Les doux mots de « remède », et de « divertissement » ne lui imposent point ; elle déteste tout ce qui est un mal en soi, tout ce qui nous lie à autre chose qu’au Créateur.
C’est un homme doux à la vérité, et; d’un commerce aisé, mais il est si peu vrai qu’il soit du nombre de ceux qui ne se soucient de personne, qu’il marque un véritable intérêt pour ce qui regarde son ami. […] Ne nous enviez pas le plaisir de profiter des charmes de leur conversation sur la fin du repas, et; ne dites plus que ces usages si doux et; si innocens sont cause que les mœurs des Vivandieres se sont transmises aux femmes de qualité. […] On ne quitte pas aisément une douce habitude.
Soyez-en vous-même le Juge, surtout si vous voulez bien lire encore le Chapitre 27 dans lequel il exhorte les Chrétiens de fuir les Spectacles, quoiqu’il y ait des choses douces, agréables, simples, et même honnêtes parmi les indécentes. « Sint dulcia, licet et grata et simplicia, etiam honesta quaedam. […] Ce Saint était naturellement doux et accommodant ; mais il savait bien à qui il parlait, et voyait que pour peu que l’on fasse connaître à une âme pieuse qu’il y a du danger dans une pratique, et du mal à s’y affectionner, il n’est pas nécessaire de la lui défendre, elle se la défend assez elle-même ; d’ailleurs s’il permet quelque Comédie, ce sont les honnêtes seulement, qu’il croit cependant dangereuses. […] Je ne te réponds pas, qu’au retour moins timide, Digne Ecolière enfin d’Angélique et d’Armide, Elle n’aille à l’instant pleine de ces doux sons Avec quelque Médor pratiquer ces leçons. » Peut-on en moins de Vers décrire plus naturellement le caractère et le génie des Spectacles de ce temps, il n’y a point là d’infamie des Anciens, cependant le Poète ne fait pas assurément l’éloge de l’Opéra.
Dangeau & Racine firent chacun sa comédie, & la piété du Roi, ne gagna rien ni aux billets doux, ni aux drames.
Voilà , fait-on dire au Roi, le Conseil que je veux, un Mentor qu’environnent les jeux, & par un doux chemin au bonheur me conduise.
Ses mœurs étoient douces ; il se fit aimer de la petite Paroisse dont il fut Curé, de la Princesse de Galles, qui ensuite le fit son Chapelain.
La chasteté n’y court pas moins de risque : croit-on que les rêveries, les espérances sur l’effet que produisent ses charmes, que la douce & molle impression qu’ils produisent sur elle-même, laissent un cœur bien chaste ?
Cet Esprit, dit Tertullien, qui de sa nature est la paix & la bonté même, ne veut habiter que dans un cœur doux & paisible.
Cicéron, cet homme si doux & si raisonnable, croit supportable cet usage inhumain : il n’en blâme que l’excès.
Que sert à l’homme de cultiver son esprit, de composer de beaux ouvrages, d’acquérir une réputation brillante, de goûter les plus doux plaisirs, de gagner tout un monde, s’il perd son âme.
On y pourroit ajouter quelques Vers de l’Epitaphe d’un autre Poëte, faite par le même Poëte, il étoit dans ses Mœurs agréable & doux ; par l’esprit Homme, par la simplicité Enfant : il vecut dans une médiocre fortune exemt de tentation, & parmi les Grands exemt de corruption.
De plus pour tempérer la chaleur causée par la transpiration et les haleines d’une si nombreuse assemblée, on avait mis en usage une espèce de pluie, dont l’eau montait jusqu’au-dessus des portiques et retombait en forme de rosée par une infinité de tuyaux cachés dans les statues qui régnaient autour du Théâtre, cette pluie était toujours d’eau de senteur, et portait partout avec une fraîcheur agréable, l’odeur des plus doux parfums. […] , qui cherchait partout des divertissements, appela du fond de l’Italie, une bande de Comédiens dont les pièces toutes d’intrigues, d’amourettes et d’inventions agréables, pour exciter et chatouiller les plus douces passions, étaient de pernicieuses leçons d’impudicité. […] "Malheur à vous qui appelez bon ce qui est mauvais, et mauvais ce qui est bon : qui donnez le nom de lumière aux ténèbres, et le nom de ténèbres à la lumière : qui dites que ce qui est amer est doux, et que ce qui est doux est amer."