Cyr, n’ait pas traité le sujet de Tobie en forme d’opéra ou de pastorale ; il eût pû y semer des sentimens de religion autant que dans Esther & Athalie, y peindre agréablement la simplicité des mœurs antiques, y mêler quelque Léandre ou Marinette qui eût contrasté avec Tobie & Sara, & débiter sa morale théatrale, comme dans le Mysanthrope & toutes les pieces de caractère il y a quelque méchant opposé au bon, & dans Athalie & Esther on voit Mathan & Aman.
c’est apparemment un traité d’éducation, matiere à la mode que le Poëte va nous donner).
Ce sont les aventures galantes de quelques Turcs venus en France à la suite de l’Ambassadeur de la Porte, qui traitant les Parisiennes comme les Circassiennes qu’ils achettent, & s’en croyant traités de même, ne voient par-tout que des femmes de mauvaise vie.
Cette idée d’élevation des sentimens dans Moliere, & celle du sublime de ses productions, figureroit mieux dans quelque farce que dans le Traité du Bonheur public.
Les jeunes Acteurs seront traités avec douceur ; on leur formera un bon tempérament par les soins qu’on en prendra, & sur-tout par une nourriture saine & agréable.
Roscius, qui était Gaulois, composa un Traité de l’éloquence du geste, qui s’est perdu, que Sanlec dans son Poème du geste, et l’Abbé Dinouard dans son livre de l’Eloquence du corps, d’après Quintilien et bien d’autres, ont tâché de nous rendre.
Dans une note il avance une chose qu’il n’est pas facile d’entendre, quoique l’Académie, pour lui faire honneur, en ait fait usage : « L’applaudissement et le blâme du Cid n’est qu’entre les doctes et les ignorants, au lieu que les contestations sur la Jérusalem délivrée et le Pastor fido ont été entre les gens d’esprit. » On comprend que des traités de théologie et d’algèbre n’intéressent que les savants et touchent peu ceux qui n’ont que de l’esprit ; mais le Cid et le Pastor fido sont également du ressort des gens d’esprit, et affectent fort peu les savants.
Rien d'important qui ne doive être traité sérieusement : rire toujours, rire aux éclats, c'est être insensé et se rendre méprisable : « Fatuus in risu exaltat vocem suam, sapiens vix tacite ridet.
Ou bien, n’est-ce pas plutôt que l’infraction d’un traité , d’un serment qu’il est avantageux de violer, est une clause tacite de tous les traités , de tous les sermens ?
Chrétiens, s’écrioit Tertullien, en finissant le beau traité qu’il a écrit sur cette matiere, Chrétiens, si vous aimez les spectacles, si vous ne pouvez vous en passer, nous en avons à vous donner.
Premièrement, mes Frères, je veux bien supposer avec vous que dans quelques parties de l’Eglise Catholique, les comédiens sont traités avec moins de rigueur que parmi nous ; qu’ils n’y sont point exclus du corps visible de l’Eglise, & qu’ils y jouissent des marques extérieures de sa Communion.
Le Marquis d’Argens a été Avocat-général au Parlement d’Aix, y a traité les plus importantes affaires, entr’autres la grande affaire du Pere Girard & de la Cadiere, il avoue de bonne foi que le Pere Girard étoit un homme de bien, un homme de mérite, un homme à talent, très-innocent, & incapable des crimes qu’on lui imputoit ; mais que la vanité qui lui inspira le succès de la direction, & l’éclat du ministère, le rendit d’abord crédule comme un enfant, & enfin la dupe d’une pénitente plus vaine, plus fine, plus méchante que lui ; qui, d’abord par jalousie, ensuite par la suggestion des ennemis des Jésuites, joua la comédie pour le perdre, & ne craignit pas de se décrier elle-même, par de faux crimes qu’elle eût du cacher pour son propre honneur, quand ils auroient été véritables ; pour satisfaire sa haine en décriant un Directeur, qui ayant connu, mais trop tard, la fourberie, lui retira son estime & sa confiance : la Cadiere étoit une sorte d’actrice par son libertinage, sa feinte piété, son talent à jouer toute sorte de rôle ; & le Pere Girard trop facile, qui d’abord la crut une sainte, fut le jouer de sa malice, & l’ayant démasquée à contre-tems & sans précaution, devint la victime de son ressentiment.