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149. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Les paroles suivantes relèvent la noblesse des premières par une comparaison tirée de la profession de Tailleur : Ibid. […] fils de Darès Prêtre de Vulcain sont en équipage de gens de qualité, et se battent contre Diomède, l’un des héros du parti des Grecs : Vulcain tire d’intrigue Idœus après un mauvais succès dans le combat. […] Je laisse les Poètes pour entrer dans les preuves tirées de la raison et de l’histoire. […] Mais se jouer de ce que l’on sait être d’institution divine, ne faire point de cas de ceux qu’on croit les Ministres du Seigneur, et rendre par là son autorité méprisable autant qu’on le peut, ce n’est guère moins que de sommer Dieu et de le défier de montrer sa Toute-puissance, de faire éclater son courroux et de tirer raison de sa souveraineté méprisée. […] L’Athée qui se borne à soi-même, et qui ne se soucie pas d’un avenir qu’il ne croit point, n’a d’autre attention qu’à tirer tous les avantages possibles du présent : son intérêt et son plaisir sont ses Dieux, auxquels il n’hésitera pas de sacrifier tout.

150. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

C’est aussi pour cela, que l’on court volontiers au theatre, où l’on voit si bien faire ce personnage, & d’où l’on tire de si belles leçons : Theatre mal-heureux, sur lequel on a vû naître de nos jours, quelque chose de pis, que ce qu’avoit celuy des Romains, où la pieté n’étoit pas tant décriée par les infidéles qui l’ignoroient, qu’on la veuë l’être aujourd’huy par des Chrétiens, qui la connoissant, en ont fait leur fable & leur divertissement ! […] mon Dieu, Madame, laissons là, je vous prie, cette partie si delicate de l’Eglise, sans la toucher rudement : Ces gens portent alors avec eux leur condamnation, sans que nous soyons obligez de parler ; nous ne devons avoir, que le silence, & le gemissement, respectant toûjours leur caractere ; nous n’avons qu’à baisser les yeux de honte, pour celle, qu’ils ne prennent pas, comme pour nous persuader, que nos yeux ne voyent pas, ce qu’ils voyent en effet ; & je m’assûre, que vous même, ayant l’esprit un peu Chrêtien, vous ne tirerez pas avantage d’un exemple, qui passe le scandale ordinaire, pour aller plus librement à la comedie.

151. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

« Voulez-vous copier la Nature, (dit Horace dans son Art Poétique,) étudiez-là dans le cœur & dans les mœurs mêmes des hommes de différens états ; tous les traits que vous tirerez alors d’après elle, seront des traits vifs & animés8. » Ces paroles semblent avoir été faites en faveur des Poètes qui se destinent à la composition des Pièces du nouveau genre. […] Ceux-là, composant des discours qui peignent leurs Heros toujours subalternes, feraient l’action de scier des Planches, de battre le Fer, de Pecher, de tirer le pain du four.

152. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Le roi, qui fait tant de choses avantageuses pour la religion, comme il l’avoue lui-même, ce monarque qui occupe tous ses soins pour la maintenir, ce prince sous qui l’on peut dire avec assurance que l’hérésie est aux abois et qu’elle tire continuellement à la fin, ce grand roi qui n’a point donné de relâche ni de trêve à l’impiété, qui l’a poursuivie partout et ne lui a laissé aucun lieu de retraite, vient enfin de connaître que Molière est vraiment diabolique, que diabolique est son cerveaul, et que c’est un diable incarné ; et, pour le punir comme il le mérite, il vient d’ajouter une nouvelle pension à celle qu’il lui faisait l’honneur de lui donner comme auteur, lui ayant donné cette seconde, et à toute sa troupe, comme à ses comédiens. […] Il ne peut dire le contraire sans démentir ses propres ouvrages ; et après avoir dit que le roi fait tant de choses pour la religion, (comme je vous l’ai marqué par les endroits tirés de son livre et qui servent à le condamner), il ne peut plus dire que Molière est un athée, puisque le roi, qui ne donne ni relâche ni trêve à l’impiété, a reconnu son innocence.

153. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Ici toute autre raison manque hors celle qui se tire de la nature des choses. […] Tous les sujets des pièces n’étant tirés que des antiquités nationales, dont les Grecs étaient idolâtres, ils voyaient dans ces mêmes acteurs moins des gens qui jouaient des fables, que des citoyens instruits qui représentaient aux yeux de leurs compatriotes l’histoire de leur pays. 4°. 

154. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291

Mais comme il n’est que trop de gens qui affectent d’ignorer ce qu’ils ne veulent pas savoir, & qui pourraient tirer avantage de mon silence ; il est bon de m’éxpliquer clairement.

155. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296

C’est de l’intime union du Poète & du Musicien que le Drame lyrique tirera toutes ses beautés.

156. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Je doute si jamais je pourrai me tirer de cet abyme. […] Mlle. de Montpensier fit tirer le canon. […] Dieu qui a voulu tirer la derniere preuve de votre foi (il n’y a que les Imprimeurs qui tirent des épreuves), & faire un si grand essai de votre soumission (Dieu ne fait pas des essais.) […] Tout Paris avoit fait des feux de joie à la prison des Princes, il en fait autant à leur retour ; la noblesse vient en foule des provinces, s’assemble dans la grand’-salle des Cordelliers, qui ne peut pas les contenir, & après avoir débité leurs rôles & tiré leurs épées du fourreau, les renguainent tranquillement, & s’en retournent chasser le lievre dans leurs terres. […] Il vouloit la tirer de cette vie orageuse qui n’etoit pas de son goût : mais elle, qui en faisoit ses délices, refusa d’y venir, & aima mieux s’aller confiner dans une province éloignée.

157. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Il tirait encore de sa maladie cette considération, qu’elle l’aidait à détacher son affection de cette vie temporelle ; et il en donna bientôt une grande preuve. […] , la magnificence de la Scène, et la beauté des Jeux que Muréna a donnés au peuple, dont il a tiré un grand avantage. […] « La fête des fous tire son origine des Païens et des Gentils, qui faisaient de semblables folies au commencement de Janvier, selon le témoignage de S. […] Et néanmoins l’Auteur de la Dissertation dit en l’air, que c’est tirer de fausses conséquences. […] La conséquence qu’il tire de ce principe est encore visiblement fausse.

158. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Quelle conséquence tirer d’une politesse vague et momentanée, qui est fondée même sur un oui-dire ? […] Il est donc constant que les Comédies des Collèges ne tirent point leurs agréments de l’amour. […] L’éloge qu’en fait M.F. est juste ; la conséquence qu’il en tire est fausse ; rien n’est moins favorable aux spectacles d’à présent, que ce Discours. […] Ce qui est étonnant, c’est que M.F. si attentif à se prévaloir de faits peu conséquents, et qui n’en rapporte même que de fort douteux, n’ait pas pensé à tirer parti de ce que saint Grégoire de Zenana a mis la Passion de Notre Seigneur en Tragédie. […] Quelques réflexions détruiront aisément et ce préjugé, et la conséquence qu’on en tire.

159. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVII. On y risque tout par une seule assistance. » pp. 40-44

Augustin dont ce récit est tiré, & c’en fut assez pour faire à son cœur une plaie bien plus mortelle que celle qu’un des combattans venoit de recevoir….

160. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre III. Du Bal. » pp. 178-183

Ainsi le Bal merite bien quelque sorte de soins, & qu’un galant homme s’aplique à se bien tirer d’un pas si dangereux.

161. (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42

Et puisque la vertu cherche le jour, et désire d’être vue ; serions-nous méprisables d’étaler notre marchandise devant ceux qui n’en sauraient tirer que tout honneur et profit, et nous la louange de les servir, et nous évertuer de rappeler l’antiquité, imitant les plus capables d’entre les Grecs et les Romains ; comme un Euripide, un Néviusd, et dix mille autres qui charmaient les oreilles des spectateurs, par la naïve représentation de leurs comédies, trop plus agréables que les grands jeux Olympiques et Romains, où les plus ignorants pouvaient mériter le prix d’une insigne victoire.

162. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337

On tirerait deux avantages d’une pareille disposition, l’un que les honnêtes gens, qui sont si souvent incommodés des caprices du Parterre, en seraient plus éloignés : l’autre qu’on arrêterait les mutins plus aisément et sans scandale.

163. (1643) La discipline des Eglises prétenduement réformées « Chapitre XIV. Des règlements ou avertissements particuliers » pp. 381-625

Ceux qui tirent des billets blancs perdent.

164. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

C. ne veut pas dès Prédicateurs en brodequins qui ayent des mouches & du fard sur le visage ; la tragédie fait revivre les anciens crimes, on les tire de dessous le tombeau, on apprend à notre siècle des impuretés auxquelles il n’auroit peut-être jamais pensé ; l’on fait des exemples des crimes qui n’existent plus. […] Elles n’oublient rien pour se conserver l’air de jeunesse, elles veulent tromper les hommes, & je ne sais si elles n’espèrent pas de tromper la mort, elles veulent toujours être l’objet de l’amour des hommes, afin d’avoir part à tous les plaisirs quand la vieillesse a répandu ses caractères sur leur tein, elles tirent le rideau dessus pour la rendre invisible ; vous les voyez ces femmes idolâtres du monde & de la volupté ensevelir leurs têtes sous un amas de poudre pour confondre la blancheur de leurs cheveux avec cette blancheur étrangère ; elles comblent avec du fard les enfoncemens de leur visage, elles ombragent les rides de leur front avec des boucles, des rubans, des dentelles ; ce qu’elles font de plus prudent, c’est d’embaumer leur corps avec des parfums pour arrêter l’odeur qui sort de leur cadavre : dans cet équipage elles se mêlent dans toutes les sociétés, dans toutes les parties, au bal, à la comédie, elles y tremblent de foiblesse, à peine distinguent-elles les couleurs, après avoir été les idoles du monde, elles le châtient des crimes qu’elles lui ont fait commettre ; ce sont des spectres qui le poursuivent, il les fuit, il en a horreur. […] Pour rire des choses du monde, il faut en quelque façon en être dehors, & la comédie vous en tire, elle vous donne tout en spectacle comme si vous n’y aviez point de part ; la nature nous a donné une merveilleuse facilité à nous moquer des autres & de nous-mêmes dans le temps qu’une partie de nous fait quelque chose avec ardeur & emportement, une autre partie s’en moque, & souvent une troisième se moque de toutes les deux. […] Je défie de déviner l’un des crimes atroces qu’elle leur impute ; c’est qu’aucun ne pouvoit souffrir le jeu, le bal, le spectacle ; je ne sais de quel Historien elle a tiré ce fait si intéressant, les grands événemens de ce siècle ont trop occupé leur plume pour s’embarrasser de la comédie ; & ces hommes célèbres eux-mêmes s’en occupoient trop pour perdre le temps à ces frivolités, ni avoir aucun goût pour elles, le théatre étoit dès-lors inconnu en Hollande, où on ne pensoit qu’à établir la république & le commerce ; elle ne faisoit que de naître en Angleterre & en France où on n’avoit encore vu que les confrères de la passion.

165. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

La le Couvreur, actrice célebre qui aimoit le Comte & en étoit aimée, instruite de la situation critique de son amant, lorsqu’il alla en Courlande faire valoir ses prétentions sur ce duché, avoit en sa faveur fait le sacrifice de son mobilier, dont elle tira 40000 liv. […] Ressource bannale aussi absurde que fausse d’un poëte qui ne sait comment se tirer d’affaire ; c’est moins le dénouement de la piece que celui du poëte. […] Ils ont fait dans des guerres injustes des conquêtes dont on n’a tiré aucun avantage : ils attaquoient & vous défendez. […] Sa maison, quoique maison royale, n’étoit, avec ses meubles magnifiques, sa riche argenterie, sa belle architecture, ses vastes appartemens, n’étoit qu’une vile & grossiere guinguette, où son éclat, sa hauteur, sa gloire sont ensévelis dans la songe, & dont aucun panégyriste n’a pu le tirer, sans se souiller lui-même les mains.

166. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

On dit qu’il avoit fait son épitaphe, & qu’il vouloit qu’on mît sur son tombeau : Passant, mange, bois, dors, divertis-toi avec ta maîtresse ; c’est tout ce que j’ai tiré de mon royaume, c’est tout ce que tu tireras de la vie. […] Le Roi fut instruit de tout, & lui fit tirer un coup de pistolet par un inconnu, qu’on poursuivit comme un assassin, mais qui ne se trouva pas. […] Ces pieces sont scandaleuses, surtout tirées d’un sexe à l’autre, ou pour quelque mauvais dessein, comme dans l’Amphitrion le déguisement de Jupiter & de Mercure.

167. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Après une farce misérable entre Paillasse et un vilain homme habillé en Bohèmienne ; après quelques airs communs de tambour de basque ; après les exercices d’un petit garçon, de neuf ans, qui se met en boule, qui saute à la manière des carpes, qui marche sur la tête, qui tire l’oreille à son père, qui lui crache au nez &c. […] A l’Ambigu, noble dénomination empruntée encore de l’art des cuisiniers, l’inscription qui est tirée d’une prière de l’Eglise, et contient une froide allusion à l’âge des Electeurs, et au nom du chef, sicut infantes Audi nos, m’a paru un chef-d’œuvre d’imprudence. […] Je me borne, pour ne point rebuter votre patience, à un petit nombre de preuves tirées, entre plus de mille, d’ouvrages que l’on voit tous les jours. […] Enfin l’argument que l’on tire de la nécessité de retenir pendant plusieurs heures quantité de mauvais sujets, que le désœuvrement porte à toutes sortes de désordres, ne me paroît pas solide ; puisqu’au sortir delà, ils sont plus disposés que s’ils n’y étoient pas venus, à donner l’essort à leur pétulance.

168. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Je tire mon calepin, et je me disposais à écrire au crayon, au bas de l’affiche, une réflexion qui n’eût peut-être pas été du goût de tout le monde, quand je fus accosté par un monsieur dont les raisonnements me désarmèrent, et convaincu qu’il faut chez un grand peuple des plaisirs à tous prix ! […] Paris sauvé 67, le Manteau 68 et l’Artisan philosophe 69, ouvrages du temps dont vous parlez, ont cédé le pas aux dégoûtants tableaux, tirés du crime commis à Rodez70 ; on y vient, non pas pour s’amuser, mais parce qu’il faut passer le temps. […] En côtoyant les rues basses, je tirai mille conjectures des derniers mots du commissionnaire, lorsqu’arrivé au boulevard de Bonne-Nouvelle, jadis si sombre dans son renfoncement, et que, pour plus d’une raison, le commissaire du quartier eût dû, depuis longtemps, faire éclairer, surtout au coin de l’escalier, projeté vis-à-vis la rue Hauteville, un vif éclat de lumières me fit doubler le pas ; oh ! […] Les Variétés, par leur titre, sont des braconniers qui, nécessairement, tirent sur du gibier des domaines du Vaudeville et de Thalie, avec cette différence, que les desservants de cette dernière se donnent beaucoup de peine pour n’offrir à leurs hôtes que des morceaux de choix, et que tout est bon pour les grivoises du boulevard des Panoramas75.

169. (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)

Tirée des Maximes de l’Evangile, des SS.  […] Tiré des Conciles & des Saints Pères, Paris, Louys Billaine, 1666, 3 parties en 1 vol. […] Tirées de l’Ecriture Sainte, des Conciles, & des Saints Peres. […] Seconde Partie. […] Le titre est tiré de Proverbes, 26, 3. […] Essai tiré des dialogues de Platon, par M. 

170. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

C’est aussi pour cela, que l’on court volontiers au théâtre, où l’on voit si bien faire ce personnage, & d’où l’on tire de si belles leçons : Theâtre mal-heureux, sur lequel on a veü naître de nos jours, quelque chose de pis, que ce qu’avoit celuy des Romains, où la pieté n’estoit pas tant décriée par les infidelles, qui l’ignoroient, qu’on l’a veuë l’estre aujourd’huy par des Chrêtiens, qui la connoissant, en ont fait leur fable & leur divertissement ! […] mon Dieu, Madame, laissons là, je vous prie, cette partie si délicate de l’Eglise, sans la toucher rudement : Ces gens portent alors avec eux leur condamnation, sans que nous soyons obligez de parler ; nous ne devons avoir, que le silence, & le gémissement, respectant toûjours leur caractére ; nous n’avons qu’à baisser les yeux de honte, pour celle, qu’ils ne prennent pas, comme pour nous persüader, que nos yeux ne voyent pas, ce qu’ils voyent en effet ; Et je m’asseure, que vous-même, ayant l’esprit un peü Chrêtien, vous ne tirerez pas avantage d’un exemple, qui passe le scandale ordinaire, pour aller plus librement à la Comédie.

171. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Tout en est mauvais & pernicieux ; tout tire à conséquence pour les spectateurs ; & le plaisir même du Comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus la Comédie est agréable & parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs ». […] « du côté de la politique, à se rendre de plus en plus sevère sur le choix des Sujets ; 2°. du côté de la conscience, à maintenir les Règlemens déja établis, lesquels consistent à ne point permettre de Pièces tirées des Ecritures-Saintesa, ainsi que plusieurs Magistrats s’en sont déja déclaré ; 3°. à mettre ordre à la conduite des Acteurs & des Actrices, qui éclateroit trop, comme on en a vû plusieurs exemples ; à recommander enfin aux Censeurs de redoubler d’exactitude, pour ne souffrir dans les Pièces, ni impiétés, ni satyres personnelles, ni obscénités.

172. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Les Comédiens étaient au second rang, parce que leur sujet n'était que des intrigues populaires, leurs personnages tirés des conditions communes, et leurs actions accompagnées quelquesfois de plaisanteries. […] Et Macrobe soutient que les Histrions n'étaient point infâmes, et le prouve par l'estime que Cicéron faisait du fameux Roscius Comédien, et d'Esope excellent Tragédien, avec lesquels il avait une étroite familiarité ; et par les soins qu'il prit de défendre les intérêts du premier devant les Juges ; où le mot d'Histrions ne signifie que les Joueurs de Comédie et de Tragédie, comme il résulte assez clairement de l'exemple qu'il en tire de Roscius et d'Esope seulement, et de ce que auparavant il avait montré que les Danses malhonnêtes et désordonnées, qui étaient propres aux Bouffons et vrais Histrions, étaient condamnés par tous les sages au siècle de ces deux célèbres Acteurs.

173. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

On regarde cela comme une histoire ou une aventure représentée au naturel, dont la représentation et l’idée disparaît entièrement au même moment que le rideau est tiré. […] C’est pareillement un péché de regarder ces représentations, ainsi que saint Augustin le déclare dans ses Commentaires sur saint Jean, et sur le Psaume 102, d’où l’on tire le Canon Donare distique 86. […] Pour comprendre la force de ce passage et les conséquences que l’on en peut tirer, il faut faire trois réflexions. […] Mais la vérité est que saint Charles en suivant l’exemple de l’esprit des Pères de l’Eglise, a condamné la Comédie par des raisons particulières prises du côté des choses fort sales ou impies qui y étaient représentées, et encore par une raison générale tirée des circonstances qui en sont dans la pratique inséparable, c’est à savoir qu’elle porte à la corruption des mœurs. […] [NDA] Recueil de Synodes de la Province de Cambrai, tiré de la Bibliothèque des Minimes de la Place Royale. « Nullus fidelis amovendus, nisi sit excommunicatus vel interdictus, aut alio notorio crimine notatus, videlicet meretrices publicae, mimi et histriones.

174. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Tous les comédiens seroient riches si la débauche ne les faisoit rentrer dans la misere d’où le libertinage les a tirés. […] Dans le fond on ne veut que tire & satisfaire sa passion. […] C’est tirer le rideau quand les témoins sont dans la chambre.

175. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Peut-on tirer plus d’avantage de la conduite de plusieurs grands hommes qui ont lu des comédies ? […] Toutes les pieces qui conduisent à employer des termes sacrés ou mystiques, doivent être bannies du théatre : les sujets tirés de l’Ecriture ne doivent jamais y paroître. […] Pour établir son corps de doctrine erronnée, Fagan avance des principes également faux ; 1.° le théatre est un danger ordinaire qu’on trouve partout, qui ne nuit qu’à ceux qui succomberoient également ailleurs ; 2.° le danger des ames foibles est bien récompensé par l’avantage qu’en tirent les forts ; 3.° il faut sacrifier le salut des ames à l’avantage temporel du public.

176. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Mais je ne saurais pardonner à certains Collèges de représenter des pièces de théâtre dans l’Eglise, après en avoir tiré le très saint Sacrement. […] Il est vrai qu’on leur a quelquefois reproché de souffrir sur leur terrain cette comédie licencieuse, de louer leurs boutiques aux Comédiens, et d’en tirer un profit considérable. […] Elles sont souffertes par la Police, le propriétaire n’est cause de rien, il tire de son fonds le revenu naturel du loyer.

177. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

« La plus belle des Reconnoissances est celle qui étant tirée du sein même de la chose, se forme peu à peu d’une suite vraisemblable des affaires, & excite la terreur ou l’admiration, comme celle qui se fait dans l’Œdipe de Sophocle & dans l’Iphigénie : car qu’y a-t-il de plus vraisemblable à Iphigénie que de vouloir faire tenir une Lettre dans son Pays ? […] Athalie arrive, lui demande le Trésor qu’il a promis, il fait tirer le rideau qui couvroit Joas assis sur son Trône, & par les preuves qu’il donne à Athalie, la force à reconnoître que l’Enfant qu’elle voit est Joas. […] Cette Reconnoissance qui est tirée du sein même de la chose, se forme peu à peu d’une suite vraisemblable ; [je repete les termes d’Aristote] le Grand-Prêtre a promis un Roi aux Levites : quand il le leur présente il leur en raconte l’Histoire. […] Mais s’il l’eut traité dans ce stile tout poëtique de Phedre, il y eût répandu un air profane, au lieu qu’il a voulu traiter un Sujet tiré des Livres sacrés, dans leur stile simple & sublime. […] Lorsqu’au dernier Acte le rideau se tire, l’Enfant paroît sur un Trône auprès de sa Nourrice : Josabet, son Fils, & ses Filles sont au pied du Trône, les Levites les armes à la main l’environnent, tout cet appareil a quelque chose de majestueux, qui fait plaisir à un Spectateur, & cette raison me persuade encore ce que j’ai avancé plus haut, que si cette Piéce étoit représentée gratis devant notre Populace, comme les Tragédies Grecques devant celle d’Athenes, elle y seroit attentive, & peut-être très-émue, sans songer à l’harmonie du langage, qui n’auroit rien que de très-intelligible pour elle, malgré ce qu’on nomme la contrainte des Vers.

178. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

La Tragédie tire son nom de deux mots Grecs, qui signifient Bouc, et Chanson, parce que l’on donnait un Bouc pour récompense au Poète, qui avait réussi, et qui avait bien diverti le peuple par ses chants. […] En effet Polyxène tirait sa naissance de l’un des plus grands Rois du monde, qui venait de perdre son Royaume, après une guerre de dix années : Cette Princesse n’avait alors que seize ans, et passait pour l’une des plus belles personnes de l’Asie ; on voulait l’immoler aux Mânes d’Achille, qui l’avait tendrement aimée, et qui avait voulu l’épouser malgré les cabales des Grecs ; et ce qui devait redoubler encore la douleur de Polyxène, c’est que Pyrrhus, le propre fils d’Achille, était celui qui demandait ce barbare sacrifice, et qui la poignarda de sa propre main, à la vue de l’Armée, et de tous les Princes de la Grèce. […] Il est donc aisé de voir, que les Comédies anciennes n’ont rien de commun avec les modernes, et que si les Pères les ont décriées en termes si forts et si sanglants, c’est qu’elles étaient en effet très criminelles, et très infâmes : Ainsi les conséquences que l’on tire des raisonnements des Pères, portent à faux, à cause du peu de rapport qu’il y a entre les Comédies anciennes et les modernes ; puisqu’alors de la liberté des paroles on passait à celle des actions, et que l’on faisait dépouiller les Comédiennes en plein Théâtre, pour contenter la licencieuse curiosité d’un Peuple impudique. […] Ils les accablent d’une foule de passages tirés des Conciles et des Pères, et même de la sainte Ecriture, qui sont autant d’anathèmes lancés contre la Comédie ; car ils la regardent comme une occasion prochaine du péché, puisqu’on y trouve tout ce qui peut plaire aux yeux, charmer les oreilles, et séduire le cœur ; en effet, disent-ils, le but des Comédiens est d’émouvoir les spectateurs, pour les faire entrer dans toutes les passions qu’ils représentent, et dont les âmes faibles se laissent aisément surprendre. […] Le Poème dramatique a tiré son origine des récits, qui se faisaient à la louange des Dieux, et il se ressent toujours un peu de cette superstitieuse origine.

179. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — CHAPITRE IV.  » pp. 109-114

Avantages qu’en tirera la Postérité.

180. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

Despreaux lui-même qui ne sera peut-être pas fâché que je le venge de l’injure qu’on lui fait d’employer son nom et ses vers pour autoriser une chose qu’il a expressément condamnée dans la même page d’où les Vers que je viens de rapporter sont tirés.

181. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Avis » pp. -

Dans la première, il suppose l’innocence de cette pièce, quant au particulier de tout ce qu’elle contient, ce qui est le point de la question, et s’attache simplement à combattre une objection générale qu’on a faite, sur ce qu’il est parlé de la Religion ; et, dans la dernière, continuant sur la même supposition, il propose une utilité accidentelle qu’il croit qu’on en peut tirer contre la galanterie et les galants, utilité qui assurément est grande, si elle est véritable ; mais qui, quand elle le serait, ne justifierait pas les défauts essentiels que les Puissances ont trouvés dans cette Comédie, si tant est qu’ils y soient, ce qu’il n’examine point.

182. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIII. Si l’on peut excuser les laïques qui assistent à la comédie, sous le prétexte des canons qui la défendent spécialement aux ecclésiastiques. » pp. 52-57

Je n’ai pas besoin, après cela, de réfuter les conséquences qu’on tire en faveur du peuple, des défenses particulières qu’on fait aux clercs, de certaines choses.

183. (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -

Le troisième Discours sur les Pièces de Théâtre tirées de l’Ecriture Sainte, qui paraît ici pour la première fois, fut prononcé en 1695. à Saint Magloire à l’occasion de la Judith, Tragédie de M.

184. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

Il y en a même, dont les Pièces en tirent leur principal lustre ; & cela suffit pour déterminer les autres à ne remplir leurs ouvrages que de vers, & à ne meubler leur tête que de mots. […] Ces trois espéces de lecteurs tirent-elles un véritable avantage des ouvrages agréables ?

185. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Nous devrions sans doute la renfermer au dedans de nous-mêmes, en l’occupant de sa dignité ; & nous la tirons, par les spectacles, du dedans au dehors, où depuis le péché elle a tant de panchant à se répandre. […] Quelque attention qu’ils ayent à se tenir sur leurs gardes, à peine peuvent-ils se préserver de l’infection du mauvais air qu’ils y respirent : quelles peuvent être les plaies & les chutes de ceux qui menant une vie toute sensuelle, s’exposent à des dangers dont les plus forts n’entreprendroient pas de se tirer ?

186. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Tel qui aurait craint de se faire une affaire parce qu’il est prudent ou timide naturellement, devient hardi et querelleur quand il a la tête échauffée par le vin, qui le tire de son assiette ordinaire. […] Pouvez-vous imaginer maintenant que le spectacle serait préjudiciable à votre République, tandis que toutes les autres en tirent de si grands avantages ?

187. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

M de Vandeuil, Conseiller de Requêtes du Parlement de Paris, qui vint présider à Toulouse en 1769 exigea si rigoureusement cet hommage, qu’il fit tirer deux fois ce feu, parce que la premiere fois, une pluye qui survint, en dérangea l’exécution ; tout cela fut suivi d’un grand festin, & d’un bal, à l’Hôtel de Ville, qui dura jusqu’au lendemain, où son épouse, Dame très dévote, fit les honneurs. […] Il y eut d’abord sur le tard un très-bon soupé, où les principaux paroissiens furent invités ; après le repas, les convives se rendirent sur la terrasse du presbitere, & ceux de la campagne dans la cour, & aux environs, pour voir tirer un fort beau feu d’artifice, dont ces bonnes gens n’avoient aucune idée ; il réussit parfaitement, surtout un grand arbre Chinois, & un soleil dont les feux également vifs & variés, firent (qui en doute) l’admiration des spectateurs, qui, jusqu’alors pour tout feu de la Saint Jean avoient brûlé quelques bottes de paille, ou quelques sarmens. On n’admira pas moins l’effet des fusées d’honneur, qu’on tira d’un endroit fort élevé ; un arbre Chinois, un Soleil, des fusées d’honneur pour le Curé de Frontignan !

188. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

On a même la sage attention de tenir à côté un petit rideau, il n’y a qu’à le tirer quand il faut, & on n’y manque pas. Les Dames Françoises n’ont pas besoin de tirer de rideau dans ces momens, leurs tableaux sont de nature à être plutôt découverts pour instruire & animer les Acteurs. […] Le Prince descend du carrosse, & marche à pied ; les Princesses, qui étoient incommodées, furent tirées du carrosse, assises sur des carreaux de velours à crépines d’or, & portées sur les bras de plusieurs Pénitens vigoureux, ayant l’Aumônier de la Confrairie au milieu d’eux, qui terminoit la marche de la procession.

189. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Il me serait facile de faire voir que la musique de l’Opéra-Sérieux nous vient directement d’Italie ; ce serait de Lully que je tirerais toutes mes preuves. […] Il est singulier qu’un Italien ait mis avec beaucoup de succès plusieurs de nos Drames en musique, & que des Français s’éfforcent ensuite de soutenir que leur Langue n’est susceptible d’aucune harmonie ; ils veulent encore qu’il n’y ait que la musique Italienne de passable, sans considérer que c’est directement des Italiens qu’ils tirent la leur. […] Les Peuples qui font usage des mêmes instrumens, doivent en tirer des sons & des accords à peu près semblables.

190. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Il paraît que nous ignorons encore tous les usages de notre Théâtre, & que nous ne connaissons pas toute l’utilité qu’on en peut tirer, pour exciter l’émulation, donner aux recompenses de la Vertu un champ digne d’elles, au châtiment des fautes publiques un tribunal redoutable. […] En eux-mêmes, les Spectacles sont bons, louables, utiles : tout ce qu’on a dit jusqu’à présent tend à le prouver : & si cela ne suffit pas, le Sage de Genève, lui-même, dans une Note tirée de l’Instruction Chrétienne, convient que non-seulement les Spectacles en général sont bons (ce qui ne pouvait être révoqué en doute) ; mais que nos Pièces de Théâtre, « en tant qu’on y trouve une peinture des caractères & des actions des hommes, peuvent donner des leçons utiles & agréables pour toutes les conditions ». […] Je conviens encore que l’Auteur d’un Drame sachant que ce n’est pas dans sa Pièce seule qu’est la source du plaisir qu’on va chercher au Spectacle, il peut légitimement compter sur le jeu des Acteurs & les grâces des Actrices ; supposer que sa Pièce tirera son principal agrément & sa plus grande force, de la bouche qui doit la débiter : mais, par cette raison même, c’est à lui, s’il prétend au mérite solide d’être un Citoyen utile, estimable, à ne fournir au Comédien qu’un jeu décent ; à ne rien mettre dans la bouche des Actrices qui puisse par elles se changer en poison pour les Spectateurs.

191. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

En un mot, de fortes raisons nous convaincraient, s’il le falait, que les tableaux naïfs de notre Opéra sont dignes d’être applaudis, & que c’est de sa simplicité qu’il tire son principal mérite.

192. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20

C’est sans doute un badinage de l’Auteur, qui ne doit nullement tirer à conséquence.

193. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

De manière que d’une part sentant le désir de la perfection : d’autant que ce désir est lié avec si peu de raison qu’il nous reste ; et de l’autre ne découvrant point le chemin pour y arriver, on a pris le parti de s’observer et de se critiquer les uns les autres ; et non seulement on a su se réjouir par cette voie, mais encore chacun a su tirer de là comme un témoignage de son excellence, parce qu’il ne se peut que celui qui critique ne s’imagine être plus parfait que celui qui est critiqué. […] Il peut pourtant avoir des raisons pour ne faire ni l’un ni l’autre : mais je sais bien qu’il ne les tire pas de sa conscience ; et il m’avouera que si elles venaient à cesser, les Comédiens pourraient faire fond sur sa bourse. Sur la raison qu’il tire de la tolérance qu’a le Roi pour la Comédie, il est à propos de dire un mot. […] Je laisse le Théologien sur cette considération. « Il a lu, dit-il, et relu les saints Pères, dont il a tiré tout ce qu’il pouvait y avoir de favorable ou de contraire aux Spectacles.

194. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Les sujets de la plus-part des prémiers Opéras d’Italie étaient tirés de l’Ecriture Sainte ; car tous les Spectacles sérieux sont à leur origine liés à la Religion. […] Le célèbre Rameau le tira d’une certaine langueur dans laquelle il allait tomber. […] On nous vante envain les sujets tragiques, c’est-à-dire tirés de l’Histoire ; je soutiens que l’Opéra-Sérieux doit les employer rarement, ou les mêler de quelque chose de fabuleux. […] Les Opéras qui portent parmi nous le titre de Balets, sont ordinairement gracieux & rians ; ils ne renferment que des aventures amoureuses, dont le dénoument est toujours heureux : on prétend que le nom d’Opéras-Balets, qui tire son origine du vieux mot François Baller, qui signifiait sauter, danser, se réjouir, vient de ce qui s’observait dans les Fêtes que donnait Louis XIV. […] Quel parti la musique tirerait-elle du sublime ?

195. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Chacun de ces traîneaux étoit tiré par un beau cheval, richement caparaçonné & orné de grelots, symbole très-expressif de la fête. […] Les vices & la passion, dit-on, contribuent au bien public, leur ressort fait l’héroïsme ; c’est-à-dire, que la sagesse de Dieu tire le bien du mal, & fait tout servir à sa gloire, même le péché. […] Les maladies ont fait naître la médecine, la chymie, la botanique ; on tire des remedes du poison, l’ambition a fait naître l’art de la guerre, l’injustice a fait porter des loix & établir la jurisprudence. […] Chaque état a ses attributs, son cérémonial, ses divertissemens propres ; le militaire tire le canon, l’église fait des processions, les académies débitent des ouvrages, les comédiens jouent des pieces de théatre. […] C’est de la source même du mal qu’il faut tirer le remede.

196. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Saint Charles Borromée fit ordonner, dans un concile provincial, que les prédicateurs reprendraient avec force le déréglement de ces plaisirs publics, que les hommes, séduits par une coutume dépravée, mettaient au nombre des bagatelles où il n’y a point de mal ; qu’ils décrieraient avec exécration les spectacles, les jeux, les bouffonneries du théâtre, et les autres divertissements semblables qui tirent leur origine des mœurs des Gentils, et qui sont contraires à l’esprit du christianisme ; qu’ils se serviraient de tout ce qui a été dit de plus pressant sur ce point par Tertullien, saint Cyprien, saint Chrysostôme et Salvien1 ; qu’ils développeraient avec soin les suites et les effets funestes des spectacles ; et qu’enfin ils n’oublieraient rien pour déraciner ce mal et faire cesser cette corruption. […] Nous allons maintenant exposer brièvement les conclusions pratiques que les confesseurs ont à tirer de tout ce qui précède, ou plutôt nous présenterons un court exposé des règles de conduite qu’offrent aux confesseurs les théologiens les plus éclairés et les plus sages. […] Bossuet ne rejette-t-il pas cette preuve en faveur de la comédie, tirée du texte de saint Thomas, lorsqu’il dit : « Quand il serait vrai, ce qui n’est pas, que saint Thomas, à l’endroit que l’on produit de sa Somme, ait voulu parler de la comédie, etc. » ?

197. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Tout bien cherché et recherché, je n’en ai pu apprendre aucune nouvelle, et de ton dire n’ai su tirer autre conclusion sinon que tu es un forgeron de foudre semblable au vieux cyclope des poètes. […] [NDE] En d’autres termes : le gain qu’il peut tirer de ces paris (dix écus et quelques testons) est profitable seulement pour un misérable. […] [NDE] Les jésuites avaient choisi le sujet tel (horrible et tragique) pour en tirer un plus grand profit didactique.

198. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Tous ces esprits libertins qui travaillent pour vous donner du plaisir, tirent leurs sujets des actions déshonnêtes qu'ils attribuent à vos Dieux; Quand vous voyez jouer les pièces divertissantes d'un Lentulus, et d'un Hostilius, dites-moi si ce sont vos Farceurs, ou vos Dieux qui vous font rire; vous y entendez parler d'un Anubis impudique, d'une Lune de sexe masculin, et d'une Diane qui a été fouettée; On y récite le testament d'un Jupiter qui est mort; On y fait des railleries des trois Hercules affamés. […] Je passe à l'autorité principale qui est tirée du sceau de notre Foi.

199. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201

Car ceux-ci ne peuvent juger de l’avenir que par le passé, ils ne tirent leur lumière que de l’Histoire, et ils sont contraints d’avouer, que toutes les maximes sur lesquelles ils fondent leur raisonnement, sont incertaines et douteuses.

200. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Les Espagnols profitant de cet accablement général, en ont fait des esclaves qu’ils font vivre dans la plus grande misère, pour les tenir dans la dépendance & tirer le fruit de leurs travaux, les uns ensevelis dans les entrailles de la terre pour en arracher les métaux, les autres cultivant le fonds de leur maître, n’ayant qu’une chaumiere pour habitation, des haillons pour vêtement, du mahis pour nourriture, plus mal traités que les Negres qu’on transporte de la Guinée, qui les méprisent & les haissent. […] Mais pour faire impression, il faut , dit-on, que le spectacle nous tire de notre caractere. […] Ils étoient alors bourgeois ; ils se rendirent justice, & la piece sut jouée, M. de Juvigni, Discours préliminaire de la Bibliotheque de la Croix du Maine, dit deux choses singulieres sur le théatre, auxquelles ses adorateurs ne souscriront pas. 1.° Il compare les dramatiques aux Chymistes qui cherchent la pierre philosophale, & pour y parvenir, détruisent les meilleures choses dans tous les trois genres, animal, végétal & minéral, aujourd’hui même les diamans, & n’en tirent que de la fumée. Ainsi consume-t-on au théatre son temps, son argent, son devoir, son honneur, la conscience, pour n’en tirer que de la fumée. 2.° Que les anciennes représentations des Mysteres & des Martyres valloient mieux que nos drames.

201. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Pour tirer ce grand art de la foule des métiers roturiers, il établit sa noblesse en remontant à son origine. […] Un habit , dit-il, ne sera jamais bien assorti au caractere du personnage & à la décoration de la salle, si le Tailleur ignore les regles de la perspective, & ne sait point tirer parti de ses prestiges ; s’il n’est habile dessinateur, non comme ceux qui sont auprès des entrepreneurs des spectacles, qui donnent le croquis d’un habit, sans en développer les parties ; mais comme un habile artiste qui sait décorer avec élégance & avec économie, & rendre un habit plus apparent par des clairs obscurs & des ombres artistement ménagées, à une broderie très-riche, dont la perfection admirée de près ne réfléchit qu’une masse de lumiere qui ne fait aucune sensation sur le partere & sur les loges. […] En se séchant elle s’attache à la peau, on ne peut tirer la perruque sans peine, & on risque de s’écorcher : il faut du temps pour tirer la colle desséchée, & en mettre d’autre ; elle gâte la perruque par des croutes qui s’épaississent tous les jours.

202. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

La Pastorale n’a pour objet qu’une aventure amoureuse de Bergers et de Bergères, et tire son origine de l’Eglogue. […] On regarde cela comme une histoire ou une aventure représentée au naturel, dont la représentation et l’idée disparaît entièrement dans le même moment que le rideau est tiré. […] C’est pareillement un péché de regarder ces représentations ; ainsi que Saint Augustin le déclare dans ses Commentaires sur Saint Jean et sur le Psaume 102. d’où l’on tire le Canon Donare, dist. […]  » , combien les spectacles, les jeux et les divertissements semblables qui tirent leur origine du Paganisme, sont contraires à la discipline de l’Eglise. […] Pour comprendre la force de ce passage, et les conséquences que l’on en peut tirer, il faut faire trois réflexions.

203. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Il revient furieux sur le théatre, tire son épée, & la poursuit pour la tuer. […] Le President du Parlement & le Trésorier de la Sainte Chapelle paroissent avec une longue queue, portée par un poliçon, qui la tire à lui & embarrasse ses jambes, tandis qu’il repand à grands flots ses bénédictions . […] Tout cela est vrai, & nous devons adorer tous les paroles du Saint Esprit, qui tire des instructions pour nous de toutes les créatures.

204. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

De plus de deux cens opéra il n’y en a pas un dont on pût tirer autre chose. […] On seroit étonné de voir la sainteté d’une si vénérable assemblée si peu respectée, si on ne savoit que les Comédiens ne respectent rien ; mais on auroit tort de tirer avantage de son silence, pour autoriser le théatre, soit dans le mystère donné à l’Empereur, auquel vrai-semblablement grand nombre de Prélats assistèrent, parce que ce spectacle, jusqu’alors inconnu, fut regardé dans les idées du siecle comme un acte de religion, soit pour les Batteleurs & les Courtisannes, qu’on ne le soupçonnera pas sans doute d’avoir approuvé, parce que ces saintes assemblées, uniquement occupées des affaires de religion, n’ont jamais prétendu avoir inspection sur la police. […] qui part du vrai principe & tire la vraie conséquence ?

205. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Qu'on en mette à l'alambic les pièces et les apologies, on n'en tirera qu'une espèce de Tartuffe qui couvre sa corruption de quelques paroles honnêtes. […] Les gens grossiers, avancés en âge, accoutumés au théâtre, n'y trouvent qu'un plaisir médiocre ; il faut réveiller leur goût trop usé, par des nouveautés, des raffinements, des passions violentes, charger les portraits, outrer le ridicule, pour tirer l'âme de sa langueur. […]  » Tout cela est tiré d'un livre Anglais dédié au Roi et au Parlement.

206. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

S’il y a des leçons, il faut avouer qu’elles sont bien cachées, & qu’il ne faut pas un art médiocre pour les en tirer. […] S’il y avoit un résultat moral à tirer de cette Tragédie, il seroit destructif de toute morale. […] « Quand il seroit vrai, dit-il, qu’on pût tirer quelque fruit des meilleurs Romans, pour se former le style, il n’égaleroit pas le péril auquel on s’exposeroit de s’amollir le cœur par une lecture trop tendre. […] Les sujets de leurs especes de Poëmes étoient tirés de l’Ecriture sainte & des Légendes des Saints. […] Et si en un College il étoit trouvé utile à la jeunesse de représenter quelque histoire, on ne pourra le tolérer qu’à condition qu’elle ne sera pas tirée de l’Ecriture sainte, qui n’est pas baillée pour être jouée, mais pour être purement prêchée ».

207. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

 : d’où il conclut « que le plaisir étant le repos de l’homme », selon Saint Thomas, il peut prendre au jour de dimanche celui de la comédie, pourvu que ce soit après l’office achevé : à quoi il tâche encore de tirer Saint ThomasPage 55. [« Lettre d’un théologien », page 55].

208. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

Nous nous ferons beaucoup de plaisir de profiter dans cette occasion des Règlements si sages et si chrétiens qui ont été faits depuis quelques années sur ce même sujet dans une des Universités du monde la plus fameuse et la plus célèbre, et d’en tirer une partie de ceux que nous croyons devoir faire pour notre Diocèse, et que nous ordonnons que l’on y observe.

209. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Aussi le valet véridique qu’on lui oppose, termine la piece par ces vers, qui en sont en effet le fruit & la morale : Peu sauroient, comme lui, s’en tirer avec grace. […] Dans Plaute & dans Térence on ne voit que de jeunes foux qui après avoir, par quelque tromperie, tiré de l’argent de leurs pères pour suivre leurs amours déréglées, sont enfin richement mariés, & des esclaves qui après avoir conduit toute l’intrigue, obtiennent la liberté pour récompense.

210. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

Elles sont tirées de Tertullien, des Dialogues de saint Grégoire le grand, et de plusieurs autres Auteurs. […] La second raison tirée de l’infamie des spectacles anciens, qui avait porté les saints Pères à les condamner, est réfutée par les saints Pères mêmes qui les ont condamnés pour des raisons qui subsistent encore, comme on l’a fait voir.

211. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Ducange appelle Paschale, a tiré ces mêmes faits de Malela, et les rapporte à l’an 723 de la Ville de Rome. […] qu’il se trouve beaucoup de choses dans Ménandre qui devaient avoir été tirées des Prophètes et des autres Auteurs sacrés. […] C. est indigne d’un Chrétien ; il tire l’âme de son centre et il interrompt le cours, la suite et l’harmonie des bonnes œuvres. […] , à cause qu’il avait tiré par force de l’Eglise un homme qui s’y était retiré, et que par cette action il avait mérité l’excommunication. […] C’est de la Vie de saint Charles qui est dans Surius, d’où l’on tire cette particularité, et beaucoup d’autres qu’on ne trouve pas dans Giuffano.

212. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

A la vue de ces ennemis elles prennent la fuite, et vont se cacher dans une retraite, où elles sont assiégées par les vices, qui les tirent de là, et les mènent enchaînées sur le Théâtre.

213. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

Il est tiré de son livre des OfficesDe off. minist.

214. (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436

Les Trouvères ou Trouveours, composaient en vers des sujets tirés de l’histoire des Grands Hommes, qu’ils nommaient leurs Gestes, du Latin, Gesta ; ils y mêlaient quelquefois la Satyre contre les vices, ou les éloges de la vertu.

215. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Le Théatre est une mine inépuisable ; que de richesses on en peut tirer ! […] Il a essaié dans l’Amphitrion de rendre l’adultere honorable par la dignité de ceux qui le commettent, & de consoler les maris par l’avantage qu’ils en peuvent tirer. […] Il exclud les pieces tirées de l’Ecriture & des Histoires Saintes où le langage nécessairement employé est profane dans la bouche des Actrices : Quare tu enarras justitias meas ? […] Le Gouverneur a eu beau se plaindre, y soutenir que les glacis du Château n’étoient pas du ressort du Parlement, comme il est vrai en bonnes règles de fortification, qu’on ne doit rien souffrir sur les glacis des forteresses, le Roi s’embarrassant peu de la compétence, a tiré un coup de canon contre le nouveau bastion qui l’a renversé.

216. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Voyez la Décrétale d’Alexandre III1. puis le Canon tiré de Saint Jerome2 qui l’ont décidé.

217. (1731) Discours sur la comédie « Lettre Française et Latine du Révérend Père François Caffaro, Théatin ; à Monseigneur L’Archevêque de Paris. Imprimée à Paris en 1694. in-quarto. » pp. -

Je ne puis disconvenir qu’à comparer la Lettre avec mon écrit, il ne soit visible qu’elle en est tirée presque de mot à mot, et que par là ce que j’ai fait avec précipitation a donné malheureusement et contre mon dessein, ouverture à cette Lettre; Je n’ai jamais fait état d’imprimer mon écrit : il n’était pas composé avec assez d’exactitude pour prétendre le rendre public ; je ne m’étais pas assez instruit du sujet que j’y traitais, ni des autorités que j’apportais ou pour ou contre, entre autres de celle de S.

218. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

» On peut consulter la vie de Quinault à la tête de ses Œuvres, et l’Histoire du Théâtre sur l’année 1658, d’où nous avons tiré tous ces faits. […] » Marmontel, ne sachant comment se tirer d’affaires, dit d’abord avec beaucoup de charité : « Je n’examine point le fait (il a raison, le fait n’a pas besoin d’examen), je parle de ce qui peut être, sans m’attacher à ce qui est ; je considère la profession faisant abstraction des personnes. » Cette abstraction d’une profession d’avec tous ceux qui la pratiquent, est de la plus profonde métaphysique. […] Puisqu’ils ne tirent aucun fruit de la gêne incommode de la vertu, ils seraient bien dupes de se priver des plaisirs tolérés par les lois et permis par la nature.

219. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Le passage suivant, tiré d’un ancien auteur latin très-souvent cité, confirme bien mon opinion sur les effets irritants de l’action théâtrale : Segniùs irritant animos demissa per aurem Quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus. […] Quand on organise une battue pour la destruction des loups sauvages, on a soin de n’armer que des gens bien intentionnés, ayant la permission et la capacité de porter une arme et de bien ajuster, qui sont conduits par un lieutenant de chasse, et soumis à ses ordres, à qui encore il est défendu sous des peines sévères de tirer sur d’autres bêtes que les malfaisantes qu’il leur est même enjoint d’épargner lorsqu’elles se trouvent au milieu du troupeau, confondues avec leurs innocentes victimes, dans la crainte de blesser celles-ci quoiqu’il soit facile de les distinguer de leurs ennemis, etc.

220. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

La proposition générale qu’il tâche d’établir est celle-ci : « Les comédies, de leur nature & prises en elles-mêmes, indépendamment de toute circonstance bonne ou mauvaise, doivent être mises au nombre des choses indifférentes. » Il tire ses autorités, i°. des pères ; 2°. de l’écriture ; 3°. du raisonnement. […] On lui a répondu que, de quelques cas particuliers, il ne pouvoit pas tirer une preuve générale en faveur de son sentiment.

221. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Il étoit très-opposé à la faction des Médicis, qui vouloient asservir Florence, & y réussirent enfin, perfas & nefas, à force de guerres civiles, d’assassinats, d’intrigues sans nombre, qui forment l’histoire la plus chargée & la plus odieuse : on pourroit en tirer vingt tragédies. […] A la guerre, il sonne avec la trompette, il tire avec le canon, il ravage, il brûle, il massacre tous les drapeaux de la gloire & de l’intérêt de l’Etat : les conditions les plus basses ont leur Machiavélisme ; on en voit le germe jusque dans les enfans.

222. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Pour moi j’espérais lui voir tirer de cette uniformité de sentiments entre les Conciles et les Pères, une conséquence infaillible ; savoir, que la doctrine qui condamne les Théâtres, est celle que l’Esprit Saint a inspiré à son Église, et que celle qui lui est opposée ne peut venir que des hommes, ou peut-être d’une source encore plus mauvaise. […] Les Récits, c’est-à-dire, les louanges des Dieux, d’où a tiré naissance le Poème Dramatique, n’était pas moins un effet de la superstition. […] Je laisse tout le Discours pathétique de Salvien, tiré de son Livre sur la Providence, dans lequel il parle contre les Spectacles, qu’il accuse sans cesse d’infamies. […] Secondement, je pourrais me tirer de cette objection avec autant de facilité que fait un des plus grands Personnages de l’Église de Dieu, par son savoir et par la sainteté de sa vie ; en disant que quand saint Thomas aurait pensé quelque chose d’approchant, il ne faudrAit pas s’étonner que dans un nombre presque infini de questions et de difficultés que ce grand Saint a décidées avec tant de doctrine, de lumière et de bénédiction, il s’en trouva quelqu’une dans laquelle il n’eût pas eu la même justesse et la même exactitude. […] Voici un règlement tiré du troisième Synode, où il traite de l’obligation des Prédicateurs : « Que les Prédicateurs reprennent continuellement les plaisirs qui portent au péché : Qu’ils représentent sans cesse combien les Spectacles, les Jeux et les autres Divertissements semblables, qui sont des restes du Paganisme, sont contraires à la Discipline Chrétienne ; combien ils sont exécrables et détestables ; combien de maux et d’afflictions publiques ils attirent sur le Peuple Chrétien : Et pour en persuader leurs auditeurs, ils emploieront les raisons dont se sont servis ces grands Personnages, Tertullien, saint Cyprien, Salvien, et saint Chrysostome : ils n’omettront rien sur ce sujet de ce qui peut contribuer à détruire entièrement ces dérèglements et ces débauches.

223. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

Enfin, on tire une fausse conséquence de cette maxime vrai en matiere criminelle, non bis in idem, « Si l’Acteur & l’Auteur sont infâmes, dit-on , dans l’ordre des Loix, il resulte de cette peine d’infamie, que la peine de la Loi contre un délit, détruit toute autre peine ; parce que la régle est certaine, qu’on ne doit jamais punir deux fois pour le même délit.

224. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286

L’observation éxacte de la Nature a donné naissance à toutes les règles, mais celle ci sur-tout est tirée de ce que nous enseigne la Nature, & de ce qui se passe chaque jour sous nos yeux : en voilà la preuve ; si l’on nous racontait une histoire remplie d’événemens incroyables, serions nous affectés, éprouverions nous cet attendrissement, cet intérêt qui font que les âmes bien nées plaignent les malheureux ?

225. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Ce n’est point en criant, en étudiant devant un miroir ses gestes & sa démarche, qu’on est certain de se tirer de son role ; on doit dèscendre jusques dans la lie Peuple, apprendre ses façons d’agir, de parler, de se conduire ; on doit devenir presque original, tandis qu’on n’est qu’une simple copie.

226. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles.

227. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Enfin celui-ci s’excusant sur ce que la corde de son arc s’était relâchée, à force de tirer.

228. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Qui bâtit une rhapsodie de paradoxes tirés de la fable des Abeillesc 7, pour tromper les hommes, et leur faire croire qu’ils sont faits pour vivre seuls dans les forêts ?

229. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Je crois que le but digne de la Tragédie, est d’élever notre âme par des vertus mâles, de la rendre amoureuse du beau, de lui donner de l’émulation par des exemples d’un aimable héroïsme, et de la tirer enfin d’un certain engourdissement qui n’est à présent que trop général ; je voudrais qu’une Pièce de Théâtre engageât par amour-propre chaque Auditeur à être aussi honnête homme que Scipion, à être aussi constant qu’Hannibal.

230. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Je me contenterai d’en donner un seul exemple que je tirerai même du Théâtre du grand Molière, que j’admire si fort du côté de l’esprit et du génie.

231. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Je fouille avec rapidité , dit-il ; le génie même de Montagne sembloit éclairer mon travail, & m’aider à tirer de l’oubli le manuscrit qui étoit enseveli depuis cent quatre-vingts ans. […] Ce bon Religieux croyant sa fortune littéraire faite & son immortalité assurée dans l’empire des Lettres, s’il étoit éditeur de ce chef-d’œuvre, ne négligea rien pour en tirer profit. […] Ils reviennent deux jours après escorté d’une troupe de leurs camarades & soldats de leurs compagnies déguisés en bourgeois, pour tirer une vengeance éclatante. […] Le bruit s’en étant répandu dans la ville, on sonna le tocsin, les habitans s’arment de fusils & tirent sur tous les soldats qu’ils rencontrent dans les rues.

232. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

ce qui est considérable ; c’est que la condamnation de la Comédie d’aujourd’hui se tire naturellement de l’endroit de saint Thomas, dont ce Théologien prétend se servir pour l’autoriser. […] qu’il appelle les appas des péchés, et de représenter aux peuples que ces divertissements tirent leur origine des mœurs corrompues des Païens ; combien ils sont opposés à la discipline Chrétienne : et qu’enfin ils sont la malheureuse source de toutes les calamités et misères publiques. […] Mais quoique les Magistrats tolèrent malgré eux la Comédie, comme j’ai déja dit ; il ne faut pas en tirer cette conclusion qu’ils l’approuvent et qu’elle soit permise ; puisqu’étant, comme elle est, condamnée par l’Ecriture sainte, par les Conciles, et par les Pères de l’Eglise, la dureté des hommes qui ne veulent pas déférer à ces lois de Dieu, qui sont immuables, sera sans doute très sévèrement punie dans son jugement. […] l’Archevêque de Paris tolère la Comédie, donc elle n’est pas mauvaise ni scandaleuse. » C’est la conclusion que tire l’auteur de la lettre après l’éloge qu’il fait de ce Prélat.

233. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

En effet tous les jeux tirent leur nom de quelque Dieu du paganisme. […] Que si ces spectacles sont moins magnifiques dans les provinces, parce qu’on y a moins de secours ; en quelque endroit cependant qu’on les célèbre, on n’en doit jamais oublier l’origine : c’est de là principalement qu’ils tirent leur malignité. […] Ce n’est pas tout : les limites Murtiennes tirent aussi leur nom d’une idole ; car la déesse Murtia passe chez les gentils pour la déesse de l’amour. […] Les lieux considérés en eux-mêmes ne tirent point à conséquence.

234. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Dryden, sans qu’il relève quelque part Ben Jonson, pour avoir fait tirer un homme avant que la poudre à canon eût été inventée. […] et toutefois je ne sais pas trop comment notre Poète s’en peut tirer. […] Le laisser parler sans affectation, c’est le tirer de son Elément. […] Voici quelques endroits tirés de ses différents ouvrages. […] C’est là qu’on les tire de l’assoupissement, qu’on les guérit des dégoûts, et qu’on leur redonne leur première ardeur.

235. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Les Tragédies de ce dernier genre sont toutes tirées du Théâtre ancien. […] Est-il possible que d’un frivole jeu de mots qui, dans la vivacité, peut échapper à tout le monde, on tire une conséquence déshonorante pour la mémoire d’un homme qu’on fait profession d’admirer ! […] C’est de là cependant que l’on tire nos soldats, et c’est le soldat qui succombe aux travaux d’une guerre éloignée et à l’inclémence d’un ciel étranger. […] Cependant de cette déclamation si étrange, et si peu fondée, vous tirez des inductions cruelles. […] Rousseau prend la chose à rebours, et de la honte attachée à l’état de Comédien, il veut tirer une preuve contre les mœurs de cet état, et contre celles des spectacles.

236. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Avant de la constater, je dois vous donner une idée de cette espece de censure, pour la tirer du cahos où votre Avocat l’a noyée dans son Mémoire ; il confond tout, faute de Théologie. […] Elle comprend des Canons, des Décrétales, plusieurs sentences des Peres, des Loix tirées du Code, du Digeste & des Capitulaires.

237. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Le genre Dramatique prit chez eux une nouvelle forme ; ils le tirèrent par dégrés de l’avilissement où il paraissait devoir rester toujours, & le portèrent enfin au comble de la perfection. […] L’on peut tirer de ce que je viens de dire une preuve assez claire du frivole & de l’inutilité des Lettres.

238. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Et moi au contraire j'étais alors si misérable, que j'aimais à être touché de quelque douleur, et en cherchais des sujets, n'y ayant aucunes actions des Comédiens qui me plussent tant, et qui me charmassent davantage, que lors qu'ils me tiraient des larmes des yeux par la représentation de quelques malheurs étrangers et fabuleux qu'ils représentaient sur le Théâtre : Et faut-il s'en étonner, puisqu'étant alors une brebis malheureuse qui m'étais égarée en quittant votre troupeau, parce que je ne pouvais souffrir votre conduite, je me trouvais comme tout couvert de gale ? […] Apprenez à aimer le Créateur en la créature, et l'ouvrier en son ouvrage; Il ne faut pas vous laisser occuper par les choses qui sont les effets de la puissance de Dieu, et perdre ce Dieu même qui les a faites, et par qui vous avez été tiré du néant.

239. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

On voit assez où la peinture de ce caractère nous mènerait aussi ; on voit de quelle autre fermentation des esprits et des passions le ridicule qu’on en tirerait serait la cause, et quelles en seraient les fâcheuses conséquences, surtout en temps de guerre ! […] Et, je le rappelle, ce qui rend extrême l’inconvénient de cette manière de corriger les mœurs, c’est la mauvaise foi sans frein, c’est l’action, inévitable de la troisième école, de cette faction de tous les vices, qui encore, dans son déchaînement, s’arroge la plus forte part de jurisdiction à ce tribunal et en tire plus de force, d’autorité et d’audace, pour lancer les traits du ridicule contre ses adversaires. […] C’est dans cet ouvrage où, pour appuyer la nécessité du remède que j’y invoque, je prouve par des raisons et par des faits que dans un temps ordinaire, à l’âge de notre société, au degré d’avancement où en sont maintenant les arts, les métiers et le luxe (à moins qu’il ne s’agisse d’introduire chez nous quelque branche essentielle d’industrie, que nous aurions encore à envier raisonnablement à l’étranger), les établissements nouveaux, surtout les grands et ambitieux que la cupidité attache aux corps des anciens, ne sont que des superfétations voraces qui en tirent les sucs, qui détournent la sève industrielle de ses voies ordinaires, entravent la progression naturelle et la plus juste distribution de l’industrie, lesquelles s’effectuent le mieux possible par la succession constante et régulière des maîtres et des établissements particuliers de tous les genres qui, d’ailleurs, réunissent dans leurs nombreuses communautés respectives, et au plus haut degré actuellement, tous les principes, tous les motifs et moyens de l’émulation souvent prétextée dans les fréquents projets de ces accaparements d’industrie ; accaparements encore facilités, pour le malheur des dernières classes, (la déplorable situation actuelle du peuple anglais en fournit une nouvelle preuve incontestable), par la multiplication sans bornes des machines, ou bras de bois, qui paralysent funestement ceux des hommes ; ce que je crois y avoir bien démontré aussi.

240. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Je ne sais de quels mémoires Cahusac a tiré cette anecdote. […] En revanche il fait danser les Anges dans le ciel, ainsi que Milton dans son Paradis perdu leur fait tirer de bons coups de canon, & jeter des bombes, des grenades & des carcasses les uns contré les autres, quand S. […] Je tire le rideau sur ces objets : l’honnête est inséparable de l’utile.

241. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Ne pouvant abolir le théâtre, ils ont cru, ad duritiam cordis, que c’était du moins diminuer le mal, et tirer quelque fruit du plus mauvais terroir. […] Je m’étonne qu’aucun Poète comique n’ait fait valoir ce fonds de comédie, il eût pu tirer des folies des Dieux de fort jolies pièces, plus jolies et plus piquantes que ces pièces puériles, et mille fois ressassées jusqu’à la fadeur, où l’on chante leurs louanges. […] Quoique cette perfection de jeu soit rare, je la suppose ; je n’en soutiens pas moins, que l’Acteur et l’Actrice les plus habiles et les mieux exercés se tireront mal d’un rôle pieux.

242. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Les qualités de l’esprit ont cela de commun avec celles du cœur, qu’on les rencontre dans le petit nombre, & que ce nombre est en proportion avec le grand d’où il est tiré. » « Si vous n’avez pas encore découvert ce qu’il vous faut, est-ce une raison de cesser de le chercher ?

243. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

[NDUL] Boursault a dû tirer ce renseignement de l’écrit anonyme de l’abbé d’Aubignac : Dissertation sur la condamnation des théâtres, Paris, 1666, in-12, p. 100.

244. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Ils tirent leurs louanges de leur crime, plus ils sont impudiques, plus ils sont estimés habiles, et ce qui est honteux, on les regarde avec plaisir.

245. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

On la tire du dedans au dehors où elle avait déjà tant d’inclination à se répandre, et on la fait sortir de son cœur, où elle avait déjà tant de peine à rentrer.

246. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

Mais, pour tirer encore plus d’utilité de cette Ecole qu’on suppose nécessaire, réformons les Comédies, et mettons les dans un état de pureté capable de pouvoir nous procurer l’avantage que nous nous promettons.

247. (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494

ce n’est pas merveille s’ils en retiennent quelque chose, s’ils se laissent aller à une désobéissance, qu’une voix commune fait passer pour une invincible fidélité, s’ils sont emportés par cette foule ; s’ils tombent étant tirés et poussés dans un chemin si glissant.

248. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Dans la satyre la plus mordante rien n’égale l’Arétin : c’étoit son vrai talent (si on peut appeller talent le poison de la malignité), il n’épargnoit ni Papes, ni Rois, & se faisoit appeller le fléau des Princes, flagellum Principum, comme porte une de ses médailles ; il n’épargna pas ses plus grands bienfaiteurs, les Médicis qui l’avoient tiré de a poussiere, Charles V. […] Ses parens & ses amis, qui ont grand soin de sa santé, n’en ont pas eu de sa gloire & de sa consciente : ils ont abusé de son infirmité pour fouiller dans son porte-feuille, en tirer & donner au public des ouvrages qu’ils auroient dû brûler ; entre autres son Art d’aimer, dont la religion & les mœurs ont tant à se plaindre. […] La cour, qui ne vouloit que tirer parti de son libertinage, le laissa fort libre. […] Son Roland est un vrai répertoire de théatre : on en a tiré une foule de drames, Alcine, Renaud, Bradamente, Roland, Camille, on en tireroit mile.

249. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Vous avez prétendu que la culture des Sciences et des Arts est nuisible aux mœurs ; on pouvait vous objecter que dans une société policée cette culture est du moins nécessaire jusqu’à un certain point, et vous prier d’en fixer les bornes ; vous vous êtes tiré d’embarras en coupant le nœud, et vous n’avez cru pouvoir nous rendre heureux et parfaits, qu’en nous réduisant à l’état de bêtes. […] C’est là où l’amour-propre ne peut se faire illusion ni sur les succès, ni sur les chutes ; et pourquoi refuserions-nous à un Acteur accueilli et désiré du public, le droit si juste et si noble de tirer de son talent sa subsistance ? […] Enfin ne nous arrêtons pas seulement, Monsieur, aux avantages que la société pourrait tirer de l’éducation des femmes ; ayons de plus l’humanité et la justice de ne pas leur refuser ce qui peut leur adoucir la vie comme à nous. […] [NDE] L’anecdote est tirée des Mémoires sur la vie de Jean Racine de Louis Racine (1752), et prend place au moment de la réconciliation de Racine avec Port-Royal après son mariage.

250. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Voilà pourquoy non content de rappeller dans sa memoire l’histoire de tous les siecles passés, il veut encore par une espece de magie que la comedie a inventée, tirer les morts de leurs tombeaux par une fausse resurrection, & les faire paroître sur le theatre sous des visages inconnus, sous des figures étrangeres, & avec des habits empruntés. […] Et pour vous faire voir que je n’outre pas la matiere, & que je ne vous impose point, ç’a tirés ce rideau & levés cette tapisserie, qui voyés-vous paroître sur le theatre, sinon les faux dieux, & les ridicules deesses de l’antiquité, c’est à dire des hommes vicieux & des femmes prostituées, qui ont étés érigés en divinités par les Gentils, ou bien on y voit paroître un illustre Payen, un Prince malheureux, ou un amant infortuné, dont le Poëte fait le Heros de la piece, qu’il resuscite par une espece de negromantie, & auquel il fait rendre plus de culte, & brûler plus d’encens qu’à tous les saints canonizés de l’Eglise, écrits dans nôtre martyrologe, & invoqués par les Fideles. Mais vous me direz peut-estre, mon Pere, les Muses Françoises sont bien plus chastes que les Muses Grecques & Romaines, elles n’ont point l’humeur cõquête, ny lascive de l’ancienne Thalie, le theatre est maintenant purifié de toutes les ordures qu’il avoit tiré des Payens ; & nos Poëtes qui font profession du Christianisme ne nous donnent plus que des pieces saintes & honnêtes, dans lesquelles on voit toûjours la vertu triomphante, & le vice abbattu. […] D’où il arrive que ces vers qui décrivent si finement & si spirituellement ces petites foiblesses, étans prononcés d’une maniere touchante & d’un ton languissant, & accompagnés du geste, de la voix & des autres graces du visage & de l’habit, font bien plus d’impression sur les cœurs, que le stile fade & insipide avec lequel on décrit leurs vertus : & c’est ce qui me conduit insensiblement à ma derniere preuve que je tire des Acteurs, c’est à dire des Comediens, pour vous convaincre que la comedie est effectivement un reste du paganisme, ou si vous aimez mieux, le paganisme pretendu reformé. […] Oüy M. ils violent premierement le vœu qu’ils ont fait de renoncer au diable, puis qu’ils s’engagent à son service, & abandonnent celuy de Dieu, qui est un crime d’infidelité, de desertion & de perfidie, c’est le solide raisonnement dont se sert Tertullien pour détourner les premiers Chrétiens des spectacles des Gentils, & qu’il tire de la discipline militaire.

251. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Dorine l’aborde là-dessus ; mais à peine la voit-il, qu’il tire son mouchoir de sa poche, et le lui présente, sans la regarder, pour mettre sur son sein qu’elle a découvert, en lui disant que « les âmes pudiques par cette vue sont blessées, et que cela fait venir de coupables pensées ». […] Il réplique que « ce n’est pas ce motif seul », mais que « c’est, outre cela, par un zèle particulier » qu’il a pour elle : et sur ce propos se met à lui conter fleurette en termes de dévotion mystique, d’une manière qui surprend terriblement cette femme ; parce que d’une part il lui semble étrange que cet homme la cajole ; et d’ailleurs il lui prouve si bien par un raisonnement tiré de l’amour de Dieu, qu’il la doit aimer, qu’elle ne sait comment le blâmer. […] Enfin la manière dont il met fin à la conversation est un bel exemple de l’irraisonnabilité, pour ainsi dire, de ces bons Messieurs, de qui on ne tire jamais rien en raisonnant, qui n’expliquent point les motifs de leur conduite, de peur de faire tort à leur dignité par cette espèce de soumission, et qui, par une exacte connaissance de la nature de leur intérêt, ne veulent jamais agir que par l’autorité seule que leur donne l’opinion qu’on a de leur vertu. […] La seconde de mes réflexions est sur un fruit véritablement accidentel, mais aussi très important, que non seulement je crois qu’on peut tirer de la représentation de L’Imposteur, mais même qui en arriverait infailliblement. […] Or non seulement la galanterie de Panulphe ne convient pas à sa mortification apparente et ne fait pas l’effet qu’il prétend ; ce qui le rend ridicule, comme vous venez de voir : mais cette galanterie est extrême aussi bien que cette mortification, et fait le plus méchant effet qu’elle pouvait faire, ce qui le rend extrêmement ridicule, comme il était nécessaire pour en tirer le fruit que je prétends.

252. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Vous êtes surpris, Messieurs, que d’une source si infectée on puisse rien tirer de salutaire ; ne le soyez pas. […] Le Poëte peut pareillement tirer un sel piquant, mais utile, de la fatuité des hommes. […] Quelles pieces en effet tira-t-il du grand Maître qu’il employa ! […] Présenter le poison pour le tirer du sein qui l’aura reçû ! […] Défendez aux Acteurs de faire rougir un front vertueux ; tirez la Scéne, innocente par elle-même, de la cruelle nécessité d’être coupable des crimes d’autrui, & de la perte des cœurs.

253. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Je serais curieux de savoir si lui-même n’a pas tiré de son Imprimeur le salaire de sa Brochure cynique. Depuis le premier rang jusqu’au dernier, tous tirent le fruit de leurs peines. […] Ceux au contraire des Comédies se tiraient de l’agriculture & des actions les plus communes de la vie humaine ; le tout assaisonné de sentences pleines de sens & de gravité. » [Théât. des Grecs par le R.P. […] Annal. de l’Emp. t. 2, p. 133, chose qui ne serait pas arrivée sans le gain immense que les Augustins tiraient de ces pieuses fourberies. […] C’est selon moi tirer une mauvaise conséquence de prouver la méchanceté d’une action, parce qu’elle est notée d’infâmie.

254. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Quand j’ai montré les défauts de stile des Drames Modernes ; j’ai tiré tous mes éxemples des meilleurs Poèmes du nouveau Spectacle ; je vais prendre aussi mes remarques dans les plus célèbres Auteurs. […] le Lecteur me permettra-t-il de citer deux endroits originaux, tirés d’une Epitre de Pradon ?

255. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Il n’inventoit pas les Sujets de ses Piéces : le Peuple qui admiroit l’esprit des Grecs, ne vouloit voir sur le Théâtre que des Sujets tirés des Piéces Grecques : il falloit que le lieu de la Scene fût à Athenes, & parce que celui des Menechmes étoit en Sicile, Plaute prévient dans son Prologue, que malgré cela cette Piéce est Grecque, Hoc argumentum Græcissat, tamen Non Atticissat, verum Sicilicissat. […] Ce Curion imagina deux Théâtres, qui opposez l’un à l’autre, pendant qu’on jouoit une Piéce dans l’un & dans l’autre, se rejoignoient ensuite tirés par des Machines, & formoient un Amphitéâtre.

256. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Il faut bien que Rodrigue tire vengeance, mais de qui ? […] Comment se tirer de cet embarras ?

257. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Voltaire (Siècle de Louis XIV) rapporte ce fait, mais n’en parle pas si religieusement ; il veut tirer avantage en faveur de la comédie, de ce que M. de Beaumont, devenu Archevêque de Paris, confirma par son silence la décision qu’il avait fait rendre en Sorbonne. […] Belle chimère, que le théâtre ne vit et ne verra jamais, et qui donnant le change sur le véritable état des choses, fait sentir des gens embarrassés, qui ne veulent que se tirer d’affaires dans une occasion critique où ils n’osent ni blesser la vérité, ni déplaire en la disant nettement.

258. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Il est très certain, que la Comédie tire son origine des Païens, aussi bien que son progrès, comme le même Hofman le prouve fort amplement. […] Tout ce que nous venons de dire ne doit pas tirer à conséquence contre les Tragédies, qui se représentent dans plusieurs Collèges. 1°. 

259. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

L’Hérésie qui a fait tant de ravages dans cet Etat, n’a plus de mouvement ni de force, et si elle respire encore, s’il lui reste quelque marque de vie, l’on peut dire avec assurance qu’elle est aux abois, et qu’elle tire continuellement à sa fin. […] [NDE] L’information est probablement tirée de la Vie des douze Césars de Suétone qui, dans sa Vie d’Auguste, rapporte des cas de punitions infligées à des comédiens (mais aucun pour s’être moqué des dieux) et l’interdiction faite aux femmes d’assister aux spectacles d’athlètes (mais non aux représentations théâtrales), voir Vie d’Auguste, 44 et 45.

260. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Si donc un Auteur comique formant le louable dessein d’abolir parmi les François la barbare coutume des duels, introduisoit sur la scène un personnage respectable par mille bonnes qualités, qui ayant reçu une injure, refuseroit d’en tirer vengeance l’épée à la main, & diroit tout ce qu’on peut dire de plus fort contre les duels, je doute qu’un tel personnage se retirât avec l’estime des Spectateurs.

261. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Du cœur naissent les mauvaises pensées, les discours scandaleux, les écrits licentieux ; mais l’homme de bien tire de son trésor des choses anciennes & nouvelles : c’est l’Evangile.

262. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

On défendit aussi certaines Fêtes Baladoires, établies par des Seigneurs, qui en tiraient un tribut.

263. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

Ce que l'on peut facilement reconnaître par une infinité de témoignages, dont le premier sera tiré de Lactance, qui « Hos tamen ludos vocant in quibus sanguis humanus effunditur.

264. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Toi, qui vois d’un même œil toutes les Nations, Qui rends par tout justice aux grandes Actions, Et tires de l’Oubli dont la Mort est suivie Ceux de qui les Vertus ont signale la Vie : Marque moi le Climat où je dois m’arrêter.

265. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

» « Ce texte, dit Tertullien, regarde les princes de la nation juive qui consentirent à la mort de Jésus-Christ : or les spectacles le font mourir une seconde fois ; ce sont des conventicules de Satan où la foi se détruit, où la morale de l’Evangile est combattue par des maximes détestables. » Cet oracle n’est pas le seul d’où Tertullien infère la condamnation des spectacles ; il ajoute ceux-ci tirés de l’Evangile et de l’apôtre saint Paul16 : « On ne peut servir deux maîtres, ni supposer aucun rapport entre la lumière et les ténèbres, entre la mort et la vie. » Si vous suivez Jésus-Christ, il faut renoncer au théâtre, la doctrine de l’un ne compatissant pas avec celle de l’autre.

266. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

Angélique est cent fois en danger de sacrifier son bien et son repos à cette passion en concluant son mariage avec le Chevalier : j’en ai tremblé pour elle en lisant la Pièce ; enfin on peut nommer l’amour d’Angélique plutôt une frénésie qu’une passion ; la raison, la délicatesse et tous les égards de la vie civile sont incapables de l’en détourner : elle veut s’embarquer quoiqu’elle coure un risque presque inévitable de périr : heureusement Angélique se sauve du naufrage ; mais ce n’est ni par raison, ni par réfléxion qu’elle se sauve, on la tire de l’abîme malgré elle ; on lui conseille d’exiger de son Amant, comme une condition de leur future mariage, qu’elle demeurera maîtresse de son bien : il ne l’accepte pas.

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