Cet Ouvrage a pour titre, Défense du Traité de M. le Prince de Conti, touchant la Comédie, Ou Réfutation de la Dissertation sur la condamnation des Théâtres.
Les six prologues suivent le récit lucianesque de L’Asne ruant : il donne le titre au volume et, au dire de l’auteur, met en scène des étudiants en droit de Bourges sous des identités illustres.
En voici l’explication par un long titre : Essai sur les plantes & les fleurs qui peuvent servir d’ornement aux Dames ; diverses manieres de faire les essences, pommades, huiles, eaux, rouge, poudre, fard ; recette pour enlever les taches de la peau, l’un régarde leur beauté, l’autre peut les amuser à la campagne, dans la belle saison, livres très utiles aux Dames, aux coëffeuses, filles de chambre, &c. Il n’y a de nouveau que le nom de Flore, car ce n’est qu’un recueil de recettes qu’on trouve dans un grand nombre de livres, on a cru piquer la curiosité & donner la vogue, par un long titre : il a mis pour Epigraphe des vers de Boileau, dont le choix n’est pas heureux ; ce poëte dit, en parlant de l’Idille, Art. poët. […] Louis Guyon, Médecin de Paris, a composé, & Lazare Meyssonier, Médecin de Montpellier, a commenté un grand ouvrage de médecine, intitulé Miroir de la Beauté, ou Médecine de la Beauté, ils y suivent les différentes parties du corps humain, & en détaillent les beautés, la forme, la couleur, les infirmités, les difformités ; ils donnent plusieurs recettes & remedes pour conserver les unes, & réparer les autres ; ce titre singulier, & cette marche intéressante sont une charlatanerie littéraire, pour piquer la curiosité, & donner de la vogue à leur livre, qui a eu plusieurs éditions. Après tout ce détail, qui répond au titre, ils traitent de toutes les maladies comme les autres Médecins.
L’Abbé Boileau, homme d’esprit, habile docteur, mais très-singulier, & satyrique comme son frere, a mérité a des titres opposés l’attention du théatre. […] Il a des titres bisarres & des idées singulieres : rayons du soleil de justice, bouquet de fleurs célestes, discours sentencieux, selon le goût du temps : du reste rempli de piété, morale solide, connoissance de l’Ecriture sainte. […] Ce pere se tourna d’un autre côté : il traduisit en vers deux comédies de Terence, qui ne sont pas même les plus châtiées : mais, n’osant s’en avouer l’auteur, il les fit passer sous le nom de Baron son ami, & en déguisa les titres sous ceux de l’Ecole des Peres & de l’Homme à Bonnes-fortunes, changemens peu religieux. […] Elle est Chanoinesse d’un de ces Chapitre où l’on se marie : c’est un nouveau titre sur le Chapitre cathédral.
Un trait singulier dans cette piece, c’est le plan d’une comédie contre le mariage, sous le titre, l’Époux amoureux de sa Femme, à l’occasion d’un nommé Sainfar, qui aime la sienne, & qu’on veut rendre ridicule. […] Il y a cent comédies qui sous différens titres produisent le même effet, & sont jouées à la même fin. […] Grand nombre de comédies ne valent que là-dessus plusieurs dont le titre même est une grossiereté, & le tissu une obscénité perpétuelle. […] Le théatre n’inspire que des intentions corrompues : ambition, cupidité dans les parens, pour qui toutes les vertus sont dans le coffre fort, j’ai cent mille vertus en louis bien comptés, ou qui trouve tout le mérite dans de vieux titres de noblesse, sans penser que c’est être un sot d’épouser son maître : légèreté, débauche, intrigue, passion, dans les jeunes gens ; on s’en va au bal, à la comédie, à la promenade, enchanté des graces, du son de la voix, des beaux yeux, de la danse, &c.
Il a été publié chez Claude Barbin à cette date dans la seconde partie des Œuvres meslées sous le titre « Du poëme dramatique ». […] On la jouait aussi en France : et j’ai une Pièce imprimée en 1541 sous ce titre : S’ensuit le mystère de la Passion de notre Seigneur Jesus-Christ.
C’est au jugement de Dieu un faible titre à sa gloire que l’établissement de l’opéra. […] Il rapporte un long passage Latin des Annales de Baronius, dont peut-être il n’avait jamais vu la couverture, et dont assurément il n’aurait pu expliquer le titre, puisque de son aveu il n’entendait pas un mot de Latin ; il prétend qu’Alexandre III, en récompense des services que lui avait rendus la République de Venise, accorda au Doge l’honneur insigne d’avoir la troisième place sur le théâtre du Pape, après l’Empereur, qui avait la seconde. […] Voilà les titres du théâtre, et les faits sur lesquels il établit son innocence, ou plutôt sa sainteté, et la foi que méritent ses défenseurs.
Elle a d’abord ramassé tous les vers & demi-vers qui ont un air de maxime, dans Shakespear, les a cousus ensemble comme un centon, les a distribués sous divers titres ; & de cet ouvrage de marqueterie, elle a dit, voilà un Evangile. […] L’homme célebre qui en est plein n’a-t-il pas là bien pes titres à l’immortalité dramatique ? […] Henri VIII composa un gros livre pour défendre ses droits, le lui fit présenter par son ambassadeur, & en obtint le titre de Défenseur de la Foi, que les rois d’Angleterre prennent encore. […] Chacun auroit son étiquette, comme le titre d’un livre, & la figure de ce qu’il contient en relief ou en peinture, avec le nom de la parure, celui de son inventeur, & la date du jour qu’elle a régnée. […] Mais, persuadé que les vertus & les talens sont la vraie noblesse, & qu’on ne fait tant valoir ses titres que pour suppléer au défaut de mérite, je ne puis comprendre les contradictions des amateurs du théatre continuellement entétés de noblesse, qui la mettent au-dessus de tout, & qui cependant traitent avec tant de considération, & comblent de présens & d’éloges les suppôts de la scène, qui ne sont la plupart que peuple.
Il est vrai qu’on a tâché d’y suppléer par des nuées d’almanacs, de calandriers, de journaux, de mercures, d’affiches, de dictionnaires, d’anecdotes, d’anonces, &c. mais ce n’étoient que des recueils de faits dispersés, sans autorité & sans suite ; il faudroit qu’un Annaliste en titre d’office, en fit un corps d’histoire, & pût imprimer le seau de l’Etat à une histoire si intéressante.
Je ne m’étendrai donc pas sur les deux sujets indiqués dans le titre du présent chapitre ; mais je crois devoir faire sentir ici, que les dangers de la profession de comédien, ne peuvent justifier les rigueurs de certains prêtres fanatiques, qui par ignorance des lois ecclésiastiques, et au mépris des lois séculières, prétendraient avoir le droit d’anathématiser la profession théâtrale, et refuser aux acteurs, les prières de l’église, et la sépulture en terre sainte.
Ainsi quand la mort a terminé la piece & abattu la toile, il n’est plus question de titres & de parure, de petit & de grand ; il n’est de richesse que celle des œuvres, de grandeur que celle des vertus. […] Entendroient-ils même ce qu’on leur diroit des plaisirs purs & innocens que goûtent les ames pieuses, des couronnes qu’elles se préparent, de leur société avec les Anges, de l’honneur même qu’elles se font sur la terre, de la liberté qui les fait par-tout marcher avec assurance, & de la juste confiance que leur donnent tant de titres sur l’éternité ?
Le Rituel de Paris ne demande rien davantage que cela dans l’endroit du Prône, où il est parlé des Comédiens ; et comme le Rituel doit s’expliquer par lui-même, ce qui y est dit dans le Titre de la Communion des Malades peut souffrir interprétation. […] » Dans le même Manuel au titre des dispositions pour recevoir les Ordres, on lit ces mots Ibid. […] » De la manière dont ce Saint parle de la Comédie, on ne peut pas dire qu’elle ne soit défendue qu’aux Clercs : de même quand il dit au titre de la Célébration des Fêtes, nomb. 11. et 12. du III. […] Le Rituel de Sens au titre de la Communion des Malades, page 90. parle des Comédiens en ces termes : « Mais il faut prendre garde surtout de ne la pas donner à des indignes, ce qui ne se peut faire sans scandale, tels que sont des usuriers publics, des Comédiens et des Farceurs, des concubinaires, et des gens notoirement criminels. […] » Et au titre du Sacrement de l’Ordre pag. 343 et 344.
Un amusement si instructif sera-t-il toujours accusé, & doit-on se faire un nouveau titre des regrets que Corneille & Racine ont témoignés sur la fin de leurs jours ? […] A l’égard de l’Opéra, qui paroît être-plus difficile à justifier, c’est encore l’affaire des Censeurs de le rendre plus digne du titre honorable qu’il porte d’Académie Royale de Musique. […] Le titre est, Traité des Jeux de Théâtre.
Après avoir acquis une sorte de célébrité et beaucoup de crédit à la cour et parmi le peuple, nos pèlerins parvinrent à s’ériger en société, sous le titre de confrères de la passion de Notre-Seigneur, et ils obtinrent non seulement l’approbation et la protection de l’autorité temporelle, mais encore la bienveillance et l’appui spécial du clergé séculier et régulier.
L’Académie Françoise, aujourd’hui si Comédienne, que la plupart de ces membres ont composé pour le théatre, & que ces compositions ont été le titre brillant qui les a fait inscrite dans le nombre de quarante, l’Académie, dis-je, a été cruellement jouée sur le théatre. […] Evremond, d’abord sous le titre de Comédie des Académistes, ensuite sous celui de Comédie dés Académiciens. […] Dubois, for mauvais Acteur, vouloit du moins passer pour excellent Juge des pieces de théatre ; il avoit en effet cette réputatiou, tout le monde en étoit surpris, personne ne voyoit sur quel titre elle étoit fondée. […] Il n’a d’autre titre que la comédie du Marquis du P.
Le titre de ce chapitre est ainsi conçu : Scenicorum studium et amorem inhonestum et probrosum esse. […] et sur le titre de Magistrat. […] Ce fut là un bon titre pour agir en maîtres ; ils s'avisèrent de demander certaines pièces que les Comédiens ne purent ou ne voulurent pas leur donner. […] Elle connaissait le goût de Louis XIV pour le spectacle, il s'en privait depuis quelque temps par dévotion ; c'était sûrement lui plaire de l'y ramener, en écartant ce qui pouvait réveiller ses scrupules, et le lui offrant à titre même de bonne œuvre.
Par les lettres patentes données à Compiegne le 30 juillet 1773, le Roi ordonne qu’il soit incessamment construit à Paris sur la partie du terrein de l’Hôtel de Condé & des maisons qui y sont contiguës, comprise entre les rues de Condé, celle des fossés de M. le Prince, & le carrefour où elles se réunissent, une nouvelle Salle pour y établir le théatre de la Comédie Françoise avec les bâtimens accessoires, ordonne que l’Hôtel, les maisons, bâtimens & terrein compris dans ledit emplacement, ainsi que celles dont la démolition sera nécessaire pour l’ouverture d’une nouvelle rue, & l’agrandissement de plusieurs suivant le plan agréé par sa Majesté, seront acquises en son nom par des Commissaires nommés à cet effet aux prix qui seront convenus de gré à gré entre les Commissaires & les Propriétaires ; sinon réglé par le Maître général des bâtimens de la Ville, & l’Architecte ou Experts nommé par les Propriétaires ; & en cas de division par un tiers arbitre choisi de concert entre eux deux, autorise les Commissaires à faire, sur la totalité du terrein & des lieux désignés, un don & cession à titre gratuit au Prévôt des Marchands & Échevins de la Ville de Paris, de la portion & étendue nécessaire pour construire & élever la nouvelle salle de la comédie Françoise & autres bâtimens accessoires, ainsi que pour fermer les rues, places & rétranchemens qui entrent dans le plan qu’elle a approuvé, se réservant Sa Majesté en vertu des présentes lettres, de disposer du surplus par revente, échange ou autrement ; pour mettre le Prévôt des Marchands & Échevins en état de subvenir aux dépenses de cette grande construction, elle permet d’emprunter par contrat de constitution sur le domaine de la ville de Paris jusqu’à la concurrence de quinze cents mille livres dans l’espace de quatre ans, à raison de quatre cents mille livres par chacune des trois premières années, & trois cents mille livres pour la quatrième, & d’y affecter & hypothéquer les revenus, droits & biens patrimoniaux de la ville de Paris. […] Quel affreux coup d’œil si à côté de l’histoire de leurs exploits, des titres de leur noblesse, la vérité & la vertu traçoient le tableau de leur cœur & l’histoire de leurs désordres ! […] Qu’on ne dise pas que cette sévérité ne regarde que les femmes publiques, & non les Comédiens ; toutes les loix, comme nous l’avons démontré au liv. 11, mettent sur la même ligne ces deux sortes de personnes, & la loi du Code sous le titre de Spectaculis scenicis & lenonibus, parle nommément des Comédiens : his quoque abstineant thimelici ; & dans le fond où est la différence ? […] Le crime est un mauvais titre ; mais s’ils font payés, qui mérite mieux d’en profiter ? […] Cazimire refusa le titre de Majesté & tous les honneurs dûs à son rang, & ne songea qu’à passer le reste de sa vie en repos ; il fut court, car il mourut trois ans après, il se livra aux amusemens de la société avec une compagnie choisie ; aux belles lettres qu’il effleura pour en avoir l’agrément, & aux spectacles qui étoient fort de son goût ; il eut dû penser & agir en Chrétien, en Religieux, en Ecclésiastique (il avoit été Jésuite & Cardinal, il étoit Abbé), en homme détaché du monde qui l’avoit si généreusement quitté dans la plus haute fortune pour travailler à son salut dans une sainte retraite ; l’amour du théatre pervertit tout : vertu, sagesse, décence, état, dignité, gloire acquise, rien ne résiste au poison de la scène.
Malgré tous ses titres, toutes ses perfections, il n’en est pas moins vrai, que d’autres ne se fussent pas, comme moi, sacrifiées à son bonheur.
Prieurs ou chapelains, avec un bénéfice en titre calculé sur le pied de 3.000 f.
On vient de publier des renseignements historiques sous un titre assez singulier ; mais, par une singularité plus grande, le scandale n’est pas dans la réunion de deux mots1 au rapprochement desquels on n’est pas très habitué ; une intention inexcusable se décèle dans les maximes, pures en apparence, dont ces récits sont entremêlés.
Ce seul titre étoit une calomnie, sans compter quantité de traits licencieux. […] Boissi ne voulant perdre ni ses bons mots, ni les profits de la représentation, changea le titre de la farce & l’appela la Péruvienne, rhabilla quelque scène, y sema des vaudevilles, & la fit jouer. […] La Semiramis de Voltaire jouir des titres les plus brillans.
& n’aient à leur suite, aussi-bien que l’opéra qu’ils valent bien, un corps de danseurs en titre. […] Rien ne peint mieux le goût François que le compliment fait par une Actrice pour prévenir favorablement le public dans une piece composée par une femme, qui quoique médiocre ne put à ce titre manquer de réussir. […] La danse, & c’est là un de ses plus beaux titres, étoit l’amusement favori d’Henri IV.
Ce témoignage dit tout : un Prince du sang, qui connaissait si bien le monde et ses dangers, l’Etat et ses intérêts, la politique et ses maximes, la religion et ses lois, dont on ne peut ni suspecter les vues, ni soupçonner la vertu, ni méconnaître les lumières, ni révoquer en doute la prudence, à quel titre serait-il récusable ? […] Il est vrai qu’elle n’a jamais reçu Molière, Regnard, Dancourt, etc. qui en qualité de beaux esprits, si c’est là le seul titre qui en ouvre les portes, le méritaient mieux que bien d’autres. […] « Panard, selon Fréron, a décelé et exprimé les sentiments de la Nation. » Rien sans doute n’est mieux mérité que ce beau titre ; mais je voudrais, pour l’honneur de la France, qu’on nous laissât ignorer cette burlesque origine.
C'est sous ce titre qu'il a été établi dans le monde; car auparavant dés qu'on dressait des Théâtres, souvent les Censeurs les faisaient abattre pour conserver la pureté des mœurs dont ils prévoyaient la corruption, et la ruine inévitable, si l'on souffrait la licence des Spectacles. […] Le Grand Pompée qui s'est surmonté lui-même par la magnificence de son Théâtre, ayant bâti cet asile de toutes sortes d'impuretés, craignant d'en être un jour repris par les Censeurs, et de s'attirer par là quelque flétrissure injurieuse à sa mémoire, fit bâtir en ce lieu un Temple à l'honneur de Venus, et dans l'Edit qu'il publia pour appeler le Peuple à la consécration de cet Edifice, il ne lui donna point le nom de Théâtre, mais de Temple de Venus, au-dessus duquel, dit-il, nous avons mis des sièges pour ceux qui assisteront aux Spectacles: ainsi sous le titre d'un Temple, il éleva ce bâtiment détestable, employant la superstition pour se jouer de la discipline.
Du Titre. […] Mais au moins si le Titre se compose des diverses circonstances d’un Sujet, dé-ja tastées, ordonnées ou travaillées, ie ne crois pas que ce soit un desir injuste, de vouloir qu’il comprene encore plus pleinement le Tout. […] Le Titre doit estre juste & convenant au Tout, & mesme aux Parties quoy que differemment. […] La principale action du Titre est d’ouvrir l’esprit du Spectateur, de luy découvrir subtilement le sujet & d’exciter sa curiosité par quelque apparence agreable qui luy promete quelque plaisir. Car si le titre ne plaît d’abord, la suite ordinairement rebute, & s’il n’est receu avec chaleur, il laisse durant toute l’action, un froid qui engourdit l’ame, & qui altere le plaisir.
Desprez de Boissy sur les Spectacles, fut imprimée, pour la premiere fois, en 1756, sous le titre de Lettre de M. […] On réimprima aussi une seconde Lettre que le même Auteur avoit donnée en 1759, sous le titre de Lettre de M. […] M. le Baron de Bielfeld ne s’est pas fait une peine d’en faire l’aveu dans un Ouvrage qu’il a donné en 1768, sous le titre de l’Erudition universelle. […] Ces titres ne devroient jamais être séparés de celui d’Avocat ; & c’est s’en rendre indigne, comme l’a dit M. […] On sçait combien est pernicieux le plan d’éducation que ce même Auteur a donné sous le titre d’Emile 160.
qui l’avoit disgracié, fit une gazette fort seche & pleine de bassesses, sous le titre d’Histoire abrégée de Louis le Grand, qui n’est qu’une table, une nomenclature de noms & de dates, semée de complimens les plus outrés, & contre son propre sentiment. […] Ils prennent sans respect le titre de Troupe Royale & de Comédiens du Roi : ce qu’ils n’ont jamais osé faire à Athenes ni à Rome, & ce que la majesté de l’Empire auroit pris pour un attentat & une insulte. […] Pepin, dans tout son regne, son pere Charles-Martel, ni Chilpéric qu’il avoit détrôné, n’avoient jamais touché à la magistrature, qui même alors étoit toute militaire, Charles-Martel, Maire du Palais, avoit usurpé l’autorité souveraine, saus prendre le titre de Roi, & relegué Chilpéric dans un couvent. […] Il avoit régné plus de vingt-cinq ans sur les dieux, les déesses, les monarques, en qualité de directeur de l’Opéra ; il s’étoit retiré avec une pension de dix mille livres, & le titre éminent d’administrateur de l’Académie de Musique.
Il est vrai que par modestie ils ne la portent pas aussi longue que les Cardinaux, & que l’emploi de leur Caudataire n’est pas comme celui des Eminences un office en titre, & une sorte de dignité, qui n’est accordée par grace qu’à des Ecclésiastiques. […] Dans les piéces du champ, & dans le support, & dans le cîmier, ou couronne, les queues de Sirennes, de Centaures, de cheval, de Rinoceros, de Lion, de Cerf, &c. sont de vrais titres de noblesse. […] L’un des plus beaux titres de noblesse, & des plus brillans honneurs, qu’on ne peut disputer aux queues, c’est qu’elles sont arborées & sur mer dans les pavillons & les girouettes des vaisseaux, & sur terre dans les drapeaux & les étendards de l’armée.
Pour le libertinage, qui est l’ame, le principe & la fin du théatre, le Philosophe sans souci en tient si communément le langage, il en prend si vivement la défense, qu’on ne sautoit douter qu’à ce seul titre il ne fut un zelé protecteur du théatre. […] Voilà bien des titres à la Divinité. […] Et ce qu’on pourroit appeler comique, si l’objet étoit moins important, il veut faire un mérite de ces opinions, un titre de sainteté supérieur à toute la perfection du Christianisme.
N’en soyez pas inquiet, les titres ne manquent pas au Théatre ; il en a de toutes especes & pour tout le monde. […] Mais ils n’en valent pas moins ; ce ne sont pas des titres avoués par les loix. […] Toutes les Troupes de Thalie ont également travaillé à établir les règles de la vertu, & doivent participer au beau titre de réformatrices.
Vous n’avez aucun de ces titres ; le Public n’a pas assez accueilli vos paradoxes précédents, pour que vous puissiez vous flatter de sa confiance : nulle Autorité ne vous a donné le droit de juger publiquement les ouvrages de M. de Crébillon ou de M. de Voltaire ; et l’usurpation du tribunal n’est pas un titre qui doive accréditer vos sentences : cette usurpation au contraire ne peut que vous être reprochée comme un signe certain de présomption et d’ingratitude. […] Lekain les applaudissements que le Public lui donne maintenant à si juste titre.
La Troupe ne manquera pas de mettre dans ses archives cette cause singuliere au nombre de ses titres de noblesse ; ils ont même menacé de l’évoquer au Conseil, pour promener leur gloire & montrer leur crédit. […] Il a consigné son mémoire jusques dans le titre, Tragédie récitée au Théatre. […] Le sieur Mercier n’a point publié d’ouvrage sous titre, il n’en connoît même pas. […] Mais elle est d’un genre qui exclut ces succès équivoques ou traînans, que l’on distingue à peine des chûtes : le titre seul lui assure le plus grand intérêt de curiosité ; & le public ne peut se décider pour ou contre elle qu’avec une sorte d’enthousiasme. […] Les moyens & les réflexions qu’on vient d’exposer paroitront encore plus forts, si l’on considere que la comédie des Courtisannes est véritablement un ouvrage d’une morale très-pure, & digne à tous égards du titre de l’Ecole des Mœurs.
La discipline est constante sur ce sujet jusqu’aux derniers temps, et le Concile de Reims sur la fin du siècle passéai, au titre des fêtes, après avoir nommé au chapitre III certains jeux qu’on ne doit permettre tout au plus qu’après l’office : met ensuite, au chapitre VI, dans un rang entièrement séparé, « celui du théâtre qui souille l’honnêteté et la sainteté de l’église », comme absolument défendu dans les saints jours.
La critique en parut sous ce titre : Dictionnaire des halles, comme si l’on eût voulu dire que celui de l’Académie ne pouvait guère être d’usage que pour les harengères et pour les crocheteurs.
C’est le titre de deux pieces qu’a fait Corneille pour & contre le mensonge ; contre, car il lâche quelques vers pour en faire sentir la bassesse ; pour, car il le montre par-tout ingénieux, adroit, heureux, récompensé. […] Toutes les comédies offrent des traits semblables, par-tout quelque mensonge adroit & heureux ; on pourroit leur donner le même titre & la même conclusion.
Combien même est-il dans le monde de personnes sensées, qui disent que les titres mêmes des Opéras-Bouffons les révolte, & qu’elles ont peine à se résoudre d’aller voir représenter des Pièces qui portent sur l’affiche des noms tout à fait bas, tels que ceux de savetier, de bucheron &c. ? […] Les Grecs & les Latins, il est vrai, ne donnaient guères à leurs Drames des titres plus relevés.
[NDE] Le document n’a pas de titre. Le titre adopté ne désigne pas la situation officielle (seuls les entrepreneurs du Mystère des Actes des Apôtres comparaissent) mais la situation réelle (l’avocat est celui des entrepreneurs du Mystère de l’Ancien Testament, car ce sont eux qui sont véritablement en cause).
Voy le titre 8. du 2. livre de la rep. de Patricius de Siennes. […] Voy le titre 8. du 2. livre de la rep. de Patricius de Siennes.
Godefroy, sur ce titre du code Théodosien, remarque qu’ils ont été réformés ou défendus par sept Empereurs. […] On peut voir tout ce détail dans les savants commentaires des Godefroy, père et fils, sur le titre de Majuma, au code Théodos.
Patavii 1630 On trouve dans la Bibliothèque du Roi cet Ouvrage Latin, dont le titre signifie en Français, Avertissement aux Acteurs et aux Spectateurs des Comédies, composéb par François Marie del Monaco Sicilien de la Ville de Drapanoc, Docteur en Théologie, de la Congrégation des Clercs Réguliers, imprimé à Padoue en 1630. […] [NDE] Le titre exact est : D.
Il est vrai que le titre d’un Opéra-Bouffon ou d’une Comédie-mêlée-d’Ariettes, le dit quelques fois assez ; & que la vue d’ailleurs nous en instruit.
Il y a encore eu des Règlements contre eux sous ce dernier titre, pour les soustenir dans leur devoir.
L’Abbé est si fort au-dessus de ces vains scrupules, qu’il a donné son théatre au public en un volume, & qu’il a fait valoir ce beau titre, pour être reçu à l’Académie ; les 40 ont aussi peu senti combien il est indécent, non-seulement de favoriser la comédie, mais de la favoriser dans un homme d’Eglise, que ce goût & ces ouvrages devoient exclure. […] Afin que tout fût en regle, les troupes Mexiquaines avoient des Directeurs en titre, qui régloient la marche & les mouvemens des Acteurs. […] Les titres qu’on donnoit à Montezuma alloient toujours croissant ; à la premiere prostration on l’appelloit Seigneur, à la seconde Monseigneur, à la troisieme grand Seigneur. Cet usage paroît risible parce qu’on n’y est pas accoutumé ; il l’est moins que la fastidieuse répétition des titres qu’on donne aux grands, non seulement dans les audiences publiques, mais à tout moment, toutes les fois qu’on leur parle & à chaque mot qu’on leur dit : amis, parens, étrangers, domestiques, comme un écho qui répete le même mot, comme une cloche, comme un tambour, qui à chaque coup rend toujours le même son.
Ces pieces n’étoient données au peuple, que dans des jours de fêtes publiques, ainsi que leurs titres l’annoncent. […] Ils se retirerent & louerent leur privilège & leur hôtel à une troupe de Comédiens, qui se forma sous le titre des Enfans sans souci ; nom qu’ils prirent d’une autre Société, qui, sous Charles VI, jouoit aux halles dans le même tems que les Clercs de la basoche représentoient au Palais, jusqu’à ce qu’il leur en fut fait défenses par le Parlement sous peine de la hart. […] En 1600 il s’éleva un nouveau théâtre à l’hôtel d’Argens au Marais, formé d’un démembrement de l’hôtel de Bourgogne, sous Henri IV, & ensuite sous Louis XIII. avec le titre de comédiens de l’Elite Royale. En 1608, Louis XIII. ayant révoqué le privilège des Confrères de la Passion, les Comédiens de l’hôtel de Bourgogne ne payerent plus le droit accoutumé aux maîtres & gouverneurs de la Confrérie, & prirent le titre de Troupe royale.
MONSEIGNEUR, Je n’ai pu apprendre qu’on me croyait dans le monde Auteur d’un libelle fait en faveur de la Comédie, sous le titre de Lettre d’un Théologien, etc.
Et notre main alors également trempée Et du sang de César et du sang de Pompée… Rome, sans leur donner des titres différents, Se croira par vous seul libre de deux Tyrans. […] Le trône où je m’assieds m’abaisse en m’élevant, Et ces marques d’honneur, comme titres infâmes, Me rendent à jamais indigne de vos flammes. » La Cour peut-elle entendre ce langage, le Ministère le souffrir, la Magistrature le tolérer, une Nation fidèle à son Prince y applaudir ? […] Et la soif de ta perte en cette conjoncture Me fait aimer l’auteur d’une belle imposture Malgré le nom de père et le titre de fils, Je deviens le plus grand de tous ses ennemis. […] On croit que le sieur Belloy ayant enchâsse avec éloge dans sa pièce les noms de plusieurs familles distinguées, s’est acquis à peu de frais de puissants protecteurs, qui ont bien voulu prendre une scène pour un titre de noblesse. […] A quel titre donc, par un privilège exclusif, attribuer au Corps du Clergé des vices communs à tout le monde, et qui communément ne sont dans le Clergé que parce que le monde les lui inspire ?
Maurice, dit-on, a étendu les limites de l’art de la guerre, par le recueil de ses Rêveries : en voici une qui mérite bin le titre. […] Elle rajeunit des vieux bons mots qu’on trouve par-tout, qu’elle donne pour nouveaux & sublimes, en appliquant à Maurice ce qui avoit été appliqué à Turenne, à Condé, à Vendôme, à Villars, comme celui-ci d’un gascon, dit-on, qui ne donnoit pas à ces héros le titre de Monsieur. […] Ces difficultés, qu’on avoit prévues, firent ajouter à la qualité de dame d’honneur, la seule qu’on lui avoit accordée, le titre d’ambassadrice, pour négocier avec plus de succês avec un roi, à laquelle un homme eût été moins propre.
& bien loin de déroger en se faisant Fermier, & se mêlant d’un métier dont les Acteurs sont infames, il est décidé, puisque les Actionnaires sont nobles, que la qualité d’intéressé à la ferme du théatre est un titre de noblesse que Malthe, déjà déclarée pour la comédie, ne peut refuser. Les familles les plus distinguées s’empressent d’ajouter à leurs titres cette auguste qualité, & en conservant soigneusement le parchemin dans leurs archives, quelque Savant en l’art héraldique ajoutera à l’écusson des ornemens qui la caractérisent, comme une marotte, un masque, un violon. Ce sera même un titre pour les Comédiens ; qui osera méprises un métier que la Noblesse se charge & se fait honneur d’entretenir ?
Ils présentent souvent tout le contraire de ce qu’ils promettent par leur titre. […] Le vrai titre de cette Pièce serait plutôt, Les amours de Janette & de Colin.
La France lui déféra le titre de grand que l’Auguste moderne partagea dans la suite avec lui.
& fait venir en France des Comédiens Italiens, on ne prodiguera jamais ce titre que le théatre croit fort glorieux de Protecteur, de Reformateur de la scéne, qu’il n’a employé que pour faire sa cour, qu’il a laissée comme il l’a trouvée, & n’a jamais songé à la reformer. […] Il en conclut que cette piéce n’a été imprimée qu’après sa mort, & il est vrai qu’il n’en reste aucune édition antérieure ; il cite quelque Lettre du Comte Baldessari, qui mande que la piéce a été réprésentée à la Cour d’Urbin, & nommée familierement Bibiana, sans lui donner le titre de Cardinal ; d’où il conclud qu’il n’étoit pas Cardinal encore. […] Il fut long-tems le poëte dramatique en titre de l’Empereur Charles VI. […] Un habile historien qui a beaucoup écrit sur l’histoire, & a eu une bonne pension, & le titre d’historiographe de l’Empereur dont il n’a jamais fait les fonctions, n’ayant jamais rien écrit sur la vie de ce Prince.
Le sieur de la M** avoit d’autres principes dans la tête quand il a composé son Mémoire : Au milieu de votre troupe, Mademoiselle (que je crois copiée d’après celle dont Scarron raconte les Aventures dans le Roman Comique) je me représente le vénérable Jurisconsulte que vous introduisez, pour y faire trophée de son sçavoir contre les censures qui vous lient : il triomphe à peu de frais, aucun des Auditeurs n’est en état de le contredire ; il peut sans aucun risque avancer autant de contre-sens, d’Anachronismes1, de citations fausses, qu’il lui plaira : c’est assez qu’il débite force loix pour éblouir, qu’il vomisse du Latin à grands flots, & s’exprime en bons termes de Palais, avec un déluge de paroles : Dans ce cercle de Sénateurs de nouvelle fabrique, feu M. de Noailles, Auteur prétendu de leur Excommunication, est fort maltraité ; le Clergé de France, surtout les Auteurs de la réclamation, n’ont pas eu beau jeu ; enfin on a concédé à l’Apologiste, sans la moindre repugnance, le titre de Docteur de l’Eglise : on l’a proclamé l’Interpréte des Loix, l’appui de l’État, la lumiere du monde entier, tandis qu’il érigeoit la troupe en Académie Royale, la faisant marcher de pair avec les premiers Académiciens de l’europe. […] Il n’en est pas ainsi de l’Excommunication publique, qui dans les Livres saints montre son origine & ses titres d’indépendance.
C’est une branche très-frivole du luxe & du commerce de la librairie, comme la richesse des relieurs, la largeur des marges, les ornemens des titres, les quadres des pages, la broderie des dorures, qui, sans rien apprendre, ne servent qu’à grossir le livre, & à enrichir le Libraire & le Graveur, à satisfaire la vanité de l’Auteur & le libertinage du lecteur. […] Tels sont les titres que les Seigneurs font peindre aux Eglises de leur terre.
Qu’importe, le théatre a si bien dissipé tous les préjugés populaires, il ennoblit si bien ceux qui le fréquentent, qu’il efface toutes leurs taches, c’est le titre le plus glorieux de noblesse, il sera bien-tôt reçu à Malthe. […] Il est vrai qu’elle pouvoit se dispenser de la remplir de Poëtes licencieux ; ainsi que de donner pour le sujet du du prix l’Eloge de Moliere, & d’annoncer ainsi au public que des ouvrages contraires aux bonnes mœurs, qui devroient à jamais en fermer les portes, pouvoient être un titre pour être admis dans son Sanctuaire, ou être couronné de sa main. […] Ce Prince avoit pourtant promis à la Sorbonne, qu’il étoit allé voir par curiosité, de travailler à réunir son Clergé & son peuple à l’Eglise Latine ; on avoit eu la facilité de le croire, & de lui fournir des mémoires, & tous les efforts aboutirent à tourner en dérision le Pape & le sacré Collége, plus maussadement que les Anglois qui brûloient un Pape de paille ; & même sa propre Réligion Greque, en prophanant dans la Cathédrale de Moscou, le Sacrement de mariage que les Grecs reconnoissent, & le ministere d’un prêtre dont ils réverent le caractère, par des bouffonneries aussi plates qu’indécentes, plus digne d’un Tabarin, sur le Pont neuf, que d’un Empereur qu’on dit philosophe, & à qui cette conduite puérile & sacrilége, n’en assure que trop le titre.
L’Esprit d’Henri IV, qui paroit depuis peu, ainsi que tant d’autres livres qui ont un pareil titre, & tous les Ana, Peroniana, Scaligeriana n’est qu’un recueil des bons mots attribués à ce Prince, objet de l’amour des Français par la honté de son cœur & les charmes de la familiarité naïve & ingénieuse de sa conversation. […] Quelques familles voyant dans leurs noms quelque ressemblance avec plusieurs de ces noms, ont placé honorablement las Obros de Goudouli, dans leurs archives, & se font de cette production gasconne, un titre de noblesse, qui fait monter leurs brillantes extractions bien-au-delà du quatorziéme siécle, puisque leurs ancetres, lors de la conquête de la Gastille, étoient déjà de la plus haute qualité. Si M. de Belloy avoit eu l’avisement de faire mention de ces grands noms, & de fournir un nouveau titre poëtique à la noblesse de Toulouse, il eût certainement fait gagner de l’argent aux actionnaires du spectacle, & peut-être lui eût-on envoyé, comme de Calais, des lettres de Bourgeoisie, dans une boëte d’or ou d’argent avec des vers gascons, il seroit ainsi Bourgeois aux deux extremités du Royaume.
Ce sentiment intime nous engage à nous humilier devant lui ; à reconnoître que cet Etre suprême demeure dans une lumière inaccessible pour nous ; & que l’homme qui, conduit par ses propres lumières, prétend nous donner une définition exacte de cet Etre suprême, des qualités qui lui sont propres, de ce qui est possible en Dieu, & de ce qui y est impossible, mérite autant le titre d’insensé que celui qui dit dans son cœur, il n’y a point de Dieu 8.
Combien aussi que la fin au regard de quelques-uns des joueurs soit lamentable, néanmoins, attendu le profit qu’y ont fait les maîtres, et que tout cela s’est tourné en risée de la part du peuple, des joueurs, et des fatistesj qui ont fait nouvelle moisson, je ne changerai point ce titre.
» « J’observe que les Anciens tiraient volontiers leurs titres d’honneur des droits de la nature, et que nous ne tirons les nôtres que des droits du rang.
Du Fresny , Cette Comédie me paraît excellente ; le Poète entreprend de corriger un défaut qui, selon le titre de sa Pièce, paraît particulier à une Province, et par cette raison on pourrait s’imaginer que l’instruction ne serait pas générale pour des Spectateurs de tout pays ; cependant si l’on y prend bien garde on s’appercevra que ce défaut n’est que trop commun, et que malheureusement en tout pays on trouve des parents et des frères qui ne vivent pas en bonne intelligence et même qui se détestent mutuellement.
Il ne faut pas en effet oublier que la Poésie a pour titre primordial de sa naissance le cantique qui fut composé par Moyse après le passage de la Mer rouge. « Delà, dit M. […] C’est chez eux que les Monarques trouverent les titres les plus augustes & les plus intéressans, & que la science & la foi se conserverent sans interruption, comme le dépôt le plus précieux, pendant que le nuage le plus épais paroissoit ombrer l’univers. […] On en vit sous le regne de Charles VI former une compagnie sous le titre de Confreres de la Passion. […] Voici les titres de quelques-uns : Le Mystere de la Vengeance de la Mort de J.C. […] Les Clercs de la Chambre des Comptes qui prirent le titre de Jurisdiction du Saint-Empire, & ceux du Châtelet éleverent aussi des Théatres ; mais ils furent moins fréquentés.
On y trouve trouve aussi deux Titres, dont l’un déclare infâmes les Comédiens qui font métier de monter sur le théâtre, Tit. 3. […] Ces deux titres, et le bruit de la Lettre du Théologien partisan de la Comédie, ont déterminé l’Auteur à combattre la Comédie.
Sa Primatie n’est pas un simple titre d’honneur, comme votre Avocat l’insinue, elle emporte une vraie Jurisdiction & le droit de proposer le dogme, de convoquer les Conciles, & de prononcer un jugement infaillible en matiere de foi, de concert avec la pluralité des Evêques.
La religion de cette femme n’est point un titre dans l’idée du Poëte ; Pulcherie tient le même langage, malgré qu’on la peint vertueuse, & qu’elle est chrétienne, elle ne respire que la vengeance, s’obstine à la mort de Phocas1.
Sans doute, en ne s’arrêtant qu’au simple titre de l’ouvrage, cette réflexion, je l’avoue, peut naître dans l’esprit, et je ne dissimulerai point qu’elle ne m’ait frappé moi-même, et arrêté quelques instants dans l’exécution du projet que j’avais conçu de réunir quelques idées sur ces différentes matières. […] C’est ainsi qu’associés aux travaux des orateurs, lorsque leur titre particulier ou la loi ne les appelleront point à l’honneur même d’en exercer les nobles fonctions, les avoués borneront désormais leur ministère à jeter dans une instruction utile et lumineuse les fondements de la procédure. […] Certes, c’était une bien sage disposition que celle des novelles, au titre de episcopis aud, qui défendait aux comédiens de paraître sur le théâtre en habit ecclésiastique ou religieux. […] Comme il est des vérités utiles et des exemples intéressants qu’on ne saurait trop souvent rappeler à la mémoire quand ils peuvent servir à l’amélioration des mœurs, je cite ici de nouveau ce trait historique, quoique déjà j’aie eu l’occasion de le faire remarquer dans un autre de mes ouvrages, dont le premier volume a paru sous le titre de Valcindor et Florella ; mais dont j’ai arrêté la publication pour satisfaire au vœu de quelques personnes judicieuses, qui m’ont fait observer que ce titre ne développait point assez clairement son objet réel. J’avertis donc ici par occasion que cet ouvrage, déjà sous presse, paraîtra bientôt sous ce titre nouveau.
C’est contre la vérité & la vraissemblance ; la plupart des événemens comiques se passent entre les bourgeois, sans intervention de personnes titrées ; on ne doit employer ces titres que comme ceux de Conseiller, de Président, de Capitaine, que quand le rôle le demande, ou qu’on veut le rendre ridicule par une qualité empruntée, & mal soutenue. Moliere ne les introduit que dans ces occasions ; il a joué les Marquis ridicules de son tems, que nous appellons petits maîtres, il n’a jamais prétendu ni pu prétendre ridiculiser le titre de Marquis, de Comte, qui est un titre distingué.
Il n’y a que le titre de nouveau, la chose est très-ancienne : le nouveau Richelet qui rapporte ce mot, lui donne beaucoup d’étendue, parce qu’il y fait revenir toutes les manieres de se moquer des gens, ce ne sont que les branches du même arbre, le théatre en est une forêt ; c’est le regne du Persifflage, l’étendue de son empire est sans bornes, tout est persiffleur sur la scéne, & la scéne rend persiffleur tout ce qui la fréquente. […] Divus Cæsar Augustus, Molierius Divi filius, Victor felix, Imperator, Pater Patriæ, Consul, Tribunitiæ potestas : car il n’y a point de titres que les amateurs ne lui donnent, & il n’y a point d’homme qui l’egale : on auroit pu faire une suite de douze Cesar Augustes. […] Le Journaliste a une crainte singulière, il apprehende qu’on ne lui reproche de n’avoir pas rapporté les endroits les plus voluptueux ; ce n’est pas sans doute de la part des gens de bien qu’il le redoute, il devroit bien plus craindre les reproches qu’ils lui auroient fait s’il les avoit rapportés ; il en mérite pour en avoir rapporté le titre, & avoir montré de l’estime pour une production licencieuse.
Le Sacerdoce fut-il jamais regardé comme un vain titre ? […] Cet usage montre assez qu’on ne perd rien au change, que le caractère spirituel vaut bien l’autre, et pour m’exprimer ici modestement, que si la Cléricature n’efface point, elle couvre au moins le titre de Gentilhomme. Enfin qu’un homme de la première qualité soit dans le Sacerdoce ou n’y soit pas, le style est toujours le même en son endroit, quant aux titres d’honneur ; il signe pareillement : Baron de etc.
Ce titre fera rire. […] Ce seul titre l’annonce, son état ne laisse pas même l’idée de la vertu.
Je crois aussi qu’on devroit donner le titre de sœur aux trois Religieuses : c’est l’usage. 5.° Il y a une infinité de phrases commencées, de mots suivis de points de réticence. […] Si les protestations des amans & une folle tendresse étoient un titre valable, s’il falloit en croire leurs insensées déclarations, quel vœu, quel mariage, quel contrat subsisteroit ?
Dans le premier cas, il n’y a point d’idées, point de finesse, point d’expression même que l’Auteur, (nous ne parlons que de ceux qui méritent ce titre) n’ait comparées à d’autres, donc il n’ait balancé la force, la douceur & les effets.
Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre C’ est peu d’accorder au Comédien des talens qu’il n’a pas, & un titre qui ne lui est pas dû ; on prétend qu’il épure les mœurs, & il s’en flatte lui-même, en s’attribuant la gloire d’avoir introduit les bienséances sur le Théatre.
Les chimeres, les passions amusent : les bons principes doivent faire pardonner ces égaremens, & assurer à la scène le beau titre d’école des mœurs, lors même qu’elle donne des leçons du vice.
Si je manque d’héritier, en est-ce un titre pour m’enlever la couronne ?
Il est des Autheurs des Comedies d’aujourd’hui, comme il a été de tout tems ; ils ont souvent recours à des saletés, parce qu’ils ne sçauroient plaire autrement : car comme l’interieur de la plûpart de ceux, qui s’y trouvent aujourd’hui, est aussi sensuel que dans les siécles de ces Peres, aussi voit-on, qu’aujourd’hui les Autheurs de ces piéces viennent à ce qu’ils ont de commun avec leur auditoire, & qu’ils en flattent la sensualité par des discours, qui passent d’ordinaire sous le titre d’expressions vives, parce que ces expressions allument un feu dangereux, & qui ne peut jamais être assez amorti.
Il admoneste les Princes et les Magistrats de chasser les comédiens, les baladins, les joueurs de farce, et autres pestes publiques, comme gens perdus et corrupteurs des bonnes mœurs, et de punir ceux qui les logent dans les hôtelleries. » Je ne finirais jamais si je voulais rapporter tous les titres, dont il les note.
Dans la ville de…… on va plus loin qu’à Paris, on en prend juridiquement le titre, on écrit effrontément dans les pieces du procès, à la requête de … fille entretenue, souvent on y ajoute le nom de l’entreteneur, qui ne s’en fâche pas. […] Ce style légal est fondé sur bon titre. […] Les Essais sur Paris ne sont qu’un Recueil de traits ridicules destinés à mettre dans des farces de la Foire, qu’on a décoré de ce titre intéressant.
Qui peut enflammer le zèle à plus juste titre que l’insolence et l’Athéisme ? […] Car la piété le rendra plus agréable à Jupiter que tous les autres titres, quels qu’ils soient ; elle accompagne les hommes en l’autre monde, et on trouve toujours son compte avec elle, soit pendant la vie, soit après la mort. […] Titre employé par les petites gens.
Sa vie a été écrite sous le titre de Mémoires du Marquis de Beauvau, Gouverneur de son neveu, Charles IV, duquel il raconte en même temps la vie jusqu’à la mort de son oncle. […] Évremont, comme le titre le porte, ces aveux sont d’autant plus décisifs, que cet Epicutien sans religion étoit un amateur déclaré du théatre, pour lequel il a composé plusieurs pieces, & qui vraisemblablement parle d’après sa propre expérience.
L’un attaque les Moines sous le nom de l’Abbaye de la Trape, l’autre décrie les Religieuses sous le titre de Vestales. […] Les Vestales ne sont ici que dans le titre ; on n’a voulu qu’introduire les Religieuses pour les décrier.
Les Pièces qui devaient y être représentées, ne convenaient plus au titre religieux qui caracterisait leur Compagnie. […] Ces représentations furent continuées avec un fort grand succès sous le titre d’Opéra ou Académie de musique.
Tout y est idolâtrie et superstition, dans l'origine, le titre, l'appareil, la dédicace, les circonstances, la représentation du théatre. […] Le théâtre est proprement le temple de Vénus, « proprie sacrarium Veneris », il n'a même paru que sous ce titre.
Que d’anciennes Comédies Italiennes très-ennuieuses, quoiqu’ornées de ce titre Comedia facetissima !
Soit, Voyons votre Titre second. […] Nous sommes enfin au troisième Titre. […] Il falait à ceux-ci des titres qui servissent d’appui à leur usurpation. […] Vinrent ensuite Jean-Antoine Baïf & Jean de la Péruse ; ce dernier donna une Comédie, sous le titre bien singulier, du Pécheur justifié par la Foi. […] Quels titres glorieux, & pourquoi en ambitionnent-ils d’autres ?
Que l’on ne se fasse point un titre du compliment que lui fit à sa réception à l’Académie Françoise l’illustre Prélat qui y présidait alors5. […] Poréej, dont M.F. veut en vain se faire un titre, puisqu’il est précisément contraire à son système ; si l’on veut, dis-je, entrer dans l’esprit de ses réflexions, je crois que dans le chaos qu’il n’a pas voulu nous débrouiller, on pourrait entrevoir quelque lueur du plan dont on donne ici une idée ; il faut croire qu’il l’avait en vue, quand il a dit qu’il était possible, quoique très difficile, de faire du Théâtre une école capable de former les mœurs. […] Leur vrai but, dit-il, leur grand but paraît être uniquement de briller, et de se faire promptement connaître et admirer du public, de se donner en quelque sorte en spectacle à toute une ville, sans se piquer beaucoup du titre de bons citoyens, dont le devoir est de se rendre utiles, et de contribuer au bien commun de la nation. […] Que l’art de Molière et de ceux qui l’ont suivi, en déguisant le danger, l’ont rendu plus grand, et que les talents des Auteurs dramatiques ne sont pas des titres pour justifier leurs Pièces. […] [NDA] Ce Discours a été prononcé en Latin au Collège des Jésuites le 13 Mars 1733, et a pour titre, Theatrum ne sit vel esse possit schola in formandis moribus idonea ?
Le manteau étoit admirable, on étoit affublé de tous les titres, on les déployoit, on pouvoit danser la pavane. […] Cette élevation aussi incommode que bisarre étoit une beauté & un titre de noblesse.
Ce titre suffit à la vertu pour en apprécier le mérite, la qualité d’Envoyé de l’Evêque n’ajoute rien davantage. […] Ministres dont toutes les fonctions se bornent à leur envoyer le bulletin de la Cour, & leur apprendre les nouvelles de la Ville, qui cependant à ce titre jouissent fort tranquillement du revenu de leur dignité & Canonicat, sans servir le Chœur ni le Diocèse.
[NDE] Comme le signale Laurent Thirouin dans son édition, le « Carmen de ingratis » de saint Prosper d’Aquitaine, grand poème théologique, est traduit par Sacy sous le titre de Poème contre les Ingrats (1647). […] [NDE] Laurent Thirouin rappelle que la traduction de Térence par Le Maistre de Sacy était expurgée, comme l’indique le titre complet : Comédies de Térence traduites en français, avec le latin à côté, et rendues très honnêtes en y changeant fort peu de choses.
Ces deux suffisent pour faire sentir le mérite théologique de ce visionnaire, à qui la place qu’il donne aux Jansénistes et aux Molinistes conviendrait aussi bien que son exclusion de l’Académie française, ne fût-ce que pour cet ouvrage qui par l’assemblage du solide et du chimérique, ne mérita pas moins que les autres le titre de rêves d’un homme de bien, que lui donnait le Cardinal du Bois. […] {NDE] Le Coran est traduit en français par André Du Ryer et publié sous ce titre en 1647.
Mais depuis que le théâtre est devenu un objet intéressant pour la religion et les mœurs, une école savante des passions, une leçon artificieuse de vice, un assemblage attisé de toutes les occasions de désordre, un spectacle frappant de péché, enveloppé du titre séduisant d’ouvrage d’esprit, du voile trompeur d’une modestie apparente, des attraits délicats d’une volupté épurée, des pièges cachés sous l’air de la décence et de la bonne compagnie, l’Eglise a allumé toutes ses foudres contre ce chef-d’œuvre de scandale et de péché, d’autant plus dangereux, qu’il cache adroitement son poison sous les dehors imposants de la politesse, de la réserve, de la censure de quelque vice, des exemples de quelques vertus morales, qui semblent devoir se dérober aux alarmes et aux regards de l’Eglise et de la vertu. […] Les défenseurs du théâtre, après avoir donné pour un titre de noblesse, comme nous avons vu (C.
On ajoute une autre Comédie qui porte le titre du Festin de Pierre 3 ; mais elle ne paroît plus au monde, du moins n’a-t-elle pas été mise dans le Recueil des autres : de sorte qu’elle doit passer pour une Piéce supprimée, dont la mémoire ne subsiste plus que par les observations qu’on a faites contre cette Piéce & celle du Tartuffe4.
Cailhava fit paroître sa brochure, intitulée Causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir ; ce qui engagea M. le Chevalier du Coudray à donner la sienne, qui parut sous le titre de Lettre à Madame la Comtesse de Turpin 2.
Est-ce aujourd’hui une véritable louange, ou seulement un titre vain et spécieux ?
[NDE] Les Petites Lettres : titre sous lequel étaient connues au XVIIe siècle les Provinciales de Pascal.
C’est une entreprise digne de vous ; et si vous y réussissez, vous aurez justement uni le titre d’excellente Citoyenne à celui d’admirable Actrice.
C'est un titre qu’il leur a commandé de prendre, et c’est par là qu’il a voulu faire connaître qu’il ne se laisse pas surprendre aux tartufes et qu’il connaît le mérite de ceux que l’on veut opprimer dans son esprit, comme il connaît souvent les vices de ceux que l’on lui veut faire estimer.
On verroit d’honnêtes commerçans gémir sur les fraudes et les vols multipliés dont ces troupes errantes affligent leur négoce ; emportant de toutes les villes où ils ont gesticulé, les fruits de l’industrie et de la sollicitude des hommes laborieux, morguant dans leur fuite le ressentiment de la justice, et jouissant par surcroît de sécurité d’un titre reconnu à la violation de tous les droits. […] Les nations ont imaginé toutes sortes de titres pour illustrer la mémoire des héros ; il en est un jusqu’ici inconnu, destiné au nouvel Alcide qui abattra le mimisme ; celui de restaurateur de l’espèce humaine. » Tel est, s’il m’est permis de lever un moment le voile de l’avenir, le discours que quelque puissant ami de l’humanité adressera un jour à un prince que la réforme des grands abus n’effraie pas.
Indépendamment de la religion & de la pudeur naturelle qui en firent toujours un devoir, la honte d’une telle situation feroit rougir l’humanité, trahiroit la pruderie, alarmeroit la vertu, dégraderoit la dignité, deconcerteroit l’orgueil, les besoins, les infirmités, le travail, la propreté, l’intempérie des saisons, l’aiguillon des insectes, &c. en feroient une nécessité, & la vanité se feroit un intérêt d’en relever l’éclat, & d’en cacher les difformités par la parure ; & que deviendroient alors les minces titres de ceux dont quelques aunes d’étoffe font la grandeur & le mérite ? […] la licence est-elle un titre de noblesse ?
Mais cette belle récompense est d’une plus haute antiquité, c’est du temps de Philippe le Bel, qui les institua, que datent leurs honneurs & leurs titres. Ce Prince, que ce travestissement bizarre divertissoit, leur donna, non des titres militaires, mais les noms de Chancelier, Avocat, Procureur Général, &c.
L’on jugeoit sur ces Lettres, du merite de la Victoire : & pour mieux témoigner l’estime qu’on en faisoit par la promptitude du témoignage, on envoyoit aussi-tost au Vainqueur le Titre d’Empereur, avec ordre de revenir & de ramener à Rome ses Troupes victorieuses pour y Triompher. […] De peur toutefois que la ressemblance des representations, ou que l’ignorance des Romains ne confondit le nombre des Prises, des Sieges & des autres circonstances de la Victoire, on y adjoustoit des Titres, où estoit écrit en Lettres d’or le nom de la Ville representée.
J’avoue que ce Saint dans la 2e Partie de sa Somme titre 2 Chapitre 23, §. 14, et dans la 3e Partie titre 8. […] Il faut que vous vous serviez d’un Saint Antonin en lettres Gothiques, où il y ait des abréviations que vous n’entendez pas : car vous citez le § 1 du Chapitre 23, du titre 1 de la 2e partie de sa Somme, et vous en tirez le « scenicus ludus », etc. […] Voyez ce que Saint Charles dit dans son 3e Synode de Milan, dans la première page des Actes au titre F, du Culte des Fêtes. […] Antonin, Summa theologica, 2e partie, titre 2, chap.23, § 14et 3e partie, titre8, chap.4, § 12] 20. […] [Acta Ecclesiae Mediolanensis, Livre 3 « De vita et honore clericorum », Titre « De Histrionis et mimis ».]
Le pécheur le plus stupide a toujours des titres et des couleurs pour se maintenir dans la possession de ce qu’il aime, « il veut, dit saint Augustin, que ce soit la vérité », chaque passion fournit les siennes.
Et que de titres n’avez-vous pas, Monsieur, à la confiance que je suis fier de vous accorder en ce moment ?
On ne mérite le titre de grand écrivain, que par une imagination vive & forte.
Il vit aussi Leibnitz, & l’écouta, l’estima & le traita avec la plus grande considération, lui fit de riches présens, lui donna le titre de son Conseiller privé de Justice, avec une pension considérable.
vous nous transporterés un jour dans la sainte Sion : c’est alors que vous regnerés sur les Impies, qui aujourd’hui ne vous reconnoissent pas, que toute puissance, toute prosperité, toute grandeur, tous titres ; que tous les plaisirs, les honneurs, les richesses, les possessions de la terre seront anéanties, & que vous seul demeurerés.
Les Brutus, les Caton, les Cicéron et tant d’autres peuvent bien, je crois, aspirer à ce titre.
Cette pièce n’est pas sans doute une école de bonnes mœurs ; mais son immoralité ne seroit pas un titre d’exclusion, à Paris, où l’on représente journellement les farces de Montfleuri, de Dancourt, & de M. de Beaumarchais. […] Comment, par quel principe conforme à la liberte que la Nation revendique à si juste titre, on peut raisonnablement interdire aux Poëtes dramatiques les personnages les plus importans de nos Annales.
., qui ont la plus grande influence sur les mœurs qu’ils font métier de corriger, sans être obligés de prouver qu’ils en ont, et trop souvent sans en avoir ; qui sont sans mission régulière, sans titre ou sans caractère (observez qu’il ne s’agit pas ici d’écrivains qui publient simplement leurs pensées, mais d’instituteurs qui ont des écoles ouvertes dans toute l’Europe, qui appliquent leurs soins presque à tous les genres d’instruction, qui se chargent de l’éducation et de la réforme des deux sexes, des trois âges et de toutes les conditions) ; sans titre, dis-je, sans guide, sous le rapport essentiel, dont la dépendance immédiate est nulle dans l’intérêt des mœurs, qui n’ont que des chefs d’entreprise, ou spéculateurs, traitants, hommes ou femmes, pieux ou impies, croyants ou athées, édifiants ou scandaleux, à qui il suffit surtout d’avoir de l’argent et de l’industrie pour diriger une troupe de comédiens, ou maîtres de cette école, choisis comme eux ; qui, étrangers au grand corps constitué centre de l’instruction et de l’éducation publiques, et sans être astreints à aucune de ses plus importantes formes de garantie, jouissent également du droit d’instruire et de former ou réformer, en transmettant, non en maîtres, avec une autorité respectable, des préceptes ou leçons dès long-temps préparées et approuvées, mais en sujets tremblants, des leçons toutes nouvelles et hasardées pour la plupart ; non à des élèves soumis et obligés de les écouter, mais à des disciples-juges auxquels ils sont obligés, au contraire, de soumettre et préceptes et leçons, et leurs personnes mêmes, qui sont tous sifflés ou applaudis, rejetés ou admis, selon le goût et le bon plaisir des écoliers.
Hérode Ascalonite, qu’on appelle Grand, par une de ces basses flateries qui avilissent les titres en les prostituant, introduisit dans la Judée, & à Jérusalem le théatre, l’emphitéatre, le cirque, le luxe & tous les vices de Rome payenne, jusqu’à lors inconnus chez les Juifs, & que même le Roi de Syrie, le plus grand protecteur de la Réligion, n’avoit pas osé introduire en particulier. […] Malgré tant de désastres, le théatre eut en Judée un éclair de rétablissement sous le regne d’Hérode Agrippa, petit-fils de l’Ascalonite ; qui étant passé de la prison au thrône, jouit pendant trois ans du titre de Roi ; c’est à lui que, pour contredire Tibere, son prédécesseur, Caligula donna une chaîne d’or aussi pesante que la chaîne de fer qu’il avoit porté dans son cachot.
Je passerai légèrement sur les reproches que vous faites encore au Théâtre, de porter les jeunes gens à mépriser les vieillards ; le Théâtre n’apprend à mépriser que les vicieux ; et lorsqu’un vieillard est vicieux, son âge n’est pas un titre qui doive le mettre à couvert du mépris ou du ridicule ; mais il est juste de faire respecter et applaudir des vieillards tels que le Père du Menteur, celui du glorieux, celui de l’enfant prodigue, de Zaïre, de Guzman, de Nanine ; aussi le fait-on : consultez tous ceux qui ont lu les Scènes de l’aimable vieillard es ; combien ne leur font-elles pas regretter que M. […] [NDE] Titre d’une gravure de P.
C’est bien là la véritable fête des fous, elle n’a mérité ce titre que parce qu’on a transporté le théâtre dans l’Eglise. […] Parfait l’ont donnée au public sous un autre titre ; car qu’est-ce que l’histoire du théâtre, que l’histoire des folies humaines mise en action par des fous et des libertins ?
On étoit convenu de ne nommer le Roi & la Reine que Milord & Miladi, les princes & les princesses, marquis & marquises, tous les autres sans aucun titre, pour le pas gêner par le cérémonial. […] Il y avoit de très-grands titres : encyclopédiste, philosophe, poëte galant & dramatique, enthousiaste de Voltaire, qui pouvoit le lui disputer ? […] Louis fut religieux, chaste, charitable : que de titres pour son petit-fils !
Et bien, Madame, il faut renoncer à ce titre Qui de toute la terre en vain me fit l’arbitre. […] Je ne terminerai point cet écrit, Monsieur, sans vous entretenir d’un recueil en trois volumes in-12, publié en 1728 par M. le Marquis Maffei, sous ce titre : Theatro Italiano, osia scelta di Tragedie per uso della Scena. […] On seroit peu au fait de notre Théatre, si on en jugeoit par ce long & ennuyeux Recueil de Tragédies, qu’on a décoré du titre imposant de Théatre François.
On ne peut refuser à l’Art de la représentation le titre pompeux de talent distingué : dès-lors on sçait le cas qu’on doit en faire. […] La raison de cela est au fonds de nos cœurs : c’est que la vertu a sur nous le titre & la possession ; notre état primitif & naturel est la vertu, comme celui de la ligne est d’être droite : si nous avons dévoyé, c’est par efforts de la part du vice ; de même que si la ligne a plié, c’est sous celui du compas. […] Passons maintenant au Vin & pour donner à ce dernier point le coup d’œil le plus favorable, examinons-le sous le titre de Cotteries & d’Estaminès.
Les mariages qui terminent les nouveaux Poèmes ne multiplient point les événemens qu’on doit avoit en vue, puisqu’ils ne tiennent en rien au fond du sujet primitif & n’ont aucun rapport au titre de la Pièce.
Qui peut ignorer quels sont les esprits à qui ces infâmes donnent du plaisir, s'il ignore qu'il y a de ces Esprits immondes, qui trompent les hommes sous le faux titre de Dieux Serm. 8.
Nous serions dignes d’un reproche éternel, si elles étaient telles qu’il les représente, et nos Pasteurs nous banniraient des Sacrements, comme indignes de porter le glorieux titre de Chrétiens, s’il y avait quelque reste de celles qui sont condamnées tant par les Papes que les Empereurs ; s’ils ont retenu le nom de Scène et de Théâtre, et autres mots, ils en ont rejetté le vice.
Il est des scélérats qui ne doivent jamais paroître sur la scéne à quelque titre que ce soit, comme les impies. […] Le Mercure n’est pas moins exact à recueillir cette précieuse récolte ; le théatre forme aujourd’hui une bibliotheque nombreuse parmi les pieces détachées, il en est de singuliéres par le titre le Roué vertueux, l’honnête criminel, le précieux carnaval, &c. ; & sur chacune de ces productions, l’auteur fait des réflexions qui ne sont pas énergiques, des protégés si bas, des protecteurs si bêtes : sotte fatuité des uns, stultitiora patiuntur opes les très-basses & très-rampantes fourberies & friponneries des autres, cette idée de la piece n’est pas une chimere, ces personnages ne sont pas des êtres de raison.
Les Dames Romaines, qui connoissoient le prix de la pudeur, & la regardoient comme le plus beau titre de noblesse, avoient élevé un temple à cette Divinité, où elles ne souffroient que des vierges nobles d’une vie irréprochable, & des veuves qui n’avoient eu qu’un mari. Ce titre de noblesse parmi nous a subi le sort des vieux parchemins rongés des rats.