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79. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Les bonnes pièces offrent un beau dessein, quelques bonnes scènes, de bons vers, des portraits, des sentiments, tout cela sans doute a son mérite. […] On en a si fort prisé jusqu’aux moindres traits, qu’on n’a pas rougi d’offrir aux public dans une foule de volumes du théâtre Italien, les esquisses, les canevas, les croquis des scènes que les acteurs remplissent impromptu ; il faut qu’on attache une prodigieuse importance à tout ce que la scène enfante pour en transmettre à la postérité jusqu’à la poussière. […] Que m’offrirait de pis la fortune ennemie ? dit César, quand on lui offre le trône d’Egypte. […] Une inflexion de voix, un geste, un coup d’œil, quelques pas en cadence, tout cela décomposé, analysé, n’offre que le mérite des marionnettes.

80. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7

La Comédie larmoyante, l’Opéra-Bouffon, la Comédie-mêlée d’Ariettes, que nous voyons se former insensiblement, n’offrent-ils pas l’occasion de dire des choses tout-à-fait nouvelles ?

81. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — CHAPITRE IV.  » pp. 109-114

Ce qui nous paraît d’abord le plus frivole, offre une certaine utilité, lorsqu’on l’éxamine avec attention.

82. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Treizième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 254-259

puis-je me l’avouer… en nous jurant de ne plus nous aimer… de nous oublier mutuellement… nous oubliames, moi, mon devoir ; elle, ce qu’elle s’était promis… Au fond de l’abîme, où tous deux nous étions tombés, notre turpitude s’est offerte à nos regards.

83. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

L’Evangile à l’esprit n’offre de tous côtés, Que pénitence à faire, et tourments mérités, Et de vos fictions le mélange coupable, Même à ses vérités donne l’air de la fable. » C’est donc, selon M.

84. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XIII et dernier. De l’utilité de l’art théâtral, et des dangers attachés à la profession de Comédien, sous le rapport des mœurs. » pp. 223-228

L’utilité de l’art théâtral dans l’ordre social, et les dangers attachés à la profession de comédien, sous le rapport des mœurs, offriraient la matière d’une discussion importante, qui mériterait d’être traitée avec une certaine étendue : mais ce sujet est entièrement hors de la question que je me suis proposé d’éclaircir.

85. (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -

J’ajouterai que j’ai inséré quelques faits, que l’Auteur aurait lui-même cité, s’ils s’étaient offerts à sa mémoire ; j’ai encore pris soin d’extraire tout ce qui se trouve contre les divertissements comiques, dans le beau Recueil de Rituels et de Statuts Synodaux, que le savant M. de Launoy a laissé aux PP.

86. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Oseroit-il lui offrir cette action, & lui dire que c’est pour l’honorer, se sanctifier, & édifier le prochain, qu’il va à la Comedie ? Toute action qu’on n’oseroit offrir à Dieu, & dont le Christianisme n’est point le principe, est illicite.

87. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Qu’il eût été glorieux pour lui, & plus glorieux que la victoire, après la bataille de Pultava, où Charles fut entierement défait, de lui envoyer offrir la paix & le passage sur ses terres jusqu’en Suede, d’aller audevant de lui, de le défrayer sur la route, & lui rendre tous les honneurs dus à son rang ! […] Il lui offrit la relation du combat ; &, en considération de ses services, il fut par lui élevé au grade de vice-amiral.

88. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Que ne s’offre-t-il à vos veux, ce spectacle, au lieu de celui que vous allez voir ! […] Le seul souvenir de la volupté est dangereux, ne nominatur in vobis ; le théatre en fait un portrait agréable, en offre l’objet, en est l’école & l’empire.

89. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

J’ose dire que dans cette scène abominable Elmire est plus coupable que Tartuffe, puisque c’est elle qui le cherche, l’agace, lui offre tout, le conduit pas à pas avec un artifice dont le plus vertueux auroit peine à se défendre, aux sentimens, aux désirs, aux entreprises les plus criminelles. […] C’est le scandale commun à toutes les comédies : on commence par enseigner, offrir, mettre en action le péché, pour en venir au foible & tardif correctif de quelque mot de vertu, qui ne réparera jamais le coup mortel qu’ont porté au fond du cœur les attraits & les embellissemens du vice, & à la vertu le ridicule & les ombrages répandus sur ceux qui la pratiquent, dont on engourdit le zèle, énerve les bons exemples, détruit le crédit, affoiblit les exhortations, & empêche par respect humain d’embrasser les exercices. […] Valère, qui au commencement de la piece est un imbécille, & à la fin un honnête homme, un homme d’esprit, qui offre généreusement son carrosse & mille louis, déclare qu’il a appris par un crime l’ordre donné contre Orgon.

90. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Si elle offre un sens spécieux, c’est-à-dire qui ait, dans quelques-unes de ses parties, une apparence de vérité, ce sens spécieux, ne pourrait être invoqué qu’en faveur des gouvernements démoralisés qui se sont placés dans la cruelle nécessité de ne pouvoir gouverner leurs sujets opprimés, que par la crainte et la terreur. […] Cette vérité incontestable est appuyée de faits innombrables qui abondent dans l’histoire ancienne et moderne des peuples et dont aujourd’hui la malheureuse Espagne nous offre les preuves les plus tristes. […] Que le pape chasse les jésuites qui n’offrent qu’une société dangereuse, ou plutôt une secte désorganisatrice qui n’est en harmonie avec aucune autorité sur terre, pas même avec celle du chef de l’église, auquel plus d’une fois elle fit la loi, et dont les éléments tendent à la dissolution de tout ce qui lui résiste, et de tout ce qui lui est contraire.

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