d’ailleurs, quels sont les énnemis de notre Opéra ? […] Peu nous importe d’ailleurs de voir la Scène occupée par un Roi, par un simple particulier, ou par un vil artisan. […] Mais ils sont presque toujours confondus avec des gens de la lieu du peuple ; & d’ailleurs, on voit si rarement de tels Poèmes qu’ils ne font point éxception à la règle générale.
La malignité des Poètes, ni celle des Spectateurs ne perdit rien à cette défense ; la ressemblance des masques, des vêtemens, de l’action, designèrent si bien les Personages, qu’on les nommait en les voyant : telle fut la Comédie moyenne ; où le Poète n’ayant plus à craindre le reproche de la personalité, n’en était que plus hardi dans ses insultes ; d’autant plus sûr d’ailleurs d’être applaudi, qu’en repaissant la malice des Spectateurs, par la noirceur des portraits, il ménageait encore à leur vanité le plaisir de deviner les modèles. […] Un Peuple qui a mis long-temps son honneur dans la fidélité des femmes, & dans une vengeance cruelle de l’affront d’être trahi en amour, a dû fournir des intrigues périlleuses pour les Amans, & capables d’exercer la fourberie des Valets : ce Peuple d’ailleurs pantomime, a donné lieu à ce jeu muet, qui quelquefois, par une expression vive & plaisante, & souvent par des grimaces qui rapprochent l’homme du singe, soutient seul une intrigue dépourvue d’art, de sens, d’esprit & de goût. […] Telle est la source du Comique Anglais, d’ailleurs plus simple, plus naturel, plus philosophique que les deux autres, & dans le quel la vraisemblance est rigoureusement observée, aux dépens même de la pudeur.
Mais comme la plupart de ces modèles manquent de noblesse & de correction, l’Imitateur peut s’y méprendre, s’il n’est d’ailleurs éclairé dans son choix.
Ils savent même s’occuper, d’ailleurs, dans les métiers et le commerce.
« Le spectacle par lui-même n’est point mauvais, dit Mgr Gousset ; on ne peut donc le condamner d’une manière absolue, mais il est plus ou moins dangereux suivant les circonstances et l’objet des pièces qu’on y joue ; on ne peut donc approuver ceux qui ont l’habitude de le fréquenter : on doit même l’interdire à toutes les personnes pour lesquelles il devient une occasion prochaine de péché mortel. » Suivant les Instructions sur le Rituel de Toulon, fort connues et fort estimées d’ailleurs, « on doit regarder comme occasion prochaine de péché mortel, l’assistance à la comédie, à l’opéra et à tous les spectacles que représentent les comédiens et les bateleurs, et, sans aucune distinction, tous ceux de même espèce qui montent sur le théâtre pour le divertissement public ». […] Voici ce que ce savant évêque a écrit il y a près d’un siècle : « Si un pénitent, qui a fréquenté les spectacles, n’avait pas été auparavant instruit de l’iniquité de ces représentations, le confesseur peut, après lui avoir fait comprendre ce qui en est, lui donner l’absolution, si d’ailleurs il n’y a pas d’autre empêchement, s’il promet sincèrement de s’abstenir de ces sortes de divertissements, et si, par la contrition et les dispositions qu’il témoigne, il y a lieu d’espérer qu’effectivement il s’en abstiendra. […] Nous ne le pensons pas : d’ailleurs, une réformation morale est ici impossible, et, dans l’état actuel des mœurs et de l’esprit des nations, le théâtre est radicalement irréformable. […] Mais, dira-t-on, la corruption des mœurs a été de tous les temps, la nature humaine est toujours la même ; d’ailleurs l’histoire le prouve sans réplique.
D’ailleurs, le nombre de ceux qui dédaignent le Théâtre est heureusement très-médiocre ; leurs vaines clameurs ont peine à se faire entendre. […] D’ailleurs, les folies dont il nous guérit, ou qu’il nous fait craindre d’étaler au grand jour, sont plus importantes que l’on ne croit.
Si le jeûne ne convient pas au temps d’une sainte joie, doit-on l’allier avec les réjouissances profanes, quand d’ailleurs elles seraient permises ?
Etant d’ailleurs très persuadé, que ceux qui desireraient s’instruire à fonds sur ce qui regarde la Comédie, pouvaient trouver dans l’excellent Livre de Monseigneur le Prince de Conti, et dans plusieurs autres écrits qui ont paru depuis sur ce sujet de quoi être pleinement satisfaits.
D’ailleurs je ne me soucie pas de faire paraître tant d’érudition que vous ; mais seulement plus de solidité, et plus de régularité. […] D’ailleurs qu’était-il nécessaire que vous découvrissiez par les moyens dont vous vous êtes servi, les excès que les Pères condamnaient ? […] D’ailleurs, ne prétendez pas vous imaginer et nous persuader que la Poésie en soit si épurée, qu’il n’y ait point du tout de danger à la lire. […] D’ailleurs il se trouve des gens qui faute d’instruction ou de connaissance sur cette matière, vont à la Comédie sans savoir le mal ou le danger qu’il y a. […] D’ailleurs vous me faites pitié avec votre correction que vous prétendez inférer dans le dessein du Théâtre.
S’il ne conseille pas nettement de s’en écarter tout-à-fait, il le dit à demi mot : & d’ailleurs quelques uns de ses Ouvrages prouvent qu’il ne se piquait pas toujours de la suivre. […] D’ailleurs, après que je me suis éfforcé de m’imaginer que je suis véritablement dans une salle, ou tel autre endroit où se passe la Scène, n’est-ce pas abuser de ma bonne volonté, & me mettre dans le cas de perdre à la fin toute l’illusion que je serais charmé de ressentir, que de me contraindre à recommencer à tout moment le même ouvrage ? […] D’ailleurs, l’attention que le Spectateur est contraint de donner à une Pièce dont les principaux personnages ont des intérêts opposés, l’impatiente & le met de mauvaise humeur.
Il est vrai que la moitié de l’action devrait leur être inconnue, parce que Suzette ferme sans doute la boutique dès que Colin s’est endormi ; & que d’ailleurs la coutume n’est pas de laisser les boutiques ouvertes quand la nuit est venue.
Du reste, vous y avancez une maxime qui n’est pas, ce me semble, soutenable ; c’est à savoir, qu’une chose qui peut produire quelquefois de mauvais effets dans des esprits vicieux, quoique non vicieuse d’elle-même, doit être absolument défendue, quoiqu’elle puisse d’ailleurs servir au délassement et à l’instruction des hommes.