Q uoique j’aye parlé de la vraisemblance dans le cours de cet Ouvrage, il me paraît nécessaire d’en dire encore un mot. […] Que le Poète est libre de faire à son sujet les changemens nécessaires. […] Puisque la vraisemblance est nécessaire dans les sujets qui sont vrais, à plus forte raison est elle indispensable dans ceux qui ne sont appuyés que sur la fiction. […] Il est inutile d’en dire davantage ; en continuant d’éxaminer cette Pièce si bisare, je craindrais à la fin de perdre le sang froid, la gravité nécessaire à l’Auteur d’un Ouvrage, tel que celui que j’offre au public.
Il est néanmoins encore nécessaire d’expliquer deux questions importantes qui regardent l’autorité des Evêques, touchant la prohibition des danses. […] suivant la doctrine de plusieurs célèbres Canonistes, les Evêques pourraient suppléer à ce défaut, et faire les prohibitions nécessaires pour la réformation et la correction de leurs peuples. […] par lequel ils montrent que les ravisseurs sont excommuniés par les Ordinaires des lieux ; d’où ils concluent, que les Evêques ont pouvoir d’ordonner généralement tout ce qui est nécessaire pour le bon règlement de leurs peuples touchant les mœurs, c’est-à-dire, pour les établir dans la vertu, et pour les éloigner du vice.
La Comédie n'est nécessaire qu'à ceux qui se divertissent toujours, et qui tâchent de remédier au dégoût qui accompagne naturellement l'excès des plaisirs; et comme cette nécessité ne vient que de leur mauvaise disposition, qu'ils sont obligés de corriger, on peut dire qu'elle n'est nécessaire à personne, et qu'elle est dangereuse à tout le monde.
La Comédie n'est nécessaire qu'à ceux qui se divertissent toujours, et qui tâchent de remédier au dégoût qui accompagne naturellement la continuation des plaisirs. Et comme cette nécessité ne vient que de leur mauvaise disposition qu'ils sont obligés de corriger; on peut dire qu'elle n'est nécessaire à personne, et qu'elle est dangereuse à tout le monde.
L es partisans du Comédien, pour lui accorder une considération qui ne lui est pas dûe, se fondent sur l’esprit de discussion & d’analyse qu’ils prétendent lui être nécessaires ; sur l’intelligence qui doit lui découvrir tous les rapports de son rôle, ceux des autres rôles avec celui-là, & ceux de tous ces rôles avec l’objet principal du Poëme ; sur les finesses de son art, sur les coups de théatre que le Comédien tir de son propre fond, sur la grandeur d’ame, & les entrailles essentielles à l’Acteur tragique ; sur la déclamation & les bienséances scrupuleuses qu’ils ont seuls introduites au Théatre, & sur la profonde connoissance qu’ils en ont. « Plus nous avançons, dit l’Auteur du Comédien, dans l’examen de l’art de représenter les Ouvrages dramatiques, plus on reconnoit combien l’esprit de discussion & d’analyse est nécessaire aux Acteurs. […] S’il est nécessaire au Comédien de jouer ces rôles d’après nature, on en fait donc un monstre en horreur au genre humain ? […] La courte durée d’une piéce oblige à cette précipitation qui, en rapprochant les objets, donne à l’action théâtrale, tout la chaleur qui lui est nécessaire.
J’ai cru même qu’il était absolument nécessaire qu’ils fussent tels que je les avais composé ; le Lecteur va bientôt juger si je me trompais. […] Encore une fois, il était nécessaire que je parlasse alternativement, de la Comédie-mêlée-d’Ariettes, & des Poèmes perfectionnés chez les Français par Corneille & Molière. […] Est-il nécessaire que les Pièces de Théâtre, qui nous font vraiment plaisir, renferment toutes les règles de l’art ?
S’il nous plaisoit lui accorder nos Lettres de Privilège pour ce nécessaires. […] Commandons au premier notre Huissier ou Sergent sur ce requis, de faire pour l’exécution d’icelles tous actes requis & nécessaires, sans demander autre permission, & nonobstant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires.
Collier, s’il Nous plaisait lui accorder nos Lettres de Privilège sur ce nécessaires ; Nous lui avons permis et permettons par ces présentes de faire imprimer ledit Ouvrage, en telle forme, marge, caractère, conjointement ou séparément, et autant de fois que bon lui semblera, et de le faire vendre et débiter par tout notre Royaume pendant le temps de quatre années consécutives, à compter du jour de la date dédites Présentes. […] Commandons au premier notre Huissier ou Sergent de faire pour l’exécution d’icelles tous actes requis et nécessaires, sans demander autre permission, et nonobstant clameur de Haro, Chartre Normande, et Lettres à ce contraires : Car tel est notre plaisir, Donné à Versailles le dixième jour du mois de Juin l’an de grâce mil sept cent quatorze, et de notre Règne le soixante-douzième.
Voici même encore un autre aspect sous lequel cette vérité se confirme : cet usage d’un rassemblement, qui cache dans sa confusion un tel renversement d’ordre, a été funeste à l’harmonie sociale, au système nécessaire de la hiérarchie des rangs et des états plus généralement que je ne l’ai dit plus haut, en ce qu’il a dérangé ou rompu dans toutes les classes les rapports de supérieurs à inférieurs. […] Il est nécessaire surtout que la religion, unie à la vraie philosophie, recouvre, par un miracle du courage et de la sagesse de ses organes les plus éclairés, et persuasifs par le langage et l’exemple de ces douces vertus que recommande le Dieu de bonté et de miséricorde qu’ils servent, oui, persuasifs par ces moyens ; car, loin de nous les vôtres, odieux inquisiteurs, furibonds fanatiques ; vous êtes épouvantables ! vous ne savez que faire redouter et haïr ; il est nécessaire que la religion recouvre ; dis-je, assez de consistance, assez de crédit et d’ascendant pour se faire, comme autrefois, respecter et soutenir par l’opinion publique, de manière à obliger de nouveau ses ennemis à paraître d’abord la respecter aussi, à rendre hommage, du moins extérieurement, à ses préceptes, à donner de bons exemples, à se cacher quand ils font le mal, en un mot, à redevenir hypocrites, en repassant pour monter à la première école, comme ils l’ont été en descendant à la dernière. […] Il est nécessaire auparavant que je retrace quelques autres vérités dures contre son organisation actuelle, plus que contre ses agents. […] Le moyen nécessaire pour l’exécution de ce dernier parti, est tout établi dans la précaution que l’on est déjà obligé de prendre, afin de pouvoir satisfaire aux demandes autorisées, faites par des organes de la police, soit à la sortie des spectacles, ou dans les rues pendant la nuit.
Fagan, s’il Nous plaisait lui accorder nos Lettres de permission pour ce nécessaires : A ces causes, voulant favorablement traiter l’Exposant, Nous lui avons permis et permettons par ces Présentes de faire imprimer ledit Ouvrage en un ou plusieurs Volumes, et autant de fois que bon lui semblera, et de le faire vendre et débiter par tout notre Royaume pendant le temps de trois années consécutives, à compter du jour de la date des Présentes. […] Commandons au premier notre Huissier ou Sergent sur ce requis, de faire pour l’exécution d’icelles tous actes requis et nécessaires, sans demander autre permission, et nonobstant clameur de Haro, Charte Normande, et Lettres à ce contraires ; car tel est notre plaisir.
Car afin que la voix des joueurs se pût dilater et épandre, et être ouïe clairement, il fut premièrement nécessaire, que l’Architecte ayant égard tant à la raison de la Musique, qu’à la dimension de Géométrie, il choisît un lieu propre, afin que de l’échafaud la voix pût distinctement et harmonieusement parvenir jusques aux oreilles des spectateurs. […] Ce considéré il a été nécessaire, que pour choisir un lieu propre et convenable, pour bâtir et dresser un Théâtre, on se soit montré diligent et industrieux par l’avis et expérience d’un Architecte, pour bien accommoder chacunes parties.
Pendant cette altercation le Public s’érigea en Juge ; et ne consultant, à son ordinaire, que son propre goût, il décida que le Théâtre était un soulagement nécessaire pour les esprits occupés, et une occupation décente pour les paresseux. […] Pour le prouver, il fait un grand étalage de tous les vices qui sont punis, et de toutes les passions qui sont tournées en ridicule sur la Scène ; et en conséquence il décide que de telles Pièces sont nécessaires, parce qu’elles sont instructives.