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598. (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -

Préface C’EST une erreur qui a infecté beaucoup d’esprits, qu’il était presque impossible d’accommoder heureusement au Théâtre les Sujets qui sont tirés de l’Ecriture Sainte, et de l’Histoire Chrétienne.

599. (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322

Je vous dirai seulement, Madame, qu’ils m’ont donné sujet d’admirer la diversité des vues que des personnes d’esprit peuvent avoir.

600. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Cette petite production suppose moins d’esprit, de goût, de finesse, de lecture, que le Dictionnaire Neologique de l’Abbé des Fontaines, qui est une longue comédie de précieuses ridicules. […] par conséquent la nature & le degré de beauté qu’il lui a plu de vous donner ; comme il a réglé la quantité des richesses, l’élévation de la fortune, l’étendue de l’esprit : maître de ses dons, il en a fixé la mesure, c’est à nous à nous soumettre à ses ordres, & à nous contenter de ses largesses. […] Vous pouvez, vous devez-même cultiver, pour ainsi dire, votre corps par la propreté, la décence, la frugalité, l’exercice, comme vous cultivés votre esprit par l’étude, votre champ par la charrue.

601. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

C’est l’image de leur mérite ; leur esprit, leur talent, sur-tout leurs vertus sont des diamans du temple de cuivre doré ; luxe même inutile à la beauté qui n’en a pas besoin, & à la laideur qui n’en profite pas. […] Ce qui rappelle sans cesse que l’esprit & l’origine de cet Ordre n’est qu’une scene comique du théatre de la foire. […] L’Esprit Saint, qui pour le bien de l’homme daigne s’abaisser jusqu’à parler son langage, & entrer dans le détail de ses mœurs, nous avertit du danger de cette tentation, & nous fournit des objets pour les combattre.

602. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Il y a du goût, de l’art, de l’esprit dans ce spectacle : il est difficile de croire que les Russes l’aient imaginé & exécuté ; sur-tout ceux qui étoient en Pologne ne sont que des soldats & des officiers, qui ne faisoient depuis plusieurs années d’autres métier que de piller, de ravager le royaume. […] Epargnons aux lecteurs le reste d’une piece burlesque, & le récit d’une querelle de harangeres, qui ne peuvent figurer que sur les tréteaux de Ramponeau, ou plutôt faire gémir sur l’esprit du théatre, qui dégrade les plus grands seigneurs & les premieres têtes d’un royaume où il est devenu dominant. […] L’Amérique au contraire pense en barbare : les colonies angloises, qui ne veulent point se soumettre aux Bils du Parlement, & ne craignent pas la guerre civile, dans le congrès général tenu à Philadelphie, où se sont réunies les provinces, parmi plusieurs règlemens qu’on a cru nécessaires pour entretenir les vertus guerrieres, & se bien défendre contre les entreprises de la metropole, on a expressément défendu de souffrir dans tout le pays aucune sorte de théatre, opéra, comédie, farce, &c. comme uniquement propre à énerver les corps & les esprits, & à rendre les habitans incapables de soutenir les fatigues de la guerre.

603. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216

. ; ou souffrent cruellement dans un réel esclavage, tantôt témoins, tantôt victimes des plus révoltantes injustices, sacrifiés tour-à-tour à l’esprit de parti, aux affections de coterie, à la cupidité, à l’intrigue, à la bassesse, à l’ineptie ; et, ce qui est le comble de la honte et des tourments de leur servitude, trop souvent soumis à cette espèce d’élus devenus leurs chefs, leurs juges, les arbitres de leur sort !

604. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Ce Philosophe semble le regarder comme beaucoup plus ancien que les autres Spectacles, Ainsi les Drames de Thalie & de Melpomêne n’auraient que le second rang dans l’esprit de ceux qui mettent le principal mérite des choses dans leur antiquité.

605. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Il n'y a plus d'Autels ni de Sacrifices, si ce n'est pour représenter quelques vieilles Fables, qui font aussi peu d'impression sur nos esprits que les contes ridicules des Fées.

606. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175

On trouve dans l’ouvrage de ce Prince religieux autant de preuves de son zèle, que de la beauté de son esprit.

607. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

Mais ces personnes étaient sans doute « de ces petits esprits dont le monde est plein » ; ils n’ont que le sens commun en partage ; ils ne savent pas qu’il y a un véritable bon sens qui n’est pas donné à tout le monde, et qui est réservé à ceux qui connaissent le véritable sens de Jansénius.

608. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

Nous suivons avec plaisir sur le sujet de ces Tragédies l’esprit et les sentiments d’une savante Compagniea, dont un des principaux emplois est l’instruction de la jeunesse. « Qu’elles ne soient faites qu’en latin ; que l’usage en soit très rare ; qu’elles aient un sujet saint et pieux ; que les intermèdes des Actes soient tout latins et n’aient rien qui s’éloigne de la bienséance ; et que l’on n’y introduise aucun personnage de Femme, ni jamais l’habit de ce sexe.

609. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Voici la relation qui en a été faite, elle mérite d’être consacrée à la gloire de la vertu, même dans un livre sur le théatre pour être le contrepoison de tout ce que le théatre a fait contre cette pieuse cérémonie qui ne sauroit être de son goût, soit en la défigurant par la galanterie même licencieuse que le sieur Favard & le Marquis de Pesé y ont introduit, non-seulement contre les mœurs, mais encore contre la vérité, la coutume & l’esprit de la Fête, en la parodiant pour la rendre ridicule. […] Ils sentoient qu’en inspirant aux filles l’émulation de la vertu, on leur préparoient des épouses vertueuses & dans la suite des enfans vertueux & c’eut été combattre leurs propres vues & l’esprit de la fête, si, comme Favard & Pesé, ils avoient admis la galanterie à leurs jeux.

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