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340. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

La gazette d’Avignon, mars 1776, rapporte que le 25 février précédent, premier dimanche du carême, jour peu fait pour donner ce scandale, il y eut un grand bal toute la nuit, & beaucoup de rafraichissemens. […] Les assemblées de danses sembleroient au premier coup-d’œil n’avoir rien de dangereux pour les mœurs : mais si on les considere sous tous les rapports de vice, corruption, de scandale, dont elles peuvent être la source ; si des dangers de la licence, dont elles sont le prétexte, on passe à la qualité, à l’examen de la vie & de la conduite des personnes qui les goûtent ou les fréquentent, comment ne pas s’effrayer pour les mœurs du concours de tant d’ames viles ou corrompues ? […] Sur le même ton, les chrétiens des trois premiers siecles de l’Eglise me diront, il en a coûté la vie à plusieurs millions de chrétiens, pour avoir fait connoissance avec les apôtres & leurs disciples.

341. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Dieu vous punira par bien des fléaux. » Ce passage prouve évidemment ce que pensoient de la comédie les chrétiens du premier siecle, où cet ouvrage a paru. […] Tout le monde sait l’origine des trois premiers, Seine, riviere, du mot latin Sequana, doit s’écrire avec une S & e, Seine ; sain, saine, en bon état, en bonne santé, du mot latin sanus, sana, demande un S & un a. […] Selon le génie des peuples & les usages des temps, la scène a signifié une tente, un pavillon ; c’étoit l’habitation des premiers hommes, tout se passoit dans les tentes ; les israëlites dans le désert, les soldats dans les armées, les scythes sur leurs charriots.

342. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Les aventures de Constance & d’Herigene sur la fin du premier tome sont le fond de Melanie & des invectives contre les Moines, mais moins téméraires que dans ce drame, puisqu’on n’y attaque pas les vérités de la religion, mais seulement les mœurs des Moines. […] peut-être pénétré de ses premiers transports, il n’a pas été maître. […] Non, ce cœur soutenu par son devoir suprême, S’armoit à chaque instant, & se domptoit lui-même, Pour premier sacrifice en commençant le jour, J’immole à la vertu ce malheureux amour.

343. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Quoi de plus mal assorti que ce premier mariage ?

344. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Lorsque les spectacles sont une occasion prochaine de péché mortel, quoiqu’on ne s’y trouve qu’à regret & par nécessité : c’est, dis-je, un péché mortel dans ce premier cas, 1°. parce qu’on autorise les acteurs par sa présence ; 2°. parce que l’on contribue à leur entretien, & que l’on coopere par conséquent au péché qu’ils commettent en représentant : s’il n’y avoit point de spectateur, il n’y auroit point d’acteur ; 3°. à cause du scandale ; 4°. à cause de la perte du tems ; 5°. par rapport au mauvais emploi de l’argent, qui est dû aux pauvres, s’il est superflu, ou aux autres besoins, s’il est nécessaire ; 6°. parce qu’on s’y expose presque toujours à l’occasion prochaine, & au danger presqu’inévitable d’offenser Dieu ; 7°. parce qu’en s’exposant ainsi à l’occasion prochaine de pecher, on tente Dieu ; 8°. parce qu’on fait une action que l’on ne peut rapporter à Dieu, & qui est directement contraire à l’esprit du christianisme, qui est un esprit de vigilance, de priere, de recueillement, de pénitence ; 9°. parce qu’on viole les loix de l’Eglise, qui condamnent les spectacles & ceux qui les représentent.

345. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Mais néanmoins la condamnation des Spectacles est assez clairement exprimée, par ces premières paroles des Psaumes de David.

346. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

Ce premier pas a déjà été funeste, et les conséquences en ont toujours été désastreuses, pour les souverains et pour les peuples.

347. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

C’est une obligation de tous les âges de la vie ; et je crois vous avoir déjà dit, que nos premières années y sont les plus propres.

348. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Dans ce drame, qui seul peut justifier tout ce nous venons de dire, pour faire sa cour au Parlement, fait paroître sur la scène Pepin le Bref, premier Roi de la seconde Race, & au & au moment qu’il le dit reconnu par la nation, il lui met dans la bouche ce vers emphatique : Je rends aux Tribunaux leur auguste exercice. […] Benserade avoit mis les Métamorphoses en rondeaux, du Rosai distibue la Vie d’Henri IV en opéras bouffons, M Hénaut veut que l’Histoire de France soit partagée en drames, & le Sieur Gardel, premier danseur de l’Opéra, & maître des Bals de la Reine, &c.

349. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Ses premiers principes furent en particulier l’éloignement du théatre, dont Nicole & Arnaud & tout Port-Royal faisoient profession d’avoir en horreur ; on lui arrachoit, ou brûloit devant lui tous ses livres de galanterie théatrale qui empoisonne les ames, & dont il avoit si artistement & si dangereusement assaisonné la coupe. […] Il fut toujours pauvre, laborieux & triste ; la mort d’une épouse de mérite qu’il aimoit beaucoup, & de deux enfans du premier mari de sa femme qui l’avoit comme adopté, l’accablerent de douleurs & le jetterent dans une profonde tristesse dont ses écrits ne sont que l’expression, & si on peut le dire, des accès de redoublement, car la poésie n’est qu’un jeu de machine, la verve une imagination exaltée, la bile qui bouillonne dans le caractere satyrique, le sang dans la galanterie comme l’adresse des animaux qu’on nomme instinct, moins vive, mais plus grande dans son objet que celle de l’homme.

350. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Le sieur Lonvai porte son affaire au Châtelet. les Comédiens la font évoquer au Conseil, & renvoyer aux premiers Gentilshommes de la Chambre & aux Intendans des Menus, chargés de la police du Théatre de la Cour ; mais qui ne sont point chargés des autres Théatres ; & il y a cent exemples des sentences du Châtelet, d’arrêts du Parlement sur les procès des Comédiens : ils ont même un conseil d’Avocats & Procureurs au Châtelet & au Parlement. […] Ces premiers succès l’encouragerent ; il composa une septieme piece, & la présenta à la Comédie Française. […] Sur-tout si l’on se rappelle que les Grecs, soigneux de ne point avilir la majesté des Arts, bien loin de faire ramper aux pieds de leurs Histrions, les Aristophanes & les Sophocles avoient fait du Théatre une Juridiction importante, & l’avoient confiée spécialement à leurs premiers Magistrats.

351. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

des génies du premier ordre, la gloire de la Nation, les restaurateurs de la vraie science, & les bienfaiteurs de l’humanité . […] A la voix de ces deux Aristarques, c’est la patrie (Journal de Trévoux, premier vol. […] Oui portion privilégiée de l’Univers Chrétien, Enfans chéris du Fils aîné de l’Eglise, envain pour nous tant de millions de Martyrs de tout âge, de tout sexe, de toutes conditions auront scellé de leur sang les vérités que nous croyons, si nous ne pratiquons celles que nous enseignent tant d’Orateurs fameux, tant d’Ecrivains célèbres, tant de génies du premier ordre respectables par leurs talens & par leurs mœurs , quand ils nous disent : rendez droites les voies du Seigneur… (Jean 1.

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