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128. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Le Président Henault n’a fait qu’appliquer ces idées à l’histoire de France, dont il est plein : on a eu tort dans les Journaux qui ont fait très-justement son éloge, de donner ses ouvrages pour tout-à-fait neufs, le fond de l’idée est ancien & commun. […] Cette réflexion dont l’objet est commun à quelque chose de neuf dans son application au théatre, où personne ne songe à la mort, quoique tout la rende présente. […] Il n’y a pas de piece où la mort ne soit cent & cent fois rappellée, & vous oubliez qu’une loi commune à tout ce qui respire, vous prépare le même sort : pulvis es & in pulverem reverteris : les flots des spectateurs qui depuis la naissance du théatre, comme le cours d’une riviere, viennent au spectacle, s’agitent, s’écoulent, changent sans cesse, disparoissent & vont s’engloutir dans les abîmes de l’éternité : que pensent-ils aujourd’hui des folies qui vous occupent ? […] Ils demandent pourquoi nous avons des hommes spécialement consacrés à Dieu, puisque tous sont également tenus envers lui, & que les devoirs de la Réligion doivent être communs à chaque membre de la société.

129. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

En revanche la licence y est plus grande, les Actrices à meilleur marché, la galanterie plus ouverte & plus commune. […] Dieu parle en Dieu dans les choses les plus communes. […] On croit, dans ce métier, que tous les biens sont communs. […] Ce jeu y est fort commun ; chaque paysan a son échiquier.

130. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Tel autrefois Alexandre faisoit faire ses portraits & ses statues par les plus habiles ouvriers de son tems, & aussi Appelles & Praxitelles ne travailloient que pour les Dieux & les Héros ; on auroit même du, comme on l’offrit à Alexandre, prendre une montagne aux environs de Paris, en faire la statue de Voltaire, lui mettre dans une main le théatre de la comédie Françoise, avec ces jolies actrices que son cœur a célébrées, de l’autre le Parnasse avec les muses, l’Hypocrene & le Permesse, & sur sa tête, non une couronne, cela est trop commun, mais une forêt de lauriers. […] Opinion, bisarre idole, Dont l’Univers subit la loi, Moins puissante que sa parole, En lui tu reconnois ton Roi ; Au milieu de l’erreur commune, L’homme éloquent est le Neptune Qui s’éleve du sein des eaux, Il parle aux vagues mugissantes, Et les vagues obeissantes vont expirer sous les roseaux. […] Ce spectacle qui a quelque chose d’extraordinaire & de frappant, par l’assemblage des parties qui le composent, & des circonstances qui l’accompagnent, est cependant un spectacle ordinaire & commun.

131. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Ces faveurs, que la bonté du Prince rendent très-précieuses, quelques communes qu’elles soient, ne font pas des lettres d’anoblissement que la Cour des Pairs à celle du Parnasse s’empressent d’enregistrer. […] Les embrassades sont chez lui fort communes. […] Ce nom, quoique commun, est bien vague dans ce siécle.

132. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Chaque ville a eu besoin de prendre bien des mesures pour arrêter les désordres trop communs dans des assemblées malheureusement tolérées, qui sont elles-mêmes un très grand désordre. […] Il serait à propos et raisonnable que le Prince à ses dépens en gratifiât quelquefois la commune, et qu’aux villes populeuses il y eût des lieux destinés pour le spectacle. » Si Montaigne vivait, il verrait aujourd’hui ses vœux accomplis ; il n’y a point de ville populeuse dans le royaume qui n’ait son théâtre. […] 3.° Les Comédiens Italiens ont des lettres patentes fort anciennes, cela est vrai ; mais je doute que les Comédiens Français veuillent faire avec eux cause commune.

133. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Pour des amants et des maîtresses, on peut aisément y en prendre, la marchandise y est commune, le magasin en est abondamment fourni, elle y est même plus traitable et plus séduisante qu’ailleurs. […] C’est la forme et le protocole commun des assignations de cette espèce, de demander l’exhibition des titres, sans préjudice des autres objets qu’on peut opposer dans le cours de l’instance, quand même les titres seraient valables. […] La gravité y est rare, la modestie ne s’y trouve pas, la frivolité, la vanité, les folies, les mensonges, les paroles inutiles, y sont communs ; là se trouvent la dissolution, les mauvais regards, les libertés indécentes.

134. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

« sauve les hommes et les animaux », comme dit David, pourvoit au soulagement même des bêtes, afin que les hommes apprennent par cet exemple à ne point accabler leurs semblables de travaux ; ou bien c’est que cette bonté s’étend jusqu’à prendre soin de nos corps, et jusqu’à les soulager dans un travail qui nous est commun avec les animaux ; en sorte que ce repos du genre humain est un second motif moins principal de l’institution du Sabbat.

135. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175

La première est la créance commune des peuples, que c’est pécher contre les règles du Christianisme que d’y assister.

136. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Plaute a quelques égards à la grandeur du caractère, à l’opinion commune de son pays, et aux règles de la bienséance ordinaire. […] Mais le dessein de Pompée répondait parfaitement au Patronage commun de Bacchus et de Venus. […] Cependant des désordres infinis sont les suites de cette opinion si commune. […] Il n’est rien de plus commun, que d’y voir les premiers Caractères se distinguer par les querelles et par les duels. […] Qu’y a-t-il de commun entre la justice et l’iniquité ?

137. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

A la seconde, le garçon à qui la voix commune le destinoit, mourut avant de le recevoir. […] Elles lui ont érigé à frais commun un monument bien glorieux, une colonne surmontée d’un globe doré, sur laquelle est une croix dorée, une base quarrée, ornée de quatre inscriptions, deux qui rapportent les faits à sa louange ; celles-ci ont blessé sa modestie ; il les a fait effacer, & substituer deux autres où tout est rapporté à la gloire de Dieu.

138. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Des malheurs, des périls, des sentimens extraordinaires caractérisent la Tragédie ; des intérêts & des caractères communs constituent la Comédie. […] Mais une division plus essencielle se tire de la différence des objets que la Comédie se propose : ou elle peint le vice, qu’elle rend méprisable, comme la Tragédie rend le crime odieux ; de-là le comique de caractère : ou elle fait les hommes le jouer des évènemens ; de là le comique de situation : ou elle présente les vertus communes avec des traits qui les font aimer, & dans des périls ou des malheurs qui les rendent intéressantes ; de-là le comique attendrissant.

139. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Car il n’y a mal qui s’éteindei plus difficilement, que celui lequel retourne aisément, quand la multitude d’un commun consentement l’avoue, et encore se plaît à l’excuser. […] Et si derechef je l’interroge, par quel chemin il est parvenu à ce Spectacle, il confessera, que çaab été par le bourdeauac, par les corps nus des femmes abandonnées, par paillardise publique, par déshonneur public, par lasciveté accoutumée, et par la commune contumélie, et outrage de tous.

140. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Ils appellent ces assemblées des écoles et des sources publiques d’impureté ; ils les décrient comme des fêtes du diable ; ils obligent ceux qui y ont assisté à se purifier par la pénitence avant que d’entrer dans l’Eglise ; enfin ils font des peintures si tristes et si horribles de l'état où l’on se trouve au sortir de ces divertissements, qu’on ne les peut voir sans frémir, et sans s’étonner de l’effroyable aveuglement des hommes, à qui les plus grands crimes ne font horreur, que quand ils ne sont plus communs, et qui non seulement cessent d’en être choqués, mais souvent même les font passer pour des actions innocentes. […] Et l’approbation qu’ils donnent d’une commune voix aux Comédiens ; et la joie qu’ils ont de se rencontrer dans les mêmes sentiments, ne sont-ce pas comme autant d’étincelles, qui augmentent le feu secret qui brûle dans leurs cœurs ?

141. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Les masques les plus ordinaires étaient ceux que l’on nommait Prosopées ; ils représentaient les personnes au naturel : deux autres espèces moins communes, étaient les Mormolycées & les Gorgonées : la seconde espèce, ne servait qu’à représenter les ombres : l’usage en était fréquent dans la Tragédie, & ils avaient quelque chose d’effrayant.

142. (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436

Les uns et les autres tombèrent enfin dans un tel mépris, et les folies qu’ils débitaient dans le Public parurent si scandaleuses, que par un commun Proverbe, lorsqu’on voulait parler d’une chose mauvaise, folle, vaine ou fausse, on la nommait jonglerie ;Rigor. de gest.

143. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

Mais comme les Théâtres font une partie de ces réjouissances publiques, je me vois contraint d’examiner en ce lieu-ci la Comédie, et de rechercher si ce plaisir est aussi permis qu’il est devenu commun.

144. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

L’abstention du devoir conjugal n’est pas un précepte rigoureux qui fasse refuser l’absolution ; on la conseille la veille de la communion, d’un commun accord, pour s’y mieux préparer. […] Dans un extrait vrai ou faux de l’interrogatoire de Jean Châtel, il lui fait dire qu’il est permis de tuer le Roi quand il n’est pas approuvé du Pape, & que cette doctrine est commune. […] Ces monumens sont dans la tête des amateurs ; les gens sages n’ont pas cru devoir dégrader les lieux publics, C’est bien assez de tolérer le théatre ; faut-il rendre la gloire des grands hommes commune avec des Histrions ? […] Il est très-utile qu’un Roi voie souvent la comédie ; elle est l’image de la vie commune, des vices, des vexations des familles, des maux de l’Etat.

145. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Voyez, dans Mithridate, ce je suis vaincu , que l’Acteur actuel* a si bien exprimé : Mithridate, dans l’idéalité commune, n’eût pas autrement parlé. […] Les distinctions cesseront pour les trois dernières Classes ; il ne sera pas même permis aux Auteurs qui réussiront dans ces genres, de se montrer sur le Théâtre, au cas qu’ils y fussent demandés : ils n’auront de commun avec les autres, que les honoraires d’Auteur : bien entendu que leurs Compositions n’auront pas les licences des anciens Drames. […] Il s’ensuit de-là, que le don d’imiter étant si commun, il faut le posséder dans un degré de perfection, extrêmement rare, pour qu’il devienne digne de se montrer en Public, & capable de plaire & d’être admiré. […] Nos Danseurs Citoyens & nos Danseuses, seront choisis, de même que les Acteurs, parmi ceux qui auront des dispositions plus marquées pour cet art : les règles prescrites pour les Acteurs, leur seront communes avec ceux-ci : comme les Acteurs-Citoyens, ils recevront des Prix, des Accessits, mais moins considérables. […] [L’on ne dit rien des Actes détachés, réunis sous un titre commun ; ils ne forment la plupart du temps qu’un Spectacle misérable & du dernier ennuyeux : sans la terreur & l’admiration, il n’y a point d’Opéra ; ce ne sont que des Chansons.

146. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132

Il résulte de tout ceci qu’Opéra-Bouffon veut dire un Spectacle de choses communes, de pures frivolités ; une éspèce de Drame où l’esprit ne se montre guères, où l’oreille seule est enchantée par les sons de la Musique ; & enfin un lieu dans lequel s’assemblent en foule des Spectateurs plus avides de nouveautès passagères que du sublime & du vrai beau ; & plus curieux d’images basses & populaires que d’un Tableau noble & d’une vaste étendue. »** Quoique St Evremont n’en ait point voulu parler, il semble pourtant le définir assez, tel qu’il parait au prémier coup-d’œil, dans ce qu’il écrit au sujet de l’Opéra Sérieux.

147. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63

Qu'y a-t-il de commun entre vous, et les pompes du Démon auxquelles vous avez renoncé. » « Quid tibi cum pompis Diaboli quibus renunciasti ? 

148. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7

Elle est commune dans la société humaine : l’usure, la médisance, l’impureté, ne sont-elles pas condamnées par toutes les lois ?

149. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Des plaisirs communs au corps & à l’esprit ; & premierement de la Comedie. I’ ay traité jusqu’icy des plaisirs qui appartiennent aux sens plus qu’à l’esprit ; parlons des plaisirs qui sont communs au corps, & à l’ame, & en premier lieu de la Comedie, qui est un des plus agreables divertissemens de ces deux parties dont nous sommes composez. […] Ces Oracles de l’Eglise nomment ces Comedies la ruine actuelle des bonnes œuvres ; ils les nomment des crimes communs à ceux qui joüent, & à ceux qui les voyent, des Homicidale spectaculum. […] Quelle mesure donc dans un débordement si agreable, si commun, & si authorisé ? […] Ce grand homme aprés avoir representé les desordres qui naissent des Comedies, rapporté les sentimens des Conciles & des Peres sur cet important sujet, écry avec tout ce qu’il a pû de force contre ces débauches publiques, dit qu’il ne faut pas l’accuser de sortir de ses limites, & d’entreprendre sur les fonctions des Pasteurs, & des Predicateurs, parce que la reforme de ces abus est un devoir commun à ceux que la Providence a établis pour gouverner les ames, & pour aider à la conduite des Estats.

150. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Rien que de fort commun dans le choix de ses maîtres, & dans la maniere de l’instruire. […] Sa mere avoit appris le François à la Cour de Louis XII, & le commerce des deux nations si voisines rendoit le François commun en Angleterre. […] Le comique en est commun avec bien d’autres Princes, qui ont porté aussi-loin Pivresse de la fortune. […] La grossiereté de sa conversation étoit une autre indécence peu commune aux personnes de son rang, qui venoit d’une mauvaise éducation. […] Aussi libre dans ses discours que dans ses mœurs, vice commun dans son pays, il parla un jour fort licentieusement des amours du Comte d’Essex.

151. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

La quatrieme signification de ce mot écrit avec une S, un c, une n & un e, aujourd’hui commun au théatre, a l’extraction comme la destination la plus noble & la plus illustre ; semblable aux grandes maisons dont les ancêtres se perdent dans les siecles les plus reculés Ce mot qui dit de si grandes choses, s’enfonce dans les ténebres de la plus haute antiquité, & quelquefois aussi, comme les plus illustres familles, il déroge & tombe en roture, devient ignoble & une injure. […] Ces raisons sont communes à tous les écoliers. […] Les paraboles, si communes dans l’Ecriture, si ordinaires dans le style oriental, ne sont que des fables : car si les faits qui en font le corps étoient vrais ce seroient des exemples, non des paraboles. […] Il peut même avoir pris ce mot dans le patois de Languedoc, où il est commun. Moliere, pendant plusieurs années, avoit couru les tréteaux de cette province, & il y avoit composé plusieurs farces que pour son honneur on n’a jamais donné au public ; il avoit appris le jargon du peuple, comme il y paroît par les scènes gasconnes de Pourceaugnac ; il y avoit acquis la facilité de composer des mots burlesques dont on lui veut faire une mérite : mérite médiocre, commun à toute la populace.

152. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Au fils de Racine, comme à celui de Virgile, on leur criera d’une commune voix, sur tout s’ils ont hérité des talens paternels : Embouchez la trompette, & qu’elle retentisse dans vos mains des noms glorieux que vous portez. […] Rien n’étoit si commun chez les Romains, que de voir des citoyens monter dans la Tribune, pour y faire l’éloge de leurs pères, de leurs freres, de leurs parens. […] De toutes les passions dont nous sommes susceptibles, l’amour est la plus naturelle & la plus commune à tous les hommes. […] Mais cet amour est innocent ; il est fondé sur la convenance, sur la proportion des âges & du rang, sur les droits communs au trône. […] Il n’en faudroit pas davantage, ce semble, pour fixer l’opinion commune.

153. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

C’est pourquoy je n’attaqueray point des vices imaginaires, & si je me sers des paroles & des expressions des saints Peres, pour condamner les spectacles d’aujourd’huy, tels qu’ils sont, ce ne sera que dans ce qu’ils ont de commun avec ceux des Anciens. […] C’est pourquoy j’ay ajoûté, eû égard à nôtre foiblesse & à nôtre experience ; parce que quoyque la corruption du cœur soit commune à tous les hommes, & que le panchant soit une des suites du peché avec lequel nous naissons tous ; ce penchant neanmoins n’est pas également violent dans tous les hommes, & cette foiblesse n’est pas également à craindre dans tout âge, dans tout sexe, & dans toutes sortes d’états ; ainsi ceux à qui une funeste experience n’a que trop appris, qu’ils ne se trouvent jamais dans ces assemblées libres & enjoüées, à ces bals, qui ne sont faits que pour entretenir la galanterie, à ces balets & à ces danses, où l’on ne s’étudie qu’à exprimer par geste, la passion dont on est possedé, ceux qui écoutent avec un singulier plaisir ces airs languissans & passionnez, ces concerts de voix & d’instrumens, où tout ce que la musique a de plus animé, porte jusqu’au cœur les sentimens les plus tendres ; ceux qui sont charmez de ces comedies, où des hommes & des femmes paroissent sur un Theâtre, pour exprimer le plus naturellement & le plus vivement qu’il leur est possible, la plus dangereuse de toutes les passions ; ces personnes, dis-je, me demandent, s’il y a peché grief de voir & d’entendre ce qui excite, & ce qui allume cette passion, à quoy elles n’ont que trop de panchant ; n’est-ce pas demander s’il y a du peché à chercher l’occasion du peché, & à s’exposer au danger de le commettre ? […] Or c’est ce que nos spectacles, tout innocens qu’on les croit, ont de commun avec ceux des premiers temps, contre lesquels les saints Peres se sont récriez avec tant de force ; aussi pressoient-ils cette raison, quand on leur alleguoit que tous les spectacles n’étoient pas criminels, qu’il y avoit des jeux, des combats de Lions contre d’autres bêtes feroces, des courses de chevaux, & des Tournois qui étoient plus innocens que nos bals & nos comedies : ces Peres répondoient, qu’ils étoient toûjours dangereux à un Chrétien, qui y reprenoit insensiblement l’esprit du siecle, qu’on ne revenoit pas si facilement de la dissipation d’esprit où l’on s’étoit jetté, en se permettant ces divertissemens trop mondains, & que les personnes de pieté devoient s’en éloigner comme d’un écueïl funeste à la dévotion.

154. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Le ciel bénit sa pieuse ferveur, D’un commun choix sa sœur fut la premiere Qui mérita l’heureux nom de Rosiere. […] Il leur seroit commun avec bien d’autres qui ne sont pas saints. […] Comment, par des bons mots, qui n’ont rien que de commun, se contre-dire lui-même.

155. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Le fleuve suivit la pente & reprit son cours, la comédie devint intolérable ; toutes les nations où elle se produisit furent indignées ; les ordonnances des Rois, les plaintes réitérées des États généraux, les arrêts des Parlemens, le châtiment, le bannissement, la suppression de différentes troupes, enfin les idées communes, le langage ordinaire, qui par un consentement unanime de tous les peuples & de tous les siècles, depuis la Chine & le Japon jusqu’en Portugal & en Écosse, a fait du nom de Comédien une injure proverbiale, une expression de mépris, de folie & de vice, peuvent en convaincre les plus incrédules. […] L’illusion la plus dangereuse & la plus commune, c’est de ne traiter de péché que les crimes grossiers, & de danger que les derniers attentats qui y entraînent. […] Dubois, ancien Acteur, par un accident assez commun dans la troupe, a été obligé de faire en secret une retraite chez un Chirurgien de Paphos pour des raisons à lui connues.

156. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

C’est pourquoi je n’attaquerai point des vices imaginaires, & si je me sers des paroles & des expressions des Saints Peres, pour condamner les spectacles d’aujourd’hui, tels qu’ils sont, ce ne sera que dans ce qu’ils ont de commun avec ceux des Anciens. […] C’est pourquoy j’ay ajoûté, eû égard à nôtre foiblesse & à nôtre experience ; parce que quoyque la corruption du cœur soit commune à tous les hommes, & que le panchant soit une des suites du peché avec lequel nous naissons tous ; ce panchant neanmoins n’est pas également violent dans tous les hommes, & cette foiblesse n’est pas également à craindre dans tout âge, dans tout sexe, & dans toutes sortes d’états ; ainsi ceux à qui une funeste experience n’a que trop appris, qu’ils ne se trouvent jamais dans ces assemblées libres & enjoüées, à ces bals, qui ne sont faits que pour entretenir la galanterie, a ces balets & à ces danses, où l’on ne s’étudie qu’à exprimer par geste, la passion dont on est possedé, ceux qui écoutent avec un singulier plaisir ces airs languissans & passionnez, ces concerts de voix & d’instrumens, où tout ce que la musique a de plus animé, porte jusqu’au cœur les sentimens les plus tendres ; ceux qui sont charmez de ces comedies, où des hommes & des femmes paroissent sur un Theâtre, pour exprimer les plus naturellement & le plus vivement qu’il leur est possible, la plus dangereuse de toutes les passions ; ces personnes, dis-je, me demandent, s’il y a peché grief de voir & d’entendre ce qui excite, & ce qui allume cette passion, à quoy elles n’ont que trop de panchant ; n’est-ce pas demander s’il y a du peché à chercher l’occasion du peché, & à s’exposer au danger de le commettre ? […] Or c’est ce que nos spectacles, tout innocens qu’on les croit, ont de commun avec ceux des premiers tems, contre lesquels les saints Peres se sont récriez avec tant de force ; aussi pressoient-ils cette raison, quand on leur alleguoit que tous les spectacles n’étoient pas criminels, qu’il y avoit des yeux, des combats de Lions contre d’autres bêtes feroces, des courses de chevaux, & des Tournois qui étoient plus innocens que nos bals & nos comedies : ces Peres répondoient, qu’ils étoient toûjours dangereux à un Chrétien, qui y reprenoit insensiblement l’esprit du siecle, qu’on ne revenoit pas si facilement de la dissipation d’esprit où l’on s’étoit jetté, en se prrmettant ces divertissemens trop mondains, & que les personnes de pieté devoient s’en éloigner comme d’un écueïl funeste à la devotion.

157. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Il estoit tout extraordinaire, & n’avoit rien de commun avec aucun des autres Chariots. […] Heliogabale des Tygres, & ensuite des Chiens, les uns pour le rendre plus conforme à Bacchus, les autres pour n’avoir rien de commun, & pour en paroistre tout extraordinaireAel. […] Quoy qu’il en soit, la superstition les rendoit capables de toute sorte de fascination, & ils croyoient que ce Dieu estoit Tout-puissant contre les morsures & les chagrins de l’envie, & qu’il pouvoit en garantir les Triomphateurs, & leur conserver leur joye toute pure, & la rendre commune & generale dans tous les Spectateurs.

158. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

La loi, par rapport à la nubilité, est commune à tous ; la naissance ne met aucune difference. […] Si les parties demandent la dissolution d’un commun accord, on fera bien quelques façons pour les ramener ; mais s’ils persistent un an, on l’accordera.

159. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

L’esprit naturel est la lumière de la raison qui est commune à tous les hommes, et qui les conduit dans les actions ordinaires de la vie Civile. […] Tu es donc obligé, ô Chrétien, d’avoir en aversion une chose dont tu ne peux t’empêcher de haïr l’Auteur, dit Tertullien : car, que peut-il y avoir de commun entre la lumière et les ténèbres, et entre la vie et la mort ?

160. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

Qu'ont-ils de commun avec la scène, où volontairement et sans nécessité on fait le fou, le libertin, le scélérat, tous les jours pour de l'argent, et on va le voir pour son plaisir ? […]  » Malgré ces adoucissements, il faut convenir qu'un Roi pieux qui danse dans les rues, en chemise, devant tout le peuple, qui saute et bondit comme un chevreau, selon l'expression de l'Hébreu, subtilientem, est un spectacle fort extraordinaire, dont l'histoire ne fournit guère d'exemple, et qui dans nos mœurs déshonorerait même un homme du commun.

161. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Les Spectacles de notre siécle n’ont rien de commun avec ceux des Payens où le danger de l’idolâtrie étoit évident ; alors on sacrifioit aux Idoles, avant la représentation, on voyoit sur le Théâtre des combats de Gladiateurs.

162. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

La tentation d’Eve par le serpent, celle de Notre-Seigneur dans le désert, les prestiges des magiciens de Pharaon, les possessions de l’Evangile n’ont rien de commun avec ce cahos de délire, aussi contraire au bon sens qu’à la religion & au bonnes mœurs : ce transport de sorciers dans le vague des airs, à cheval sur un bâton, par la vertu d’un onguent magique ; cette cohorte de démons, ce trône au milieu d’une campagne pour recevoir les hommages, ces cornes, ces pieds de chevre, ces danses, ces chants, ces repas, ces infamies, ce font les rêves d’un malade, les écarts d’un cœur corrompu, qui se livrent à toutes les images qui flattent la volupté.

163. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Je trouverais bien un autre inconvénient dans ce goût des Spectacles devenu trop commun : c’est que les Grands dédaigneront peut-être de le partager avec le Peuple : alors plus de chef-d’œuvres à espérer dans le Dramatisme ; plus de grands Acteurs, dans le Mimisme ; la Comédie retournerait sur les tréteaux : car, qui voudrait écrire pour le peuple ?

164. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Mais, dit-on, (c’est le langage commun) je suis sûr de n’y faire aucun mal.

165. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Il reste donc aux procureurs et avocats-généraux près nos cours royales, aux procureurs du roi, aux préfets, sous-préfets et maires des diverses communes de bien se pénétrer de la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique, et de l’autorité que le prince, en sa qualité de protecteur des saints canons, doit exercer sur les ministres du culte, afin de faire rentrer dans la discipline de l’Eglise ceux qui pourraient s’en écarter.

166. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Ajoutons que cette troupe deviendrait bientôt la meilleure de l’Europe ; plusieurs personnes, pleines de goût et de dispositions pour le théâtre, et qui craignent de se déshonorer parmi nous en s’y livrant, accourraient à Genève, pour cultiver non seulement sans honte, mais même avec estime un talent si agréable et si peu commun.

167. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Nous ne connoissons pas la nature de ces signes & la maniere de célebrer cette fête éternelle ; nous la peignons par des images communes, auxquelles, selon les lumieres de la foi, nous mettons la différence des deux états, & nous nous gardons bien de les avilir par la ressemblance avec les joies basses, indécentes & criminelles du monde. […] On est surpris des foires d’esclaves, communes en Orient, où l’on expose les femmes en vente. […] En changeant le mot, ces foires sont encore plus communes en France, & les femmes à meilleur marché. […] Mais la nature est trop commune & trop fade, il faut en relever le goût ; le palais des hommes est trop blasé, il faut le piquer.

168. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Elle accoutume le commun des hommes à n’attacher de prix qu’aux talents de pur agrément, et par conséquent à négliger ou à mépriser ceux qui sont les plus utiles au maintien comme à la prospérité de l’état. […] Leurs crimes étaient communs aux autres hommes, qui trop souvent sacrifient tout à leur intérêt propre, ou à celui d’une odieuse politique. […] le siècle qui peut donner naissance à ces érudits si rares et si précieux, dont le goût sûr et délicat, dont la morale sage autant qu’épurée veillent, pour l’intérêt commun, à ce que l’ignorance ou l’immoralité n’usurpent jamais dans la société, comme sur la scène, un empire abusif. […] Tous deux, rivaux dans le champ de l’honneur, ils ne sont que des frères d’armes qui combattent bien sous des drapeaux différents, mais qui n’ont qu’un ennemi commun à repousser, celui de la paix et de la prospérité de l’état47. […] mais le droit commun de la France n’était pas pour lui moins utile à méditer profondément.

169. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

On sait combien ce stile devint commun en Italie, & combien celui du Pastor fido est opposé au langage des habitans de la campagne. […] Evremond, parlant des Tragédies Angloises : On ne peut avoir toutes choses, & dans un Pays où tant de bonnes qualités sont communes, ce n’est pas un grand mal que le bon goût y soit rare.

170. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Une pareille conduite, que je veux bien croire néanmoins l’effet de l’imprévoyance ou de l’erreur dans les cas présents, n’est-elle pas souvent une suite de cette manie effrénée dont j’ai parlé, qui porte les hommes qui en sont possédés à tourner en ridicule leurs concitoyens, quelqu’attitude qu’ils prennent, à les tourmenter sans fruit, en les livrant sans raison à la dérision, au mépris et à la haine les uns des autres, et à troubler ainsi le bonheur commun ? […] Il n’est pas douteux que cette crainte que chacun aurait seulement, ou surtout pour soi-même, ne fût un frein plus puissant que celle qu’on a aujourd’hui en commun avec toute une corporation, quelquefois avec tout le genre humain. […] J’engage les lecteurs qui ne sentiraient pas assez la faiblesse des raisons par lesquelles on veut prouver que les auteurs ne font pas cause commune ici avec les acteurs, à se rappeler les discussions et les dernières lois sur la liberté de la presse.

171. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Personne assurément ne reconnoit les actrices dans ces portraits, ce n’est ni l’humilité ni la modestie, ni la négligence du fard & de la pature les plus récherchées, qui la feront excepter de la loi commune. […] Les malheurs inévitables & communs à toutes les femmes, n’épargne pas plus le théatre que la cour & la ville, ils sont même plus présens & plus certains à toutes les femmes qui se fardent puisque le tard lui-même creuse les rides, ternit le tein, le rend livide & plombé, change les traits, rend la peau dure, & precipite la chûte de la beauté naturelle ; à plus forte raison quand le crime, par le feu des desirs, la vivacité des mouvemens, l’épuisement des forces, l’excès du libertinage, portent à tous les organes des corps mortels. […] Non, le portrait est chargé, ces horreurs ne seroient pas souffertes, & tout le crédit de ces grandes Princesses ne les sauveroit pas de la corde ; mais se livre au libertinage, suivre les amans contre la volonté de la famille, passer sa vie dans des mauvais commerces, vivre soi-même, & entretenir ses amans dans un célibat & une débauche volontairement sterile, réduire par les enchantemens, c’est-à-dire, par tous les charmes que peuvent prêter l’art & la nature ; enlever la toison d’or, c’est-à-dire, la bource à ses adorateurs ; à ces traits qui ne sont pas chargés, le public sans s’y méprendre, reconnoît aisément les nouvelles Médées : au reste, les rôles de Medée sont si communs sur le théatre, qu’il n’est pas étonnant qu’en s’y familiarisant, on les réalise.

172. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Il alloit dans une chaise à porteur, comme en France ; ce qui n’est pas commun en Espagne. […] Le détail de tant de foiblesses & de malheurs, suite ordinaire du vice, qui ne peut qu’affliger un Chrétien, lui montre qu’il doit prendre de justes mesures pour s’en préserver par la fuite des occasions, dont le théatre est une des plus communes & des plus prochaines. […] Ce langage est sur-tout dangereux dans un siécle où d’un côté les impiétés sont communes, & de l’autre le luxe, bien loin de passer pour un crime, est regardé comme avantageux à l’Etat, où l’on en fait l’apologie, où l’on s’en fait une loi de décence, une sorte d’étiquette attachée à la dignité, à la fortune, à la noblesse, & où les plus moderés ne le croient qu’une faute legere.

173. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Cette pensée est ancienne & commune, Martial en a fait quelque épigramme ; elle est très-vraie, & bien des gens en font sentir la vérité. […] Il y avoit dans ses états quelques Nains en petit nombre, venus apparemment des Lapons qui sont à l’extrêmité du côté du Nord, il imagina d’en former un peuple, fit chercher des Nains pour les unir, comme des chevaux dans des haras ; il en eut en effet quelques-uns qui depuis se sont multipliés, ces poupées sont aujourd’hui assez communes dans la Russie. […] Ces expressions qui dans notre langue paroissent tenir du burlesque ; dans le genie de l’Hébreu sont des portraits vifs & énergiques, pris des choses les plus communes, sérieuses & pleines d’images, d’expressions basses, dégoûtantes dans notre langue ; belles & nobles & frappantes dans le style oriental, celui-ci en particulier : quasi combusta facies eorum, facies denigratæ sicut carbonem .

174. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

La force des caractères, la beauté, la nouveauté des situations, l’énergie et l’élégance du style, le naturel des pensées, tout s’y trouve avec l’exactitude peu commune aux Auteurs de sa Patrie, de s’être renfermée dans les règles des unités. […] Disons mieux : le génie n’est pas moins rare chez les hommes que chez les femmes, puisque malgré l’éducation, l’étude et les occupations sublimes auxquels ils se livrent, les hommes de génie sont encore si peu communs. […] [peu de chose  : voici le remède] le secret est donc d’en avoir toujours le triple de ce qu’il en faut pour se battre, afin de sacrifier les deux autres tiers aux maladies et à la mortalité. »er Ce n’est donc Monsieur que lorsque les bonnes qualités des femmes peuvent tourner à leur préjudice que vous reconnaissez qu’elles en ont qui leur sont communes avec les hommes, telles que le courage, la bravoure, le dévouement à l’honneur jusqu’à la mort.

175. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Les qualités de l’esprit ont cela de commun avec celles du cœur, qu’on les rencontre dans le petit nombre, & que ce nombre est en proportion avec le grand d’où il est tiré. » « Si vous n’avez pas encore découvert ce qu’il vous faut, est-ce une raison de cesser de le chercher ?

176. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Le moyen que je viens de proposer, pour rendre utile le Théâtre-Ephébique, n’est pas le seul ; il en est un autre, peut-être moins avantageux pour les jeunes Acteurs, mais dont l’effet serait plus présent pour le Public : Qu’on abandonne tout-à-fait le mauvais genre de Pièces, adopté, faute de pouvoir mieux par le Néomime soumis au caprice des Grands-Comédiens : au lieu d’intrigues communes & triviales, de passions froides, dont l’expression est aussi gauche que messéante dans la bouche des Enfans-acteurs, qu’ils jouent de petites Pièces plus proportionnées à leur âge ; par exemple, que ces nouvelles Atellanes peignent les passions, les goûts, les défauts de l’Enfance : qu’on prenne encore des sujets naïfs dans les Fables de Lafontaine de Lamotte &c.

177. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

[FRONTISPICE] RECIT TOUCHANT LA COMEDIEJOUEE PAR LES JESUITES, ET LEURSDISCIPLES, EN LA VILLE DELyon, au mois d'aoustde l'an 1607a Les jésuites nouvellement rétablis à Lyonb, voulant donner du passetemps au peuple, et ménagerc par même moyen selon leur coutume, estimèrent qu’il fallait faire parler d’eux à bon escient, et qu’un spectacle simple et commun aurait trop peu de grâce.

178. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

C'est pourquoi dans ce discours, aux choses qui concerneront conjointement la Comédie et la Tragédie, les Comédiens et les Tragédiens, je ne me servirai bien souvent que du premier nom ; ce que je dis afin que l'on ne s'imagine pas que je veuille mettre autant de différence entre les Acteurs de ces deux sortes d'ouvrages, comme il y en avait entre eux et ceux qui s'appliquaient aux autres Jeux de Théâtre ou de scène, qui n'avaient presque rien de commun avec ces premiers.

179. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

J’ajoute encore que, dans notre siècle, les amateurs de la Comédie ne s’exposent guère à recevoir des leçons que sur le Théâtre ; et que ce motif, fût-il seul, devrait suffire pour faire revivre la Comédie, s’il n’y en avait pas ; afin d’apprendre leurs vérités à des hommes qui, sans cela, les ignoreraient éternellement ; puisqu’il n’est que trop commun d’être aveugle sur ses propres défauts, pendant qu’on est si clairvoyant sur ceux des autres.

180. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

A la commune voix veut-on qu’il se réduise, Et qu’il ne fasse pas éclater en tous lieux L’esprit contrariant qu’il a reçu des Cieux ? Le sentiment d’autrui n’est jamais pour lui plaire ; Il prend toujours en main l’opinion contraire, Et penserait paraître un homme du commun, Si l’on voyait qu’il fût de l’avis de quelqu’un. […] Les affections communes ne sont pas propres pour donner le plaisir qu’on y cherche ; et il n’y aurait rien de plus froid qu’un mariage chrétien, dégagé de passion de part et d’autre. […] Leur vrai but, dit-il, leur grand but paraît être uniquement de briller, et de se faire promptement connaître et admirer du public, de se donner en quelque sorte en spectacle à toute une ville, sans se piquer beaucoup du titre de bons citoyens, dont le devoir est de se rendre utiles, et de contribuer au bien commun de la nation. […] L’avarice, la perfidie, l’indévotion, et tous les vices y seront-ils moins communs ?

181. (1647) Traité des théâtres pp. -

De vrai, outre qu’au sacré lien qui vous joint, vous présentez l’exemple du Mariage le plus uni qui puisse être, il y a ceci en vous de particulier, que vous sympathisez très admirablement en la piété, et vous employez par efforts communs à l’avancement du règne de Notre Seigneur J. […] f , Il nous suffira de dire que ce terme étant dérivé d’un verbe Grec, qui signifie voir ou regarder, emporte entre nous, selon l’usage commun, tous les lieux généralement où on s’assemble pour voir des Bateleurs, et Comédiens, qui montent sur l’échafaud. […] De là donc on doit conclure, que si nous leur ressemblons, et avons véritablement donné nos noms au Seigneur Jésus, nous ne devons non plus avoir rien de commun avec cette dissolution, à laquelle, en tant que Chrétiens, ils ne voulaient avoir nulle part. […] Que les Anciens Pères se sont écrié d’une commune voix contre les Théâtres Outre ce que les Synodes en déterminèrent ainsi en commun, les bons Serviteurs de Dieu s’employèrent çà et là, un chacun en son détroit, et de bouche et par écrit, à réprimer cette dissolution, de sorte que leurs livres en sont tous pleins. […] Quelque merveille qu’ils nous disent d’eux-mêmes, ils ne sont pas des Anges, mais des hommes, composés de chair et de sang, et sujets aux infirmités communes.

182. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Il est plus naturel de conclure, que le stile d’une Comédie-mêlée-d’Ariettes, qui sera par-tout de la même force, c’est-à-dire bas & commun, n’aura pas besoin d’ornemens. […] « La Comédie qui n’a que des sentimens communs & des pensées vulgaires, ne rejette point les entretiens des Cabarets & des Carrefours, les proverbes des Porte-faix, & les quolibets des Harangères, à cause que tout cela contribue à la bouffonnerie39. » Je demande s’il n’est pas plus naturel d’appliquer ces paroles de d’Aubignac à l’Opéra-Bouffon, plutôt qu’à la Comédie ?

183. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Il faut choisir entre les plus dévotes, les plus convenables aux filles, où il y ait le moins d’hommes à représenter, en toute humilité et modestie. » Sainte Thérèse, dans ses lettres, ne blâme point les réjouissances monastiques, assez communes chez les Carmélites, ainsi que chez les Carmes déchaussés, dans les premiers temps de la réforme. […] Leur incontinence devint commune, elles y firent une foule de dévots de leur beauté plutôt que de leur Déesse Vesta ; le théâtre leur fournissait des rendez-vous et des facilités pour les voir et leur parler.

184. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Qu’a de commun le désespoir d’Hermione avec la science du droit, ou les fureurs d’Oreste avec les livres saints ? […] Rolin, ancien Recteur, et toute sa vie Professeur de l’Université, après avoir détaillé les embarras des Régents, la difficulté de composer des pièces, de trouver des écoliers propres, et de les contenir quand ils se croient nécessaires, la dépense du spectacle, le peu de succès, le risque pour la santé, la perte du temps deux ou trois mois à l’avance, l’inutilité de tant de peines, les écoliers oubliant le lendemain ce qu’ils ont appris, le soin de corriger les pièces, de les mutiler, en retranchant les rôles des femmes, ajoute fort sensément : « Il peut y avoir dans cet usage un défaut commun aux bonnes et aux mauvaises tragédies.

185. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

Les femmes, voyant les adorations qu’on ne cesse d’y prodiguer à leur sexe, se pénètrent tellement de ces idées nouvelles, s’enfoncent tellement dans cette nouvelle atmosphère, que bientôt elles prennent en dégoût les affaires de leur famille et les choses de la vie commune : lorsqu’elles rentrent chez elles, l’esprit plein de ces brillantes extravagances, tout leur déplaît, et surtout leurs maris qui, occupés de leurs affaires, ne sont pas toujours d’humeur à leur prodiguer ces complaisances ridicules dont elles sont les objets dans tous les romans, dans toutes les pièces de théâtre et dans tous les ouvrages où une vie idéale est substituée à la vie véritable. […] De là une aversion profonde et une complète indifférence pour les affaires et les devoirs de la vie commune ; et ces jeunes cœurs, trompés dans leur attente, s’inquiètent, se tourmentent et soupirent après une félicité imaginaire.

186. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

En effet, sur l’article de la modestie, une simple Bergère doit penser comme la plus sage des Princesses ; et une pauvre fille ne doit céder en rien à la plus grande Reine : les principes et les motifs leur étant communs, ils doivent produire les mêmes effets. […] Dans la première de ces deux Tragédies, me dira-t-on, deux frères sont amoureux de la fiancée de leur père ; et celle-ci aime passionnément un des deux, malgré les engagements qu’elle a avec leur père commun.

187. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Il en est de même des défauts qu’une nation tolere, & qui sont devenus si communs, que peu de personnes en sont exemptes ; celui qui entreprendroit de les fronder par le secours de la scène, ne seroit peut-être pas accueilli favorablement des Spectateurs : par exemple, chacun sait que l’intérêt est aujourd’hui l’unique base des mariages ; quand on se propose un établissement, on ne songe gueres à s’informer si la personne qu’on recherche a des mœurs, de la vertu, de la conduite, ou si elle est d’une naissance distinguée : est-elle riche, demande-t-on d’abord avec empressement ?

188. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

Cependant il est certain, comme dit M. l’abbé Dubos, que plus les tours qu’un Voltigeur téméraire fait sur la corde sont périlleux, plus le commun des Spectateurs s’y rend attentif.

189. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

« Empêcher convenante provision et remède en tels maux, serait pécher mortellement, et se rendre suspect d’être mauvais Chrétien, et perfide enfant des Païens : cela se pourrait prouver par la sainte écriture et saints Docteurs, qui reprennent telles choses mauvaises et abominables faites les jours des fêtes, comme idolâtries, et maudites vanités : et si quelqu’un dit, que telles choses ne sont que jeu et récréation, écoute une brève réponse, qui est un proverbe commun très véritable et digne d’être observé : il ne se faut jamais jouer à la foi, à l’œil, ni à la renommée.

190. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Vous dîtes qu’on les remplace : est-ce une chose facile ; et dans quelque profession que ce soit, croyez-vous que les excellents hommes soient communs ?

191. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

Non seulement les auteurs dramatiques mettent des passions dans leurs pièces ; mais ils y mettent encore des passions fort vives et violentes ; car les affections communes ne peuvent procurer aux spectateurs le plaisir qu’ils y cherchent.

192. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Le Poëte même Dramatique se sent peu de génie pour exprimer cette tranquillité de l’ame, tout le but de son art n’allant qu’à plaire au commun des hommes. […] Ce n’est donc pas sans raison que nous entreprenons de le condamner, & que nous le comparions tantôt aux Peintres, puisqu’il a de commun avec eux de ne travailler qu’à des choses frivoles si on les compare à la vérité, & de songer à plaire à toute autre chose qu’à la Partie saine & solide de notre ame. […] Mais si elle ne peut nous persuader de cette utilité, nous l’écouterons, mais avec toute la précaution nécessaire, & après nous être fortifiés contre ses enchantemens par toutes les raisons que nous venons de dire, de peur de retomber encore dans cette passion que nous avons eue pour elle dans notre jeunesse, & que le commun des hommes a toujours pour elle. […] Et pourquoi chercher à guérir & même a modérer dans les hommes, les Passions plus propres que les autres à les porter à la vertu, & que la nature a rendues plus communes parmi nous que les autres, parce qu’elle nous a faits pour être vertueux, comme dit Quintilien, natura nos ad mentem optimam genuit ?

193. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

S’il est contraire aux mœurs des Français, ou s’il répugne de voir sur leur scène les horreurs communes aux Théâtres Anglais, c’est que les crimes de l’espèce de ceux qu’on leur offrirait ne leur sont pas familiers, que l’esprit, toujours ami de la vérité et de la vraisemblance, rejette des images dont le cœur n’est pas capable de se peindre les originaux. […] La complaisance d’un Auteur à peindre dans ses personnages les mœurs et les caractères de ses compatriotes, c’est-à-dire de donner à ses Héros des Vertus que l’histoire leur refuse, et qui sont communes dans sa Patrie, me paraît louable en ce que c’est un moyen d’entretenir ces bonnes qualités dans la Nation, de les faire aimer davantage et de captiver l’attention du spectateur en l’intéressant pour des Vertus et des bonnes qualités qu’il a lui-même ; c’est sans doute le motif qui a porté Racine à donner à ses Héros la politesse et la galanterie Françaises, et ce ne sont que des gens de mauvaise humeur qui peuvent trouver que ces Héros y aient perdu. […] Non sans doute ; on n’y peut voir qu’un style simple, uni, et ce que tout homme sensé dirait à la place de Chrysale : il ne se sert pour expliquer sa pensée que des expressions les plus simples et les plus communes au lieu d’employer de belles phrases comme vous supposez qu’on fait toujours. […] Est-il bien généreux à vous de déprimer des gens qui, par leur habileté particulière, ont fait valoir un de vos ouvrages beaucoup plus que vous ne deviez naturellement l’espérer, qui, par les charmes de leur action et la délicatesse de leur chant, ont fait monter aux nues un petit Poème très froid, une musique pleine de traits communs, qui peut-être eût été reléguée promptement du Théâtre au Pont neuf, si les Jélyotte et les Felbf n’avaient su les embellir d’ornements tirés de leur propre fond ?

194. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

Siffler pour se moquer, est une action naturelle, qui n’est ni nouvelle ni particuliere à la France, quoiqu’elle y soit plus commune qu’ailleurs, & que le germe en soit plus exalté. […] En faire un drame, ajoute-il, c’est donner un corps à un être ideal, (cet être n’est que trop réel & trop commun,) c’est tout ce qu’il y a de plus volatil ; (cela est vrai ; mais le volatil est un être réel ; un caractère volage, frivole, un petit maître, un comédien, sont très-réels ;) c’est peindre un masque par une figure naturelle. […] Il désire de s’y briser, il y dirige sa manœuvre, il y cingle à toutes voiles, faisant semblant de l’éviter, l’actrice qui s’y connoît, qui ne le désire pas moins, l’y attire, le courant de l’action l’y entraîne, le naufrage commun est inévitable & complet.

195. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Afin que la licence des spectacles n’ait plus de frein, et que les principes qu’on y avance passent après cela d’une commune voix, il faut entreprendre l’Etat Ecclésiastique et le faire tomber dans le décri. […] Ainsi, quand par une supposition chimérique nos espérances ni nos craintes ne s’étendraient pas au-delà de ce qui frappe les sens ; l’intérêt commun, le bien public, la prudence purement humaine devraient nous porter à ménager le Sacerdoce. […] Outre les fonctions religieuses qui les séparaient du commun, les Archives et les Actes les plus importants de l’Etat étaient confiés à leur garde.

196. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Mais proprement la Tragédie est une représentation grave et sérieuse d’une action funeste qui s’est passée entre des personnes que leur grand mérite relève au-dessus du commun des hommes ; et le plus souvent c’est entre des Princes et des Rois. […] La Comédie est une représentation naïve et enjouée d’un événement agréable entre des personnes communes, à quoi l’on ajoute souvent une douce satire pour la correction des mœurs. […] Il prouve que les spectacles doivent être condamnés, par le jugement que portent les hommes de ceux qui les représentent, qui passent dans le sentiment commun pour des gens infâmes Ibid. […] Il y a quelque sorte de pacte entre ceux qui représentent la Comédie et ceux qui y assistent, qui rend le péché des uns commun aux autres ; ceux qui donnent leur argent sont censés engager les Comédiens à jouer ; c’est pourquoi les Comédiens seraient obligés par titre de justice à rendre l’argent qu’ils auraient reçu, s’ils ne représentaient pas la Comédie, comme il est arrivé quelquefois qu’ils n’ont point joué, quand ils n’ont pas eu assez grand concours de monde, et qu’ils ne pouvaient pas faire un gain assez considérable pour se dédommager des dépenses qu’il fallait faire, et pour se récompenser de leurs peines. […] De plus, il y a une espèce d’union et de commun accord entre ceux qui se trouvent dans le lieu de la Comédie, dès le moment qu’ils y sont tous assemblés pour la faire jouer ; ce qui fait que le péché qu’il y a en cette occasion devient celui de chaque Particulier.

197. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

On n’accusera pas les Saints Peres d’avoir été des Censeurs outrés, ni des Critiques trop austeres, quand on sçaura qu’il se passa un très-long espace de tems, avant qu’ils obtinssent la suppression des Bains publics, communs aux hommes & aux femmes, dans lesquels se trouvoient des femmes Chrétiennes. […] L’avarice, la perfidie, l’indévotion, & tous les vices y seront-ils moins communs ?

198. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

est-elle moins commune & moins dangereuse ? […] Ils font voir des défauts qu’on n’avoit point apperçûs, & font juger & condamner ce qu’on avoit pardonné ; ils apprennent à trouver & à répandre le ridicule ; ils familiarisent avec la médisance, si commune & si criminelle, & qui n’en devient que plus agréable par la plaisanterie dont on l’assaisonne.

199. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

C’est le sentiment commun de l’école de S. […] Thomas, contre les fausses interprétations que le relâchement lui a données, & après avoir démontré combien les spectacles sont contraires aux divines Ecritures, combien ils sont dangereux en effet, & dans le sujet des pieces, & dans la maniere de les représenter, dans les Actrices, les danses, les masques, vices communs à tous les théatres, qui rendent même la scène moderne plus obscène que les scènes Grecque & Romaine, malgré le voile de l’équivoque dont on la couvre, & le mariage qui est le dénouement de l’intrigue, il conclud que les Acteurs & les Actrices sont dans un état de péché mortel & de damnation.

200. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

I l faut supposer icy une chose commune à toutes sortes de Ieux, que les Rois dans le commencement & depuis les Consuls, les Dictateurs, Preteurs, & enfin les Ædiles prenoient le soin de preparer les lieux où ils avoient resolu de celebrer quelque Feste, ou de faire quelque réjoüissance, & d’y inviter ensuite & le Senat & le Peuple en cette maniere. […] La plus ancienne & plus commune maniere des jeux, consistoit en cinq sortes d’exercices : La lutte, le saut, la course, le palet, & le jet de pierres ou de dars.

201. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

L’inclination générale des hommes pour le merveilleux, ainsi que leur irréflexion et la faiblesse de leur entendement, de tout temps donnèrent aux ministres des cultes religieux, l’espoir, flatteur pour leurs intérêts, de parvenir facilement, à subjuguer le commun des hommes et à effrayer les âmes faibles et les ignorants, en égarant leur raison, par les vaines terreurs de la superstition. […] La science est un bien commun qui appartient à tous les citoyens ; chacun a droit d’y prétendre selon les circonstances dans lesquelles il se trouve : mais l’ignorance est un mal, le mal ne peut produire que du mal, et tous les raisonnements contraires aux principes de philanthropie ne sont que des paradoxes.

202. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Mais il ne lui faut pour cela que la portion d’intelligence accordée au commun des hommes.

203. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

Sa muse fatiguée d’un travail inutile, ne lui inspire que des images communes, que des expressious traînantes.

204. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Diderot s’est élevé fortement contre eux par ce qu’ils ressemblent à ces pensées communes qu’on voit par-tout.

205. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Que peut-il y avoir de commun entre Apollon & toi ?

206. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

Il est des Autheurs des Comedies d’aujourd’hui, comme il a été de tout tems ; ils ont souvent recours à des saletés, parce qu’ils ne sçauroient plaire autrement : car comme l’interieur de la plûpart de ceux, qui s’y trouvent aujourd’hui, est aussi sensuel que dans les siécles de ces Peres, aussi voit-on, qu’aujourd’hui les Autheurs de ces piéces viennent à ce qu’ils ont de commun avec leur auditoire, & qu’ils en flattent la sensualité par des discours, qui passent d’ordinaire sous le titre d’expressions vives, parce que ces expressions allument un feu dangereux, & qui ne peut jamais être assez amorti.

207. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Les procureurs du roi, les magistrats, les maires des communes qui sont les dépositaires partiels de l’autorité du prince, doivent être les premiers à informer avec zèle, respect et discrétion, les évêques et les ecclésiastiques supérieurs, de la négligence que ceux-ci ou les ecclésiastiques inférieurs apporteraient à la pratique des lois de la discipline de l’Eglise, et si la puissance séculière et ses délégués faisaient en cette matière l’usage de leurs droits, les ministres de la religion, qui s’écartent eux-mêmes des principes voulus et tracés par les conciles, ne montreraient pas autant de rigueur et quelquefois autant d’injustice à l’égard des autres fidèles.

208. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

La Reine a voulu se donner ce divertissement, commun en Allemagne ; des seigneurs & des dames de la premiere distinction, en ont fait la partie pour lui plaire. […] Cette pensée commune qu’on trouve en cent endroits, ne vaut pas la peine d’être volée : un air d’impiété en fait tout le sel. […] Il suppose tous les hommes nés sauvage, se civilisant peu à peu : supposition commune chez les philosophe contre la vérité. […] Cet héroïsmes est fort commun au théatre ; tous les jours un amant qui connoît l’infidélité d’une actrice, la quitte & en prend une autre.

209. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Parmi les regles sur la lecture & l’impression des livres, faites par ordre du Concile de Trente, qu’on trouve ordinairement à la fin, il en est une qui défend absolument toute image indécente, jusques dans les vignettes, les culs de lampe, les lettres majuscules, ce qui étoit sort commun dans le seziéme siécle, c’étoit l’imitation du théatre grossier du tems, qui mêloit les bouffonneries aux mystères dans les rôles, & les décorations ; car le théatre prit ou donna dans tous les tems le ton du vice, obscenœ imagines in libris etiam in litteris grandiusculis, quas initio librorum, vel capitum imprimi moris est, hujus generis omnia penitus, obliterentur. […] Rien de plus commun sur la scene, ils sont les héros de plusieurs piéces, & le sujet des tableaux. […] Ces folies sont communes sur le théatre, dans les scenes, si fréquentes qu’elles sont usées, où des portraits jouent un grand rôle, font quelquefois l’intrigue & le dénouement ; on leur adresse les discours les plus tendres, les louanges les plus flatteuses, les propos les plus passionnés.

210. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Il faut être dans le délire pour imaginer de pareilles chimeres, qui choquent même le costume le plus commun. […] Nous avons souvent condamné le mêlange profâne du Paganisme avec le Christianisme sur le théatre, le culte simulé des faux dieux, ces exercices d’idolâtrie qui y sont si communs : l’autorité d’un anglois sera sans doute d’un grand poids dans ce siecle angloman. […] Les pieces enchantées sont communes en France ; l’Opéra n’est qu’un enchantement où tout est surprenant.

211. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

La condition de cette classe d’hommes, qui dans les fêtes ne prenoient part à la douleur commune ou à l’allégresse publique, qu’à proportion du lucre particulier qu’ils en retiroient, ne pouvoit avoir rien que de vil. […] Le luxe des villes a toujours été commun, le luxe des Cours & des Rois est rare : pour en voir des exemples, il faut remonter aux anciens Rois de Perse, & à quelques-uns de la premiere & de la seconde race de nos Rois. […] De-là dans les campagnes les biens fonds sans valeur, & dans les villes les choses de luxe à vil prix ; tandis que les denrées communes & de nécessité sont à un prix fort haut, & relatif à la rareté de l’espèce : de-là les emprunts de toute nature & toujours onéreux.

212. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Voici ce qu’il a dit sur les spectacles, il y a quelques années, dans un discours public : « Voyez les théâtres tenant école de corruption et de scélératesse… foulant aux pieds les vertus les plus saintes avec l’intention patente de faire aimer, choyer, admirer le duel, le suicide, l’assassinat et le parricide, l’empoisonnement, le viol, l’adultère, l’inceste, préconisant ces forfaits comme la fatalité glorieuse des esprits supérieurs, comme un progrès des grandes âmes qui s’élèvent au-dessus de la vertu des idiots, de la religion des simples et de l’humanité du commun peuple. […] « Dico, saltem in Galliâ, quia in Italiâ, in Germaniâ, in Poloniâ, in aliisque regionibus, viri et mulieres ab Ecclesiæ sacramentis non excluduntur præcisè ob scenas theatricas quibus inserviunt, sed liberum est confessariis eos admittere vel repellere, secundùm naturam repræsentationum ad quas concurrunt. » Suivant le même auteur, saint Liguori, Sanchez et l’opinion commune des théologiens au moins étrangers, il n’y a point de péché mortel à assister à des représentations qui ne sont point notablement indécentes, ni exécutées d’une manière indécente, sauf néanmoins tout danger particulier et tout scandale.

213. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

Cette faute contre l’amour, l’amitié, & même l’humanité, est commune à toutes les tragédies où il y a un suicide sur la scène. […] Il est certain que si l’on n’empêche pas tous les désordres, ce qui est impossible & commun à tous les états, du moins l’Eglise prend les plus grandes précautions pour les prévenir, & emploie tous les moyens de les réparer, & qu’en effet la plus grande & incomparablement plus grande partie des Religieuses embrasse librement son état, remplit exactement ses devoirs, & que l’éloignement du monde, les exercices de piété, les bons exemples, la pratique de la mortification, la fréquentation des sacremens sont de très-grands secours pour conserver une vertu fragile, dont la privation dans le monde laisse tomber dans les plus grands désordres.

214. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

L’Architecte peut faire plusieurs Palais sur le même modèle, le Peintre, plusieurs tableaux du même Palais : mais quant au type ou modèle original, il est unique ; car si l’on supposoit qu’il y en eût deux semblables, ils ne seroient plus originaux ; ils auroient un modèle original, commun à l’un & à l’autre ; & c’est celui-là seul qui seroit le vrai. […] C’étoit le sentiment commun des Anciens, que tous leurs Auteurs tragiques n’étoient que les copistes & les imitateurs d’Homère.

215. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Aussi était-ce le commun désir de tous les anciens pères, de saint Cyprien, saint Augustin, saint Chrysostome, Lactance, Arnobe, Tertulliencm, qui avec tant de véhémence ont invectivé contre les spectacles païens, ne cessant de souhaiter que Jésus-Christ gagnât l’orchestre aussi bien que le palais, l’hippodrome aussi bien que le camp, les arènes aussi bien que le temple, que tout fût à lui, et que par-dessus tout flambât sa croix victorieuse. […] [NDE] Oullins = commune situé à l’ouest de Lyon.

216. (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445

Elle a cela de commun avec la Tragédie, que les personnages sont des Rois ou des Héros, et que tout y est grand et merveilleux ; et avec la Comédie, que la fin en est toujours heureuse. […] qui rapporte l’avoir vu jouer, dit que cette Pièce était excellente ; il y compare l’Auteur aux plus célèbres Poètes comiques des Grecs et des Romains : et la réussite, ajoute-t-il, en fut si grande, qu’elle a donné lieu depuis ce temps aux proverbes de Patelineurs et de patelinage, pour exprimer dans les actions communes un semblable caractère que celui que l’on y représentait.

217. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

L’Actrice, Reine en apparence par son rôle, est dans la réalité une femme très commune : Madame de Maintenon, Reine en effet par son mariage et sa faveur, ne paraissait qu’une femme ordinaire. […] Ils approuvent le tumulte qui se fait toujours sur la scène, sans se donner la peine de l’émendation des particuliers, ni de celle du commun.

218. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

L’État en retirait un nouveau lustre ; pourquoi donc abaisser ce que l’Antiquité nous apprend à chérir, & ce que les Peuples les plus policés estiment d’un commun accord ?

219. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

En quoi il témoigne n'avoir pas su que les Jeux Scéniques étaient ceux qui se célébraient en l'honneur de Flore avec tant de turpitude, et dont les Mimes faisaient partie, et que les Comédiens furent toujours distingués des Mimes, avec lesquels ils n'avaient rien de commun.

220. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Celles où les Auteurs n’ont envisagé que de flatter le goût particulier de la Nation, n’ont pas à beaucoup près un succès aussi étendu, d’où l’on doit conclure que les bons spectacles sont ceux où l’on attaque les vices communs à tous les hommes, et que par conséquent c’est le genre auquel on doit se borner, puisqu’il est universellement utile indépendamment du gouvernement, des lois et de la Religion.

221. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

C’est une pièce de théâtre où l’on représente les actions du peuple et les événements ordinaires de la vie commune.

222. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Les Actrices de la première qualité joueront seules à la Cour, à cause des dangers & de l’incommodité que les Actrices du commun trouveraient à s’y rendre. […] Les hommes du premier âge voyaient Dieu dans ses ouvrages ; sa voix, pour eux, n’était autre que celle de la nature, & leur sens intime : mais le Théocrate avait intérêt d’étouffer cette voix commune, & claire pour tout le monde. […] Il n’y a qu’une voix pour cela : monsieur Rousseau lui-même, faute de distinguer suffisamment les temps, tombe dans l’erreur commune : il cite la loi : Quisquis in scenam prodierit, ait Pretor, infamis est. […] Les combats de Gladiateurs devinrent alors si communs, que par économie, on destina les criminels à donner cet abominable amusement. […] Cela se prouve par les Farces dans le goût de celle de Genest, communes à Rome sous Dioclétien.

223. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

C’est une des premieres piéces de Moliere, celle qui a commencé sa réputation : elle est dans le vrai goût du comique, jusqu’alors inconnu, quoique dans le fond ce soit peu de chose ; intrigue commune, basse mascarade de deux laquais, dénouement trivial de quelques coups de bâton ; c’est une farce qui n’a de piquant que quelques expressions alambiquées, en usage à l’Hôtel de Rambouillet, qu’on ridiculisoit, ce qui fit sa fortune, & aujourd’hui n’intéresse personne. […] C’est une pensée communs chez les peres, d’après Tertulien & Saint Cyprien, que le fard fait injure à Dieu, que c’est vouloir réformer son ouvrage, y ajouter, & l’embellir, comme un apprentif qui oseroit toucher aux tableaux d’Apelle, que ce qui est naturel est l’ouvrage de Dieu, & ce qui est artificiel l’ouvrage du démon : Quod nascitur, opus Dei est ; quod fingitur, diaboli.

224. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

Au Perou, où l’or & l’argent étoient plus communs que le fer, cet usage eût été plus pardonnable. […] Mais en Europe, où ils sont rares & les autres métaux communs, faire des souliers, des fers de cheval, des ustencilles, soit de cuisine, soit de garderobe, des serrures, des clefs, d’une matiere qui est le prix de tout & qui peut soulager les pauvres ce n’est pas magnificence, c’est une folie de luxe.

225. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Les poëtes médiocres sont si communs sur le théatre, le respect pour la Religion y est si étranger, il est si dangereux de leur livrer les choses saintes, ils en abusent, ils les profânent si fréquemment, qu’on ne peut trop défendre aux auteurs & aux acteurs d’y porter leurs mains sacriléges. […] Elle est si commune, si ancienne, si puerile, qu’elle n’a aucun sens.

226. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

La doctrine générale qui en résulte, c’est que la bonne éducation des filles consiste à leur donner une entiere liberté, les laisser courir seules, sur leur bonne foi, le bal, la comédie, les compagnies, & voir qui bon leur semble, comme la Léonor, dont cette conduite indulgente a fait une héroïne, tandis que la vigilance & la retraite ont fait de sa sœur Isabelle une intrigante & une effrontée ; que le soin & l’attention à éloigner les jeunes gens des dangers du crime, ne servent qu’à leur en donner plus d’envie, & leur faire chercher les moyens de se satisfaire, & que la sévérité même qu’on a pour eux, les autorise à secouer le joug, & leur est une excuse légitime ; que ces sévères instituteurs en sont toûjours la duppe, & se couvrent de ridicule ; que malgré toutes leurs mesures, l’amour, inépuisable en ressources, rend inventifs les plus innocens, & trouve enfin mille moyens pour réussir ; qu’après tout c’est un vain scrupule de se refuser à la galanterie, mal commun, dont personne n’est exempt ; qu’il est de la sagesse de ne pas être plus sage que les autres ; qu’on ne peut compter ni sur les femmes, ni sur les filles ; qu’il faut s’y attendre, s’en faire un jeu, & n’avoir pas l’inutile foiblesse de s’en embarrasser. […] Le vice est si commun que les sortes ne sont ni plus vertueuses ni moins fourbes que les autres.

227. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Cette modestie momentanée ne sauve pas le danger commun du théatre. […] Qu’on les compare enfin avec tous les Prédicateurs & les livres de piété de notre siecle, qu’on fasse un discours tissu des seules paroles des Pères contre la comédie, personne qui n’y trouve peint au naturel ce qui se passe parmi nous : c’est toûjours le même cri de la religion & de la vertu, les mêmes armes contre l’ennemi commun de tous les siecles, qui a toûjours tendu les mêmes pieges & fait les mêmes ravages.

228. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Le public n’est pas courtisan : la pièce parut froide, la texture commune, la versification prosaïque, les personnages sans intérêt ; elle tomba pour ne jamais se relever. […] Tel un Chrétien de théâtre, qui n’ose attaquer de front la créance commune, qui même en fait l’éloge, mais qui ne la croit pas davantage, et la pratique encore moins, berce le peuple de quelque bon principe de morale, de quelque vérité de religion, et tâche d’endormir le zèle qui le combat, par quelque pièce pieuse ; il y réussit en partie, et séduit toujours quelqu’un.

229. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

) : « Ces satisfactions n’apaisent point une âme : Qui les reçoit, n’a rien ; qui les fait, se diffame ; Et de tous ces accords l’effet le plus commun, C’est de déshonorer deux hommes, au lieu d’un. » Je doute fort cependant que cette raison, qui aurait dû faire agir un Ministre pieux, ait en rien influé sur les démarches du Poète Prélat. […] D’un autre côté, un homme du commun pour la fortune et pour la naissance, homme simple et sans intrigue, fort bourgeoisement façonné, qui n’avait d’autre titre que la beauté jalousée de sa pièce, et d’autre protection que son talent, comme il dit lui-même avec plus de vérité que de modestie, « Je ne dois qu’à moi seul toute ma renommée», assez fier même dans son obscurité, et nullement courtisan.

230. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Ce sont les vices communs, faciles, ordinaires, l'ambition, la colère, la paresse, l'impureté, la fourberie, la désobéissance à ses parents, à ses maîtres, etc. […] Or, dit-il, il n'est point de meilleure école que les sottises que l'on voit », apparemment les sottises de galanterie aussi, car elles sont si communes au théâtre, qu'on leur ferait tort de les excepter.

231. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Cet ennui, si commun au théâtre, malgré tous les efforts qu'on fait pour l'éviter, et que les plus assidus éprouvent plus que les autres, au milieu des plaisirs dont ils sont les plus enivrés, devrait nous en faire sentir la vanité, et nous bien convaincre qu'il n'est point de joie pure sur la terre, qu'elle se trouve encore moins dans les plaisirs des sens. […]  » Mais pourquoi attribuer exclusivement au théâtre un défaut commun dans le monde ?

232. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Christine n’est qu’une femme singuliêre, d’un mérite fort commun, elle a fait une action extraordinaire, elle a quitté la couronne, & changé de religion. […] L’Abbé Médecin suivit quelque Seigneur qui voyageoit en Italie & en Espagne y fit des observations, & acquit quelque réputation ; il fut annoncé à Stocholm comme un hypocrate habile & agréable ; ce qui pour lors n’étoit pas commun dans la faculté ; la Reine en fut enchantée, le fit son Médecin & son petrone arbiter voluptatum. […] Toutes ses actions avoient quelque chose d’extravagant & digne de risée, elle ne ressembloit point à une femme, & n’en avoit pas la modestie ; on rapporte d’elle une vingtaine de bons mots qui ne sont la plûpart que des méchancetés : il n’y a pas de femme du commun qui n’en dise d’aussi bons, & en aussi grand nombre.

233. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

L’idolatrie de la Tragédie met le sceau aux plus pernicieuses leçons du vice ; la Comédie ne lui prête pas moins des armes, non pas la dignité, mais par le nombre, le commerce, la familiarité des coupables : elle montre le libertinage commun dans le monde, & si accrédité, que les vertus chrétiennes sont des singularités ridicules. […] Défauts si communs à tous les poëtes, sur-tout dramatiques, & à tous les suppôts de la Scène. […] Ce puérile égoïsme d’action est commun aux petits-maîtres, aux femmes, aux actrices.

234. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Ils étalent les passions des grands ; Moliere appelle les passions les plus variées de la vie commune : Thalie n’est plus jalouse de Melpomene. […] Cette contradiction est encore plus bizarre à l’opera, où l’on veut absolument des vers, & où la musique anéantit encore plus la mesuré & la rime, qui d’ailleurs, dans des petits vers & des vers libres le sont encore moins que dans les vers héroïques à rimes plates de quelques écrivains distingués, les endroits pathétiques, les sentimens vifs, les maximes, les endroits communs & de remplissage. […] Il est naturel que la vanité, commune à tous les hommes, soit plus exaltée dans une tête dramatique : la plupart des gens de théatre ont un besoin pressant du succès, leur fortune, leur vie en dépend ; la scène leur donne du pain.

235. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Que l’action des Drames lyriques est vraisemblable, contre la commune opinion. […] Mais puisque ceux qui viennent sur la Scène sont supposés avoir la puissance en partage, il est tout simple qu’ils se distinguent du commun des mortels, en fesant naître des merveilles sans nombre. […] Tout ce que je viens de dire doit montrer que le Théâtre lyrique est fondé sur des règles assez difficiles, contre la commune opinion : je prouve de plus que celui des Français est digne de plaire, non-seulement à ceux qui ne chérissent que la magnificence du Spectacle ; mais encore à l’homme de goût.

236. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Les Anciens Poëtes, dit le Pere Rapin1, n’ont que des valets pour les plaisans de leur Théâtre ; & les plaisans du Théâtre de Moliere sont les Marquis & les gens de qualité : les autres n’ont joué dans la Comédie que la vie bourgeoise & commune ; & Moliere a joué tout Paris & la Cour.

237. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

Les unes sont communes aux grands Poëtes & aux médiocres.

238. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Les sentimens trop rapprochés, s’écrie-t-on d’une commune voix, se détruisent l’un par l’autre ; ils font peu d’impression sur l’âme lorsqu’ils n’ont point une juste étendue.

239. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

La Mimographe * débute par le tableau d’une de ces Intrigues communes à nos Actrices, qui sert de preuve que leur personne, leurs talens, leurs mœurs, & leurs attraits inconvénientent la Représentation des Pièces les plus sages.

240. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

C’est à ce contre-coup délicat que l’Auditeur se déclare pour le mérite du Poète ou de l’Acteur ; (car ils font souvent bourse commune :) mais je ne veux, pour renforcer ma Thèse, que ces larmes touchantes, que ces extases de douleur et de volupté.

241. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Cette mauvaise pratique vient de ce que le commun du monde veut être trompé partout où il cherche les injustes passe-temps, et que la corruption le porte à ce qui est plus défendu.

242. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

Quelle peine n’eût-on pas autrefois pour empêcher les bains communs des hommes et des femmes ?

243. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Et qu’est-ce que les Romans et les Comédies peuvent avoir de commun avec le Jansénisme ?

244. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Qualité commune presque à tous les bigots, qui, pour l’ordinaire, ayant peu de moyens et beaucoup d’ambition, sans aucun des talents nécessaires pour la satisfaire honnêtement, résolus cependant de l’assouvir à quelque prix que ce soit, choisissent la voie de l’hypocrisie, dont les plus stupides sont capables et par où les plus fins se laissent duper. […] Et continuant sur ce ton, il lui fait voir d’autre part les avantages qu’il y a à être aimée d’un homme comme lui : que le commun des gens du monde, Cavaliers et autres gardent mal un secret amoureux, et n’ont rien de plus pressé après avoir reçu une faveur, que de s’en aller vanter ; mais que pour ceux de son espèce, « le soin, dit-il, que nous avons de notre renommée est un gage assuré pour la personne aimée, et l’on trouve avec nous, sans risquer son honneur, de l’amour sans scandale, et du plaisir sans peur ». […] À peine ont-ils parlé quelque temps de leurs affaires communes, que le mari arrive avec un papier en sa main, disant qu’« il tient de quoi les faire tous enrager ». […] Il examine mûrement les choses, et conclut à la désolation commune, que « le fourbe étant armé de toutes ces différentes pièces régulièrement, peut les perdre de toute manière », et que c’est une affaire sans ressource.

245. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Ensuite il prouve que la plupart des anciens anathêmes lancés contre la Comédie, portent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que toute Comédie est une occasion de chûte & une école de libertinage, & il soutient avec Lactance que l’élégance & la politesse qui régne aujourd’hui sur les Théâtres, ne fait que rendre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’ame des spectateurs.

246. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

Elle met en opposition les mœurs communes avec les grandes passions, avec l’héroïsme.

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