Voici donc ce que les lois de l’Eglise imposent le plus impérativement aux évêques. « 1° L’évêque doit avoir son petit logis près de l’église ; ses meubles doivent être de vil prix ; sa table pauvre. […] Conc. de Pavie, an 850, can. 1, 3, 4 ; « 3° Les évêques sont exhortés à donner audience aux pauvres, et à ouïr eux-mêmes les confessions. Conc. d’Oxford, an 1222, can. 2 ; « 4° Il est ordonné aux évêques de prêcher la foi catholique par eux-mêmes et non par d’autres. […] Idem., can. 24 ; « 11° Défense aux évêques et aux clercs de loger avec des femmes, de porter des habits séculiers ou de grands cheveux.
Si un Evêque peut défendre qu’on ne danse les jours des Fêtes, ou même en quelque temps de l’année que ce soit. […] un Evêque peut bien sans doute ajouter sa Sentence particulière à cette commination, et déclarer excommuniés par le seul fait, ceux qui dans leurs Diocèses commettront ces irrévérences. […] suivant la doctrine de plusieurs célèbres Canonistes, les Evêques pourraient suppléer à ce défaut, et faire les prohibitions nécessaires pour la réformation et la correction de leurs peuples. […] qu’un Evêque peut prononcer Sentence d’excommunication contre un crime notoire. […] Comme ils assurent sur ce principe, qu’un Evêque peut excommunier les Marchands qui mêlent la farine des fèves parmi la cire qu’ils vendent.
Marc Aurelius Balbis), Evêque de Novarre. […] Evêque d’Asti en Italie. […] Beau trait de sa Lettre circulaire aux Evêques, 255. […] Soanen, depuis Evêque de Senez, 402. […] Bossuet, Evêque de Meaux, au P.
Enfin, mes Pères, si on voulait approfondir les choses, peut-être trouverait-on que celui que vous avez reçu d’une manière si Païenne comme Archevêque d’Aix, n’est encore à présent qu’Evêque de Lavaur. […] C’est, dit-il, que les Evêques ne passent jamais d’un grand Evêché à un moindre : « Cum nullus inventus sit Episcopus qui de majore civitate ad minorem transiret. […] Il est vrai que c’est par là que les Evêques nommés qui sont aujourd’hui en très grand nombre en France prétendent avoir droit de gouverner leur Diocèse. […] On ne comprend pas que des Chanoines assemblés puissent donner l’autorité de gouverner leur Diocèse à un Evêque qui n’est pas encore déchargé du soin qu’il est obligé de prendre du sien. […] L’exemple du Pape Hilaire qui suivant la résolution d’un Concile tenu à Rome cassa la translation d’Irénée à Barcelone quoi que faite par les Evêques de la Province de Tarracone, fait assez voir ce qu’il peut faire dans cette occasion où le Ballet des R.R.
Saint Paul nous a laissé en divers lieux de ses Epîtres un excellent portrait de toutes les qualités d’un Evêque, et il semble que l’Eglise de Paris les ait voulu ramasser toutes dans ce seul verset d’un Hymne qu’elle chante à l’honneur des Saints Pontifes : « Fit Gregis Pastor, Pater, atque forma Lætus impendit sua, seque, servus Omnium, curis gravis, omnibusque Omnia factus. » Voilà, mes Pères, ce qu’on a toujours regardé comme devant être le caractère de tous les Evêques. […] Paul n’a pas cru que ce fussent des vertus à être oubliées dans le caractère d’un Evêque. […] Et Jésus Christ le divin modèle de tous les Evêques a fait voir par cette triple interrogation qu’il a faite à S. […] » Je souhaite, mes Pères, que cette vérité ne regarde pas votre Héros, et que le caractère si défectueux et si indigne d’un Evêque que vous en faites ne soit pas moins une fable, que la fable même d’où vous dites que vous avez tiré les symboles clairs et expressifs qui représentent toutes ses vertus.
L’évêque de Versailles le reçut dans le sein de l’église, et fit faire pour lui les dernières prières. […] Molière est persécuté et proscrit par des prêtres et des jésuites, et ce sont des jésuites et des prêtres et des évêques qui lui font les plus belles épitaphes pour le venger des injustices qu’il éprouve. […] On doit remarquer que c’est l’historien du grand saint Ignace qui a proclamé le mérite de Molière, en disant : « Les Français rougiront un jour de leur ingratitude envers cet auteur et ce comédien célèbre. » Le vénérable évêque d’Avranches, M. […] Evêque d’Avranches, en 1685. […] pourquoi, disait-on, le roi ne nous a-t-il pas donné un évêque qui ait fait ses études ?
Dijon, fête des fous, pag. 289 ; association de la Mère Folle, brevet singulier délivré à l’évêque de Langres, pag. 323. […] Discipline ecclesiastique, négligée par les prêtres et les évêques, on les y rappelle en leur citant les divers canons qui leur sont personnels, pag. 344 et suiv. […] Evêques ou archevêques des fous, élus chaque année dans nos cathédrales, pag. 280. […] Langres, les évêques de Langres donnent des statuts à la société connue sous le nom de Mère Folle à Dijon, et en recoivent des brevets qui sont dignes des Ribauds les plus caractérisés, 323. […] Mere folle, à Dijon (association de la), brevet singulier délivré à l’évêque de Langres, pag. 323.
On pourrait peut-être penser que ces six infirmes sont autant de Symboles d’infirmes spirituels : Et cela serait alors plus supportable pour représenter la charité d’un Evêque ; mais ce que vous dites ensuite empêche qu’on n’y donne ce sens. […] Cela représente au contraire que votre incomparable Prélat ne sait ce que c’est que le devoir d’un Evêque et d’un Pasteur. […] Est-ce pour la santé du corps ou pour le salut de son peuple qu’un Evêque est obligé de sacrifier son bien, ses soins, ses affections, ses pensées, et sa propre vie ? Si les Evêques sont « les Vicaires de l’amour de Jésus Christ », comme dit S.
Qui profane les habits pontificaux, et la dignité d’évêque, la première de notre religion ? […] L’évêque y voulut mettre ordre : il défendit cette sonnerie, et ce qui l’accompagnait ; mais les clercs de chœur méprisèrent ses défenses. […] Ce bel évêque se plaçait dans le siège épiscopal durant l’office de ce jour-là, et avait autour de lui ses officiers. […] Ce jour-là on élisait l’évêque des fous, qui était porté sur les épaules des clercs, précédé d’une clochette, dans le palais épiscopal, dont toutes les portes s’ouvraient à son arrivée, soit que l’évêque véritable fût présent ou absent. […] Le prétendu prélat faisait toutes les fonctions du véritable évêque.
PolycarpeDisciple des Apôtres, et fait par eux Evêque de Smyrne, en son Epitre aux Philippiens, les reprend de leur vie scandaleuse, et par trop libertine. […] Saint Grégoire le grand, Evêque de Neocésarée en la Province de Pont, surnommé Thaumaturgepour l’excellence de ses vertus, en une opuscule de la foi de l’Eglise, blâme l’Empereur Decius, de s’adonner aux jeux scéniques. Eusebius, Evêque de Césarée en Palestine, en l’une de ses œuvres de la foi des Evêques, reproche qu’il y en avait parmi eux, qui ressemblaient aux Comiques, qui avaient l’apparence belle, et le dedans corrompu des vices de l’arianismeh ; Le grand Saint Basile, Evêque de Césarée en Cappadoce, en son traité des gestes de l’Eglise, écrivant à Constantin second, le réprime de ce qu’il permet l’insolence des Histrions, et des Tragiques. […] Saint Epiphane, Evêque de Constance, dans son Panarium se plaint de l’Empereur Jovinien, de ce qu’il autorisait le vice des Comédiens, qui gâtaient par leurs lascivetés les bonnes mœurs d’un chacun ; Saint Ambroise, Evêque de Milan, écrivant à sa sœur sur la préparation de la Messe, l’exhorte de s’abstenir de la vue des jeux publics, de peur d’être polluée par leurs actions. […] Augustin, Evêque d’Hippone en Afrique, étant envoyé à Carthage pour étudier, excella en toutes sortes de sciences, et enseignant la Rhétorique, écrivit une lettre à un sien Compagnon, selon Eugenius, de fuir les façons des Bouffons : S.
Ainsi à Montauban, on fit jouer une piéce où on employa le Rochet & le Camail de l’Evêque, qu’on se fit prêter à son insçu, par son valet de chambre & sa blanchisseuse, qu’on avoit gagné à force d’argent. […] On ne doute pas que cette décision ex cathedra ne soit ratifiée par l’Evêque, & ne devienne un dogme dramatique. […] Le dernier Evêque de Montauban fut si choqué d’un pareil usage, qu’on avoit fait à son insçu, de ses ornemens, dans une piéce jouée au Collége, qu’il interdisit les Jésuites. L’Evêque actuel de Saint-Pons se sert des reliques de son prédécesseur, sans penser qu’une actrice leur fasse perdre leur sainteté ; n’est-elle pas elle-même une sainte ? […] Monime y a déployé ses charmes, & débité un fort beau compliment, où elle a vivement taxé les censeurs pénitens des spectacles ecclésiastiques ; c’est l’usage de faire des complimens aux Evêques, par-tout où ils se trouvent, c’est le revenantbon de leur place.
Au mépris d’un axiome qui vient d’être promulgué presque officiellement sur la nécessité, en Europe, de l’entremise des ecclésiastiques appelés missionnaires dans les forêts du Nouveau Monde, l’auteur allègue les canons d’un concile auquel il ne manque presque rien pour être vieux de six siècles. « Il est ordonné aux évêques de prêcher par eux-mêmes, et non par d’autres. » Quelquefois aussi, sous prétexte d’une traduction exacte, le texte conserve une nudité qui révolte : « C’est par sa foi que l’évêque soutiendra son rang ; dans son petit logis, sa table sera pauvre, et ses meubles de vil prix. […] Que l’on poursuive, et, dans la même page, on verra l’auteur insinuer qu’un évêque dînant avec des pauvres serait tout aussi respecté qu’en sortant de la table d’un ministre. […] C’était un bon temps, un beau jour, lorsqu’on réunissait les cérémonies des fous, de l’âne et des cornards, ou lorsque les évêques dansaient ou jouaient à la boule dans les églises ou enfin lorsque les diacres, et ceux qu’alors on appelait sous-diacres, « prenaient plaisir a manger des boudins sur un coin de l’autel, au nez du prêtre célébrant ».