Juvenal, qui semble avoir fourni à la Bruyere le croquis de ce grand tableau, donnoit sans façon la clef de ses satyres toute faite : Molli saltante Batillo, tuscia, appia gannit. […] L’Ami des femmes, ouvrage ingénieux & sage, en parle ainsi : Nos spectacles semblent consacrés à perpétuer les mystères de la ridicule idolâtrie des femmes ; l’opéra sur-tout est une liturgie d’amour, pleine d’hymnes dévotes, & d’une dévotion bien chaude pour ce petit Dieu. Nos petites maîtresses semblent avoir pris à tâche de décrier leur sexe ; les femmes de théatre sont les respectables modèles d’après lesquels elles se forment ; elles en ont emprunté l’indécence dans l’air, l’habillement & le maintien ; la plûpart en ont pris jusqu’aux mœurs. […] Le théatre est précisément monté dans le goût des femmes, & assorti au caractere & aux foiblesses de leur sexe ; il flatte, il favorise toutes leurs passions, il semble n’être fait que pour elles.
L’Ovation semble pourtant avoir une source Romaine, si du moins on s’en raporte à Plutarque. […] Ce seroit icy de lieu de descrire ce qui s’y faisoit, mais il est ce me semble plus à propos de faire voir auparavant le detail de la Pompe. […] Il estoit sousté de quelques badines & folâtres representations de certains Personnages, sous le nom de de Citeria, de Manducus, & de Petreia, qui par leurs grimaces artificiel[les] sembloient vouloir devorer les gens, & qui n’estoient employez qu’à divertir les plus innocens, qu’à faire trembler les plus timides & rire les plus asseurez. […] Toutefois Ciceron semble insinuer dans une de ses HaranguesIn Ver. 7, que l’on n’étoit pas ny si religieux à cette ceremonie, ny si barbare dans ces magnificences, qu’on n’epargnast beaucoup de ces miserables, & qu’on n’aymast mieux les garder long-temps en prison.
Il semble qu’on craigne de perdre la mémoire des forfaits. […] Si le sermon, si l’office, si la messe, sont un peu longs, nous nous ennuyons, nous nous endormons, nous nous irritons ; il semble que les exercices de piété soient un procès dont on veut être au plutôt débarrassé, afin de suivre l’impression du démon, qui nous entraîne vers l’amusement, la volupté, le spectacle : que notre misère est extrême ! […] des chants diaboliques, des femmes qui dansent, qui semblent agitées par le démon : « Diabolicos cantus, mulieres saltantes, a dæmone agitatas. » Que fait cette danseuse ? […] Nous volons au théâtre, nous nous repaissons de ses folies, le peuple en est enivré, il s’y répand en foule : « Ad ludos curritur, ad insanias convolatur, in theatris populus diffunditur. » Puisque les plus violents remèdes sont inutiles, et semblent même augmenter le mal, quelle espérance nous reste-t-il de notre salut, et à quel terme devons-nous nous attendre qu’à la réprobation éternelle ?
Le Spectacle renforçant le caractère national, il semblerait que la Comédie serait bonne aux Bons, & mauvaise aux Méchans. […] Vous conserverez l’Ariette, à ce qu’il m’a semblé, mon amie ? […] Ils violèrent ainsi les premiers une règle de décence respectée dans toute l’Antiquité ; ce qui ne doit pas sembler étonnant, dès que les Acteurs étaient des Esclaves. […] Il est des Nations féroces, dont les succès semblent accuser la Providence, & dont l’existence est l’opprobre de la nature. […] Il semble néanmoins que, pour rendre cet usage tout-à-fait irrepréhensible, il serait essenciel que les Pièces fussent choisies, & que des Militaires ne fissent parler que des Héros.
Tout semble se réunir pour autoriser les spectacles. […] Si rien ne semble vous tenter au spectacle, le démon saura prendre son temps pour vous attaquer. […] Quelque authentique que soit là-dessus le témoignage des Ecrivains sacrés, celui d’un homme du monde ne semble-t-il pas l’être encore plus ? […] Tout semble se réunir pour autoriser les spectacles. […] Si rien ne semble vous tenter au spectacle, le démon saura prendre son temps pour vous attaquer.
L’amour propre peut en user encore parce qu’il semble plus donner aux facultés intellectuelles, que les autres divertissemens. […] Je sçai que les bons Auteurs travaillent par saillies, & d’aprés un sentiment qui raisonne peu, ou qui semble peu raisonner.
Il me semble que les Grecs ni les Latins n’ont point connus le vrai genre de la Pastorale, aussi-bien que plusieurs peuples modernes de l’Europe. […] N’oublions pas, encore une fois, que la musique, lorsqu’elle est adaptée à un Drame, fait partie de l’illusion théâtrale, ainsi que ce qu’on voit sur la Scène : or les accords mélodieux d’un violon, ou les sons délicats d’une flûte, ne sont pas trop bien placés dans une campagne, au milieu d’une troupe de Paysans ; il me semble que je devrais plutôt entendre un chalumeau ou une musette ; ou du moins les sons qui me frappent doivent avoir de l’analogie avec ceux des instrumens champêtres.
Peticus et de Stolon, qui vivaient près de quatre cents ans après la fondation de Rome, cette grande Ville et tous les lieux d'alentour furent affligés d'une peste qui semblait ne devoir jamais trouver de fin ni de remède. […] Mais ce qui devrait sembler bien étrange, est qu'il y avait des femmes, qui dans ces Jeux se mêlaient de ces représentationsl. 4 Anthol.
Mais il me semble que les Prêtres ne manqueraient pas de crier contre la profanation de ces Histoires sacrées, dont ils remplissent leurs conversations ordinaires, leurs livres, et leurs sermons. […] Les notes semblent être de Des Maizeaux.
Où en serions-nous, si Molière voulait faire des Versions de tous les mauvais Livres Italiens, et s’il introduisait dans Paris toutes les pernicieuses coutumes des Pays Etrangers : et de même qu’un homme qui se noie, se prend à tout, il ne se soucie pas de mettre en compromis l’honneur de l’Église pour se sauver, et il semble à l’entendre parler qu’il ait un Bref particulier du Pape pour jouer des Pièces ridicules, et que Monsieur le Légat ne soit venu en France, que pour leur donner son approbationf. […] Il semble qu’il n’en reste qu’un seul exemplaire mais il a été réédité par P. […] Il semble qu’il n’en reste qu’un seul exemplaire mais il a été réédité par P.
Il semble que plus on s’éloigne des premiers tems & de leur premiere simplicité, & plus on ne disserte sur la nature, le principe & l’origine de chaque chose, que parce qu’on en a perdu l’idée primitive. […] Notre scène lyrique, encore dans l’enfance du théâtre(a), semble s’être ressentie plus que les autres de la contradiction entre le systême de l’opinion & le sentiment du préjugé, quoiqu’avec beaucoup moins de fondement, & l’on diroit que l’on n’a point encore eu jusqu’à présent une juste idée de ce genre. […] Ceux qui nous ont précédé & qui ont imaginé ce genre de spectacle, semblent l’avoir mieux connu. […] Mais tandis qu’il paroît qu’on n’a pas encore été d’accord sur les regles constantes & certaines du poëme lyrique, il semble que l’on s’efforce d’oublier & de mépriser les regles des autres théâtres, reconnues depuis tant de siecles. […] La seconde la corruption du goût & des mœurs ; & la troisieme est l’esprit d’indépendance & d’une vaine Philosophie, qui affecte de fouler aux pieds toute espece d’ordre & de regle, & qui semble caractériser l’esprit de notre siecle.
J’espère aussi, en vous obéissant, faire plaisir à beaucoup d’honnêtes gens qui semblent demander un éclaircissement sur les raisons que l’on a apportées dans ce Libelle pour excuser la Comédie, quoique dans le fond elles soient « toutes frivoles», ainsi que l’a reconnu le Révérend Père Caffaro dans sa Lettre à Monseigneur l’Archevêque. […] Mais il faut avouer de bonne foi que saint Thomas en s’objectant le métier de baladins, qu’il appelle Histriones, il semble les tolérer, pourvu qu’ils demeurent dans les termes de la modestie, qu’ils ne jouent pas dans des temps défendus, et que d’ailleurs ils satisfassent aux devoirs de la Piété Chrétienne. […] Voilà, ce me semble, l’idée la plus juste des Comédies les plus innocentes que l’on ait vues de nos jours ; car je laisse à part les Pièces purement comiques, que le Docteur lui-même abandonne. […] Il y a deux endroits de son Introduction à la vie dévote que l’on a coutume d’objecter, et où il semble que ce saint favorise la Comédie. […] Cependant notre Docteur le met en œuvre comme quelque chose de fort bon ; et effectivement c’est un vrai lieu commun pour les Docteurs de Théâtre ; car comme les affiches des rues leur tiennent lieu d’écriture, il semble qu’ils ont droit d’en tirer des arguments pour établir leur doctrine Théâtrale.
Il est dans les mœurs des Anglais de mépriser les Etrangers, leur impolitesse est assurément très répréhensible, cependant leurs Auteurs Dramatiques semblent autoriser ce mépris et le nourrir par les peintures outrées qu’ils font des Etrangers et surtout des Français. […] Je ne sais si la bonne ou mauvaise opinion qu’on prendrait du cœur d’un Peuple ne serait pas fondée légitimement sur le goût de ses spectacles, il est certain, à ce qu’il me semble, que celui qui se laisse toucher d’horreur ou de pitié par des tableaux moins effrayants et moins atroces sera celui en faveur duquel on doit présumer qu’il est plus humain, plus vertueux, plus sensible, et par conséquent plus facile à corriger de ses défauts, puisqu’il faut des ressorts moins violents pour l’émouvoir et le toucher. […] Ne semble-t-il pas au contraire qu’ils aient prévu le malheur du Portugal, et que ce triste événement soit arrivé pour justifier leur hardiesse, leur prévoyance, et la justesse de leur esprit ? […] Corneille, Racine et Voltaire n’ont cependant pas attendu ces événements, pour s’efforcer d’en inspirer la crainte ; nous pouvons ce me semble conclure de ces exemples que nos Auteurs ne sont pas aussi lâches que vous le dites et ne respectent pas autant les mœurs du siècle que vous feignez de le croire. […] En ce sens il semblerait que cet effet, se bornant à charger et non changer les mœurs établies, la Comédie serait bonne aux bons et mauvaise aux méchants. » ab.
J’observe que monsieur D’Alzan s’est découvert lui-même… Une lueur d’espérance semble sortir de ce goufre d’horreurs… Oui, ma sœur, il aime encore la vertu.
Des deux réflexions qui composent la dernière partie, on n’aurait point vu la plupart de la dernière, et l’Auteur n’aurait fait que la proposer sans la prouver, s’il en avait été cru, parce qu’elle lui semble trop spéculative, mais il n’a pas été le maître : toutefois, comme il se défie extrêmement de la délicatesse des esprits du siècle, qui se rebutent à la moindre apparence de dogme, il n’a pu s’empêcher d’avertir dans le lieu même, comme on verra, ceux qui n’aiment pas le raisonnement, qu’ils n’ont que faire de passer outre.
Il y a quinze ans qu’il l’a connoissoit plus mal encore ; cependant, dès ce tems là, il remarqua & reprit des fautes de langage, qui ne sembloient pas permises à des gens qui faisoient profession publique de la parole. […] Les arbres mêmes sembleront se plaindre de l’en voir sortir, comme ils s’étoient réjouis de l’y voir naître.
El semble que la foiblesse y ait établir son empire avec la mollesse ; & la comédie que Frederic fit jouer à Dresde, & où il mena la Famille royale, le jour même où il s’empara de cette capitale, est très-conforme au goût régnant de cette cour, quoique très-opposée à l’humanité & la décence. […] Ces vertus austeres, rares dans les particuliers, si difficiles dans les princes, étoient d’autant plus admirables, que des passions violentes, un caractere indomptable, & le germe des vices qui s’étoient fait sentir dans sa jeunesse, sembloient y mettre des obstacles invincibles.
Si votre allégation vous eût paru vraie, elle vous aurait semblé en même temps la meilleure et la seule utile, parmi toutes celles que vous employez. […] Il semble que le soir, lorsque leurs occupations sont terminées, est le moment où l’attachement réciproque devrait rassembler les Epoux, pour s’amuser honnêtement avec leur famille.
Il me semble que nous voyons tous les jours des exemples d’un Héroïsme semblable à celui de Titus dans des hommes d’une condition médiocre et même de la plus basse extraction, dont les uns quittent leur Maîtresse, pour un autre mariage plus avantageux à leur fortune, et les autres sacrifient à leur Maîtresse des partis beaucoup plus considérables. […] Voir Alexandre attendri, soupirant, doucereux auprès d’une femme, il semble que cela ne s’accorde point avec la haute opinion que nous avons de ce Héros ; Alexandre n’est connu généralement que du côté de la grandeur d’âme, de la magnanimité et du courage, et le faible de la passion d’amour paraîtra toujours en défigurer le caractère.
Cependant il se rencontre des Ecrivains, qui, sans avoir égard à cette prodigieuse différence, semblent chercher à entretenir le courroux de l’Eglise ; qui trouvent du Crime jusques dans les Drames les plus sages, & qui soutiennent enfin que des Piéces de Théâtre aussi honnêtes & aussi épurées que nos bonnes Comédies, ont été de tous tems condamnées pour leur seule inutilité. […] Après avoir parlé avec toute la délicatesse que la circonstance exigeoit, il reconnoît Moliere pour le fléau du ridicule, il loue M. de la Chaussée de la pureté de ses Piéces, & convient que, par le bien qu’il en a entendu dire, ses Piéces semblent concourir au but que la Chaire se propose, de rendre les hommes meilleurs. […] Il y a encore une autre espece de Piéces, dont, à la vérité, le plus grand mérite semble être la Satyre & les Equivoques ; mais, comme elles ne paroissent pas ordinairement sur des Théâtres reglés, tout ce que l’on peut dire est que, quand elles existent, les Censeurs doivent redoubler leur attention pour les corriger.
Ces cinq autorités, qui n’en font qu’une, les seules qu’on trouve pour ou contre pendant cinq ou six siecles d’ignorance, semblent traiter le théatre comme une chose indifférente, qui ne devient mauvaise que par les circonstances de la licence, de l’assemblée, du temps, du lieu, ce qui suffiroit pour proscrire le nôtre, où toutes les circonstances les plus dangereuses sont rassemblées avec le plus grand art. […] Thomas, qui semblent tout-à-fait opposés, & semblent exclure toutes les distinctions & les excuses qui pourroient en sauver l’opposition ; car enfin la prostitution, à laquelle il compare sans restriction l’histrionat, n’est susceptible d’aucun adoucissement.
Mais ce n’est pas seulement des Théâtres que l’image de la Vérité est bannie ; le reste de la Littérature semble avoir conjuré contre elle.
Il m’a semblé que de sortes raisons m’engageaient à agir de la sorte ; & d’ailleurs, si plusieurs de mes raisonnemens & de mes dénominations paraissent quelquefois tomber à faux, j’ai découvert que mes contradictions apparentes naissaient toutes des divers genres adoptés par le nouveau Spectacle.
Les Romains surpasserent encore ce semble tous ces soins.
Il semble qu’il suivrait de là que ce sont les murs et les loges du Théâtre public, les décorations, les habits des Comédiens, les Symphonistes, etc. qui attirent la censure des personnes graves que nous entendons déclamer tous les jours contre les Spectacles, et qu’elles ne condamnent pas la représentation en elle-même, ni la nature des Pièces que l’on représente ; ce qui serait absurde et insoutenable.
Le glorieux titre de créateur, d’inventeur, d’original, de nouveauté, qu’on prodigue si aisément aux plus minces productions, parce qu’on n’a lû que les brochures du jour, cette gloire factice disparoît, à l’incommode flambeau de la nouvelle traduction, qui met sous les yeux les pieces de comparaison, & semble faite exprès pour dissiper les nuages de la charlatanerie. […] Il l’a pris pour son modele ; mêmes intrigue, confidences, situations, dénouement, craintes, remords, même rivalité en faveur d’une autre maîtresse, Biblis est calquée sur Phedre, & semble n’en être qu’une traduction libre, quoiqu’il y ait beaucoup de pensées propres au Comte, & même des traits plus beaux que dans Racine, semés sans doute à dessein, pour déguiser le plagiat, Précaution peu nécessaire au-delà des monts, où Racine n’est connu que de quelques amateurs. […] Cette affiche semble gêner les comédiens qui s’obligent à suivre cet ordre. […] Il semble que l’amour des Princes de cette auguste Maison, soit un sentiment général, que la bonté de chacun d’eux se plaît à proroger [ce mot ne regarde que le temps].
Ce Peuple malheureux que des flatteurs perfides Aiment à voir trembler sous vos mains homicides, Loin d’oser murmurer des maux qu’il a soufferts, Semblait s’accoutumer sous le poids de vos fers : Le sacrilège affreux, la flamme et le carnage N'ont cessé dans nos murs que par son esclavage. […] Une miniature d’après un Tableau du Roi de Pologne semble être destinée naturellement à orner le Cabinet de son Auguste Fille. […] Les Lions n’ont pas plus de courage que les Lionnes ; ils ont peut-être plus de force ; quant à l’instinct, il semble entre tous les Animaux qu’il soit plus fin, plus éclairé, plus industrieux chez les femelles que chez les mâles. […] Bien plus, il me semble qu’il serait héroïque de préférer à l’Empire une femme vertueuse comme Bérénice et Titus cédant à l’ambition plutôt qu’à une passion si légitime se dégrade à mes yeux.
» Car bien qu’en cet endroit le Prophète semble parler principalement de l’homme juste, qui n’a voulu prendre aucune part au conseil des Juifs, qui délibéraient de se soulever contre leur divin maître ; on peut néanmoins donner plusieurs significations à l’Ecriture Sainte ; surtout lorsque le sens moral paraît conforme à celui que la lettre présente d’abord. […] J’en prends à témoin les habitants de cette superbe ville, où les démons en foule semblent avoir établi leur demeure. […] Car ces deux démons du libertinage, et de l’ivrognerie sont si étroitement unis, qu’ils semblent avoir conjuré ensemble contre la vertu : ainsi le palais de Vénus est aussi l’hôtel de Bacchus. […] Or une action vaine et inutile ne convient point, ce me semble, aux Chrétiens. […] Non content même de rendre ainsi sa face semblable à celle de Saturne, de Bacchus, et d’Isis, il reçoit sur la joue tant de soufflets, qu’il semble vouloir insulter au précepte de nôtre Seigneur.
Les innombrables théatres de société semblent y suppléer ; le vice les a fait éclorre & les entretient. […] Il eût suffit ce semble de leur faire observer la loi : mais le théatre a paru au gouverneur le lieu le plus dangereux, où elles pouvoient faire le plus de mal, parce que tout les y favorise. […] La feu du ciel semble poursuivre les spectacles ; l’opéra de Paris, les théatres d’Amsterdam, de Rome, de Marseille ont été réduits en cendres, celui de Genes nouvellement érigés vient de subir le même sort. […] Le théatre même observe ces loix : un acteur ne se montre sur la scène qu’avec la décoration propre à son rôle ; dans tous les balets, toutes les danses de l’opéra, même analogie avec l’action, des bergers dans les pastorales, des démons, des furies dans les enchantemens, des matelots dans les marines : la fête fait corps avec la piece, & semble naître avec la scène. […] Plus les hommes cherchent à abuser de tout, plus les loix & les magistrats doivent les retenir sur les abus où ils tomberoient, lors même qu’ils en cachent les dangers sous des actions dont les dehors semblent n’avoir rien que de licite.
Ces arbres sont d’autant plus majestueux que leur cime semble toucher aux nues & leur racine aux enfers. […] Il dit que l’auteur semble avoir reçu, comme les apôtres, le don des langues. […] Nous avons déjà marqué nos allarmes sur la tragédie atroce, qui semble avoir passé les mets, & a transporté du théatre anglois sur le nôtre Beverlei, l’honnête criminel, le Roué vertueux, &c. avoient annoncé ce goût. […] Il semble que Dieu nous ait donné les animaux, non-seulement pour nous servir, mais encore pour nous instruire : l’Esprit saint nous y ramene sans cesse ; mais ces modeles sont bien différens de la fable. […] On a prétendu que le sel fables de Lafontaine consiste en ce que, par un des air simple, naïf, presque niais, il semble être persuadé de ce qu’il dit, croire bonnement que les bêtes parlent, & ne raconter que ce qu’il a vu, comme une vieille nourrice croit de bonne foi les histoires qu’elle raconte des sorciers & des revenans, qui ne sont pas plus ridicules que les conversations des animaux : au lieu que Lamothe & d’autres fabulistes, par des fables plus ingénieuses, plus naïves, plus morales que celles de Lafontaine, par un air apprêté & un ton railleur, décréditent leur récit, & semblent se moquer de l’auditeur.
Le mot sembler est injurieux à Dieu, & contraire à sa prescience infinie. C’est à l’homme qui ne voit qu’imparfaitement, qui ne prévoit pas l’avenir, qu’il peut sembler. Rien ne semble Dieu. […] Le Journal de Trevoux & celui des Savans, qui en ont parlé, semblent avoir changé leur zèle. […] Il semble qu’on ait voulu à dessein rassembler dans cette malheureuse victime du Poëte, autant & plus que de son père, tout ce qui peut lui ôter toute sorte d’intérêt.
« Il semble, dit saint ThomasHystriones in ludo, etc., article 3. […] Vous ne vous attendez peut-être pas, Monsieur, en lisant du premier abord cette proposition, que je vous la veuille prouver par l’autorité des Saints Pères : cependant à la bien examiner, c’est leur propre sentiment, et celui même de Tertullien et de saint Cyprien, qui sont les deux qui semblent s’être le plus déchainé contre la Comédie. […] Mais il est bon de détruire entièrement cette raison, et pour en venir aisément à bout, voyons les autorités de l’Ecriture Sainte, qui semblent défendre la Comédie et semblables spectacles, et tâchons de les expliquer, non pas à nôtre fantaisie, mais par les paroles des plus grands Docteurs. […] Le premier qu’il rapporte est de saint Paul, qui semble avoir réduit tous ces jeux à l’impudicité ; car l’Apôtre exhortant les hommes à fuir ce péché, dit ces paroles« Sicut quidam, etc. »Corinthiens, chapitre 10. […] Il est vraiv que l’on joue en des temps Saints, comme les jours de Fête et de Dimanche, et pendant tout le Carême, temps consacré à la pénitence, temps de larmes et de douleurs pour les Chrétiens, ou, pour me servir des termes de l’Ecriture, temps où la Musique doit être importune, et auquel les Spectacles et la Comédie paraissent peu propres et devraient ce semble, être défendus.
Il me semble que j’ois déjà les brocards de ces langues confites au sel de cette prudence, qui disent, que d’une mouche, je fais un Eléphant, que je veux émouvoir une grande tourmente en un petit ruisseau ; que n’étant question ici que de Jeux et de Passe-temps, il n’était pas question d’un préambule si sérieux. […] En premier lieu, ils voudraient bien faire trouver ce Commandement cérémonialao ; et partant non applicable aux Chrétiens, le renvoyant par ce moyen aux Juifs, et l’abolissant totalement, en tant qu’en eux estap : Mais quand il est question, de rendre raison de cette interprétation, ou d’en amener quelque témoin, ils se trouvent plus muets que poissons, voire leur donnant le choix, entre tous les témoins, qui sont capables de témoigner, Anciens, ou Modernes ; Juifs ou Chrétiens ; Grecs ou Latins ; Pères, ou Scoliastiques, de l’Eglise Romaine, ou de la Réformée : Aussi cette opinion ne peut tomber, qu’en un faible cerveau, en une étrange fantaisieaq : Si ce Commandement est cérémonial, il est certain, qu’il n’appartenait qu’aux Juifs, et qu’il a pris fin par la venue de Jésus Christ, et que les Chrétiens, ou ne le doivent plus observer du tout ; non plus que les autres Cérémonies légales ; comme la Circoncision, les Sacrifices, etc., ou le peuvent laisser, et garder, quand bon leur semble, ayant pleine et entière liberté, de l’un et de l’autre : comme ils peuvent librement manger du lièvre, et du pourceau, ou bien s’en abstenir, selon que bon leur semble : Si le premierar ; tous ceux qui portent habits convenables à leur sexe, Judaïsent ; et n’y aura plus de vrais Chrétiens, que les Bateleurs, qui se déguisent ; Ceux que les lois politiques déclarent infâmes, que l’on ne daignait enrôler au nombre des Citoyens à Rome, auquel lieu toutefois y avait tant de milliers de méchants garnements jouissant de ce droit, seront seuls bourgeois de la cité de Dieu, seuls héritiers du règne céleste, et cohéritiers de Jésus Christ ; mais encore ne sera ce, qu’à la charge, qu’ils soient perpétuellement sur l’Echafaudas ; ou pour le moins, qu’ils se transformeront toujours par les habits, d’hommes en femmes : Si le secondat ; Il est donc en la liberté d’un Ministre, de monter en chaire, en habit de femme, tout aussi librement, qu’en habit d’homme ; comme ils veulent, qu’il soit libre, à un Menestrierau, de monter sur l’Echafaud, en habit déguisé : Et vouloir astreindre le Ministre, à se vêtir d’habit d’homme ; ce sera le contraindre de Judaïser ; ce sera lui ravir la liberté Chrétienne. […] Ce qui ne doit être restreint aux seules assemblées Ecclésiastiques, car puisque l’Apôtre défend ailleurs à la femme d’enseigner en l’Eglise, il semblerait qu’il le voulût permettre ici, pourvu qu’elle eût la tête couverte. […] et comment eût-il donc jamais pu croire, qu’il viendrait une sorte de Chrétiens, après lui, enflammés de même, ou de plus grand désir : Ecoutons l’exclamation qu’il fait au chapitre suivant, et nous l’appliquons, car il semble qu’il parle à nous. « O entendements insensés , dit-il Lib. […] Et si ces passages semblent trop généraux ; ils nous représentent ceux auxquels le mot de Comos, d’où vient celui de Comédie, est nommément exprimé, en la langue qu’ont écrite les Apôtres ; savoir est Rom. 13, v. 13 ; Gal. 5, v. 21 ; 1 Pier. 4, v. 3cp.
Il y a longtems qu’on le dit, mais il semble qu’on ne puisse trop le répéter.
Il me semble qu’un Poète habile n’en respecterait pas moins la bienséance théâtrale.
Un homme comme moi n’est point assez habile pour donner des règles à Messieurs les Confesseurs ; mais il me semble qu’on ne saurait assurer l’état de la conscience d’un homme qui s’est employé à ces compositions, s’il ne fait quelque chose de public et d’éclatant, pour marquer qu’il se repend d’avoir travaillé à ces ouvrages, et que s’il les avait entre ses mains, il les supprimerait.
Mais comme la véritable morale en doit toujours être la compagne inséparable, et que son ennemie naturelle, ou du moins trop ordinaire, est celle que nos Auteurs, ou nos Artistes dramatiques au nom de ceux-ci, ont quelquefois l’imprudence de publier et d’accréditer sur la scène, je n’ai pu considérer cette influence de la Chaire et du Barreau, sans examiner en même temps celle du théâtre, qui aujourd’hui chez nous, comme autrefois chez les Grecs et les Romains, semble attirer à lui tous les regards et tous les vœux de la multitude.
Il semble même que c’est une pure imagination de penser, qu’il y puisse avoir des Danses secrètes, spécialement pour les Clercs, sur qui tout le monde jette les yeux, et dont on remarque fort exactement les actions.
Du moins ne peut-on douter que l’un ne soit l’imitation de l’autre : style assez semblable, même ponctuation, mêmes sentimens, mêmes pensées, même sombre tragique semblent décéler le sieur Arnaud, qui s’applaudit d’en être l’inventeur. […] Nos pieces sont moins dangereuses, du moins les crimes n’y sont plus commis par les Dieux, dont l’élévation semble les autoriser, &c. Les vices du Clergé sur le théatre portent le même poison : la sainteté de l’état semble les autoriser.
Il est venu m’embrasser, avec un front nuagé, de cet air embarrassément fier, qui semble dire aux gens : Je boude, depeur d’être grondé. […] « L’homme est né spectateur ; l’appareil de tout l’Univers, que le Créateur semble étaler pour être vu & admiré, nous le dit assez clairement. […] Enfin il semble que ceux dont les Troupes dépendent immédiatement, pourraient y faire règner un ordre exact, sans employer la voie honteuse des châtimens, qui ne serait propre qu’à rétrécir le génie, & à abâtardir le talent : des hommes & des femmes comme la plupart de nos Comédiens formés, ne sont pas des machines qu’on ne remue que par la force : ils ont de l’esprit, du bon sens ; & la manière la plus efficace avec des gens de cette trempe, ce serait des distinctions flateuses, lorsqu’ils quitteraient le Théâtre.
P Lus je songe à l’établissement de notre République imaginaire, plus il me semble que nous lui avons prescrit des loix utiles & appropriées à la nature de l’homme. […] Apprenons par cet exemple à nous défier de ces gens universels, habiles dans tous les arts, versés dans toutes les sciences, qui sçavent tout, qui raisonnent de tout, & semblent réunir à eux seuls les talens de tous les mortels. […] Dans ces siecles grossiers, où le poids de l’ignorance commençoit à se faire sentir, où le besoin & l’avidité de sçavoir concouroient à rendre utile & respectable tout homme un peu plus instruit que les autres, si ceux-ci eussent été aussi sçavans qu’ils sembloient l’être, s’ils avoient eu toutes les qualités qu’ils faisoient briller avec tant de pompe, ils eussent passé pour des prodiges ; ils auroient été recherchés de tous ; chacun se seroit empressé pour les avoir, les posséder, les retenir chez soi ; & ceux qui n’auroient pu les fixer avec eux, les auroient plutôt suivis par toute la terre, que de perdre une occasion si rare de s’instruire & de devenir des Héros pareils à ceux qu’on leur faisoit admirer*.
Les bourdes qu’il avance sont si épaisses et ont tant d’accusateurs de leur fausseté qu’il me semblait être chose superflue de mettre la main à la plume pour les réfuter. […] Pour moi, je les connais assez, ce me semble, et en suite de cette connaissance je jugerais que jamais telle convoitise ne leur est venue en pensée, non plus que jamais ils n’ont retiré un seul liard de celui qui représentait Jésus-Christ, que néanmoins ce calomniateur dit avoir plus payé que tous les autres. […] En effet, il semble que sur cette enclume ce cyclope ait principalement martelé son carreau de foudrebw et de calomnie, car il tient à si grand crime qu’on ait représenté le jugement, le paradis, et l’enfer, que pour cebx l’air en ait dû être troublé, et en soient arrivés les esclandres par lui ci-devant mentionnés, et menteusement controuvésby.
Il semble qu’on craint que les hommes venant à oublier ces forfaits ne fussent plus tentés de les commettre. […] On n’ose découvrir ses propres sentimens ; on n’ose montrer ses plaies, mais on affecte une indifférence extrême ; on cherche divers prétextes pour s’éloigner de ce qui est permis ; on prête une oreille attentive à la voix de la volupté qui semble encore se faire entendre ».
, qui dit dans un même sentiment, « Nous allions en notre jeunesse aux Spectacles et aux bouffonneries de ces sacrilèges ; Nous y regardions avec plaisir leurs Démoniaques ; nous écoutions leurs Musiques, nous assistions à leurs Jeux qu'ils faisaient en l'honneur de leurs Dieux et de leurs Déesses ; à celle qu'ils nommaient la Vierge céleste, et à Berecynthe la mère des autres Dieux, en l'honneur de laquelle les bouffons de la Scène, et les plus corrompus chantaient publiquement devant sa litière au jour solennel de ses Bains, des choses que la mère d'une honnête famille, et la mère même de ces bouffons ne pourrait entendre sans rougir : c'étaient des sacrilèges et non pas des Sacrifices, et ce que l'on y portait semblait des mets, comme si l'on eût fait un festin où les Démons prissent quelque nourriture qui leur fût propre. […] Quoi vous voulez irriter Dieu par des plaisirs criminels, et par des superstitions détestables. » Voilà comme ils en parlent tous, et cette sévérité fut si grande dans les premiers siècles de l'Eglise, que l'on défendait absolument aux Chrétiens toutes les choses qui par la moindre considération semblaient avoir quelque part à l'Idolâtrie.
si nous prenons d'autres voluptés que vous; Mais si nous voulons ignorer toutes sortes de réjouissances, il me semble que ce n'est pas votre intérêt, et que si en cela il y a quelque perte; Elle tombe toute sur nous. […] Il répondit hardiment, j'ai eu droit de le faire, puisque je l'ai trouvée dans un lieu qui m'appartient: Une autre femme étant aussi allée à une Tragédie, la nuit suivante elle vit en songe un suaire, et il lui sembla qu'on lui reprochait la faute qu'elle avait commise d'avoir assisté à cette Tragédie, en lui représentant même le nom de l'Acteur; ce qui l'effraya tellement qu'elle mourut cinq jours après: Combien d'autres exemples y a-t-il de ceux qui suivant le party du Démon dans les Spectacles, ont secoué le joug du Seigneur, car personne ne peut servir deux Maîtres: Quel commerce peut-il y avoir entre la lumière et les ténèbres; entre la vie, et la mort.
On y voit des femmes qui ont essuyé toute honte, qui paraissent hardiment sur un Théâtre devant un Peuple ; qui ont fait une étude de l'impudence, qui par leurs regards, et par leurs paroles répandent le poison de l'impudicité dans les yeux et dans les oreilles de tous ceux qui les voient, et qui les écoutent, et qui semblent conspirer par tout cet appareil qui les environne à détruire la chasteté, à déshonorer la nature, et à se rendre les organes visibles du Démon, dans le dessein qu'il de perdre les âmes ; enfin tout ce qui se fait dans ces représentations malheureuses ne porte qu'au mal : les paroles, les habits, le marcher, la voix, les chants, les regards des yeux, les mouvements du corps, le son des instruments, les sujets mêmes et les intrigues des Comédies, tout y est plein de poison tout y respire l'impureté. […] Il semble, dirent-ils, que les Romains n'aient ni femme, ni enfants, et qu'ainsi ils aient été contraints de s'aller divertir hors de chez eux; voulant montrer par là qu'il n'y a point de plaisir plus doux à un homme sage et réglé, que celui qu'il reçoit de la société d'une honnête femme, et de celle de ses enfants.
Nous avons assez vu, ce me semble, que cela ne peut être autrement, à cause des traces qui se font là sur leur cerveau ; et que selon les lois de la nature, leur âme doit toujours ensuite contempler les idées qui répondent à ces traces. […] Dans cette disposition le parti qui semble le meilleur, c’est de contenter les sens et l’amour propre ; et de railler ceux qui en appellent à la raison.
Il semble aujourd’hui qu’ils veulent profiter de nos malheurs.
Ce bruit est devenu un scandale public, et semble nous faire entendre qu’il faudrait proscrire la piété et la bannir du Théâtre, comme si nous étions encore dans ce siècle barbare et ignorant, où les spectacles publics représentaient nos plus sacrés mystères d’une manière qui rendait ridicule ce qui devait être le sujet de l’attention la plus sérieuse et de la plus profonde vénération.
Il semblerait que certains fanatiques, voulant se rendre importants et se faire craindre, font parade d’un faux zèle, qui est si indiscret et si orgueilleux, qu’il ne produit que du scandale et nuit essentiellement à la religion.
Les douceurs que prennent les bonnes âmes dans la prière, lui semblent fades, ou plutôt il ne les goûte point.
La Providence divine semblait nous avoir mis à couvert pour toujours de cette espèce de séduction, par la chute des premiers qui vous l’apportèrent.
Il semble que vous désirassiez sur le sujet de ces vers que je ne fusse pas de votre sentiment, et que je trouvasse moyen de les défendre : mais étant condamnés comme ils sont par plus d’un arrêt souverain en ces matières, comment pourrais-je ne pas m’y rendre ?
Il me semble quand je vois le portrait ou la médaille d’Alexandre que j’y remarque cette ambition qui était plus vaste que le monde, que je vois dans ses yeux cet immodéré désir de gloire qui l’engageait tous les jours dans de nouvelles guerres, et qui ne lui permettait pas de jouir de ses anciennes conquêtes.
Les Peintres ont l’art de délayer & de nuancer si bien les couleurs que la draperie semble incorporée à la chair ; & le ciseau du Sculpteur ne réussit pas moins à bien draper les statues. […] On a toujours reproché à la Comédie Françoise un caractere, un goût efféminé qui en fait le fruit & l’école du libertinage ; de-là cette fureur de mettre par-tout l’amour, d’adorer par-tout les femmes, de ne penser, chanter, danser, peindre que galanteries ; de-là l’esprit général des acteurs, spectateurs, amateurs, auteurs, qui n’est pêtri que de débauches, l’empire des actrices, la vogue des parures toutes les plus indécentes, l’imitation des femmes qui semble avoir changé les sexes, ou plutôt ne faire qu’un même sexe des hommes & des femmes. […] Le célebre Jean-Jacques Rousseau vient de parler sur cette matiere comme auroit fait Diogene, dont il semble renouveller l’esprit : il peint les spectacles dans une lettre à M. d’Alembert, comme des occasions sures & prochaines de débauches, & se félicite de ce que sa chere Geneve sa patrie ne connoît point encore ce divertissement dangereux, qu’il appelle l’ Ecole du libertinage , le fruit de l’oisiveté , la ruine de la société . […] Il semble qu’on l’ait connu, & qu’on veuille le justifier.
Deux choses sont nécessaires pour introduire des personnages sur la Scène sans préjudice de leur réputation ; l’une, qu’ils n’y soient point décriés par autrui, et l’autre qu’ils ne s’y décrient pas eux-mêmes : cette dernière voie de flétrir les gens est la pire ; parce qu’il semble alors qu’un homme soit de son propre fonds ce qu’on le fait paraître. […] Ne semblent-ils pas appréhender qu’il ne reste dans l’univers quelque réduit où le Souverain Etre soit adoré, la vertu pratiquée et le vice craint ? […] Dans La Femme dédaigneuse et dans Le Curé Espagnol ai deux Prêtres sont outragés ; l’un est un insensé, et l’autre un fripon : il semble en vérité qu’on ne les emploie tous deux que pour ravaler la Religion. […] Cette vérité est si constante que tous les siècles et toutes les nations semblent fournir à l’envi des témoignages pour l’attester.
Le germe de cette pensée, que les Peres ont dévélopée, semble renfermé dans ces paroles de l’Evangile : vous ne pouvez changer la couleur même d’un de vos cheveux, ni rien ajouter à votre taille. […] La même pâte les recrépit tous, comme une muraillé dont le mortier ou le plâtre remplit les trous, & cache tous les défauts, semble rajeunir les vieillards, se confondre avec la peau, & prendre le ton du tein. […] Il semble que les Payens, par superstition, y avoient attaché une espece de talisman, pour le faire aimer des hommes, ce qui seront encore plus criminel.
Il y en a plusieurs curieux & utiles ; mais la plûpart semblent n’avoir été déterrés que par l’irréligion & le libertinage contre les gens d’Eglise, les bonnes mœurs & le gouvernement, sur la foi de quelque libelle, souvent sans aucun garant, à peu près comme le Dictionnaire de Bayle, qui va fouiller tous les bouquins & en extrait toutes les ordures. […] Cette finesse, cette légèreté seroit un mérite littéraire, s’il n’avoit que des objets innocens ; mais peut-on trop déplorer l’abus des talens, quand ils ne sont employés qu’à produire des mignatures de péché, des développemens de corruption, des idées riantes du vice, parées de beautés dont la naïveté fait la séduction, & qui ne semblent se perdre sous la main que pour se glisser imperceptiblement, mais trop efficacement dans le cœur ? […] On a beau en écarter les termes grossiers, & n’employer que des expressions ingénieuses, ce n’est que le tissu plus délié de la gaze qui fait mieux appercevoir ce qu’elle semble couvrir, & par l’agréable mélange des couleurs variées & bien assorties de la soie dont il est composé, fait regarder plus curieusement & sentir plus vivement ses charmes empoisonnés.
Les Théâtres seraient donc, ou immédiatement sous la direction de Personnes publiques préposées au nom du Prince, ou laissés aux Magistrats-municipaux ; il semble même que la partie des Spectacles publics regardant plus particulièrement ces derniers, le soin de vrait leur en être confié : Dans ce cas, la Ville percevrait le produit des Représentations, & fournirait à la dépense, tant pour l’ordonnance générale des Spectacles, que pour l’entretien & l’habillement des Acteurs & Actrices. […] D’AUBERVAL, 1761 : les seconds rôles dans les deux genres : son Jeu quelquefois est senti : mais sa démarche semble guindée, & son accourir pour les Récits est ridicule. […] On en dit du mal, on en dit du bien… Et vous, que vous en semble ?
Il s’en faut bien que Médée opère le même effet, quoique l’inconstance de son mari semble en quelque façon justifier sa furie ; comme elle ne pense guère à la Vertu, j’ai toujours entendu dire de Médée : « la méchante femme ! […] Et parce que Caton semble redouter la hardiesse réfléchie de Cicéron, confiant à César qui lui est suspect le salut de la République, sa prudence en aurait-elle fait à vos yeux un poltron et un « pédant » ? […] Pour fortifier un jeune homme dans ses exercices, pour le former et lui procurer la vigueur nécessaire, on doit lui proposer un but auquel il ne semble pas naturel qu’il puisse atteindre, afin qu’en multipliant ses efforts et ses tentatives, il acquière la force et l’adresse nécessaires pour y parvenir dans la suite.
N’est-ce pas même une adresse du Démon pour faire regarder avec plus de sécurité et pratiquer avec moins de remords ce que la religion semble avoir consacré, et faire mépriser une histoire et des personnages où l’on trouve les mêmes aventures que dans les romans, imitateurs des Païens, qui canonisaient le crime par l’exemple des Dieux : « Quod Divos decuit, cur mihi turpè putem ? […] Ce brillant succès semblait lui garantir l’admiration de la ville. […] Cette innocente Troupe semblait faite pour ces sentiments pieux qui révoltèrent dans la bouche d’une Comédienne.
C’est un prodige ; mais un prodige plus grand encore, ce sont les mœurs de Roscius, que Cicéron dans l’Oraison pro Quintio, loue si finement en deux mots qui peignent au naturel et l’Acteur et la profession : « Roscius, dit-il, a un si grand talent pour le théâtre, qu’il ne devrait jamais en descendre, et tant de probité et de vertu qu’il n’aurait jamais dû y monter. » Le livre 15 du Code Théodosien est presque tout employé à régler la discipline des théâtres, et chaque loi par les termes les plus méprisants semble n’être faite que pour marquer l’horreur qu’on en avait eue dans tous les temps : « Turpis conversatio, vulgaris vita, hac macula, hujusmodi fœces, scenicum prejudicium, etc. » Le Code Justinien, les Novelles, tous les Jurisconsultes, loin d’adoucir les expressions, semblent n’en trouver pas d’assez fortes. […] Respon. moral, où il se déclare sans détour ni politique contre les spectacles, semble avoir voulu ramasser tous les termes, et termine par cette péroraison sa savante Dissertation.
Il semble que l’Auteur se soit proposé principalement de combattre une opinion très-peu chrétienne, par l’autorité la moins suspecte, par celle des Auteurs profanes…. […] Les deux sexes semblent se faire une priere réciproque pour s’unir l’un à l’autre19. […] On les loue intérieurement de leur sagesse, lors même qu’on semble les condamner : Eamdem virtutem admirantes cui irascuntur. […] Il me semble que le jeu de nos Comédiens Italiens tient beaucoup de ce Spectacle. […] Il me semble que la force des agens qui y sont employés, est assez bien proportionnée à l’inertie ou à la résistance des Spectateurs qu’il s’agit d’émouvoir.
Ce Philosophe semble le regarder comme beaucoup plus ancien que les autres Spectacles, Ainsi les Drames de Thalie & de Melpomêne n’auraient que le second rang dans l’esprit de ceux qui mettent le principal mérite des choses dans leur antiquité.
Mais examinons une autre raison dont nos premiers Docteurs se sont servis, et qui semblait condamner les représentations de nos Théâtres, aussi bien que de ceux de Rome et de Grèce.
Ils avalent à longs traits ses plaisirs, et rien ne leur semble plaisant que ce qui flatte la chair et le sang qui bouillonne encore dans leurs veines.
J'ai connu le marquis, le théatin et le chevalier ; c’étaient de fort bonnes gens qui ne manquaient point de mérite ; le religieux était celui qui semblait en avoir le plus.
La perfection de ces Ieux, sembla desirer un lieu particulier & destiné à de tels ébats. […] Ceux qui ont veu les Cours d’Italie ou d’Allemagne auront bien moins de peine à la recevoir, que les Critiques n’auroient à la combatre, & ie conçois tant pour l’une & l’autre difficulte, une raison commune qui me semble convainquante.
Il manque le "de", mais l'usage de parler comme verbe transitif ne semble pas attesté. […] [NDE] attrait = attire, mais le mot ne semble pas être recensé comme verbe.
Qu’on en donne trois à un amusement qui remettra l’esprit dans son assiette, qui l’enrichira souvent de nouvelles idées, et qui d’un homme d’esprit et de goût pourra faire insensiblement un sage ; ces trois heures, ce me semble, ne seront pas les plus mal employées des dix-huit de loisir qui lui restent. […] Les Théâtres au lieu d’être réservés à d’honnêtes gens exclusivement, semblent être redevenus le refuge du libertinage. […] Pour encourager les Comédiens et leur ôter les prétextes qui semblent autoriser leur libertinage, j’ai eu soin de leur ménager un avenir si avantageux dans mon Plan qu’on ne pourrait plus s’en prendre qu’à leur mauvaise inclination et non pas à l’inquiétude du sort qu’ils doivent prévoir quand leurs talents seront éteints, du libertinage auquel ils pourraient se livrer. […] Il semble que ce soit un reproche que vous vouliez faire aux Comédiens que d’être admis à la table des Grands et que cette faveur vous fasse conclure qu’il faut que les hôtes et les convives soient également corrompus pour se trouver ensemble : il y a pourtant une distinction bien essentielle à faire. […] Cette loi, j’en conviens, est terrible ; elle est même injuste en un sens, puisqu’elle semble lier les mains de l’agresseur vis-à-vis de l’offensé : mais c’est dans cette injustice même que consisterait son efficacité ; c’est un remède violent, mais que la nature du mal obligerait d’employer.
Ne semble-t-il pas que ce maudit sifflet s’adresse à l’Auteur du Drame, ou aux Acteurs qui viennent de représenter ?
Quelques Danseurs de l’Opéra le sont aussi ; ce qui ne devrait pas être, ce me semble, si ce n’est lorsque les Ballets sont exécutés par des Etres chimériques : alors les Femmes devraient se masquer comme les Hommes.
Il propose comme une grande difficulté dans l'instruction qu'il nous donne touchant la modestie, « Que les Histrions semblent pécher contre cette vertu par l'excès du divertissement, en ce qu'ils n'ont point d'autre pensée en toute leur vie que de jouer.
, qu’il semble qu’en cette matière « on ne puisse pécher par défaut, puisqu’on ne prescrit point de péché au pénitent à qui pourtant on interdit tout jeu » : conformément à un passage d’un livre qu’on attribuaitLib. de ver.
, qui fait que l’on plaît à ceux qui écoutent : que si Saint Thomas par l’autorité d’Aristote, dont on avait peine à se départir en son temps, semble peut-être pousser un peu plus avant dans sa somme la liberté des plaisanteries ; il y réduit néanmoins 2. 2. q. 168. art. 4. c.
L’on dirait que ce soit un taux sur les sacrements, qui semblent par là être appréciés.
La Providence divine semblait nous avoir mis à couvert pour toujours de cette espèce de séduction, par la chute des premiers qui vous l’apportèrent.
Nous avons vu dans le premier livre combien la religion alarmée lançait d’anathèmes sur le théâtre, jusques dans les pièces où il semble que par respect la scène ait emprunté d’elle la matière.
Grandeur, ainsi que l’illustre Monsieur Pirot, qui l’a vu depuis peu par votre ordre vous en peut rendre témoignage, aussi bien que de la différence d’expression qu’il y a entre la Lettre et mon écrit au sujet des Rituels, que la Lettre semble traiter d’un air qui ne marque pas d’assez grands égards pour des Livres aussi dignes de respect que le sont des Rituels, en parlant de cette manière, certains Rituels, au lieu que je dis simplement dans mon écrit, quelques Rituels : Nonnulla Ritualia aliquarum Diœceseum.
Leur face nous semble déjà bien sévère, la nature n’appréhende que trop leurs difficultés, sans qu’on leur ôte tout ce qui leur reste de crédit, en faisant voir leurs entreprises, et leurs fins toujours malheureuses : déjà les hommes ne sont que trop portés, à l’ambition, à l’ennui, aux vanités, aux colères, aux vengeances, aux injustices qui cherchent leur propre intérêt dans la ruine des autres, et qui pensent bien acquérir tout ce qu’ils peuvent usurper ?
C’est, mes Frères, le reproche que faisoit le Prophète Elie à ces foibles Israélites, qui tantôt sembloient vouloir retenir la religion des Saints Patriarches de qui ils tiroient leur origine ; & tantôt prostituoient leur culte & leurs hommages aux vaines idoles que Jeroboam avoit établies, ou adoroient sous le nom de Baal l’esprit d’erreur & de mensonge qui les avoit séduits. […] Les héros qu’on y introduit donnent, il est vrai, de grands exemples de générosité, de modération, de magnanimité : mais ces vertus ne semblent amenées que pour autoriser les foiblesses criminelles qu’ils y mêlent ; mais ces vertus n’étant fondées que sur l’orgueil, ne sont aux yeux d’un Chrétien que des vices déguisés ; mais ces vertus enfin ne sont pas celles qui peuvent nous rendre agréables à Dieu ; elles ne nous empêcheroient pas d’être pendant toute l’éternité les malheureuses victimes de sa justice. […] Le langage de la vertu leur est toujours étranger ; & lorsqu’ils en débitent les maximes, lorsque dans certaines pièces ils osent prendre les noms & les personnages des Saints ou des Prophètes du Seigneur, il me semble entendre ce Dieu terrible qui leur dit : Méchant, pourquoi oses-tu parler de mes commandemens, & pourquoi mon nom se trouve-t-il sur tes lèvres impures ?
Il fait naturellement naître les plus grandes idées ; il s’empare de l’imagination, & semble garantir l’élevation de l’esprit. […] Itace se moque en particulier de ces coiffures à la Grecque, qui sembloient mésurer les cieux. […] Cette chevelure semble la tribune aux harangues : Audi suggestumque comas ; & il est vrai qu’on donne aux cheveux, ou naturels, ou en perruque, toute sorte de figures.
Hébreu, Grec, Latin, Allemand, on ne voit rien de si ridicule dans aucune langue ; on ne le connoît qu’en France, soit qu’on y croye les complimens sans conséquence, & un verbiage frivole qui semble tout dire, & ne dit rien comme ils le font en effet sur-tout en galanterie, soit que l’entousiasme pour les femmes y soit porté à l’excès & à une sorte d’adoration ; l’usage a consacré ces termes, ils sont devenus de style ; c’est le protocole de Cithère, platitude puérile, plus basse que respectueuse de se mettre à genoux devant les femmes, qui ne convient qu’envers Dieu & à un criminel qui demande grâce : cette attitude a un autre principe, c’est pour les contempler à son aise, & être à portée de prendre avec elle des licences ; les femmes sont communément assises, il faut se baisser pour les mieux voir, prendre & recevoir avec plus de facilité des libertés indécentes dont elles peuvent moins se débarrasser. […] Moliere lâcha quelque trait contre lui dans ses précieuses ; tout cela n’aboutit qu’à lui faire quitter le monde, il l’aimoit alors, il fréquentoit le théatre comme tout l’hôtel de Rambouillet, mais quoiqu’amateur, poëte, homme du monde, galant, il composa ce sonet où il semble d’abord se justifier, parce que c’étoit les beaux jours de Corneille, qui bien plus décent que ses prédécesseurs en avoit banni la licence, mais malgré cette réforme il reconnoît l’inutilité de ses leçons & son danger pour les mœurs. […] Nous n’aurions parlé ni du livre ni de son éloge, production d’un mérite médiocre, s’il n’y avoit dans Petrus Aurelius une erreur singulière qui intéresse le théatre, que le Panegyriste n’excepte pas de l’éloge pompeux, absolu, général, indéfini qu’il en fait ; ce qui semble une approbation tacite que je n’attribue pourtant pas à M.
Outre que j’ai honte de la belle érudition que, pour vous servir, j’ai acquise en deux ou trois jours, & que je veux perdre bien plus vîte, je dois, ce me semble, citer pou en cette occasion, & ne citer que ce que j’ai pu voir & entendre. […] Il est tellement de l’essence de ces vils Spectacles que la pudeur y soit offensée, et les auteurs y sont si fidèles à suivre ce principe, que jusques dans les pièces qui semblent avoir un but moral, comme par exemple dans le fou raisonnable et dans le nouveau Parvenu, il y a toujours la part de la canaille. […] Ils ne vous ont point encore adressé la parole & ils semblent vous quereller.
Rousseau, le conseil le plus dangereux qu’on pût donner, du moins tel est mon sentiment, & mes raisons sont dans cet écrit. » Quoique ces raisons semblent ne devoir convenir qu’à la constitution de Genève, elles sont pourtant exposées très-souvent d’une manière générale. […] Mais les Génevois semblent tous décidés.
Il n'y a pas jusqu'aux estampes du théâtre, jusqu'aux symboles dont il se fait honneur, par lesquels il se caractérise, qui n'arborent la folie : ces masques, ces cornes, ces habits bigarrés, ces épées de bois, ces attitudes, ces agitations, ces parures, ces décorations bizarres, ces coups de théâtre, etc. il semble qu'on soit dans le délire (on n'y est que trop en effet). […] De là des danses de toute espèce, légères, graves, majestueuses, badines, bouffonnes, etc. qui peignent les mouvements de l'âme, des danses de Guerriers, de Bergers, de Paysans, de Furies, de Dieux, de Démons, de Cyclopes, d'Indiens, de Sauvages, de Mores, de Turcs, qui caractérisent les professions et les peuples ; de là ces mouvements compassés de la tête, des pieds, des bras, des mains, etc. qui tous doivent se réunir de concert pour former les traits du tableau ; de là tous les divers habits et parures analogues à ce qu'on veut représenter, mais qui tous élégants, dégagés, propres, conservent et rendent saillante la taille et la forme du corps, qu'ils laissent admirer ; de là cette souplesse moelleuse, cette mobilité coulante, cette marche gracieuse, cette symmétrie des pas, ces figures entrelaçées, cette espèce de labyrinthe où à tout moment on se perd et on se retrouve ; de là ces innombrables combinaisons de plusieurs danseurs qui se cherchent, se fuient, s'embarrassent, se dégagent, se parlent par gestes, varient à tous les moments la scène, mais qui dans tous leurs mouvements les plus compliqués, toujours soumis au coup d'archet, semblent n'agir que par la même impulsion.
Ce célèbre organiste avoit placé dans la voute de l’Eglise, à diverses distances, une trompette, dont les sons aigus, mais étouffés, saisirent l’assemblée d’une terreur subite ; des tambours & des timbales, dont le bruit sourd imitoit ces coups de tonnerre continus, & qu’il semble qu’on entend dans un grand éloignement.
Dans la même Tragédie, Achorée racontant la mort de Pompée à Cléopatre, s’exprime ainsi1 : D’un des pans de sa robe il couvre son visage, A son mauvais destin en aveugle obéit, Et dédaigne de voir le Ciel qui le trahit, De peur que d’un coup d’œil contre une telle offense, Il ne semble implorer son aide ou sa vengeance.
Il est donc probable qu’on la chantait dans les prémiers tems de son origine : ceci semblerait encore me confirmer dans l’idée plaisante ou je suis que notre Opéra-Bouffon était peut-être connu des Grecs ; & c’est un nouveau motif de lui abandonner entièrement la Parodie, ou du moins celle qui se chante.
qu’il semble doux aux cœurs longtems agités !..
Il semble qu’elle veuille faire son aporhéose, Canonisatio capitis, honneur que leur conduite ne leur procurera jamais. […] Ces portraits semblent faits sur les actrices & les coquettes de notre siècle ; c’est que le vice toujours semblable à lui-même emploie toujours les mêmes moyens pour combattre la vertu. […] Isaïe semble l’avoir épuisé. […] Hercule, dont il semble qu’on ait imaginé la mort sur ce trait d’histoire, habillé en femme, filant aux pieds d’Omphale, est empoisonné par une chemise que Dejanire lui a donné, & se brule lui même sur un bucher.
Une statuë immense placée à un certain éloignement, diminuë de sa grandeur, et; vous semble de hauteur naturelle. […] Ces derniers quoiqu’occupés de leur Commerce, s’ennuyent souvent de la trop grande solitude dans laquelle ils semblent végéter. […] Il me semble vous entendre tirer de cette citation un argument contre moi. […] Il est certain que l’étymologie du mot semble le marquer. […] Une note vous a semblé un subterfuge honnête et; suffisant.
Mais ne semble-t-il pas qu’il y ait trop de dureté dans cette conduite du refus, ou du delay de l’absolution, puisque c’est exposer le salut des penitens ? […] Il semble donc qu’il seroit plus avantageux à ceux qui par l’avis d’un Directeur sage & éclairé communient les Dimanches & les Festes, de ne se confesser que tous les quinze jours au plus, & se contenter les autres jours de s’humilier devant Dieu dans la vûe de leurs fautes, & de les expier par quelque aumône ou quelque action de penitence avant que de s’approcher de la sainte Table, ou s’en retirer avec humilité s’ils se trouvoient coupables de quelque faute plus considerable qu’à l’ordinaire jusqu’a ce que le temps de se confesser fust venu.
Il semble que le lieu inspire de la tendresse. […] L’amour est-il une propriété, puisque deux cœurs appartenant l’un à l’autre, ces deux propriétés semblent s’exclure ?
Quand on entend parler des Pères de l’Eglise comme des gens « qui s’abandonnent à la rigueur, qui se gendarment24, qui se déchaînent25 », car c’est ainsi que l’Auteur parle toujours des Pères) ne semble-t-il pas qu’il les regarde comme des Auteurs peu judicieux, qui n’écoutant point la raison, décident de tout sans modération et sans connaissance ; et que les Scholastiques au contraire sont de sages maîtres, dont les lumières, la sagesse, les tempéraments, et l’autorité doivent nous régler. […] Racine a donné au public ; et il paraît ce semble assez persuadé que l’exercice auquel il s’est appliqué lui-même, n’est guère compatible, ni avec la piété, ni avec la maturité de l’âge.
Mais il semble qu’on ait pour ces Dieux un religieux respect. […] Il semble qu’on n’ait voulu faire qu’un évangile contraire, créer une morale opposée à celle de Jésus-Christ. […] Et on voudra me persuader que ces pièces, appelées saintes, sont utiles à la religion, contre laquelle tout semble s’y être ligué ?
J’ai examiné ce jugement ; & j’ai vu, avec peine, qu’il semble que vous soyez le premier à transgresser les règles que vous avez établies.
Il semble que les Enfans soient tous nés Comédiens, tant on trouve de facilité à leur enseigner le Mimisme : en effet, cet âge est celui des Jeux & des Ris ; tout est prestige, tout est illusion dans cet âge charmant ; & tout ce qui est imitation & faux-semblanta des attraits pour lui : la Comédie, qui n’est qu’une image des mœurs par son intrigue, est aussi la peinture des actions par ses Imitemens, comme elle est celle des manières par ses Modelemens ; cet Exercice doit être par-là doublement utile à la Jeunesse, qu’il prépare à remplir réellement dans la Société, ce qu’elle a feint sur la Scène.
Dans les plus illustres Familles Bien souvent aux Garçons, quelquefois même aux Filles Les conseils des Parents semblent hors de saison ; Et par les leçons du Théâtre Le Fat le plus opiniâtre Est d’abord mis à la raison. » C’est dans cette vue, Monseigneur, que j’ai choisi Esope pour le traduire partout où il y a des abus, et pour lui faire dire, sous les apparences des Fables, la Vérité à tout le monde, sans que personne puisse raisonnablement s’en offenser.
Attentif et fidèle au sens de l’original, j’ai adouci certaines métaphores trop fortes selon nous ; j’en ai même retranché quelques-unes, qui ont dans l’Anglais un agrément auquel nous ne sommes pas accoutumés : j’ai déplacé quelques pensées pour leur donner un ordre plus conforme à notre manière d’arranger les nôtres ; j’ai changé le sens figuré au sens propre, ou le sens propre au sens figuré, à mesure que l’un ou l’autre me semblaient convenir davantage : j’ai étendu ce qui pouvait nous paraître trop obscur, pour être trop laconique ; et au contraire j’ai serré ce qui pouvait nous paraître lâche pour être trop étendu : quoique après tout, ce ne soit guère le défaut de M.
De là naîtraient des pensées, des discours et des actes séditieux ; car le prêtre par sa conduite, semble dire publiquement, le prince et les lois ont tort d’honorer ce qui est digne d’anathème, mon autorité dans l’état est supérieure à celle du prince et à celle des lois, et j’ai la puissance de punir, d’anathématiser publiquement, et sans opposition, les actions sacrilèges du prince. » MM. les procureurs du roi doivent donc punir ce délit réel, qui est d’autant plus dangereux, qu’il laisse propager une usurpation de pouvoir, qui met le clergé au-dessus du prince et des lois, et qui lui donne les moyens terribles de punir audacieusement et publiquement, ce que le roi et les lois constituent et protègent.
» « Une danse de gens égayés par un long repas semblerait n’offrir rien de fort intéressant à voir ; cependant l’accord de cinq ou six cents hommes en uniforme, se tenant tous par la main, et formant une bande qui serpentait en cadence et sans confusion, avec mille tours et retours, mille espèces d’évolutions figurées, le choix des airs qui les animaient, le bruit des Tambours, l’éclat des flambeaux, un certain appareil militaire au sein du plaisir.
Je me flatte d’avoir démontré dans le premier Chapitre de cet ouvrage combien la Comédie de l’Avare telle qu’elle est, est contraire aux bonnes mœurs ; par tout ce que j’ai dit sur les amours de Cléante et Elise les deux enfants d’Harpagon, il semble que je devais en conséquence placer cette Pièce dans la classe des Comédies que je rejette.
Il me semble le voir à genoux, comme George Dandin, lui faisant de sages représentations sur ses intrigues. […] Abandonnée de sa famille, même de son amant, se refugiant dans quelques cabanes, sans trouver d’asyle chez ses meilleurs amis, ne marchant que la nuit, tantôt à pied, tantôt à cheval, tantôt en croupe derriere quelque paysan, faisant la malade, recouvrant la santé, déguisée en homme, en servante, en bergere, envoyant assurer le Roi de son obéissance, & tâchant de soulever le peuple contre lui, changeant de nom : il me semble voir Angélique, Morphise, Bradamante, ces héroïnes de l’Arioste, chevauchant dans l’Europe, l’Asie, l’Afrique. […] Attendez de la Providence la fin de la tempête qui semble abymer votre maison, elle peut d’une parole faire taire les vents, & vous conduire au port, même par un naufrage, & semble avoir pris à tache d’humilier les Princes : les foudres ne tombent que sur les cedres.
Il semble que dans son Antigone il ne pouvoit se dispenser de parler d’Amour. […] Au lieu que Cinna ne se sert point de ce mot par mépris, quand pour faire comprendre l’ardeur des Conjurés contre Auguste, il dit, Ils semblent comme moi servir une Maîtresse.
On y voit la passion la plus généralement répandue et la plus à craindre s’élever sur les ruines de toutes les vertus, dominer dans presque tous les cœurs et fonder les principaux intérêts ; on y voit les faiblesses et les crimes qu’elle traîne à sa suite, déguisés, palliés par les tours ingénieux d’une morale aussi fausse que séduisante, justifiés, autorisés par de grands exemples, ou présentés sous des traits qui les font paraître plus dignes de compassion que de censure et de haine ; on y apprend à nouer les intrigues d’amour ou à en parler le langage, à en adopter les prétextes ou en répéter les excuses ; on y voit les autres passions les plus ardentes et les plus dangereuses, ces passions qui sont les secrets mobiles du cœur humain et qui enfantent tous nos malheurs, l’orgueil, l’esprit de domination, le ressentiment des injures prendre un air de noblesse et d’élévation qui semble les rapprocher de la grandeur d’âme et du vrai courage. […] Par des confidents et des confidentes que je n’oserais nommer par leur nom, et qui semblent n’avoir d’autres fonctions que de corrompre ceux qu’ils conseillent.
), qui semble avoir copié la règle des Jésuites. […] Porée, Jésuite, ajoute : « Les tragédies et les comédies qu’il a faites pour les collèges sont estimées ; mais il nous semble que ces sortes d’exercices sont peu propres à former les écoliers, et qu’on devrait leur préférer les plaidoyers que M.
La France autant qu’aucune autre nation a produit des hommes célebres dans les sciences abstraites & épineuses, telle que les mathématiques & la métaphysique : beaucoup d’excellens ouvrages sur la morale, la politique, la juris-prudence ont été aussi applaudis que le sont quelquefois de jolis romans qui vivent quelques mois : l’obstacle à la perfection de la Comédie qui semble naître de l’inclination des François pour la frivolité, vient bien moins d’eux que de l’imprudence des Auteurs qui se sont attachés à flatter cette inclination, au-lieu qu’ils auroient dû travailler à l’affoiblir.
Ne semblent-ils pas lui assurer, en lui mettant ces vieux débris sous les yeux, que ce n’est qu’une fiction qu’il va voir, & qu’il ne doit pas être la dupe des efforts qu’ils font, pour lui donner comme original, ce qui n’est qu’une copie ?
Les personnes qui cherchent le bonheur au Temple de la gloire, ne comprennent pas le trouble dont vous êtes agitée ; avec une réputation aussi brillante que la vôtre, on devroit être, ce semble, plus tranquille.
MEs principes ont dû vous étonner, Mademoiselle, rien de plus noble, selon vous, de si touchant, de si généreux, que les sentimens d’un Héros de Théâtre ; il atteint, ce semble, au sommet de la perfection.
Pour moi, si je n’étois déja d’une profession, qui par elle même m’interdit de pareils amusemens, & que j’eusse comme vous à prendre parti la-dessus, & à me résoudre, il me semble d’abord que pour m’y faire renoncer, il ne faudroit rien davantage que cette diversité de sentimens.
Voila la véritable explication de ce phénomène, & pour le dire en passant, de beaucoup d’autres qui ne semblent point y avoir de rapport ; comme par exemple l’attrait des Jeux de hazard, qui n’est un attrait, que parce que ces sortes de Jeux tiennent l’âme dans une émotion continuelle, sans contension d’esprit ; en un mot, voila pourquoi la plupart des hommes sont assujétis aux goûts & aux inclinations qui sont pour eux de fréquentes occasions d’être occupés par des sensations vives & touchantes.
« Ce sont, dit le Père Poréeah, premièrement des curieux, des esprits légers, de vrais papillons voltigeant çà et là, sans savoir où, faits, ce semble, pour être spectateurs de toutes choses, excepté d’eux-mêmes.
On aurait dû, ce me semble, innocenter les conducteurs de chariots dans le Cirque : on ne leur fit point de grâce ; et dans un concile d’Elvire, qui se tint en 305, il est ordonné qu’ils quitteront cette infâme et dangereuse profession, s’ils ont dessein d’embrasser la foi, et, s’ils retournent à leur premier métier après avoir reçu le baptême, ils seront chassés du sein de l’Eglise.