En effet la bonté que Jésus-Christ a eue de nous délivrer par son sang, des peines éternelles, mérite bien que nous lui donnions cette marque de notre reconnaissance, de ne pas quitter les saintes assemblées de son Église, pour aller à celles du Théâtre, qui sont les écoles du vice. […] L’Évêque d’Alet, que Dieu bénît d’une manière si admirable, que ce Prince prit une ferme résolution de s’appliquer entièrement au service de Jésus-Christ. […] N’ont-ils pas perdu la ressemblance de Jésus-Christ ? […] Celui qui se veut divertir avec le diable, ne pourra pas se réjouir avec Jésus-Christ. […] Jésus-Christ nous a-t-il donné cet exemple, lui de qui nous lisons qu’on l’a vu pleurer ; mais nous ne lisons pas qu’on l’a vu rire ?
Si j’étois au gré du monde, disoit Saint Paul, je ne serois pas serviteur de Jesus-Christ ; qui se déclare ami du monde, se déclare ennemi de Jesus-Christ.
Le Nouveau-Testament, encore plus réservé, ne parle que des baisers de la Magdeleine aux pieds de Jesus-Christ, qui même lui sont défendus après sa Résurrection. […] Le sieur Clément ayant fait une critique de la Henriade, très-juste & très-bien faite, l’Abbé de Voisenon, par une imitation ou plutôt une dérision de la Généalogie de Jesus-Christ, dans l’Evangile de Saint Mathieu, fit la liste des principaux Critiques de Voltaire : ce qui ne répond à rien & ne signifie rien.
La comédie forme avec Jésus-Christ un contraste plus insoutenable que toutes les bassesses de la crèche, et toutes les ignominies du calvaire. Jésus-Christ au théâtre !
qui assurent que l’ancienne croyance de l’Eglise, est qu’aux renonciations du Baptême contre le Démon, ses pompes, et ses œuvres, les Spectacles et les Comédies y sont comprises, et ajoutent, qu’on manquerait beaucoup de conduite d’exorciser d’une part le Démon, si d’ailleurs on laissait aux Chrétiens pleine liberté d’assister à telles occupations, et de renoncer par là à Jésus-Christ, ainsi qu’ils auraient avant fait au Diable.
-jean baptiste, carme déchaussé d’Orléans, faisait signer aux femmes des contrats de mariage avec Jésus-Christ, pag. 327.
Il a compose quelques tragédies pieuses, entre autres la Passion de Jesus-Christ. […] Il fit la Vie de Sainte Catherine de Sienne, quelques Commentaires sur un Livre de l’Ecriture Sainte, un Traité de l’Humanité de Jesus-Christ. […] J’ai fait 40 stances dans une matinée ; je n’ai mis que sept jours à la paraphrase des pseaumes ; les deux comédies des courtisannes & du maréchal ne m’ont coûté que dix matinées ; j’ai employé trente jours à la vie de Jesus-Christ ; j’ai fait en moins de six mois toute la Syrena.
Si vous êtes son disciple, ne méprisez pas une infâme courtisanne telle que je suis, & ni me refusez pas la consolation d’avoir une conférence avec vous, afin que par votre moyen je puisse trouver grace auprès de Jesus-Christ. […] Il avoit un autre tribunal chez lui, pour les audiences secretes : oubliant qu’il étoit disciple de Jesus-Christ, il faisoit le prince ; il vouloit qu’on écoutât ses prédications, non avec le respect & la modestie qui conviennent à la parole de Dieu, mais avec les applaudissemens du parterre, des hommes & des femmes qui donnoient le ton en battant des mains, en criant miracle.
L’on est tout étonné d’apprendre, dit l’Auteur du Dictionnaire du Droit Canonique, que nos Comédiens François d’aujourd’hui n’ont succédé qu’à des farceurs, qui au commencement du dernier siècle représentoient toujours des scènes pieuses, telles que la passion de Jesus-Christ, sa naissance, &c.
Quels sentiments aurait eu Jésus-Christ des fidèles qu’il formait, s’il avait jugé nécessaire de leur interdire par une loi expresse, des plaisirs païens ?
Quand il n’y aurait autre raison que celle-ci, à savoir, que le Diable en est l’inventeur et le promoteur, qu’il a voulu être honoré par tel service, entre ceux qui étaient sans Christ étrangers de la République d’Israël, éloignés des promesses, n’ayant point d’espérance ; bref, qui étaient sans Dieu au monde. […] Les Evêques néanmoins ne tonnaient moins contre les Chrétiens, qui se trouvaient à telles assemblées, que leurs prédécesseurs avaient fait contre les Païens, et disaient haut et clair ; « Que c’étaient œuvres du Diable, que lorsque nous allons à ces jeux, nous laissons la foi de Jésus-Christ, souillant et rompant les Sacrements et le Symbole de notre confession, etc. […] Nous savons, grâces à Dieu, et ne sentons que trop, ce que demande l’état de la vie humaine en ce monde : Nous ne faisons la guerre, ni à la nature, ni à la société ; nous accordons tout ce qu’on peut alléguer, pour la nécessité des recréations ; mais nous disons, qu’elles doivent être séantes aux Chrétiens, non contraires à Jésus-Christ, ni à son Evangile ; que l’on doit en user selon la raison, non selon notre passion ; que l’on doit viser à ce qui est agréable à Dieu, et convenable à notre profession ; Qu’il faut éprouver et discerner toutes choses, et retenir ce qui est bon : Qu’il faut combattre, et repousser les mauvaises coutumes, et les scandaleux exemples, comme les plus pernicieux ennemis de l’intégrité de nos mœurs : Que si entre les Païens tels exercices de farceries et bateleries, étaient indignes d’un personnage de qualité, voir suffisaient à déshonorer ceux qui s’en mêlaient, il préjudicient bien plus à la gravité et sainteté requises en un Chrétien.
Julien a composé trois ouvrages ; le premier, contre Jesus Christ, qu’il traite avec le dernier mépris, quoiqu’indépendamment de sa divinité Jesus-Christ, par ses vertus, sa doctrine, ses miracles, soit un homme respectable.