[NDE] Le roi permet aux comédiens de manier l’épée devant lui (sous-entendu : si leur rôle le demande), comme ils le font sur cette scène de théâtre où La Porte parle : tirer l’épée est un privilège de la noblesse, et c’est un crime de lèse-majesté que de le faire en présence du roi.
On demande laquelle de ces deux parties fait la destinée des ouvrages d’esprit.
Demandons au Seigneur, avec le Prophete, qu’il détourne notre vuë des vanitez qui nous tentent & qui nous amusent ; & prions-le qu’il nous imprime de la haine & de l’horreur pour tous les divertissemens dangereux à notre innocence.
Bien des gens se croient en sûreté quand ils ont demandé s’il y a péché mortel d’aller au bal, à la comédie, & veulent une réponse précise.
Le Roi du Pont en demanda un à Néron pour lui servir d’interprète chez tous les peuples. […] On demanda au Roi de lever la défense.
Les opérations de l’esprit demandent autant la tranquilité du corps que celle de l’ame. […] La trouvera-t-on dans ces masques qui n’ont employé toute leur imagination qu’à se défigurer ridiculement, dans ces yeux égarés, dans ces têtes mouvantes, dans ces bras agités, dans ces pieds sans consistance, ces propos interrompus, ces réflexions, ces demandes, ces réponses impertinentes ?
Il n’est par consequent pas plus permis d’aller à la Comedie, que de demander de méchans conseils, que de suivre le mauvais exemple, que de le donner soy-mesme, que le donner des leçons du crime, que de le commander, estant sur un siege, qui est & une chaire de Docteur, & comme une espece de trône, parce qu’on n’y enseigne pas seulement à offenser Dieu, mais qu’il semble qu’on l’ordonne. […] Quelque raison que nous alleguions, on nous demande des Comedies, on ne peut se resoudre de signer la condamnation des divertissemens que des personnes de sçavoir & de pieté font donner quelquefois au public dans les maisons les plus fameuses, où on éleve la jeunesse aux lettres & aux vertus. […] Les Pieces de theatre n’approchent pas du nombre de ces Livres, les Pieces de theatre sont courtes en comparaison de la plus grande partie de ces Livres ; les Pieces de theatre ne demandent pas une application si forte & si génante que ces Livres, elles sont plus dangereuses que les méchans Livres ; leur representation agit souvent avec plus de force sur le cœur, que le sujet mesme ne le pourroit faire, parce que l’artifice donne des perfections à la copie, qui ne se rencontrent pas toujours dans l’original.
Je ne m’arrête point au petit Madrigal que répond Rodrigue, dans lequel il demande à sa Maîtresse la permission de mourir. […] Thébaïde a besoin de l’indulgence que l’Auteur demande pour elle au commencement de sa Préface. […] Vous voyez, Monsieur, où m’a mené le desir de vous arracher un Ouvrage que je vous ai demandé si souvent, & avec tant d’instance.
Assurément il n’y a que les stupides qui demandent des miracles.
pouvons-nous bien, avec quelque pudeur, vanter nos bienfaits, et demander quelque sentiment de reconnaissance ? […] nous touchons peut-être au moment de surpasser Rome elle-même en frénésie, lorsque, déchue de sa grandeur et dans la plus profonde corruption, elle bornait toute sa politique à maintenir ces deux célèbres factions qui la partagèrent si longtemps entre deux fameux pantomimes21, et lorsqu’oubliant son ancienne splendeur et l’éclat de sa gloire, elle n’élevait plus sa voix faible et mourante que pour demander honteusement du pain et des spectacles, « panem et circenses ». […] Voyez-en un exemple récent au Vaudevilleae, dans cette pièce où tout Paris a couru voir le Colonel de Francarville sacrifier son rang et toutes ses espérances au bonheur inouï de posséder une petite villageoise, accourue du haut des montagnes de la Savoie, et réduite à demander l’aumône avec sa vielle. […] Comment se fait-il, par exemple, que Fanchon continue à demander l’aumône dans les rues de Paris, lorsqu’elle est arrivée à un si haut degré de fortune, que, pour donner passage à des bienfaits qui n’ont ni raison ni mesure, elle est obligée d’emprunter jusqu’à la livrée d’une femme de qualité ? […] « Auguste y vint, pour la troisième fois, demander le consulat, afin d’y conduire lui-même ses enfants en qualité de magistrats, et Tibère y ayant pareillement conduit Néron et Drusus, fit des libéralités au peuple, afin de rendre le jour de leur réception plus solennel.
Ils demandent pourquoi nous avons des hommes spécialement consacrés à Dieu, puisque tous sont également tenus envers lui, & que les devoirs de la Réligion doivent être communs à chaque membre de la société. […] Bien plus cette sœur barbare y employe la religion ; & par des sacrifices & des libations sacrileges, demande aux Grecs la mort de sa mere, & le courage pour son frere, d’en être le meurtrier.
Tout cela demande un esprit solide, serieux, attentif, constant, l’antipode de la scéne qui n’est qu’un persifflage reduit en art, dans un ouvrage régulier, exercé par des gens qui s’en font un métier, & y passent toute leur vie. […] Ce n’est pas au théatre qu’il faut demander du secours, il plaisante de ces séparations, il y applaudit, il les conseille.