Jaloux de ses productions, & ne voulant pas que le public ait le malheur d’en rien perdre, il a, comme Voltaire, conservé ses variantes & ses traductions, & jusqu’à cette derniere scène assez froide qui fait tout le dénouement de sa piece tant vantée des Graces, traduite en Italien par une Dame, car c’est une piece de femme, un joli pompon, à laquelle il a substitué une autre scène, un autre dénouement, ou plutôt, soyons sincère, où il a mis les mêmes paroles, les mêmes actions sous un autre nom.
3. dit : Malheur à la nation insensée qui place à coté des grands hommes, de l’homme utile à sa patrie, celui qui ne contribue qu’au plaisir frivole, Comédiens, Danseurs, Moliere, &c.
C’est qu’alors on ne voit que le malheur du criminel, et qu’on ne voit pas son crime.
« Il fallait, dit-elle, des personnes innocentes pour chanter les malheurs de Sion : la Chammêlé nous eût fait mal au cœur. » Madame de Maintenon, après la mort du Roi, apprit avec surprise que le théâtre s’était emparé de la pièce d’Athalie, et que le Cardinal de Noailles, Archevêque de Paris, qui lui devait la mitre et la pourpre, et qui faisait profession d’une morale sévère, ne s’opposait pas à une représentation qu’elle traitait de profanation, quoiqu’elle lui eût autrefois paru une œuvre de piété dans ses filles.
La nouvelle troupe, instruite par les malheurs des anciennes, vivant sous des Rois plus respectés et dans un siècle plus poli, ne se mêle plus des affaires publiques, et a banni la grossière obscénité.
Le Président Barnabé Brisson, si célèbre par son érudition, son habileté, ses vertus et ses malheurs, a composé une espèce de traité contre la comédie, dans son savant commentaire sur la loi Dominico (Codex Theodosianus de spectaculis), où après avoir rapporté quantité de passages des saints Pères contre les spectacles, il conclut qu’on les a toujours proscrits avec raison, et que tout le monde doit les éviter avec soin.
Ibère fait agir son parent Germanique (l’Empereur) pour assujettir la Reine Europe, malgré les efforts de Francion, aussi bien que Parthénope et Mélanie (Naples et Milan). » Francion est enfin vainqueur, Ibère et Germanique tombent évanouis : « Soutiens-moi, Germanique, en ce malheur extrême ; Hélas !
Lui à qui la vérité incarnée a dit : « Heureux ceux qui pleurent, malheur à ceux qui rient ; le monde sera dans la joie, et mes disciples dans la tristesse.
Mais le malheur de notre siecle est d’avoir été trop habile à déguiser le crime, en lui donnant un masque de vertu.
Aristote dit donc, selon lui, le but de la tragédie est de préserver les hommes des malheurs répresentés sur la scéne, en excitant la terreur & la pitié ; ce qui est intelligible & raisonnable Marmontel Poëtq.
Absalon y trouva son malheur, ses beaux cheveux le perdirent ; ce Prince meurtrier de son frere, révolté contre son pere, fuyoit après sa défaite, en passant sous un arbre ses cheveux s’embarrasserent dans les branches ; son cheval continua sa course, & le laissa suspendu par ses cheveux ; Joab l’y perça d’un coup de lance ; ce qui avoit fait ses délices fût le chatiment de ses crimes.
Idolâtre amans de charognes pompeuses, Qu’enchantent par leur chant, ces Syrenes trompeuses, Dites l’adieu dernier à ces belles poupées, Si bien pour votre mal ou malheur équipées, Dont les masques gluans, & distillés appas, Nous font voir justement ce qu’elles ne sont pas.