Cette idée est abstraite, absolue, unique & indépendante du nombre d’éxemplaires de cette chose qui peuvent exister dans la Nature. […] La suspension de l’esprit, l’art de mesurer, de peser, de compter, sont les secours que l’homme a pour vérifier les rapports des sens, afin qu’il ne juge pas de ce qui est grand ou petit, rond ou quarré, rare ou compacte, éloigné ou proche, par ce qui paroît l’être, mais par ce que le nombre, la mesure & le poids lui donnent pour tel.
Je n’en peux point conjecturer ou savoir autre cause, que sa malignité propre, accompagnée d’un mauvais naturel, formé pour médire, et disposé à mal faire : ou bien je l’attribuerai à son éducation, car étant du nombre de ceux que le schisme a séparé de l’Église catholique, apostolique et romaine, l’on voit par expérience que telles gens haïssent à mort les jésuites, voire avant que jamais ils les aient vus. […] Ce que nous savons et pouvons témoigner, pour avoir (comme fondateurs dudit collège auquel la représentation fut faite) assisté durant trois jours : avec les principaux de ladite ville, et grand nombre de peuple, qui peut rendre semblable témoignage » (André de Gaule, op. cit.
Tertullien, Prêtre de Carthage, serait un des plus grands hommes qu'ait eu l'Eglise par la beauté de son génie, l'étendue de ses connaissances, l'énergie de son style, la force de ses raisonnements, le nombre et l'importance de ses ouvrages, s'il n'avait eu le malheur de tomber dans l'hérésie sur la fin de ses jours. […] Quel nombre infini d'idoles, de tableaux, de chariots, de couronnes, de sacrifices, de Prêtres, d'Augures, dans cette grande ville où les Démons ont établi leur demeure !
Cependant une de nos Comédies, entierement imitée d’une Comédie Grecque, a été mise au nombre de nos bonnes, puisque depuis tant d’années qu’elle paroît sur notre Théâtre, elle fait rire & le Parterre, & les Spectateurs délicats, je parle de celle des Plaideurs.
Unde sit Embolaria mulier, id est Scenica. » nues avec des postures indécentes, et que le moindre sentiment de pudeur ne pouvait souffrir ; il ne faut que lire le grand Pline, qui lui donne cette qualité en termes exprès ; et Galéria était un Embolaire ou Bouffonne, c'est-à-dire du nombre de ces femmes Scéniques, qui venaient sur le Théâtre dans les intervalles des Actes, sauter et danser en bouffonnant, ce qu'on nommait Embola ou Intermèdes ; et si cet Apologiste eût pris la peine de lire les termes de Pline, ou qu'il en eût cherché la signification dans son Calepin, ou qu'il eût seulement jeté les yeux sur le commentaire, il n'aurait pas fait cette faute ; et bien loin de croire ces femmes fort honnêtes, comme il se l'est imaginé, il doit savoir qu'elles étaient l'opprobre du Théâtre, prostituées et louées à prix d'argent pour ce honteux exercice.
Si l’on veut juger de la bonté de ces pièces par le petit nombre de gens à qui elles plurent en France dans leur nouveauté on ne les représenterait pas aujourd’hui avec tant de succès en Allemagne : mais il faut que l’amour-propre cède enfin à la vérité et que l’on estime universellement un ouvrage qui a puni des vicieux en les démasquant et triomphé d’une vaine critique par la solidité de sa morale que toutes les nations peuvent s’appliquer.
Ambroise engage l’Empereur Valentinien I. à défendre aux femmes Chrétiennes le métier de Comédiennes, 105. son zèle à décrier les Spectacles, 160. refuse les présents du Préfet Symmaque, 294 Ammien Marcelin, déclame contre le grand nombre de danseurs, 349 Antioche achète le droit de représenter les Jeux Olympiques, 57.
Nombre infini de mauvaises pensées, de mauvais desirs, de paroles, de libertés dans ceux à qui on a le malheur de plaire, ou pour ceux qui nous ont plu. […] On ne dira pas que c’est par les vertus ; l’affection de la parure des cheveux déplait à Dieu, parce qu’elle plait trop aux hommes, de l’aveu de toute l’engeance amoureuse : amans, poëtes, actrices ; les cheveux sont les liens du cœur : on y attache des graces sans nombre, on en fait des astres.
Il a fait nombre de contes, de romans, de poësies galantes, de pieces de Théatre, lui seul & en société. […] D’ailleurs ces dialogues en petit nombre ne sont que des conversations frivoles où il n’y a rien à gagner ; les Eglogues de Fontenelle son aussi des dialogues aussi ingénieux, & plus capable d’enivrer un enfant : des Bergeries lui conviennent mieux que la politique d’Auguste & de Charles-Quint ; les dialogues de Fenelon sont bien plus utiles, ceux de Lucien plus ingénieux, les enfans y gagneroient bien davantage.
Toûjours au plus grand nombre il faut s’accommoder. Et qu’il vaut mieux souffrir d’être au nombre des foux.
Les traits malins contre la religion, les mœurs, la levée des impôts, le despotisme des Rois, sont sans nombre. […] on méprise, on fait haïr aux jeunes personnes les asyles de la vertu, où l’on en prend les principes, où bien des personnes la pratiquent sincèrement, où l’on est éloigné des dangers & des pièges ; sous prétexte qu’on y éprouve des tentations, & que quelques personnes y succombent ; & on loue, on fréquente, on fait fréquenter le théatre, où tout est piège, où les chûtes sont sans nombre, d’où presque personne ne revient innocent, où dans l’instant s’allument des feux criminels qu’on ne cesse d’attiser.
Il fut chargé par le Duc d’Orléans, Régent, de former une troupe de Comédiens Italiens qu’il mena en France, & a composé grand nombre de pieces qui ont eu du succès. […] Nous avons en petit ce que nos pères avoient en grand, mais diversifié selon le génie des peuples : courses de taureaux en Espagne, & de chevaux à Rome, combats des bêtes en Angleterre, gladiateurs en Allemagne, lutteurs athlètes en Toscane, sur-tout des théatres par-tout, moins vastes à la vérité, mais en plus grand nombre, plus amusans, plus diversifiés, & des représentations incomparablement plus fréquentés qu’à Athènes & à Rome.