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109. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre X. Des Incidens & des Episodes. » pp. 159-164

Au quatriéme Acte, Zaraès, toujours sous le nom d’Iphis, craint d’irriter le Roi en défendant son Maître & de se perdre lui-même.

110. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XV. Des nouveautés & de leur nombre. » pp. 2-7

Ainsi quand un Comédien fait les plaintes dont nous venons de parler, qu’il craigne qu’on ne lui dise : « Les Auteurs abondent chez vous ; recevez-les, vous le devez.

111. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre prémier. Qu’on ne doit pas se figurer que la composition des nouveaux Drames soit aisée. » pp. 116-120

O vous donc, jeunes Auteurs, qui destinés vos talens à un Spectacle qui charme l’enfance & la vieillesse, les riches & les pauvres, les sous & les sages, craignez d’entreprendre au dessus de vos forces.

112. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

Dominique, fameux arlequin, qui a fait tant rire ; distingue, 1°. un rire excessif & imbecille, des gens qui rient toujours, sans savoir pourquoi ; 2°. un rire sibarite & efféminé, des gens qui craignent la peine d’ouvrir la bouche, & ne sont que sourire du bout des levres ; 3°. un rire sardonien & forcé, qui par malice ou par envie, ne se prête qu’à regret à l’aplaudissement. 4°. […] C’est l’unique raison qui a fait négliger ce sujet, très comique en lui même, & susceptible de tous les autres comique qu’on peut y faire venir ; on a craint le revers du tableau : Mutato nomine de te fabula narratur. […] Le Journaliste a une crainte singulière, il apprehende qu’on ne lui reproche de n’avoir pas rapporté les endroits les plus voluptueux ; ce n’est pas sans doute de la part des gens de bien qu’il le redoute, il devroit bien plus craindre les reproches qu’ils lui auroient fait s’il les avoit rapportés ; il en mérite pour en avoir rapporté le titre, & avoir montré de l’estime pour une production licencieuse. […] On passe du rouge au blanc, dont on se barbouille, & qu’on a grand soin de forcer & d’épaissir ; tant on craint que l’artifice n’en soit pas découvert : quoiqu’il fasse paroître jaune, donne un air de famille, & vieillesse avant le tems, &c. […] Les apologistes qui concluent de l’un à l’autre, ne font qu’un vain sophisme, dont un esprit raisonnable ne se dissimulera point le faux, & un vrai chrétien craindra toujours le poison.

113. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

L’Hôtel de Ville avoit en caisse soixante mille livres ; on craignit que le Contrôleur Général ne prît cet argent pour les besoins de l’Etat. […] Aujourd’hui donc plus que jamais, les parens doivent être attentifs, & les Instituteurs extrêmement en garde contre les attaques d’un ennemi si rédoutable à leurs enfans & à leurs éleves, & on doit en interdire la fréquentation, en écarter les idées, en combattre le goût, en faire sentir le danger, en faire craindre le péché. […] La tendre conversation est un peu troublée ; elle craint, elle frémit que son pere ne se réveille , & ne la trouve à une heure, dans une place, avec une compagnie assez indue. […] Mais pourquoi une fille si sage craint-elle les yeux de son pere ? pourquoi se tient-elle dans une situation qui le lui fasse si fort craindre ?

114. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

J’aurais voulu que le Théâtre se fût éloigné : je craignais, & je desirais d’y arriver. […] Vous devinez bien qui je craignais.

115. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Ainsi, en voyant ce Prince, l’homme faible, l’homme ignorant l’avenir, l’homme sentant l’empire de la Divinité sur lui, craint, tremble pour lui-même, & pleure sur Œdipe : c’est l’autre partie du Tragique, la pitié qui accompagne nécessairement la terreur, quand celle-ci est causée en nous par le malheur d’autrui. […] Aristote se plaignait de la mollesse des Spectateurs Athéniens, qui craignaient la douleur Tragique : qu’aurait-il dit aux Français ?

116. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Il faudrait que l’ordre de toutes choses fût renversé ; cependant c’est ce que les hypocrites, qui craignent d’être joués, reprennent dans la pièce de Molière. […] Voilà un hypocrite. » Il est impossible de s’y tromper, et si je ne craignais d’être trop long et de vous ennuyer par des raisons que vous devez mieux savoir que moi, je parlerais encore longtemps sur cette matière.

117. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291

Les Auteurs du Spectacle moderne craindraient d’ennuier à force de charmer les oreilles par des sons harmonieux ; ils leurs ménagent des repos ; l’âme enchantée par une mélodie agréable a le tems de respirer.

118. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Si le personnage vicieux qui fait le sujet de la piece, se déclare lui-même injuste, peut-on craindre qu’il surprenne l’approbation de son iniquité ? […] Que le bonheur de Titus qu’il acheteroit aux dépens de la félicité des Romains, ne doit plus nous intéresser, parce que nous ne craignons plus de le voir malheureux. […] Si je ne craignois de nous engager dans une trop longue discussion, il me seroit facile de vous multiplier les exemples. […] La modération est inséparable de l’équité : l’homme juste sçait que nos connoissances sont bornées comme notre être : il craint toujours de franchir les limites. […] Craignez mes erreurs, & non ma mauvaise foi.

119. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVII. On y risque tout par une seule assistance. » pp. 40-44

Enfin il sortit de là avec une telle ardeur pour les Spectacles, qu’il ne respiroit plus autre chose ; & non seulement il étoit prêt d’y retourner avec ceux qui l’y avoient amené, mais qu’il en étoit plus entêté qu’aucun, & qu’il y menoit les autres. » Que ne dit point un tel exemple à quiconque craint sérieusement d’offenser Dieu, & de donner la mort à son ame ?

120. (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16

Sous les tyrans, la question n’est pas douteuse ; il est de la politique de rapprocher l’homme des bêtes, puisque leur condition doit être la même, et qu’elle exige également une patiente stupidité ; mais dans une constitution de choses fondées sur la justice et la raison, pourquoi craindre d’étendre les lumières et d’ennoblir les sentiments d’une multitude de citoyens, dont la profession même exige le plus souvent des vues nobles, des sentiments honnêtes, un esprit cultivé ?

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