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138. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Si Dieu vous révéloit le sort des Acteurs & amateurs, vous les verriez au milieu des flammes. […] Le sort même des Rois & des Héros qui ne sont plus, vous avertit de votre derniere fin.

139. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Ce sont des Rogers-bontempsc desquels parle Job disant : « Leurs enfants sortent comme troupeaux à l’ébat, et pour jouer ils ont le tambourin, la guiterne, et se réjouissent au son des chalumeaux. […] Et comme les femmes qui aussi jadis avaient sorti des villes à la rencontre de Saül et de David retournant de la victoire de Goliath et des PhilistinsAu premier livre des Rois, 18q.

140. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Le sort des Opéras du Metastase en Italie, doit prouver la justesse de tout ce que j’avance ici. […] La première, la seconde, ni même la troisième Représentation ne seront jamais intérompues ; ce n’est qu’à la quatrième qu’il sera permis au Public de juger la Pièce tombée, & d’empêcher de l’achever : en effet, il est injuste qu’une seule Chambrée décide du sort d’un Ouvrage d’esprit, & prive du même droit ceux que la Salle trop étroite n’a pu contenir. […] Que tous les ans, il sortît deux de ces Directeurs & Directrices, qui seraient remplacés par deux nouveaux : que dans les Provinces, ce fussent les Magistrats en charge, conjointement avec le Gouverneur de la Place, ou le premier Officier de Justice, avec quelques Notables amovibles de deux en deux ans, & de même les plus respectables Mères-de-familles de la première condition. […] Je m’étais égarée dans un labyrinthe sans issue : mais j’ai frayé la route, & je te laisse un fil pour en sortir. […] On ne peut se prêter à ce mensonge : tout le monde sait qu’on est entré à cinq heures, & qu’on doit sortir avant neuf.

141. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Supposons un jeune homme au sortir du college, qui entre dans un monde où les bons principes qu’il a reçus sont déjà mal accueillis ; ne croit-il pas devoir se procurer une nouvelle éducation ? […] Combien de femmes qui entrent Pénélope, & qui en sortent Hélene ! […] On sort du spectacle le cœur si rempli des douceurs d’amour, & l’esprit si persuadé de son innocence, qu’on est tout préparé à recevoir ses premieres impressions, ou plutôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs & les mêmes sacrifices que l’on a vus si bien représentés sur le théatre.

142. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

Des Prisons, des Barrieres, du Sort, des signes & des Courses. […] Les Acteurs estoient nommez & choisis : & il y avoit vne espece de sort qui regloit le rang & l’ordre de leur course. […] Malo illam distributionem quadrigarum in qua sibi fortunatior videretur cui electionem mox urna tribuebat : par vel potior erat quẽ sors fecisset extremum Sym. l. 10.

143. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IX. Des Exercices, ou Reveuës Militaires. » pp. 197-204

Le Camp est l’Echole des Braves ; & ie n’ay gueres veu de nos habiles & assidus Courtisans, sortir bien nets d’une occasion guerriere, ou particuliere, ou publique.

144. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Cinquième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 33-39

était-ce là le sort qui m’attendait ?

145. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VII. De l’inconséquence de quelques prêtres ignorants envers les Comédiens, et de leur fanatisme mis en opposition avec l’autorité du pape et avec la conduite éclairée du haut clergé et des ecclésiastiques sensés en France. » pp. 134-140

Ce reproche sort de la question que je me suis proposée, et je n’en ai dit que quelques mots à la page 170 du livre des Comédiens et du Clergé.

146. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Celui de l’Empereur étoit de cent cinquante Dames, qu’on fit tirer au sort, pour savoir de quel habit & de quelle parure elles seroient ornées. […] Les Dames de Namur demanderent la permission de sortir de la ville assiégée, & de se refugier à Bruxelles. […] Le Ministre le fit enfermer à la Bastille, d’où il n’est plus sorti. […] Le Spinguis est une maison de pénitence où l’on renferme les filles quand elles sont hors d’usage ; on les fait travailler, on les châtie des amusemens qu’on leur a fait donner aux Matelots pour les convertir : quand elles en sortent, elles sont aussi libertines.

147. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Prenez-la le matin, prenez-la le soir ; faites-la longue, faites-la courte ; que ce soit pour peu, que ce soit pour longtemps ; allez lentement, allez vite ; montez, descendez ; allez de plein pied : Si vous aimez l’air sortez, si vous le craignez ne sortez pas, prenez la promenade dans une salle, prenez-la au jardin, prenez-la à la campagne, elle est utile partout. […] Partout on y donne le haut bout à la modestie et à l’innocence : C’est toujours l’une ou l’autre qui achève le narré, si par rencontre quelque chose sort hors de la ligne, elle a aussitôt sa correction, et le mal y trouve son remède, avant qu’il ait pu nuire. […] La correspondance de leurs noms nous fait croire qu’ils sont sortis d’une même origine ; mais qui est venu le premier ? […] De restitution il ne s’en parle point : le bien d’autrui demeure entre les mains du trompeur, et n’en sort point, quoiqu’il y aille du salut :Sayrus l. 11. c. 12. et 13. […] Sanctia prit l’habit de son mari, mais ce fut pour le couvrir du sien, et le tirer de la prison, d’où il ne fût point sorti que pour aller porter sa tête sur un échafaud.

148. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Tel Archimede, après avoir posé dans l’eau la couronne d’Hieron, sort de son bain, & coure tout nud dans les rues de Syracuse, s’écriant, eurica, eurica. […] Cette trouvaille est annoncée dans tous les Journaux, comme un évenement qui va illustrer le dix-huitieme siecle, & rend ce mauvais service à Montagne & à sa famille, de faire paroître au grand jour ce qui n’auroit pas dû sortir de son vieux coffre. […] C’est une Communauté de Filles de qualité, qui y demeurent jusqu’à ce qu’elles en sortent pour se marier. […] Ils sortirent sort irrités d’un affront prétendu, qu’un homme de condition ne s’attire pas.

149. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286

mon ami, tu seras enchanté lorsque tu la verras : dans son jeu, c’est la nature ; mais embellie, mais séduisante, parée de fleurs de la jeunesse & de la beauté : son ton est celui de la douceur & de la vertu ; avec ce ton enchanteur, l’expression devient plus honnête, le sentiment se place sous chaque mot qui sort d’une si belle bouche ; à tout elle donne un prix inconnu.

150. (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41

C’est le moindre forfait ce qui sort de leur bouche.

151. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Ils ressemblent à cet Irlandais qui ne voulait pas sortir de son lit, quoique le feu fût à la maison. […] Je serais curieux de trouver quelqu’un, homme ou femme, qui s’osât vanter d’être sorti d’une représentation de Zaïre, bien prémuni contre l’amour. […] Si quelquefois les femmes sortaient des bornes de cette modestie, le cri public montrait que c’était une exception. […] Quant aux gens qui couchent en ville, la liberté d’en sortir à toute heure les tente moins que les incommodités qui l’accompagnent ne les rebutent. […] Puisse-t-elle connaître et mériter son sort !

152. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Il étoit en guerre avec un Prince voisin, un jour on vint lui dire que son ennemi étoit entré dans ses Etats avec une armée, & y faisoit des ravages ; il descend à la cuisine, met sur sa tête un chauderon en guise de casque, prend à la main une broche comme une épée, sort avec sa Cour dans la rue, s’escrimant avec sa broche pour combattre les ennemis. […] Tel fut le sort de son cousin de Lorraine, Charles IV, qui fut mis en prison par les Espagnols dans le château de Tolede. […] Ce Prince, sorti des prisons de Tolede à la paix des Pyrenées, passa par Madrid, se pressa de revenir chez lui après une absence de cinq années ; il n’y demeura que peu de jours, & se rendit en poste à S.

153. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Nous en avons l'exemple d'une femme dont Dieu est témoin, laquelle étant allée à la Comédie en sortit avec un Démon dans son corps; et comme on pressait ce malin esprit dans l'exorcisme, sur ce qu'il avait eu la hardiesse d'attaquer une fidèle. […] Nous sommes si éloignés de pouvoir vivre sans volupté, que même nous devons trouver de la volupté dans la mort; car notre plus grand désir doit être à l'imitation de l'Apôtre, de sortir de cette vie, et souhaiter d'être unis à Dieu.

154. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE II. » pp. 18-28

Votre Conseil fertile en expédiens, imagine une alliance essentielle entre votre troupe & les Auteurs dramatiques : ceux-ci, dit-il, sont honorés dans l’état, ils remplissent les premieres places dans les différentes Académies, cependant ce sont leurs ouvrages qui sont dans la bouche des Comédiens ; pourquoi donc un sort si différent des uns aux autres ?

155. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

L’esprit se trouve encore à la Comédie après que l’on en est sorti, et comme il s’est accoutumé à des passions violentes, à voir des choses qui le remuent fortement, il devient insensible aux mouvements du S.

156. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Enfin, je pense que cet homme, Trahi de toutes parts, accablé d’injustice, Qui veut sortir d’un gouffre où triomphe le vice, ne peut être qu’un homme probe, d’une grande sensibilité et excédé ; ce qui est plus respectable que risible. […] On peut même voir aussi l’exemple en contradiction avec le précepte sans sortir de la comédie du Misantrope, dans laquelle, tout en recommandant l’indifférence, ou une latitude respectueuse et polie à l’égard des hommes pervers, on tourne impitoyablement en ridicule les simples torts de l’exacte probité, on accable de chagrin et de honte l’honnête homme sans fard et incorruptible ; on proscrit en lui tous ceux dont l’exemple et la censure redoutable préviennent tant d’excès plus dangereux opposés à ceux de l’austère vertu, excès dont les leurs sont un salutaire contrepoids. […] encore bien éloigné peut-être, et que nous ne pouvons pas espérer de voir, où la cause pourra être plaidée et jugée au tribunal d’un public désintéressé et impartial, que le comble du mal aura forcé enfin à rétrograder de ce côté là, en regardant et jugeant alors les causes et les effets de la révolution morale aussi sainement que nous-mêmes, lorsque nous fûmes accablés de malheurs et forcés aussi d’un autre côté à retourner sur nos pas, avons régardé et jugé les causes et les effets de la révolution politique d’où nous sortons. […] Encore une fois, laissez-les pratiquer une si belle vertu qui les séduira enfin, ou bien à laquelle ils s’attacheront, du moins par la nécessité d’affermir la considération qu’ils lui doivent ; laissez-les crier au secours sur le sort des malheureux auxquels dans le fond ils s’intéressent peu, comme vous laissez crier au feu sur l’incendie d’une maison, par des individus à qui la conservation de cette propriété est fort indifférente, et qui ne font rien autre chose pour elle.

157. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Il fait l’analyser de la Tragedie des Pelopides, qui tient dix-neuf pages, écrites avec le même enthousiasme ; quoiqu’elle ait des beautés, cette piece est inférieure à plusieurs autres du même Auteur, & on a de la peine à comprendre cette phrase, d’ailleurs peu correcte Quand on songe que ces vers sont d’un vieillard presque octagenaire, on ne sort point d’étonnement & d’admiration. Sortir d’étonnement & d’admiration est un terme qu’aucune Académie n’a encore vu. […] Il le mena dans une grande salle sort éclairée, pleine de sieges rangés en amphithéatre. […] Après qu’ils eurent fait mille sauts périlleux, ils rentrerent dans l’Eléphant, qui sortit comme il étoit entré.

158. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Ne faut-il pas tâcher d’en sortir au plutôt pour mettre son ame en sûreté ? […] Le mal est fait quand le remede arrive, on en sort tout plein de l’amour & le cœur corrompu. […] Elle se leve pour sortir, & dans un transport de désespoir, elle court se jeter dans la riviere. […] Le Bailli est amoureux de la fille, lui fait des déclarations, la menace, verbalise contre elle, instruit les autres Juges, lui fait perdre la rose, la fait insulter, & arracher le drapeau & la guirlande qui étoient sur sa porte (avant le jugement des vieillards), ce qui est absolument contre l’ordre & la vrai-semblance, puisque son sort n’est pas décidé, les marques du triomphe sont prématurées.

159. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Il falloit, ou ne pas sortir de la France, ou ne pas montrer de la partialité pour la seule Angleterre. […] Il devoit y joindre la sculpture, puisque la peinture fait sortir les corps comme le ciseau. […] Celle de Paris s’adoucira, & bientôt ses docteurs, régens, monteront sur le théatre, Pierre Lombard, Cujas, Hypocrate, Aristote sortiront des coulisses & joueront quelque farce. […] La vertu gémit de son sort, mais ne verse pas de larmes sur sa perte.

160. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Jusqu’ici ils n’étoient point sortis de la condition obscure d’un artisan ; le Théatre ennoblit tout, il donne à tout la plus grande importance. […] Ce qui feroit mieux sortir les formes, les couleurs, la symétrie du corps. […] La piece se joue, le prisonnier est délivré, & de nouveau renfermé ; on soupe en grande fête, Moliere sort de table avant les autres, & va travailler dans son cabinet ; pendant la nuit une fille honnête vient lui demander sa protection ; la fille Bejard échappe à sa mere, pour avoir recours à lui ; Pirson sort de son bouge, se convertit subitement, se confesse, fait réparation d’honneur ; la mere Bejard change aussi, le mariage se fait.

161. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Saint Thomas en ces endroits parle seulement de certains jeux de théatre, qui sont en quelque façon utiles & même nécessaires pour l’honnête récréation du monde, par maniére de délassement d’esprit ; tels que sont les piéces qu’on représente en nos tragédies, des révolutions de Régnes & d’Empires par le sort des armes ; des histoires tragiques & surprenantes, qui n’excitent que des passions nobles, comme l’admiration, par la singularité des glorieux événemens & de quelques faits prodigieux ; la compassion, par la fatale destinée de quelques illustres malheureux que le sort a outragés nonobstant leur vertu ; tantôt la joie, quelques momens après la tristesse & la douleur ; tous ces mouvemens opposés d’espérance, de force ou de crainte, dont la variété plaît & réjouit innocemment l’esprit sans corrompre le cœur, parceque les mœurs n’y sont aucunement intéressés. […] On n’a jamais vû personne se convertir au sortir d’une comédie par la force de ces critiques que l’on compare aux morales les plus intéressantes, comme on en voit changer de conduite & réformer leurs mœurs après une éloquente & patétique prédication : & c’est une erreur de croire que la comédie soit un plaisir innocent & même avantageux, parcequ’on y censure tous les vices.

162. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Plotinus Sénateur Romain eut le même sort dans les proscriptions du Triumvirat ; il s’étoit caché dans une caverne. les Soldats qui le suivoient, à l’odeur qu’il laissoit dans son chemin, & qui s’exhaloit de la caverne, ne doutèrent pas qu’il ne s’y fût refugié, & l’y trouvèrent en effet. […] La république Romaine en fit de même ; les Censeurs Sicinius Crassus, & Jules César les obligèrent de sortir de Rome comme des corrupteurs des bonnes mœurs ; ils y revinrent en foule sous les Empereurs où le luxe fut porté jusqu’au comble, Neron, Othon, Comode, Héliogabale monstres détestables de molesse & d’incontinence se baignoient, pour ainsi dire, dans les odeurs. […] Sans sortir de la France, les Provençaux sont plus galans que les Flamands, leur pays plus chaud est plein d’orangers dont les fleurs répandent une odeur si forte que les Étrangers qui n’y sont pas accoutumés, en sont saisis & entêtés dans leurs voyages.

163. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Ainsi, quant à mon front, par un sort que tout mène, &c. […] Voilà (continue Baile) le sort de ce bel esprit au milieu des acclamations de la Cour. […] Ainsi fut citée au tribunal de Dieu la premiere tête du monde, au sortir d’un exercice qui n’étoit rien moins qu’une préparation chrétienne à son jugement, & un moyen d’attirer la bénédiction du ciel sur le mariage de son fils.

164. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28

Mais ne portons pas nos regards jusqu’aux Alpes & aux Pirenées, ne sortons pas de la Capitale, ce centre de son empire. […] Il se mit au sortir du College dans une troupe de Comédiens, contre la volonté de ses parens, qui s’en croyoient déshonorés ; il a parcouru plusieurs années la province, pour y jouer des farces ; il a préféré le métier de Tabarin à la place de Secrétaire du Prince de Conti ; il a paru à Paris & à la Cour, écrit & parlé avec impudence, se faisant honneur de ses talens & de ses succès, satyrisant tout l’univers, & il avoit raison, puisqu’il avoit obtenu tout ce qu’il vouloit, la faveur de la Cour, les applaudissemens de la littérature, & sur-tout beaucoup d’argent. […] Ce Seigneur, faux libéral, qui prend sur ses gens ce qu’il distribue à ses flateurs, au sortir d’un dîné remarquable par les folies de la dissipation & du luxe, rencontre un pauvre sans être touché de ses maux, est indigné qu’on ait eu la hardiesse de l’offrir à ses yeux.

165. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

les décorations de théâtre, les habits magnifiques des Comédiens ; les mélodies et les concerts des divers instruments ; le concours du grand monde ; enfin les parures si affectées des Dames ; cette pompe, et cet assemblage du beau monde, et toutes les autres choses qui s’y trouvent ne concourent-elles pas à faire sortir les Spectateurs d’eux-mêmes, à les séduire, et à leur faire croire que le monde a quelque chose d’aimable ; quoi qu’en comparaison des biens ineffables du Ciel, tout cela ne doive effectivement passer que pour des rêveries et des songes. […] L’on sait le bruit qu’il y eut à Paris dans la Paroisse de saint Germain l’Auxerrois en 1657. au sujet des Comédiens Italiens, que M. le Curé tâchait de faire sortir de dessus sa Paroisse, à cause des Pièces impies et scandaleuses qu’ils représentaient. […] Dans mon sort ravalé je sais vivre en Princesse ; Je suis l’ambition, mais je hais la faiblesse, etc. » §. 

166. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Le sort de la vertu et du vice lui est fort indifférent, pourvu qu'il remue. […] Tous les faiseurs de dialogue usent de cette adresse ; un interlocuteur ingénieux soutient le sentiment de l'Auteur, et sort victorieux de la dispute ; un sot contretenantk ne dit que de faibles raisons, qu'on réduit en poudre, et qu'il dit mal. […] Point de femme qui au sortir du spectacle ne regarde son sexe comme une Divinité que tout adore, et ne traite de barbare le mari même qui ne brûle pas assez d'encens.

167. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98

La Tragédie et la Comédie sont reparues aussi chez les Modernes, ainsi que les autres Spectacles des Anciens ; mais leur sort a été bien différent.

168. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Elle a condamné, dis-je, toutes ces espèces de spectacles, et jeux publics, quand elle a ôté l’Idolatrie mère de tous jeux, dont tous ces monstres de vanité et légèreté sont sortis. […] Les bêtes cruelles surmontées et apprivoisées par la piété et religion des autres : il verra pareillement plusieurs avoir été ressuscités des morts, et plusieurs corps jà consumés être sortis de leurs sépulchres, pour se réunir à leurs âmes : et surtout verra un merveilleux et admirable Spectacle, à savoir le diable, lequel avait triomphé de tout le monde, gésir tout étendu, sous les pieds de Jésus-Christ.

169. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

On sort du spectacle le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amour, et l’esprit si persuadé de son innocence, qu’on est tout préparé à recevoir ses premières impressions, ou plutôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs et les mêmes sacrifices que l’on a vus si bien représentés sur le théâtre. » C’est là qu’un chrétien vient apprendre à commettre des crimes qu’il a sous les yeux et qu’il est forcé de considérer avec complaisance. […] Je m’afflige donc et me désole de ce que vous sortez des spectacles après vous être porté un coup mortel, de ce que, pour un plaisir passager, vous souffrez de longues et cuisantes douleurs ; de ce qu’avant le supplice de l’enfer vous vous condamnez vous-mêmes ici-bas aux plus rigoureuses peines.

170. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Leur suppression dut être pour le théâtre une vive leçon de se contenir dans de justes bornes, pour ne pas s’attirer le même sort. […] La prétendue brèche qu’y fait la loi de la continence, que le Clergé s’impose, est un de ces lieux communs qu’opposent tous les jours ces livres innombrables de politiques, qui semblent être les arbitres du sort des états, et les législateurs des nations.

171. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Cyprien a dit : Peccant exemplo Deorum  ; mais on l’attribue à l’étoile, à la destinée, à la nécessité d’un penchant invincible : on retrouve ses sentiments avec plaisir dans ceux qu’on appelle des Héros ; & une passion qui nous est commune avec eux, ne paroît plus une foiblesse ; on se répete en secret ce qu’Œnone dit pour appaiser le trouble de sa Maîtresse : Mortelle, subissez le sort d’une mortelle. […] On sort du Théâtre, rassuré contre l’horreur naturelle du crime ; & ce même plaisir y ramene souvent ceux qui l’ont une fois goûté. […] J’entends encore ce tissu ingénieux, qui forme si adroitement le nœud de la Piece, que le Spectateur cherche avec inquiétude comment le Poëte pourra le dénouer, & qui le dénoue ensuite si heureusement & d’une maniere si convenable au reste de la Tragédie, que le dénouement paroît sortir du nœud même sans que le Poëte ait été obligé de l’aller chercher bien loin, d’emprunter des secours étrangers pour sortir de l’embarras où il s’est mis, & de faire en quelque sorte une seconde Piece pour finir la premiere, comme il est arrivé à Corneille même dans les Horaces. […] Oubliez pour un moment, que les Acteurs ne sont pas ceux qu’ils représentent, l’imitation deviendra la nature même, vous sentirez la même émotion que si vous entendiez parler ceux qui ont eu part à l’action représentée, & les expressions qui paroissent sortir de leurs bouches mêmes, ne portent que trop réellement dans le cœur des Spectateurs leurs différentes passions.

172. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16

La Poësie Dramatique eut le même sort chez les Grecs.

173. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

C’est de son sein maudit que l’on a vû sortir ces monstres de légereté & de vanité : & le démon connoissant qu’elle n’estoit propre toute seule qu’à inspirer de l’horreur, y a mêlé ces sortes de divertissements par une adresse maligne, afin que le plaisir qui accompagneroit les enfants, rendît la mere moins affreuse. […] En vain introduit-on des saints & des saintes sur la scene, Asmodée n’en sortira jamais. […] Beaux vers, acteurs bien choisis, voix mélodieuses, musique rare, chansons équivoques, d’un tour fin, couvertes d’une enveloppe délicate, mais qui sortent toujours d’un cœur corrompu, ou qui servent à le corrompre. […] Et ne nous faites pas toujours cette mauvaise réponse, que vous en sortez sans y avoir reçû la moindre impression de mal.

174. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Il n’y a rien au monde, comme i’ay dit, qui n’ayt son sort & son feble, ses perfections & ses defauts. […] Il ne depend que de l’Auditeur de tirer vn bon vsage de la Comedie ; s’il est sage & intelligent, il en fera son profit ; s’il est ignorant & vicieux, il en sortira tout aussi beste qu’auparauant, & ce ne sera la faute ny du Comedien, ny du Poëte. […] Ie n’ay donc garde de m’engager dans vn chemin fâcheux d’où ie ne pourrois sortir, & ie me restreins à vn simple denombrement des Autheurs & des pieces de Theâtre. […] Leurs Predecesseurs sont sortis de la Grece, & ayant passé en Italie se sont depuis répandus dans les autres Prouinces de l’Europe, où ils ont áquis de la reputation, & l’ápuy de tous les Princes. […] Il s’en trouue de fêbles & pour le nombre de personnes, & pour la capacité : mais il s’en trouue aussi de raisonnables, & qui estant goûtées dans les grandes Villes, n’en sortent qu’auec beaucoup de profit.

175. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Il y a une Providence qui veille à nos besoins essentiels ; celui qui nourrit les animaux, qui habille les fleurs de la Campagne, n’oublie pas une créature qu’il a faite à son image & pour sa gloire ; c’est entre ses bras qu’une Actrice doit se jetter, en renonçant aux secours qu’elle recevoit d’une main criminelle ; le nécessaire ne lui manquera pas : si les délices lui sont enlevés, elle doit s’en consoler, puisqu’elle rentre dans l’état d’où elle n’auroit jamais dû sortir.

176. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63

néanmoins si ces Chrétiens sont saisis au Théâtre même de quelque soudaine frayeur, ils font d'abord le signe de la Croix : et ils demeurent là avec ce signe sur le front ; mais ils en sortiraient bientôt, s'ils le portaient dans le cœur. » « Qui si forte in ipso circo aliqua ex causa expavescant, continuo se signant, et stant illic portantes in fronte, unde abscederent, si hoc in corde portarent in Psal. 50. n. 1.

177. (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519

On y voit les premières complaisances, d’une beauté qui se terminent en des adultères, en des sacrilèges, en des jalousies enragées ; l’on y déploie tous les artifices de la perfidie, toutes les fureurs du désespoir ; tous les massacres, tous les venins de la cruauté, toutes les horribles cérémonies des démons ; les éléments sortent de leurs places, les furies de l’enfer, les morts des sépulcres, les Dieux de leur trône ; on va chercher les autres mondes pour soutenir les intérêts de cette funeste et malheureuse passion.

178. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Mon amour vous le doit, & mon cœur qui soupire, N’ose sans votre aveu sortir de votre empire. […] Il y en a une infinité dans les Tragédies de Racine, & qui n’ont pas comme celui dont il est ici question, le défaut d’approcher un peu trop du comique ; entr’autres le demi-vers de Pyrrhus, lorsque ce Prince déterminé malgré lui à contenter les Grecs, à leur livrer Astyanax, & à recevoir la main d’Hermione, rencontre sur ses pas, au lieu de la Princesse qu’il cherchoit, Andromaque éplorée qui se jette à ses pieds, & qu’attendri par ses larmes & par sa beauté, mais gêné par la présence de son Ministre, les premiers mots qui sortent de sa bouche sont ceux-ci, va m’attendre, Phœnix. […] Nous mourons à toute heure, & dans le plus doux sort Chaque instant de la vie est un pas vers la mort. […] Le mot sortez prononcé pour dernière réponse, par la Sultane à Bajazet, qu’attendent les muets armés du fatal cordon, sans que ce Prince en soit averti ; ce seul mot, dis-je, fait frissonner les spectateurs, instruits déjà que c’est un signal de mort. […] sort d’Athalie est décidé.

179. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Mais d’où vient donc que quand on en sort on est si bien instruit de la réussite de tel ou de tel comédien, de la figure et des charmes dangereux de telle ou de telle comédienne ? […] On disait que dans un temps de grande misère, il s’était introduit dans un bal public, qu’il y avait fait une quête pour les pauvres, et que satisfait de ce qu’il y avait recueilli, il était sorti en souhaitant bien du plaisir à la compagnie. […] Et si la mort vous surprenait dans cet état, je tremble en pensant quel sort serait le vôtre.

180. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

Je vous demande si jamais vous n’avez entendu sortir de ces bouches impures que des paroles chastes & mesurées ; si jamais vos yeux & vos oreilles n’ont rien rencontré dans les Spectacles, qu’on dit être les plus châtiés, qui pût alarmer la modestie ; si vous voudriez imiter, ou si vous souffririez dans les personnes dont la conduite vous est confiée, les parures indécentes, les manières lascives & dissolues, l’air d’effronterie & d’impudence qu’on étale sur le théâtre ; si vous adopteriez le langage qu’on y parle ; & si enfin vous n’avez jamais rougi, en souriant à des propos que vous auriez honte de répéter ? […] Que ne pourrois-je point vous dire en faveur des pauvres, qui ont des droits si sacrés & si imprescriptibles sur ce superflu que vous employez à vous procurer ce dangereux plaisir, sur la profanation dont vous vous rendez coupables ; lorsque vous choisissez pour assister à ces pernicieux spectacles le jour même du Seigneur ; lorsque, pour me servir de l’expression de Tertullien, vous sortez de l’Eglise du Dieu vivant pour aller à celle du démon ; lorsque de ces mêmes mains que vous venez d’élever vers le ciel dans la prière, & de cette même voix qui vient de célébrer les louanges du Seigneur, vous applaudissez à de vils comédiens ? […] Qu’importe que leurs cendres reposent dans les mêmes lieux que celles des fidèles Chrétiens, s’ils ne doivent sortir de leurs tombeaux & ressusciter au dernier jour, que pour être précipités dans des flammes éternelles ?

181. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Surpris d’un changement si subit, on lui en demanda la raison, il raconta son avanture : Puis-je, dit-il, laisser mon sort entre les mains d’un danseur de corde ? […] Les graves ambassadeurs respectifs, après plusieurs conférances où furent murement agitées ces grandes affaires d’état, convinrent qu’à chaque représentation on donneroit un certain nombre de billets aux boursiers, le calme fut rétabli, les actrices visitées : jugez si les études fleurissent, & s’il sort de ce collége des grands hommes, dont le nom passera sans doute à la postérité la plus reculée. […] La dépravation est si grande, que les courtisannes & les actrices tiennent un rang distingué, & méprisent l’indigente bourgeoisie, & celle-ci n’a ni assez de courage pour leur disputer le pas, ni assez de vertu pour ne pas envier leur sort.

182. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Médard, après midi, La Rosiere dans l’habillement de l’innocence, coëffée & habillée à la mode du pays, suivie de plusieurs jeunes filles vêtues de blanc comme elle, & les plus modestes, sort de sa maison au son des instrumens, & se rend à l’église avec son cortége, elle va se mettre à genoux sur un prie-dieu placé au milieu du chœur pour la recevoir. […] Tous goûtent les douceurs de la propriété ; chacun d’eux attache à la portion de terre qui lui appartient, la cultive en paix ; & le cultivateur, content de son sort, ne cherche point à perdre avec la raison le souvenir de ses peines. […] On ne sauroit croire combien elle excite l’émulation des bonnes mœurs : tous les habitans de ce village composé de cent quarante-huit feux, sont doux, honnêtes, sobres, laborieux, contents de leur sort.

183. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

(Codex Theodosianus de Scenicis) le défend absolument ; elle défend même d’avoir des esclaves de ce caractère, ni de faire instruire les siennes à de pareils exercices : « Fidicinam nulli liceat emere vel docere, vel conviviis adhibere, nec eruditas hujus artis fœminas habere mancipia. » Tous les saints Pères ont condamné cette coutume ; il était ordonné aux Ecclésiastiques de sortir des repas où ils se trouvaient, dès que ces femmes y entraient. […] Tout cela est purement personnel ; mais qu’on en ait fait une loi, que pour tout ce qui entre ou sort de ce tripot, il faille monter jusqu’au Trône, et que le Monarque se montre difficile pour laisser la liberté de se retirer, il faut en vérité que la Clairon attache bien de l’importance à son métier et à sa personne, pour se flatter que la Majesté royale s’occupe de ces grands événements. […] Si chacun pouvait sortir à son gré, et obtenir une pension, la caisse de la Troupe n’y suffirait pas.

184. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

J’en vois qui au sortir d’un enterrement courent se laver dans le bain, & ne versent pas une larme au sortir du théatre.

185. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Sans cesse on nous redit que le Théâtre en soi n’a rien d’illégitime ; que jamais il ne fut moins dangereux pour les mœurs ; qu’on n’y fait point de mal, qu’on en sort l’esprit aussi pur et le cœur aussi calme qu’on y était entré ; que c’est même une école de vertu ; que si les Pères et les Conciles se sont élevés avec tant de force contre les représentations théâtrales de leurs temps, c’est qu’elles offraient alors mille excès visiblement répréhensibles, qu’on a heureusement bannis des Spectacles d’aujourd’hui : qu’après tout il est bien étrange que nous veuillons être plus austères sur le maintien des bonnes mœurs, qu’on ne l’est sous les yeux du Souverain Pontife, à Rome même, « de qui nous avons appris notre Catéchisme, et où l’on ne croit pas que des Dialogues récités sur des planches soient des infamies diaboliques »2, comme s’exprime M. de Voltaire. […] Pourriez-vous bien dire que vous n’y chercheriez qu’un honnête amusement, et vous vanteriez-vous de n’y point faire de mal, et d’en sortir tranquilles comme vous y seriez entrés ?

186. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Mais quelle compassion peut-on avoir des choses feintes et représentées sur un Théâtre, puisque l’on n’y excite pas l’auditeur à secourir les faibles et les opprimés, mais qu’on le convie seulement à s’affliger de leur infortune ; de sorte qu’il est d’autant plus satisfait des Acteurs qu’ils l’ont plus touché de regret et d’affliction ; et que si ces sujets tragiques et ces malheurs véritables ou supposés, sont représentés avec si peu de grâce et d’industrie, qu’il ne s’en afflige pas ; il sort tout dégoûté et tout irrité contre les Comédiens ? […] elles vont fondre dans un torrent de poix bouillante d’où sortent les violentes ardeurs de ces noires et de ces sales voluptés ; et c’est en ces actions vicieuses que cet amour se convertit et se change par son propre mouvement, lorsqu’il s’écarte et s’éloigne de la pureté céleste. […] « O Philotée, ces impertinentes récréations sont ordinairement dangereuses ; elles dissipent l’esprit de devotion, allanguissent les forces, refroidissent la charité, et réveillent en l’âme mille sortes de mauvaises affections. » Ensuite pour empêcher les fâcheuses impressions, qu’il prétend avec raison demeurer dans l’âme après ces sortes de plaisirs, il veut qu’aussitôt que l’on en est sorti, on s’entretienne dans les considérations suivantes. […] L’excès des Théâtres, j’ai pensé dire, leur fureur, porte encore les hommes à se faire un divertissement des foudres du Ciel et de l’enfer même, dont on représente les feux sortir par tourbillons. […] Celui qui y entre a dessein d’en goûter le plaisir tout entier, il y abandonne son âme : et au lieu qu’on voit souvent se retirer du jeu par prudence, ceux qui s’apperçoivent qu’ils sont prêts d’y faire mal leurs affaires ; on ne voit point sortir de la Comédie ceux qui commencent à en goûter le plaisir fatal.

187. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Le beau semble ne pouvoir naître que de l’imperfection : Il fit des efforts pour sortir d’une si déplorable enfance.

188. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Racine n’est pas moins hardi que Corneille : il fait tenir cet étrange langage à Hemon, pour retenir Antigone qui vouloit se rendre au Temple afin d’y consulter l’Oracle1, Ils iront bien sans nous consulter les Oracles, Permettez que mon cœur en voyant vos beaux yeux, De l’état de son sort interroge ses Dieux.

189. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Combien de Tragédies ont éprouvés ce triste sort ?

190. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Il reste à montrer que la Dépense sera médiocre : si elle charge (quoique très-légèrement) le Citoyen en particulier, elle doit être nulle pour la Ville, puisque l’argent n’en sortira pas.

191. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

Il l'exhorte à retourner dans la solitude, et lui représente les avantages de sa vie qu'il a quittée : « Souvenez-vous, lui dit-il, que par le Baptême vous êtes devenu soldat de Jésus-Christ ; dès lors vous avez fait serment de lui être fidèle, et de n'avoir égard ni à votre père, ni à votre mère quand il s'agirait de son service …… Quelques caresses que votre petit neveu vous fasse pour vous retenir ; quoique votre mère les cheveux épars, et les habits déchirés vous montre le sein qui vous a allaité, pour vous obliger de demeurer, quoique votre père se couche sur le seuil de la porte pour vous empêcher de sortir : foulez-le courageusement aux pieds, et sans verser une seule larme, allez promptement vous ranger sous l'étendard de la Croix.

192. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Enfin il sort plus épris que jamais de l’amour du Théâtre.

193. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

L’effet de cette action de la part de l’autorité séculière imprimera aux ecclésiastiques plus de respect, plus d’égards pour les représentants du gouvernement, et leur fera abandonner à jamais l’idée de sortir du cercle de leurs devoirs et de leurs fonctions pour s’immiscer dans les affaires de l’Etat et des familles, ce qui les conduit toujours à fomenter des troubles ou à exciter des débats domestiques qui deviennent funestes ou au gouvernement ou aux citoyens.

194. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

C’est ainsi que, sans y faire attention, nous nous privons de bien des génies lumineux, capables, peut-être, de nous faire sortir de la médiocrité et de la frivolité dans lesquelles nous languissons.

195. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Si dans les essais sortis de ma plume ce papier est encore au-dessous des autres, c’est moins la faute des circonstances que la mienne : c’est que je suis au-dessous de moi-même.

196. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Cette futile question a suspendu les affaires de l’État, occupé la délégation, & fait naître deux partis qui s’y intéressent avec plus de vivacité, que si le sort de la République en dépendoit. […] Sorti de prison, il s’expatria & s’en fut en Amérique avec sa famille, revenu en France, sa fille fut reçue par charité chez une de ses parentes qui exigeoit d’elle les plus bas services. […] L’Ambassadeur Turc étant à Vienne fut mené à la comédie, on représentoit en Italien un opéra bouffon où il n’entendoit rien, mais il parut très satisfait de la danse & de la musique : au second acte, l’heure de la prière ordonnée par l’Alcoran étant venue, l’Ambassadeur & toute sa suite s’acquittèrent de ce devoir sans sortir de leurs loges, se mirent à genoux, se prosternèrent, se levèrent plusieurs fois, levèrent leurs mains au ciel, les portèrent sur leur tête selon les rits & les usages de leur Religion ; ils tâchent dans quelque pays qu’ils soient, de s’orienter & de se tourner du côté de la Mecque. […] Louis XV au sortir d’une pièce où l’Héroïne disoit qu’elle vouloit mourir, langage trivial au théatre, dit-il en riant, à son premier Médecin : J’ai été sur le point de vous appeler pour servir une Princesse qui mouroit je ne sais comment.

197. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Un monde entier sort de ses mains. […] Tout à coup le cabinet s’ouvre, le procureur général sort, & se mit à rire de la saillie du candidat ; ses conclusions ne furent pas données. […] fit venir de Piémont, eurent le même sort. […] c’est le sort de l’humanité D’Adam nous sommes tous enfans ; la preuve en est connue, & que tous nos parens ont mené la charrue .

198. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

On veut que l’ouverture par laquelle les Démons sortent de l’Enfer, ressemble à ces abîmes que la terre forme en s’entre-ouvrant : on veut que la voûte d’un Palais se partage, se brise quand une Magicienne ou une Divinité est supposée la fendre pour s’élancer dans les airs. […] On peut observer qu’en France, un Balet termine presque tous les Actes des Poèmes lyriques ; c’est-à-dire, que des Danseurs viennent occuper le lieu de la Scène dès que les personnages nécessaires à l’action sont obligés de sortir, ou dès qu’ils ne parlent plus. […] Dès que les Acteurs chantans sortent du lieu où se passe l’action, l’Acte est censé fini. […] Un tems peut venir que si Lully sortait de son tombeau, il ne saurait plus dans quel lieu faire entendre ses accords.

199. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Ils disent, suivant le rapport de Timée, que les Lydiens sortis de l’Asie sous la conduite de Thyrrhénus, qui avait été contraint de céder le royaume à son frère Lidus, arrêtèrent dans la Toscane ; et que là, parmi plusieurs autres cérémonies superstitieuses, ils instituèrent des spectacles sous un manteau de religion. […] On se rend à l’un et à l’autre de ces deux spectacles au sortir du temple ; où l’on a prodigué l’encens en abondance, et arrosé les autels du sang de plusieurs victimes. […] Celui qui veut qu’on expose chaque assassin à un lion furieux, demande qu’on donne à un barbare gladiateur la liberté pour récompense, s’il sort victorieux du combat ; mais s’il vient à y perdre la vie, le voilà regretté avec des démonstrations de compassion et de tendresse par celui même qui l’a fait exposer à la mort, et qui reconnaît de près avec satisfaction ce malheureux, auquel il a voulu de loin ôter la vie ; en cela d’autant plus cruel, qu’il devait être auparavant plus humain. […] Savoir, de sortir du monde, et d’aller régner avec le Seigneur ?

200. (1670) Du delay, ou refus de l’absolution [Les Instructions du Rituel du diocèse d’Alet] « Du delay, ou refus de l’absolution. » pp. 128-148

Que doit faire le Confesseur à l’egard des personnes qui alleguent pour excuse : Ie ne puis quitter cette occasion, ny sortir de cette maison, parceque je perdrois ma fortune, & tomberois dans la necessité ? […] Non : car encore que le Prestre soit inferieur à l’Evesque qui luy a donné le pouvoir qu’il a, neanmoins l’Evesque ne luy peut commander d’absoudre les impenitens, ou ceux qui ne veulent pas garder les loix de Dieu & de l’Eglise pour se corriger & sortir de leurs pechez.

201. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Sa plume qui est le truchement de ses pensées, et ses écrits le symbole de ses mœurs, font connaître, que ses œuvres sont l’image de son esprit, et son visage étant l’âme raccourcie de son naturel et le miroir de son cœur, montre par la débilité de son cerveau, que ses sens sont égarés, et que son jugement a sorti les bornesc de la raison, par ce grand débordement d’injures dont son libelle est rempli : Ce Casuiste semble avoir mal pris ses mesures, d’avoir voulu faire un parallèle, de la Profession des anciens Histrions, à celle des Comédiens ; d’autant qu’il n’y a aucune affinité ni correspondance entre leurs exercices, l’une étant un pur batelage et souplesse de corps, et l’autre une représentation d’une fortune privée, sans danger de la vie, comme témoigne Horace, en son livre, de Arte d, « Comedia vero est Civilis privataeque fortunae sine periculo vitae comprehensio » ; Je sais bien qu’il y en a plusieurs, qui ne sachant pas la différence de ces deux professions, confondent l’une avec l’autre, et sans distinction de genre, prennent leur condition pour une même chose ; Mais il y a une telle inégalité entre elles, qu’il est facile de juger par la diversité de leurs fonctions, qu’elles n’ont nulle conformité ensemble, car celle des histrions n’est comme j’ai déjà dit qu’une démonstration d’agilité de corps et subtilité de main, mais l’autre étant une action plus relevée, fait voir qu’elle est une école des plus belles facultés de l’esprit, et où la mémoire fait un office digne d’admiration ; l’antiquité nous apprend qu’autrefois les Romains avaient ces Bateleurs en quelque considération, à cause du divertissement qu’ils donnaient à leurs Empereurs, mais ayant abusé du crédit qu’ils avaient obtenus du Sénat, s’adonnèrent à toutes sortes de licences pernicieuses, ce qui obligea la ville de Rome de les chasser, et particulièrement un nommé Hyster, qui s’étant retiré à Athènes, fut suivi d’une bande de jeunes hommes, auxquels il enseigna ses tours de passe-passe et autres parties de son métier, et furent appelés Histrions, du nom de leur Maître, ces Libertins s’ennuyant de demeurer si longtemps dans un même lieu, prirent résolution de revenir à Rome pour exercer leurs jeux : Mais l’Empereur Sévère, ne pouvant souffrir ces Ennemis des bonnes mœurs, fit publier un Edit, par lequel ils furent pour la seconde fois bannis de tout le pays latin ; Lisez ce qu’en dit Eusebius, et Prosper Aquitanus, sur la remarque des temps et des siècles : Pour le regard des Mimes, ou Plaisanteurse, ils ont pris leur source d’un certain bouffon appelé Mimos qui signifie en langue grecque Imitateur, d’autant qu’en ses représentations il contrefaisait divers personnages, et imitait les façons des uns et des autres. […] [NDE] Nous écririons "est sorti des bornes".

202. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Proserpine lui donne cette Boëte, avec défense de l’ouvrir, pour voir ce qu’elle renferme ; c’étoit lui en donner envie, d’ailleurs comment se défendre de regarder, & de prendre même un peu pour elle, de ce qui peut embellir Venus : elle ouvre la boëte fatale, & il en sort une noire vapeur, qui loin de l’embellir, la défigure & la rend horrible. […] Ce fard ternit plus qu’il ne favorise, pour un moment d’éclat, il prépare des années de rides, & des taches ; il sort de cette boëte une vapeur empatée, qui rend horrible, il faut y renoncer pour se borner à la simple nature ; la beauté même y gagne : tel est la moralité de cette fable. […] Les compagnons d’Ulysse abordent dans l’isle de Cirée, pour prendre des rafraîchissemens, & le livrer à la débauche : la maîtresse qu’on appelle Reine, leur fit, sous l’habit d’une actrice, l’accueil le plus favorable, & leur fait boire une liqueur délicieuse ; mais empoisonnée, (avec des drogues qui portent à l’impureté ;) ils sont changés en bêtes, en loups, en pourceaux, en lions, en ours, & enfermés dans une étable, d’où ils ne peuvent plus sortir ; où on les nourrit de glandes images des effets de la volupté qui transforme les hommes en bêtes, & selon leurs caractères divers, les rend immondes comme des pourceaux, voraces comme des loups, furieux comme des lions, & les reduit à la derniere misere, il faloit que le Divin Homere aimât la table ; dans ce qui précéde leur changement en ce qui suit leur retour, qui occupe trois ou quatre pages, il est parlé vingt fois de bonne chere ; ils ne font que boire & manger, & U’ysse comme les autres.

203. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Il a composé & répandu par-tout un livre contre Machiavel & sa politique ; ouvrage très-médiocre, comme tous ceux qui sont sortis de sa plume ; mais ouvrage auquel sa conduite sert de réponse ; il est lui-même son accusateur. […] La France marche avec plus de lenteur, elle attend qu’un jeune homme se presente, ou elle fait tirer au sort ; le milicien ni le volontaire ne sont tenus de servir que quelques années. […] On sort tout armé du sein de la mere, comme Pallas du cerveau de Jupiter ; en ouvrant les yeux, on est couvert des drapeaux comme des langes.

204. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Qu’au sortir du bal ce Magistrat examine les proces, que ce Jurisconsulte travaille à défendre ses Parties, que ce Médecin aille visiter ses Malades, cet homme pieux s’applique à l’oraison, cet écolier étudie ses leçons, de quoi seront-ils capables ? […] Un Maître de musique, quoique aussi peu scrupuleux, est moins à craindre, on prend leçon à travers une grille ; il faut sortir pour danser. […] le coup d’archet met tout en mouvement, on n’écoute pas même le coup d’archet, on va, on vient, on entre, on sort, on s’agite, on se mêle, on se prend, on se quitte : Amictus corporis, risus dentium, ingressus hominis, ennuntiant de illo.

205. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

On en tire tous les jours du Couvent ; il en sort tous les jours des mains de leurs parents, pour entrer dans le Monde. […] Si mon bras a fait choir ces têtes orgueilleuses, Qui fomentaient toujours des ligues dangereuses, Ce fut pour son bonheur que je les fis tomber : Tous ces Chefs ennemis l’auraient fait succomber Sous le poids accablant d’un joug dur et terrible ; Je prévoyais son sort, mon cœur y fut sensible : Les Dieux ont secondé mes généreux projets, Et la paix par mes soins règne sur mes sujets. […] Je me reprocherais comme un vice honteux de mon cœur d’être sorti d’une représentation de Zaïre sans avoir pris pour elle le plus tendre intérêt : c’est le tribut que tout cœur vertueux doit payer à la Vertu malheureuse.

206. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

Les Comédiens, dont le sort est fait au Théatre, regardent les nouveaux rôles comme une surcharge ; il faut les prier, les presser pour les leur faire accepter : quand on y est parvenu il faut prendre leur tems, & attendre qu’il leur plaise de jouer.

207. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

« Tous ces grands divertissemens sont dangereux, dit M. de la Rochefoucault, on sort du Spectacle le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amour, & l’esprit si persuadé de son innocence, qu’on est tout préparé à recevoir ses premieres impressions, ou plutôt à chercher les occasions de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs, & les mêmes sacrifices que l’on a vû si bien représentés sur le Théâtre.

208. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VII. » pp. 115-130

Vous autres qui doutiez s’il en pouvoit sortir, Par un si rare exemple apprenez à mentir.

209. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

Il falait avoir recours à un expédient triste pour le Gouvernement, qui ne cherchait que les moyens d’amuser le Peuple, en lui fournissant du pain, & en lui donnant des Spectacles ; mais cet expédient devenu nécessaire, était de faire sortir de Rome tous les Pantomimes.

210. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

« Sors que vous êtes, je représente un furieux. » Mais sans rechercher d'autres preuves de l'usage religieux des Tragédies et des Comédies, il leur faut attribuer toute la superstition des autres Spectacles ; Car quand les Auteurs écrivent que les Jeux de Théâtre étaient donnés au peuple par les Magistrats, et qu'ils n'en désignent point quelque espèce particulière, il y faut presque toujours comprendre les représentations des Poèmes Dramatiques, qui n'en furent guère séparées dans les derniers temps, et les témoignages des bons Auteurs que nous rapporterons dans la suite de cette Dissertation, autoriseront encore ces vérités.

211. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Il faut aussi supplier les Empereurs, que si quelqu'un des Acteurs des Jeux publics veut recevoir la grâce du Christianisme, et sortir de cet état d'infamieb où il était, que personne ne le puisse obliger, ni contraindre de reprendre son premier métier.

212. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Cet Auteur a eu le plaisir de voir combien nos Poètes sont des adversaires méprisables, lorsqu’ils sortent de leur sphère, et qu’ils se mêlent de parler raison.

213. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

On se plaint de ce que, par la faute de la pièce ou des acteurs, l’esprit et le cœur sont restés immobiles ; on regrette d’en sortir avec son innocence et sa tranquillité.

214. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

On la tire du dedans au dehors où elle avait déjà tant d’inclination à se répandre, et on la fait sortir de son cœur, où elle avait déjà tant de peine à rentrer.

215. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

Il faut qu’il y vive agréablement, afin qu’il en remplisse mieux les devoirs, qu’il se tourmente moins pour en sortir, et que l’ordre public soit mieux établi : les bonnes mœurs tiennent plus qu’on ne pense, à ce que chacun se plaise dans son état.

216. (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494

Aussi pour gagner les attentions on représente sur les théâtres un Héros avec toutes les belles qualités qui sont les présages des grandes fortunes, ensuite on en fait un conquérant qui se jette dans les combats, qui s'asujettit les Princes et les peuples par le sort des armes, et par les adresses de la police, sans autre droit que la force.

217. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Quelle foule de travers, d’impertinences, de vices, de crimes & d’horreurs, sortent continuellement de ces autres impurs ! […] , de lutter contre l’ennui, pour tracer tous ces détails de désordres obscurs, & de bassesses resserrées dans ces lieux où plus d’une femme entre en Pénélope, & sort en Hélene15, où quantité de jeunes gens vont tous les jours faire les chûtes les plus humiliantes. […] De ces huit branches qui partent du même tronc, il sort une infinité de rameaux, qui ne rapportent que des fruits amers, lesquels ne sont que trop connaître le terroir empoisonné qui les produit. […] de toutes ces Phrynés, en un mot, qui, au sortir d’une orgie, vont chercher aux Boulevards l’amusement grossier qui leur convient, & qui n’en sortent que pour réaliser les tableaux dont elles viennent de voir les esquisses, & se replonger ainsi continuellement dans la fange. […] On arrête tous les jours, au sortir des Trétaux, de fort mauvais sujets, dont on ne pourrait jamais s’emparer, si ces mêmes Spectacles cessaient d’avoir lieu.

218. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Le succès des Théatres forains de la Foire & des Boulevards est sort supérieur à celui des François, des Italiens, de l’Opéra. […] Il fait entrer Enée & Didon dans une grotte pour y commettre le crime : ils en sortent se tenant par la main avec la satisfaction la plus marquée de deux amans qui viennent de satisfaire leur passion, le tout accompagné de la musique la plus douce & la plus voluptueuse, de la fête la plus brillante, des paroles les plus expressives, pour célébrer leur amour terminé par un mariage.

219. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

En effet, rien n’est plus capable de nous inspirer une crainte salutaire de l’amour que les excès et les transports effrénés où cette passion entraîne les trois principaux Acteurs de la Tragédie d’Andromaque ; et leur misérable sort devient une excellente leçon pour nous corriger par les impressions de la terreur. […] De quel autre sort en effet pouvaient être suivis le transport imprudent d’Hermione, qui ordonne la mort de Pyrrhus, et l’insolent mépris que la passion violente de celui-ci lui inspire pour celle qui lui est destinée et pour toute la Grèce.

220. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Cette haute puissance à ses vertus rendue L’égale jusqu’aux Rois dont je suis descendue, Et si Rome & le tems m’en ont ôté le rang, Il m’en demeure encor le courage & le sang : Dans mon sort ravalé je sçai vivre en Princesse ; Je suis l’ambition, mais je hais la foiblesse.

221. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Dites, que le feu n’échauffe qu’indirectement, & que, pendant qu’on choisit les plus tendres expressions, pour représenter la passion, dont brule un amant insensé, ce n’est que par accident, que l’ardeur des mauvais désirs sort du milieu des flammes. » Après le grand Bossuet, écoutons le savant Cardinal d’Aguirre tom. 1 pag. 674 de l’ouvrage cité pag. 23. […] « Le mal qu’on reproche au Théatre, dit-il, n’est pas seulement d’inspirer des passions criminelles ; mais de disposer l’ame à des sentimens trop tendres, qu’on satisfait ensuite aux dépens de la vertu ; je serois envieux de trouver quelqu’un, qui osât se vanter d’être sorti d’une représentation de Zaïre, bien prémuni contre l’amour. […] C. aimeroit une bouche, d’où sortent des airs lascifs ! […] C., ce sont donc des œuvres de Satan : donc tout Chrétien doit s’en obstenir… Donc de quelque innocence, dont il puisse se flatter, en rapportant de ces lieux son cœur exempt d’impression, il en sort souillé ; puisque par sa seule présence, il a participé aux œuvres de Satan.

222. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Ce respect habituel peut bien altérer les mœurs, en quelque façon, il peut porter dans l’âme une espèce d’indifférence sur le sort de la Patrie. […] Ne vaut-il pas mieux que les sujets d’un Monarque bien aimé vivent dans une parfaite sécurité, fruit de la confiance et du respect qu’ils ont pour ce Monarque, que s’ils éprouvaient l’inquiétude perpétuelle qu’on pourrait leur inspirer sur le sort de la Patrie en tournant en ridicule les gens d’Etat, en leur suggérant l’impatience et le dépit de ne pouvoir donner leur avis au Conseil, et le désir indiscret de faire éclater inutilement leur aveugle et fougueux Patriotisme : ils seraient meilleurs Citoyens dans l’âme, mais l’Etat en serait peut-être plus mal gouverné, surtout si le Monarque trop complaisant daignait faire trop d’attention à leurs criailleries. […] « Savoir souffrir la vie, et voir venir la mort, C'est le devoir du sage, et ce sera mon sort ; Le désespoir n’est point d’une âme magnanime, Souvent il est faiblesse, et toujours il est crime. […] , p. 64-65 : « Lelio - Arlequin n’est qu’un Sauvage ; mais sa raison toute simple lui suggère un conseil digne de sortir de la bouche des plus sages.

223. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Jésus-Christ aimerait une bouche d’où sortent des airs profanes et lascifs ? […] Or, si ce ne sont pas des œuvres de Jésus-Christ, dans le sens déjà expliqué, c’est-à-dire, des œuvres qui puissent du moins d’être rapportées à Jésus-Christ ; ce sont donc des œuvres de Satan : donc tout Chrétien doit s’en abstenir ; donc il viole les vœux de son Baptême, lorsqu’il y participe ; donc, de quelque innocence qu’il puisse se flatter, en reportant de ces lieux son cœur exempt d’impression, il en sort souillé, puisque, par sa seule présence, il a participé aux œuvres de Satan, auxquelles il avait renoncé dans son Baptême, et violé les promesses les plus sacrées qu’il avait faites à Jésus-Christ et à son Eglise. » « Ce ne sont pas ici des conseils et des pratiques pieuses ; ce sont nos obligations les plus essentielles. […] Or, mettez à l’alambic tous les Opéras, vous n’en retirerez jamais que cette maxime retournée en mille façons différentes… On a beau dire que ce que l’on entend à l’opéra, entre par une oreille et sort par l’autre.

224. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Par ordre du Conseil suprême, qui étoit à la place du Parlement, on choisit pour modele les cérémonies pratiquées à la mort de Philippe II, Roi d’Espagne, on avoit représenté Philippe en purgatoire, pendant deux mois, pour expirer ses fautes légeres ; car il n’en avoit point de considérables ; on le mit dans un appartement tendu de noir, éclairé de peu de flambeaux, on y alloit prier pour lui : après avoir fait sa pénitence, il sortit du purgatoire, la décoration changea, & on le mit dans le Ciel. […] J’admire la bizarrerie des hommes, on ne peut souffrir les idées Ultramontaines ; ce mot devenu proverbe, révolte une oreille Françoise, & l’opéra, production toute Ultramontaine, fait les délices des François ; leurs mœurs, leur réligion ont décidé du sort de l’un & de l’autre. […] Peres de tous les siécles, qu’on n’accusera pas de nouveauté, ni de haine contre Leon X & Mazarin, ont tenu le même langage, & dans tous les tems l’expérience en a prouvé la vérité, & sans sors des anecdotes de Voltaire, la conduite de Louis XIV le justifie.

225. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

il le fait le Tout-puissant, le Créateur du monde, et l’arbitre du sort des humains ; il le charge des soins infinis d’une Providence qui peut tout, qui prévoit tout, et qui pourvoit à tout ; en un mot l’imagination du Poète donne à son Idole les perfections immenses et sans nombre, que la Foi nous découvre dans le vrai Dieu. […] Son sort veut qu’il rencontre un jour Coupler vieux rusé, faiseur de mariage par profession : cet honnête homme lui suggère le dessein d’attraper le Lord-Fat son frère aîné lequel a de gros biens. […] Cependant notre Poète fait donner son Milord tête baissée dans un engagement qui dure toute la vie : le Milord n’a pas vu même en peinture la personne à qui l’on unit son sort. […] Une obscénité ne vous déplaît plus dès qu’elle sort de ces bouches impures ! […] La passion y est toujours prête à se soulever contre la raison, et le devoir y a sans cesse à lutter contre le penchant au mal : on ne s’y remplit l’esprit que de bagatelles, et l’on en sort d’ordinaire incapable, au moins pour quelque temps, de s’appliquer à des occupations sérieuses.

226. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Leurs élèves trop dociles, lorsqu’ils sont bien imbus de faux principes et de doctrines détestables, deviennent également les ennemis déclarés des sciences, et à l’exemple de leurs instituteurs, ils ne veulent pas que les hommes s’éclairent, et condamnent les peuples à l’ignorance : A peine sortis des bancs, ils refusent eux-mêmes, de s’instruire d’une manière plus approfondie ; leur âme abâtardie s’accoutume à ne plus faire usage de la raison et à ne plus avoir une conscience qui leur soit propre ; ils sont soumis à l’erreur et au mensonge. […] La plupart de ceux qui sortent des collèges jésuitiques, lorsqu’ils entrent dans le monde et qu’ils y occupent des postes importants, ne veulent pas que des subordonnés raisonnent, et leur permettant de s’abandonner à la morale des intérêts, ce n’est qu’à cette condition qu’ils leur accordent une orgueilleuse protection.

227. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Leurs jeunes Régents, à peine sortis du noviciat, ensevelis tout le jour dans la poussière d'une classe, se mesurent pour la composition avec Corneille et Racine, le disputent pour la déclamation à Baron et à la Gaussin et feraient des leçons de décoration au Chevalier Servandoni. […] Sans sortir de notre France, les Souciet, Brumoy, Rapin, Ducerceau, Courbeville, le Jay, Mourgues, Buffier, etc. remplissent les bibliothèques.

228. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

On trouve une Estampe de M. le Prince de Conti, avec ces quatre vers au-dessous : « L’or des Lys immortels qui brille en ta Couronne N’est pas ce que ton sort a de plus éclatant, C’est que la Grâce en sa personne Fit d’un Prince pécheur un Prince pénitent. » J’ai seulement retranché les premières pages de ce Traité, mais j’ai copié mot à mot tout le resteab. […] Mais pour pousser encore davantage cette matière sans sortir pour cela des bornes de la vérité : peut-on appeler tout à fait honnêtes des ouvrages, dans lesquels on voit les filles les plus sévères écouter les déclarations de leurs amants, être bien aises d’en être aimées, recevoir leurs lettres et leurs visites, et leur donner même des rendez-vous ?

229. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Dans le second cas, toutes les beautés qui peuvent sortir de l’ensemble d’un poëme, appartiennent à l’Auteur, comme celles d’un grand édifice sont à l’Architecte.

230. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

On sort du spectacle, le cœur si rempli des douceurs de l’amour ; & l’esprit si persuadé de son innocence ; qu’on est tout préparé à recevoir ses premieres impressions, ou plûtôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs, & les mêmes sacrifices que l’on a vûs si bien représentés sur le Théatre.

231. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

Et pour vous en convaincre encore davantage, n’est-il pas vrai que vous ne voudriez pas mourir au sortir du Bal, quand vous seriez assuré de n’avoir point d’autre peché, que celui d’y avoir assisté ?

232. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Néanmoins il est encore véritable, qu’on ne doit pas condamner absolument quelques danses qui se feraient modestement et honnêtement en quelques occasions extraordinaires, comme ès noces, et autres assemblées rares de parenté et d’amitié, pourvu qu’on en bannisse les mauvaises circonstances, qui ont été marquées ; étant à observer que toutes personnes qui auraient l’expérience que la danse les fait tomber ordinairement en quelqu’unm des péchés susdits, s’en doivent abstenir comme d’une chose mauvaise, et que ceux même qui sortent de la danse fort innocents de ces péchés, doivent craindre de se rendre coupables des péchés des autres, qui ont été engagés par leur exemple à danser : ce qui fait conclure que toutes sortes de personnes doivent s’abstenir autant qu’il leur sera possible de toutes danses.

233. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152

Jésus-Christ n’est pas pour cela demeuré sans agrément : « Tout le monde était en admiration des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche »Lc.VI. 22.

234. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

On voit par tout ce qui vient d’être dit, combien est frivole et mauvaise l’excuse que les Comédiens en question apportent pour justifier leur long séjour parmi les hérétiques, où ils sont privés du culte que l’Eglise Catholique rend à Dieu, et qu’elle ordonne de lui rendre les Dimanches et Fêtes ; car ils n’allèguent point d’autre raison que leur Profession qu’ils exercent en ce Pays-là, et le gain considérable qu’ils y font : comme si une Profession que l’Eglise réprouve pouvait rendre un tel gain légitime, et excuser devant Dieu le violementc qu’ils font du précepte de l’Eglise, qui leur ordonne d’entendre la Messe les jours de Dimanches et Fêtes, sans considérer que volontairement ils se sont jetés dans cette nécessité, et qu’il ne tient qu’à eux d’en sortir.

235. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Et voilà la caverne d’où sort cette noire nuée, cette épaisse fumée, qui obscurcit la clarté de la Maxime Divine ; cette puante vapeur, qui gâte et infecte les cerveaux humains. […] Considérées en elles-mêmes, elles sont ni bonnes, ni mauvaises ; Au regard des personnes, faut noter, que les personnes sont ou fidèles, ou infidèles ; celles-ci étant pollues, et en l’entendement, et en la conscience, tout ce qui en sort, est pareillement polluTit. […] bf , d’une vierge d’Antioche, laquelle étant condamnée, ou de sacrifier aux Idoles, ou bien d’être prostituée en un bordeaubg ; et ayant mieux aimé subir ce dernier jugement, pour la confiance qu’elle avait, que Dieu l’y préserverait de toute souillure ; elle prit les habits d’un soldat en ce lieu-là, pour en sortir inconnue et impollue : Le premier de ces deux exemples, est loué par un Païen, en un autre ; et toutefois ce n’est pas le déguisement qu’il loue en lui, mais le désir d’apprendre, au péril de sa viebh. […] [NDE] Tertullien rapporte cette anecdote au chap. 26, § 1-2 du De Spectaculis : quand la femme est exorcisée, le diable sort en disant qu’il était normal de la posséder puisqu’elle était venue au théâtre, c’est-à-dire chez lui.

236. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Que n’a-t-on pas à craindre quand il s’empare de ceux qui, par leurs dignités éminentes, ont le plus d’influence sur le sort des hommes ! […] Il est vrai qu’il y en a qui voudroient faire croire qu’ils n’y vont que pour se délasser de leurs occupations, & qu’ils en sortent sans y avoir ressenti aucunes mauvaises impressions. […] On se trouve au sortir du College dans un monde où les bons principes qui nous ont été inspirés, ne sont pas fort accueillis. […] Il la perdit ; & son cœur en fut si serré de tristesse, qu’il sortit à l’âge de vingt-trois ans du Barreau, pour n’y rentrer jamais. […] Je serois curieux de trouver quelqu’un, homme ou femme, qui osât se vanter d’être sorti d’une représentation de Zaïre, bien prémuni contre l’amour.

237. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Ne soyons pas les dupes de la charlatanerie typographique, retranchons les vignettes, les culs de lampe, les titres des actes & des scenes, les noms des acteurs répetés dix fois dans chaque page, dont chacun étant d’un plus gros caractère emporte trois ou quatre lignes ; supprimons les demimots, monosyllabes, oui, non, mais, les phrases commencées & interrompues qui ne signifient rien, les liaisons triviales entrez, sortez, allez, dont chacune tient fierement sa ligne, & honorée du nom d’un acteur, (cette réduction est équitable) il ne faut pas un génie bien trancendant pour enfanter ces prodiges. […] Le Vauxhall de Paris n’a pas un meilleur sort. […] C’est un sort assez commun au théatre.

238. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Les prémiers habitants de la terre rendirent sûrement un culte à un Etre suprême ; ils sortaient trop nouvellement de ses mains pour le méconnaître. […] Les Grecs recevaient les Sciences à demi-ébauchées, & les polissaient bien-tôt ; la musique eut le même sort. […] Plutarque rapporte qu’Isménias, fameux joueur de flûte, le même peut-être qu’on nomma Ambassadeur de Perse, fut fait prisonnier de guerre par Athan, roi des Scytes, & qu’il se mit aussi-tôt à jouer de sa flûte devant ce Prince, se flattant de se procurer un sort heureux : le fameux Isménias se trompa dans son attente.

239. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Une scène commence à l’entrée, ou à la sortie d’un Acteur, qui ne doit jamais ou entrer ou sortir que nécessairement. […] Des sujets si uniformes sont languissants ; l’âme, se trouvant toujours dans la même situation, souffre une contrainte qui la gêne : on se lasse enfin de pleurer toujours, et l’on abandonne un malheureux à son mauvais sort. […] Ceux qui se vantent d’aller à la Comédie et d’en sortir, sans sentir de mauvaises impressions, ne la justifient pas pour cela ; c’est qu’ils ont déjà le cœur et l’imagination gâtés ; la Comédie ne fait autre chose, que de les entretenir dans leurs mauvaises habitudes.

240. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Aussi d’un autre côté on ne peut les abaisser sans les faire sortir de leur caractère ; et je crois que la raison pour laquelle ces Héros ne seraient pas du goût de ce temps, c’est qu’ils auraient peu de tendresse, ou que si on leur en donnait, elle paraîtrait indigne de la sainteté de leur foi. […] Un spectacle de cette sorte serait fort en danger d’avoir le même destin que cette Tragédie dont vous avez ouï parler, qui ne put jamais être jouée tout entière, parce que ceux qui étaient venus pour la voir, sortirent au troisième Acteam. […] Si l’on pouvait se résoudre à sortir de l’amour : Il y a une infinité d’événements mémorables dans l’histoire qui pourraient avoir un grand succès sur le Théâtre.

241. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

« Il faut fuir les spectacles profanes, les comédies…, dit le rédacteur des Conférences d’Angers ; ce sont des écoles de coquetterie et de libertinage, où la vertu la plus épurée n’est pas en sûreté, et d’où l’on sort toujours moins pur qu’on y est entré. […] D’autres affirment imperturbablement qu’ils ne voient dans les spectacles aucun danger pour eux, qu’ils sortent du théâtre aussi purs qu’ils y sont entrés, et que leur vertu n’en reçoit la moindre atteinte ; étrange illusion !

242. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

Tout cela subsiste encore, & dans les tableaux qui représentent l’enfer poétique, & sur le théâtre de l’opéra, où on les fait sortir de terre, avec des torches, des cornes, de la fumée, du feu. […] Un charriot plein de sable d’où sortent des têtes dégoûtantes de sang ; & un autre plein de bras, de jambes, avec des cierges allumés, & plusieurs autres charriots remplis de corps morts, de tourterelles, de pigeons qu’on laisse voler, & divers chevaux chargés du bagage & des armes des morts, d’étendarts, des turbans, & du sabre d’Ali long de trente pieds, avec lequel il fendit la Lune.

243. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

On a voulu dire un pied sur les bords de la tombe, car si elle en a un dedans, & qu’elle lève l’autre, c’est donc pour en sortir. […] Son sort a été plus heureux en province ; les Entrepreneurs des spectacles, en relation avec toute la nation dramatique, ne douterent pas qu’il ne fût très-bien accueilli & très-lucratif, puisqu’il méritoit l’improbation des Censeurs.

244. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Hippolyte, déchiré derrière la Scène, l’accoutume à pleurer sur le sort des malheureux. […] Sortons de notre léthargie : destinons dès l’enfance, comme ces Républicains au culte de Vesta, de jeunes & chastes Beautés à l’emploi important & sublime de nous attendrit.

245. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Depuis lors, cet écrit étant sorti de mes mains, se trouva compris, je ne sçais comment, dans un marché qui ne me regardoit pas. […] un Protagore d’Abdère, un Prodicus de Chio, sans sortir d’une vie simple & privée, ont attroupé leurs contemporains autour d’eux, leur ont persuadé d’apprendre d’eux seuls l’art de gouverner son pays, sa famille & soi-même ; & ces hommes si merveilleux, un Hésiode, un Homere, qui sçavoient tout, qui pouvoient tout apprendre aux hommes de leur tems, en ont été négligés au point d’aller errans, mendiant par tout l’univers ; & chantant leurs vers de ville en ville, comme de vils Baladins !

246. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Quelques-uns disent que ce qu’on entend à l’Opéra entre par une oreille et sort par l’autre ; mais ils oublient que le cœur est entre deux, et au sortir du spectacle on est moins en état de résister aux occasions dangereuses qu’en sortant du sermon. » On ne peut pas douter qu’elle n’eût été souvent au spectacle.

247. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

On y va en cérémonie au sortir du temple, après les sacrifices, sous la conduite d'un Intendant et des Haruspices. […] quels sont nos désirs, que ceux de l'Apôtre, de sortir du monde et régner avec Dieu ?

248. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

Si Manuce est le premier, ce fait est sort douteux, & peut-être très-faux.

249. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

La puissance divine, qui repousse les eaux, les fait sortir à gros bouillons du milieu d’un rocher, pour étancher la soif des Israélites : on voit une pierre dure, parmi les sables brûlants de l’Arabie que les rosées du ciel n’humectent jamais, vomir tout à coup une rivière miraculeuse.

250. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

Je ne prétends pas condamner absolument toutes les Comédies, non plus que ceux qui y assistent, étant vrai qu’il s’en peut faire, et s’en est fait plusieurs, desquelles on est sorti sans être aucunement souillé ni blessé par les paroles qu’on y a entendues, ni par les actions qu’on y a vues, parce que tout y était fort honnête, et fort retenu ; ni celles qui ne sont que pour donner quelque récréation à l’esprit, et qui sont hors de tout péril.

251. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Ille suos heroas supra humanæ sortis præstantiam extulerat : hic suos demisit ad omnem humanæ fragilitatis debilitatem. […] C’est à votre vûë qu’ils franchissent l’espace immense & le cahos qui les séparoient de vous, qu’ils sortent du sein des tombeaux, & qu’ils revoyent la lumiére, sans en joüir. […] Pour les redire, Faunes & Dryades sortent de leurs bois ; Naïades & Tritons s’élevent des eaux ; Divinités du Ciel & des Enfers quittent leur séjour ? […] On osera envier le sort des bêtes que l’instinct conduit sans remords. […] Laissons aux bêtes leur instinct & leur sort.

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