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106. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. Que le Musicien doit seconder le Poète, & que le Poète doit s’entendre avec le Musicien. » pp. 292-296

Je viens de jetter un coup d’œil général sur la musique des nouveaux Drames chantans, développons maintenant ce qu’éxigent leurs différentes parties musicales, afin de rendre mes observations plus utiles.

107. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre X. Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs, bien loin de les réformer. » pp. 185-190

Lactance remarque fort bien que ce n’est point assez, et qu’ils devaient entièrement quitter des Dieux vicieux qui nuisaient plus par l’exemple de leurs désordres, qu’ils ne pouvaient être utiles par l’exemple de leur vertu.

108. (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42

C’est elle qui par la lecture et considération des choses louables égale la prudence d’une jeunesse bouillante à celle d’une vieillesse expérimentée, réveille les esprits impuissants pour les faire aspirer à la grandeur, excite les plus puissants à mériter un los immortel, salaire de leurs bonnes vies, anime les soldats par l’immortalité de ceux qui n’ont redouté les dangers pour la conservation de leurs parties, retire les méchants de leur impiétés par la crainte d’infamie, exhorte à la vertu, déteste le vice, guerdonne les bons, abhorre les méchants, et se rend tellement utile aux humains, qu’elle semble servir d’une sage maîtresse pour les former à l’honneur par son instruction.

109. (1764) Comédie pp. 252-254

Parce que cet exercice est très utile aux jeunes gens, tant pour fortifier leur mémoire que pour les rendre plus hardis à parler un jour en public, soit dans la Chaire ou au Barreau. 3°.

110. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Conclusions générales. » pp. 371-378

On a vu des comédiens enterrés dans nos églises, tandis que d’autres n’ont pu obtenir de places dans nos cimetières ; et l’on voit journellement nos comédiens entrer dans nos temples, participer même aux exercices de notre religion, en même temps qu’ils exercent leur profession ; donc ils ne sont pas excommuniés dénoncés, car en ce cas ils devraient être exclus de l’église, et l’église purifiée après leur expulsion ; Les papes, les rois et tous les souverains de la chrétienté ayant institué des théâtres et des comédiens dans leurs Etats, pour le plaisir et l’instruction de leurs sujets, n’ont pas prétendu se damner eux et toutes leurs nations, par la fréquentation obligée qu’ils établiraient avec des excommuniés ; Le clergé usurpe sur l’autorité séculière en blâmant, en punissant, en damnant ce qu’elle a créé et institué ; Certaines processions et d’autres cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, sont infiniment plus obscènes, plus coupables, plus nuisibles à la majesté de notre sainte religion que l’exercice de la comédie ; Le clergé qui veut anéantir une profession que les princes et les lois ont instituée, prétexte la rigueur des anciens canons des conciles, et il oublie lui-même, en ce qui lui est propre et absolument obligatoire, ce que ces mêmes canons ont dicté et voulu ; circonstance qui met l’auteur dans la nécessité de les lui rappeler ; La puissance séculière doit veiller avec d’autant plus de soins à ce que le clergé ne s’éloigne pas des devoirs qui lui sont imposés par la discipline ecclésiastique, que c’est l’oubli de ces mêmes lois, au dire de notre roi, Henri III, qui a porté le clergé à faire ensanglanter son trône, et à bouleverser ses Etats ; que l’expérience du passé doit toujours servir de leçon pour l’avenir ; Le prince étant le protecteur né des canons des saints conciles, ainsi que l’Eglise le reconnaît elle-même, doit surveiller tant par lui que par ses délégués l’exécution de ce qu’ils ordonnent, afin que la religion ne perde rien de son lustre et des dogmes de son institution, parce qu’il est utile que les ministres du culte donnent eux-mêmes l’exemple de cette conformité aux saints canons, afin d’y amener successivement les fidèles commis à leur instruction ; les procureurs du roi, les préfets, les sous-préfets et les maires qui sont les délégués du prince, tant en ce qui concerne la justice que la police du royaume, doivent, avec tous les procédés convenables en pareils cas, faire sentir aux prêtres qu’ils ont sur eux une suprématie d’action, qui est assez forte pour les faire rentrer dans les lois de la discipline de l’Eglise, s’ils commettaient la faute de s’en écarter.

111. (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XIII. Du temps que l’on perd au bal et à la danse. » pp. 280-284

Dés là donc tout ce temps est un temps perdu, ce qui, comme on l’a déja veu, n’est pas peu de chose, sur tout pour des gens qui en auroient tant d’autres plus utiles et plus pressantes à faire.

112. (1802) Sur les spectacles « RÉFLEXIONS DE MARMONTEL SUR LE MEME SUJET. » pp. 13-16

Il est donc certain que la partie du public, dont le goût est invariablement décidé pour le vrai, l’utile et le beau, n’a fait dans tous les temps que le très petit nombre, et que la foule se décide pour l’extravagant et l’absurde ; ainsi, loin de disputer à la farce les succès dont elle jouit, j’ajouterai que dès qu’on aime ce spectacle, on n’aime plus que celui-là, et qu’il serait aussi surprenant qu’un homme qui fait habituellement ses délices de ces grossières absurdités, fût vivement touché des beautés du Misanthrope et d’Athalie, qu’il le serait de voir un homme, nourri dans la débauche, se plaire à la société des honnêtes femmes.

113. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48

J’ai prouvé, si je ne me trompe, que le Théâtre est pernicieux dans l’état où il est aujourd’hui : il y aurait, dit-on, de l’inconvénient à le supprimer : mettons tout en usage pour le réformer au point d’en faire un amusement aussi utile qu’agréable ; car je suis persuadé que le Théâtre serait bien moins redoutable à la vertu, et qu’il produirait même un bien réel à la société, si, en y laissant les traits enjoués et les saillies d’esprit qui peuvent exciter à rire, on en faisait une Ecole de bonnes mœurs et, pour ainsi-dire, une Chaire publique où l’on débiterait, aux personnes de tout sexe, et de tout âge, les maximes de la plus saine morale, avec gaieté et sans les effrayer par l’appareil de l’austérité, et du pédantisme.

114. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337

Il me paraît d’une nécessité indispensable que le Souverain ou le Sénat mette un fonds considérable dans la Caisse du nouveau Théâtre, ce fonds servira à acheter des anciens Comédiens tout ce qui pourra être utile à leur successeur, Décorations, Magasin, Ustensils, etc.… d’un autre côté la Ville achetera le fonds de l’ancien Théâtre, et des deniers de la Caisse on payera les habits des particuliers, étant juste que tout ce qu’on achetera de l’ancienne Troupe soit payé argent comptant : d’autant plus que les Comédiens qui se retireront, de même que ceux qui prendront leur place, n’en auront plus besoin et trouveront dans le nouveau Magasin tout ce qui leur sera nécessaire.

115. (1643) La discipline des Eglises prétenduement réformées « Chapitre XIV. Des règlements ou avertissements particuliers » pp. 381-625

Néanmoins quand en un Collège il sera trouvé utile à la jeunesse de représenter quelque Histoire, on le pourra tolérer, pourvu qu’elle ne soit comprise en l'Ecriture Sainte, qui n’est baillée pour être jouée, mais purement prêchée, aussi que cela se fasse rarement, et par l’avis du Colloque, qui en verra la composition.

116. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Cette générosité est louable, elle est utile : mais il ne faut pas oublier celle qui fait tant d’honneur à M. […] C’est un berger pieux & riche qui donne son bien à sa Paroisse, pour y former un établissement utile aux bonnes mœurs, pour lesquelles son entrée dans le Clergé, & son élévation à l’Episcopat ne permettent pas de douter qu’il n’eut du zele. […] C’est détruire cet utile établissement que de le livrer au hasard d’un jugement si arbitraire & si suspect. […] C’est dommage que cet Ecrivain emploie si mal ses talens : ils pourroient être utiles en les consacrant à la Religion & aux mœurs.

117. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

De quoi n’est pas capable l’esprit du théatre, qu’on donne pour si utile au public ? […] Son air dévot, ses mystiques adresses, L’activité d’un manege prudent, Sanctifioient ses utiles foiblesses ; Son confesseur étoit son confident. […] C’est aujourd’ui un revenu net pour les comédiens, débarrassé de toutes impositions, vingtieme, industrie, capitation, contrôle, &c. qui paye leurs travaux mêmes innocens & utiles. […] La confiance & l’estime du public en souffrent, & cet état si saint & si utile se dépeuple tous les jours, & tend à sa destruction.

118. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

Il ne doit pas même être suspect au monde : malgré ses égarements, il y fut toujours ce qu’on y appelle un honnête homme, plus judicieux, plus décent, plus utile, plus éclairé, que la plupart de ceux qui s’en donnent le nom. […] Quelle folie et quel péché (de peccato et vanitate) de négliger des études utiles, pour m’occuper des aventures de je ne sais quel Enée, tandis que j’oubliais mes propres égarements, et de pleurer la mort que se donna Didon pour son amant, tandis que je vois d’un œil sec la mort de mon âme ? […] ), ouvrage utile, bien écrit, mis au nombre des livres Ecclésiastiques par le Pape Gélase, traite contre les Idolâtres le même sujet que ce Père dans la Cité de Dieu, et fait voir que les malheurs des temps viennent de la corruption du théâtre : « Theatra incusanda, non tempora. » Par une profonde méchanceté le démon a demandé des sacrifices, où il se nourrit moins de la chair des animaux que de la perte des vertus : « Profundo malignitatis argumento sacrificia flagitans, quibus non tam cruore pecorum, quom profligata virtute pascerentur. » Les vertus sont les victimes qu’on immole à l’autel de l’impudicité : « Ad aram luxuria virtutum victimas trucidantes. » Vous qui ne goûtez que la volupté, osez blasphémer le Dieu qui la défend, et vous vous réjouissez de la perte de vos âmes.

119. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Il seroit plus décent, ses ouvrages sont plus utiles. […] Ils sont trop utiles pour échapper à son zèle. […] Ce sont des pédans de mauvaise humeur qui nous opposeroient des Loix, des Canons, des Statuts, qui nous diroient que les Actrices ne sont utiles ni aux études, ni à la bourse, ni à la conscience des Ecoliers, & les Médecins auroient l’audace de nous dire avec Aetius, un d’entre eux ; abstinendum à Theatro, quia venerea provocat. […] Ainsi les rangs sont confondus, les familles se ruinent, la jeunesse se remplit de vanité, les arts agréables se multiplient, les arts utiles se négligent, & ce n’est pas au profit de la religion & des mœurs. […] Un Dictionnaire historique portatif, fort bien fait, parle ainsi de Moliere : Louis XIV le regardoit comme le Législateur des bienséances du monde (non de celles de la vertu), & le Censeur le plus utile des ridicules de la Cour & de la ville, ses ouvrages sont l’histoire des mœurs, des modes, des goûts du siecle, & le tableau le plus fidele de la vie humaine.

120. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

A moins que vous ne preniez pour d’utiles instructions les savantes leçons que donnent au bourgeois gentilhomme, son musicien, son maître de grammaire, ou de philosophie. […] Qu’on choisisse donc ce qu’il y a de bon, et le théâtre sera utile. […] Le plus sûr moyen de faire tomber les spectacles, c’est de les réduire à ne donner rien que d’utile et de bon, on ne trouverait plus, ni auteurs, ni acteurs, ni spectateurs ; ne faut-il pas qu’après la meilleure pièce, une farce vienne dédommager de ses ennuyeuses beautés. […] Il avait un frère poëte comme lui, mais qui composa en des genres plus utiles des ouvrages de tout un autre prix, quoique moins célèbres. […] C’est un corps nonchalamment bercé dans les bras de la mollesse, nourri de crème et de sucreries, servi dans de la vaisselle d’or : de quel travail utile, de quel noble essor, de quelle action de vigueur est-il capable ?

121. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Tout homme qui fait autre chose que ce qu’il doit faire est condamnable, et j’interdis avec vous le spectacle à tous ceux qui le préféreront à un travail utile, à leur fortune, à leur santé, au bien de leur famille. […] Il n’y aura sans doute guère de Ministres au monde qui n’admirent en cela la Politique des deux premiers Césars, et qui ne pensent qu’il est très utile de l’imiter, soit dans les Monarchies, soit dans les Républiques. […] Les remèdes, pris à propos, sont utiles ; appliqués ou pris sans raison, ils se convertissent en poisons. […] Ces valets filous si subtils de la langue et de la main sur la Scène, dans les besoins d’un métier plus dispendieux que lucratif, n’auront-ils jamais de distractions utiles ? […] Je ne suis pas assez imbécile ni assez injuste pour adopter de pareilles conséquences ; j’ai, grâce au Ciel, encore assez de Logique pour ne pas conclure du particulier au général ; je ne proscris point des professions utiles et respectables à cause des abus qu’on en peut faire.

122. (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146

La comédie, dit-on, est utile : elle déclame contre le vice autant que les Prédicateurs.

123. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

La Grammaire Françoise de l’Abbé Gitard, ridicule, extravagante même à ne la considérer que par le style, n’en est pas moins un ouvrage utile & même estimé dans son genre : c’est un diamant mal enchassé. […] Quant aux autres espéces de lecteurs, il ne faut qu’un peu de reflexion pour se convaincre que leur lecture leur est utile.

124. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

En général, ayez soin que vos Acteurs ne paraissent pas sans avoir quelque chose à dire, & sans être utile à l’action présante & au reste de l’intrigue. […] L’on est tenté de croire que ses Poètes affectent de manquer à une règle aussi généralement reçue, afin de se distinguer de la foule : les plus grands Auteurs qui travaillent dans son genre, oublient bien-tôt les sages préceptes d’Aristote, & les utiles maximes de ses nombreux Commentateurs ; ils s’imaginent sans doute que l’Opéra-Bouffon ou la Comédie-mêlée-d’Ariettes, ne mérite pas que l’on s’éfforce d’observer des règles quelquesfois gènantes.

125. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Qui ne veut qu’être ému & amusé, ne demande pas de la morale : ce ne sont que les Personnes sérieuses & âgées, comme dit Horace, qui veulent que l’utile soit joint à l’agréable. […] Que nous aurions de belles & d’utiles Tragédies, si nos deux grands Poëtes n’étoient pas venus dans un tems, où les Romans avoient répandu un goût frivole, & où l’on recevoit bien mieux Berenice que Britannicus !

126. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Après ce beau galimatias qui ne conclut rien, ce charitable donneur d’avis veut, par un grand discours fort utile à la religion et fort nécessaire à son sujet, prouver que les pièces de Molière ne valent rien, pource qu’elles sont trop bien jouées et qu’il sait leur donner de la grâce et en faire remarquer toutes les beautés. […] Elle sait que l’histoire dont le sujet est tiré est arrivée en Espagne et que l’on l’y regarde comme une chose qui peut être utile à la religion et faire convertir les libertins.

127. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

La raison veut qu’on favorise les amusements des gens dont les occupations sont nuisibles, et qu’on détourne des mêmes amusements ceux dont les occupations sont utiles. […] Ce n’est pas tout : ils ont des livres utiles et sont passablement instruits ; ils raisonnent sensément de toutes choses, et de plusieurs avec esprit. […] Ses seules armes devaient être l’honneur et l’infamie : jamais de récompense utile, jamais de punition corporelle, point de prison, point d’arrêts, point de Gardes armés. […] Pourquoi trouverions-nous un motif de honte dans un acte aussi indifférent en soi, et aussi utile dans ses effets que celui qui concourt à perpétuer l’espèce ? […] Jamais vue particulière ne souilla le désir d’être utile aux autres qui m’a mis la plume à la main, et j’ai presque toujours écrit contre mon propre intérêt.

128. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

La généreuse hardiesse d’un Casuiste qui nous montre que le mal n’est pas où en effet il ne se trouve point, est peut-être plus admirable & plus utile à la Religion, que le zele outré de celui qui nous dégoûte de nos obligations en les exagérant. […] C’est dans des vues aussi utiles à la société, qu’il a peint la stupidité de certains Gentillâtres, l’entêtement des Roturiers qui veulent être Gentilshommes, les fausses caresses des gens de Cour, les Fats, les Précieuses. […] On se flatte d’avoir exposé un si grand nombre de raisons, que l’on espere qu’elles produiront des effets utiles ; & une remarque digne d’attention, c’est que les Personnes les plus pieuses & les plus éclairées, s’écartent de leur objet, sans y penser ; car un moyen certain de rendre les Acteurs, les Auteurs & les Spectateurs plus sages, est de lever l’Excommunication prononcée contre les Comédiens.

129. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Un nommé Thespis, apparemment le plus fou de tous & le plus entreprenant, ne voulant pas que le monde fût privé de cet utile & noble spectacle, s’avisa de faire un théatre ambulant dans un tombereau, de promener de village en village, & de porter dans Athènes ses pieces dramatiques : Dicitur & plaustris vexisse poemata Thesois. […] On y sema des traits de morale utiles. […] Tel est en effet le goût nationnal, qu’il seroit utile au public d’affoiblir & de corriger.

130. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Mon intention est de me rendre utile à la vraie religion, au roi, à son gouvernement, au peuple, et en particulier s’il est possible, à la cause qui va être agitée contre les deux journaux inculpés par le réquisitoire de M. le procureur-général Bellart. […] On ne prétend pas dire qu’il faille exciter le peuple à se livrer malgré lui à l’étude des sciences ; mais il faut lui laisser la liberté de s’instruire, lui en faciliter les moyens plutôt que d’y mettre des entraves, et de pousser la petitesse jusqu’à persécuter cette précieuse et utile méthode de l’enseignement mutuel, que les aveugles partisans des jacobinières de Montrouge et de Saint-Acheul a, persécutent pour plaire à la puissance jésuitique. […] Il serait utile sans doute d’indiquer l’origine de l’autorité occulte que des prêtres exercèrent dans tous les temps sur les souverains, sur les gouvernements et sur les peuples.

131. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Les théâtres sont regardés par quelques politiques comme un établissement utile, parce que dans les temps d’oisiveté ils peuvent faire diversion aux crimes. […] On est édifié dans les Congrégations, on n’y entend que de bonnes choses, on n’y voit que des objets de piété et de bons exemples, on y célèbre la sainte messe, on y approche des sacrements, on y forme des liaisons utiles, on en revient plus réglé, instruit, touché, pieux. […] La première, de l’homme à Dieu : elle est infiniment utile et glorieuse et fait faire de bonnes œuvres ; elles sont expressément commandées pour la sanctification des fêtes.

132. (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)

Utiles aux Curez & autres Ecclesiastiques, pour s’aquiter de leur devoir : Aux Chefs de Familles pour l’instruction de leurs Enfans & Domestiques, et à toutes sortes de Personnes qui veulent vivre selon Dieu. […] Accompagnées de fables, de remarques, de bons mots et d’autres particularitez aussi agréables qu’utiles, avec sept lettres amoureuses d’une dame à un cavalier, Paris, Veuve de Théodore Girard, 1697, in-12, (17 ff.) +539 p. […] Accompagnées de fables, de remarques, de bons mots et d’autres particularitez aussi agréables qu’utiles, avec sept lettres amoureuses d’une dame à un cavalier, Paris, Veuve de Théodore Girard, 1697, in-12, (17 ff.) 539 p. […] Ouvrage utile aux prédicateurs, et curieux pour les gens de lettres, Amsterdam, Paris, Lacombe, 1767, LII-540 p. (1 f.). […] Nouvelle édition augmentée des moyens de rendre la comédie utile aux moeurs par M. de B*** [Buzonnière], Paris, Debure père et Le Breton, 1767, in-12, XXIII-[1 bl.]-337-[6] p.

133. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20

Il est pourtant utile de remarquer ici, que les diverses manières d’indiquer les Drames du nouveau Théâtre furent imaginées, afin de désigner les différens genres qu’il embrasse.

134. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VII. De l’inconséquence de quelques prêtres ignorants envers les Comédiens, et de leur fanatisme mis en opposition avec l’autorité du pape et avec la conduite éclairée du haut clergé et des ecclésiastiques sensés en France. » pp. 134-140

Louis XIV, en parlant de Molière, l’appelle le législateur des bienséances du monde, et le censeur le plus utile des ridicules de ses sujets.

135. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CONCLUSION, de l’Ouvrage. » pp. 319-328

Sans examiner s’il est utile ou dangereux d’agiter le cœur humain jusqu’à ce point, ni le risque évident que courent ceux qu’on fait subitement passer d’un état de tranquillité et de repos à celui d’inquiétude, de colère, ou de toute autre passion : sans, dis-je, examiner ces points, je me bornerai seulement à parler de la passion d’amour, que je vais comparer dans la Tragédie du Cid à toutes les autres impressions que cette même Pièce peut inspirer.

136. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Il ne peut être nuisible de faire réciter ce qu’il est utile d’écrire. […] J’avois compris que dans un Etat où l’intrigue dispose de toutes les places, un bon livre, c’est-à-dire un livre utile, devient la seule action publique permise à un Citoyen qui ne veut point descendre à des démarches humiliantes. […] S’il se trouve, & certainement il s’en trouvera parmi ceux qui jetteront un coup-d’œil sur cet écrit, s’il se trouve des personnes bien convaincues que ce genre d’ouvrages ne seroit pas moins utile qu’il seroit intéressant pour la Nation ; s’il se trouve, & certainement il s’en trouvera, des personnes étonnées de la puérilité des objections que je m’apprête à réfuter, je les prie d’observer que ces objections m’ont surpris plus qu’un autre ; & je les prie encore de vouloir bien se joindre à moi, d’unir, sur ce point, leur voix à la mienne, & d’employer, pour soutenir la raison, un peu du zèle & de l’ardeur qui n’ont cessé d’animer ceux qui font profession de la combattre. […] Le desir d’être utile à ma Patrie, l’amour de la liberté, de la justice, & non pas l’amour de la gloire, m’excite à rassembler mes forces pour entreprendre cette tâche nouvelle.

137. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

Cet esprit est préjudiciable à une Académie ; il fait diversion aux études sérieuses, & aux travaux utiles. […] C’est sapper par le fondement le projet de cette institution qui pourroit être utile, mais qui par événement n’a fait aucun bien solide. […] L’Art du Comédien, ce livre utile pour former les Acteurs & les Actrices l’est sur tout pour les corriger de la vanité par le nombre infini d’anecdotes plaisantes qu’il rapporte sur ce vice & sur bien d’autre qui les couvrent de ridicule. […] Pour construire ce religieux édifice, on a abbatu des maisons, on a détruit de magnifiques allees d’arbres que M. de Tourni avoit fait planter, & qui ornant cette ville, fournissoient aux habitans des plaisirs utiles & plus agreables.

138. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

C’est un mouvement cadencé & symmétrisé qui n’a rien de mauvais par sa nature ; il peut même être utile, il procure de l’agilité, de la fermeté, de la dignité, des graces. […] Je sais qu’il faut à l’homme une récréation pour délasser l’esprit, comme il faut du sommeil au corps pour réparer ses forces, que le dimanche a été établi de Dieu comme un jour de repos, & que dans cette vue il fait cesser les œuvres serviles ; je fais encore que l’exercice du corps est utile à la santé, mais ce n’est qu’un exercice modéré, un divertissement honnête ; l’excès est toujours pernicieux : Servandi corporis & animi gratia, non opprimendi. […] Abattu lui-même par la fatigue du corps auquel notre ame est si fort assujétie, plein des objets qui l’ont occupé ou plutôt enivré pendant ces violens & dangereux mouvemens, à quoi est-il propre lorsque, revenu de cette espece de délire, il veut s’occuper de quelque travail utile, & sur-tout de la piété ? […] Les épines qui environnent le lys de la pureté, peuvent la déchirer ou la défendre ; l’austérité des règles, la vigilance des supérieurs, la modestie, la mortification, les exercices de piété sont des épines utiles qui défendent cette fleur ; les occasions qui perdent, le monde qui assiege, les attraits qui séduisent, sont des épines qui la déchirent.

139. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Je ne vous le donnerai pas non plus pour modèle à vous jeunes gens de notre France si polie, si élégante, car sans doute il dansait mal ; puisque, suivant la Biblem : « Mical, sa femme, voyant le roi David qui sautait et dansait, se moqua de lui et le méprisa dans son cœur. » Mais permettez-moi, mes chers auditeurs, d’emprunter à une plume que vous reconnaîtrez sans douten, la défense d’un plaisir si cher et si utile à la jeunesse. […] Les rois y trouveraient aussi d’utiles leçons que des prédicateurs à leurs gages et aspirant à un évêché se garderaient bien de porter à leur oreille. […] Promettez sur ce livre, et devant ces témoins, Que Dieu sera toujours le premier de vos soins ; Que sévère aux méchants et des bons le refuge, Entre le pauvre et vous vous prendrez Dieu pour juge ; Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre et comme eux orphelinu. » La comédie n’a pas un ton aussi imposant, aussi sévère ; mais combien elle est plus utile, et peut-elle être plus profitable pour l’universalité des citoyens ! […] Ainsi, mes chers auditeurs, dans notre goût pour les spectacles, nous cherchons dans la tragédie l’attendrissement, le trouble, la terreur même, en un mot de vives émotions indépendamment de l’instruction, et dans la comédie, nous voulons trouver et de la gaîté franche, et un rire pur et innocent, et encore d’utiles leçons.

140. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Dans les bons & utiles cahiers que M. le Batteux dictoit à ses écollers, & qu’il a fait imprimer sous le titre de Cours de-Belles-lettres, cet habile professeur, t. […] De toutes ces réflexions, qui sont très justes & très utiles à ceux qui ne jouent que des rôles vertueux, comme un prédicateur qui ne parle que pour la religion & la vertu, pour un avocat chrétien qui ne soutient que des causes justes. […] Des fables bien faites sont utiles au public, elles présentent des vérités de morale d’une maniere agréable ; Esope, Phedre, Lafontaine & les autres fabulistes, même médiocres, méritent des éloges. […] Les fables de la mythologie païenne, si elles étoient purgées des images licencieuses qu’on trouve à chaque pas, seroient plus utiles que les corbeaux, les lapins, les renards, les cigales du Bonhomme dont on veut faire l’apothéose. […] Qui peut regarder comme un bon mot, une sentence utile, une regle de morale, les discours d’une poule, l’entretien d’une taupe ?

141. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

Qu’il change le titre, & qu’il annonce un Abrégé d’Histoire en Dialogue, quoiqu’il soit fort difficile de soutenir sans répétition & sans monotonie un si grand nombre de conversations sur tant d’événemens, souvent semblables, il s’est persuadé qu’avec cette précision, cette finesse, ces graces qui le caractérisent, il aura du succès, & fera une nouvelle édition de son Ouvrage sous un autre habit, orné des graces d’une conversation légère, utile & brillante. […] Outre l’avantage qui peut revenir aux particuliers de la découverte de plusieurs titres importans, ces actes seront utiles à l’histoire, prouveront l’illustration de plusieurs grandes maisons, découvriront l’origine de pleusieurs établissemens, & feront mieux connoître les usages & les mœurs de divers siecles. […] Eût-il composé celle-ci, ses vers n’en sont pas moins beaux, ses talens moins brillans, les sentimens moins héroïques, les leçons de fidélité moins utiles, sa réputation moins éclattante. […] L’Abbé Metastasio avoit précédé M. de Belloi dans la carriere des pieces historiques utiles aux bonnes mœurs. […] Le Théatre, tel qu’il fut chez nous, dès sa naissance, sous Corneille & Moliere, une école des vertus & des mœurs, est l’instruction publique la plus utile, parce qu’elle est la plus agréable.

142. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Le second avantage qui résulte des Spectacles, est une recréation utile. […] La Lecture en général a un effet trop vif, pour le simple amusement, mais il ne l’est pas assez pour une récréation utile : car enfin que peut-elle vous offrir ? […] Quand il s’est acquitté envers elle de l’utile ; il doit penser à l’agréable. […] Mais quand il se présente des Spectacles, il ne lui est pas permis d’hésiter ; parce qu’eux seuls ont le privilége de réunir l’utile & l’agréable. […] Je le veux : à la bonne heure qu’on ne prenne pas les choses à la lettre ; qu’on en retranche même ce qu’on voudra : peut-on nier que le reste ne soit une leçon fort utile.

143. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368

Je n’entreprendrai point de répondre à l’Auteur des moyens de rendre la Comédie utile aux mœurs.

144. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286

.… de ces présens utiles.… conformes au goût raisonnable & solide que je lui sais.… Je ne la verrai pas au moins !

145. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

Et certes les Les Poetes Satiriques sont utiles.Satiriques sont grandement utiles : parce qu’ils détestent les vices, louent la vertu, et dressent les jeunes gens à bien et vertueusement vivre. […] Les Poetes Satiriques sont utiles.

146. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Si les Spectacles n’étaient pas utiles, qui le saurait mieux que nous autres, idolâtres comme nous sommes du vrai beau ? […] Les Spectacles sont donc utiles. […] C’est une secrette instruction des choses les plus utiles au peuple, & les plus difficiles à lui persuader. […] « Pour les Spectacles qui consistent autant dans les discours que dans les actions, comme furent autrefois les disputes de Théâtre entre les Poètes Epiques ou Dramatiques, ils sont non seulement utiles, mais absolument nécessaires au peuple pour l’instruire, & pour lui donner quelque teinture des Vertus morales. […] César lui-même fait l’éloge de la défense de cette Ville ; l’intrépidité des habitans fut plus d’une fois utile à cette République superbe.

147. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Guyot de Pitaval, qui rapporte ce trait, ajoute plaisamment : c’est un bonheur que Gacon ne se soit pas avisé d’être Avocat, il auroit eu le talent de perdre les meilleures causes ; son éloquence auroit été plus utile à ses adversaires, qu’à ses cliens, les mauvais logiciens comme lui sont la terreur du bon sens, & le fleau de la raison. […] Le vice en action est donc plus dangereux que tous les Peres de l’Eglise, tous les Prédicateurs, tous les Pasteurs ne peuvent être utiles ; Ainsi ces infâmes troupes d’hommes & de femmes, qui vendent leur tems, leurs talens, leur personne à la corruption publique, nourrissent, exaltent, allument dans les cœurs toutes les passions. […] Qu’on ne se rassure pas sur quelque discours honnêtes, quelques maximes utiles, débitées par des bouches impures, quelques traits de vertu, vraie où apparente, semés çà & là dans une piéce, qui semblent tempérer l’horreur du désordre, & jetter un voile sur l’indécence du tableau, trop superficiel, trop rapide pour faire quelque impression, trop foible pour tenir contre le vice qui domine ; bien loin d’arrêter le mal, souvent ils l’augmentent. […] Les beaux, les utiles objets dont on va meubler ces jeunes cœurs, ces esprits naissans, que l’amour incestueux de Phedre, la brutalité de Néron, les foiblesses d’Alexandre, les fureurs d’Achille, l’imbecillité de Bajazet ?

148. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Ce petit exercice est utile à la santé : nouveau trait de l’honnête Philosophe. […] Le Mercure de novembre, qui rapporte ce grand événement comme une affaire d’Etat, ne fait pourtant qu’un éloge modeste de cette Actrice : Elle est utile, agréable, joue avec aisance, avec agrément, avec distinction, mais ne t’éleve point à l’énergie des passions. […] Elles avoient un objet, parloient religion, disoient des choses utiles, elegantes pour le temps, quoique très-groffiérement. […] A la place des foux, ils mettent des Evêques avec la mitre & la crosse, à côté du Roi & de la Reine, disant qu’il est plus raisonnable & plus utile au bien de l’Etat de mettre pour Conseillers auprès du Prince des gens sages & religieux, que des foux sans religion.

149. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Depuis que les spectacles ont acquis une si grande faveur, qu’on ne respire que spectacle, le torrent les a entraîné ; quelques Instituteurs ont eu la foiblesse de mettre au nombre des leçons utiles à leurs éleves precisement les mêmes choses qu’on croyoit autrefois devoir leur laisser ignorer. […] Parmi ces exercices, la déclamation est des plus utiles ; elle forme la voix & les gestes, exerce la mémoire, enseigne à parler en public. […] Un Auteur dramatique ressemble à celui qui parcourroit la vie des Courtisannes ou l’histoire des voleurs, & ramasseroit quelque bonne parole, quelque trait de vertu qu’il trouveroit épars dans ce bourbier, à peu près comme une poule va bequetant, & ramassant les grains qu’elle trouve dans le fumier, & de ce recueil concluroit que la société de ces voleurs & de ces courtisannes est utile, un très-bon sermon, & qu’on a tort de les condamner. […] La Rosiere de Salenci, piece nouvelle, prise d’un usage utile aux bonnes mœurs, pourroit servir à l’instruction de la jeunesse ; mais le theatre empoisonne tout.

150. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Il y en a plusieurs curieux & utiles ; mais la plûpart semblent n’avoir été déterrés que par l’irréligion & le libertinage contre les gens d’Eglise, les bonnes mœurs & le gouvernement, sur la foi de quelque libelle, souvent sans aucun garant, à peu près comme le Dictionnaire de Bayle, qui va fouiller tous les bouquins & en extrait toutes les ordures. […] Foix, ne roulent que sur des sujets pieux, & sont utiles à former les mœurs ; au lieu que celles-la ne sont que des galanteries agréablement tournées, qui ne peuvent que les corrompre. […] Tout cela peut être bon, donner des leçons utiles, être aisément saisi & joliment exécuté, pourvu qu’on n’y glisse pas de la galanterie & de la licence ; mais le théatre peut-il s’en passer ?

151. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Je ne doute nullement que ces Parades ne pussent devenir utiles, si des Auteurs moins libres que Vadé, mais aussi bons observateurs, daignaient donner quelques momens à ces peintures ; la manière & le faire honorent l’Artiste, quel que soit le genre qu’il ait adopté. […] Ce serait après ces Exercices publics qu’on ferait un triage des Sujets qui ne seraient pas propres au Théâtre : les Garsons mis au rejet après la troisième année deviendraient Soldats ; & les Filles, Ouvrières dans des métiers utiles : on continuerait l’éducation des autres, que le sort de leurs Camarades rendra plus ardens & plus attentifs. […] On procurera aux Comédiens & aux Comédiennes toutes les douceurs de la vie, hors la liberté, dont ils seront privés ; comme ou l’a vu plus haut, ne pouvant disposer ni de leurs biens, ni d’eux mêmes, ni même recevoir & rendre de visites, que sous le bon-plaisir, du Superieur, qui ne les permettra, aux hommes seulement, que lorsqu’elles lui paraîtront utiles aux progrès de l’art.

152. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

La raison qu’on peut apporter d’un traitement qui paraît si dur, dont les lois Ecclésiastiques et civiles usent envers les Comédiens, c’est qu’il n’y a rien de plus indigne, je ne dis pas d’un Chrétien, mais d’un homme tant soit peu raisonnable, que de consacrer son esprit, ses soins, ses peines, et sa vie au divertissement de quelques fainéants, ou de quelques femmes mondaines, sans y être attiré que par l’amour, et par l’espérance d’un gain, peut-être un peu plus grand et plus commode, que n’est celui qu’il pourrait faire dans un métier légitime, honnête, et utile au public. […] Que si le Chrétien négligeant de faire ces choses, demeure dans une oisiveté honteuse ; ou bien, ce qui est encore pis, si au lieu de s’occuper à quelque chose d’honnête et utile, il passe son temps dans les vanités et les folies du siècle ; certainement il vaudrait mieux qu’il travaillât des mains, suivant le conseil de l’Apôtre, pour avoir le moyen d’assister les pauvres de gain de son travail. […] Les métiers les plus innocents et les plus utiles sont interdits par respect à la sainteté du jour.

153. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Ce Clergé est si utile au public, il contribue si fort à la population. […] L'inquiétude, le travail, les remords, la honte, les suivent : utile assaisonnement qui en est le préservatif et le remède. […] Le plaisir du théâtre est celui d'un malade dont le goût dépravé dédaigne les aliments sains et utiles, et court après ce qui lui est nuisible.

154. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Ils possédaient des secrets curieux qu’ils employaient dans les Arts utiles & agréables.

155. (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194

Or, est-il un délassement plus utile et plus innocent que celui de la comédie, disent ses défenseurs, puisqu’elle n’est autre chose, à la regarder en général, qu’une représentation naïve d’un événement agréable, assaisonné d’une satire fine et douce pour la correction des mœurs ?

156. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

Il n’importe que l’on compare dans un écrit les fêtes retranchées avec les auvents retranchése ; il suffit que cet écrit soit contre M. l’Archevêque, ils le placeront tôt ou tard dans leurs recueils : ces impiétés ont toujours quelque chose d’utile à l’Eglise.

157. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98

D’ailleurs, je suis convaincu que ces recherches auraient coûté bien moins de travail et seraient devenues bien plus utiles, si les Modernes avaient consulté, avec attention, les usages et les coûtumes de leur siècle ; car ils auraient trouvé, à chaque pas, des traces de cette antiquité qu’ils veulent expliquer.

158. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

Nous sommes persuadés néanmoins que l’on pourrait prendre pour y parvenir des voies non seulement plus utiles aux Enfants à qui on fait perdre un temps infini, et aux Maîtres qui n’en perdent pas moins, occupés pendant plusieurs mois de la composition, du récit et du succès de leur ouvrage ; mais aussi plus conformes à la Religion, qui a toujours marqué beaucoup d’horreur pour les spectacles sans y mettre de distinction.

159. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Mais sans être artisan ou laboureur, y a-t-il personne qui ne doive avoir une profession honnête et utile à l’Etat, et en remplir les devoirs ? […] Peut-être est-ce le nom de quelque bouffon qui les inventa, comme le mot Histrion est dérivé d’un Hister, qui vint de la Toscane à Rome exercer le beau métier, l’utile talent de faire rire le peuple aux coins des rues ; ce qui, malgré l’établissement d’une comédie régulière, s’exécute encore dans les provinces, où les charlatans paraissent sur des tréteaux dans les places publiques.

160. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Si Aristote s’est servi heureusement de cette division pour expliquer les regles de la Tragédie, elle n’est pas moins utile, soit pour faire voir qu’elle excite dans le Spectateur d’autres plaisirs que celui qui naît de l’imitation, soit pour indiquer les véritables sources de ces plaisirs, que je voudrois voir rassemblées dans le Discours dont il s’agit, & rendues sensibles au Lecteur, par ces images, ces graces, & cette douceur de style qui sont si naturelles à l’Auteur. […] Il en est à peu près de notre Esprit comme de notre corps ; Dieu a attaché un sentiment plus agréable au mouvement de l’un & de l’autre qu’à leur repos : il étoit de sa sagesse d’en user ainsi, parce que le mouvement leur est bien plus utile pour leur perfection. […] Il en est à peu près de notre Esprit comme de notre corps ; Dieu a attaché un sentiment plus agréable au mouvement de l’un & de l’autre qu’à leur repos : il étoit de sa sagesse d’en user ainsi, parce que le mouvement leur est bien plus utile pour leur perfection. […] Peindre les vices pour nous en montrer le péril, & nous en faire craindre les suites malheureuses, émouvoir notre ame pour l’affermir, & comme pour l’endurcir par cette émotion même, en lui donnant une trempe plus forte & plus vigoureuse, c’est le moyen de rendre la Poësie utile. […] Omne tulit punctum qui miscuit utile dulci, Lectorem delectando, pariterque monendo.

161. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -

La critique peut-elle n’être pas utile, puisqu’elle éclaire d’avance ceux qui la redoutent ?

162. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

C’est là que la volupté entre par tous les sens, que tous les arts concourent à l’embellir, que la poésie ne rime presque jamais que l’amour et ses douceurs ; que la musique fait entendre les accents des passions les plus vives ; que la danse retrace aux yeux ou rappelle à l’esprit les images qu’un cœur chaste redoute le plus ; que la peinture ajoute à l’enchantement par ses décorations et ses prestiges ; qu’une espèce de magie nous transporte dans les pays des fées, à Paphos, à Cythère, et nous fait éprouver insensiblement toute la contagion de l’air impur qu’on y respire ; c’est là que tout nous dit de céder sans résistance aux attraits du penchant ; c’est là que l’âme amollie par degrés perd toute sa force et son courage ; qu’on languit, qu’on soupire, qu’un feu secret s’allume et menace du plus terrible embrasement ; que des larmes coulent pour le vice, qu’on oublie ses vertus, et que, privé de toute réflexion, réduit à la faculté de sentir, lié par de honteuses chaînes, mais qui paraissent des chaînes de fleurs, on ne sait pas même s’indigner de sa faiblesseau. » Aussi Riccoboni, auteur et comédien tout à la fois, après être convenu que, dès la première année qu’il monta sur le théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté, déclare qu’après une épreuve de cinquante années, il ne pouvait s’empêcher d’avouer que rien ne serait plus utile que la suppression entière de tous les spectacles.

163. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Ce Mémoire d’un homme fort instruit, est bon & intéressant : il renferme quelques traits utiles sur le théatre que nous allons extraire. […] Pour une bonne piece, il y en a cent de mauvaises ; pour une senne utile, il y en a trente de dangereuses dans la même piece. […] De pareils cartels donneroient tout un autre tour au combat, une gloire immortelle aux dames, dont la beauté seroit décidée à la pointe de l’épée, les acteurs seroient animés d’un motif plus noble que celui de l’argent qui doit leur revenir, les spectateurs seroient plus attendris, & la piece plus intéressante, plus utile. […] Il le croit même utile, comme une école de bravoure & un exercice militaire ; pourvu qu’on n’y emploie que des criminels.

164. (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163

Mais la religion est comme les passions qui doivent être utiles aux hommes : lorsqu’elle n’est pas exercée avec sagesse, avec une prudente modération, elle peut nous éloigner de la voie de nos devoirs, influer sur notre humeur et nous faire devenir aussi pervers qu’elle aurait pu nous rendre bons et bienfaisants.

165. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

de les faire servir aux farces des saltimbanques, que de les engager sur des galères pour le progrès d’un commerce utile et décent ? […] L’énergie des vertus éteinte depuis long-temps, ne promet plus rien d’utile ou d’honorable à la société. […] Il lui faut plus d’une espèce d’étourdissement pour assurer l’heureux oubli de ses fatigues et de ses peines, et rendre à son ame diversement agitée le calme nécessaire à des opérations sages et utiles.

166. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

C’est une chimère ils ne s’acquireroient bien de l’un ni de l’autre, sur-tout de l’emploi serieux & utile, ou ils renonceroient aux autres emplois pour ne s’occuper que du théatre ; & voilà la profession dominante : ce livre est en forme de lettre, sous envelope, comme le premier, d’une intrigue de quelques actrices qui corrompent un homme vertueux. […] Le Breton connu par ses talents éminents & utiles au public ; car il batoit la mesure à l’orchestre, a eu la préférance, en 1766, en société avec Triat, domestique du Prince de Conti. […] Ce n’est pas pour acquerir de la gloire qu’il s’est engagé dans la carriere théatrale ; ce n’est pas par intérêt, ce n’est pas par libertinage : le metier d’auteur dramatique, tout glorieux, tout lucratif, tout licencieux qu’il est n’a d’attrait pour la grande ame du Prince, Marmontel, qu’autant qu’il lui procure la facilité d’être utile à l’humanité ; (la Réligion & la vertu sont autre chose) il desire de rendre ses semblables meilleurs ; (le théatre y réussit mieux que la Réligion & la vertu) mettez dans l’alambic un gascon, un poëte, un déiste, en voilà le résultat.

167. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Il y a de bonnes choses dans ce livre, des vues utiles, de bons principes ; la religion & la vertu s’y font par-tout sentir. […] Mais s’il étoit si parfait & si utile, pourquoi cette inquiétude ? […] Que feroit-on de plus pour l’homme du plus grand mérite & le plus utile à l’Etat ?

168. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

(Je crois qu’on devroit les y comprendre, si le legs étoit fait à un autre Acteur à qui ils seroient utiles, son à d’autres). […] qu’il est flatteur pour notre corps d’avoir produit des citoyens utiles à la patrie ! […] Si qua mulier suo proposito utile judicet uti veste virili & propter hoc virilem habitum imitatur anathematis.

169. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Pour vous devenir utile, j’ai essayé de tous ces poisons. […] Elles sont si utiles, que plusieurs d’entr’elles sont reçues gratis ; leur présence est le véritable assaisonnement de ce spectacle, elle tient lieu de l’esprit, de la finesse, de l’intérêt, qui manquent aux productions qui sont représentées. […] Avec quelle horreur le jeune imprudent qui court dans les bras de ces nymphes folâtres fuiroit loin d’elles, si l’on pouvoit, par un cinisme utile, lui découvrir le hideux et véritable état de leur santé, si les dépouillant de leurs charmes postiches, on lui faisoit voir qu’il va jouir de la gangrène.

170. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Elle leur a donc fait part à tous des qualités propres à régler leur conduite, & à se rendre des Citoyens utiles. […] Qu’on ne s’imagine pas que la nouvelle Ecole fût moins utile aux Militaires.

171. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Thomas d’Aquin, sur la représentation d’une farce de quelques misérables histrions, sentit combien leur art pouvoit être utile, & décida qu’il y avoit de l’injustice à le condamner sans restriction : S. […] De tous les livres qu’il a donnés, celui-ci est presque le seul qui contienne des vérités utiles & pratiques.

172. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

La charité ne veut pas tant d’éclaircissemens, à plus forte raison le respect dû aux princes, qu’on n’est que trop porté à blâmer, ne permet pas de percer les utiles ténebres que tout a intérêts d’épaissir. […] Thomas & tous ses commentateurs favorisent par-tout le gouvernement monarchique, comme le plus convenable & le plus utile, & condamnent la tyrannie comme un gouvernement injuste, ainsi que les moyens qu’emploient les tyrans pour s’élever & se maintenir.

173. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

J’apprenais de toutes parts qu’il y avait jeté quantité d’idées neuves et vigoureuses sur le danger des Spectacles, tels même qu’on les représente parmi nous, et usé de ces coups de force qui surprennent, réveillent, et donnent enfin ouverture à d’utiles réflexions. […] J’appelle bravoure une vertu qui nous engage à toute entreprise au-dessus des forces communes et ordinaires pour un objet honnête, utile, important, nécessaire : qui nous fait prendre les mesures les plus justes pour y réussir, nonobstant un danger très apparent qui nous expose à perdre quelque chose de précieux, et qu’il nous est très intéressant de conserver.

174. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -

On ne peut s’appesantir sur la théorie sans priver la nation d’un genre de beautés plus utiles.

175. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Quand nous avons le bonheur de posséder une qualité qui nous est utile, on ne saurait trop la cultiver.

176. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

A fin de terminer ce cinquième Livre par quelque chose d’utile, je vais hazarder des réfléxions sur les divers sentimens qu’éprouvent les Spectateurs d’un Poème dramatique ; je vais tâcher de découvrir les causes de l’intérêt qu’ils prennent aux aventures fabuleuses représentées sur la Scène, & au plaisir qu’ils ressentent à une Tragédie, quoiqu’elle les pénètre de la plus vive douleur, & qu’elle leur fasse souvent répandue des larmes.

177. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

Ceux qui se déclarent les défenseurs de la comédie, lui attribuent une fin si utile, et si honorable ; mais ils se trompent.

178. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

C’est sous le règne d’Henri III que le clergé et les jésuites eurent la criminelle audace de proclamer les principes subversifs de toute monarchie légalement instituée : « Qu’un prince qui maltraite ses citoyens est une bête féroce, cruelle et pernicieuse ; « Qu’il y a des cas où il est permis à tout le monde de tuer, même celui qui est prince de droit, soit par succession, soit par élection, mais qui devient tyran par sa conduite ; « Que si un prince légitime devient tyran jusqu’au point de piller les fortunes publiques et particulières, s’il méprise notre sainte religion, s’il charge ses sujets d’impôts injustes, s’il fait des lois avantageuses pour lui et peu utiles au public, la république doit s’assembler et l’inviter à se corriger : que s’il ne répare pas ses fautes, elle peut lui faire la guerre, et si les circonstances le permettent, lui porter le fer dans le sein.

179. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Ces affaires se traitaient dans les assemblées générales, où les évêques, comme plus instruits, se rendaient plus utiles que les autres seigneurs.

180. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Pour être utile il faut être agréable, et ma plume a perdu cet art-là.

181. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Le Spectacle des Colléges est bien différent du vôtre, Mademoiselle, selon l’Ordonnance de Blois1 & la déclaration de la Faculté de Paris2, on a soin d’en retrancher toute espéce de saleté & le langage de la tendresse, les Regens qui en ont la direction, avant de mettre les Rolles entre les mains des Ecoliers, en ôtent tout ce qui pourroit souiller le cœur & blesser les oreilles : c’est un exercice que l’on croit utile à ceux qui se destinent à parler en public, & l’on ne se propose pas d’intéresser les Spectateurs, on a porté la réforme jusqu’à défendre par une nouvelle Ordonnance1 les danses dans les intermèdes ; quoiqu’un semblable amusement qui se passeroit entre les jeunes gens d’un même sexe, ne suppose aucune sorte de danger, mais une simple indécence. […] Vos Adorateurs sont peut-être ce qu’il y a de plus brillant dans le Royaume ; mais aussi tout ce que la Religion & l’Etat ont de moins solide, la partie la moins saine & la moins utile en tout genre ; ce sont des génies frivoles à qui la passion fascine les yeux, & qui ne voyent aucun objet en son vrai point de vûe.

182. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Il faut mettre devant les yeux les problêmes de la Géométrie & de l’Astronomie, les expériences de Phisyque, les machines, les plantes, les médailles, les inscriptions, ainsi que les figures sans nombre, du vaste recueil de de l’Accadémie des sciences, & de celle des Inscriptions font un des plus utiles ornemens de cet immortel & immense chef d’œuvre de l’esprit humain. […] Leur liaison avec le péché est bien plus pernicieuse que la liaison des autres avec la vertu n’est utile.

183. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Il veut se rendre utile, s’il est possible, à la cause qui va être agitée contre les deux journaux inculpés par le réquisitoire du 30 juillet 1825, de M. le Procureur Général Bellart. […] Page 53 C’est tout à la fois se rendre utile à la religion et à l’Etat, que de démasquer les hypocrites et les tartufes en religion comme en politique.

184. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

La fortune de cette fable vint d’abord dans le tems d’Appulée, où le Paganisme étoit dominant, de ce que les amours de Venus & de Cupidon étoient un objet de réligion, comme ceux de Jupiter, de Mars, d’Appollon, de ce qu’il y a quelques traits de morale répandus, qui peuvent être utiles ; & enfin de ce qu’il renferme des choses curieuses sur les mœurs, les usages, la doctrine du tems, ce qui lui a donné du prix parmi les littérateurs ; mais ce qui lui a donné le plus de vogue dans le monde ainsi qu’au satiricon de Petrone, c’est son obscurité. […] La Magicienne Medée me rappelle la magicienne Circé sa parente, dont les avantures galantes ornent l’Odissée d’Homere, & les Métamorphoses d’Ovide, deux célebres Romans aussi pleins de folies que nos Contes des Fées : mais aussi bien écrits dans leur langue, & utiles quelquefois par la bonne morale qu’ils renferment ; je veux le croire, tachons donc d’en tirer du fruit. […] Les jeunes personnes ne connoissent pas les avantages de la nature, & combien il leur seroit utile de s’y abandonner : elles affoiblissent les dons du Ciel, si rares & si fragiles, par des manieres affectées, & une mauvaise imitation.

185. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Renaudot sur le père de la Gazette, il a eu la postérité la plus nombreuse dans le nombre infini de feuilles périodiques qui sont comme les branches de cet arbre ; ces conférences en étoient une où il traitoit régulièrement quelque question : dans la conférence 103 il fait l’apologie du fard pour plaïre aux femmes, ce sont les malades les plus utiles, elles le sont fréquemment, leurs maladies sont légères ; il faut plus d’amusement que de science, un Médecin gazetier est le meilleur hypocrate, il prétend prouver que l’usage du fard est légitime, il dit quelque raison pour le condamner, mais si foiblement qu’on voit qu’il n’a pas voulu que soigner les malades : on jugera par ses raisons du caractère de son esprit, & de celui de son siècle. […] Je ne pouvois comprendre comment le Mercure se prête tous les mois à annoncer les divers fards qu’on invente pour les femmes : lait virginal, essence de beauté, rouge, blanc, &c. selon qu’il plaît à la plus misérable engeance des Charlatans ; qu’à la bonne heure il annonce les secrets approuvés pour les Arts, pour l’Agriculture, pour la Médecine, ils sont utiles ; mais à quoi servent ces drogues qu’à entretenir la vanité & le libertinage ? […] N’imputons point ces contradictions au Mercure, semblable à l’Imprimeur & au Colporteur, à celui qui cole les affiches aux carrefours, il débite ce qu’on lui donne ; c’est moins le Mercure de France que le Mercure de Cythère ; ce n’est d’abord jusqu’aux enigmes, c’est-à-dire, un grand tiers que contes, vers, chansons, de pures galanteries souvent licencieuses ; ensuite les spectacles, opéra, comédies, éloges des Actrices tiennent une autre bonne partie ; la Littérature, les Arts, les Académies, articles utiles sont ordinairement défigurés par le mêlange des futilités de la galanterie, en sorte que dans la somme totale, l’amour en occupe plus de la moitié.

186. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

Ainsi les autres, qui ne sont jamais employés que dans des rôles de rebut, sont découragés & dégoûtés de leur état, & ne peuvent être utiles, ni au Théatre, ni au public, ni à eux-mêmes.

187. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Augustin, Orose, Lactance, Salvien, et pour citer des autorités encore plus grandes, les Conciles ont condamné le plus justement du monde les Spectacles de leur Temps, parce qu’en effet ils étaient abominables ; et si nous en voyions de pareils je suis persuadé que les plus Libertins de notre Siècle les condamneraient aussi ; mais aujourd’hui que la Comédie est non seulement exempte de ces abominations, mais capable de donner des leçons utiles, les raisons qui avaient donné lieu aux Anathèmes fulminés contre elle, ne subsistent plus ; et s’il faut des Divertissements aux hommes pour les délasser des fatigues qui sont inséparables de la vie, c’est un de ceux que je crois le plus innocents.

188. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Cette traduction pourra encore être utile à nos Poètes Dramatiques en particulier.

189. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

Quel ouvrage d’esprit, et quel autre genre de Poésie pourrait-on imaginer qui fût plus utile à la société, et plus propre à y soutenir les bonnes mœurs que la Comédie, lorsqu’elle aura pour unique objet d’instruire et de corriger généralement toutes sortes de personnes ?

190. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Vous êtes plus utile que toutes les missions. […] Apollon lui présenta une corbeille pleine de couronnes  : Je te donne celle de myrthe pour les discours que tu prêtes aux courtisannes, celle d’orties honorera tes satyres contre le Clergé, celle d’épines appartient à tes livres pieux, celle de fleurs est le prix de tes agréables comédies, le cyprès est pour les noms que tu dévoues à la mort, l’olive pour tes utiles exhortations, le laurier couronnera tes poësies héroïques, celle de chêne est due à ton courage. […] Le premier a fait des comédies ; mais s’est converti, a vécu & est mort en honnête homme, utile au public dans les emplois qu’il a remplis avec honneur. […] Ces jeux déplaisoient infinement à son pere, homme sage, qui vouloit que son fils s’appliquât à des choses utiles.

191. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Maffei que Boileau n’entendoit pas le Tasse, que par politesse pour un Etranger, que rendent illustre des connoissances bien plus admirables & plus utiles que les talens d’un Poëte. […] On ne peut attribuer cette sagesse du premier & du plus grand des Poëtes qu’à l’idée qu’il se fit de son Art : il sentit que les descriptions amusantes, badines, voluptueuses, ne pouvoient trouver place dans la Poësie Epique, où tout doit être grand, sérieux & utile.

192. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Je ne prétends pas marquer tout ce qu’il y a de beau dans les Lettres de l’hérésie imaginaire : cela serait fort superflu pour les gens qui ont le goût bon, et fort peu utile pour les autres. […] Que peut-on donc dire de celui qui pour avoir un prétexte de traiter d’empoisonneur l’auteur de cette traduction, et d’envelopper dans ce reproche tous ceux de Port-Royal selon le nouveau privilège qu’il se donne, tâche lui-même d’empoisonner un dessein qui n’est pas seulement très innocent, mais qui est encore très louable et très utile.

193. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Suivez la plupart des pièces du théâtre français, vous trouverez presque dans toutes des monstres abominables et des actions atroces ; utiles, si l’on veut, à donner de l’intérêt aux pièces, mais dangereuses certainement, en ce qu’elles accoutument les yeux du peuple à des horreurs qu’il ne devrait pas même connaître, et à des forfaits qu’il ne devrait pas supposer possibles. […] « Heureusement la tragédie, telle qu’elle existe, nous présente des êtres si gigantesques, si boursouflés, si chimériques, que l’exemple de leurs vices n’est guère plus contagieux que celui de leurs vertus n’est utile, et qu’à proportion qu’elle veut moins nous instruire, elle nous fait aussi moins de mal.

194. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Il est donc vrai de dire qu’il ne parle que des seuls jeux de théâtre qui, comme il le dit, sont en quelque manière utiles ou nécessaires au soulagement des peines de la vie, entre lesquels il met les représentations de chasse. […] Parce que cet exercice est très utile aux jeunes gens, tant pour fortifier leur mémoire, que pour les rendre plus hardis à parler un jour en public, soit dans la Chaire ou au Barreau. 3°. 

195. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Qu’un Héros se tue dans le désespoir, il paroît mourir noblement : toutes les piéces tragiques sont remplies de cette sorte de fureur qu’on nomme force d’esprit, & qui n’est au fond qu’une foiblesse occasionnée par un chagrin qu’on n’a pas le courage de supporter1 ; on s’en délivre par le suicide : c’est-à-dire, par une action lâche, dictée par la folie2 ; si l’on consultoit l’Evangile, on souffriroit volontiers les disgraces de la fortune, on mépriseroit les injures, on iroit au devant des humiliations, on embrasseroit les travaux de la pénitence, captivant son cœur, son esprit, ses sens sous le joug d’une mortification utile & nécessaire.

196. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Cette alternative sera-t-elle utile aux bonnes mœurs ?

197. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

La Danse, considérée comme l’art de porter le corps avec grâce, avec aisance, dégagement, & le moins de fatigue possible, est un Art libéral, & une science nécessaire dans une bonne éducation : la Danse considérée, comme l’Art représenter par des mouvemens & des attitudes, quoique moins utile & moins louable, a son degré de mérite, comme fesant partie du Comédisme : il est une troisième sorte de Danse, qui consiste à voltiger sur une corde, avec ou sans contrepoids ; cette Danse était connue des Grecs 1345 ans avant J. 

198. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

Des leçons pour apprendre les subtilités du vice, ou des exemples pour s’affermir dans le crime, ou des aliments des passions pour en repaître leur cœur, ou des peintures fabuleuses pour retracer à leur imagination de trop coupables vérités. » Le théâtre ne leur plaît qu’autant qu’on a soin de ne pas contrarier, jusqu’à un certain point, leurs penchants, qu’on y ménage, qu’on y flatte même leurs passions favorites, qu’on y donne aux vices qui leur sont les plus naturels un vernis d’héroïsme et de grandeur qui adoucisse à leurs propres yeux ce qu’auraient d’odieux des couleurs trop vraies et des images trop ressemblantes : comme ils sont plus susceptibles d’impressions nuisibles et dangereuses que d’impressions bonnes et utiles, une morale exacte, une raison sévère les ennuient et les rebutent.

199. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

Il y a près de deux mille ans, que les Comédies Atellanes ont porté cette dépravation à Rome : les Comiques Latins, qui nous restent, nous l’ont transmise : et, depuis que le Théâtre moderne subsiste, les intrigues d’amour ont toujours fait le fond des Comédies, Sans parler de l’utile, qui doit toujours marcher à côté de l’agréable, (et qui se trouve rarement dans une action, où il ne s’agit que d’amour et de mariage) nous voyons que l’agréable même y manque.

200. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

Dans toutes les Pièces nouvelles qui seront écrites pour le Théâtre de la Réformation, soit Tragédies, Comédies, ou autres de quelque genre que ce puisse être, la passion d’amour, telle qu’il est d’usage de la représenter aujourd’hui, sera entièrement exclue : bien entendu, cependant, que, si quelque nouvel Auteur trouvait le secret de donner des instructions utiles sur cette passion, en sorte que les Spectateurs puissent en devenir meilleurs, il faudrait admettre sa Pièce, comme on admet celles où sont représentées la haine, la vengeance et les autres passions ; lorsque ces passions, loin d’être approuvées ou victorieuses, ne peuvent inspirer aux Spectateurs qu’une horreur salutaire.

201. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

C’est peu d’y étaler ces exemples, qui instruisent à pécher, et qui ont été détestés des païens mêmes ; on en fait aujourd’hui des conseils et même des préceptes ; et, loin de songer à rendre utiles les divertissements publics, on affecte de les rendre criminels. » Le Franc, Auteur dramatique, s’exprime ainsi dans sa Lettre à Louis Racine : « On s’efforce de réduire en problème théologique cette question : si c’est un péché d’aller à la Comédie. […] Il déclare, qu’après une épreuve de plus de cinquante années, il ne pouvait s’empêcher d’avouer que rien ne serait plus utile, que la suppression entière des Spectacles. […] » « Suivez la plupart des pièces du Théâtre français, vous trouverez, presque dans toutes, des monstres abominables et des actions atroces, utiles, si l’on veut, à donner de l’intérêt aux pièces, mais dangereuses certainement, en ce qu’elles accoutument les yeux du peuple à des horreurs qu’il ne devrait pas même connaître, et à des forfaits qu’il ne devrait pas supposer possibles.

202. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

La science, l’amour, l’exercice du théâtre, ne furent jamais mis au nombre des choses utiles à une bonne éducation ; il est bien plutôt essentiel dans ce siécle de la Scénomanie, d’en inspirer la crainte, le mépris & l’horreur. […] On auroit dû le faire expliquer aussi sur son Appologie du théâtre, d’une très-mauvaise morale, & sur ses Contes moraux, trop passionnés & trop libres, quoique mêlés de plusieurs bonnes vérités, & de plusieurs traits de morale utiles, qui semblent en être le passeport. […] Il est créateur de l’opéra : on lui fait surtout honneur d’avoir imaginé ces robes traînantes de trois ou quatre aulnes qu’on dit Majestueuses, qui sont du moins utiles aux Marchands, pour la consommation des étoffes, & dont Boileau disoit d’une robe à longs plis balayer le barreau.

203. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Le théatre ne fit-il d’autre mal que de lever cette utile barriere, il est de l’intérêt public de ne pas le souffrir. […] Ferdinand, fussent communément habillés plus simplement que les autres, ils savoient pourtant garder la décence du trone, sans jamais affecter la parure que la décence n’exige pas ; la propreté est encore convenable, utile à la santé, agréable dans la société, édifiante même dans la vertu ; mais elle est fort éloignée de la parure. […] On compare la pudeur à l’Hermine, espece de Belette, qui se trouve dans les pays froids, dont le poil est extrêmement blanc & fin, & la peau prétieuse sert d’ornement aux personnes les plus élevées, & en les ornant, leur fait d’utiles leçons.

204. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Sa naissance, le crédit de sa famille, ses talens naturels auroient pu le rendre utile ; il aima mieux vivre & mourir dans son Epicurisme & sa philosophie antichretienne, que St.  […] Ces productions fort inférieures pour l’élégance du style aux poesies galantes & dramatiques de l’Abbé de Voisenon, ne sont ni plus ecclésiastiques, ni plus utiles. […] de Barbesieux qui l’aimoit, & respectoit la Religion le dépouilla lui-même du demi-habit Ecclésiastique dont il s’affubloit au milieu d’un repas où apparamment, il n’observa pas la rigueur des Canons, & lui procura un emploi qui lui donna du pain, c’étoit rendre service à l’Eglise & au Poëte dont les Drames sont peu utiles au Sanctuaire ; il se joignit à Dancour & lui composa les Vaudevilles de la Foire.

205. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Un ouvrage d’esprit sur des matieres utiles, même indifférentes, instruit, plaît, amuse, du moins ne corrompt pas. […] Encore même ces ouvriers sont utiles à l’Etat, & les femmes sous les armes lui nuisent. […] Leur est-il même utile d’attiser si fort la concupiscence de leurs maris par le spectacle perpétuel de ce qui l’enflamme ?

206. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Mais cette connoissance n’est pas plus utile aux uns qu’aux autres.

207. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

La plus-part des productions de l’art les engageaient encore à se servir d’un moyen si utile & si usité.

208. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Toutefois de peut de noise dans ces matieres de bagatelle, faisons une proposition moins contestable & plus utile, & demeurant d’accord de l’avantage que les Anciens peuvent avoir sur les Modernes, tâchons au moins par nos travaux de nous mettre en estat de leur pouvoir disputer la gloire d’un si noble & si loüable secret de plaire.

209. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Vous voilà à présent engagé, Monsieur, à occuper votre talent à des sujets utiles aux mœurs et à la Religion, et surtout à dissiper et à détruire ce tourbillon d’insectes qui lancent tous les jours contre elle leur aiguillon venimeux, et osent publier leurs railleries impies et punissables de ses dogmes sacrés.

210. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

C’est une imitation du Tartuffe de Moliere, l’ébauche d’une Tartuffe femelle, une satyre fort plate & mauvaise d’une œuvre si utile & si sainte. […] Le théatre fût-il un remede & l’art dramatique un art utile, ce qui est bien éloigné de la vérité, ce seroit toujours une folie de s’empoisonner pour user d’un antidote. […] S’ils sont innocens, utiles même, & une école des mœurs, comme les sages peu chrétiens le disent en France, pourquoi les interdire en aucun temps ? […] Est-ce là une assemblée vertueuse, raisonnable, une belle école, qu’il soit utile de fréquenter ?

211. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Mon zèle pour la personne sacrée des Rois me les ferait plutôt allumer, et bien loin de réclamer contre la juste sévérité des Magistrats, je suis persuadé qu’en bonne politique, même en matière de tyrannicide, ils ont trop d’indulgence pour les spectacles ; que cette doctrine pernicieuse qu’ils ont redoutée dans le théâtre Latin de Sénèque et del Rio, mérite encore moins de grâce dans les théâtres de Corneille, de Racine, Crébillon, Voltaire, Marmontel, Héros de la scène tragique, à qui l’Académie Française a donné des provisions de l’office de bel esprit utile à l’Etat : doctrine qui débitée publiquement, dans tout le royaume, dans des représentations et des volumes innombrables, avec toute l’élégance, la pompe et le pathétique possibles, doit produire sur tous les esprits un bien plus mauvais effet que la tragédie et le commentaire del Rio, que personne ne connaît. […] Mais le Prince vient d’accepter la dédicace du Siège de Calais, l’a fait imprimer à l’Imprimerie royale, comme un ouvrage utile à l’Etat, faveur encore très nouvelle, et ce qui n’est nullement indifférent, il a donné à l’Auteur une médaille d’or et une gratification considérable. […] S’il est utile de présenter au public de bons sentiments, n’est-il pas pernicieux de lui en offrir de criminels ? […] Renoncez au vain nom d’une vertu stérile, Pour jouir avec moi d’un crime plus utile.

212. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

 » Sans m’amuser à leurs risées, je prie les fidèles, de considérer, si les contredisants ont autant de sujet de se rire de moi, comme ils en donnent à Satan, de se moquer d’eux, s’étant laissé persuader, de tenir pour indifférent, voir pour bon, utile, et louable, un Exercice que les anciens Chrétiens appelaient peste des Esprits, chaire de pestilence, subversion d’honnêteté, boutique de turpitude, fêtes de Satan, Abrégé du service que rendaient les Païens à leurs faux Dieux, lesquels en temps calamiteux, ils estimaient ne pouvoir mieux apaiser, qu’en leur vouant et jouant des Comédies et Tragédies. […] Si de l’Ecriture Sainteo, elle-même nous déclare2 Tim. 3 p , qu’elle est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour rédarguerq, pour corriger, pour instruire ; non pour nous faire rire : Qu’elle doit être prêchée, méditée, pratiquée, gardée, non jouée : Qu’elle est commise aux Pasteurs, non aux Bateleurs2 Cor. 5 r  : Qu’elle doit retentir ès Eglises, non aux Théâtres, à la maison de Dieu, non en la Boutique de turpitude : Qu’elle doit pénétrer jusques à la division de l’âme, et de l’esprit, des jointures, et des moellesHeb. 4 s  ; c’est-a-dire, navrer mortellement les obstinés, et vivifier les croyants ; non servir d’ébat, et de passe-temps, pour pervertir plutôt les domestiques, que pour convertir les Etrangers : Bref, qu’elle doit être proférée, et ouïe avec honneur et révérence ; non profanée par gesticulations et singeries. […] Les Comédiens des Païens, avaient une fin beaucoup plus spécieusecj, utile, et nécessaire, en apparence, pour les Républiques, et pour les familles ; à savoir, la réformation des mœurs, et l’étude de la vertu ; à laquelle un chacun s’adonnait, par la crainte qu’on avait, d’être échafaudéck en public, par les Comédies ; où du commencement, les Poètes avaient toute licence, de brocarder celui, qui avait commis quelque chose de déshonnête ; et toutefois l’abus y croissant, on n’y put remédier autrement, qu’en abolissant la chose même ; comme firent lors les Grecs pour le regard de la Comédie, qu’on appelle Ancienne : d’autant, comme dit Cicéronlib. 4. de Rep. apud August. […] Je confesse qu’ès Comédies et Tragédies, il y a de belles sentences, des préceptes utiles, et avertissements sérieux : Mais ce n’est pas ce que demandent ceux, qui crient contre nous : Ils ne les goûtent point, en les lisant ès livres, en les oyant prononcer à un Ecolier ; ne daigneraient faire trois pas, pour les apprendre, se souciant encore moins de les pratiquer : Enfin, ils n’y tâteraient jamais, s’il n’y voyaient ces déguisements ; s’ils ne sentaient la fumée de ces sauces de la cuisine infernale.

213. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

La Musique était utile aux Prophètes. […] Les Grecs soutenaient que la musique est même utile aux animaux, & qu’elle agit jusques sur les choses inanimées ; ils en trouvaient la preuve dans les merveilles qu’opérèrent Amphion & Orphée. […] Elle est utile à l’Amour.

214. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

Fort de la pureté de mes intentions et de la certitude que mon opinion nouvelle, en cas d’erreur, et du reproche imminent d’avoir négligé ce précepte : Sumite materiam vestris qui scribitis æquam viribus , ne peut causer aucun mal, et pourrait encore, au contraire, donner quelques indications neuves et faire naître des idées utiles à d’autres écrivains plus exercés, qui considéreraient ce sujet sous de nouveaux points de vue ; j’aurai le courage d’écrire, de soumettre à la discussion la plus solennelle, et au jugement des hommes les mieux éclairés ce que je crois avoir remarqué de plus, en continuant de chercher de bonne foi, et sans d’autre passion que celle du bonheur commun, comment il s’est fait que, malgré toutes nos lumières et nos belles institutions, malgré nos immenses bibliothèques renfermant tant de plans et de systèmes, ou de bons livres destinés à nous améliorer, comme ceux qui paraissent encore tous les jours sous toutes les formes ; et malgré les exemples, les efforts successifs et continuels des orateurs les plus éloquents et les plus vertueux, et des sages les plus instruits, les plus persuasifs, secondés par les plus vigoureuses satires et censures ou critiques vivantes de nos personnes, de nos défauts et de nos vices, nous soyons toujours tombés en effet de plus en plus dans le relâchement, et soyons arrivés sitôt au degré de cette effrayante dissolution de mœurs dont un parti accuse aujourd’hui avec si peu de discernement ces moyens mêmes de réformation.

215. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Elle eût été plus utile que celle des Femmes savantes, & même une troisieme des Femmes ignorantes, vice très-commun & bien plus pernicieux que celui des savantes ; il en est qui ignorent, & affectent d’ignorer les premiers principes de la Réligion, des affaires du ménage, les loix de la politesse, de la bienséance, & s’en font gloire, & sont hors d’état d’élever leur famille, de veiller sur leur maison, & de remplir leur dévoir. […] L’auteur se promet un grand fruit de son livre ; c’est qu’il sera utile au théatre, en enseignant aux comédiens le vrai costume de tous les tems, ce qui contribuera à rendre l’illusion plus parfaite, bien inestimable pour l’Etat, les mœurs & la Réligion.

216. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Où est donc cette utile école, cette sainte reformatrice, ces utiles leçons qu’on fait tant valoir, qui l’emportent sur tous les Prédicateurs ?

217. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

C sur la croix, la mort prochaine des agonisans, forment dans un Chrétien qui baise les pieds du crucifix, & reçoit le Sacrement de l’Extreme-Onction, des idées bien differentes, mais bien utiles, & plus justes que celles que les pieds d’une danseuse inspirent aux amateurs du théatre. […] La piété est utile à tout, & met tout à profit.

218. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Ce grand Traité sera fort utile au théatre, où se fait le plus grand usage des odeurs ; les Acteurs & les Actrices sont tous embaumés, poudrés, essences, pommades tout est odoriférant, les cheveux, les rubans, le linge, les habits, les meubles par-tout des odeurs ; on porte sur soi des boëtes, des phioles pleines de parfums, des liqueurs que de temps en temps on répand sur soi, sur ses mouchoirs, sur son sein, sur les mouches, sur les éventails, les coulisses, les foyers, les cellules des Actrices & dans leur maison, à leurs toilettes, leurs cabinets, leurs boudoirs, leur salle à manger ; tout en est si rempli qu’en entrant chez elles l’odorat en est saisi, ce goût n’est pas nouveau. […] Aucun sans doute ; les odeurs comme les saveurs sont par elles-mêmes des choses indifférentes, utiles même puisqu’elles enseignent à l’homme à faire le discernement des alimens avant d’en faire usage ; mais l’excès & la passion est répréhensible, & même dangereux dans les odeurs comme dans tout le reste.

219. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Est il sort utile d’apprendre ces beaux dictons ? […] Quoi qu’il en soit, ces conversations sont utiles à la jeunesse.

220. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Tout n’est pas à ce point de perfection ou de méchanceté ; la plupart des pieces de théatre sont mi-parties ; il y a des vertus récompensées, des vices punis dans les premiers rôles ; mais dans les seconds rôles toujours quelque vice impuni, même heureux, quelque vertu méprisée ; ce sont ces branches pourries que la réforme doit couper, & le théatre ne présentant rien que de bon, pourroit devenir utile. […] Je n’en demande pourtant pas l’entiere suppression, elle peut être utile, si on la réforme.

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