L'ivresse s'y diversifie à l'infini, selon les caractères, les dispositions, la matière et les circonstances.
Le théâtre de chaque siècle, comme celui de chaque nation, porte l'empreinte du caractère régnant.
que leur profession y est approuvée ; qu’on ne la regarde pas dans ces contrées comme dangereuse, qu’on n’y attache aucun caractère de réprobation ?
La beauté du papier, l’élégance des vignettes, nouveautés de caractères, richesse de la relieure, &c. c’est du blanc & du rouge appliqués aux productions de l’Écrivain ; une habile ou mauvaise actrice, comme une adroite, ou mal adroire coëffeuse fait accueillir ou siffler une piéce, comme une coquête bien ou mal parée.
Il suffit à Bathille d’être pantomime pour être couru des Dames, à Chloé de danser, à Roscine de représenter dans les chœurs pour avoir une foule d’amans. » Qu’on consulte les Clefs qui ont été faites de ces fameux Caractères, on y verra les noms des premieres Dames de la Cour & de la ville.
Qu’on vienne nous parler de l’amour Platonique, si différent du penchant naturel & physique des deux sexes l’un pour l’autre, de cet amour moral, le seul que Madame la Marquise de Lambert s’imagine avoir ressenti, & dont elle fait un portrait si ingénieux, si subtil & si sublime, qu’il échappe à nos regards (Métaphis. de l’amour), de ce goût épuré de la matiere, borné à l’estime, au devoir, à l’admiration, qui n’a pour objet que le mérite, le caractère, la beauté, l’esprit, la vertu.
Au reste il leur demande une chose impossible, qu’ils donnent à l’amour un caractère rude & farouche qui inspire la terreur, & non l’attendrissement.
Croyez-vous aussi, n’en déplaise à l’ombre de Destouches, que le dénouement du Dissipateur efface entièrement l’odieux du caractère de Julie ?
(Codex Theodosianus de Scenicis) le défend absolument ; elle défend même d’avoir des esclaves de ce caractère, ni de faire instruire les siennes à de pareils exercices : « Fidicinam nulli liceat emere vel docere, vel conviviis adhibere, nec eruditas hujus artis fœminas habere mancipia. » Tous les saints Pères ont condamné cette coutume ; il était ordonné aux Ecclésiastiques de sortir des repas où ils se trouvaient, dès que ces femmes y entraient.
8.) de la comédie, bien éloignée sans doute de son temps (au douzième siècle) de l’élégance et de la pompe de la comédie Française, mais qui toujours semblable à elle-même par ses vices et ses dangers, qui en font le caractère, n’a pas mérité seule les anathèmes que la religion et la vertu ont lancés sur elle dans tous les temps.
Les Trétaux n’ayant ni état fixe, ni caractère décidé, ni matiere propre, ni troupes formées ; ces rapsodies, ces charlataneries ne signifioient rien ; sur quoi auroit-on prononcé une décision précise ?
Les compagnons d’Ulysse abordent dans l’isle de Cirée, pour prendre des rafraîchissemens, & le livrer à la débauche : la maîtresse qu’on appelle Reine, leur fit, sous l’habit d’une actrice, l’accueil le plus favorable, & leur fait boire une liqueur délicieuse ; mais empoisonnée, (avec des drogues qui portent à l’impureté ;) ils sont changés en bêtes, en loups, en pourceaux, en lions, en ours, & enfermés dans une étable, d’où ils ne peuvent plus sortir ; où on les nourrit de glandes images des effets de la volupté qui transforme les hommes en bêtes, & selon leurs caractères divers, les rend immondes comme des pourceaux, voraces comme des loups, furieux comme des lions, & les reduit à la derniere misere, il faloit que le Divin Homere aimât la table ; dans ce qui précéde leur changement en ce qui suit leur retour, qui occupe trois ou quatre pages, il est parlé vingt fois de bonne chere ; ils ne font que boire & manger, & U’ysse comme les autres.