/ 473
346. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Cette nouvelle forme, qu’il s’agirait de donner au Théâtre-Ephébique, exigerait à la vérité plus de dépenses & une Troupe nombreuse : néanmoins des raisons assez fortes, & que je dirai plus bas, empêchent qu’on ne permette au Néomime d’aggrandir sa Salle : le même motif me porte à croire qu’il serait à propos que l’Ambigu-comique ne pût avoir ni Machines, ni un Orquestre complet : on le priverait de tout ce qui ne serait pas essenciel pour former la Jeunesse : j’opinerais même encore à ce que son Orquestre fût composé, comme son Théâtre, de jeunes Sujets, distingués par des talens déja supérieurs, qui de-là passeraient aux autres Spectacles, afin que tout le nouveau Théâtre devînt un Ecole, dont le Public serait le Professeur : ainsi lorsque la Représentation serait achevée, les jeunes Acteurs rangés dans la Salle de Répétition, seraient obligés d’écouter durant une demi-heure, les avis que les Spectateurs éclairés jugeraient à propos d’aller leur donner, & de recevoir également bien le blâme & la louange : & pour fournir au surcroît de dépense, les Places seraient à 3 l ; I. 1.16 f ; I 1.4 f ; & 12 f.

347. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

Au bruit d’un Chœur composé de Musique vocale & instrumentale, il exprimait avec vérité le sens de toutes sortes de Poèmes : Il excellait dans la Danse Tragique, s’occupait même de la Comique & de la Satyrique, & se distingua dans tous les genres.

348. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

Se moquer de Dieu devant les yeux de toute une ville, exposer en risée la sainte vérité, faire que les profanes et athées se jouent audacieusement de tout ce qu’on proposera de vie et de mort éternelle, renvoyant le tout aux théâtres des jésuites : ce sera, si l’on croit ces drôles, un passetemps, un vain épouvantail, un jeu de trois jours, un spectacle remplissant les esprits mal assurés de vaines et détestables imaginations.

349. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

C’est alors qu’à l’exemple des païens les prêtres employaient les mêmes ressorts pour émouvoir puissamment leurs spectateurs, à l’exception cependant qu’ils puisaient le sujet de leurs compositions dans les vérités de la révélation.

350. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

Au lieu de travailler à guérir les plaies qu’ils ont faites à l’âme, et à la délivrer de la dépendance où elle est à leur égard, on fortifie les liens qui l’asservissent, on la force à se répandre au dehors ; on l’amuse par des choses frivoles, on lui cache son véritable bonheur ; au lieu d’apaiser sa faim par la nourriture solide de la vérité, on la trompe en lui donnant les viandes empoisonnées de l’erreur et du mensonge.

351. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Racine, est la Pièce la plus singulière que j’ai trouvée dans tous les Théâtres de l’Europe : il y corrige deux passions, qui à la vérité paraissent rarement dans le monde, mais qui ne sont jamais médiocres dans ceux qui s’y laissent entraîner.

352. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Moyse consacra donc la Poésie à la vérité éternelle. […] Le but, dit-on, du Poëme épique est de convaincre l’esprit d’une vérité importante. […] Leurs fictions ne doivent point être entendues grossiérement ; elles tendent presque toutes à établir les trois importantes vérités de la Religion naturelle, qui sont l’immortalité de l’ame, l’existence d’une Divinité, & une Providence. […] Cette corruption du Théatre à Athenes répondoit à celle du Peuple qui y étoit vain, léger, inconstant dans ses mœurs ; sans respect pour les Dieux ; insolent, & plus prêt à rire d’une impertinence, qu’à s’instruire d’une vérité utile. […] Ce sera toujours en vain qu’on emploiera éloquence, astuce & sophismes contre la vérité.

353. (1647) Traité des théâtres pp. -

r , en ce que ce sont toutes fictions, qui ne peuvent plaire (dit-il) à celui qui hait la feintise, et tout mensonge, et est le Dieu de vérité. […] Les défenseurs des Théâtres exceptent ici, que les Anciens allégués parlent des Théâtres des Païens, qui à la vérité ont été remplis d’infamies, et de dissolutions horribles. […] » Et pour fin, il cherche sa consolation, s’ils continuaient à être réfractaires, en ce qu’au moins « il avait fait sa charge, et du bon trésor de la vérité leur avait tiré choses assurées et véritables ». […] Jedis même qu’en user ainsi, c’est reprendre le manteau de l’Egyptienne, qu’elle nous avait ravi ; Car ce que les Auteurs Païens ont de bon, n’est pas proprement à eux, mais est un larcin qu’ils ont fait à l’Eglise de Dieu, qui seule a 1e dépôt de la vérité, et des enseignements pour bien vivre. […] En fin après que les partisans des Théâtres se sont ainsi tournés de tous les côtés pour tâcher de les défendre, la force de la vérité tire d’eux une demi-confession.

354. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Il fut à la vérité le premier qui mit sur la Scene la Raison, mais il fut obligé d’y mettre aussi l’Amour ; & voyant l’effet qu’il produisoit, lorsqu’il écrivit ses Réflexions sur la Tragédie, il n’hésita pas de prononcer, qu’il est à propos d’y mêler de l’Amour parce qu’il a beaucoup d’agrément. […] Corneille qui mit de l’Amour dans toutes ses Tragédies, même dans les Saintes, même dans Œdippe, ne lui donna pas à la vérité la premiere place, il établit même pour régle qu’il ne devoit occuper que la seconde : en quoi il se trompoit, puisque cette Passion étant froide, quand elle n’est qu’à la seconde Place, il faut ou qu’elle n’en ait aucune dans la Tragédie, ou qu’elle occupe la premiere ; il faut ou qu’elle ne paroisse point ou qu’elle regne.

355. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

Racine savait très bien ce qui convenait à la Tragédie ; et, je le répète encore, s’il n’eût pas craint de révolter le Public, en critiquant le goût général de son siècle, il aurait dit ; « que les tendresses et les jalousies des Amants ne sauraient trouver que fort peu de place parmi le majestueux, l’intéressant et le lugubre d’une action tragique. » Racine savait et sentait à merveille cette vérité ; mais, par malheur pour le Théâtre moderne, non seulement il n’eut pas la force de la déclarer dans la Préface de sa Thébaïde ; il n’osa pas même la pratiquer, si ce n’est dans Esther et dans Athalie : il se livra, malgré ses lumières, à la corruption générale de ses prédécesseurs et de ses contemporains : il ne se contenta pas même de mettre de l’amour dans toutes ses autres Tragédies ; il fit aussi, de cette malheureuse passion, la base de tous les sujets tragiques qu’il a traités. […] Si je voulais prouver par un exemple la vérité de ce que j’ai avancé plus haut, à savoir que l’amour affaiblit et détruit même toute la majesté de la Tragédie ; je ne crois pas que je puisse en trouver un meilleur que celui d’Inès de Castro.

356. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

 : « Pourquoi nous qui devons être avec Jésus-Christ, qui sommes certains de la vérité de ses promesses, n’aurions-nous pas de joie, lorsqu’il nous appelle à lui ; et qu’il nous va mettre dans une sûreté parfaite de ne tomber jamais en la puissance du Démon ? […] Toutefois la Providence de Dieu qui sait tirer le bien du mal, et tourner toutes choses à sa gloire, a fait que la connaissance que ces Philosophes ont eue de la vérité, a servi aux Chrétiens pour combattre la superstition et l’idolâtrie des Païens par le témoignage de leurs propres auteurs. […] Un de nos Princes (Domitien1) obtint à la vérité des Romains qu’ils souffrissent qu’on abolît les Spectacles des Pantomimes ; mais il ne put obtenir que ce fût de leur plein gré qu’ils y consentissent. […] Aussi l’intempérance ne pouvait rien sur son esprit ; et l’amour du vin ne portait pas à la haine de la vérité, comme il arrive à beaucoup d’autres de l’un, et de l’autre sexe, qui étant ivrognes n’ont pas moins de dégoût des exhortations qu’on leur fait touchant la sobriété, que du vin qui est mêlé avec beaucoup d’eau. […] Le seul titre des lois fait connaître cette vérité : car les lois les plus favorables aux Spectacles sont dans le Code de Justinien et de Théodose, sous le titre de Paganis Lib. 1. cod.

357. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Au reste quelque convaincu que je sois de la vérité de mes réflexions sur l’essence de la Comédie, je les soumets à l’examen du public, sans m’engager à les défendre contre mes adversaires.

/ 473