C’est une décharge que l’amour propre recherche au lieu qu’il vaudroit bien mieux qu’on sentist le poids de ses pechez durant quelques jours, qu’on s’en humiliât devant Dieu, & qu’on les reparât par de bonnes œuvres contraires, que de mettre tout comme l’on fait dans la confession aprés laquelle on ne s’en souvient presque plus, ce qui fait qu’aprés plusieurs années de confessions si frequentes on ne voit point que la plûpart de ces personnes en soient plus mortifiées & moins imparfaites.
Page 86 NOTICE sur le ministère français en l’année 1825.
Cet homme célèbre, sans naissance, sans fortune, sans éducation, qui par la force de son génie devint depuis l’un des plus grands Jurisconsultes qui aient paru dans les écoles, sortait de dessus les bancs, et n’avait qu’une trentaine d’années.
Néron, élève de Burrus et de Sénèque, fut d’abord un Prince accompli, pendant les cinq premières années de son règne, les délices et l’admiration de tout l’Empire ; le Sénat lui fit une députation solennelle pour le féliciter et le remercier de la sagesse de son administration.
Dans les Provinces ils consacrent, sans y être contraints, des représentations dans le cours de l’année aux besoins de l’indigence. […] Il y a vingt-quatre ans qu’il y a eu une troupe de Comédiens établis à Geneve ; & ces dernieres années, plusieurs troupes ne pouvant y être admises, représenterent à Grange-Canard, aux portes de la ville, & s’y sont très-bien soutenues par l’affluence de vos compatriotes.
M. le Maître après avoir passé plusieurs années dans une grande retraite, et dans la pratique de plusieurs exercices de pénitence et de piété chrétienne : et après avoir joint à ses talents naturels des connaissances qui le rendaient très capable d’écrire sur les plus grandes vérités de la Religion, ne s’en est pas toutefois jugé digne par cette même humilité qui fait qu’il s’accuse de dérèglement et de crime ; quoique même avant sa retraite sa vie eût toujours été une vie fort réglée.
« On voit des représentations innocentes : qui sera assez rigoureux pour condamner dans les collèges celles d’une jeunesse réglée, à qui les maîtres proposent ces exercices pour leur aider à former leur style ou leur action, et leur donner à la fin de l’année quelque honnête relâchement ?
Après quelques années passagères et fugitives, une autre scène nous attend, scène imposante et terrible, où les vains plaisirs et les frivoles passe-temps, auxquels nous ajoutons aujourd’hui tant de prix, nous apparaîtront enfin ce qu’ils sont, dans leur triste et hideuse réalité, c’est-à-dire, l’abus le plus déplorable du temps et des facultés précieuses qui nous ont été départies par l’Eternel pour travailler à l’importante affaire de notre salut.
[NDE] La Reine mère, Anne d’Autriche, est effectivement devenue très dévote sur ses vieux jours (elle mourra l’année suivante) mais elle rit aux éclats aux comédies de Molière et celui-ci lui dédie sa Critique, allant chercher une protection au cœur même du parti dévot.
Elle faisoit tant de depense , dit-il, qu’à sa mort on lui trouva huit cents mille écus de dettes , somme incroyable pour le temps, les gages de ses (trois cents) Dames, Gentilshommes, & Officiers de sa maison, dûs d’une année (autre somme étonante) ; & enfin son revenu d’une année mangé.
J’ai remarqué que ces Messieurs pendant les dix premières années des vingt de service qui leur acquièrent la vétérance et la pension, sont forcés, vu la faiblesse de leurs honoraires, de contracter des dettes qu’ils ont peine à acquitter pendant les dix dernières années qu’ils sont au Théâtre, et qu’il leur en reste encore à payer sur la pension de retraite que sa Majesté leur accorde.
Freron (Année Litt.