/ 448
333. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Lully ayant su plaire à Louis XIV, et gagner un million à l’Opéra, s’avisa d’acheter des lettres de noblesse, et un an après une charge de Secrétaire du Roi. […]  1.), rapportent que le Ministre Rousset, qu’elle fit Evêque d’Oleron, s’insinua dans sa cour, lui fit lire la bible traduite en français, et la rendit huguenote, qu’elle composa une tragi-comédie de tout le nouveau Testament, et la fit jouer par des Comédiens, qui pour lui plaire, y mêlèrent une foule de railleries et d’invectives contre le Pape, les Ecclésiastiques et les Moines.

334. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Malgré tous les soins que prennent et les Auteurs et les Acteurs pour toucher et pour plaire, il n'est pas rare qu'ils ennuient, qu'on en revienne fatigué, dégoûté, mécontent, et qu'une pièce tombe à la première ou seconde représentation. […] Remue-t-il la passion, la pièce fût-elle contre les règles, ne fût-ce qu'une farce de l'Opéra comique, l'Acteur ne fût-il qu'un Arlequin, un Pantomime, elle plaira sûrement.

335. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

A Dieu ne plaise que je croie que cet amour propre sait condamnable, il est au contraire très naturel de penser que Dieu a attaché du plaisir à bien faire et à faire mieux que les autres, tout ce qu’on fait. […] Plût au ciel que pour le bien de l’humanité tous les hommes fussent aussi poltrons que moi et que la peur devint une vertu. […] Il ne me reste donc plus qu’à faire des vœux pour qu’il plaise à nos Antagonistes d’avoir à notre égard moins de prévention et plus de charité, pour que les Comédiens puissent en France comme partout ailleurs se posterner librement aux pieds des Autels et remercier Dieu D’avoir reçu de lui le talent enchanteur De parler à l’esprit par l’organe du cœur.

336. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Je ne suis point le premier qui aye pensé à cet établissement, à Dieu ne plaise d’avoir cette gloriole qui en aye fait voir l’avantage.

337. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

la raison en est simple ; leurs Auteurs ont connu qu’en les bornant de la sorte, elles plaisaient davantage.

338. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Distinguons, Monsieur, s’il vous plaît, le caractère du Poète et de l’Historien.

339. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

Leurs acclamations faisaient voir qu’ils étaient convaincus et que mes paroles leur plaisaient ; mais leurs larmes me prouvaient qu’ils étaient touchés.

340. (1722) Chocquet, Louis [article du Supplément au Dictionnaire Historique et Critique] « article » pp. 42-44

Ces Pelerins qui alloient par troupes, & qui s’arrêtoient dans les ruës & dans les places publiques où ils chantoient le Bourdon à la main, le Chapeau & le Mantelet chargez de Coquilles & d’Images peintes de diverses couleurs, faisoient une espece de spectacle qui plut, & qui excita la pieté de quelques Bourgeois de Paris à faire un fond pour acheter un lieu propre à élever un Theatre, où l’on representeroit ces Mysteres les jours de Fête, autant pour l’instruction du peuple, que pour son divertissement.

341. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Mais on reconnut bientôt l’indécence qu’il y avait à faire servir au plaisir du peuple les mystères de la religion, d’autant plus que, pour plaire à la multitude, on les déshonorait par une mixtion de farces scandaleuses.

342. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

 » Or il faut convenir, qu’on ne peut aller à la Comédie sans exposer son cœur au péril de la tentation, au lieu de le conserver avec soin ; on y regarde avec une entière liberté, des femme qui font tous leurs efforts pour plaire ; et presque toutes réussissent, car on sait leur conduite.

343. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Et plût à Dieu que des plumes hardies & téméraires n’eussent pas même osé nous peindre la sainteté sous ces traits ; faire languir & soupirer (Seigneur, où étoit votre foudre ?) […] Si le merveilleux, l’extraordinaire vous plaît, les Mysteres de la Religion vous en fournissent.

344. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

C’est parce qu’on disoit à Le Sage qu’il falloit plaire au peuple ; c’est parce que le Sage croyoit, suivant son mot, qu’il valoit mieux faire de méchantes pièces que d’être Commis, qu’on l’a vu, avant de produire Turcaret, enfanter une centaine de médiocrités en Vaudevilles, louer son talent à des joueurs de Marionettes, s’épuiser en parodies forcées, en scènes à tiroirs, faire chanter des êtres métaphisiques incompatibles avec toute mythologie, charger Arlequin de la défense d’Homere, et malgré toutes ses ressources, essuyer souvent des chûtes à la foire. […] Vous devez croire qu’ils débitent bien leurs turpidudes, et qu’ils savent tout ce qu’il faut pour plaire.

/ 448