Il se tourne contre l’Impératrice, qui avoit acheté son alliance ; il tâche d’allumer contr’elle la guerre dans toute l’Allemagne, s’empare de la Boheme comme de la Silesie, & pour la seconde fois de la Saxe, malgré son alliance avec l’Electeur, Mais, comme il ne peut s’empêcher de mêler à tour du comique, tandis qu’il épuise le pays par ses contributions, qu’il perçoit tous les revenus du Prince, qu’il fait des levées de troupes, se sert des armes, des arsenaux, prend les munitions de guerre & de bouche, enleve jusqu’aux manufactures & aux archives, & commande par-tout en Souverain, il déclare par ses manifestes à l’Europe étonnée, qu’il n’est pas l’agresseur, mais le Protecteur de la Saxe, qu’il la tient comme un dépôt sacré ; qu’il n’a pour but que la manutention du Corps Germanique ; qu’il rendra le pays quand les affaires le lui permettront.
Ils défigurent l’histoire & la géographie par les pays & les événemens, & les Héros fabuleux qu’ils y mêlent ; le poëme épique, par le faux merveilleux & les épisodes d’amour qu’ils y introduisent ; le théatre même, par des amours & des intrigues absurdes, comme dans Britannicus, Bajazet, Alexandre, Phèdre, Mitridate, vice intrinseque, dont on ne le corrigera qu’en le faisant renaître de ses cendres ; l’éloquence, par des narrations traînantes qui ne finissent point, des descriptions fardées de lieux enchantés, des discours fastidieux de flatterie & de tendresse, pleins de frivolité & de petites fleurs d’élocution qui n’ont aucun sel, mais beaucoup de poison.
Il faut ici parler haut à notre Théologien, et sur son témoignage scandaleux lui déclarer qu’il ne connaît pas assez l’homme, ni les impressions que les objets sensibles font sur nous, pour se mêler de direction.
Il est vrai qu’il se borne aux vertus morales, il n’y mêle aucune vertu chrétienne.
Leur valeur, comme morte dans la paix, s’arme dans la guerre, & dans la mêlée repousse & renverse tout.
C’est un amas de termes de peinture où l’on a cousu de mauvaises rimes, & mêlé une foule de plats éloges du Roi, de la Reine, des Ministres, du Peintre.
il ne faut pas un moment les troubler, pas une fois les interrompre, sur-tout si l’envie du gain s’y mêle.
Rend-grâce ; « Car il faut bien qu’un Lévite y ait part, vu que si pas-un d’eux ne s’en mêlait, aucune intrigue soit publique soit particulière n’irait son chemin.
Il arrive souvent, dit le Pere Hosta missionnaire Italien du Tonquin, qu’on joue les comédies pendant le repas, ce divertissement est mêlé de la plus affreuse musique, les instrumens sont des bassins d’airain, dont le son est aigu, un tambour fait de peau de bufle, qu’on bat, avec les pieds, ou avec des bâtons, comme les Trivelins d’Italie ; les voix des musiciens font à peu près la même harmonie, les acteurs sont des jeunes garçons depuis douze jusqu’à quinze ans (point de femme,) des conducteurs les menent de province en province ; leurs piéces sont ordinairement tragiques, à en juger par les pleurs des acteurs, & les meurtres feints qui s’y commettent.
Les Destinées n’auront aucune part à la mort de tant de milliers d’hommes tués à la guerre ; les Parques ne se mêleront point de couper le fil de leur vie, le systême chrétien des balles & de la poudre à canon y suffit.
L’abbé d’Aubignac, qui voulut se mêler de tous les deux, ne réussit ni dans l’un, ni dans l’autre ; on sait le bon mot du Prince de Condé après avoir vu jouer une piece de cet Abbé, où toutes les règles étoient observées : Je sais bon gré à d’Aubignac, dit-il, d’avoir suivi les règles d’Aristote ; mais je ne puis pardonner aux règles d’Aristote d’avoir fait faire une si mauvaise piece à l’Abbé d’Aubignac.
Lorsqu’elle se crut un peu instruite, elle ôsa mêler le bruit de ses accens à la douce simphonie de son aimable Maître.