De pareils traits de génie & de gout, distinguent les ouvrages des grands hommes.
Page 182 Trait de fanatisme d’un curé de Blois, contre la Charte de Louis XVIII, et contre Charles X, à l’occasion du sacre de ce dernier.
Qu’est-ce que l’amour dans Mithridate, dans Iphigénie, dans Britannicus, dans Bajazet même et dans Andromaque, si on en excepte quelques traits des rôles de Roxane et d’Hermione ? […] Ne prenez point cette invitation pour un trait de satire contre vos ministres ; eux-mêmes ne doivent pas s’en offenser ; en matière de profession de foi, il est permis à un Catholique de se montrer difficile, sans que des Chrétiens d’une Communion contraire puissent légitimement en être blessés.
Les écrits du grand Rousseau en offrent une preuve : ils affermissent l’Opéra-Bouffon contre les traits qu’on lui lance, à cause des fautes dont ses Poèmes sont semés.
Le Musicien n’est pas plus à couvert que le Poète des traits de la critique.
C’est ainsi qu’il parle dans Corneille : & Longepierre lui fait dire, Oui, transporté d’amour & voyant ce que j’aime J’oublie & mon devoir, & Médée, & moi-même ; Je m’enyvre à longs traits d’un aimable poison : L’Amour devient alors ma suprême raison.
Que signifient tous ces beaux traits : « Que les romans et les comédies n’ont rien de commun avec le Jansénisme : qu’on se doit contenter de donner les rangs en l’autre monde, sans régler les récompenses de celui-ci : qu’on ne doit point envier à ceux qui s’amusent à ces bagatelles, de misérables honneurs auxquels on a renoncé », pour ne rien dire du reste ; car il faudrait tout copier ?
Il est vrai que ce spectacle est un peu moins licencieux qu’auparavant ; il vient d’être réuni aux Italiens, sans doute pour prévenir les querelles qui naissaient souvent entre les deux théâtres, en voici quelques traits qui feront une épisode amusante.
Rien de plus pernicieux, disait-il, à un peuple belliqueux que ce qui nourrit la paresse, le luxe et le vice : « Inimicissimam bellatori populo, ad nutriendum desidiam, luxuriæ comentum. » Qu’on rougisse d’avoir moins de vertu que ce grand homme, qu’on se plaigne moins de nos ennemis que du théâtre : « Non de hostibus, sed de theatro conquerantur. » On trouve cent traits pareils dans les ouvrages moraux de S.
On pourrait appliquer à eux et à nous un trait rapporté par Plutarque et que je ne puis m’empêcher de transcrire. […] Quoique Molière fît des Pièces répréhensibles, il était personnellement honnête homme, et jamais le pinceau d’un honnête homme ne sut couvrir de couleurs odieuses les traits de la droiture et de la probité. […] Qu’il s’emporte sur tous les désordres dont il n’est que le témoin, ce sont toujours de nouveaux traits au tableau ; mais qu’il soit froid sur celui qui s’adresse directement à lui. […] Ainsi, tandis que dans toutes ses autres Pièces les caractères sont chargés pour faire plus d’effet, dans celle-ci seule les traits sont émoussés pour la rendre plus théâtrale. […] N’est-ce pas la Nature qui pare les jeunes personnes de ces traits si doux qu’un peu de honte rend plus touchants encore ?
Où ce ne sont pas des traits morts & des couleurs séches, qui agissent ; mais des personnages vivans, devrais yeux, ou ardens, ou tendres & plongés dans la passion ; de vraies larmes dans les Acteurs, qui en attirent d’autres, dans ceux qui regardent ; enfin de vrais mouvemens, qui mettent en feu tout le parterre ? […] « C’est là, dit-il où le Démon forge les traits de feu, qui enflamment la convoitise, où la mort entre par les Sens.
ce cri armé de tous les traits de l’éloquence, n’est-il pas le cri de la patrie, qui venge l’honneur & les bonnes mœurs sacrifiées aux licences de telles scenes, qui accoutument les yeux du Peuple à des horreurs qu’il ne devroit pas même connoître, & à des forfaits qu’il devroit regarder comme impossibles ?