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62. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Tous les faux dévots et cette multitude d’esprits faibles ou irréfléchis, répètent sans cesse, d’après les déclamations des dogmatiseurs fanatiques dont ils se laissent séduire, que toutes les bonnes actions des hommes, que toutes leurs vertus, ne sont rien sans la foi, tandis que saint Paul, ce véritable apôtre de la morale chrétienne et évangélique la plus pure, a dit tout le contraire. […] Telle est, en abrégé, la morale évangélique, dont l’empreinte divine caractérise la véritable morale chrétienne. […] Les souverains devenus meilleurs en pratiquant eux-mêmes la morale, auront les yeux ouverts sur leurs véritables intérêts. […] Les théologiens qui, jusqu’à présent, ont voulu traiter cette question de la réunion des schismatiques à l’église de Rome, pour la plupart soumis à l’empire des préjugés, n’ont jamais bien envisagé cette question difficile dans son véritable point de vue ; ils n’ont présenté que des raisonnements faibles ou sans justesse, qui toujours ont été, et seront toujours sans effet.

63. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

Il est vrai que l’Athée y est puni à la fin, mais le but de l’Auteur est de réjouir les spectateurs, comme il le déclare dans sa Préface ; et non de leur inspirer une véritable horreur de l’impiété et du crime. […]  » Lactance s’explique en mêmes termes dans son livre du véritable culte : « Que dirai-je des Comédiens, dont la Profession est de corrompre les mœurs, qui apprennent aux hommes à commettre les adultères qu’ils représentent ?

64. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVI. De la présentation des Poëmes aux Comédiens ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. » pp. 8-11

L’un dissipe l’ennui, véritable maladie de l’ame, comme l’autre guérit celle du corps.

65. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Douzième Lettre. De madame d’Alzan. » pp. 250-253

Ce sont les préjugés, l’inconséquence des hommes, & quelquefois les mœurs de ceux qui exercent cette profession estimable qui l’avilissent : mais si le Comédien est honnête, l’Actrice sage, réservée, ils sont des Citoyens utiles, ils peuvent atteindre à la véritable vertu ?

66. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XI. » pp. 55-57

Bernard, ainsi que l’enflure du cœur est la mère de la présomption, de même la véritable douceur ne procède que de la vraie humilité. » Ce sont deux vertus que Jésus Christ a rendu lui-même comme inséparables : « Apprenez de moi, dit-il, que je suis doux et humble de cœur.

67. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIX.  » pp. 475-477

« Oui je lui ferai voir par d'infaillibles marques Qu'un véritable amour brave la main des Parques, Et ne prend point de loi de ces cruels tyrans Qu'un sort injurieux nous donne pour parents.

68. (1675) Traité de la comédie « XIX.  » pp. 302-305

« Oui je lui ferai voir par d'infaillibles marques, Qu'un véritable amour brave la main des Parques, Et ne prend point de loi de ces cruels tyrans, Qu'un sort injurieux nous donne pour parents.

69. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Je prie le Seigneur qu’il veuille vous ouvrir les yeux, et vous donner des Sentiments d’une véritable componction. […] Jugez de l’opposition que les Théologiens d’un véritable et solide mérite auront de vous accorder cette distinction, par la facilité que j’ai de vous la refuser, quoique je n’y prétende rien. […] Or vous deviez juger que les personnes que vous avez consultées, n’avaient pas une véritable horreur pour le péché, dés qu’elles s’exposaient à l’occasion ou prochaine ou éloignée volontairement, avec témérité, et sans quelque nécessité. […] Voilà deux dispositions qui me paraissent bien opposées : et je n’aurais jamais cru qu’on pût unir ensemble une véritable horreur du péché avec une disposition habituelle de s’exposer aux occasions qui peuvent y engager. […] Je ne vois pas que ces Auteurs aient rien rapporté des Comédies, je ne sais si c’est par scrupule ; pour moi je m’en fais un véritable.

70. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Ces faits fussent-ils véritables, vallent-ils la peine d’être transmis à la postérité ? […] On ne croit pas voir sur le théatre un Cyd, un Alexandre véritable ; on sait que ce n’est qu’un vil Acteur, dont la majesté s’évanouit dans les coulisses ; on ne croit pas les hauts faits des Amadis & des Rolands, les hypogriffes de l’Arioste, les prouesses de Fierabras & des Chevaliers de la table ronde, & de cent autres dont le Curé & le Bachelier de Don Quichotte font une si juste & si agréable critique. […] Combien de gens qui n’ayant de connoissance de l’histoire que celle qu’ils ont puisée dans des romans & des tragédies, prennent pour des vérités ce que dit un Acteur, d’autant plus aisément qu’il sera plus approprié à nos mœurs, & plus vrai-semblable, & renfermera des choses dont on trouve le fonds dans son cœur & le modelle dans le monde, & qu’on le donne pour véritable, sous le nom imposant de personnes illustres !

71. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Il ne faut pas s’étonner que la grâce produise cet effet dans l’âme d’un Chrétien : car « Quotquot receperunt eum dedit illis potestatem filios Dei fieri eis qui credunt in nomine ipsius », Joan. 1 [Evangile de Jean, chap. 1, verset 12d toutes les vérités qui lui donnent le pouvoir d’être enfant de Dieu, sont tellement combattues par les idées que ces spectacles jettent dans l’esprit, qu’il est impossible à ceux qui s’y amusent, de jouir d’une véritable paix. […] Mais que ces Histoires soient feintes ou véritables, il est constant que les Auteurs de ces pièces ne cherchent pas, comme les Historiographes, à faire connaître la vérité, mais ils ne songent qu’à mettre devant les yeux des spectateurs ce qui peut plus agréablement occuper leur esprit, flatter plus doucement leurs sens, et émouvoir plus fortement leurs passions, et ils étudient tellement à cela, qu’ils n’épargnent rien de ce qui peut y contribuer, préférant le plus souvent le mensonge à la vérité. […] Bienheureux est l’homme qui ne s’est point trouvé dans l’assemblée des impies, qui ne s’est point atteste dans le chemin des pécheurs, et qui m’a point pris séancem dans la chaire de pestilencen : Soutenant que ces paroles dans leur véritable sens, condamnent ces actions et ceux qui y prennent part.

72. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11

Feu M. le Cardinal Grimaldi était ennemi de votre méchante Morale ; il n’avait que de l’horreur pour vos maximes ; ses règles dans l’administration du Sacrement de Pénitence, étaient contraires aux vôtres ; il voulait qu’on mit en usage bien plus souvent que vous ne voudriez le délai de l’Absolution ; que l’amour de Dieu fût la marque et le caractère des véritables conversions ; que la charité fût l’âme des bonnes œuvres ; qu’elle en fût la fin, le principe et la règle.

73. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre I. Que les Danses ne sont pas mauvaises de leur nature. » pp. 1-5

En effet cette sorte de témoignages extérieurs de contentement, et de joie, peuvent être bons, aussi bien que mauvais ; Et nous ne pouvons point douter, que quelques personnes pieuses n’en aient usé en quelques occasions, par le mouvement d’un véritable zèle, et par un sentiment de piété.

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