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113. (1647) Traité des théâtres pp. -

Je préjuge que nos Apologiseurs des Théâtres se voudront jeter dans leur retranchement ordinaire, de la prétendue réformation qui en a été faite il y a peu. […] Et quant au subterfuge de ceux qui voudraient dire, que ce passage ne se doit entendre que d’un déguisement ordinaire, il n’a pas contenté TertullienTertullien, De Spectaculis, cap. 10. […] Et de fait, cette prétendue réformation n’est qu’en masque, vu que le sujet ordinaire qui s’y traite, ce sont des passions d’amour, qui ne peuvent sinon fort préjudicier à une jeunesse laquelle y court. 2. […] Ils taisent à dessein que la Discipline ne parle pas des Comédies, qui sont d’ordinaire des fictions fabuleuses, mais seulement de la représentation de quelque histoire. […] 3. d’une grâce accordée à des Ecoliers par extraordinaire, et rarement, à l’approbation de ceux qui font métier ordinaire de monter sur le Théâtre, et y entretenir l’oisiveté d’une foule inutile qui y court ?

114. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Dans l’usage ordinaire, on entend par le mot de spectacles tous les divertissemens que l’on donne au public, & plus particulierement les représentations du théâtre, opéra, comédie, tragédie, tragi-comédie, pastorale, ballets, &c. […] Voyez aussi l’article 17, pag. 233, des maximes pour se conduire chrétiennement dans le monde, par M. l’Abbé Clément, Aumônier & Prédicateur ordinaire du Roi de Pologne, Duc de Lorraine & de Bar, Prédicateur du Roi, & Doyen de l’église collégiale de Ligny, imprimées à Paris en 1753, chez Hyppolite-Louis Guerin & Louis-François Delatour.

115. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Premièrement, il a considéré une maxime qui est très véritable, à savoir que le Vulgaire qui juge d’ordinaire des choses comme un aveugle des couleurs, croit beaucoup plus à l’opinion qu’à la raison ; d’où il conclut que selon les nations différentes, et la diversité des opinions, telle action est blâmée en un pays qui est honorée en un autre ; et qu’il y a bien de l’apparence que le déshonneur qu’on veut attacher à cette douce et charmante vacation est imaginaire et aussi difficile à découvrir, qu’une marque sur le corps des Sorciers, pour les convaincre de maléfice. […] Pour les Dames, on ne croit pas qu’elles se puissent plaindre, puisque la Comédie ne leur coûte rien d’ordinaire, non plus que les boîtes de confitures que leurs adorateurs épargnent aussi peu que l’eau de la rivière.

116. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13

La Comédie-Bourgeoise dont il s’agit particulièrement serait tout-à-fait semblable à la Comédie ordinaire, si l’on ne se permettait d’y mêler le sérieux avec le plaisant.

117. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148

Il ne fut employé dans cette circonstance que des mesures de police ordinaires ; l’indulgence et la douceur y présidèrent.

118. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

Outre les raisons que nous en avons apportées, l’on peut encore considérer que ce plaisir est contre la nature des divertissements licites, qui est de fortifier l’esprit en le relâchant, et de le rendre propre à exercer avec plus de vigueur ses fonctions ordinaires, et particulièrement celles où la Religion l’engage.

119. (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360

Nous étions assez occupés à ramener les Hérétiques, à détruire leurs erreurs et leurs préventions, à corriger les vices et les faiblesses ordinaires des hommes.

120. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE VI. » pp. 456-466

Quels sont les divertissements ordinaires de la plus grande partie des chrétiens pendant les Dimanches et les Fêtes.

121. (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322

La seconde remarque, est que c’est une figure ordinaire de faire parler les gens selon leurs mouvements intérieurs, et d’exprimer ainsi, non ce qu’ils disent, mais ce qu’ils pensent, ou plutôt ce qu’ils ont dans le cœur, ce qui donne lieu de leur attribuer des discours qui seraient ridicules s’ils s’en servaient effectivement.

122. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201

Il demeurera donc dans les termes de la prudence ordinaire, et comme il sait bien que les hommes ne connaissent pas l’avenir, il se contentera de connaître le présent, abandonnant le surplus à la Providence de Celui qui a réglé les événements des choses, et les aventures des hommes dans l’Eternité.

123. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Le plaisir est interrompu & trop borné quand il ne voit qu’une scene en grand, & le reste en mignature ; comme si on fait jouer la fin de la piece par des hommes ordinaires & le reste par des nains. […] n’est ce pas l’ordinaire que dans tous les exercices classiques on y batte des mains ? […] N’est-ce pas l’ordinaire que les plus grossieres farces de Tabarin sur le Pont Neuf sont celles où l’on rit aux éclats, & où l’on bat des mains, & les poliçons du College ou de l’Université qui sont le plus de bruit ? […] Mais cela même est faux ; la piece fut vendue aux Actionnaires du spectacle, qui donnerent au Sieur Durosoi une portion d’auteur à l’ordinaire.

124. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

C’est presque son ordinaire de laisser au laïque tout le fruit d’une mauvaise action, et d’en réserver la honte pour l’Ecclésiastique. […]  » Quelques lignes auparavant ce sont des grossièretés encore plus crûes et semées de quelques sales bassesses : assaisonnement ordinaire de la Comédie. […] Shakespeare se donne la liberté de faire entrer des gens d’Eglise dans plusieurs de ses pièces : mais il en soutient d’ordinaire la dignité, et ne leur attribue rien qui ne soit dans les règles. […] Mais la loi est bien éloignée de faire d’un Ordre sacré une dégradation ignominieuse : la gloire d’une famille continue dans l’Etat Ecclésiastique aussi bien que dans l’Etat Séculier ; l’écusson en est également conservé dans l’un et dans l’autre : lors même que l’on quitte celui-ci pour embrasser le premier, le nom de Clerc et non celui de Gentilhomme devient la signature ordinaire.

125. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Mais c’était exiger l’impossible, et ce fut une de ces contradictions qui lui étaient assez ordinaires : le théâtre, qui le connaissait, n’eut aucun égard à ces défenses de cérémonie ; la licence survécut à la déclaration et à lui, jusqu’à ce que Corneille ayant pris le dessus, étant devenu le père et le modèle de la scène tragique, et toutes ses belles pièces étant décentes, son exemple fit impression et apporta quelque réforme. […] Cet examen dura cinq mois, on tint une infinité d’assemblées ordinaires et extraordinaires, chaque Commissaire donna ses mémoires, on en fit un corps qui fut présenté au Cardinal. […] Bien davantage, comme si ce n’eût pas été assez d’un théâtre dans son palais, il lui en fallut deux, un petit et un grand (et un troisième à Rueil, sa maison de campagne), l’un capable de contenir six cents personnes, et l’autre plus de trois mille ; le petit était pour son amusement ordinaire, le grand pour les comédies de pompe et de parade » (Sauval, Antiq. de Paris).

126. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Le Tribunal de la Cour ne regarde que l’administration & la discipline intérieure entr’eux ; mais non les étrangers, les ouvriers, les auteurs, les débiteurs, les créanciers, &c. à l’égard desquels on n’a rien changé à la justice ordinaire. C’est ici la maison à deux portes : de l’une ils sortent en furieux, & vont aux tribunaux ordinaires faire valoir leurs priviléges ; ils se réfugient dans l’autre, quand on les attaque, & qu’ils craignent les évenemens. […] Si les vices produisent aussi des effets ridicules, ce qui est ordinaire, la Comédie ne peut-elle pas les saisir & les livrer, avec leur cause, à la risée publique ? […] Par le règlement de 1757, la part de l’Auteur est prise sur la recette nette, après avoir prélevé les frais ordinaires . […] « Monsieur, votre lettre datée du 4 Mars, & adressée à Mrs. les Comédiens Français ordinaires du Roi, a été lue hier à leur assemblée.

127. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Les Mimes ont aussi beaucoup de rapport avec lui ; c’étaient de petits Poémes éxtrêmement gais, dont l’action peu importante marchait très rapidement ; ils étaient mêlés de Musique, comme les Drames ordinaires.

128. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

Les avis de l’imprimeur sont d’ordinaire des éloges qu’ils se donnent à eux-mêmes, et l’on scellerait à la chancellerie des privilèges fort éloquents, si leurs livres s’imprimaient avec privilège.

129. (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135

[NDE] médiocres = gens ordinaires.

130. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Écoutons à ce sujet un Ancien Auteur1 ; « S’il y a chose, dit-il, où l’esprit humain se donne carrière, c’est à juger d’autrui ; & notament cela est comme ordinaire à ceux qui font métier de mettre à bon escient le nez dans les Livres ». […] Diderot ne dédaignerait pas non plus le genre pour lequel j’écris : « une farce éxcellente, dit-il, n’est pas l’ouvrage d’un homme ordinaire ».

131. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

Ces Voies toutefois ne furent employez aux Theatres que lors qu’ils estoient sans toits, ce qui estoit le plus ordinaire. […] Mais les plus ordinaires parmy eux, ou du moins les plus en usage sur leurs Theatres, estoient les Lires ou Instrumens à chordes, ou les Flutes ou autres Instruments à vents Assæ voces, assæ Tibiæ.

132. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344

La Comédie fesait voir des maisons particulières, avec leurs balcons & leurs croisées en perspective, comme les rues ordinaires.

133. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

Il est certain néanmoins que depuis quelques années notre Théâtre se laisse retomber peu à peu dans sa vieille corruption, et que les Farces impudentes, et les Comédies libertines, où l'on mêle bien des choses contraires au sentiment de la piété, et aux bonnes mœurs, ranimeront bientôt la justice de nos Rois, et y rappelleront la honte et les châtiments ; et j'estime que tous les honnêtes gens ont intérêt de s'opposer à ce désordre renaissant, qui met en péril, et qui sans doute ruinera le plus ordinaire et le plus beau des divertissements publics ; Car l'opinion des doctes Chrétiens, est que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être condamnée quand elle est innocente, quand elle est honnête.

134. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Cette expression bouffonne & peu décente, qui est dans son style ordinaire, est un trait de satire, & contre les grands qui ont chassé la vertu & l’ont forcée de chercher ailleurs un azyle, & contre les petits chez qui elle est si rare qu’on ne s’attend pas de l’y trouver, fugitive & par tout étrangere, comme l’hirondelle, elle se niche où elle peut, dans quelques taudis. […] La vérité de l’histoire est que Pygmalion, Roi de Chipre, différent de Pigmalion, Roi de Tyr, pere de Didon, Reine de Carthage, avoit réellement une passion insensée pour une statue de Venus ; Ovide, le théologien du Paganisme, n’a pas laissé échapper ces horreurs si fort de son goût, & si dignes de son infame pinceau ; il les a embellies par des prodiges, & raconte une si ridicule métamorphose, avec la licence qui lui est ordinaire. […] Avanture ordinaire dans nos romans, & sur nos théatres ; elles les envoyerent chercher, & se livrerent à eux avec la plus violente passion : Cum vidisset depictas in pariete imagines chaldeorum insaniverunt & miserunt nuntios ad eos ; ce qu’il appelle concupiscentia oculorum. […] C’est la preuve ordinaire de la passion d’avoir le portrait de ce qu’on aime, l’étaler chez soi, le porter sur soi, l’envoyer par ses confidens : misit nuntios ad eos, ce prophete fait le même reproche aux Prêtres & aux femmes qui prophanoient le Temple par les images des Dieux des nations, nommément d’Adonis, le fils de Venus dont elles pleuroient la mort.

135. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Et n’est-ce pas là le sel ordinaire qui les assaisonne, et avec lequel on réjouit le parterre ? […] Et afin que notre Docteur ne rejette pas à son ordinaire ce que Tertullien a dit contre la Comédie sur la Comédie ancienne, posons l’idée de la Comédie telle qu’elle est aujourd’hui, et voyons si la censure de Tertullien ne tombe pas aussi sur elle. La Comédie d’aujourd’hui n’est autre chose qu’un Spectacle pompeux disposé pour le plaisir, où des Acteurs et des Actrices paraissent avec des ajustements mondains et peu modestes, où l’on chante et où l’on danse, où l’on exprime les sentiments tantôt d’une manière tendre et tantôt d’une manière fougueuse, suivant les passions différentes qui les animent, où les passions se poussent d’ordinaire à l’excès, et que l’on tâche néanmoins quelquefois de déguiser sous les livrées de la vertu. […] Or je demanderais volontiers à notre Docteur si l’harmonie de l’âme peut bien se conserver pendant l’espace de trois ou quatre heures au milieu des Opéras d’aujourd’hui, où tous les sens se trouvent enchantés par les décorations magnifiques, les machines surprenantes, le mélange harmonieux des instruments et des voix, et où on attaque même le cœur par tous les endroits, où d’ordinaire il est le plus ouvert. […] On ne devrait pas même lire l’Ecriture sainte, puisqu’elle est la cause innocente de toutes les Hérésies, qui, selon saint Jérôme, naissent pour l’ordinaire d’une parole mal entendue ou malicieusement expliquée.»

136. (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8

Nous étions assez occupés à ramener les Hérétiques, à détruire leurs erreurs et leurs préventions, à corriger les vices et les faiblesses ordinaires des hommes : on n’avait guère vu de théâtre dressé dans cette Ville ; l’art de corrompre les cœurs par des chants et par des spectacles, n’y était pas encore introduit.

137. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

On y voit par-tout une actrice supérieure aux Clairons & aux Chammelés par l’habileté à jouer toute sorte de rôles, & par les passions & les foiblesses ordinaires aux actrices. […] Rebut de tout le monde, fruit criminel d’un mariage odieux, reprouvé par les loix, anathématisé par les deux Eglises Catholique & Anglicanne, par les deux Papes Clément & Henri, cette actrice est fort au dessous des actrices ordinaires, qui du moins légitimes, & avouées de leur famille, sont en plus grand nombre que celles dont le pere se cache dans les coulisses ; familles obscures, à la vérité, mais l’obscurité de la naissance déshonore moins que l’infamie du crime. […] Il déclarerent que c’étoit une indigestion, pour avoir mangé trop de fruit, dont, selon le goût ordinaire des femmes, Sa virginité Britannique, mangeoit beaucoup, & de toute espece. […] Espagnols, François, Italiens, Hollandois, tout lui étoit bon, En recevant les subsides ordinaires & extraordinaires, elle assectoit toujours d’être contente, promettoit & observoit en effet beaucoup d’économie dans les dépenses de l’Etat. […] C’est la marche ordinaire.

138. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Le concours des magistrats, qui, en sortant de l’audience, alloient en foule à la comédie, remplissoient les loges comme ils avoient rempli la grand’-chambre ; la multitude des spectateurs, outre la comédie ordinaire qui jouoit tous les jours & les premiers jours gratis, on avoit dressé à Toulouse quatre théatres aux quatre coins de la place royale, où l’on jouoit du matin au soir pour le public. Le parlement de Paris à sa rentrée fut plus réservé ; il n’y eut point de comédie en son honneur, les spectacles alloient à l’ordinaire, on n’y fit aucune mention du lit de justice, les trois théatres parurent ignorer cet évenement : la cour des pairs ne voulut point de cet hommage, en effet, très-peu digne d’elle, il n’y eut point de lauriers offerts de la main des graces à ceux qui y parurent. […] L’oisiveté & le désœuvrement en sont les causes les plus ordinaires. […] Cette danse figurée, fort au-dessus de la danse ordinaire où l’on ne fait que battre des entrechats, aller de gauche à droite, s’élancer en avant, en arriere, tourbillonner sur soi-même, faire des évolutions, comme des gens en délire. […] Deux choses ordinaires dans la philosophie moderne, le mépris des puissances & l’enthousiasme pour Voltaire.

139. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Ce seroit un motif de silence pour une personne, qui n’auroit sur votre compte que des sentimens ordinaires : une estime stérile, une considération bornée. […] Toutes les actions humaines dans le cours ordinaire & naturel des choses, n’ont aucun relief, aucune impression : la vertu ne jouit point de son lustre ; le crime masque adroitement son horreur : toutes les qualités sublimes n’ont qu’un éclat obscur ; les vices infames qu’une difformité légere. Mais ce qui dans le cours ordinaire des choses, s’ensévelit ainsi, entre les mains de l’art prend une forme nouvelle : la vertu devient lumineuse ; le crime détestable : les qualités éclatent ; le vice est confondu. […] La nature dans le cours ordinaire des choses est maussade : il s’agit ici de la belle nature, de la nature enfin perfectionnée par le goût ; mais pour la distinguer il ne faut pas moins de délicatesse de tacts, que de pureté dans les lumieres. […] Et comme tout cela n’est pas dans le point de vue ordinaire, le Spectateur d’ailleurs asservi par l’habitude ; il semble que ce mensonge merveilleux devroit avoir, à l’exemple des autres tableaux, ses partisans, & tomber par conséquent vis-à-vis des autres.

140. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

En effet, n’est-ce pas l’amour profane qui fait le fond ordinaire des pièces de théâtre ? […] Le suicide est aux yeux de la raison comme à ceux de la religion une foiblesse & un crime : il est sur le théâtre un acte de magnanimité ; il est presque la fin ordinaire des héros malheureux. […] S’il est dangereux de se former l’idée de la vertu sur ces héros de l’antiquité payenne qu’on introduit sur la scène tragique, est-il plus sûr, mes Frères, de prendre pour règle de sa conduite & de ses mœurs les maximes qu’on débite dans cet autre spectacle, qui est destiné à représenter les actions les plus ordinaires de la vie ; je veux dire la comédie ?

141. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Il est inutile de pousser plus loin ce détail de tout ce que le libertinage des écrivains a fait rapporter, ajouter, changer à ces avantures galantes, qui n’ont rien que de fort ordinaire ; tous ces ouvrages, d’ailleurs mal écrits, n’en valent pas la peine. […] Il fut frappé en Angleterre, une médaille contre Innocent X, qu’on accusoit de trop écouter Dona Olympia, sa belle-sœur ; d’un côté on voyoit le portrait de cette Dame, coëffée à l’ordinaire, ayant la thiare en tête, & les clefs de Saint Pierre à la main, de l’autre, le portrait du Pape, ayant les cheveux frisés, poudrés, tressés comme une femme, tenant d’une main un fuseau, & de l’autre une quenouille, & dans l’exergue, nouvel Hercule. Sur ce plan on fit une estampe sur un Prélat François, qui passoit pour aimer une actrice, & l’écouter un peu trop ; d’un côté on voyoit l’actrice magnifiquement & peu modestement parée, à l’ordinaire, ayant la croix pectorale, la mitre en tête, la crosse à la main, & donnant la bénédiction.

142. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Ils ont été décrétés, non par le juge ordinaire, mais par les trois cardinaux chefs d’ordres, M. de N., Cardinal Evêque, à la tête. […] Par une singularité remarquable, cette exécution ne fut pas faite dans la place ordinaire, mais dans la place Colonne, l’une des plus belles de Rome, où on n’en avoit jamais fait ; comme si à Paris, au lieu de pendre un voleur à la place de Greve, on le pendoit à la place Vendôme. […] Il est vrai que le P. la Rue avoit un geste & une action qui n’est pas ordinaire.

143. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Le fleuve suivit la pente & reprit son cours, la comédie devint intolérable ; toutes les nations où elle se produisit furent indignées ; les ordonnances des Rois, les plaintes réitérées des États généraux, les arrêts des Parlemens, le châtiment, le bannissement, la suppression de différentes troupes, enfin les idées communes, le langage ordinaire, qui par un consentement unanime de tous les peuples & de tous les siècles, depuis la Chine & le Japon jusqu’en Portugal & en Écosse, a fait du nom de Comédien une injure proverbiale, une expression de mépris, de folie & de vice, peuvent en convaincre les plus incrédules. […] Cette objection a plus de malignité que de force, elle ne tend qu’à mettre aux prises la piété & l’autorité, l’Église & le sceptre, & à fermer la bouche aux Ministres par la crainte & le respect : artifice ordinaire au vice, comme à l’erreur, qui ont intérêt de s’étayer par la division des deux puissances. […] Aveuglement & chûtes innombrables, qui sont la juste punition de la présomption en ses propres forces, & de la témérité qui s’expose au danger : punition la plus ordinaire & la plus redoutable : Ut videntes non videant.

144. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

L’isle de Cythère est l’isle des masques, & personne n’ignore que le théatre est l’isle de Cythère, & les Actrices les divinités qu’on y adore, & le masque l’habit ordinaire des habitans. […] Ce sont les traits les plus faillans, les coups de théatre, les ressources les plus ordinaires de leurs drames, ce qui marque une grande stérilité de génie ; car après tout, de quelque maniere qu’on diversifie le masque, c’est toujours le même fonds. […] On dit que ce Garik est un honnête homme, qui n’a point donné dans les excès & le libertinage ordinaires aux Comédiens.

145. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

C’étoient des Elémens d’impudicité présentés sous des termes ordinaires. […] Bientôt ils ne connoissent plus de frein ; ils n’ont plus d’autres galleries, pour me servir de l’expression ordinaire que ces tripots. […] La maladie si justement nommée honteuse, y consume en secret la fleur des deux sexes ; ensorte que les trois quarts de ceux qui sont là pourroient impunément, je crois, au lieu d’employer nos formules ordinaires de politesse, user de la phrase Espagnole, comment va le mal vénérien ?

146. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

La Prudence est l’ame de la guerre ; & il y a des loix à observer, les armes à la main, comme dans l’administration ordinaire de la Justice. […] La Médecine ordinaire, telle qu’elle est exercée par nos Praticiens, n’est point non plus une science certaine, & cependant elle ne laisse pas de procurer des secours infinis : pourquoi n’en espérerions nous pas de pareils & de plus grands encore de la Médecine de l’ame, en raison des progrès qu’elle fera parmi nous.

147. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

N’ont-ils pas su de tout temps par des voies ordinaires qu’il y a dans l’état ecclésiastique, comme dans toutes les autres professions, des hommes pervers qui se cachent sous le manteau de la religion et des autres vertus ; ou en style évangélique, qui se couvrent d’une peau d’agneau, et qui sont au dedans des loups ravissants ? […] Les excès multipliés de plusieurs membres du clergé, dévots par profession, les grands scandales de prélats, de princes même de l’église, ont fait peu de mal à la religion, constatés et transmis, pendant des siècles, par des voies ordinaires ; au lieu que la peinture dramatique de la perfidie d’un misérable clerc l’a ébranlée jusques dans ses fondements !

148. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Il étoit quelquefois touché jusqu’aux larmes, en considérant le bien qu’on pourroit retirer du théâtre, & les maux ordinaires qui en résultent. […] Enfin, au lieu d’éteindre, elle fomente d’ordinaire les passions, « les agréables impostures de cette partie animale & déréglée, qui est la source de toutes nos foiblesses », Quelle éloquence pour un avocat !

149. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Est-il bien difficile, & n’est-il pas ordinaire de faire des promesses de mariage à une fille pour la séduire, & à une fille rusée de s’en faire faire pour attraper un mari, & de les accomplir par le crime ? […] Cette raison est fort ordinaire dans la noblesse, elle en est même quelquefois l’origine & le vrai titre.

150. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Le 5 janvier 1776, veille des Rois, le théatre fut plus rempli qu’à l’ordinaire. […] On a tort de faire honneur à Machiavel de sa Politique, il ne fut qu’un plagiaire d’Aristote, il n’a fait que recueillir les traits ordinaires des usupateurs, non-plus que Bodin, Juste Lipse, Grotius, Besolde, Danies, & tous les écrivains politiques, ainsi que tous les auteurs dramatiques.

151. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Depuis ce temps-là on voit distinguer dans les Auteurs les jeux sacrés qui se donnaient en l’honneur des Dieux, et les jeux ordinaires du théâtre ; les jeux sacerdotaux, où devait toujours se trouver quelque Prêtre qui offrît des sacrifices, et où il était défendu aux bouffons et aux mimes de se trouver, et les jeux profanes, auxquels Julien l’Apostat défendait aux Prêtres d’assister, pour imiter, disait-il, la retenue et la modestie des Prêtres Galiléens (c’est-à-dire Chrétiens). […] En suivant même l’application ordinaire de cette vision de l’Apocalypse à la ville de Rome, le théâtre n’y perdrait rien.

152. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

L'évidence d'une expérience journalière a fait passer tous les termes de l'art dramatique dans le langage ordinaire, pour exprimer de la manière la plus énergique la facilité, le ridicule, la folie, l'indécence, la dérision, le mépris, que les termes les plus forts peindraient moins vivement. […] Il était ordinaire aux Juifs de danser dans leurs fêtes ; on le voit au passage de la mer Rouge, devant le Veau d'or, etc.

153. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

A cette signature est ajoutée (contre l’usage ordinaire) la qualité d’Avocat au Parlement : il en a abusé pour parvenir à faire imprimer un Ouvrage scandaleux, dont l’approbation & la permission lui avoient été refusées.

154. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

Il est probables que les chœurs des Pièces Grecques & Romaines étaient semblables à ceux de notre Opéra-Héroïque ; ces paroles du savant Ménage achèvent de nous le confirmer : « Les chœurs de l’ancienne Comédie étaient de vingt-quatre personnes ; ils étaient de quinze dans les Tragédies ; & ces quinze & ces vingt-quatre personnes parlaient même d’ordinaire toutes ensemble ».

155. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

Il y a du mal de l'accoutumer à ouvrir son cœur à des plaisirs dont les impressions font d'ordinaire des plaies profondes et durables ; et de lui former l'esprit à des intrigues où tout est passion.

156. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Quoi qu’il en soit, comme il s’agit d’un point de discipline particulière à la France, qui dépend de l’Ordinaire pour ce qui regarde son diocese, et que la plupart de nosseigneurs les évêques ne paraissent pas y tenir, à en juger du moins par la réserve ou le silence qu’ils gardent a cet égard, nous pensons qu’il est tombé en désuétude.

157. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Cependant la bonne Comédie Latine ne cessa pas de continuer : mais, suivant le cours ordinaire de toutes les choses humaines, la corruption s’y glissa insensiblement.

158. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

On vient de réimprimer à Paris le Théatre de campagne, par l’auteur des Proverbes dramatiques, en quatre gros volumes contenant vingt-huit pieces que le Mercure a données la plupart en détail, avec éloge en faveur des sociétés de province qui aiment ces amusemens innocens si utiles à la jeunesse , dit-on, selon le jargon ordinaire. […] Une fête termine le spectacle à l’ordinaire. […] Quoique la philosophie eût reçu dans sa personne un outrage sensible, à la représentation de la comédie des Nuées, composée par Aristophane, il ne s’en émeut pas davantage, il conserva même sa gaieté ordinaire, & se contenta de dire que c’étoit un homme reconnu pour un conteur de fadaises, qui bâtit des châteaux dans les nuées. […] C’est un jeune homme à qui un protecteur qui faisoit sa fortune, avoit fait promettre avec serment de ne pas épouser une personne qu’il aimoit, & qui, à l’ordinaire, entraîné par son amour, manque à son serment & à sa promesse, continue à l’aimer & l’épouse.

159. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Le détail de tant de foiblesses & de malheurs, suite ordinaire du vice, qui ne peut qu’affliger un Chrétien, lui montre qu’il doit prendre de justes mesures pour s’en préserver par la fuite des occasions, dont le théatre est une des plus communes & des plus prochaines. […] Le reste n’est qu’un pantomîme ordinaire d’une action infame, dont on a supprimé le dernier excès. […] La richesse des habits, la magnificence des ameublemens, la somptuosité des repas & des équipages sont un luxe, sur-tout dans l’emploi des revenus ecclésiastiques, où il est si aisé, & si ordinaire de passer les bornes que la charité & l’humilité prescrivent à un Ministre de l’Evangile ; mais un prodigue, qui par ostentation renverse la maison, un joueur qui met tout son bien sur une carte, Alexandre qui dans l’ivresse de la passion brule la ville de Persipolis & le palais des Rois de Perse, ne sont-ils coupables que de luxe ?

160. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

  3. rapporte qu'un célèbre Philosophe, pour corriger un de ses disciples qui aimait éperduement le théâtre et négligeait l'étude, ce qui en est la suite ordinaire, lui recommanda de lire chaque jour avec attention le problème d'Aristote, l'un des plus grands philosophes de l'antiquité, qui attribue aux spectacles la dissolution et la corruption des mœurs. […] Qu'on cherche les jeunes Etudiants, à peine paraissent-ils un moment aux écoles, leur séjour ordinaire est au spectacle ou chez l'actrice. […] La paix fut faite, les études reprirent leur cours avec l'assiduité ordinaire ; on continua d'aller former au parterre le Théologien, le Jurisconsulte, le Médecin, le Philosophe, et d'apprendre à la profonde école des Actrices la Bible, le Digeste, Hippocrate et Aristote.

161. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Celui-ci ne trouva pas plus à mordre que les Comédiens, qui ne se tirerent de là que par leur refrain ordinaire.

162. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

Il ne manque à ces principes, Mademoiselle, qu’un petit détail ; on ne doit pas le refuser à votre instruction ; mais de peur que vous ne soyez excédée, je renvoye cet article à l’ordinaire prochain.

163. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VII. » pp. 115-130

Voyez entr’autres Valadier, Prédicateur ordinaire du Roi ; suses Sermons sont imprimés l’an 1606.

164. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

La seule différence était, que leurs masques n’avaient pas une bouche béante, comme les masques des Comédiens ordinaires, & qu’ils étaient beaucoup plus agréables.

165. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Si Dieu, qui est la souveraine vérité, fut entré dans ce détail, il aurait mal jugé du naturel de son Peuple, car l'expérience nous fait voir que souvent il vaut mieux ne point exprimer en particulier ce qu'on défend, pour ne pas donner occasion de le faire, puis qu'on se porte d'ordinaire aux choses défendues.

166. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Les Français verront une critique judicieuse, savante, variée de différents traits, qui sauvent les redites si ordinaires dans ce genre d’écrire, où il est encore moins permis qu’en tout autre de se distraire de son objet.

167. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

 » Néanmoins, quoique l’argument et toute la composition en fût honnête, les temples où Dieu est servi, et où sa parole se prêche, ne doivent pas être employés à cela, comme ils font en quelques lieux, mêmes ès jours des fêtes, pour y représenter les mêmes choses que sur les Théâtres ordinaires ; ce que quelques Gentils ont jugé indigne des Temples de leurs Dieux. […] Or ès jeux dont est question, il n’y a rien si ordinaire que ce déguisement, et cette confusion de sexe quant aux habits,47 La loi de Dieu qui condamne cela comme une abomination, ne fait point d’exception : et s’il y en avait quelqu’une, il faudrait qu’elle fût tirée de la nécessité, laquelle ne peut avoir lieu en cela, comme elle aurait en celui, où celles qui changeraient d’habits pour sauver leur vie. […] On insiste, qu’on peut voir, ouïr et faire plus de mal sans sortir de la maison, ou ès compagnies ordinaires, où on blasphème souvent le nom de Dieu, on est contraint d’ouïr des paroles sales et déshonnêtes, on détractedw du prochain, on se querelle ; on lit de mauvais livres, pires que tout ce qu’on reprend en ces jeux. […] Car elle a beaucoup d’élégance, et le style en est pur et net, et accommodé aux façons de parler ordinaires. […] Combien que cela soit toujours grandement grief, il est toutefois beaucoup plus insupportable, quand outre l’usage ordinaire de la vie, les adversités, ou les prospérités le rendent plus criminel.

168. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Le voici : c’est que « les bons mots (des Chamillardes) ne sont d’ordinaire que de basses allusions, comme quand on dit que le grand O de M. […] Ces dernières nous émeuvent d’ordinaire tout autrement, parce qu’elles sont prises sur notre air et sur notre tour ; que les personnes qu’elles nous représentent sont faites comme celles avec qui nous vivons, et que presque tout ce que nous y voyons, ou nous prépare à recevoir les impressions de quelque chose de semblable que nous trouverons bientôt, ou renouvelle celles que nous avons déjà reçues.

169. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Il veut bien qu’on puisse donner quelque chose de modéré à ceux, qui donnent ces sortes de divertissements, qu’il appelle selon le langage ordinaire du théâtre Histriones. […] que la différence qu’il doit y avoir entre les habillements ordinaires qui sont propres aux deux sexes, et qu’il ne spécifie pas le changement qui s’en fait dans la représentation des pièces de théâtre ; mais la maxime qu’il établit, en disant, que c’est une chose mauvaise de sa nature, de se vitiosum est, que les hommes se travestissent en femmes, ou les femmes en hommes, suffit pour condamner cette pratique, excepté dans le cas de nécessité, où la Loi n’oblige pas.

170. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Ils n’épargnent ni peine, ni soins, ni frais pour attirer le public. « C’est assez l’ordinaire, dit l’Auteur du Comédien, que des enfans adoptifs, aient plus d’attention que nos vrais enfans, à se rendre dignes de notre tendresse. » Les connoisseurs poussent si loin la délicatesse sur ce point, que les habits même des Acteurs les réfroidissent, s’ils savent qu’on leur en ait fait présent, ou que l’Acteur, mal dans ses affaires, n’ait pas du en avoir de si magnifiques.

171. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

La licence, c’est d’ordinaire se porter aux derniers excès.

172. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Raisonnons donc sur certains sujets plus ordinaires, plus connus, & qui sont a peu près les mêmes que ceux dont a parlé Tertulien.

173. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Vous cherchez de l’amusement aux spectacles, et c’est là que vous êtes surpris d’une mort spirituelle. » Saint Jean Chrysostome s’emporte avec son zèle ordinaire contre le peuple d’Antioche, qui, malgré ses avertissements réitérés, fréquentait toujours les spectacles.

174. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

On y prend tout le contrepied : les démarches les plus hasardées, et les extravagances les moins permises, sont les routes ordinaires des Amants de Théâtre, pour peu qu’ils trouvent de résistance dans leurs parents : et l’on n’y suppose même cette résistance, que pour donner lieu aux stratagèmes les plus hardis et les plus indécents.

175. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

La Troupe sera composée comme on la voit aujourd’hui au Théâtre Français ; mais, pour jeter plus de comique dans les petites Pièces, on ajoutera, aux Acteurs ordinaires, l’Arlequin personnage masqué du Théâtre Italien.

176. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

J’avoue que Saint Thomas dans sa 2.2. q. 168. a. 2. et 3, traite des Jeux, et qu’à cette occasion il dit tout ce que vous en rapportez p. 7, 8, 9, 10. et 12 avec pourtant quelque altération du texte à votre ordinaire. […] Et quand une fois on a par ce moyen perdu quelqu’un de réputation, si dans la suite touché de Dieu il change de sentiments, s’il quitte le vice qu’on lui a reproché pour embrasser la vertu ; tout cela n’est pas pour l’ordinaire capable de détruire la méchante idée qu’on en a donnée au public. […] D’où vient tout cela, c’est qu’infailliblement la Comédie telle qu’elle est à présent, excite pour l’ordinaire, réveille et fortifie les passions dans l’âme de ceux qui y assistent : cette heureuse harmonie y est dissipée ou altérée, et ce n’est que par accident que cela n’arrive pas toujours. […] Pour ce qui regarde la circonstance du temps, je puis me servir pour condamner la Comédie, par rapport au temps, des mêmes endroits de Saint Jean Chrysostome et de Saint Jean de Damas, dont vous vous êtes servi page 53, pour la justifier, et que vous ne citez que pour nous éblouir et nous surprendre à votre ordinaire. […] C’est ce que font les Chrétiens, qui les Dimanches et les Fêtes n’abandonnent leurs occupations ordinaires que pour être assidus au Service divin, dans lequel même ils trouvent du soulagement pour leur corps et leur esprit, et de nouvelles forces pour remplir leurs emplois.

177. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Desprez de Boissy 28 : « J’ai considéré de près les disciples de nos Théâtres, ceux qui avaient commencé à les fréquenter avec les dispositions les plus éloignées du vice : j’ai vu, pour l’ordinaire, leurs vertus disparaître, leurs mœurs se corrompre, leurs manières décentes et naturelles se métamorphoser en affectations ridicules, en frivoles compliments, en jargon théâtral, qui les annoncent pour des petits-maîtres, l’espèce la plus ridicule qui rampe avec orgueil sur la surface de la terre. » Il est cependant des Chrétiens qui osent avancer que les Spectacles contribuent beaucoup à former la Jeunesse. […] disait-il, des maximes qui feraient horreur dans le langage ordinaire, se produisent impunément, dès qu’elles sont mises en vers ! […] « Communément,36 jusqu’à l’âge de dix ans, dit-il, les enfants sont bien élevés : depuis dix ans jusqu’à quinze, l’éducation faiblit, et les enfants commencent à être gâtés, souvent même par leurs pères et mères ; enfin, depuis quinze ans jusqu’à vingt, les jeunes gens, maîtres de leurs actions, achèvent eux-mêmes de se corrompre. » « Les parents, pour l’ordinaire, plus occupés de l’extérieur que du fond de l’éducation de leurs enfants, ne s’attachent qu’à leur apprendre les manières et l’usage du monde où ils ont grand soin de les produire.

178. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Il en résulte, aux yeux de ces jeunes gens, qu’ils sont les esclaves d’un préjugé, que le précepte d’amour et de piété filiale n’est pas plus absolu ni plus respectable qu’un autre, qu’il est relatif ou conditionnel, qu’il n’oblige pas, qu’il est impraticable à l’égard d’un père avare, qu’il est permis, ordinaire, qu’il arrive nécessairement qu’un enfant méprise son père, le vole et se moque de lui quand son père est avare. […] Ce ne peut être par la raison qu’il en est un plus grand besoin pour les corriger ; il n’est pas permis de penser que les moyens ordinaires de réforme, que la persuasion, les bons exemples, surtout cette patience, cette modération, recommandées envers les fourbes et les méchants, n’agissent pas aussi efficacement sur des hommes profondément pénétrés de l’amour des vertus que sur tout autre ; on use ici de plus de rigueur, on est inconséquent, injuste, par cette raison que j’en ai donnée déjà : que ces inconséquents, ces contre-sens, ou cette forme de leçon dont les effets sont opposés à l’objet du fond est un ressort dramamatique le plus souvent nécessaire pour attacher, égayer et rappeler le public. […] Si vous observez plusieurs personnes conversant ensemble, dans une situation ordinaire, vous les voyez rire par habitude, sans savoir pourquoi ; vous les entendez critiquer les choses, goguenarder les gens.

179. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Son Nouveliste, les Observations, ses Jugemens, donnent des extraits de toutes les pieces qui ont paru de son temps, & en font l’éloge ou la critique d’ordinaire assez justes. […] Pour les tribunaux ordinaires, qui jugent les procès, on se plaint que les présens, les faveurs, la sollicitation, la beauté, la complaisance des plaideuses fait souvent pencher la balance : C’est ici tout comme là. […] Dans le cours ordinaire, elles n’ont ni de grands combats à soutenir, ni de grandes difficultés à vaincre.

180. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

.° On fait venir un Directeur extraordinaire, qu’on place au milieu de l’Eglise avec deux chaises, comme dans une chambre, & une conversation ordinaire. […] Cela est ordinaire à la campagne, sans ingratitude des enfans, qui y couchent eux-mêmes, & n’ont peut-être pas de pain.

181. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42

Que cette Demoiselle donc, avec tant d’autres qui lui ressemblent, rentre en elle-même, qu’elle y sonde si la grace de Jesus Christ est le principe de sa vie ordinaire, & si sa vie ordinaire répond aux maximes de Jesus Christ.

182. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Ces sociétés secrètes, sont d’autant plus dangereuses, qu’affectant l’indépendance, sous le spécieux prétexte de se rendre utiles pour la propagation et l’affermissement de la religion catholique, elles refusent de faire connaître leurs constitutions et leurs règlements, non seulement aux gouvernements séculiers, mais encore à l’ordinaire des lieux, c’est-à-dire aux évêques dont ils prétendent décliner la juridiction ecclésiastique. […] Doué d’un génie peu ordinaire, il était néanmoins atteint de la folie de la monarchie universelle.

183. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

« Mais avant que de faire voir plus à fond quelle est l’opposition qui est entre la Comédie et les plus solides fondements de la Morale Chrétienne, je dois répondre à deux objections que les défenseurs de la Comédie font pour l’ordinaire. […] « Telle est la corruption du cœur de l’homme, mais telle est aussi celle du Poète, qui après avoir répandu son venin dans tout un Ouvrage d’une manière agréable, délicate et conforme à la nature et au tempérament, croit en être quitte pour faire faire quelque discours moral par un vieux Roi représenté, pour l’ordinaire, par un fort méchant Comédien, dont le rôle est désagréable, dont les vers sont secs et languissants, quelquefois même mauvais, mais tout du moins négligés ; parce que c’est dans ces endroits qu’il se délasse des efforts d’esprit qu’il vient de faire en traitant les passions.

184. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Nous aurons un homme d’une vûe, d’une intelligence fort ordinaires, & un bon Comédien.

185. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Il est plus ordinaire de trouver beau ce qui ne l’étoit pas, que médiocre ce qui est beau.

186. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

Ce mêlange monstrueux de bien & de mal, de folie & de sagesse, d’absurdités & de bonne morale, est commun dans les pieces de théatre, où il est ordinaire de voir une sentence à côté d’un propos licencieux : ou croit que l’un sert de passeport & d’excuse à l’autre.

187. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

… Mon âge, me répondez vous, mon rang, ma dignité m’obligent d’avoir une retenué, & une gravité qui me met à couvert de ces defauts ; oüi, mais le cœur est-il immobile, & insensible, & l’esprit est-il dans sa situation ordinaire ?

188. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Les hommes pour l’ordinaire persistent toujours dans leurs vices.

189. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Il me semble que le Dialogue dramatique de nos voisins est d’une vivacité convenable ; il approche assez de la conversation ordinaire, qu’on doit s’éfforcer de copier dans un Drame, quelque soit son genre.

190. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

Il est des Autheurs des Comedies d’aujourd’hui, comme il a été de tout tems ; ils ont souvent recours à des saletés, parce qu’ils ne sçauroient plaire autrement : car comme l’interieur de la plûpart de ceux, qui s’y trouvent aujourd’hui, est aussi sensuel que dans les siécles de ces Peres, aussi voit-on, qu’aujourd’hui les Autheurs de ces piéces viennent à ce qu’ils ont de commun avec leur auditoire, & qu’ils en flattent la sensualité par des discours, qui passent d’ordinaire sous le titre d’expressions vives, parce que ces expressions allument un feu dangereux, & qui ne peut jamais être assez amorti.

191. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Vous avez le Prince des Orateurs Cicéron, qui soutient et avec raison, que d’appeler un homme danseur, c’est lui faire une injure fort atroce, parce que, dit-il, ce vice ne va jamais qu’il ne soit accompagné de plusieurs autres ; car personne d’ordinaire ne danse étant sobre, si ce n’est qu’il soit fol, ni en solitude, ni dans un festin modéré et honnête : la danse suit volontiers les banquets déréglés, les lieux plaisants et les autres délices.

192. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Voilà, Monsieur, les grands motifs, voilà les sublimes espérances qui vous ont fait sacrifier cette fumée qu’on nomme réputation, aux seuls biens réels et durables, et qui vous ont forcé d’abjurer des talents si chers à notre orgueil, en ce qu’ils nous élevent au-dessus des esprits ordinaires, et ravissent leur admiration.

193. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

Leurs Confesseurs ordinaires n’ayant point d’égard à ces promesses qui presque toujours n’aboutissent à rien, ont exigé qu’avant de leur donner l’absolution ils se fissent donner par leurs Maîtres une parole positive de ne les plus obliger à représenter cette Comédie.

194. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

et n’est-ce pas le prétexte ordinaire des meurtriers des Rois ? […] La tragédie de Brutus ne suit pas même la distinction ordinaire du Tyran d’invasion, et du Tyran de gouvernement. […] Comme si des forfaits atroces qui sont sans exemple, étaient les mœurs ordinaires des hommes ! Il faut avoir soi-même le cœur et les mœurs bien affreuses, pour croire ces prodiges de scélératesse des mœurs ordinaires.

195. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Mais voici quelques particularités amusantes : la veille de la seconde représentation, il courut dans le public, & on afficha aux carrefours, un billet d’enterrement avec les vignettes ordinaires ; ossemens, larmes, têtes de morts, on y voyoit en gros caractère, vous êtes priez d’assister demain au service qui doit se faire pour feu Richard III, Roi d’Angleterre. […] Jeu de théatre, ordinaire aux déesses de Paphos ; elle pouvoit acheter les plus grandes alliances, elle s’est modestement bornée à épouser un petit Dessinateur des menus, qui a eu le bonheur de lui plaire, & dont tout le mérite consiste à avoir eu l’adresse de saisir, à la volée, un moment de saveur amoureuse, pour lui faire au plus vite, recevoir le Sacrement. […] Voici la fête théatrale la plus ordinaire, quoiqu’elle se fasse sans bruit.

196. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

La punition la plus ordinaire à laquelle on condamnait les sots Auteurs de ce tems-là, était de les contraindre d’éffacer avec la langue leurs mauvais Ouvrages. […] Ce Poète était riche, contre l’ordinaire des gens de Lettres ; il se plaisait à dépenser son bien en grand Seigneur. […] Mais les éxemples que j’ai cités, & divers autres passages qu’on peut trouver dans les Auteurs, nous font voir formellement que les Anciens entendaient le plus souvent par musique la science des sons & du chant : lorsque ce terme èxprimait toutes les sciences, il perdait sa signification ordinaire, & n’était employé qu’au figuré ; comme nous disons que l’harmonie règne dans l’Univers, pour marquer l’arrangement qu’on y admire.

197. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Un tel caractere dont le modele ne se trouve ni chez les Anciens, ni dans la Nature ordinaire, n’a pu être créé que par un homme né très-grand Poëte & très-honnête homme. […] Les Modernes ont permis (mal à propos peut-être) à la Comédie, parce qu’elle imite des Actions ordinaires, de parler le langage ordinaire : mais la Tragédie, si elle parloit ce langage, n’auroit plus de Grandeur.

198. (1608) Traitté contre les masques pp. 3-36

Materne desguisé aux festes de la Déesse Pesinonce mere des Dieux soubs l’habit & masque d’vn des garde-corps de l’Empereur attenta à la vie de Commodus : Combien de voleries, d’assassinats, de parricides, de meurtres, de rauissemẽs, d’adulteres, de larrecins ont esté commis par les masques ; Ie renuoy le lecteur aux histoires & exemples ordinaires. […] & comme l’Eglise redouble l’office, redoublons nos oraisons, esjouyssons nous spirituellement, chantons Noel à l’exemple de nos Peres, faisons chere plus que de l’ordinaire, mais ne nous laissons emporter à ces masques qui causent de si grands rauissemens hors de nous que rien plus,le seul nom mesme en est iniurieux Supra. […] en despoüillant leurs estoles ne despoüillent aussi la pudeur de leur sexe, que les ieunes gens en laissant leurs vestemens ordinaires ne quittent quant & quant la honte, deuestant l’habit qui les tenoit en bonne & honneste contenance & se reuestant d’vne robe de femme ne se remplissent de toutes dissolutions, molesses & impuretez, abominationSupra. f.

199. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

« Les hommes sont pour l’ordinaire hypocrites et infidèles : ils se vantent d’adorer ; mais ils n’ont ni zèle ni foi. […] Ce n’est pas qu’il ne leur échappe quelquefois des expressions peu respectueuses envers les Dieux ; mais pour l’ordinaire ils en désapprouvent la témérité et punissent l’insolent à qui elles sont attribuées. […] son impatience va loin, il est vrai ; mais le caractère de la personne, la nature et l’occasion de son supplice sont des circonstances qui rendent ses plaintes comme naturelles et ordinaires, quelque outrées qu’elles paraissent : la violence de sa passion, la force de son tempérament et la grandeur de son courage ne pouvaient guère manquer d’ajouter de l’énergie et de la véhémence à ses discours.

200. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Ces inombrables artifices, ordinaires dans les intrigues, pour tromper des parens, pour séduire une fille, pour gagner des domestiques, pour écarter un rival, dont les romans & les théatres sont remplis, sont-ils plus raisonnables ? […] Le Prince l’emporta sur le Prelat, le profane sur le sacré ; au lieu que le sacré eût dû corriger le profane : renversement ordinaire, on fait plus de cas de la noblesse que de la dignité, on vit plus en Seigneur qu’en Evêque.

201. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Les filles avoueront que l’amour de Chimène fait bien plus d’impression sur elles que sa piété, qu’elles sont plus touchées de la perte qu’elle fait de son amant, que de celle qu’elle fait de son père, et qu’elles sont plus disposées à imiter son injustice qu’à la condamner. » Il regarde comme impossible, depuis le péché originel l’entière pureté du théâtre, ainsi que des Poètes, parce « que les mauvais exemples plaisent plus que les bons, qu’on a plus d’inclination pour le vice que pour la vertu, qu’on exprime beaucoup mieux les passions violentes que les modérées, les criminelles que les innocentes, et que les Poètes, contre leur intention même, favorisent le péché qu’ils veulent détruire, et lui prêtent des armes contre la vertu, qu’ils veulent défendre, etc. » Sans toutes ces antithèses, ordinaires à cet éloquent et pieux Ecrivain, et qui n’affaiblissent pas la vérité qu’il enseigne, le P. le Moine, Jésuite, dans son Monarque, le P. […] L’Actrice, Reine en apparence par son rôle, est dans la réalité une femme très commune : Madame de Maintenon, Reine en effet par son mariage et sa faveur, ne paraissait qu’une femme ordinaire.

202. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Convenez, Monsieur, d’après cette légere esquisse des différentes Scenes de nos Remparts, qu’elles renferment un intérêt bien vif, bien pressant, bien digne d’émouvoir l’ame d’un galant homme : de mon côté, je vous vanterai, avec ma franchise ordinaire, les services importans que l’on retire des Trétaux. […] Il est constant, d’abord, que les Salles du Boulevard & des Foires, sont la retraite ordinaire des filles mal-famées, & des jeunes gens qui y contractent, en peu de tems, le goût de la paresse, celui de la dissipation & des plaisirs. […] Il serait risible de le dire, & absurde de le penser ; mais détaillons ici tous les abus, les accidens les plus ordinaires, & les vices qu’engendre cette malheureuse passion pour les femmes libertines ou galantes, qui sont courir les jeunes gens aux Trétaux. […] Outre les accidens trop ordinaires dont je viens de vous parler, Monsieur, lesquels sont communs à plusieurs autres endroits, il en est qui sont particulierement attachés à la fréquentation des Salles du Boulevard : ces accidens sont les rixes, les combats ou duels. […] Un habile Médecin me disait un jour, la preuve que les Spectacles des Boulevards sont les lieux les plus ordinaires où les jeunes gens vont puiser le mal, c’est que le nombre des Charlatans qui le guérissent où plutôt qui les blanchissent, s’est augmenté à fut & à mesure que ces Spectacles se sont multipliés.

203. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

La violence ou l’énergie déplacée, les contre-temps, les doubles ententes, le vague, les traits envenimés, les tableaux et les tours ingénieux, les attraits licencieux, l’éclat, la coquetterie, si je puis parler ainsi, en un mot, l’art séduisant des critiques du théâtre dont la malignité est en effet le moyen ordinaire, souvent le principe, depuis long-temps a produit cet effet, en attirant et captivant la foule qu’il a agitée à l’excès et égarée.

204. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

La Comédie est l’école des hommes d’une classe ordinaire, ou pour mieux dire l’image de ce qui se passe dans les moindres actions de la vie ; & la Tragédie instruit les Particuliers & les Rois.

205. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

La raillerie est amere & enjouée : voilà ce sel qui se fait sentir à l’esprit, dit Quintilien, comme le sel ordinaire se fait sentir au palais : quand il assaisonne un Ouvrage, cet Ouvrage n’ennuie jamais.

206. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Je ne parle que de ce qui se passe parmi les gens mêmes qui font profession d’une vie réglée : et pour ne m’attacher qu’à ce qui est de plus ordinaire, je ne parle que de la comédie, du bal, et du jeu.

207. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Voyez ce que dit Tertullien : « N'allons point au Théâtre qui est une assemblée particulière d’impudicité où l’on n’approuve rien que l’on n’improuve ailleurs, de sorte que ce que l’on y trouve beau, est pour l’ordinaire ce qui est de plus vilain et de plus infâme ; de ce qu’un Comédien par exemple y joue avec les gestes les plus honteux et les plus naturels ; de ce que des femmes oubliant la pudeur du sexe, osent faire sur un Théâtre et à la vue de tout le monde, ce qu’elles auraient honte de commettre dans leurs maisons ; de ce qu’on y voit un jeune homme s’y bien former et souffrir en son corps toutes sortes d’abominations dans l’espérance qu’à son tour, il deviendra maître en cet art détestable etc . »d Croyez-vous Monsieur que si les spectacles du temps de ces Saints hommes eussent ressemblé à ceux d’aujourd’hui ils se seraient élevés si fort contre eux et qu’ils n’auraient pas été de l’avis de S. 

208. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

C’est une pièce de théâtre où l’on représente les actions du peuple et les événements ordinaires de la vie commune.

209. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

 » Je sais bien que quelques-uns entendent cette répréhension, de la criminelle conduite des Juges, lesquels pour asseoir leurs Jugements, n’envisagent ni la Loi, ni le mérite de la cause ni leur propre conscience, mais seulement la qualité des personnes : si c’est un homme puissant dont ils puissent attendre du service, un ami qu’ils veulent obliger, un parent pour le favoriser, ou quelque autre dont on espère de la gratification : mais je n’ignore pas aussi, que ces paroles, « jusqu’à quand aurez-vous égard à la personne des pécheurs », ne doivent être expliquées que de l’injustice que commettent ces Messieurs, donnant leur consentement et leur approbation à des pécheurs publics, tels que sont pour l’ordinaire ceux qui tiennent le Théâtre, et qui ne trouvent leur accommodement, que dans la perte des autres.

210. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Il falut se borner à de belles affiches, qui publierent à tous les carrefours, qu’on représenteroit la comédie de la statue de Voltaire, cette statue ; étoit gravée comme les masques, les actrices, les déesses le sont dans les affiches ordinaires ; on feroit bien de donner au public une farce qui représentât cette inauguration. […] Ce spectacle qui a quelque chose d’extraordinaire & de frappant, par l’assemblage des parties qui le composent, & des circonstances qui l’accompagnent, est cependant un spectacle ordinaire & commun.

211. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Quelques gens graves la traitent de décoration fastueuse, inventée par l’orgueil, à la ressemblance du Paon, oiseau symbole ordinaire de la vanité, qui étale avec faste, & contemple avec complaisance les couleurs brillantes de sa queue, quand il fait la roue. […] On doit ces métamorphoses au théatre, où il est ordinaire d’en prendre mutuellement les habits, la parure, les mœurs, les sentimens, les manieres, les foiblesses & les vices, comme le rouge & les rubans, ce que si communement on emprunte de lui dans le monde.

212. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Il y regne, il est vrai, un ton de dignité & de noblesse qui n’est pas ordinaire dans les comiques, la plûpart gens d’une naissance obscure & d’une éducation fort grossiere. […] Ces façons, quoique vraies & trop ordinaires, ne sont pas nécessaires à la piéce, & produisent de très-mauvais effets.

213. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Excès de sensualité dont à la longue la santé est altérée ; il est plus ordinaire de parfumer les lettres, certaines gens s’en font un devoir de politesse, sur tout en écrivant aux femmes, & les femmes n’y manquent pas en écrivant à leurs amans. […] Et quoiqu’à la vérité ces sortes de péchés soient communément moins graves que les autres ; il n’y a point de Théologien qui ne convienne qu’ils peuvent être très-considérables ; mais il n’est pas douteux que si on répand les odeurs avec une mauvaise intention pour amollir, pour séduire, pour exciter les mouvemens de la chair, pour animer la débauche ; ce qui n’est que trop ordinaire, ce seroit alors un très-grand péché, il n’est guère d’Actrice qui ne mérite ce reproche.

214. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Soit parce que la vérité y est toujours altérée, & les divins oracles prophanes, ce qui porte atteinte à la pureté de la Foi & de la morale, & autorisé l’erreur & le vice, les Protestans dans leurs principes y doivent être infiniment opposés, & ce n’est qu’un effet trop ordinaire de la contradiction entre les mœurs & la créance, de l’avoir quelquefois tolère. […] Il pense autrement des hommes ordinaires, dont l’histoire n’est que le tableau de leurs miseres & de leurs vices, le registre de quelques vertus & de beaucoup de crimes.

215. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Ce sont des tours que joue une sorte à un jaloux, qui dans la crainte des infidélités ordinaires à celles qui ont de l’esprit, l’avoit exprès élevée dans l’ignorance, pour mettre son honneur en sûreté, en l’épousant. […] Tobie entrant dans la chambre nuptiale, au lieu des paroles licentieuses, si ordinaires dans les noces, dit : Levez-vous, Sara, & consacrons à la priere aujourd’hui, demain & après demain : Exurge, Sara, deprecamur Dominum hodie, cras & secundum cras.

216. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Et n’est-ce pas l’artifice ordinaire de tous les séducteurs, de se plier aux inclinations de ceux qu’ils veulent gagner ? […] Un amateur du théatre enchasse fréquemment ces pierres précieuses dans ces discours, il y est monté sur ce ton, on le reconnoît à ces termes ordinaires, il s’en fait gloire ; il l’appelle réforme, décence, pureté de style.

217. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Les scènes ne sont que ses conversations ordinaires. Qu’un Secrétaire écrive ses entretiens avec les Dames de sa coterie, on n’aura qu’à les lier à un petit plan, comme il lia les décorations du magasin Italien, ce sera une de ses pieces ; que sa coterie monte sur le théatre, qu’elle ait une historiette convenue, & que chacun sans se gêner parle à l’ordinaire, voilà encore une de ses pieces ; & je m’étonne qu’avec sa facilité cet Ecrivain n’ait donné trente volumes de pieces.

218. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

On s’accoutume à regarder les plus saints, les plus grands hommes, comme des personnes ordinaires, des personnages de théâtre, fort au-dessous du haut degré de vénération où l’Esprit Saint les présente. […] Il est vrai qu’en permettant les pièces ordinaires, s’ils ne blessent pas la majesté de la religion, ils ne ménagent guère la pureté de la morale, et que la véritable piété supprimerait tout.

219. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

La galanterie n’est pas la seule science qu’on apprend à son école, on y apprend aussi les maximes ordinaires du libertinage contre les sentiments véritables de la religion. […] Mais c’est un des endroits de Corneille qui pèchent contre le jugement, et ne ravissent que ceux qui se laissent abuser aux faux brillants. » Soit défaut de jugement ou de piété, cette faute est ordinaire dans toutes les pièces où l’on s’avise de parler religion et vertu.

220. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

La gazette du temps en parle, et par une flatterie bien singulière qui caractérise le verbiage ordinaire aux gazettes, on y fait un grand mérite au Roi (qui peut-être n’en savait rien), comme d’une des plus belles actions de sa vie, d’avoir favorisé l’établissement de cette troupe. […] qu’il a représenté des comédies au collège, et, pour tirer avantage de tout à son ordinaire, qu’il y jouait les premiers rôles, et qu’il y était « maître ouvrier ».

221. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Ce sont les vices communs, faciles, ordinaires, l'ambition, la colère, la paresse, l'impureté, la fourberie, la désobéissance à ses parents, à ses maîtres, etc. […] Elle se familiarisera sans défiance avec des passions où elle espérera les mêmes douceurs, et ce ne sera qu'après le crime qu'une funeste expérience lui ouvrira trop tard les yeux, si même, ce qui est ordinaire, la passion ne l'a totalement aveuglée ou a pris sur elle un ascendant auquel on ne résiste plus.

222. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Pourquoi cet extraordinaire dans la plupart des tragédies, l’élévation de l’ame est fort ordinaire. […] Il lui fit un bon accueil à l’ordinaire, il parut avoir tout oublié ; il l’invita à dîner, & voulut le servir de quelque plat excellent. […] Ce Cardinal, dit-on, couronné de la main d’une Actrice poëte, n’est pas un événement ordinaire.

223. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Il les fait pourtant ces noires reflexions ; &, par une contradiction singuliere ou plutôt ordinaire à l’erreur, il rapporte les mêmes choses qui condamnent la Scène, & insiste avec force, comme s’il vouloit en éloigner. […] Effet ordinaire d’une vanité aveugle. […] Il les a toutes écrites & apprises au cabaret : ce parnasse digne de lui & de ses productions étoit sa demeure ordinaire, il l’a rendu plus célebre que le cabinet des Corneilles.

224. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

La galanterie n’est pas la seule science qu’on apprend à l’école de Moliere, on apprend aussi les maximes les plus ordinaires du libertinage, contre les véritables sentimens de la Religion, quoi qu’en veuillent dire les ennemis de la Bigoterie, & nous pouvons assurer que son Tartuffe est une des moins dangereuses pour nous mener à l’irréligion, dont les semences sont répanduës d’une maniére si fine & si cachée dans la plupart de ses autres Piéces, qu’on peut assurer qu’il est infiniment plus difficile de s’en défendre que de celle où il jouë pêle & mêle Bigots & Devots le masque levé.

225. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

La suite ordinaire de ces combats divers, c’est la confusion, que la plus exacte police a peine à dissiper.

226. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Les événemens ordinaires, les aventures passées, les changemens de modes, les bons mots, les vaudevilles, & pour dernier trait enfin, la mort des Auteurs.

227. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Voltaire trouve une contradiction entre l’infamie attachée au metier de comédien, & l’honneur qu’on fait au théatre de le régarder comme une école noble, utile, digne des personnes Royales ; il a raison, rien de plus ordinaire dans le monde, on croit se deshonorer en se mesalliant, & un Seigneur épouse une actrice.

228. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Jeu et luxe, bassette et lansquenete, mouches et fard, coiffures fantasques et nudité de gorge, bal, comédie et opéra, sujets ordinaires de la morale de nos Prédicateurs, je vous abandonne à leur zèle ; trop muet, hélas !

229. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Nicole avait pris le change sur la fureur de Camille, dans la Tragédie des Horaces : vous prétendez que cette furieuse, en faisant toutes ses imprécations contre son frère et contre son pays par le désespoir d’avoir perdu son amant, est capable de dégoûter les filles dont la tendresse pourrait passer les bornes ordinaires, et qu’elles se ménageront mieux sur une passion qui peut produire de si terribles effets.

230. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Condamné à cette espèce d’étranglement, je m’exécute à mon ordinaire.

231. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Vos bons mots ne sont d’ordinaire que de basses allusions.

232. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

Les Athéniens, après la défaite entiere de leur Armée, devant Syracuse, voulurent que les Spectacles publics fussent donnés à l’ordinaire.

233. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Quelques années après, des Sauteurs, Voltigeurs & Joueurs de gobelets, joignirent à leur éxercice ordinaire une sorte de Pièce chantante & très-burlesque.

234. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

De toutes ces machines, il n’y en avait point dont l’usage fût plus ordinaire, que de celles qui descendaient du Ciel dans les dénouemens, & dans lesquelles les Dieux venaient pour ainsi dire au secours du Poète.

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