Il a fait mettre à la tête du chapitre une estampe qui représente l’enfer ; on y voit une troupe de personnes des deux sexes, dont le feu a brûlé les habits : elles se tiennent par la main, & dansent & sautent en rond au milieu des flammes, ayant un diable à la tête qui mene la danse, & bat la mesure à grands coups de fouet sur les danseurs, tandis que deux autres diables jouent du violon. […] L’Eglise & l’Etat se réunirent pour les proscrire ; il n’y a plus que les danses que le peuple fait au-tour des feux de la S. […] La danse ne fait qu’attiser ce feu si dangereux. […] Elle étoit surtout supérieure dans les tableaux de galanterie ; jamais on ne la peignit avec tant de feu & des couleurs si douces & si vives.
On est au retour du bal brisé comme un vaisseau battu de la tempête ; c’est un malade qui a la fievre, tout en feu, tout en eau, le pouls agité, abattu, languissant. […] La salle en est magnifique ; tableaux, marbre, bronze doré, tapis les plus riches, & rideaux de velours en crépines & galons d’or, lustres de cristal, girandoles, statues, colonnes, pilastres, plafonds peints à fresque, sur-tout glaces sans nombre artistement placées pour répéter dans toutes les faces les nudités & les graces des danseurs & des spectateurs, le tout accompagné de la musique la plus brillante, une forêt de bougies, & aux environs une infinité de lampions, pots à feu, &c. […] Les artifices du démon sont bien représentés par les renards, le feu de la volupté par les flambeaux allumés, l’étendue du mal par le ravage immense de toute la moisson qui fut consumée, qui annonce le feu éternel.
Les jeunes gens particulièrement, et les filles, dit-il, y sont embrasées, du feu d’une passion brutale, qui est excité par ce qu’on y voit, et ce qu’on y entend. […] Car quoi que ces accidents, dit ce Père, soient un effet naturel de notre faiblesse, ç'a été pourtant notre propre volonté qui nous a fait approcher du feu, dont nous ressentons les ardeurs. Ainsi qu’un homme dise tant qu’il lui plaira qu’il ne veut pas se noyer en se précipitant dans un abîme, ou qu’il ne prétend pas se brûler, en se jetant dans un grand feu, il ne laisse pas néanmoins de se noyer effectivement et de se brûler ; et par conséquent il se rend coupable de sa mort. […] Quels contentements sentirez-vous, lorsque ces Philosophes, qui voulaient vous persuader que Dieu ne prenait pas soin des choses de la terre, paraîtront devant vos yeux avec leurs Disciples, tout couverts de feux et de flammes ? […] Il exhorte dans un autre endroit les Catéchumènes à considérer tantôt le Prophète Elie enlevé au ciel dans un chariot de feu ;L. 2. de fide ad Cathec.
C’étoit un matérialiste déclaré, un blasphémateur, un athée, qui ne méritoit que le feu, à moins qu’on ne le renfermât dans les petites-maisons par grace. […] Le flambeau du monde brûle de tes feux. […] Dumont, colonel d’un régiment suisse au service de France, qui avoit vu les marionnettes à Paris, se moqua d’eux : mais comme il étoit naturellement railleur, on ne le crut pas, & on alloit condamner le sorcier au feu. […] En effet, il mit le feu à ses batteries, tua huit cens hommes, obligea le prince de Condé à se retirer avec précipitation, & bientôt à lever le siege. […] On peut se passer de rien savoir, l’étude appesantit, éteint le feu naturel, émousse l’esprit, rend timide, desseche l’imagination, obstrue les veines de la poësie.
Négliger la force, la pompe ou la douceur de l’expression, c’est vouloir allumer un grand feu, en le couvrant de glace ; c’est priver la Scène du plus puissant moyen de fixer l’attention & de gagner le cœur par les sens.
Son généreux dévouement, pour ramener et consolider le bonheur public, devient un exemple efficace qui gagne tous les cœurs, et rallume partout le feu sacré de l’amour de la Patrie.
On s’attroupe autour de lui, on le déplume, on le hue, on lui jette de la boue, on le poursuit, il est reconnu, on crie au scandale, il se dégage de la foule, dégouttant de miel & de sueur, va se jetter dans la riviere & se cacher dans les roseaux ; ses feux s’amortissent, un froid glaçant le saisit, une lymphe âcre se jette sur ses nerfs, se joue de tout le savoir des médecins, & en fait le racourci de la misere humaine : il n’avoit de libre que les yeux, la langue & les mains ; il étoit si défiguré, si replié sur lui-même en cul-de-jatte, qu’il ressembloit à la lettre Z. […] Elle fit revenir malgré lui sur la scène le pieux Racine, que la religion & la vertu en avoient arraché, & revivre les talens séduisans & les coupables écrits dont il avoit connu le danger & la gloire funeste qu’il arrosoit de ses larmes, & rallumer les feux demi-éteints de Louis XIV pour des jeux que, par un pareil motif, il avoit cru devoir s’interdire, & se reprochoit d’avoir trop aimé.
Et au même temps Décime Laberie fut fait Chevalier Romain sous César, après avoir montré que sous un même feu l’or reluit et le bois se noircit ; et qu’un galant homme peut être grand en un petit art, si l’art qui n’a sujet que l’esprit peut être petit. […] Pardonnez à l’insuffisance de mon esprit, belle âme, qui en la comparaison de chose incomparable, n’avez semblable que vous : La similitude des pierres précieuses vous offense, elles ont leur être en la terre, et votre origine est au ciel, si ce n’est de celles d’Egypte qui naissent au plus haut de l’Ether : Vous en avez le feu et l’éclair étincelant, et moi pour vous honorer j’en tiens la constance, qui m’a fait entreprendre cette matière qui est une pierre de prix : Voyez que dans ma main elle sera brute en la terre, sans être en œuvre ; donnez-lui sa vraie feuille, la chaleur et le teint selon l’aspect de votre Soleil : affinez son lustre pour la faire étinceler sans nuage, cendre, noirceur, paille, filandre, poudre qui puisse permettre à la lime de mordre ou d’altérer qu’elle ne perde sa couleur qu’en votre flamme, pour se changer, comme le mauvais Saphir en un bon diamant : Et au lieu que j’en fais une Charite sans grâce, relevez-le de celles que vous tenez qui vous font esclaver, dominer et triompher des âmes plus parfaites, pour ne parer vos trophées de dépouilles éteintes en ce combat qui est plus glorieux que ceux de Jupiter, d’Apollon, de Palémon, et d’Archémore : aussi en avez-vous un prix plus excellent que l’olivier, le pommier, l’ache, et le pin : car vous en rapportez les couronnes immortelles qui n’étaient dues qu’aux immortels : et décochant par paroles les sagettes des Muses, comme un second Anthée vous reprenez nouvelles forces, non pas en touchant la terre, mais en vous élevant au ciel, où vos propos nous ravissent, non sur les ailes d’or d’Euripide, mais sur les célestes de Platon, qui portent nos désirs jusques au lieu où la vertu fait sa demeure, nous rassasie du délicieux miel de Python, du nectar de Calliope, purifie nos oreilles, éclaire les yeux de notre esprit humecte nos âmes d’une rosée dont la douceur éteint toute amertume, et ne nous laisse que le regret de voir beaucoup d’hommes mal nésk, qui pour entendre la mélodie Phrygienne ne sont pas atteints d’une divine fureur : mais comme le Temple des Euménides en Athènes rendait frénétique celui qui n’y apportait le respect qui était dû, le vôtre a eu la même propriété : et ainsi que Lycaon fut changé en loup, vous les avez fait transformer en bêtes hurlantes.
Ils leur applaudissent pour des choses pour lesquelles on les devrait lapider, et ils s'attirent ainsi sur eux-mêmes par ce plaisir malheureux le supplice d'un feu éternel ; car en les louant de ces folies, on leur persuade de les faire, et on se rend encore plus digne qu'eux de la condamnation qu'ils ont méritée. […] Car s'il n'y avait point de spectateurs, il n'y aurait point de Comédiens ni de Spectacles, et ainsi ceux qui les représentent et ceux qui les voient, s'exposent au feu éternel.
Je ne vis pas de fumée , disoit-il ; François fut longtemps mon idole, mais le feu qui brúloit sur son autel s’est éteint faute d’alimens. […] Le flambeau du monde brûle de tes feux ; le dieu de la guerre, le dieu du tonnere se laissent enflammer ; dans les enfers, au ciel, sur la terre, tout porte tes fers. […] jeune objet que j’adore, de tous les Dieux sois le seul que j’implore ; que l’Art d’aimer se lise en traits vainqueurs, en traits de feu, tel qu’il est dans dans mon cœur. […] J’appelle amour cette attente profonde, ce sentiment soumis, tendre, ingénu, ce trait de feu qui des yeux passe dans l’ame, de l’ame aux sens, qui fécond en desirs, &c. […] qui attisent le feu, & le rallument s’il s’éteint.
La Ligue combattoit pour la Religion contre l’hérésie, qui depuis cinquante ans portoit le fer & le feu dans tout le royaume. […] Dans votre orient vous avez jettez des feux & des lumieres (pardonnez-moi ce mot de mon style ancien) qui ont ébloui, enflammé les cœurs les plus nobles & les moins nés à la servitude ; aujourd’hui vous brillez bien d’un autre éclat, vous inspirez un respect & une pitié qui valent bien tous les hommages du tems passé. […] Tout Paris avoit fait des feux de joie à la prison des Princes, il en fait autant à leur retour ; la noblesse vient en foule des provinces, s’assemble dans la grand’-salle des Cordelliers, qui ne peut pas les contenir, & après avoir débité leurs rôles & tiré leurs épées du fourreau, les renguainent tranquillement, & s’en retournent chasser le lievre dans leurs terres. […] Dès que la nouvelle y fut parvenue, plus de cent cloches sonnerent de toutes parts, tous les fusils & les pistolets firent des décharges, les tambours, trompettes, flûtes, sifflets donnerent un autre concert ; toutes les boutiques furent fermées, mille feux allumés en plein midi : on enleva tous les rubans des marchands & des toilettes, on en dépouilla toutes les poupées, & tout le monde, hommes & femmes, s’en couvrit, & dans cet équipage courut les rues, dansant, chantant, s’embrassant. […] Elle alla se renfermer chez les Carmelites de Bourges : mais elle y porta son esprit, & ne cessa d’intriguer par ses lettres, & de souffler le feu de la guerre ; elle y décida le Prince de Condé, qui reprit les armes.
La fermeté avec laquelle feu M. de Caylus s’étoit opposé à leurs entreprises, les avoit constament banni de sa Ville épiscopale.
Deux éditions ont été utilisées pour l’établissement de ce texte : l’édition Desprez (Essais de Morale ou lettres écrites par feu M. de Nicole, t.
Ils mettent tout en œuvre pour y attirer des spectateurs ; on y tire des feux d’artifices, & des lotteries ; on y donne des bals & des concerts ; on y trouve de pantomimes, des marionettes, des sauteurs, des joueurs de gobelets, des danseurs de cordes, on sert à tout prix, des rafraîchissemens chauds, froids, secs & liquides ; les soires de Saint Germain & de Saint Laurent n’en approchent pas. […] Donner des rendez-vous aux passions, & en allumer tous les feux ? […] Condé fut admiré dans la retraite ; mais un feu dévorant, qui en avoit fait dans sa jeunesse un Héros impétueux, & plein de passion, (l’héroïsme & les passions sont-ils bien d’accord ?) […] Madlle. de Montespan, enlevée à son mari, entretenue pendant 15 ans, mere de six à sept Princes, promenée en triomphe dans toute la Flandre, avec des Gardes du Corps aux portieres de son Carosse, logée dans toutes les Villes comme une Reine, avec les plus beaux meubles de la Couronne, qu’on portoit par-tout, des bals masqués, des bals parés, des comédies, des feux d’artifice, recevant tous les honneurs, tous les hommages en présence du Roi & de la Reine qui accompagnoient la favorite, & pour comble de gloire, justifiée par le plus saint Prédicateur, Pocquelin de Moliere ; dans les beaux sermons de George Dandin & d’Amphitrion, qui peut méconnoître les heureux fruits du théatre ?
Il est si aisé que le feu mal éteint se rallume, que Dieu abandonne le téméraire qui après une expérience qu’il déplore, se livre encore au danger. […] Le feu ne brûle-t-il pas, parce que demain on doit l’éteindre ? […] Allumer un feu pour en éteindre un autre, c’est préparer un embrasement total. […] Il veut mettre la procédure au feu, si on veut se rendre.
Dieu a envoyé à son peuple les Jérémie lamentables, pour gémir sur les iniquités du monde ; les Ezéchiel terribles, pour épouvanter les cœurs endurcis dans leur péché ; les Daniel tendres, pour les attirer par le desir des récompenses, à l’amour de la vertu ; les Isaïe élevés & sublimes, pour leur réveler les plus profonds mystéres de sa grace & de sa miséricorde ; en un mot ces hommes tout de feu, pour les embraser d’une ardeur toute céleste dans le service de Dieu : mais il ne leur a jamais envoyé des farceurs publics, pour les brûler d’un feu criminel, en leur montrant par de charmans portraits combien il est doux de pécher sans contrainte, & de parvenir sûrement aux plus injustes desirs. […] Comme un salpêtre qui prend feu à la moindre étincelle, elle se porte avec ardeur à des désordres quelle n’entend qualifier que d’agréable servitude, que d’aimables chaînes, que de doux martyre ; & le démon, comme un troisiéme ennemi, le plus artificieux de tous, ne tarde guéres à achever par ses secrets enchantement ce que le monde, la chair & les passions lui ont préparé de victoires.
Il arrive encore souvent que les pieds & la chaussure d’une Danseuse allument le feu de l’amour dans un cœur aisément inflammable, à qui, comme à la poudre à canon, il ne faut qu’une étincelle pour causer une violente explosion ; aussi les Danseuses ont le plus grand soin de leur chaussure. […] A chaque pas qu’ils font on voit voltiger ces feux folets qui lancent leurs rayons. […] Il me semble voir l’oiseau mouche, ces mouches brillantes qui dans une belle nuit remplissent l’air de feux voltigeans.
Cette Princesse fameuse par sa beauté & par ses galanteries, mariée successivement à deux Rois à qui elle porta la plus riche dot ; au Roi de France qui la répudia, & qui aima mieux perdre une belle province que de vivre avec elle, au Roi d’Angleterre qui la tint quinze ans en prison : cette Princesse passa sa vie dans les fêtes, les jeux, les spectacles, donna elle-même les plus scandaleux, & rapporta en France & en Angleterre le luxe & la galanterie asiatique ; elle faisoit des amans par-tout, jusques chez les Mahométans où l’on prétend qu’elle fut aimée de Saladin, allumant par-tout le feu de la guerre ; en France pour se vanger de la jalousie de Louis, en Angleterre pour se vanger des amours de Henri qui cessa de l’aimer, & lui préféra des maîtresses ; elle arma ses enfans contre leur père, & fit naître une guerre civile ; elle courut de tous côtés : en Syrie poursuivre son mari, disoit-elle, en Allemagne pour délivrer son fils Richard ; deux fois en Espagne pour aller chercher ses belles-filles. […] Comme il y a des drogues aromatiques, des liqueurs spiritueuses, des alimens échauffans qui allumant dans le sang un feu séditieux, une fermentation tumultueuse, excitent le feu de la concupiscence ; il est aussi des odeurs qui produisent ce dangèreux effet, elles s’élèvent comme une vapeur, & sont comme une espèce d’extrait de cette pernicieuse nourriture, & ce qu’il y a même en elle de plus subtil & de plus capable d’empoisonner, Sinibaldus avec tous les Médecins l.
Tantôt c’est une statue qui s’anime & développe des graces (Conte de Fées), des hommes qui à cet aspect se livrent à une passion insensée, des statues des deux sexes, embrasées du feu de Prométhée, qui courent l’une à l’autre, s’aiment, se font des caresses indécentes. […] on méprise, on fait haïr aux jeunes personnes les asyles de la vertu, où l’on en prend les principes, où bien des personnes la pratiquent sincèrement, où l’on est éloigné des dangers & des pièges ; sous prétexte qu’on y éprouve des tentations, & que quelques personnes y succombent ; & on loue, on fréquente, on fait fréquenter le théatre, où tout est piège, où les chûtes sont sans nombre, d’où presque personne ne revient innocent, où dans l’instant s’allument des feux criminels qu’on ne cesse d’attiser. […] Ces descriptions du berger & de la bergère, du moineau & de sa femelle, des déguisemens de sexe, ne font que réaliser le mot de Virgile en répandant le poison dans les oreilles & allumant le feu dans le cœur : Est mollis flamma medullas.
Il est vrai que les Magistrats l’avaient obligé de les jeter au feu, par respect pour le souverain Pontife ; mais il les savait par cœur. […] Son Confesseur lui ayant fait jeter au feu un opéra qu’il venait de composer, un Seigneur de la Cour lui témoigna du regret de cette perte : « Ne dites mot, Monseigneur, lui dit-il, j’ai attrapé mon Confesseur, j’en ai dans mon cabinet une copie. » Les guerres de Charles VII contre les Anglais fournirent une nouvelle matière à la Basoche. […] Le Parlement, toujours plein de zèle pour les bonnes mœurs et la discipline du Palais, confirma la délibération des Avocats, fit rayer du tableau le nom du sieur la Mothe, condamna le livre au feu, et fit entrer le Bâtonnier dans la chambre, pour le charger de dire à son Corps que la Cour louait son zèle, et serait toujours disposée à appuyer de son autorité le maintien de l’ordre public et de la discipline du Palais.
Pourquoi attiser un feu qui va tout consumer ? […] On paie l'incendiaire qui allume le feu, on se jette au milieu des flammes, on se plaît à être consumé, et on se croirait innocent ! […] et combien allume-t-elle par la suite des feux qui consumeront tout !
Le premier ressemble à une matière extrêmement combustible qui prend feu à la première étincelle ; mais le second étant plus difficile à émouvoir, est moins sensible à ce qui charme les autres, et ce qui les pénètre ne l’effleure pas.
Laurent Justinien Patriarche de Venise, qui dit dans son Livre de la chaste alliance du Verbe et de l’âme e, Chapitre 4. que ceux qui vont aux Spectacles, seront tourmentés par le feu de l’enfer. […] La Comédie représentée est encore accompagnée de la pompe du Théâtre, de la vue des Comédiens, de la magnificence des habits, des danses, des instruments de musique ; ce qui la rend aussi dissemblable de la lecture, qu’un corps vivant est différent d’un corps mort qui a des yeux sans feu, des pieds sans mouvement, des membres sans action.
Et l’approbation qu’ils donnent d’une commune voix aux Comédiens ; et la joie qu’ils ont de se rencontrer dans les mêmes sentiments, ne sont-ce pas comme autant d’étincelles, qui augmentent le feu secret qui brûle dans leurs cœurs ? […] Ils leur applaudissent pour des choses pour lesquelles on les devrait lapider : et ils s’attirent ainsi sur eux-mêmes, par ce détestable plaisir, le supplice d’un feu éternel.
Je succombe, je meurs, brûlé d’un feu caché Qu’allume en moi ce voile à mon corps attaché.
Feu M. le Cardinal Grimaldi a fait aussi tant d’état de cette Morale qu’il attira M.
C’est là que la volupté entre par tous les sens, que tous les arts concourent à l’embellir, que la poésie ne rime presque jamais que l’amour et ses douceurs ; que la musique fait entendre les accents des passions les plus vives ; que la danse retrace aux yeux ou rappelle à l’esprit les images qu’un cœur chaste redoute le plus ; que la peinture ajoute à l’enchantement par ses décorations et ses prestiges ; qu’une espèce de magie nous transporte dans les pays des fées, à Paphos, à Cythère, et nous fait éprouver insensiblement toute la contagion de l’air impur qu’on y respire ; c’est là que tout nous dit de céder sans résistance aux attraits du penchant ; c’est là que l’âme amollie par degrés perd toute sa force et son courage ; qu’on languit, qu’on soupire, qu’un feu secret s’allume et menace du plus terrible embrasement ; que des larmes coulent pour le vice, qu’on oublie ses vertus, et que, privé de toute réflexion, réduit à la faculté de sentir, lié par de honteuses chaînes, mais qui paraissent des chaînes de fleurs, on ne sait pas même s’indigner de sa faiblesseau. » Aussi Riccoboni, auteur et comédien tout à la fois, après être convenu que, dès la première année qu’il monta sur le théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté, déclare qu’après une épreuve de cinquante années, il ne pouvait s’empêcher d’avouer que rien ne serait plus utile que la suppression entière de tous les spectacles.
On sait, dit-il, que parmi les Grecs il régnoit un amour que la nature désavoue & qui nuit à la population, ajoutons que Dieu punit par le feu du Ciel. […] Les écoles de peinture s’imaginent que pour former leurs éleves, il faut mettre sous leurs yeux des modéles les plus propres à allumer le feu de la concupiscence. […] L’Opéra a son Pigmalion ; les Italiens représentent le Peintre amoureux de son modéle ; & la Comédie Françoise fait honneur au sieur de Sainte-Foix, de son Promethée ; son Deucalion & Pyrrha, où l’on voit des gens amoureux d’une statue, & des statues animées par le feu de Promethée, rendent les hommes foux d’amour, comme le sieur Anseaume dans le Peintre amoureux de son tableau. Le théatre en rougit si peu, qu’il en fait un mérite, & qu’il a l’imprudence d’appeller le Triomphe des Arts, le feu criminel que produit un peinture lascive, ce qui est bien plutôt le triomphe du vice.
Ce sont des poisons animés par les charmes des actrices, le feu de la déclamation, la pompe de la décoration, la musique, la danse, la compagnie, qui se glissent dans nos veines par tous les sens à la fois, Est mollis flamma medullas. […] Mais c’est, dit-on, la vieillesse ou la jeunesse de Corneille et de Molière, on y trouve des traits de génie, des étincelles de leur feu divin ; car on divinise à bon marché dans les loges. […] Rien n’est plus plaisant que les idées, sur le nom de Corneille, d’un écrivain qui l’a étudié et tâche de l’imiter avec tout le feu de l’amour. […] Je suis persuadé que ses vers appris par cœur entretenaient l’esprit de la Fronde et attisaient le feu de la révolte.
Et dans ce nombre, nous pouvons citer feu M. […] de Machault, son successeur ; feu M. […] Extrait de la Lettre de feu M. […] Mes sentimens à son égard sont les mêmes que ceux de feu M. l’Evêque d’Amiens, & de M. le Cardinal de Frankemberg, Archevêque de Malines. […] Rien sans doute ; elle annonçoit même un sentiment louable : mais les chastes feux de la mere en pouvoient inspirer d’impurs à la fille.
La feu du ciel semble poursuivre les spectacles ; l’opéra de Paris, les théatres d’Amsterdam, de Rome, de Marseille ont été réduits en cendres, celui de Genes nouvellement érigés vient de subir le même sort. […] Ce feu qui fait sentir & vivre la matière. […] Il a plu à M. de Saint-Lambert d’imaginer qu’Apelles l’avoit autrefois connue, l’avoit aimée, & s’en étoit fait aimer ; qu’elle lui avoit été enlevée, & qu’ils se trouverent & rallumerent leurs feux Ce que Pline ne dit pas ni Elien qui en parle : ce qui diminueroit l’héroïsme d’Alexandre. […] Cette femme s’enflamme subitement, tant le feu qui brûle Noverre se communique rapidement ; & contre toute vraisemblance encore, lui déclare qu’elle le préfere à Alexandre & à toute sa grandeur. […] Ce sont elles qui ont allumé le feu & causé la révolte des sens.
On ne peut immoler à Jupiter aucune victime plus précieuse qu’un mauvais Roi. » Les Jésuites ont eu beau représenter que del Rio était encore dans le monde, et même Conseiller au Parlement de Brabant, quand il fit cet ouvrage, ce qui appartiendrait plutôt à la robe de Magistrat qu’à celle de Jésuite ; que ce n’est après tout qu’un langage de théâtre, et un rôle d’Acteur, qui est sans conséquence ; il n’en a pas moins été chargé des anathèmes des Avocats généraux, et condamné au feu par les arrêts des Parlements. […] Si ces belles maximes dans une épître didactique méritent des couronnes littéraires, Buzembaun mérite-t-il le feu ? […] le grand Prêtre, qui allume le feu de la révolte et s’efforce de corrompre Catilina, à qui on fait jouer le rôle d’homme de bien, tandis que le Ministre de la religion est un scélérat : personnage postiche, de l’invention de l’Auteur, qui n’influe en rien dans le dénouement, et qui n’a été imaginé que pour avoir occasion de faire ce portrait déshonorant du Clergé : « Et je sais, quand la haine enflamme vos pareils, Jusqu’où va la noirceur de leurs lâches conseils, Surtout dès qu’il s’agit de venger leurs injures. […] On ne voit que l’or seul présider au Sénat. » C’est ensuite la plus basse flatterie au chef des conjurés, pour l’engager à s’emparer de l’Empire sur les débris de la République, par le fer et par le feu. […] (Cornélie) « Je sacrifierai tout au succès de mes feux, Et même une vertu qui fait des malheureux.
Qu’on ne le vante point d’avoir noué les plus sincères amitiés ; il ne fait que des amourettes, et ne produit que de ces feux follets qui conduisent les personnes dans le précipice. […] Ces Messieurs jugèrent très prudemment, que la jeunesse n’a déjà que trop de chaleurs au-dedans pour l’impureté, sans lui présenter au-dehors de nouvelles flammes pour la brûler, et que quand un pareil ouvrage eût été tolérable sortant de la main d’un Poète profane, il méritait d’être mis au feu venant de celle d’un Evêque. […] Le Chancelier Gerson le compare avec Judas pour l’énormité de ce crime, et ne feint point de nous assurer qu’il paie dans le feu d’Enfer ce qui est dû à un si exécrable péché, si devant que de mourir, il n’a effacé par ses regrets et par ses larmes, toutes les fautes, dont une composition si scandaleuse l’avait rendu coupable. […] Le vêtement d’un homme ne peut être appliqué sur le corps d’une femme, ni celui d’une femme sur le corps d’un homme sans y allumer quelque mauvais feu ;« Quod mulier induatur veste virili, aut e converso, incentivum est concupiscentiæ. » D. […] Le Roi en voulut être : Leur habit était velu, de couleur de cheveux, bien gommé et bien poissé ; après avoir dansé jusqu’à se lasser, comme tout allait à la fin, un de leurs vêtements prit feu.
vous portez dans vous-mêmes un feu que vous avez tant de peine à éteindre, & vous demandez, si l’on peut chercher de quoy l’embraser ? […] Si donc, ceux qui ne ressentent déja que trop les atteintes de cette passion, cherchent encore à l’exciter par les yeux & par les oreilles, si au lieu de fuir les objets, qui peuvent rallumer un feu qui n’a jamais été bien amorti, ils les recherchent, & passent les deux ou trois heures, à voir & à entendre ce qu’il y a de plus capable de l’enflamer ; qui peut douter que ces personnes ne soient dans l’occasion prochaine du peché, & par consequent ne pechent effectivement de la rechercher ? […] Je vous avertiray seulement, que je ne comprends point entre ces spectacles dangereux & préjudiciables à l’innocence des spectateurs, ces réjoüissances publiques qui se font aux Entrées des Souverains, ou par l’ordre des Magistrats, pour les heureux succez de l’Etat, ni les marques de magnificences, que les Princes donnent quelquefois au public ; telles que sont les courses de Bague, Carrousels, representations de combats, feux d’artifice, triomphes, ni tous les autres dont la vûë n’a rien qui puisse porter au crime, & dont même les personnes de pieté ont pris occasion d’élever leur esprit à Dieu, & de penser aux joyes que Dieu leur avoit preparées dans le Ciel, S.
Les fonctions de Barbiers Perruquiers sont bien différentes ; tondre une tête, acheter sa dépouille, donner à des cheveux qui n’ont plus de vie, la courbe nécessaire avec le fer & le feu, les tresser, les disposer sur un simulacre de bois, employer le secours du marteau comme celui du peigne, mettre sur la tête d’un Marquis la chevelure d’un Savoyard, se faire payer bien cher la métamorphose, barbouiller un visage pour le rendre propre, enlever au menton de l’homme l’attribut de son sexe, &c. […] Quand ces Empereurs étoient au soleil, leur tête paroissoit toute en feu, nos Dames ne sort pas assez riches pour user de cette poudre, mais on y viendra tôt ou tard ; en attendant elles ont une poudre extrêmement rousse qui en est un supplément, & elles donnent à leur pommade cette couleur qui donne a leurs cheveux un faux air de blond. […] On ne sentoit plus la douceur, la légereté, les inflexions qui en expriment les nuances des sentiments, & donnent beaucoup de grace à la déclamation ; ils étoient en grand nombre ; on en avoit pour chaque rôle, ils représentoient des hommes, des femmes, des viellards, des jeunes gens, des princes, des esclaves ; l’acteur les prenoit en entrant sur la scéne, & les quittoit en sortant ; cet usage étoit commode, on n’avoit pas besoin de composer son visage : acteur, ou actrice, jeune ou vieux, laid ou joli, le visage étoit tout fait, & la tête toute coëffée ; mais aussi étoient-ils toujours les mêmes, on ne pouvoit ni peindre les mouvemens des passions, ni diversifier le feu des regards, ni répandre à propos les graces du souris ; & ce qui est le plus terrible pour une femme, sa beauté étoit cachée, & ne pouvoit faire de conquêtes ; on ne conservoit pas le chef-d’œuvre de la toilette, dont ces vilains masques dérangeoient toute l’architecture.
Evitez-le donc avec soin, dit-il ; chansons, danses, décorations, instrumens de musique, tout y est rassemblé pour allumer ses feux, par-tout on y en voit des tableaux séduisans, on y enseigne avec art tout ce qui le favorise ou le traverse, l’assaisonne & le fait réussir. […] le théatre les dispose & allume leurs feux : Porticibus tibi monstratur fœmina voto digna tuo en tuneis, en habent spectacula totis quod securus ames, inito mensuram Veneris languentis. […] Rien de plus ennuyeux que des discours galans sans obscénité ; l’esprit ni la passion ne peuvent s’y satisfaire ; toujours mêmes images, mêmes sentimens, mêmes mots, feux, flammes, chaînes, soupirs, adorations, lys & roses, &c.
Pour moi, je pense que le vrai charme, le vrai talisman du déguisement de sexe, que le libertinage a travesti en culte & en superstition, c’est que les habits d’un différent sexe, quand on les manie, quand on les porte dans des dispositions criminelles, influent même physiquement dans l’impureté, excitent des sensations, des idées, des désirs, des mouvemens de lubricité dans ceux qui s’en couvrent, ou qui les voient, comme si la personne à qui ils appartiennent, étoit présente ; le feu impur qui s’allume naturellement, & que le goût, les discours, les gestes, l’imitation du sexe souffle, attise, sont le vrai charme. […] Quelques Auteurs ont ajouté, ce qui n’est pas sans vrai-semblance, que le mélange & la confusion des sexes dans la même personne étoit une invitation au crime abominable, si commun parmi les Payens, qui fit tomber le feu du ciel sur la ville de Sodome, comme si le sexe étoit prêt à tout & propre à tout, comme on disoit de César livré à toute sorte de débauche, à Bythinie & à Rome, C’est le mari de toutes les femmes, & la femme de tous les maris. […] Il vit en entrant un cercueil avec des cierges tout au tour, & un Religieux qui s’étoit endormi en disant son Breviaire auprès du feu, & s’endormit aussi.
vous portez dans vous-mêmes un feu que vous avez tant de peine à éteindre, & vous demandez, si l’on peut chercher de quoy l’embraser ? […] Si donc, ceux qui ne ressentent déja que trop les atteintes de cette passion, cherchent encore à l’exciter par les yeux & par les oreilles, si au lieu de fuir les objets, qui peuvent rallumer un feu qui n’a jamais été bien amorti, ils les recherchent, & passent les deux ou trois heures, à voir & à entendre ce qu’il y a de plus capable de l’enflamer ; qui peut douter que ces personnes ne soient dans l’occasion prochaine du peché, & par consequent ne pechent effectivement de la rechercher ? […] Je vous avertiray seulement, que je ne comprends point entre ces spectacles dangereux & préjudiciables à l’innocence des spectateurs, ces réjoüissances publiques qui se font aux Entrées des Souverains, ou par l’ordre des Magistrats, pour les heureux succez de l’Etat, ni les marques de magnificences, que les Princes donnent quelquefois au public ; telles que sont les courses de Bague, Carrousels, representations de combats, feux d’artifice, triomphes, ni tous les autres dont la vûë n’a rien qui puisse porter au crime, & dont méme les personnes de pieté ont pris occasion d’élever leur esprit à Dieu, & de penser aux joyes que Dieu leur avoit preparées dans le Ciel, Si talis est Roma terrestris, quid erit Jerusalem cœlestis ?
Passons à ces Comediens qui remplissent la scene d’impuretez & d’ordures ; sans mentir, i’ay honte d’estre icyleur accusateur, & la bien-seance de ma profession me défend de rapporter tous leurs discours, leurs abominations, & leur adresse à bien ioüer toutes sortes de personnages, on y commet mille ordures, on y apprend les intrigues dans les amours, les détours & subtilitez des amants dans leurs poursuittes, les finesses des adulteres pour abuser, le peu de resistance des femmes pour ne l’estre pas, les lasciuetez, les petits discours, les rendez vous, les messages, toutes ces momeries authorisées de l’agreement des impudiques, & ce qui m’estonne le plus, de la presence des plus affairez, des peres de famille, qui quittent froidement leur mesnage pour se treuuer au Spectacle, pour y folastrer, pour y faire les gaillards, & pour y donner à connaistre qu’ils n’ont pas encor esteint les feux de la ieunesse, bien qu’ils ne soient la plus-part que des souches à demi pourries, des stupides, & des hommes pour beaucoup de raisons, sans pudeur & sans honnesteté : Mais ce qui est plus admirable, c’est d’y voir toutes les conditions extremement maltraitées dans les discours, & de n’y voir personne qui en témoigne du ressentiment, qui ne se treuue au Spectacle, & qui ce semble ne tiene à gloire d’y estre ioüé par des insolents. […] Il verra que les Saints personnages, dont la vie a esté tousiours conduitte par la Foy, & par les vrays preceptes de la vertu, n’ont rien trouué d’impossible ; qu’ils ont hardiment combattu l’actiuité des flammes & du feu, & donné des loix à ce fier élement ; qu’ils ont appriuoisé, & adoucy les bestes farouches, les dépoüllants de l’inhumanité dont elles ont esté pourueuës par la nature.
Semblable à ces tourbillons de feu qui consument tout ce qu’ils rencontrent, il s’ouvrit un passage, & soumit l’Univers à la force de son enthousiasme.
Ces imaginations consommées par un feu si actif, ont besoin de repos & de nouvelles forces.
Telle est la source où les anciens ont puisé ces intérêts, ces passions, qui emportent nos ames comme dans des tourbillons de feu.
Ces diables étoient couverts d’habillemens horribles, comme ils le sont encore à l’Opéra, quand on en fait paroître : ils faisoient des hurlemens affreux, des mouvemens, des convulsions épouventables, des masques hideux leur couvroient le visage, ils tenoient de grandes fourches, jettoient feux & flammes : ainsi fait-on venir Pluton, les Euménides, Vulcain, & c.
Mais la plupart des Comédiens croyent qu’ils n’ont autre chose à faire qu’à débiter leur role avec feu ; ils mettent du sentiment dans ce qu’ils doivent dire, & n’en mettent pas dans ce qu’ils écoutent ; comme s’il était naturel qu’on ne prit nul intérêt aux discours que l’on nous tient, sur-tout lorsqu’ils contiennent des choses qui nous touchent vivement.
Ceux qui ont pris soin de comparer le Théâtre tel qu'il est aujourd'hui avec celui des anciens, trouvent que le nôtre est beaucoup plus dangereux, et que les comédies de nos Poètes sont plus propres à allumer les feux de l'amour impudique.
Tout en est semé dans le monde : il fut pris selon son souhait, et c’est alors qu’il fut enivré du plaisir de la comédie, où il trouvait « l’image de ses misères, l’amorce et la nourriture de son feu » Ibid, 2.
Les désordres infinis du clergé de France excitèrent les craintes de la nation et du roi Henri III, aux états de Blois, tenus en 1588 ; le garde des sceaux de Montholon prononça dans cette assemblée, au nom de ce prince, un discours dans lequel on remarque le passage suivant : « Sa majesté demande donc d’abord au clergé puisqu’il est chargé de la réformation des autres, qu’il commence par se réformer lui-même, et donner bon exemple aux autres ordres de l’Etat. » Cette mercuriale, justement méritée et justement appliquée, devait porter le clergé à écouter la parole royale et le vœu de la nation, et à rentrer de lui-même dans les principes de l’Evangile et dans les dogmes apostoliques, qui indiquent et ordonnent aux ministres du culte une soumission entière à la volonté du prince ; mais loin de produire un effet aussi salutaire, aussi conforme aux préceptes de la religion, cette mercuriale ne fit qu’allumer le feu de la vengeance dans le cœur du clergé, et le prince qui l’avait ordonnée fut cruellement assassiné l’année d’ensuite par Jacques Clément prêtre et dominicain !
[NDA] Il dit, page 31 de la Préface de sa Comédie de Narcisse : S’ils remarquent (les hommes) que l’amour de la réputation me fasse oublier celui de la vertu, je les prie de m’en avertir, et même publiquement, et je leur promets de jeter à l’instant au feu mes Ecrits et mes Livres, et de convenir de toutes les erreurs qu’il leur plaira de me reprocher.
J’étais malade et triste ; et, quoique j’eusse grand besoin de distraction, je me sentais si peu en état de penser et d’écrire que, si l’idée d’un devoir à remplir ne m’eût soutenu, j’aurais jeté cent fois mon papier au feu.
Du moins Oreste ne s’est pas oublié jusqu’à monter sur la scène : « In scena nunquam cantavit Orestes. » Quand Néron fit mettre le feu à Rome, il prit son habit de Comédien, monta sur la haute tour de Mécène, pour mieux voir ce qu’il appelait un bel embrasement, une vive image de l’incendie de Troie ; et pour mieux représenter le premier rôle qu’il jouait dans cette affreuse tragédie, il chanta un poème qu’il avait composé sur la prise de Troie. […] Ce sont des aventuriers qui n’ont ni feu ni lieu, ne peuvent être membres d’aucun corps, et ne doivent être admis dans aucune assemblée ni civile ni religieuse ; ils n’ont que la tolérance, on leur laisse faire et dire des folies ; voilà leur état : « Qua porro ignominia, Mimi et Histriones Juliani funus ducebant, probrisque ac ludibriis a scena petitis incusabant, nihil non facientes et dicentes quæ hujusmodi homines qui petulantiam pro arbitrio perpetratre consueverant. » Greg.
La comédie, dit-il, allume le feu des passions ; les Ministres de la Réligion la défendent ; dans la conscience on ne doit pas conclure de la tollérance publique, qu’il soit permis d’y aller ; si le théatre offre des avantages, il offre des dangers : l’autorité publique qui ne voit les objets qu’en grand, par des vues générales, croit devoir permettre cette école du ridicule, pour le délassement du citoyen, l’encouragement du génie & l’honneur de la nation ; mais en l’interdisant pour la conscience, on aura parlé en chrétien, en homme raisonnable. […] Les étincelles d’un feu criminel, qui petillent dans toute la personne d’une actrice ; cette flamme qui s’élance de ses yeux, cette langueur dans ses attitudes, cette vivacité dans ses mouvemens, ce souris qui invite & aplaudit au crime, ce chant harmonieux, qui amollit, cette voix douce qui pénétre, cette gayeté qui rassure, ces paroles tendres, ces sentimens rafinés, ce transport, ces dialogues animés, que sais-je ; c’est l’immodestie, c’est la volupté même qui parle, qui agit, qui appelle, qui s’offre, qui triomphe ; c’est-à-dire, qui empoisonne, qui perd l’homme pour l’éternité. […] Pour fournir aux folles dépenses, il accabla le peuple d’exactions énormes, & les ayant poussés à bout il alluma le feu de la révolte, il l’alluma dans le cœur des plus honnêtes gens, & des plus fidéles sujets par l’indécence & l’impiété de ses jeux : On ne peut disconvenir que les spectacles que les Juifs n’avoient jamais souffert chez eux, quoique soumis aux Grecs depuis Alexandre, quoique liés aux Athéniens chez qui le théatre étoit plus florissant, que ces spectacles ne fussent absolument contraires à l’esprit de leur Réligion, à la loi de Moyse, qui condamne tous ces excès, & à leurs mœurs naturellement graves, sérieuses, modestes & même assez réglées depuis le retour de la captivité de Babilone ; ils avoient donc raison de s’opposer à ces innovations pernicieuses où tout devoit les allarmer & les révolter.
Fulgence, invitent à la vertu, exhortent à la continence, éloignent les mouvemens de la passion ; il est impossible d’être Chrétien sous les livrées de l’impureté, & de conserver la chasteté des autres en allumant le feu de l’incontinence : habitus talis sit qui non ad lasciviam, sed ad continentiam invitet, non accendat concupiscentiam, sed extinguat . […] Les remords, l’expérience l’ont assez & trop appris, & c’est au contraire ce danger qu’on veut faire naître, on y compte comme sur un moyen bien sûr de plaire, & d’allumer la passion, qui en effet s’y livre avec transport ; pour éteindre ce feu, Dieu donne des habits aux coupables, & quels habits ? […] On ne verra par-tout que des visages ternis & plombés , c’est la paraphrase plutôt que la traduction de Saci ; à la lettre il y a deux sens : tout visage sera jeté dans l’enfer comme dans une marmite , pour marquer l’excès du tourment du feu où les hommes brûleront comme dans une chaudière, comme les Martyrs dans l’huile bouillante, le plomb fondu : tout visage deviendra comme une marmite , tout plombé, plein de noir de fumée, pour marquer l’excès d’accablement où la justice de Dieu jettera ses ennemis.
Ceux qui ornent leurs filles mettent le bois sec au feu, afin qu’il brûle mieux. Les femmes allument le feu des passions au cœur des hommes, comme les renards de Samson embraserent les bleds des Philistins. Les femmes ont du feu en leur face, leurs regards, leurs paroles.
A Dieu ne plaise qu’il soit de ces Esprits rustiques et peu sociables qui s’opposent à des plaisirs « innocents », tels que sont ceux de la Comédie. « Il sait vivre » : et au fond rien ne lui paraît plus élevé que les grands sentiments d’une vertu Stoïque ; rien de plus naturel que la tendresse d’un cœur qui brûle d’un beau feu ; rien de plus légitime que les autres passions qui naissent d’une haute ambition, et d’un amour bien allumé. […] Celui qui par ses mouvements mesurés et par ses expressions sensibles allume dans le cœur d’un autre le feu criminel dont il est embrasé lui-même, passe-t-il pour chaste dans l’Ordre du Révérend ? […] De ce qu’on ne perce pas la langue aux Comédiens, ou de ce qu’on ne les condamne pas au feu, il conclut qu’ils ne sont ni blasphémateurs, ni libertins, ni impies : il est Directeur, il est Théologien, il est Orateur, il est Canoniste, il est tout pour les Comédiens.
L’imagination qui s’exerce sur un sujet qui lui plaît, & qui est forcée de l’abandonner, par l’attention qu’elle prête au peu d’effet que les idées qu’il lui présente, produiront dans la bouche d’un tel Acteur, s’ouvre une autre route malgré elle, & dans ce changement qui lui repugne, son feu se rallentit ; elle ne ressent que le travail d’un enfantement involontaire.
Là, dit Saint Cyprien1, un Chrétien apprend à commettre les crimes qu’il a sous les yeux, & qu’il considére avec complaisance : combien de femmes, ajoute ce Saint Pere2, étoient entrées chastes dans l’Amphithéâtre, qui s’en retournent avec tout le feu d’une passion criminelle ?
Ce langage n’est point en la seule bouche de Moliere, c’est le refrain périodique du Théâtre ; l’original est dans l’Ecriture ; mais c’est le langage de ces impies que la Justice divine abîma en un déluge de feu, dans les délicieuses contrées de la Pentapole, puisque la1 vie est si courte, disoient-ils, & notre fin incertaine, usons des créatures, enyvrons-nous des vins exquis, que notre jeunesse ne se passe point sans en avoir cueilli la fleur ; prenons les roses du printemps pour nous en faire des couronnes, avant qu’elles se fanent ; que tous les lieux de délices retentissent de nos douces clameurs, & portent les marques de notre joie & de nos excès.
Le deuxième jour (dit-il) comme l’on eût mis le feu au premier pétard, voila l’air auparavant bien clair qui se va couvrir d’une nuée si épaisse, et une pluie si impétueuse survient, qu’on ne pouvait aller par les rues de Lyon.
et comme tout le monde les regarde avec plaisir, ils apprennent par là ce qu'ils peuvent faire: Ces objets allument dans leurs cœurs le feu de l'impureté, qui s'enflamme par la vue.
Ce n’est pas dans la solitude que la vertu fait briller ses traits les plus forts ; c’est un feu dont la rapidité s’accelere par la communication générale. […] Il n’en est aucune qui n’entre dans la composition de leurs ouvrages, animées par le feu du génie elles acquierent cette force d’expression qui nous entraîne & nous subjugue. […] Les artistes sont des nouveaux Promethées, qui ont ravi le feu céleste pour éclairer la terre. […] Je lui représentai l’absurdité de son systême, en lui faisant comprendre l’impossibilité de donner des entraves à l’opinion : il me crut, & fit grace au public, en lui épargnant la lecture de deux gros volumes qui contenoient le plan raisonné de cette nouvelle institution : ils ne verront point le jour, à moins qu’on n’imprime les Projets posthumes de feu Monsieur l’Abbé de S.
Et c’est lui-même encor dont la main dangereuse A tissu de Vénus la ceinture amoureuse : Les feux qui de Sapho consumerent le cœur Dans ses écrits encore exhalent leur chaleur. […] C’est commencer par mettre le feu à la maison, pour faire jouer les pompes ». […] L’image séduisante de la passion de Calypso, & des tendres sentimens de la jeune Eucharis pour Télémaque, est bien capable d’enflammer le cœur d’une jeune personne d’un feu qui ne brûle jamais impunément. […] Mais, comme le dit M. de Passe dans sa Lettre, dont nous avons ci-dessus fait usage : « Je demande s’il est raisonnable d’allumer le feu pour l’éteindre, d’avaler le poison pour éprouver la vertu d’un antidote, de se blesser pour connoître la force d’un remede ? […] … Du récit de ces feux idolâtres Tous les esprits sont enchantés : C’est le seul art de plaire, & de tous nos Théatres Il fait les uniques beautés.
« Feu M. […] Il fut représenté sur le théâtre des Jésuites de Rouen, le 10 et 12 août 1750 un ballet moral, intitulé, le Plaisir sage et réglé, que le Parlement de Rouen a condamné au feu par arrêt du 12 février 1762, d’après le compte rendu par M. le Procureur général le 23 janvier précédent.
J’avais une passion démesurée pour les spectacles du théâtre, plein des images de mes misères, et des aliments du feu de ma concupiscence : « Spectacula theatrica plena imaginibus miseriarum mearum et fomitibus ignis mei. » D’où vient qu’on aime à sentir la douleur que cause la représentation de quelque chose de funeste et de tragique qu’on ne voudrait pas souffrir ? […] Ce n’est ni le feu de Vesta ni Jupiter Capitolin, mais le vrai Dieu, qui vous donne cet empire, qui ne connaît ni bornes dans sa puissance, ni terme dans sa durée.
C’est ce qu’il a voulu signifier dans les commandements qu’il a donnés aux ministres de l’ancienne loi, lorsqu’il leur recommande d’entretenir le feu sur l’autel, et de lui donner tous les matins de nouveaux aliments. Cet autel, c’est le cœur de l’homme, dont tout chrétien est le prêtre : comme tels, notre devoir est de veiller à ce que le feu de la charité ne s’éteigne pas sur l’autel de notre cœur, et pour cela, nous devons sans cesse lui fournir des aliments nouveaux ; ces aliments ne sont autre chose que la méditation et la contemplation des choses divines, ainsi que les exercices pieux.
Ainsi le feu qui de cendres est couvert, impatient sous le poids qui l’opprime, cherche au-dehors un souffle qui l’anime.
Encore est-il certain que s'étant abandonnés de nouveau à ces Farces ridicules et malhonnêtes que feu Monsieur le Cardinal de Richelieu avait bannies de la Scène, et ayant ressuscité les Turlupins, les Gaultiers Garguilles et les Jodelets, qui sont les vrais Histrions, ils ne doivent pas trouver étrange qu'on leur donne le nom des personnages qu'ils jouent.
C’est une espèce de zone torride, dont les habitants, toujours brûlés par le feu de la passion et de l’enthousiasme, ne parlent qu’avec transport des productions de leur climat, à moins qu’ils ne se déclarent avec la même vivacité contre quelque fruit amer à leur jalousie.
Je vous jure (serment bien nécessaire) que je n’en ai nommé nulle qui ne fut fort belle & agréable, & toutes brulantes pour mettre le feu par tout le monde ; aussi en ont-elles bien brulé une bonne part, autant de nous autres Gentilshommes de Cour, (& Abbés) que d’autres qui approchoient de leurs feux. […] C’étoit une montagne de chaux vive, sur laquelle tomboit la pluie qui l’allumoit, pour marquer que les pleurs de la douleur allumoient les feux de son amour. […] Elle s’habilloit fort superbement, & ce qui étoit très-beau à voir, & à admirer, c’étoit aux processions qui se faisoient à Paris ou autre lieu, quelque petit qu’il fût ; (elle aimoit fort les processions) comme à la Fête-Dieu, à celle des Rameaux, portant les palmes de si bonne grace, le jour de la Chandeliere, portant les flambeaux, dont les feux contendoient avec les siens (par dévotion).
on n’y parle que de feux, de chaine, de tourmens. […] Où ce ne sont pas des traits morts & des couleurs séches, qui agissent ; mais des personnages vivans, devrais yeux, ou ardens, ou tendres & plongés dans la passion ; de vraies larmes dans les Acteurs, qui en attirent d’autres, dans ceux qui regardent ; enfin de vrais mouvemens, qui mettent en feu tout le parterre ? […] Dites, que le feu n’échauffe qu’indirectement, & que, pendant qu’on choisit les plus tendres expressions, pour représenter la passion, dont brule un amant insensé, ce n’est que par accident, que l’ardeur des mauvais désirs sort du milieu des flammes. » Après le grand Bossuet, écoutons le savant Cardinal d’Aguirre tom. 1 pag. 674 de l’ouvrage cité pag. 23. […] « C’est là, dit-il où le Démon forge les traits de feu, qui enflamment la convoitise, où la mort entre par les Sens.
Par feu M. l’abbé de Bretteville. […] Par feu M. de Gery, Chanoine Régulier, ancien Abbé de Sainte Geneviève, & Supérieur Général de son Ordre en France, Paris, Méquignon l’aîné, 1788, 6 vol. ; Prones, tome premier, (4 ff.) 480 p. […] Par feu M. de Gery, Chanoine Régulier, ancien Abbé de Sainte Geneviève, & Supérieur Général de son Ordre en France, Paris, Méquignon l’aîné, 1788, 6 vol. ; Carême, tome premier, (4 ff.) 560 p. […] Lettre 102 à Mme de La F[ayette] » [1667-1675], p. 348-353, in Essais de Morale, ou Lettres écrites par feu M. […] Par feu Messire Jean Pontas, Prêtre, Docteur en Droit-Canon de la Faculté de Paris, & Sous-Pénitencier de l’Eglise de Paris.
Et après cette clémence, plus que divine, comme l’auteur, par une autre contradiction, le montre lui-même dans son Festin de Pierre, où Dieu engloutit un méchant, recommandée dans le Misantrope envers les agents de tous les désordres de la société, des plus grands maux qui accablent les hommes ; si vous vous rappelez les coups sensibles et redoublés qui ont été portés aux femmes les plus innocentes des malheurs du monde ; si vous réfléchissez à l’extrême rigueur avec laquelle ont été punies par le même auteur dans deux autres pièces fameuses des fautes de grammaire, ou des ridicules, quelques travers à l’égard desquels ses préceptes d’indulgence étaient excellents et obligés ; si vous remarquez encore qu’après avoir ridiculisé les délassements et les plaisirs honnêtes des sociétés les plus décentes de son temps, et avoir renvoyé durement à leurs aiguilles et à leur pot au feu des femmes plus opulentes et plus distinguées que la Dlle de Sotenville, personnage de l’Ecole des Femmes, il donne pour exemple cette dernière qui a des goûts et tient une conduite tout-à-fait opposés à celle qu’il prescrit aux autres ; car c’est bien la proposer de fait pour exemple contraire que de la rendre le personnage aimable de la pièce, et de lui donner raison, la faire applaudir en public lorsqu’elle rejète les remontrances de son époux, qui lui rappelle des préceptes appropriés à celui des aiguilles et du pot au feu, et refuse de se consacrer à son ménage et à sa famille, en déclarant qu’elle ne veut pas s’enterrer, qu’elle n’entend pas renoncer aux plaisirs du monde, qu’elle se moque de ce que disent les maris, qu’elle veut jouir indépendamment d’eux des beaux jours de sa jeunesse, s’entendre dire des douceurs, en un mot voir le monde ; tel est le langage de la maîtresse de cette école (Ariste que Molière rend exemplaire aussi dans l’École des maris est parfaitement de l’avis de donner toutes ces libertés aux femmes ; elles en ont bien joui depuis ces inspirations ; quand on les leur a refusées, elles les ont prises) ; si on fait ces rapprochements ou remarques, dis-je, sans prévention, il est impossible, à la vue de tant de contradictions incontestables et de cette variation de principes et de conduite de ce fameux poète comique, de ne pas soupçonner au moins que son désir d’améliorer les mœurs était aveuglé et dirigé par une verve impérieuse et désordonnée qui le portait à appréhender et fronder à tort et à travers telles classes, telles professions et réunions, ou telles personnes, et de faire rire le public à leurs dépens, et au profit de sa manie et de sa renommée. […] Encore une fois, laissez-les pratiquer une si belle vertu qui les séduira enfin, ou bien à laquelle ils s’attacheront, du moins par la nécessité d’affermir la considération qu’ils lui doivent ; laissez-les crier au secours sur le sort des malheureux auxquels dans le fond ils s’intéressent peu, comme vous laissez crier au feu sur l’incendie d’une maison, par des individus à qui la conservation de cette propriété est fort indifférente, et qui ne font rien autre chose pour elle.
Leur caractere remuant a dû enfanter le théatre, le théatre à son tour a nourri ces passions, & les eût fait naître, s’il n’eût trouvé tout prêt le bois combustible où il a allumé & soufflé le feu. […] On laissa le tableau, après bien des révérences, pour aller allumer un feu de joie, au bruit de l’artillerie du château & de la mousqueterie des bourgeois. […] Cette plaisante cavalerie fit dans cinq minutes le siége d’une forteresse de toile, & l’emporta d’emblée : car tout y étoit endormi par la malice de l’enchanteur Merlin, des grandes broches qui tournoient dans la cuisine au feu des cheminées, tout sommeilloit depuis deux cens ans, lorsque le bruit indiscret des chevaux de carton vint troubler leur repos.
Léon ne put obtenir du vainqueur, sinon qu’il ne mît pas le feu à la ville, & ne massacrât pas les habitans. Le démon du Théatre ralluma les feux de la justice divine, que Saint Léon ne put éteindre. […] Moliere, dit-on, avoit traduit Lucrece (une partie) ; son domestique fit des papillotes d’un des cahiers de la traduction, Moliere de dépit jetta le reste au feu.
» Notre Poète s’est abandonné ici à son beau feu, mais le bon sens n’y perdra-t-il rien ? […] Virgile en un mot sait conserver tout ensemble et ce grand sens et ce beau feu qui font les génies supérieurs. […] Il paraît portant la parole au Tyran par l’ordre du Roi : Œdipe dans le feu de la colère traite durement Tirésias ; celui-ci réplique avec résolution et avec liberté, et dit nettement à Œdipe qu’il est un des serviteurs d’Apollon et non l’un des siens.
Entr’eux, celuy de Flaminius a esté tres-celebre par ses Ieux & par sa Verrerie : Et l’on y trouva le secret de durcir le Cristal, jusqu’à le faire resister à l’eau boüillante, & mesme au feu. […] Nous avons iuré (dit un galant homme,) de souffrir le feu, les fers, les coups, & la mort, comme des veritables Gladiateurs, pourroient avoir juré à leurs Maistres .
J’avais en même temps une passion violente pour les Spectacles du Théâtre, qui étaient pleins des images de mes misères, et des flammes amoureuses qui entretenaient le feu dont j’étais dévoré : Mais quel est ce motif qui fait que les hommes y courent avec tant d’ardeur, et qu’ils veulent ressentir de la tristesse en regardant des choses funestes et tragiques, qu’ils ne voudraient pas néanmoins souffrir ? […] Détournez vos yeux d’une femme bien parée ; il y a quantité de personnes qui ont malheureusement péri, pour avoir admiré la beauté d’une femme, parce que c’est ce qui allume le feu de la concupiscence. […] O Dieu, quel nouveau feu est-ce que je sens s’élever en moi-même, à la pensée de tant d’irreligions et de profanations que j’apprends qui s’y commettent ! […] L’excès des Théâtres, j’ai pensé dire, leur fureur, porte encore les hommes à se faire un divertissement des foudres du Ciel et de l’enfer même, dont on représente les feux sortir par tourbillons. […] Un moment funeste ne peut-il pas rallumer en vous ce feu peut-être mal éteint….
En effet, supposons un amant qui, dans le feu des passions, a promis à sa maîtresse de la défaire d’un homme qu’elle aime, mais qu’elle croit devoir haïr depuis qu’il lui est infidèle : supposons, dis-je, qu’aveuglé par son amour il ait tout promis, & que le hasard le conduise à la comédie le même jour qu’on y doit représenter Andromaque ; il écoute avec attention ; il voit dans Pyrrhus ce rival qui lui est odieux ; il est enflammé comme Oreste du plus ardent courroux ; Hermione est à ses yeux cette maîtresse chérie dont il attend sa félicité ; le sacrifice est ordonné ; Oreste tremble, recule, hésite, mais obéit ; il sort dans le dessein d’accomplir sa promesse, & vient bientôt annoncer à sa maîtresse qu’il a rempli ses engagemens : mais quel retour affreux !
Qu’on la suive s’il est possible dans ses procédés ; on la verra toujours s’écartant des routes frayées, dédaignant les foibles rayons qui l’environnent, s’elever comme un nouveau Promethée, jusqu’au centre de la lumiére, & dérober le feu céleste.
Il leur faut des efforts continuels pour remplir leur mémoire d’idées qui n’ont qu’une fin unique ; pour emprunter des situations toutes contraires à celles de leur ame ; enfin pour paroître embrasés du feu des passions au milieu de l’insensibilité, & de la langueur.
Et si ce Grand pénétré des sentiments qu’il a puisés au pied de l’Autel, va porter dans la nuit profonde des cachots ce feu que nourrit son ame, quel bien ne produit pas le zele de cet homme religieux !
Ai-je porté à Athènes le fer & le feu ?
Il est des Autheurs des Comedies d’aujourd’hui, comme il a été de tout tems ; ils ont souvent recours à des saletés, parce qu’ils ne sçauroient plaire autrement : car comme l’interieur de la plûpart de ceux, qui s’y trouvent aujourd’hui, est aussi sensuel que dans les siécles de ces Peres, aussi voit-on, qu’aujourd’hui les Autheurs de ces piéces viennent à ce qu’ils ont de commun avec leur auditoire, & qu’ils en flattent la sensualité par des discours, qui passent d’ordinaire sous le titre d’expressions vives, parce que ces expressions allument un feu dangereux, & qui ne peut jamais être assez amorti.
Ne jetez point vos yeux sur une femme parée, et ajustée, et ne les arrêtez point sur sa beauté ; parce que les attraits des femmes en ont perdu plusieurs, et la concupiscence s’allume comme un feu par les regards qu’on jette sur elles. » Ecclesiast. 9 .
n’est-ce pas là que s’allume une passion que la vue et les regards enflamment de plus en plus ; car chacun y voit de quoi il est capable, chacun approuve et désire de faire ce qu’il voit devant ses yeux, il n’y a personne qui ne sorte de là tout en feu ; je n’en excepte ni les enfants à qui on ne devrait pas donner ces leçons prématurées, ni les vieillards, que la seule bienséance devrait détourner de semblables désordres.
David considere une Dame, David prend tant de feu par les yeux, dit saint Jean Chrysostome, que toute sa vertu cede à la violence de cette flâme impudique. […] Mettez un flambeau allumé dans la paille, si elle ne brûle point, j’avoueray qu’un cœur plus disposé à brûler que la paille peut estre penetré du feu, & en prendre de tous côtez sans aucune brûlure. […] Les theatres portent le feu dans le cœur des hommes, les theatres empoisonnent & tuent les ames. […] Elle fut, à la verité, en danger de mourir, mais Dieu la preserva, & le perfide Aman fut la seule victime du feu qu’il avoit allumé dans l’esprit d’Assuerus.
Le père du feu Roi, le Duc de Bourgogne, cet auguste éleve de Fenelon, rempli d’humanité, de sagesse, de religion, étoit-il inférieur à Henri ? […] Pendant la guerre j’ai couru où le feu étoit allumé pour l’étouffer ; maintenant que nous sommes en repos, je saurai ce que peut le temps de la paix. […] Les senmens qu’elle excita dans le cœur du Roi, l’enflammerent avec tant d’ardeur qu’il ne lui fut pas possible de cacher le feu qui le dévoroit : sa passion éclata de tant de maniere, qu’elle fut connue de tout le monde. […] Il dissimula quelques jours ; mais bientôt ce feu éclata comme un funeste incendie.
Le feu qu’on allume pour éteindre un autre feu, l’allume encore davantage. […] Les faux principes, la doctrine odieuse hasardée, les termes outrés & injurieux répandus dans les mémoires & la consultation de cet Avocat de la Princesse Clairon, sa maîtresse, méritoient bien que l’ouvrage fût condamné au feu, l’Auteur chassé du corps des Avocats, & son nom biffé du tableau.
Le champ à moissonner sera toujours fertile, lorsque le Souvérain échauffera du feu de ses regards les germes du talent & du génie prêts à éclore. […] Il prit les contrats & les obligations des créanciers, les fit porter à la place publique, & y fit mettre le feu. Agésilas qui avoit beaucoup de dettes, & qui avoit été le premier à en donner le conseil, dit que de sa vie il n’avoit vû un feu si clair & si beau.
Si les peintures et les images immodestes ou obscènes présentent naturellement à l’esprit ce qu’elles expriment, combien plus sera-t-on touché des représentations théâtrales, où, comme dit Bossuet, « tout paraît effectif ; où ce ne sont point des traits morts et des couleurs sèches qui agissent, mais des personnages vivants, de vrais yeux, ou ardents, ou tendres et plongés dans la passion, de vraies larmes dans les acteurs, qui en attirent d’aussi véritables dans ceux qui regardent : enfin de vrais mouvements, qui mettent en feu tout le parterre et toutes les loges ; et tout cela, dites-vous, n’émeut qu’indirectement et n’excite que par accident les passions…. […] Enfin, nous croyons devoir rapporter encore ici la règle de conduite à tenir à l’égard des personnes qui fréquentent les spectacles, que l’on trouve tracée par le pieux évêque feu Mgr Joly de Choin, dans le Rituel de Toulon.
Mais tout cela ne suffit pas pour placer sur le trône de la gloire un libertin, un ambitieux, un homme emporté, un homme plein de hauteur & de fierté, un aventurier qui se jette dans une ville révoltée, pour y entretenir le feu de la révolte, un flatteut qui promet la souveraineté à la France, l’autorité à la noblesse, la République au peuple, & dans le fond ne travaille que pour lui-même. […] Le feu du théatre causa ce funeste embrasement.
C’est dommage que le feu Archevêque de Sens ne se soit trouvé Directeur lors de sa réception. […] L’Acteur est un cocher qui tient les rênes de ses chevaux lors même qu’il les fait aller à toute bride : l’homme passionné est le cheval lui-même emporté par son feu, sans réflexion.
Si à tout cela on joint la musique, les décorations, les paroles, autre sorte de tableau qui fait corps avec la danse, est-il de feu criminel qu’elle ne puisse & ne doive allumer ? […] Des couleurs mortes sur un tableau, les traits inanimés d’une statue, peuvent allumer des feux dangereux, jusqu’à rendre Pigmalion amoureux d’un bloc de marbre qu’il a travaillé.
qu’il se jeta soi-même dedans le feu, et laissa en succession son arc et ses flèches à Philoctète, lequel fut cause de sa mort ? […] ains le prenaient pour quelque puissance céleste par-dessus les éléments, ou pour la région du feu.
et les forfaits commis tous les jours par le feu, le fer et le poison, dont tous les tribunaux sont occupés sans cesse à nous révéler les horreurs, ne vous glacent-ils pas d’effroi ?
Le feu, l’enthousiasme, l’éloquence dont vous avez embelli ces quatre paradoxes vous ont acquis des partisans que je veux détromper.
Composé par le feu P.
Elle alluma dans vos sens un feu seditieux, que la pudeur sut reprimer vivement. […] Allez lâches Chrétiens, que les feux éternels Empêchent d’assouvir vos plaisirs criminels ; Vos austeres vertus n’en ont que l’apparence.
Pour assurer l’empire du Schisme au préjudice de la Catholicité, les troupes ruffiennes se sont répandues comme un torrent débordé ; & ces anges de paix, qui disoient vouloir l’établir par la tolérance, ont porté par tout se fer & le feu. […] Le souper fut suivi d’un feu d’artifice qui dura deux heures, & fut terminé par un arc de triomphe qui occupoit une grande partie du jardin.
.° les feux folets des Concetti ; 5°. les libertés du plagiat ; 6°. l’indécence du mélange du sacré & du profâne, dans un sujet chrétien & dévot, & que lui-même donne pour tel. […] Cet homme fut si frappé de cette conduite, qu’il se jette à ses pieds, & lui avoue qu’il en est l’auteur, la met au feu, & devient son ami & son panégyriste.
Il semble aussi que c’est éteindre le feu du génie dans l’Auteur & dans l’Acteur, de bannir l’amour, qui fut toujours leur unique Apollon. […] éteint-on le feu en le soufflant ?
Voici du délire : Ecoute, toi qui te prépares à courrir la carriere de Corneille, si la simplicité des mœurs, la force d’être insensible aux ridicules que t’attirera le mépris ou l’ignorance des petites choses, l’austérité de la vertu, l’impatience de toute domination, le dédain de l’or, l’opiniâtreté au travail, sont des affections inséparables de ton jeune cœur, si un pouvoir impérieux te tient enfermé seul avec la gloire & la vertu, si un respect soudain s’empare de tous tes sens, & les prosterne devant ses effigies sacrées, releve-toi, adore Corneille, quand le feu de ton génie s’emparera de ton ame, quand dans le délire de l’extase tes sens seront fermés à tout autre sentiment qu’à celui de l’admiration, quand tous les objets anéantis autour de toi, tu ne verras plus, tu n’entendras plus, ne respirant qu’à peine, les yeux fixés au ciel, & cherchant le temple de mémoire, le nom de Corneille au dessus de celui des Homeres & des Sophocles, écrie toi, j’ai du génie ; Corneille, adopte moi pour ton fils, c’est moi qui suis ta postérité, digne rejetton d’une si noble tige, je laisserai mon nom comme le tien, la gloire de mes descendans, & l’honneur de ma patrie au-dessus des Monarques les plus vantés, &c. […] Un vernis de modestie est un nouvel attrait, les coquettes les plus aggueries s’en parent, & animent d’autant plus le feu de l’amour, au lieu qu’une grossiere courtisanne dégoûte par ses nudités mêmes en la faisant mépriser.
Qu’on dise de vous tout ce qu’on voudra, mais qu’on ne dise point que vous n’avez pas « quelques étincelles de ce feu qui échauffa autrefois ces grands Génies de l’Antiquité ». […] C’est son livre, il se plaît à dissiper par ses lumières, les ombres mystérieuses que Dieu a répandues sur ces saintes vérités : et comme avec l’ombre et la lumière, on fait toutes sortes de figures ; aussi Desmarets avec le feu de son imagination, et l’obscurité de l’Apocalypse, forme toute sorte de visions et de fantômes.
Cette sainte veuve n’est dans la pièce qu’une coquette qui se pare avec affectation, qui compose ses regards, ses démarches, ses discours, pour séduire le cœur d’Holopherne, et demande a ses yeux des feux capables d’alarmer la pudeur. […] Mais ce premier feu étant passé, on rendit justice à l’Auteur et à la pièce, en les oubliant tout à fait.
Le Mercure de décembre 1763 nous dit que dans une entrée d'une pièce de théâtre on peignit, « avec les traits les plus forts et les plus vrais, les jeux des athlètes et des gladiateurs », par les plus vigoureux Acteurs, « ainsi que celle des furies » par un des gladiateurs déguisé en femme et deux Actrices vigoureuses, « ce qui était d'un grand effet » ; que l'entrée des démons par des athlètes déguisés en démons « inspirait le trouble et la terreur» ; et que tout y était « caractérisé avec feu », et jusques aux gladiatrices. […] Je n'envisage pas ici toutes ces folies du côté de l'impureté, dont elles attisent le feu criminel, mais du côté de la vanité.
Franklin, attire le feu du tonnerre. Mais, comme il ne veut pas se brouiller avec les Dames, & qu’il n’espere pas leur faire abandonner les rubans & les épingles, il leur conseille d’avoir un grand fil d’archal qui aille depuis la tête jusqu’aux pieds, il conduira le feu du tonnerre jusqu’à terre, sans leur faire aucun mal. […] Mais, ajoute l’auteur, & ceci ne convient pas moins au Théatre, nous contemplions ce spectacle enchanteur, sans penser que l’enfer étoit sous nos pieds, & qu’entre nous & une mer de feu, il n’y avoit que quelques toises d’intervalle, qu’à chaque instant une éruption pouvoit nous engloutir .
Platonl jetta ses Comédies au feu à la persuasion de Socrate. […] On y chante des airs qui ne tendent pour l’ordinaire qu’à allumer un feu qui ne brûle déja que trop, & que la foi nous oblige d’éteindre ; les jeunes gens de l’un & de l’autre sexe s’y assemblent & s’y placent confusément ; les filles & les femmes y vont pour voir & pour estre vûës ; les Chantres n’y sont pas des mieux réglez dans leurs mœurs, ni les Chanteuses des plus modestes dans leurs habits ; on y passe un temps considerable qu’on pourroit emploïer plus utilement ; enfin on n’y cherche que le plaisir pour le plaisir & que le divertissement pour le divertissement. […] Ils ne sçavoient point cette maniere molle & effeminée de danser qui se pratique parmi nous, qui allume le feu de l’amour impur, & qui est accompagnée d’attouchemens & de baisers deshonnêtes.
L’un défenseur zélé des Bigots mis en jeu, Pour prix de ses bons mots le condamnoit au feu.
Mais on regarde comme un aveuglement impardonnable de s’appésantir sur un objet ; & alors commence le siécle des feux folets, des bluettes, des demi-Savans.
&c. » Joignons encore à cela, car nous ne manquerons point d’appui ni d’exemple ; joignons, dis-je, ce que (feu M.
Dans la guerre de la succession d’Autriche, après la mort de Charles VI, où presque toute l’Europe étoit en feu, le Roi de Prusse, ce Roi philosophe, qui malgré sa philosophie, deux fois ami & ennemi des deux parties, allié & combattant pour & contre selon ses intérêts, s’étoit emparé de la Saxe, & l’avoit ravagée, avoit chassé l’Electeur, son ami, Roi de Pologne, pris à Pyrna son armée prisonniere de guerre, assiegea Dresde la capitale, & la prit ; il y entra en vainqueur, se rendit au palais, & va rendre à deux Princes, & à trois Princesses, enfans du Roi de Pologne, qui y étoient restés, une visite dont ils se seroient bien passés.
Bien des gens auraient tort de conclure de ce que je dis ici, que l’aimable Spectacle disparaîtra comme un feu follet ; comme ces Météores brillans qui se dissipent bie-tôt dans les airs.
A proprement parler, les Tragédies ne font que chatouiller, c’est là leur métier ; au lieu que dans les plaies désespérées, il faut enfoncer le fer et le feu, et c’est ce que font seuls les Ministres de l’Evangile.
Les Allemands, les Anglais, les Italiens, les Grecs, tous empruntèrent cet usage des Français ou du moins les lois et les règles que les Français en avaient prescrites ; et quoique partout7 on n’eût d’abord dessein que d’en faire un jeu ; très souvent le feu de l’action, et la jalousie des combattants changeaient le jeu en un vrai combat, d’où plusieurs sortaient blessés.
— Les gens âgés ne font point de pièces de théâtre : réservez-leur quelques banquettes, mais favorisez le jeune homme qui respire le feu du talent, et se grandit d’un pied, quand il voit à la scène ce que le jeu d’un grand acteur pourrait un jour ajouter à sa gloire.
Notre siècle qui ne croit pas être obligé de suivre votre jugement en toutes choses, nous donne tous les jours les marques de l’estime qu’il fait de ces sortes d’Ouvrages dont vous parlez avec tant de mépris, et malgré toutes ces maximes sévères que toujours quelque passion vous inspire, il ose prendre la liberté de considérer toutes les personnes en qui l’on voit luire quelques étincelles du feu qui échauffa autrefois ces grands Génies de l’Antiquité.
Il introduit Lucifer qui convoque tous les Diables, & il lui fait dire : Dyables meschans destinez en terre estre, Clos a jamais dans le centre terrestre, Viendrez vous point a mes cris & aboys, Sortez au feu de nostre infernal être Par mes haulx cris vous pouez bien cognoistre Que c’est a droict que complaindre me doibs : Haro, haro, nul de vous je ne veoys, Si ne venez desesperer m’en voys.
Ramire ; il y ajoute une réfléxion dont la vérité & la simplicité doit frapper ses adversaires : c’est qu’en plaidant pour les Spectacles ils en montrent le danger, leur langage favorise trop les passions pour ne pas trahir leur cause : le Spectacle est pour la jeunesse, ce qu’est un peu d’eau pour un brasier ardent, elle ne suspend d’abord l’activité du feu que pour la rendre bientôt plus vive.