Ce que Dieu appelle abomination ne doit être permis aux Chrétiens : Le déguisement du sexe, par les habits, est appelé abomination devant Dieu : Donc il ne doit être permis aux Chrétiens.
Saint Martial évêque de Limoges, autrement appelé l’Apôtre des Gaules, l’un des septante-deux Disciples, dans une Epitre qu’il écrit à ceux de Bordeaux, après les avoir exhortés des devoirs spirituels, les conjure de s’exempter de la fréquentation de ces profanes, comme étant une école de l’idolâtrie, en effet les Païens s’en servaient pour rendre des louanges à leurs Dieux, par Hymnes et Cantiques ; c’est de là que la poésie a été estimée le plus digne de tous les Arts, à cause de la noblesse de son origine, et fut même appelée le langage de la Divinité, car si nous considérons l’histoire Romaine, nous trouverons que les Oracles, ne répondaient autrement qu’en vers. […] A Montauban trois ans avant sa prise, il se joua une histoire par les Clercs de la ville, qui avait été tirée du vieux Testament appelée l’Assyrien de Perse, où étaient contenus plusieurs beaux incidents trop longs à déduire, le Sieur Charnier un des plus doctes de son temps, et qui a fort écrit, fit l’avant-propos de ce poème. […] Qu’il considère combien la Calomnie est préjudiciable à la réputation des hommes, et comme elle opprime la vertu des plus justes actions, que sa rigueur a troublé les plus grands des siècles passés, qu’elle a décoché ses traits contre les plus vertueux, qu’elle a été le fusil de la division des choses, qu’elle a ruiné l’harmonie de l’amitié des hommes, qu’elle a pris l’innocence à partie, qu’elle a essayé de corrompre toute la terre, bref qu’elle n’a rien exempté du joug de son pouvoir, puisque Dieu même a subi la force de sa tyrannie ; par le blasphème des Juifs, qui l’appelaient séducteur, corrupteur des lois, ennemi de l’Etat, un séditieux, un larron, et autres impiétés opposées diamétralement à l’éclat de ses belles vertus. De quelle impétuosité n’a-t-elle point heurté les premiers Chrétiens, quand les Païens les appelaient secte pernicieuse, ennemis des Dieux, des Empereurs, des mœurs, et enfin de toute la nature comme témoigne Tacite en son livre des mœurs, et Suetonius en la vie de Néron. […] Si l’on me dit que c’est la verge de laquelle l’Eglise se sert pour appeler le pécheur à repentance, je réponds qu’il y a différence, entre corriger le vice des hommes, et offenser l’honneur du prochain, comme fait le Père en tous les Chapitres de son libelle ; Car je crois qu’il n’y a point d’endroits dans les imprécations du Sieur de S.
Dans le portrait que le sage fait de la femme forte, il ne parle ni de blanc ni de rouge, ce que l’on appelle un visage de marqueterie & de piéces rapportées. […] Ce n’est pas sans doute une drogue appelée de la casse qu’on emploie dans la medécine, dont l’odeur n’est pas agréable. Ce seroit un vilain nom d’appeler une fille une prise de casse, à moins que le climat ne l’eût fort changé. […] Scaliger appelle couleur de discours les figures dont on l’orne, l’anime, le diversifie. […] Il a créé tous les arts, qui le servent pour satisfaire ce qu’il appelle besoins, c’est-à-dire, les goûts & les fantaisies.
Pourtantd firent-ils le dessein d’une grande et superbe représentatione, que nous appelons comédie. […] I. récite avoir entendu d’un personnage digne de foi qu’ès contrées plus avancées vers le septentrion les diables conversent privémentl ès maisons, y servent, et sont appelés « drôles »m. […] Il y avait un Dieu jésuitique, qui vraisemblablement paya plus que les autres, en après un Jésus-Christ à sa droite environné d’anges avec leurs trompettes sur le plus haut théâtre, qu’ils appelaient paradis. […] Il disait que les diables y conversent privément ès maisons, y servent, et sont appelés Drôles par ceux du pays : il pensent fort soigneusement les chevaux, et autre bétail, se montrent adroits et habiles à faire tout ce qu’on leur commande, sans faire mal ni dommage, ce disent les habitants, tellement que la conversation de ces Drôles est de grand profit et fort agréable à plusieurs maîtres », Les Méditations historiques, traduites du latin par Simon Goulart, vol. 1, Lyon, Antoine de Harsy, 1603 p. 302 (graphie modernisée).
Au mépris d’un axiome qui vient d’être promulgué presque officiellement sur la nécessité, en Europe, de l’entremise des ecclésiastiques appelés missionnaires dans les forêts du Nouveau Monde, l’auteur allègue les canons d’un concile auquel il ne manque presque rien pour être vieux de six siècles. « Il est ordonné aux évêques de prêcher par eux-mêmes, et non par d’autres. […] C’était un bon temps, un beau jour, lorsqu’on réunissait les cérémonies des fous, de l’âne et des cornards, ou lorsque les évêques dansaient ou jouaient à la boule dans les églises ou enfin lorsque les diacres, et ceux qu’alors on appelait sous-diacres, « prenaient plaisir a manger des boudins sur un coin de l’autel, au nez du prêtre célébrant ». […] Au seizième siècle on jouait le dimanche, après diner, de saintes historiettes, avec la farce au bout ; le peuple de Lyon appelait ce théâtre le Paradis, et François Ier y prit un grand plaisir.
C’est l’origine de toutes les occupations tumultuaires des hommes, et de tout ce qu’on appelle divertissement ou passe-temps, dans lesquels on n’a en effet pour but que d’y laisser passer le temps sans le sentir, ou plutôt sans se sentir soi-même, et d’éviter, en perdant cette partie de la vie, l’amertume et le dégoût intérieur qui accompagneraient nécessairement l’attention que l’on ferait sur soi-même durant ce temps-là. […] Par exemple, qu’est-ce qui produit en France cette fureur brutale appelée duel ? […] Nous les appelons des plaisirs, et nous oublions qu’ils consomment l’œuvre de l’idolâtrie et de l’infidélité, qu’ils communiquent aux hommes un tel aveuglement et une telle dureté de cœur, que, non seulement ces insensés vivent sans la sagesse, mais encore n’en sentent pas le besoin, et, dans leur stupide indifférence, dépensent leur vie, ce trésor si précieux, sans donner même un seul coup d’œil d’attention à la scène terrible de la mort, au jugement, à l’éternité. […] En résumé, nous appelons l’attention du lecteur sur les points suivants, qui sont la conséquence naturelle de ce qu’il vient de lire. […] Heureux, alors, heureux ceux qui auront su être sages à temps, qui, renonçant à des plaisirs captieux et funestes pendant ce court passage qu’on appelle la vie, auront persévéré, avec l’aide de Dieu, dans l’accomplissement des divers devoirs qui leur ont été assignés, qui n’auront cessé de rendre à l’auteur de tout bien de dignes et pieuses actions de grâces pour les bénédictions non méritées que, dans sa bonté paternelle, il a daigné répandre sur eux !
Il se divisait en trois principaux départemens, sous lesquels toutes les parties étaient comprises ; celui des Acteurs appelé la Scène ; celui des Spectateurs, nommé particulièrement le Théâtre ; & l’Orquestre, qui était chez les Grecs le département des Mimes & des Danseurs, mais qui servait chez les Romains, à placer les Sénateurs & les Vestales. […] Les Magistrats étaient séparés du Peuple, & le lieu qu’ils occupaient, s’appelait Bouleutikés : les Jeunes-gens y étaient aussi placés dans un endroit particulier, qu’on nommait Ephêbikós ; & les femmes y voyaient le Spectacle, du troisième Portique, où seules elles étaient admises. […] La troisième & dernière partie, était un espace ménagé derrière la Scène, qui lui servait de dégagement, & que les Grecs appelaient Parascênion (Arrière-Scène) : c’était où s’habillaient les Acteurs, où l’on serrait les Décorations & les Machines. Les Parties qui composaient le Théâtre, s’appelaient le Conistra, le Bouleuticon, les Diazoma, les Gradins, le Cercys, l’Ephébicon, & les Echœa ; l’Orquestre, l’Hyposcénion, le Logéon ou Thimélé ; le Proscénion, le Parascénion, l’Agyeus, & la Scène ; l’Odéon, le Podion, l’Episcénion ; la principale des Machines se nommait le Théologéon (c’-a-d. propre à faire parler un Dieu) on se servait au Théâtre du Sciadion pour se défendre du soleil. […] Le nom de Cavea, qu’on lui donnait autrefois, & qui fut le premier nom des Théâtres, n’exprimait que le dedans, ou ce creux formé par les Gradins, en cône tronqué, dont la surface la plus pétite, celle qui était au-dessous du premier rang des Gradins & du Podion, s’appelait l’Arène, parce qu’avant de commencer les Jeux de l’Amphithéâtre, on y répandait du sable (Arena).
Dans ce siècle où le plaisir est une affaire si importante, que tous les raffinements de la civilisation semblent n’avoir que ce seul but, on ne manquera pas, peut-être, de taxer d’insensée et de présomptueuse une entreprise qui a pour objet d’appeler l’attention du public sur les écrits de certains personnages qui se sont prononcés contre les représentations théâtrales, lesquelles attirent de nos jours une si prodigieuse affluence et sont l’objet d’un si étrange empressement. […] Sans doute, nous sommes loin d’avoir discuté le sujet dans toute son étendue ; nous nous sommes contenté d’en mettre un léger aperçu sous les yeux du lecteur : mais, quelque bornées que soient les limites que nous nous sommes imposées, nous ne doutons pas que ce petit nombre de pages n’appelle la plus sérieuse attention.
Il y a une danse, autrefois fort en vogue, aujourd’hui negligée, qu’on appelle Pavane, la danse des Paons. […] Elle ressemble aussi aux petits oiseaux si gentils, qui suivent les troupeaux le long des rivieres, qu’on appelle Hochequeues ou Bergeronnetes. […] Ils appellent de même la robe que Jacob donna à son fils Joseph, qui causa tant de jalousie à ses freres, & que la Genese appelle talaris & polimita . […] Les uns l’appellent Manicata à longues manches, comme les robes des Bénédictins ; les autres, Variegata de diverses couleurs, ou de diverses pieces d’étoffe. […] Martial se moque de la longueur de ces queues, qu’il appelle insensées : Insana syrmata .
En Espagne comme le naturel est plus grave les représentants qu’ils appellent y sont plus modestes et plus sérieux, et outre qu’ils ignorent ce que c’est que Farce, ils ne représentent pour l’ordinaire que des Histoires véritables ou des feintes qui approchent de la vérité comme l’on peut voir par tant de riches pièces que Lopé de Vega Carpio le plus fertile et le plus estimé de tous les esprits Espagnols a données au public. […] La Compagnie qui sert maintenant le Roi en cette sorte d’exercice c’est des plus excellentes que l’on ait vues il y ad longtemps : mais entre tous les personnages ceux qui emportent le prix pour représenter naïvement les passions humaines et les impriment dans les spectateurs émouvante à la joie, à la tristesse, à la colère, au regret, à l’amour comme il leur plaît jusques à tirer des larmes des yeux les plus arides, et à ébranler les courages les plus fermes et les plus constants, il n'y en a point qui égalent une jeune fille appelée Rosoria de l’âge de dix-sept ou dix-huit ans et un jeune homme Toledan appelé Fadrique âgé de vingt-quatre ou vingt-cinq. […] S’il faut appeler Conversion l’entrée en Religion d’une fille qui avait toujours été pleine de piété et de pureté, et semblable à un lys qui est parmi les épines. Mais on peut appeler conversion le changement de sa condition puisque d’une vie de théâtre et qui tous les jours est en spectacle et en danger, elle se met à l’ombre d’un voile, pour se cacher dans le secret de la face de Dieu et y éviter le trouble des hommes et la contradiction des langues.
Ainsi appelait-on Thyméliques52 ceux qui se tenaient dans une espèce de tribune appelé Thymele ou Pulpitum. […] Les Attellanes étaient des Fables plaisantes, ainsi appelées d’Attella Ville de la Toscane où elles furent inventées. […] Ducange appelle Paschale, a tiré ces mêmes faits de Malela, et les rapporte à l’an 723 de la Ville de Rome. […] Quoiqu’il en soit, le désir de parler purement Provençal, porta plusieurs Princes à appeler des Poètes Provençaux dans leur Cour. […] Si cela peut s’appeler chasser les Comédiens, on peut dire qu’il les chassa, non pas du Royaume, mais de sa Cour.
Ces plaisirs sont de deux sortes, les uns sont souverainement criminels, et ce sont ceux qu’on appelle les débauches des gens du monde : et de ceux-là il est certain que non-seulement l’excessive sensibilité, mais le moindre goût que l’on y prend, est l’ennemi mortel de la dévotion. […] Esprit est appelé le consolateur et le goût qu’un fidèle trouve dans les exercices de la piété, s’appellent les consolations divines : Mais à qui sont destinés et les consolateurs et les consolations, n’est-ce pas aux affligés ?