Cette idée est une belle chimère que les femmes ont intérêt d’accréditer pour couvrir leur passion d’un voile, & faire croiré qu’aussi respectables que belles, elles sont de ces Venus admirables, qui renfermées dans cette métaphisique de sentimens, joignent aux grâces & à la beauté dont elles se croyent toujours richement pourvues, une vertu sublime, inaccessible aux tentations de la volupté grossière, que quoique tout passe par le corps avant d’arriver à l’esprit, leur esprit & leur cœur ne s’y arrêtent jamais ; que quoique leur toilette ne produise & ne puisse produire que des tentations charnelles, ce n’est pourtant que pour l’esprit qu’elles offrent des nudités, & mettent du rouge ; que ce n’est qu’à l’esprit qu’on adresse la tendresse du chant, le feu des regards, les attitudes, la danse, le langage du geste.
Nous avons cette année trois filles sages : ce bonheur mérite bien qu’on fasse du bruit, cela n’arrive pas tous les jours.
Il est singulier que ces révolutions monastiques soient arrivées sous le pontificat d’un Pape religieux, & qu’elles aient suivi la suppression des jésuites.
Quand on fut arrivé au milieu de la forêt, on découvrit un palais superbe, on s’arrêta à la porte, Diane en sortit avec ses nymphes, pour accueillir la demi-déesse & l’inviter à entrer ; on se place dans un sallon orné de peintures représentant les amours & les aventures de Diane.
Depuis la mort de Panard il est arrivé au théatre une aventure réjouissante, qui en peint les mœurs & l’idée qu’en a le public.
Cet homme fut si flatté par bêtise, de cet honneur prétendu, ou par sagesse affecta si bien de l’être, qu’il alla à la représentation, y applaudit hautement, & la fit valoir comme excellente, quoique la plûpart des aventures qui en font les scènes lui fussent arrivées.
» S’il nous arrive quelque bonheur, si nous remportons quelque victoire, si nous célébrons les noces, le sacre, l’entrée de quelque Prince, ou quelque autre fête, on ne manque pas de donner (le bal) et la comédie : o folie monstrueuse !
Il y a quelque sorte de pacte entre ceux qui représentent la Comédie et ceux qui y assistent, qui rend le péché des uns commun aux autres ; ceux qui donnent leur argent, sont censés engager les Comédiens à jouer, c’est pourquoi les Comédiens seraient obligés par titre de justice à rendre l’argent qu’ils auraient reçu, s’ils ne représentaient pas la Comédie, comme il est arrivé quelquefois qu’ils n’ont point joué quand ils n’ont pas eu assez grand concours de monde, et par conséquent un gain assez considérable pour se dédommager des dépenses qu’il fallait faire, et pour se récompenser de leurs peines. Saint Thomas au lieu déjà cité de la question 168 semble admettre cette espèce de pacte, lorsque parlant des Comédiens qui joueraient avec les conditions qu’il marque, ce qui n’arrive pas dans la pratique, dit79 « qu’on leur fait justice en leur donnant les récompenses de leur service ».
Cependant s’il arrivait que chacun pût dire comme M. […] Or, si des plaisirs faciles préviennent le désir naissant, s’il n’a qu’à se manifester pour être comblé sans obstacles, l’amour ne sera, dans l’homme en société, que ce qu’il est dans l’homme sauvage : c’est ce qui arrive partout où règnent l’opulence et le luxe ; et c’est ainsi que le germe de l’amour vertueux est étouffé dans l’âme des hommes, quelquefois même avant la saison où il doit se développer. […] Dans tous les hommes, le désir tend au même but ; il y arrive, et il s’éteint, c’est la période de l’amour physique.
J’avoue que je ne voulois entrer à l’opéra que dans la vuë d’imiter mes compagnes, & d’arriver comme elles au bonheur, par la route du plaisir.
La debauche regne, & on oublie une mort prochaine, dont tout rappelle le souvenir, & avance le fatal moment, qui plus qu’ailleurs arrive le moins qu’on y pense.
Mais replique Bossuet, sans songer à ce prétendu préservatif qui n’arrive pas toujours, qui ne vient que tard, & après coup quand le mal est fait.