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209. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Il entre, malgré ses gens, pénètre jusqu’à lui, et se jette à genoux au chevet de son lit, lui fait les plus grands éloges de ses vers Italiens, qu’il n’avait jamais vus, et qu’il n’aurait pas entendusk, et lui témoigne de la manière la plus vive la joie et la reconnaissance de l’honneur infini qu’il lui avait voulu faire en daignant se comparer à lui.

210. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Il suffit de dire, qu’il assure, que ceux qui assistent aux Comédies et qui y donnent des marques du plaisir qu’ils y prennent, sont en quelque manière plus coupables que les Comédiens mêmes ; puisqu’en les autorisant par leur présence et en témoignant la joie qu’ils ont d’entendre leurs bouffonneries et leurs sottes plaisanteries, ils les animent à se rendre encore plus insolents, et en sont par conséquent la véritable cause. « Non enim, dit ce Père, tam ille delinquit, qui illa simulat, quam tu præ illo, qui hoc fieri jubes : non solum jubes ; sed etiam exultatione, risu, plausu adjuvas quæ geruntur, omnibusque prorsus modis, hanc diabolicam confovens officinam.

211. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

[NDE] Proverbe italien (traduction littérale) : une joie qui domine et un cri qui punit, on ne sait pas ou on ne s'en soucie pas

212. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

… Avec quelle surprise, mêlée de joie, ne reconnaîtront-ils pas l’impulsion de la nature qui leur parle comme à Néron, quand ce tyran, tout féroce qu’il est, se voit terrassé par la vertu de Burrhus2 ?

213. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Son Altesse en reçut une joie extrême ; et la nuit suivante s’étant trouvé extraordinairement mal d’une grande oppression de poitrine, il fit appeler M.  […]  : « Pourquoi nous qui devons être avec Jésus-Christ, qui sommes certains de la vérité de ses promesses, n’aurions-nous pas de joie, lorsqu’il nous appelle à lui ; et qu’il nous va mettre dans une sûreté parfaite de ne tomber jamais en la puissance du Démon ? […] , combien cette joie est honteuse si l’on y fait attention : et comme ceux-là sont infâmes qui ne la sauraient couvrir dans la jouissance des plaisirs et des voluptés.

214. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Là le Grec né moqueur, par mille jeux plaisants Distilla le venin de ses traits médisants : Aux accès insolents d’une bouffonne joie, La Sagesse, l’esprit, l’honneur furent en proie. […] Des Chanteurs habitués à voir le Public en larmes quand ils peignent par leur chant la tendresse ou le désespoir dans les Tragédies, qui, par la naïveté, le goût et la légèreté de leurs sons portent la joie la plus vive ou la délicatesse la plus pure du sentiment dans l’âme des spectateurs, lorsqu’ils chantent des Pastorales ou des Poèmes comiques, ont-ils pu lire avec plaisir un gros livre pour prouver qu’ils n’étaient capables de rien, et que le Public était imbécile de se laisser toucher ?

215. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Les Pénitens, au comble de la joie, ornèrent magnifiquement leur chapelle & leur maison ; avenues, cloître, corridor, tout fut tapissé & éclairé d’une infinité de bougies, torches, lampions, &c.

216. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

Ceux qui contribuent au culte de Dieu, fruits d’une sainte joie, comme les fêtes de l’Eglise, les Cantiques, les décorations des Temples, les feux de la S.

217. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

La nature barbare lui avait refusé ce principe de joie, de sociabilité, d’aménité, de justice, que nous nommons santé, et qui, confondu avec notre sang, coule avec lui dans nos veines.

218. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

Justes motifs de la joie des François à l’occasion de son mariage, b, 168. […] Démonstrations de la joie des François à son arrivée en France.

219. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Au lieu de se préparer à la mort, de réparer sa mauvaise vie par le repentir, elle saisit ce moment pour tenter, comme un Démon, cette novice fervente, & lui faire perdre sa vocation, en lui donnant de l’horreur pour un état qu’elle a embrasse de bonne foi avec joie, & qu’elle soutient avec ferveur : elle lui en trace le portrait le plus hideux, & le plus faux : Et pour vous abuser sachez qu’on est d’accord : On vous trompe, on vous perd : En se faisant esclave, en prenant cet habit : On ne vit en ces lieux qu’en désirant la mort, & l’on n’y meurt jamais qu’en détestant la vie. […] & à quel propos l’employer, puisque tout se faisoit avec joie ?

220. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Thomas veut que ces paroles du grand Chrysostome s’entendent des jeux excessifs peu modérés, et kil ajoute que l’excès dans jeu tient d’une folle joie, appelée par S. […]  « Que le repos et la joie étaient des Médecins à tous les maux. » Cette vérité est si constante, tant dans l’exercice des vertus que dans celui de l’esprit que les Saints Pères en ont parlé en mêmes termes que les profanes.

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