Il nous échappe, tout au plus, quelque finesse d’un Art dont nous ignorons les principes.
Voilà donc comment Saint Thomas favorise la comédie : les deux passages de sa somme, dont les défenseurs de cet infâme métier se font un rempart sont renversés sur leur tête, puisqu’il paraît clairement, en premier lieu, qu’il n’est pas certain qu’il ait parlé de la comédie ; en second lieu, que plutôt il est certain qu’il n’en a pas voulu parler ; en troisième lieu sans difficulté et démonstrativement, que quand il aurait voulu donner quelque approbation à la comédie, en elle-même, spéculativement et en général, la nôtre en particulier et dans la pratique, est excluse ici selon ses principes, comme elle est ailleurs absolument détestée par ses paroles expresses.
Mais ce n’est pas de cela qu’il est question ; c’est d’agir conséquemment à ses principes et d’imiter les gens qu’on estime. […] Mais par le même principe, quel jugement porterons-nous d’une Tragédie où, bien que les criminels soient punis, ils nous sont présentés sous un aspect si favorable que tout l’intérêt est pour eux ? […] C’est, sur ce principe, qu’un Spartiate, entendant un Etranger faire de magnifiques éloges d’une Dame de sa connaissance, l’interrompit en colère : ne cesseras-tu point, lui dit-il, de médire d’une femme de bien ? […] Quoi qu’en disent les Philosophes, cet amour est inné dans l’homme, et sert de principe à la conscience. […] Nous voilà rentrés dans mes principes.
Ces principes, commencent-ils à dire, condamnent avec justice ceux en qui l’assistance aux Spectacles a dégénéré en habitude ; mais ils n’ont point d’application à ceux qui n’y vont que rarement, une fois en passant, & par pure complaisance.
De ces principes, j’ai conclu ailleurs qu’on ne peut pas même permettre d’assister à la première représentation d’une Comédie. 1°.
Les comédiens du troisième âge, ayant reçu leur institution du prince et des lois du royaume, ne sont point comptables de leur profession au clergé ; L’abjuration de cette profession, exigée par le clergé, est un véritable délit, parce que aucune autorité dans l’Etat n’a le droit de vouloir le contraire de ce qui a été créé et autorisé par les diplômes du prince et la législation du pays ; Le refus de sépulture, fait par le clergé aux comédiens, est encore un délit manifeste et réel, puisque c’est infliger une action pénale, imprégner un mépris public à une profession que le prince, les lois du royaume, les ordonnances de police ont instituée et régularisée ; et en cette circonstance l’outrage est non seulement fait à la personne et à la profession du comédien décédé, mais encore aux autorités suprêmes qui ont autorisé et commandé son exercice : voilà pour ce qui concerne l’état politique et celui de la législation ; c’est aux procureurs du roi qu’il appartient de faire respecter, par toutes les autorités existant dans l’Etat, ce qui a été institué et par l’action du prince et par le fait de la législation et des règlements de la police du royaume ; Le refus de sépulture est encore un autre délit envers les lois ecclésiastiques même, puisque, pour avoir lieu d’une manière canonique, il faut que les individus auxquels on veut l’appliquer aient été excommuniés, dénoncés dans les formes, et que jamais les comédiens du troisième âge ne se sont rencontrés dans cette catégorie ; Le clergé de France est d’autant moins fondé à frapper les comédiens de ses sentences exterminatoires, qu’il a lui-même aidé à leur institution, et que dans le principe de leur création les prêtres ont rempli des rôles dans les mystères que les comédiens représentaient ; que les obscénités, les scandales qui se pratiquaient alors dans les églises, ou dans ces comédies pieuses, étant tout à fait nuisibles à la religion, l’autorité séculière a fait défendre aux prêtres de remplir désormais des rôles de comédiens, et à ceux-ci de ne plus prendre leurs sujets de comédie dans les mystères de la religion ; Le clergé, dans l’animadversion qu’il témoigne contre les comédiens, signale son ignorance, son injustice, son ingratitude, et démontre en outre qu’il agit avec deux poids et deux mesures, ce qui est on ne peut pas plus impolitique pour un corps aussi respectable ; car on a vu que c’étaient des papes et des cardinaux qui avaient institué des théâtres tant en Italie qu’en France ; on a vu un abbé, directeur de notre Opéra à Paris, on a vu les capucins, les cordeliers, les augustins demander l’aumône par placet, et la recevoir de nos comédiens ; on a vu les lettres où ces mêmes religieux, prêtres de l’Eglise apostolique et romaine, promettaient de prier Dieu pour la prospérité de la compagnie des comédiens.
Afin que le Théâtre ne puisse jamais manquer de Sujets, outre les Comédiens de Province, sur lesquels il faut peu compter ainsi que sur les enfants de la Capitale, je crois qu’il serait de la prudence d’élever et d’instruire pour le Théâtre une demie douzaine de garçons, et autant de filles ; une ancienne Comédienne, et un ancien Comédien auraient le soin de les former dans des logements séparés ; on leur donnerait en même temps des principes de religion et de piété, et on leur ferait apprendre un métier pour leur préparer une ressource, si par hasard à un certain âge on ne leur trouvait pas les talents nécessaires pour le Théâtre, ou s’il leur survenait quelque défaut qui ne leur permit pas d’y jouer : dans ces deux cas la bonne éducation qu’ils auraient reçus, jointe aux secours qu’on leur procurerait, les mettrait en état de trouver un autre établissement que celui du Théâtre.
On est assez persuadé que la représentation des passions agréables porte naturellement au péché, quand ce ne seroit qu’en flattant & en nourrissant, de dessein prémédité, la convoitise qui en est le principe. […] Si vous ne pouvez pas dire que la fréquentation des spectacles est une action dont l’Esprit de Dieu soit le principe, ce n’est donc pas pour J. […] Voilà les raisons qu’on apporte d’ordinaire aux principes qui condamnent les spectacles. […] Et que cette pensée ne vous paroisse point outrée : dans les principes du monde même, pourquoi renoncer au théâtre, est-ce une profession de vie plus réguliere ? […] Il est certain, c’est un principe qui ne fut jamais contesté, qu’aucun motif, tel qu’il puisse être, ne peut excuser une action qui est mauvaise en soi ; mais j’abandonne tout l’avantage que je pourrois tirer de ce principe, & je veux bien examiner en eux-mêmes les motifs par où l’on prétend rendre le théâtre licite.
Examinez (le cas est assez important) les principes et les raisons de ces illustres Docteurs de l’Eglise, et voyez si elles ne portent pas autant sur les comédies d’à présent que sur celles de leurs temps, est-ce contre l’idolâtrie seule et les impudicités manifestes qu’ils tonnent le plus ? […] Qui a osé la lui offrir et s’en promettre récompense, les lumières de la conscience des amateurs du monde ne sont pas éteintes jusqu’à ce point, ils se contenteraient bien de n’en être pas punis, or c’est un principe certain que Dieu sera un jour le juste vengeur de tout ce dont il n’est pas l’auteur, et qu’il n’approuvera que ce qui aura été entrepris par le mouvement de son Esprit, « quorum non est author, justus est ultor »S.
Quoique les décorations soient embellies & les pieces régulieres, c’est toujours le même esprit, & tout revient à son principe. […] Cette censure s’exerce avec l’autorité la plus despotique & sur les principes les plus pernicieux. […] Mais, supposant avec lui que tout languit, que tout est triste sans les femmes, que le souverain bonheur est cette jouissance physique, & dans le fonds il est vrai que cet amour pur est bien rare, quoique les apologistes du Théatre nous aient quelquefois bercé de cette chimere, puisqu’en effet les femmes ne plaisent & ne cherchent à plaire que par les sensations, & qu’elles excitent les plus vives, surtout au Théatre, qui est le regne du seul plaisir physique, dont tous ses amateurs sont épris, que c’est leur vie, leur béatitude, qui les jette dans l’ivresse & le délire ; est-il moins vrai, dans les principes de la Religion, qu’il n’est pas permis d’exciter, de goûter, de désirer, d’attendre ce plaisir physique, d’y penser même volontairement, hors d’un légitime mariage ; par conséquent que le Théatre, où tout le fait naître, où tout s’en occupe, où tout s’en repaît, est le lieu du monde le plus dangereux pour la vertu, & où se commet le plus de péchés ?
Ajoutez que l’auteur, pour faire parler chacun son caractère, est forcé de mettre dans la bouche des méchants leurs maximes et leurs principes, revêtus de tout l’éclat des beaux vers, et débités d’un ton imposant et sentencieux pour l’instruction du parterre. […] Tout est mauvais et pernicieux, tout tire à conséquence pour les spectateurs ; et, le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que, plus la comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs. […] [NDE] Ce paragraphe provient de Baron d’Holbach, Systême social, ou Principes naturels de la morale et de la politique, vol. 3, De l’influence du gouvernement sur les mœurs, chapitre 10.
Mais quand on a une fois avancé un systême, il faut bien le suivre, & pour soutenir que les Spectacles sont absolument mauvais en eux-mêmes, dans leur essence & dans leur principe, il faut le démontrer, bien ou ou mal. […] La nature est une dans son principe ; les différentes modifications seules la diversifient & donnent une nature particuliere à chaque espèce différente ; & cela est vrai au figuré comme au physique, & peut s’appliquer aux différens genres de Spectacles. […] Il semble que plus on s’éloigne des premiers tems & de leur premiere simplicité, & plus on ne disserte sur la nature, le principe & l’origine de chaque chose, que parce qu’on en a perdu l’idée primitive. […] En considérant les Spectacles dans leur principe, on voit qu’ils ont deux origines. […] La cause de l’inégalité des fortunes, a pour premier principe les emprunts publics, & particulierement ceux qui ne sont point établis sur des branches de commerce national, & qui sont seulement créés pour subvenir aux dépenses d’administration.
Leurs sentimens sont ainsi que leurs mœurs les principes de leurs actions, & en agissant ils expriment leurs sentimens : ce sont ces Sentimens exprimés par leurs paroles, qui font la troisieme Partie. […] L’Action est non seulement, suivant Aristote, ce qu’il y a de plus important dans la Tragédie, μέγιςον, le Principe αρχη & la fin τέλος, elle en est comme l’ame οἶον ψυχη, une Tragédie peut subsister sans Mœurs, & non pas sans Action. […] Voilà les Principes d’Aristote sur l’Action ou la Fable. […] Il me paroît donc que le Poëte qui s’est conformé aux Principes d’Aristote, & qui a conduit sa Piéce dans la simplicité des Tragédies Grecques, est celui qui a le mieux réussi. […] Nous n’avouons pas toujours cette disposition d’esprit, principe de nos actions ; mais elle se manifeste par nos discours.
S’ils font une sérieuse attention aux principes que je déduis, aux régles que je propose, en parlant souvent d’après les plus fameux Auteurs de Poètique, ils en sentiront l’importance, & s’éfforceront de les mettre en usage.
Concluez-vous de tous ces principes qu'il y a péché d'aller aux spectacles.
Comme ils assurent sur ce principe, qu’un Evêque peut excommunier les Marchands qui mêlent la farine des fèves parmi la cire qu’ils vendent.
On dira que c’est pousser les choses trop avant, et que selon ces principes il faudrait trop supprimer de ces plaisirs et publics et particuliers qu’on nomme innocents.
Elle a succé les principes de la Loi de Mahomet avec le lait. […] Les Comédiens ont leurs principes comme le Drame.
Cette instruction en est-elle moins la suite des principes & des tableaux qui y sont semés ? […] Dire aux jeunes Poëtes que la Poësie de style fait toute la destinée d’un Poëme ; c’est donc leur enseigner une erreur ; c’est donc les autoriser à se meubler plutôt la tête de mots, que de choses ; & il seroit à souhaiter que ce faux principe eût fait moins de progrès.
Mais il n’y a rien là de contraire à nos principes. […] Des deux côtés on voit le même principe & les mêmes vûes, seulement appliqués à des objets différends.
Il se fait des milliers de mariages sur le théâtre ; en est-il un seul dont la religion soit ou paroisse être le principe ? […] Les hommes les plus vertueux ne suivent pas toujours leurs principes.
& ici, pour vous le dire en passant, voilà bien des questions decidées, vous nous demandés si les spectacles, les comedies, les opera, les bals, les theatres vous sont défendus ou permis : je ne veux sur cela qu’un principe qui vous servira à décider toutes sortes de cas en cette matiere. […] Ce principe le plus indubitable de nôtre Religion une fois supposé, tous ces spectacles dont je viens de parler, sont-ils permis ou défendus ?
Combien vous vous seriez épargné de peine Monsieur, si vous vous en étiez tenu au seul obstacle que vous pouviez opposer raisonnablement à l’établissement de la Comédie Française à Genève : il vous a fallu suer pour entasser un nombre d’invectives suffisant pour faire un volume ; il vous a fallu gagner des migraines, à faire des calculs graves et politiques, aussi faux que les principes qui vous les ont fait entreprendre. […] Tous ces principes ne vous paraîtraient pas modestes : il faut donc imaginer une danse exprès, ou si l’on danse à votre Bal des Menuets et des Contredanses, il faudra que les figurants, pour être modestes, se gardent bien de porter les yeux l’un sur l’autre : la vue collée sur le plancher de la salle, ils marcheront comme ces petites figures Automates que les Savoyards font rouler sur nos parquets.
.° Rien de plus impie, de plus infame, de plus scandaleux, que les sentimens & les principes qu’on prête à Tartuffe dans les deux scènes les plus intéressantes de la piece, qui en sont proprement tout le nœud. Premier principe. […] L’hérésie de l’impossibilité de la vertu, & de la nécessité du vice, fut toûjours l’excuse du pécheur. 2. principe.
Les principes qui y sont répandus réveillent les idées les plus dangereuses. […] grossiereté entre gens de condition, opposée aux principes d’une bonne éducation, contraire dans l’un & l’autre à la modestie religieuse & entre personnes qui se sont aimées & se quittent, opposée à la sévérité de la pénitente & à la gravité de l’exhortation. […] Cette piece est pleine de mauvais principes, ignorance ou irréligion ; la vérité y est fort peu respectée.
Mais nous n’avons pas besoin de recourir à ces adoucissemens, la doctrine de l’Ange de l’école sur la comédie, comme sur-tout le reste, est très-conforme aux vrais principes. […] Thomas ne nomme pas expressément le théatre, ses principes suffisent pour décider la question ; l’application est aisée. […] Après avoir établi ces principes généraux, S.
Non : c'est pour eux et pour leurs Collèges, dans le principe et dans l'effet, la politique la plus fausse. […] Il a affronté la poussière des bibliothèques, pour déterrer de vieux bouquins, Allemands, Polonais, Espagnols, dont personne ne soupçonnait l'existence, et il oublie les Auteurs les plus agréables, qui sont entre les mains de tout le monde, qu'on sait par cœur, dont on débite sur cent théâtres les pernicieux principes, parés de toutes les grâces de la poésie, de la déclamation, de la décoration, de la danse, de la musique. […] Sa philosophie l'en éloignait par principe de vertu ; et par zèle pour sa religion, ne pouvant l'interdire à tout le monde, il voulait du moins que les Prêtres Païens s'en abstinssent, pour donner du crédit au paganisme par cet air de piété, à l'exemple des Chrétiens, qui n'y allaient jamais, et auxquels dans son système de persécution il n'eût pas manqué de défendre d'y paraître, s'ils l'eussent fréquenté, pour se moquer d'eux, ou d'ordonner d'y aller, pour les corrompre, s'il eût espéré d'être obéi.
Porée, & la Lettre de monsieur Le Franc à monsieur Louis Racine, dont les principes sont à-peu-près les mêmes que ceux de madame Des Tianges. […] L’Auteur, ajoute-t-il, pour faire parler chacun selon son caractère, est forcé de mettre dans la bouche des Méchans leurs maximes & leurs principes, revétus de tout l’éclat des beaux vers. […] de l’Amour, principe universel, un être particulier ? […] Et peut-on nous donner des images matérielles des principes généraux, qui remplissent tout, que l’on sent, mais qu’on ne voit nulle part ? […] Le genre humain est donc presqu’idolâtre : l’hommage au lieu d’aller droit au souverain Principe, passe, pour ainsi dire, par le canal des créatures : ces créatures ont eu des passions, des vices : nouvel & grand objet d’imitation pour les Prêtres.
Je fais donc voir dans cet Ouvrage la nécessité de réformer le Théâtre : en conséquence de ce principe je propose une méthode et des règles pour exécuter la réforme dans toutes ses parties : on y trouvera une espèce de Catalogue raisonné d’un petit nombre de Pièces, dont une partie peuvent subsister telles qu’elles sont, d’autres qu’il faudrait corriger, et quelques unes de celles que je rejette tout à fait.
Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des Spectacles publics, où les pères et les mères s’empressent de conduire leurs enfants de l’un et de l’autre sexe.
C’est en suivant ces principes et en prenant ces précautions que l’on écrit et que l’on représente tous les ans dans les Collèges des Poèmes dramatiques ; et, loin de croire que ces Pièces soient capables de corrompre les mœurs des jeunes gens qui les jouent, ou de gâter l’esprit des Spectateurs, je pense, au contraire, que c’est un exercice honnête, dont les uns et les autres peuvent retirer une véritable utilité.
Suivant ce principe on croira que je vais rejeter tout le Théâtre comique de nos jours ; je serais assez porté à prendre ce parti : cependant je veux examiner si parmi les Pièces qui subsistent il y en a quelques-unes qui méritent d’être conservées, et si, dans la corruption générale du Théâtre, on peut trouver quelque Comédie où la passion d’amour soit traitée d’une manière instructive comme je viens de le proposer.
L’amour-propre, mobile de toutes les actions humaines, principe des bonnes & mauvaises qualités chez tous les hommes, les rend peu disposés à profiter de l’instruction directe. […] Quand tous ces mensonges seroient autant de vérités, les Tragédies d’un Peuple libre, d’un Peuple éclairé, devroient toujours avoir un but Moral & Politique ; & les principes de la Morale & de la Politique ne sauroient changer. […] Comment, par quel principe conforme à la liberte que la Nation revendique à si juste titre, on peut raisonnablement interdire aux Poëtes dramatiques les personnages les plus importans de nos Annales. […] Aucun homme juste, aucun homme doué de raison ne peut révoquer en doute l’évidence de ce principe ; & la constitution n’est pas libre, je ne dis pas quand une classe de Citoyens, mais quand un seul Citoyen ne jouit pas de cette liberté dans sa plus grande étendue.
Il reconnoît cependant qu’il peut avoir donné lieu de le lui attribuer, lorsqu’il composa il y a environ 10 à 12 ans, uniquement pour lui-même, sans aucun dessein de le donner au Public, un écrit sur la comédie ; où, sans avoir murement examiné la matiere, il prit le parti de la justifier, de la maniere qu’il se figuroit qu’on la représentoit à Paris, n’en ayant jamais eu aucune connoissance, étant-même alors fort éloigné de cette Ville : il avoue que les principes & les preuves, répandus dans ce libelle publié sans sa participation, sont les mêmes que dans son écrit, quoiqu’il y ait des endroits différents, & que par là, ce qu’il avoit fait avec précipitation, a donné contre son dessein ouverture à ce libelle, dont il a un très-grand regret, & ce qu’il n’avoit jamais prévu. […] L’expérience n’est que trop d’accord avec les principes du Christianisme, pour faire prononcer les enfans mêmes. […] Le théatre a eu depuis peu d’années deux adversaires d’un grand poids, Gresset & Rousseau, deux grands maîtres, célebres dans la République des lettres, gens de beaucoup d’esprit, en état d’en juger, tous deux amateurs déclarés, tous deux compositeurs distingués, & qui en ont par eux-mêmes senti le danger, & se sont déclarés hautement contre lui, deux phénomenes bien dignes d’attention, l’un par des principes de Réligion dont il fut toujours rempli, qu’il suivit d’abord en se consacrant à Dieu dans un ordre Religieux, qu’il a suivi de nouveau après quelque éclipse, en embrassant dans le monde la vie la plus édifiante ; l’autre, malgré les préventions de l’irréligion manifestée à l’Europe, de la maniere la plus éloquente & la plus scandaleuse ; mais entraîné malgré ces ténébres par la force de la vérité. […] Deux principes certains dans le Christianisme, rien de léger en matiere d’impureté, quand on y consent.
Il annonce la lettre d’un Docteur de Sorbonne qui fait la censure théologique de cette épître, comme pleine de mauvais principes, et avec raison. […] La religion avoue-t-elle le principe ? […] Mais n’est-ce pas faire le procès à tous ces prétendus chefs-d’œuvres dont celui-ci renverse tous les principes, où l’on ne voit que des amants extravagants, des rebelles furieux, des conjurés parricides, des Monarques haïs, méprisés, détrônés, massacrés ? […] Tous les Acteurs, chacun à sa manière, plein des mêmes principes, tient le même langage, tout ne parle que de meurtres, de trahisons, de séditions. […] Assassinat, non seulement impuni, mais encore récompensé par le mariage de l’assassin avec la Princesse qu’il aime, et malgré l’arrêt du Conseil souverain qui le condamne à la mort, tout fondé sur les mêmes principes.
NDE L'éloquence de la chaire et du barreau : selon les principes les plus solides de la rhetorique sacrée et profane, 1784.
Cette discussion ne nous sera pas inutile, puisqu’elle nous fournira des principes pour juger des pièces comiques, et en général de tous les discours qui font rire.
L’impiété du Théâtre Anglais consistant ; en premier lieu, dans les imprécations et dans les jurements, 92 Pourquoi on a recours aux Jurements, 93 Le Théâtre Anglais plus coupable aujourd’hui à cet égard qu’il ne fut jamais, 95 La grandeur de cette sorte d’impiété, 96 Impiété punie par les Lois mêmes humaines, 97 Jurer sur un Théâtre public, c’est n’avoir aucun principe d’éducation, 99 Rien de plus grossier que de jurer surtout en présence du sexe, 99, et suiv.
S’il est vrai, comme on ne peut en douter, que tout ce qui concourt à l’abolition des principes religieux et moraux, concourt également à la destruction des empires, ne s’ensuit-il pas évidemment que ces pièces de théâtre, en établissant le règne des sens sur les débris de la morale, minent et corrodent les fondements de l’édifice social, lui creusent un abîme profond vers lequel elles le poussent insensiblement, et qui finira par l’engloutir, si la main puissante de Dieu ne vient à son secours ?
Les Auteurs sont donc convaincus d’avoir abandonné ce principe : et quoique je ne l’adopte pas moi-même, je ne cesse pas d’être en droit de faire cette remarque ; puisque ce principe leur paraît essentiel, pendant qu’il me paraît peu exact : car il est incontestable que dans leurs Pièces Œdipe est innocent de tout point ; et que tout parricide et incestueux qu’il est, il n’a rien fait qui mérite qu’on le punisse. […] L’inclination d’Arténice pour Sésostris, sans le connaître, paraît d’une certaine façon autorisée : et dans la Scène VIIe. du troisième Acte, la Reine lui dit que leur mariage était déjà résolu : sur ce principe, on peut sauver ce premier mouvement d’inclination pour une personne qu’Arténice ne connaît pas ; puisqu’à la fin il se trouve que cet inconnu est Sésostris lui-même.
Les productions utiles coûtent : saisir avec précision une vérité, développer avec netteté un grand principe, suivre avec ordre le fil des conséquences, analyser avec exactitude une matière importante, ce ne fut jamais le chef-d’œuvre d'un esprit léger et superficiel qui ne sait qu'effleurer les objets, incapable de réfléchir, de comparer, de combiner les idées. […] Que sera-ce d'un art qui par goût et par principe se réjouit aux dépens de tout ?
En admettant une fois les conditions dont je viens de parler, et posant certains principes, il n’est pas fort difficile de les accorder ensemble. […] En vérité pour des gens qui conviennent dans certains principes, on nous trouvera bien opposés dans les conséquences que nous en tirons ; mais chacun raisonne à sa manière, et ce sera au Lecteur de juger qui de nous deux raisonne plus juste dans ses principes. […] En voilà assez, ils sont justifiés par les principes de votre Morale. […] « De his etiam Principes et Magistratus commonendos esse duximus, ut histriones, mimos, etc. de suis finibus ejiciant. […] On pardonnerait avec peine à un homme du monde d’ignorer ces premiers principes de la Religion, mais qui pourra le pardonner à un Théologien ?
Le grand principe de nos jours est d’éloigner les enfans du vice en le leur rendant familier, & en inspirant le goût de la volupté, en guerir la passion ; & nos sages y applaudissent. […] Le libertinage & le théatre sont donc mutuellement leur principe, leur fin, leur aliment, leur appui. […] Pour excuser l’obscénité qui regne dans les écrits, l’auteur avance un principe que l’Evangile n’enseigne pas. […] C’est, dit-on, le principe de St.
Les principes de vertu semés de bonne heure dans son cœur, furent le germe qui opéra dans la suite les fruits d’un retour sincere qui termina sa carriere. Ses premiers principes furent en particulier l’éloignement du théatre, dont Nicole & Arnaud & tout Port-Royal faisoient profession d’avoir en horreur ; on lui arrachoit, ou brûloit devant lui tous ses livres de galanterie théatrale qui empoisonne les ames, & dont il avoit si artistement & si dangereusement assaisonné la coupe. […] Le jeune Abbé passa plusieurs années auprès d’un oncle, homme de mérite, Chanoine régulier, Prieur & Grand Vicaire dans le Diocese d’Usez ; il eut la bonne foi de refuser un Bénéfice considérable ; les principes de vertus qu’il venoit de recevoir n’étoient pas encore effacés ; il sentit combien son goût pour le théatre étoit opposé a la sainteté de cet état, & à la jouissance des revenus ecclésiastiques. […] Je n’attaque personne , répondit cet illustre Vieillard, mais je suis inexorable contre ceux qui m’attaquent , le tout par principe de tolérance, de charité, de religion, de vérité philosophique.
Ces folies occasionnerent une guerre particuliere, dite la guerre des amoureux, dont la galanterie étoit le principe & l’objet, qui fit mettre sur pied & presque périr trois armées, & dont par une paix galante les Calvinistes profiterent. […] Non, rien ne dégrade plus l’homme, & ne rend plus incapable des actions de vertu d’un sage gouvernement, des fonctions importantes de la royauté, du sacerdoce, de la magistratere, que ce goût efféminé de luxe, de parure, de frivolité : fruit & principe trop ordinaire des plus grands vices, qui énerve l’ame, amollit le cœur, blase le corps, dissipe les biens, fait perdre la confiance, l’estime, le respect de tout le monde, ruine les familles, & porte les plus funestes coups à l’Etat, faisant de l’homme public, du pasteur des ames, du père de famille, une espece de baladin & d’Actrice. […] Y allât-elle d’abord modeste, la seule fréquentation lui en inspirera la fureur, & avec elle tous les vices qui en sont le principe ou l’effet ; elle y perdra toutes les vertus qui produisent & entretiennent la modestie, & qu’à son tour la modestie forme & entretient. […] Le même principe de débauche les fait montrer & regarder.
Pour le libertinage, qui est l’ame, le principe & la fin du théatre, le Philosophe sans souci en tient si communément le langage, il en prend si vivement la défense, qu’on ne sautoit douter qu’à ce seul titre il ne fut un zelé protecteur du théatre. […] C’est le principe tant de fois repeté des impies. […] Le second principe, Dieu qu’il reconnoît en Déiste quoiqu’il l’appelle souvent moteur inconnu, ce Dieu, dont il fait un chimérique, ne s’embarrasse point des individus, ne s’occupe que de la conservation de l’espece, comme s’il pouvoit créer & conserver des especes sans individus, & que les especes fussent des êtres à part : Universale à parte rei.
L’impiété et la débauche marchent d’un pas égal : l’un est nécessairement le principe ou l’effet de l’autre. […] Un mélange monstrueux d’irréligion et de piété, de modestie et d’obscénité, de maximes chrétiennes et de principes de débauche, en forme le scandaleux tissu, et ce sont les endroits où le parterre applaudit davantage. […] On la présente dans le jour le plus frappant, avec les objections les plus séduisantes ; on en fait naître l’occasion avec soin, on la saisit avec empressement, on en fait débiter les principes avec complaisance.
Sur ces principes ainsi établis comme incontestables, voicy comme j’argumente. […] Toutes les choses qui sont au monde sont creées de Dieu, & toutes ces choses ont étés destinées pour le service de l’homme, & elles sont toutes bonnes, parce qu’elles viennent d’un bon principe. […] En effet, s’il étoit permis d’user indifferemment de toutes choses par cette seule raison, que Dieu en est le principe & l’autheur, il s’ensuivroit que l’homicide, par exemple, ny l’idolatrie, ne seroient pas des actions, ny mauvaises ny criminelles, parce que c’est Dieu qui a creé le fer & les poisons dont on tuë les hommes, & qui a aussi produit le bois & la pierre dont on taille les idoles. […] En septiéme lieu, parce que nous sommes creés pour joüir de Dieu qui est la source & le principe de toute sainteté, sancti eritis quoniam ego sanctus sum1. […] Outre qu’il est incontestable dans les principes de la pure morale Chrétienne, que tout plaisir que nous ne pouvons rapporter à la gloire de Dieu, & qui au contraire nous détourne de luy & de son service, est un plaisir criminel & defendu.
Quelqu’un s’occupe en ce moment de faire l’application de mes principes de censure à un individu malfaisant et ambitieux, qui s’enorgueillit de ses astuces et de son audace imitées d’intrigants célèbres, restés impunis, qu’il prend pour exemple.
L’homme sans doute ne peut exister sans passions, parce qu’il ne lui est pas donné d’ôter à son âme les sentiments du plaisir et de la douleur, qui sont les principes de toutes les autres passions ; mais il doit en faire un bon usage en les rapportant à des objets légitimes ; et, lorsque pour une fin honnête on veut les exciter dans les autres, on doit le faire d’une manière qui ne soit ni vicieuse ni dangereuse. […] Un jeune homme venait d’épouser une jeune personne qui avait été élevée dans les meilleurs principes.
» Craignez ces hideux Espagnols, ces féroces Gaulois ; ils n’ont pas de théâtre, mais ils ont des armes : « Horrida vitanda est Hispania, Gallicus axis, arma supersunt. » Craignez même ces grossiers paysans, qui travaillent la terre, et qui ont la bonté de nourrir une ville fainéante qui ne s’occupe que de spectacles : « Parce messoribus illis qui saturant urbem circo scenâque vacantem. » Je ne parle ici que d’après les principes de l’art dramatique. […] Je pars de ces principes, et je demande si c’est là l’école de la guerre.
Je ne les rapporterai pas, parce que ce sont les mêmes principes et preuves que celle de del Monaco, auxquelles il a donné un tour très délicat et très agréable. […] Ce Jésuite soutient que s’ils jouent avec des femmes des Pièces d’amour, ils ne peuvent pas être excusés, puisque c’est le principe de la condamnation des Comédiens mercenaires.
Je n’examine pas si les principes émis par Voltaire ont été utiles ou nuisibles à l’humanité, je ne parle que de leur influence qui fut immense. […] » Cette déclaration de principes, faite au nom des gens de lettres d’alors, ne ferait pas fortune aujourd’hui.
Les Principes d’Aristote, que j’ai rapportés, sont donc toujours également vrais, & sont confirmés par celle de nos Tragédies que nous appellons la plus parfaite.
« On n’avait point, dit Jean-Jacques Rousseau, trouvé de moyen plus efficace pour graver dans l’esprit des hommes les principes de la morale et de l’amour de la vertu.
La science des mœurs est absolument nécessaire à quiconque veut entreprendre une pièce dramatique, puisque les mœurs sont le principe du bonheur ou du malheur des hommes : Quoiqu’on voit souvent des personnes vertueuses, accablées de malheurs, et des scélérats dans la prospérité : cependant comme le but de la Tragédie est d’instruire, pour détourner les hommes du vice, et pour les porter à faire des actions vertueuses ; le Poète ne doit pas représenter la vertu toujours opprimée, ni le vice toujours impuni, ou triomphant. […] Sur ce principe il ne faut pas, sans nécessité, représenter une fille vaillante, qui fasse des actions de Héros ; ni une femme savante qui dogmatise au milieu des Docteurs, ni un valet instruit des secrets de l’Etat, qui donne des leçons de la politique la plus raffinée ; car quoique cela puisse arriver, ces exemples choquent la vraisemblance ordinaire. […] Il faut avouer que les Anciens sont inimitables dans les peintures qu’ils font des caractères, des passions, des inclinations des hommes, et de tout ce qui dépend de la nature : Mais Corneille est allé plus loin ; il a fouillé jusques dans les replis du cœur humain, pour développer les principes des actions des hommes. […] C’est sur ce principe, que les Théologiens modernes excusent l’état des Comédiens, et soutiennent qu’ils sont en bonne conscience, pourvu qu’ils n’abusent pas de leur emploi, et qu’ils ne disent rien d’illicite, ou de scandaleux, qui pût blesser les oreilles délicates.
Et que personne ne se méprenne ici à ces espèces de ménagements : le principe en est trop visible pour qu’ils fassent illusion. […] les principes du christianisme sont-ils en lui des empêchements qui le rendent inhabile à le devenir ? […] Mais puisque Mr Dryden ose contredire les principes du Christianisme, examinons un peu les siens. […] En un mot, suivant ces principes, l’amitié dépendra des saisons, et nous serons obligés de consulter les baromètres pour y apprendre à quel degré elle en est.
Son principe, sa loi primitive, est de s’attâcher à faire passer devant nos yeux les Villageois & les mœurs des Artisans, dont nous n’avions qu’une faible idée.
Ceux qui allèguent l'autorité de saint Thomas comme favorable à la comédie, lui font dire tout autre chose que ce qu'il dit, et tirent de ses principes des conséquences tres fausses.
Je fis il y a dix ou douze ans un écrit Latin sur la Comédie, où sans avoir mûrement examiné la matière, et par une légèreté de Jeunesse, je prenais le parti de la justifier, de la manière que je me figurais qu’elle se représentait à Paris, n’en ayant jamais vu aucune, et m’en faisant, sur les rapports que j’en avais ouï, une idée trop favorable, et je ne puis que je ne reconnaisse à ma confusion, que les principes et les preuves qui se trouvent dans la Lettre qui s’est donnée au public sans ma participation, sont les mêmes que dans mon écrit particulier, quoi qu’il y ait quelques endroits de différents entre les deux, où l’Auteur de la Lettre dit ce que je ne dis pas, et parle autrement que je ne fais moi-même dans mon écrit, comme en ce qu’il apporte sans raison en faveur de la Comédie, votre silence sur sa représentation, Monseigneur, pour en inférer un consentement et une approbation tacite de votre part, ce que je n’ai point fait dans mon écrit, où je ne dis rien du tout qui puisse regarder personnellement V.
Que diroit ce philosophe, si reparoissant parmi nous, dans ce siècle paradoxal, il voyoit cette foule impénétrable de tous les âges, sexes, conditions, groupée comme une masse immobile, se repaître dans une espèce de ravissement, d’un spectacle où ce qu’il y a de plus précieux à l’humanité, à la raison, au Christianisme, l’innocence du premier âge est sacrifiée au triomphe de tous les vices ; où l’existence même physique de ces tendres rejettons de notre espèce, je veux dire, les premiers efforts de la croissance, les principes d’une bonne constitution, la liberté et la gaieté du cœur, sont étouffés dans la fange d’une éducation monstrueuse, dans l’exercice et l’expression de tous les désordres qui troublent l’harmonie de la santé ? […] Mais que fait-on si la succession rapide des goûts et des principes ne leur prépare pas une place dans le tombeau qu’ils ont creusé aux mœurs ? […] Ne faisons pas comme ces empiriques qui mettent un topique sur une plaie purulente dont ils négligent le principe ; imitons plutôt ces nations barbares qui coupent le tronc de l’arbre pour atteindre plus facilement à ses branches.
Mais cette pureté des sentimens fût-elle possible dans une vie retirée, dans un cloître, elle ne l’est pas dans le grand monde, où les objets séduisans, les discours licencieux, les exemples contagieux du vice, les principes empoisonnés de la morale, détruisent à tous momens jusqu’aux traits de la vertu la plus médiocre. […] La modestie de l’extérieur eût été la livrée de la vertu ; la licence fait éclater la corruption qui en est le principe, & l’impudence qui en est le fruit. […] quels principes !
Tous ces spectacles sont mauvais dans le principe, parce qu’ils ont été institués pour la multitude par des entrepreneurs avides, aidés d’auteurs également nécessiteux et peu délicats. […] Il est tellement de l’essence de ces vils Spectacles que la pudeur y soit offensée, et les auteurs y sont si fidèles à suivre ce principe, que jusques dans les pièces qui semblent avoir un but moral, comme par exemple dans le fou raisonnable et dans le nouveau Parvenu, il y a toujours la part de la canaille. […] Mais il s’agit bien d’un autre intérêt ; il s’agit d’un nouveau degré de futilité ajouté au caractère national, d’un esprit de bouffonnerie, devenu l’esprit de tout le monde, et qui consiste moins encore à découvrir le ridicule où il est, qu’à le supposer où il n’est pas ; travers funeste, dont l’influence combinée avec tant d’autres causes, telles, par exemple, que la fureur de philosopher tend à détruire tous les principes sur lesquels sont fondés la pudeur, l’amour conjugal, l’attachement des pères pour leurs enfans, et celui des enfans pour leur père, le respect dû à l’âge avancé, &c.
tes principes s’humaniseront-ils bientôt ? […] Je m’éloignai en déplorant les suites d’une manie qui ne peut que devenir funeste aux familles, aux manufactures, en fortifiant dans la classe ouvrière un goût innocent dans son principe, instructif même pour ceux qui savent en mettre à profit la morale, mais qui finira par élever dans chaque faubourg des temples à la paresse et à la dépravation, si l’autorité ne se hâte d’arrêter ce torrent destructeur, qui menace d’entraîner dans son cours l’espérance de l’industrie nationale, le palladium, des saines doctrines, et jusqu’au moindre germe de toutes les vertus sociales. […] Pénétré de ce grand principe, et tout en brodant sur ce sujet, j’arrive à ce boulevard qu’on a nommé, je ne sais pourquoi, Montparnasse.
Ils retiendroient la substance des maximes qu’on y enseigneroit ; mais sans pouvoir remonter aux principes, ni en déduire des conséquences. […] Si, dans cette derniere recolte, ils viennent à rencontrer des graines dangereuses, ils sauront s’en préserver à l’aide des principes dont on aura pris soin de les prémunir.
Le citoyen de Genève appelle de ces principes au témoignage des spectateurs. […] Lacédémone n’en vouloit pas, convaincue de tes principes.
Le théâtre était innocent, et même pieux dans les principes du paganisme : on y célébrait les Divinités reconnues, on y débitait la morale reçue, on y représentait des événements consacrés, on y rendait un culte autorisé dans l’Etat. […] Tout empire : le luxe introduisit la licence, le théâtre leur donna des ailes, elles vengèrent l’univers vaincu : « Sævior armis, luxuria incubuit, victumque ulciscitur orbem. » Enfin sous les Néron, les Caligula, les Héliogabale, le désordre étant monté à son comble, le spectacle, qui en fut toujours et un effet et un principe, ne connut plus les lois de la pudeur, jusqu’à ce que les Empereurs Chrétiens éteignirent cet incendie, ou plutôt jetèrent quelque poignée de cendres sur ce brasier, en le renfermant dans certaines bornes de bienséance.
» L'autre : « Ne jurez point du tout ; contentez-vous de dire, cela est ou cela n'est pas, tout ce qui est au-delà vient d'un mauvais principe. […] Cette sévérité, toute incroyable qu'elle paraît, est un article de foi ; elle ne fut jamais douteuse dans le christianisme, et dans les principes de la religion elle est évidente.
Tout cela peu conforme au goût régnant de la philosophie, qui se joue de tout, & qui tient à l’irréligion, fort innocent dans son principe, utile même à des peuples dont la piété pure & simple s’en nourrissoit avec fruit ; il l’est encore, pourvu qu’on en écarte tout ce qu’une imagination bisarre voudroit introduire de puérilités & de bouffonneries, comme elle avoit fait dans ces fameuses fêtes des Foux, justement abolies, qui n’étoient qu’un théatre ambulant dans les processions, adoptées dans les solemnités, scandaleusement transportées dans le sanctuaire.
Le Poète éxaminera soigneusement si son sujet est vraisemblable ; les principes que je viens d’établir pourront peut-être l’éclairer ; il éloignera tout ce qui rendrait merveilleux les incidens de son Drame ; il fera ses éfforts afin de s’approcher de la Nature.
C’est un principe constant dans la Morale, que quiconque est cause d’un péché mortel, commet un péché mortel.
On vit des rois excommuniés, déposés, assassinés ; on vit le fanatisme allumer des guerres de religion, suscitées contre les trônes ; et enfin la doctrine du régicide fut prêchée ouvertement, par des théologiens corrompus, qui appuyaient leurs principes sur les prétentions exorbitantes du clergé et des papes.
Vous douteriez des vérités saintes que vous avez crues fermement jusqu’ici, vous vous accoutumeriez à parler un langage doucereux et romanesque, et à tenir des propos dont votre innocence ne rougirait plus : vous deviendriez une femme sans principes et sans mœurs.
Ce sont eux qui, les premiers, ont établi l’amour le principe de toutes les actions des hommes, et de généreux Français que nous étions, nous ont rendus de véritables Sybarites.
Cet ouvrage est écrit d’un style aisé, libre, simple, d’un homme de Cour que donne l’usage du grand monde plus que l’étude, le travail & même le génie, mais plein de traits hardis & mordans contre tout ce qu’il y a de respectable : le premier y donne du poids, mais le second les décrédite, ils sont préférables à quantité d’autres Mémoires qui ne sont que des romans, il y a réduit en système la morale lubrique ; les principes des actions humaines ne sont pas, selon lui, le vice ou la vertu, la tentation ou la grâce, le bon ou le mauvais usage de la liberté, ce sont les appetits naturels ; les passions ou la raison, le tempérament ou la fortune & l’habitude ; un vrai méchanisme ; distinction peu philosophique, les passions ne sont que les appetits naturels portés à l’excès ; l’un & l’autre effet naturel du tempérament, c’est à quoi il attribue tout ce qui s’est passé dans les événemens qu’il raconte, il suppose dans la Cour de France le système suivi du despotisme absolu dont il attribue le principe à Henri IV, malgré sa popularité souvent poussé trop loin par Richelieu, par Mazarin, & enfin consommé par les Colberts & Louvois & autres Ministres de Louis XIV pendant un long règne qui y a accoutumé pour toujours un peuple foible & docile. […] La République & l’Empire Romain avoit des principes fort différens de ceux des Empereurs d’Allemagne. […] L’arrangement de quelques vers est fort au-dessous des calculs algébriques du Philosophe Anglois, qui semble tenir de l’infini ; tout cela fut-il égal, l’objet de la nature mettra toujours une distance infinie entre le théatre & la philosophie, Horace & Cinna & le livre sublime de ses principes ; un homme sage n’y sera point embarrassé dans le choix, il n’aura garde de le montrer, une perplexité aussi peu sensée le rendroit indigne d’avoir à choisir .
Se l’esempio d’un Principe, o d’un Superiore, che permette le Commedie Oscene, perché il popolo ne gusta, sia buona Ragione per tollerarle. 188. […] Principe è obbligato levar le consuetudini cattive 19. 20. […] Il Principe secolare è obbligato ad esterminar dal suo Regno4. n. 172. […] Il Principe Padrone, che era presente, ebbe pazienza alcune volte: poi alzatosi disse con gravità. […] Ed io soggiungo, che niun Principe, e niuna Comunità si trova, che mandi a pigliare una truppa di Cortigiane alle sue spese e che ad esse prometta salario, e regali; come sovente fanno a’ Comici.
Le sieur de la M** avoit d’autres principes dans la tête quand il a composé son Mémoire : Au milieu de votre troupe, Mademoiselle (que je crois copiée d’après celle dont Scarron raconte les Aventures dans le Roman Comique) je me représente le vénérable Jurisconsulte que vous introduisez, pour y faire trophée de son sçavoir contre les censures qui vous lient : il triomphe à peu de frais, aucun des Auditeurs n’est en état de le contredire ; il peut sans aucun risque avancer autant de contre-sens, d’Anachronismes1, de citations fausses, qu’il lui plaira : c’est assez qu’il débite force loix pour éblouir, qu’il vomisse du Latin à grands flots, & s’exprime en bons termes de Palais, avec un déluge de paroles : Dans ce cercle de Sénateurs de nouvelle fabrique, feu M. de Noailles, Auteur prétendu de leur Excommunication, est fort maltraité ; le Clergé de France, surtout les Auteurs de la réclamation, n’ont pas eu beau jeu ; enfin on a concédé à l’Apologiste, sans la moindre repugnance, le titre de Docteur de l’Eglise : on l’a proclamé l’Interpréte des Loix, l’appui de l’État, la lumiere du monde entier, tandis qu’il érigeoit la troupe en Académie Royale, la faisant marcher de pair avec les premiers Académiciens de l’europe. […] En conséquence de ce principe, Clement V. au Concile de Vienne1 ordonne d’excommunier de nouveau, d’une Excommunication réservée au saint Siége, ceux qui étant publiquement excommuniés, s’obstinent à rester à l’Eglise, quand on s’efforce de les en faire sortir.
L'abîme de leur aveuglement, et de leur misère leur fait rejeter avec mépris les vérités les plus certaines du Christianisme, et comme elles sont les principes et les fondements de ce discours, ils sont assez malheureux pour n'en tirer aucun fruit. […] Comme ces personnes ne sauraient nier les principes de notre Religion, c'est à elles que j'adresse particulièrement cet ouvrage; j'espère leur prouver que la Comédie, en l'état qu'elle est aujourd'hui, n'est pas un divertissement innocent comme ils se l'imaginent, et qu'un chrétien est obligé de la regarder comme un mal.
L'on renonce donc premièrement au Diable, afin que l'on croie en Dieu, d'autant que quiconque ne renonce pas au Diable ne croît pas en Dieu ; et partant quiconque retourne au Diable, méprise et quitte son Dieu: Or les Démons se trouvent dans les Spectacles et dans les Pompes solennelles, de sorte que quand nous y retournons nous quittons la Foi de Jésus-Christ: Le mérite des Sacrements de notre Religion se perd en nous; tout ce qui suit dans notre Symbole est choqué, et tout ensemble affaibli ; Car le moyen de s'imaginer qu'une chose puisse demeurer debout quand son appui est à bas : Dis-moi donc, ô Chrétien, qui que tu sois, ayant perdu par tes mépris et par ta rébellion les principes de ta croyance, comment pourras-tu faire état de sa suite ? […] Les membres sans la tête ne peuvent rien ; toutes choses dépendent de leur principe, et ne profitent pas sans lui.
On peut, dit-il, exposer sur la scène des exemples de toutes les vertus & la censure de tous les vices, les combiner pour les contraster, & mettre dans la bouche des Acteurs toute sorte de bons principes ; qui en doute ? […] C’est à quoi conduisent les principes par-tout établis de cette morale lubrique, qu’il faut obéir à l’amour, que c’est le privilège du bel âge & tout le bonheur de la vie, que ses chaînes sont préférables à la liberté, ses loix à la raison, ses douceurs à la vertu. […] Artifice, tromperie, violence, tout ce qui est capable de séduire une jeune fille, y est mis en œuvre ; l’un avec circonspection s’insinue par les flatteries & les caresses ; l’autre l’attaque audacieusement, à visage découvert, & forçant toutes les barrieres de la loi, entraîne sa captive dans le précipice ; plusieurs avec un air de droiture & de probité, par des protestations & des sermens, & une sacrilège profanation des choses saintes, osent prendre Dieu à témoin de leurs promesses ; quelques autres ébranlent la religion & la soi par des principes impies, pour obtenir d’autant plus aisément la victoire, qu’ils trouvent moins de résistance.
C’est que la vie du Rédempteur a été arrêtée, dès son principe, par l’accomplissement du sacrifice auquel il s’était dévoué, et que la prédication de sa morale n’a plus été confiée qu’à des hommes. […] Derrière, l’Atlas qui semble encore supporter le ciel, mais dont les cimes orgueilleuses s’abaisseront pour nous laisser pénétrer dans cette Afrique jusqu’à présent inconnue, et que nous civiliserons avec les principes de notre foi, et la morale douce de Jésus-Christ. […] C’est que, par suite de l’envahissement de cette langue si claire, si précise, et qui a obtenu le monopole de la diplomatie, les ouvrages de nos philosophes sont lus chez presque toutes les nations, et que les peuples y trouvent proclamés nos principes de liberté, d’égalité, et surtout le néant de la prétendue souveraineté du pontife de Rome.
En vain Horace et Despréaux chanteraient que vous n’avez produit que des caractères ignorés ou entièrement négligés par les Anciens, en vain ils applaudiraient à l’usage que vous avez fait de l’Amour, en vain vous aurez justifié cette passion en ne lui donnant que la Vertu pour principe, en vain vous aurez peint des couleurs les plus noires toute passion qui n’a pas la Vertu pour objet, votre Censeur atrabilaire trouvera que tous vos ouvrages sont des Romans, il le dira, il l’écrira, et ses zélés Catéchumènes l’en croiront sur sa parole. […] Un Républicain doit unir à la docilité d’un sujet des lois les qualités d’un grand Monarque : l’amour de la Patrie, l’intégrité, la vigilance, la modération, la science militaire et politique ; il doit savoir juger les Chefs, qu’il doit préférer pour le bien de la République sur des principes qui concourent à l’affermissement et à l’illustration de l’Etat dont il est membre, et au Gouvernement duquel il sera peut-être un jour appelé. […] , p. 79 : « C’est, sur ce principe, qu’un Spartiate, entendant un Etranger faire de magnifiques éloges d’une Dame de sa connaissance, l’interrompit en colère : ne cesseras-tu point, lui dit-il, de médire d’une femme de bien ?
On reconnoîtroit dans le Poëme un être qui ne seroit pas fait pour la société dans laquelle on l’a introduit. » Sur ce principe, l’Auteur doit, avant d’écrire, consulter la maniere de son Acteur.
» « Quand même on pourrait me disputer cet effet ; quand même l’on soutiendrait que l’exemple de force et de vertu qu’on voit dans Titus, vainqueur de lui-même, fonde l’intérêt de la Pièce, et fait qu’en plaignant Bérénice, on est bien aise de la plaindre ; on ne ferait que rentrer en cela dans mes principes : parce que, comme je l’ai déjà dit, les sacrifices faits au devoir et à la vertu, ont toujours un charme secret, même pour les cœurs corrompus : et la preuve que ce sentiment n’est point l’ouvrage de la Pièce, c’est qu’ils l’ont avant qu’elle commence.
[NDA] On pourrait répondre que ces avantages se trouvent, pour la plus grande partie, dans les Pièces comiques du Théâtre Français, surtout dans les Pièces de caractère ; mais, en supposant même que ces caractères soient traités d’une manière propre à la correction des mœurs, il sera toujours vrai de dire, par les raisons que nous avons déjà expliquées dans le premier Chapitre de cet ouvrage, que ces mêmes Pièces sont ternies et en quelque sorte dégradées par mille traits de licence et de corruption ; en sorte que, si elles contiennent quelque instruction, elles renferment infiniment plus de mauvais principes et de dangereux exemples.
Le Musicien, trop rempli du génie de son Art, manque quelquefois aux prémiers principes de la Langue. […] Le chant est une image de la parole ; mais il est plus vif, plus passionné que le discours ordinaire ; or suppose-t-on qu’un homme qui èxprime ses passions, oublie tout-à-coup les principes les plus connus de sa Langue ?
Ce n’est pas la première fois que des spectacles pieux ont enfanté les théâtres profanes, sans doute contre l’intention des Missionnaires, qui ne pensaient pas que les suites de leur zèle feraient plus de mal que le principe n’avait fait de bien. […] On en fut scandalisé, la plupart des femmes et des filles, élevées dans des principes de religion, refusèrent des rôles, et ne voulurent pas y assister, surtout celles de la Confrérie de la Sainte Famille, établie à la paroisse, qui sont en fort grand nombre, et les plus distinguées.
Je vous avertis, Mademoiselle, que votre Jurisconsulte a des sentimens très-supects ; j’ai remarqué plus d’un trait qui le décéle, quoique dans le fond il y ait peu de liaison dans ses principes ; il donne de loin en loin des signes non équivoques de ce qu’il est ou de ce qu’il croit être.
Le grand principe d’Horace, le croira-t-on, c’est que pour bien écrire il faut être homme de bien : c’est la premiere regle, c’est la clef de tout.
D’où il s’ensuit sur le principe commun, et reçu de tout le monde, que celui-là pèche mortellement, qui en ces saints jours emploie injustement le temps en cette sorte d’exercices, si ce n’est que l’ignorance et le sentiment relâchée de ceux qui lui donnent conseil, et qui le conduisent, puisse diminuer sa faute : ce que Dieu n’a jamais promis.
Si l’Ecriture ne défend point les spectacles, c’est qu’ils n’étaient pas connus des Juifs ; mais elle pose des principes d’où suit naturellement leur interdiction.
Dans un siècle si éclairé, et qui a tant écrit sur la politique, rapprocher le théâtre des principes du bon gouvernement, est prendre le ton du siècle.
Or, c’est à tous ces principes que la morale des Spectacles est directement contraire.
Ces jeunes gens trouveraient le Théâtre réformé, et s’en accommoderaient sans peine ; les principes d’honneur et de vertu, dans lesquels ils sont élevés, ne leur permettraient pas de souhaiter des Spectacles d’une autre espèce ; et quand, dans un âge plus avancé, ils liraient les Pièces de l’ancien Théâtre, loin de se plaindre de ce qu’on ne les jouerait plus, ils auraient plutôt peine à comprendre que leurs pères eussent pû goûter la licence de leur temps.
Mêmes principes, mêmes raisons, même danger pour tous. […] Il avance ailleurs un principe qui détruiroit la pudeur. […] L’inspiration divine dans les unes, les principes reçus de leur religion dans les autres, peuvent seuls excuser, & même faire admirer ce desespoit.
La satyre est le principe & l’ame de tout, la tragédie est la censure des grands, & la comédie le ridicule des petits. […] Que sera-ce enfin, si revenant à soi par les principes de la religion, de la charité & de la justice, on reconnoît enfin l’obligation de la réparation de la médisance, sous peine de damnation, autant & plus étroite que celle de la restitution des biens, & à même temps la difficulté de la faire, & quelquefois l’impossibilité morale d’y réussir ?
Les Journaux ont fait l’éloge de ce livre ; il le mérite, il y a des sentimens nobles, de grands principes, une bonne morale, une politesse convenable ; il y a regne un ton de décence qui plaît. […] Les héros de la morale naturelle n’ont jamais eu qu’une vertu apparente, dont les passions étoient le principe & le ressort.
Presque tous les hommes, & surtout les moins estimables, prennent dans le discours, des principes & des sentimens vraiment héroïques.
Elle est puissamment aidée à la produire, & même à la dévancer, par un principe plus actif encore ; on pourroit voir l’amour propre étendre avec empressement un voile épais fur le tableau de nos fautes, pour les dérober aux yeux de nos semblables, ou faire des efforts pour nous corriger.
Au milieu du monde, leur présence contient ces esprits superbes qui ont toujours des traits à lancer contre des dogmes vénérables, ces esprits corrompus qui attaquent les principes des mœurs, ces esprits inquiets qui censurent l’État & calomnient l’autorité souveraine.
Neanmoins on peut dire à la honte de plusieurs Meres chrétiennes, que leurs filles sçavent plûtôt un pas de danse, que les principes de leur religion, tant elles ont soin de les rendre agréables au monde.
Par quel principe de morale vôtre Confesseur oseroit-il vous permettre, que vous alliassiez l’usage de la sainte Communion avec le divertissement de la Comedie ; lors qu’il sçait que Salvien ce grand Prêtre de Marseille se servît de toute son eloquence à faire des invectives aux Chrétiens du cinquiéme siécle ; lesquels firent par une bizarre reconnoissance representer à l’honneur de Jesus-Christ les spectacles du Cirque & du Theatre ?
Vous nous peignez dans votre Lettre avec énergie, et en même tems avec douleur, ce combat intérieur, cette guerre continuelle que nous livre l’opposition de nos actions, avec notre croyance et nos principes, et vous nous développez en même temps une vérité bien humiliante.
La gloire de cette journée est bien ternie, & dans le principe, c’étoient des Sujets rebelles qui combattoient leur Roi, & dans ses suites, à peine la bataille est-elle finie que ce Prince quitte l’armée & s’en va en Béarn voir sa maîtresse : il en fit de même après la journée d’Arques. […] Ce n’est pas même un principe de justice, c’est un principe de vanité pour se faire aimer. […] Ce sont de grands péchés, même dans les principes de la Religion protestante, que n’expieront pas devant Dieu toutes ses belles qualités, s’il n’en a fait pénitence.
Sont-ce-là les principes & la Doctrine de l’empire François ? […] C’est la manie des gens sans religion ou sans lumiere de ramener tout au ton & à l’esprit du siecle, jusqu’à changer les principes, les idées & le langage. […] Ce faux principe conduit à tolérer tous les crimes ; il n’en est point dont on ne puisse dire : Le Ciel l’abandonne à ses illusions, il peut se venger, mais que l’homme pardonne. […] C’est l’esprit de Marmontel dans son apologie, sur ce beau principe, qu’il faut renforcer les mœurs de la nation, bonnes ou mauvaises, comme la fureur du duel.
Il faudroit donc, sur ce principe, du moins banir du milieu des Chrétiens les prostitutions dont les comédies Italiennes sont pleines, même de nos jours, & qu’on voit encore toutes crues dans la comédie de Moliere. […] Ce sont les fruits d’un cœur religieux & tendre qui combat constamment, tantôt vaincu, tantôt vainqueur, qui tour-à-tour trouve dans sa sensibilité l’attrait de toutes les jouissances, & dans sa délicatesse le principe rigoureux de toutes les privations. […] Il n’est pas un principe rigoureux de privations qui lutte contre l’attrait des jouissances. […] Eh quel est le crime que ce principe ne doive excuser ?
Pour prouver que ce n’est que l’excès qu’il faut condamner dans tous les jeux et les plaisirs, et que les Saints Pères n’ont point eu d’autre intention en se déchaînant contre la Comédie, saint Thomas explique ce qu’il entend par « Excès », et suppose comme un principe incontestable« Quod in omni eo quod est dirigibile », art.3. in corpore. […] C’est sur ce principe que devons répondre aux autorités des Pères de l’Eglise, puisque, selon saint Thomas, ils n’invectivent que contre l’excès de la Comédie, et nous ne ferons rien en cela qu’à l’exemple de ce grand Docteur qui, selon sa coutume, appliquant à tous les Pères la réponse qu’il donne à un seul, répond de cette manière à S. […] J’ai été bien aise de vous rapporter toutes ces choses avant que de vous découvrir précisément mon sentiment sur ce sujet ; et sur les principes incontestables que j’ai posés : je dis que, selon moi, les Comédies de leur nature, et prises en elles-mêmes indépendamment de toute circonstance, bonne ou mauvaise, doivent être mises au nombre des choses indifférentes. […] [NDUL] Supposer, poser en principe.
saint-Esprit est le cœur, c’est-à-dire le principe de la vie, de la Religion, & son divin consolateur. […] J’ai déja montré, qu’il ne l’est pas ; & j’ajoûte, que ceux qui le prennent n’ont aucun droit de se divertir ; car dans les principes de la Religion, le divertissement n’est permis, qu’à ceux qui ont le corps ou l’esprit lassé par un long & penible travail, & la pluspart des personnes dont nous parlons, sont dans une oisiveté perpetuelle, qui seule suffit pour les damner, selon la Doctrine des Peres après l’Evangile, sola otiositas sufficit ad damnationem. […] Que le monde fasse tant d’efforts qu’il voudra pour rendre sa cause bonne : jamais il ne convaincra les personnes sensées & raisonnables, que les spectacles tels qu’ils sont aujourd’huy, puissent s’accorder avec les principes de nostre foy ; & pour entreprendre de les justifier, il faut nécessairement ou ignorer la Religion, ou se déclarer sectateur de ce monde corrompu, dont J.
C’est, dit-on, pour combattre une passion par une autre passion : principe faux & pernicieux, comme nous l’avons dit ailleurs. […] Il inspire tous les mauvais principes d’orgueil, de vengeance, d’ambition, d’amour propre, d’indépendance ; il dégoûte de la sainteté du mariage, de la légitime population, du bon emploi des richesses ; il excuse, il loue, il inspire le luxe, le faste, l’oisiveté, la galanterie, la molesse, l’adultere, le divorce, l’indécence, les mauvais discours ; on peut s’en convaincre dans tout le cours de cet ouvrage. […] Les faux principes, la doctrine odieuse hasardée, les termes outrés & injurieux répandus dans les mémoires & la consultation de cet Avocat de la Princesse Clairon, sa maîtresse, méritoient bien que l’ouvrage fût condamné au feu, l’Auteur chassé du corps des Avocats, & son nom biffé du tableau.
Tous les deux font parler leurs Acteurs à leur mode, leur prêtent des raisonnemens grotesques, des principes ridicules, des conséquences bizarres, pour faire rire à leurs dépens. […] L’art de la déclamation & du geste a bien ses principes, mais ce ne sont communément qu’un jeu d’instinct, un langage muet qui se met difficilement sur le papier, dont presque aucun Comédien ne sait les regles, ni ne peut y faire attention dans la rapidité de l’action. […] Ce seroit deux jolis catalogues, l’un de ses mauvais principes de morale, & l’autre de ses fautes de langage & de composition.
Le principe des beaux-arts, comme l’a remarqué M. […] Que sera-ce d’un art qui, par principe, se moque de tout et ne s’étudie qu’à se réjouir aux dépens de tout le monde ? […] L’un peint en grand sur les principes de la religion : il n’a personne en vue : si quelqu’un se trouve dans ce portrait comme cela peut et doit être, puisqu’il attaque tous les péchés, c’est à lui à se faire justice et à se convertir.
Vous voyez bien que c’est le goût ou plutôt la fureur d’un peuple insensé, qui a introduit cet usage parmi eux, et qu’une coutume établie sur ces principes n’oblige nullement les personnes sages. […] Assurément il n’y aurait aucun danger pour la conscience dans un divertissement si dévot, mais il arriverait infailliblement qu’on ferait de fort méchantes Tragédies sur ces Principes. […] La Tragédie est une peinture de la vie civile qui a été inventée pour le règlement des passions ; c’est sur ce principe qu’il faut travailler les sujets qu’on expose sur le Théâtre, et non pas sur la bizarrerie de l’usage, qui souvent, comme j’ai déjà dit, ne s’établit que par la corruption des mœurs.
« Si, après que le pénitent a été instruit, et qu’il a promis de ne plus aller au spectacle, il est tombé et a manqué à sa parole, le confesseur doit lui refuser l’absolution jusqu’à ce qu’il ait été éprouvé pendant le temps nécessaire, en suivant les principes marqués…… pour l’absolution de ceux qui sont dans l’occasion prochaine du péché mortel. […] Faudra-t-il conclure, du changement et de la diversité d’opinions des théologiens et même de la différence de conduite des confesseurs, que les principes de morale et la doctrine de l’Église changent aussi ?
Principes pour l’Ordonnance des théâtres ; il en est comme des livres sur le commerce, l’éducation, l’agriculture, &c. […] Tout part du même principe.
Il pouvoit même arriver que la Vestale fût reconnue innocente, & le séducteur puni de son attentat : & ce sont les premiers principes de la justice. […] Ce ne sont pas seulement des portraits méprisans, des reproches amers, des invectives, des malédictions, des menaces, qui font horreur, qu’il fait vomir à la Vestale & à son amant contre le pere grand Pontife, on a encore l’audace de leur faire justifier leur insolence par des principes de morale aussi faux que scandaleux : L’injustice a brise tons les nœuds entre nous ; Sans doute l’amour seul à nos parens nous lie ; leurs bienfaits sont leurs droits.
Quant à la simplicité des rapports sur laquelle on a voulu fonder le plaisir de l’harmonie, j’ai fait voir dans l’Encyclopédie au mot Consonance, que ce principe est insoutenable, & je crois facile à prouver que toute notre harmonie est une invention barbare & gothique qui n’est devenue que par trait de tems, un art d’imitation. […] Nous ne sçavons point encore si notre systême de musique n’est pas fondé sur de pures conventions ; nous ne sçavons point si les principes n’en sont pas tout-à-fait arbitraires, & si tout autre systême, substitué à celui-là, ne parviendroit pas, par l’habitude, à nous plaire également.
Le grand principe qui nous fait voir que Jésus-Christ condamne les divertissements mondains, est qu’il a ouvertement déclaré qu’il était impossible de se sauver sans porter sa croix, et sans imiter sa vie souffrante.
Anonyme, La Comédie contraire aux principes de la morale, 1754 • Anonyme : La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne, Auxerre, F. […] Cardon de Montreuil, Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles, 1824 • Cardon de Montreuil, chevalier (1746-1832) : Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles d’après les maximes de l’antiquité païenne, les témoignages des philosophes, des poètes, des auteurs dramatiques, des comédiens eux-mêmes, et le jugement des autorités les plus respectables, 6e éd. revue et augmentée, Lille, Lefort, 1824, in-32. […] Lamet et Fromageau, Dictionnaire des cas de conscience, 1733 • Lamet, Adrien Augustin de Bussy de (1621-1691 ; reçu en Sorbonne 1646, docteur 1650) et Fromageau, Germain (16..-1705 ; docteur en Sorbonne 1664) : Le Dictionnaire des cas de conscience décidés suivant les principes de la morale, les usages de la discipline ecclesiastique, l’autorité des conciles et des canonistes, et la jurisprudence du royaume. […] Mahy, La Comédie contraire aux principes de la morale, 1754 • Mahy (....-.... ; abbé) : La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne. […] Revüe, corrigée et augmentée par l’auteur, Qui outre plusieurs nouvelles Décisions, y a ajoûté des Discours préliminaires, contenant les Définitions, les Divisions, les Principes et les Maximes qui conviennent à la Matiere de chaque Titre.
Elle eût été plus utile que celle des Femmes savantes, & même une troisieme des Femmes ignorantes, vice très-commun & bien plus pernicieux que celui des savantes ; il en est qui ignorent, & affectent d’ignorer les premiers principes de la Réligion, des affaires du ménage, les loix de la politesse, de la bienséance, & s’en font gloire, & sont hors d’état d’élever leur famille, de veiller sur leur maison, & de remplir leur dévoir. […] Tout ce qu’on affecte, pour se donner un air de mérite, s’attirer des éloges, des honneurs, tout cela est du précieux & du précieux ridicule ; même principe, même motif, même effet.
Une courtisane prend un air de prude, un vernis de décence, un hérétique enseigne quelque bon principe de morale, un médisant lâche quelque louange, pourquoi ? […] Tel un Chrétien de théâtre, qui n’ose attaquer de front la créance commune, qui même en fait l’éloge, mais qui ne la croit pas davantage, et la pratique encore moins, berce le peuple de quelque bon principe de morale, de quelque vérité de religion, et tâche d’endormir le zèle qui le combat, par quelque pièce pieuse ; il y réussit en partie, et séduit toujours quelqu’un.