec un singulier plaisir ces airs languissans & passionnez, ces concerts de voix & d’instrumens, où tout ce que la musique a de plus animé, porte jusqu’au cœur les sentimens les plus tendres ; ceux qui sont charmez de ces comedies, où des hommes & des femmes paroissent sur un Theâtre, pour exprimer le plus naturellement & le plus vivement qu’il leur est possible, la plus dangereuse de toutes les passions ; ces personnes, dis-je, me demandent, s’il y a peché grief de voir & d’entendre ce qui excite, & ce qui allume cette passion, à quoy elles n’ont que trop de panchant ; n’est-ce pas demander s’il y a du peché à chercher l’occasion du peché, & à s’exposer au danger de le commettre ?
Toute cette vie n’est qu’une suite de péchés, à quel terme fatal doit-elle conduire ? […] La Bruyere est un Peintre qui fait la critique d’un portrait imposteur en lui donnant pour voisin le sien qui est très-fidèle, soit qu’inquiet, alarmé, embarrassé des suites, ce comique n’ait pas doné l’essor à son génie, soit qu’il se foit livré par goût au tabarinage qui chez lui l’emporte sur-tout ; il est certain que dans cette pièce comme dans toutes les autres, la moitié n’est que farce, & le portrait du sujet est croqué, la farce fait rire le peuple, l’irréligion applaudit au décri de la dévotion.
Dans la suite, la fierté de sa grandeur prétendit que sa vassale vint le chercher dans son château ; les habitans s’y soumirent : la Rosiere avec son cortége alla lui rendre hommage, il daigna la recevoir dans ses appartemens, & lui faire la grace de la conduire. […] Il ne faut pas devenir le tyran des enfans, par un excès de rigueur : mais en général la legereté, la facilité, l’amour du plaisir, la vanité, sur-tout dans le sexe rendent absolument nécessaire la vigilance des parens & des maîtres, la suite du danger, l’éloignement des moindres libertés, si on veut conserver le trésor de l’innocence.
Il ne tint qu’à lui d’épouser la Duchesse, & tout le monde s’y attendoit : ce qui l’auroit rendu paisible possesseur de la Courlande, & l’auroit dans la suite approché du trône de la Russie : le vice est trop aveugle pour connoître ses intérêts même temporels Au lieu de lui marquer son amour & sa reconnaissance, il viola les loix sacrées de l’hospitalité, & l’offensa mortellement en débauchant sous ses yeux quatre de ses filles d’honneur, des premieres maisons du pays. […] Il étudia un peu dans la suite l’art de la guerre, mais fort peu par ses exploits.
Suite des Masques. […] C’en est un encore, quoique moins grand, de prêter des habits pour se masquer ; on se rend responsable de toutes les suites du déguisement, qui peuvent être très-considérables, & qui le sont ordinairement.