C’est un article de foi, que le monde est son irréconciliable ennemi : et il y aura un temps où un Chrétien pourra sans honte se livrer étourdiment à tous les divertissements mondains ; un temps où il sera permis de n’aimer et ne servir que le monde. Oserait-on débiter une maxime si contraire à la foi et au bon sens ?
Si ces deux hommes sont en paradis, ce qui n’est pas un article de foi, on peut bien assurer qu’ils ne sont pas sur la même ligne. […] Peu s’en faut que Boursault n’emploie l’infaillibilité du Pape pour faire un article de foi de la sainteté des spectacles. […] Voilà les titres du théâtre, et les faits sur lesquels il établit son innocence, ou plutôt sa sainteté, et la foi que méritent ses défenseurs.
Et vous le pouvez encore apprendre de ces six Vers que vous trouverez au même Chant : « De la foi d’un Chrétien les Mystères terribles, D’ornements égayés ne sont point susceptibles.
[saint Basile, Regulae fusius tractatae, Interrogatio 23, Migne, PG, tome XXXI, col. 1097-1100]« que toute parole qui ne se rapporte pas à l’utilité que nous devons rechercher en Notre-Seigneur, est de ce genre : et, continue-t-il, le péril de proférer de telles paroles est si grand, qu’un discours qui serait bon de soi, mais qu’on ne rapporterait pas à l’édification de la foi, n’est pas exempt de péril, sous prétexte du bien qu’il contient ; mais que dès là qu’il ne tend pas à édifier le prochain, il afflige le Saint-Esprit : ce qu’il prouve par un passage de l’épître aux Ephésiens.
Chez ceux qui lui étaient restés fidèles ou qui sont revenus à lui, l’enthousiasme avait remplacé toutes les passions humaines, et leur foi, portée jusqu’au fanatisme, leur a fait forcer les conséquences des instructions du maître. […] mais par une condescendance coupable envers ce monstre, leur nouveau et puissant protecteur, et en lui faisant envisager l’adoption de leur foi comme le moyen de se faire absoudre de tant de crimes et d’attentats que l’humanité avait à lui reprocher, et que, sans doute, malgré leurs promesses, Dieu, dans sa justice, n’a pas dû laisser impunis. […] A gauche, c’est le ciel qui se projette sur la superstitieuse Espagne, et que le peintre aurait pu, il y a cent ans, rougir par le reflet des innombrables bûchers allumés pour la foi et la domination de Rome. […] Derrière, l’Atlas qui semble encore supporter le ciel, mais dont les cimes orgueilleuses s’abaisseront pour nous laisser pénétrer dans cette Afrique jusqu’à présent inconnue, et que nous civiliserons avec les principes de notre foi, et la morale douce de Jésus-Christ.
Nous ne connoissons pas la nature de ces signes & la maniere de célebrer cette fête éternelle ; nous la peignons par des images communes, auxquelles, selon les lumieres de la foi, nous mettons la différence des deux états, & nous nous gardons bien de les avilir par la ressemblance avec les joies basses, indécentes & criminelles du monde. […] Nous avons donné d’aprés les Saints Peres un chapitre exprès du spectacle qu’offrent aux yeux de la foi les merveilles de la nature, le paradis, l’enfer, l’histoire de la religion. […] Bernardin, ou plutôt l’objet de la foi, de l’espérance, de la charité, de toute la réligion. […] On peut en dire de même de l’ame juste, embrasée du feu de la charité, comme des rayons du Soleil, couronnée de la lumiere de la foi, comme des étoiles, elevée au dessus des choses d’ici-bas par la force de l’espérance. […] Oui sans doute aux yeux de la foi.
Or, nous aurions ajouté plus de foi à ses paroles.
Mais j’ôse le dire, nous restreignons trop les sujets de la Comédie, en n’ayant pas actuellement la hardiesse de mettre sur le Théâtre des femmes mariées, trompant la foi conjugale, ou du moins dont la conduite mérite d’être reprise.
Mais ne nous est-il pas permis d’avoir des craintes sur le sort de notre patrie, lorsque nous voyons s’élever à grands frais, jusque dans les plus petites villes, des théâtres dont la structure riche et élégante, dont les décorations magnifiques et somptueuses qui, en formant un affreux contraste avec la misère et le dénuement des églises en ruines, n’attestent que trop l’affaiblissement de la foi et la décadence de la religion, qui est la base et l’appui du trône.
Ma foi, non plus que nous, l’homme n’est qu’une bête.
Cette raison ne paraîtra pas forte aux gens du monde ; cependant les Pères de l’Eglise qui connaissaient par la Foi la nécessité de la prière, l’ont fort pesée et s’en sont servis pour autoriser la défense qu’ils faisaient aux Chrétiens d’aller aux spectacles.
Ceux qui sont nés dans les lumières de la Foi et de la Religion Catholique, ne rougissent-ils pas d’avoir part à ces œuvres de ténèbres : Mais vous, Mes très chers Frères, qui êtes sortis du sein de l’hérésie, quand ce ne serait qu’en apparence, dans le temps où vous viviez dans le libre exercice de vos erreurs, osiez-vous, ou par crainte, ou par conscience approcher de ces spectacles que vous fréquentez aujourd’hui.