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145. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Un critique bien plus éclairé que vous, un Philosophe qui loin d’être un Cynique sauvage s’est attaché à mériter par ses écrits le titre d’ami des hommes, qui ne veut que les rassembler en Société et non pas les disperser dans les glaces du Canada ou des terres Australes ; cet Auteur respectable dis-je, a trouvé de quoi reprendre dans la pièce de George Dandin : ce n’est ni l’infortune de celui-ci, ni l’heureuse méchanceté de sa femme qu’il a trouvé digne de blâme, c’est le caractère de Sotenville : il craint que par ce rôle on n’ait rendu la noblesse rurale ridicule, et qu’on ne l’ait dégoûtée par-là du séjour sur ses terres. […] Nos Auteurs ne les font donc pas toujours dignes de la corde : ils les font tels que le sujet l’exige ; j’entends ceux de nos Auteurs qui savent faire des valets : M.  […] Regnard est néanmoins bien plus facile à disculper que Dancourt, surtout par rapport au Légataire ds, cette Pièce qui vous fait proférer cette longue Capucinade : « C’est une chose incroyable qu’avec l’agrément de la Police, on joue publiquement au milieu de Paris une Comédie, où, dans l’appartement d’un oncle qu’on vient de voir expirer, son neveu, l’honnête homme de la Pièce, s’occupe avec son digne cortège, de soins que les lois paient de la corde ; […] Faux acte, supposition, vol, fourberie, mensonge, inhumanité, tout y est et tout y est applaudi. »dt Quelle déclamation !

146. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Les valets, les soubrettes, les confidents ne sont que des fourbes vendus aux vices de leur maître, dont il emploie l'industrie, suit les conseils, applaudit les bons mots, récompense les honteux services : gens échappés à la potence, et très dignes d'y monter. […] Madame de Graffigny fait dans ses Lettres, sous le nom d'une Péruvienne, une description de notre théâtre, digne de son esprit et de sa vertu. […] Aussi fait-il de dignes élèves.

147. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

Le rapport qu’ils en ont fait d’une manière si digne de la plume des Princes de l’Eglise, ne peut qu’être un sujet de triomphe pour tous ceux en qui il reste encore quelque amour pour la Religion dont le flambeau leur a servi de guide : Mais le dirai-je ? […] ) comme un objet digne de notre adoration & capable de nous consoler du malheur d’être , subit la peine de sa témérité ; le pantalon qui l’exerce & le réalise à nos yeux, échapperoit-il au glaive de la Justice ? […] J’ai d’abord condamné le tout au feu, il en est digne ; cela est prouvé il y a beau jour : donc il faut l’y jetter ; c’est-là cette conséquence la plus forte, que (d’après le plan & le fond de cette Lettre, bien ou mal exécutée, n’importe.) […]  l’ouvrage de l’Etre suprême, qui seul a droit d’en imposer à l’homme, parce que lui seul l’a formé, & peut lui proposer pour le terme de son bonheur un objet digne de lui . […] Je n’ai plus qu’un mot à vous dire, Nations entieres : Quand vous lisez en tête du cinquiéme volume de l’Encyclopédie dans l’éloge de M. de Montesquieu qu’il renonça à une premiere Place de Magistrature, parce qu’il sentoit qu’il y avoit des objets plus dignes d’occuper ses talens , ne croyez pas que le Panégyriste ait voulu parler ici à la louange de son héros : il n’est personne d’entre nous qui ne regarde cette pensée du Démocrite François comme une tache pour sa mémoire ; sans doute il a voulu qu’elle demeurât toujours cachée ; peut-être même ne l’a-t-il jamais communiquée ; mais il n’en a pas moins fallu la mettre au grand jour, & pour la mettre à la portée du plus grand nombre, qui n’est pas celui des Souscripteurs de l’Encyclopédie, notre Mercure de Nov. 1755 lui a donné place parmi ses galanteries.

148. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

C’est peut-être une adresse de l’auteur de ne l’avoir pas fait voir plus tôt, mais seulement quand l’action est échauffée ; car un caractère de cette force tomberait, s’il paraissait sans faire d’abord un jeu digne de lui ; ce qui ne se pouvait que dans le fort de l’action. […] Il me semble que si dans tout le reste de la pièce l’Auteur a égalé tous les anciens, et surpassé tous les modernes, on peut dire que dans ce dénouement il s’est surpassé lui-même, n’y ayant rien de plus grand, de plus magnifique et de plus merveilleux, et cependant rien de plus naturel, de plus heureux et de plus juste, puisqu’on peut dire, que s’il était permis d’oser faire le caractère de l’âme de notre grand Monarque, ce serait sans doute dans cette plénitude de lumière, cette prodigieuse pénétration d’esprit, et ce discernement merveilleux de toutes choses, qu’on le ferait consister ; tant il est vrai, s’écrient ici ces Messieurs dont j’ai pris à tâche de vous rapporter les sentiments, tant il est vrai, disent-ils, que le Prince est digne du Poète, comme le Poète est digne du Prince. […] Conclusion, à ce que disent ceux que les bigots font passer pour athées, digne d’un ouvrage si saint, qui n’étant qu’une instruction très chrétienne de la véritable dévotion, ne devait pas finir autrement que par l’exemple le plus parfait qu’on ait peut-être jamais proposé, de la plus sublime de toutes les Vertus évangéliques, qui est le pardon des ennemis. […] Les Grands du monde peuvent avoir ces basses considérations, eux de qui toute la dignité est empruntée et relative ; et qui ne doivent être vus que de loin et dans toute leur parure, pour conserver leur autorité, de peur qu’étant vus de près et à nu, on ne découvre leurs taches, et qu’on ne reconnaisse leur petitesse naturelle : qu’ils ménagent avec avarice le faible caractère de grandeur qu’ils peuvent avoir ; qu’ils choisissent scrupuleusement les jours qui le font davantage briller ; qu’ils se gardent bien de se commettre jamais en des lieux qui ne contribuent pas à les faire paraître élevés et parfaits ; à la bonne heure : mais que la Charité redoute les mêmes inconvénients ; que cette Souveraine des âmes chrétiennes appréhende de voir sa dignité diminuée en quelque lieu qu’il lui plaise de se montrer, c’est ce qui ne se peut penser sans crime : et comme on a dit autrefois, que plutôt que Caton fût vicieux, l’ivrognerie serait une vertu, on peut dire avec bien plus de raison, que les lieux les plus infâmes seraient dignes de la présence de cette Reine, plutôt que sa présence dans ces lieux pût porter aucune atteinte à sa dignité. En effet, Monsieur – car ne croyez pas que j’avance ici des paradoxes – c’est elle qui les rend dignes d’elle ces lieux si indignes en eux-mêmes : elle fait, quand il lui plaît, un temple d’un palais, un sanctuaire d’un théâtre, et un séjour de bénédictions et de grâces d’un lieu de débauche et d’abomination.

149. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216

Les hommes de mérite, les administrateurs et chefs dignes de juger et conduire leurs semblables, dont ils pèsent les droits avec impartialité, et dont ils ménagent avec attention la délicatesse et la sensibilité ; parce qu’en étant doués eux-mêmes, ils peuvent sentir pourquoi il faut en agir ainsi ; ces hommes que je respecte et chéris, concevront que j’attaque en général un désordre sur lequel ils gémissent sans doute les premiers, désordre qu’il est bien important d’arrêter enfin par quelque forme garantissante, comme par une loi de la discussion non fictive des causes de suppression et réforme, et par le rétablissement de l’ordre d’avancement, soutenu particulièrement ; ce qui laisserait l’envie et la faiblesse, toutes les coupables intrigues des protégés et des protecteurs, sans appât ou sans espérance.

150. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Tout ce qui nous amuse nous paraît digne de notre attention. […] Le Philosophe Rousseau, digne tout-à-la fois de louange & de blâme, est un des grands partisans de la Musique ; il est vrai qu’il donne la préférence à celle des Italiens, mais c’est en cela qu’il fait paraître combien il estime l’Opéra-Bouffon.

151. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

Quoy qu’il en soit, tous ces ouvrages ont esté de beaucoup inferieurs à ces premiers, dont nous avons parlé : & il suffira apres ce que nous en avons dit, de faire icy une espece de petite recapitulation, qui conserve dans le souvenir la chose qui en est la plus digne. […] Ceux de la Scene representoient quelque chose de la Fable qui se joüoit ; & pour ne rien oublier de ce qui a esté mis en question par les Doctes, qui soit digne de quelque observation : Il y en avoit vne versatile un triangle suspendu, & facile à tourner, qui portoit des Rideaux où estoient peintes certaines choses qui pouvoient avoir raport, ou au sujet de la Fable, ou du Chœur, ou des Intermedes, & qui donnoient par ce moyen quelque intelligence aux choses ignorées, ou quelque éclaircissement aux douteuses.

152. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Ils voudraient les convertir à force ouverte et les exterminer tous, ici-bas, comme des séditieux, comme des rebelles, comme des criminels, dignes de la mort et des plus cruels supplices, parce qu’ils se refusent à croire certaines vérités révélées et incontestables parce qu’elles sont vraies. […] Il en résulte, d’après son intention, ou du moins d’après son raisonnement, que quiconque se refuserait de croire aux vérités de notre religion, devenues vérités légales, celui-là sera rebelle à la loi d’état et par conséquent digne de mort.

153. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

 » « Quiconque se réjouit d’une action qui est péché mortel, pèche mortellement ; particulièrement dans les choses qui sont mauvaises par elles-mêmes, et non pas parce qu’elles sont défendues ; telles sont les Comédies de notre siècle, car selon l’Apôtre Rom 1. non seulement ceux qui font le mal sont dignes de mort, mais ceux qui approuvent ceux qui le font. […] Puis il cite en cet endroit les paroles de Tertullien, si dignes d’un Chrétien des premiers siècles, et dont nous ne sentons plus la vérité, parce qu’en nous éloignant de ces temps heureux, nous avons toujours dégénéré de la vertu de nos Pères.

154. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

La matiere ne seroit-elle pas bien plus digne de lui, & bien plus intéressante pour les Gens de Lettres, s’il se proposoit de traiter en général Des causes du plaisir qu’une Tragédie parfaite excite dans l’ame des Spectateurs. […] Mais il devoit aller plus loin, & dire que non-seulement les passions feintes nous plaisent dans la Tragédie, par celles qu’elles allument ou qu’elles réveillent en nous ; mais qu’on y goûte encore la satisfaction de voir ses foiblesses justifiées, authorisées, ennoblies, soit par de grands exemples, soit par le tour ingénieux & la morale séduisante dont le Poëte se sert souvent pour les déguiser, pour les colorer, pour les peindre en beau, & les faire paroître au moins plus dignes de compassion que de censure. […] Lorsque nous imitons nous-mêmes, nous goûtons plusieurs plaisirs qui ne dépendent point de celui d’appercevoir des rapports ; comme le plaisir d’agir qui nous fait sentir notre force ; le plaisir de mépriser l’original, & de le regarder comme étant fort au-dessous de nous, si nous ne l’imitons que pour le tourner en ridicule ; le plaisir contraire de jouter en quelque maniere contre notre modele, s’il nous paroît digne d’estime ou d’admiration, & de nous flatter d’avoir remporté la victoire, &c. […] Il commence à la faire, lorsqu’au plaisir d’apprendre, qui est le seul qu’Aristote ait touché, il joint celui de juger, que ce Philosophe n’a pas trouvé digne de son attention. […] Si ce plaisir n’est pas toujours le plus sensible, il est au moins le plus pur & le plus digne d’une créature raisonnable ; c’est ce qui fait que l’évidence des vérités les plus séches & les plus abstraites est d’une si grande douceur pour ceux qui s’attachent à les découvrir : ils sentent un repos, un calme intérieur, une espece de bonheur actuel qui pénétre le fond de leur ame, & qui éteint en eux tout autre désir, au moins pendant ce moment de jouissance de la Vérité.

155. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Mais Mazarin n’avoit pas comme Cathérine, & personne n’a jamais eu une maison toute formée d’Officiers & de Pages pour célébrer les mysteres de Venus, & des Prêtresses occupées à son culte, qui offroient leur ministere aux devots de la Déesse, & portoient à son temple de riches offrandes, & sous le nom de filles d’honneur rendoient à leur Reine des services importans, qui les rendoit si peu dignes de ce beau titre. […] Cette fille d’honneur mourut bientôt après, & fit une fin digne des leçons qu’on lui avoit données. […] Sans être étrangeres dans leurs habits, elles seroient les dignes Hebés de pareilles fêtes. […] Cet Abbé de Cour, si peu digne du saint état qu’il avoit embrassé, n’étoit ni politique, ni historien. […] Il est vrai que craignant qu’on ne se moque de lui, il dit avoir pris cette généalogie (burlesque) de l’oraison funèbre de cette Reine (titre bien authentique), prononcée par l’Archevêque de Bourges, le plus digne Prélat de la Chrétienté , & profond généalogiste.

156. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Quoi, parce que l’on aura donné à Britannicus une âme délicate, un amour pour Junie fondé sur le mérite, les grâces et les vertus de cette Princesse ; qu’on aura, dis-je, uni dans une âme généreuse ce sentiment louable à la fierté Romaine, il s’ensuivrait que ce Héros ne serait plus digne de l’oreille des sages ? […] C’est un troisième moyen d’instruire les hommes et de les corriger que la Providence a peut-être voulu joindre aux deux premiers pour aider les hommes à se rendre dignes de sa miséricorde, et qui sera tout aussi respectable que les autres quand on l’aura purgé de l’Anathème et qu’on aura corrigé quelques abus qui marchent encore à sa suite. […] Je crois vous avoir démontré ci-dessus en citant Britannicus que notre goût pour l’amour n’était pas condamnable en lui-même, qu’au contraire les Auteurs Dramatiques auraient tort de ne pas respecter et profiter d’un des avantages de nos mœurs sur celles des autres peuples, qu’ils s’étaient sagement attachés à nous apprendre le parti que nous pouvions tirer en faveur de la vertu de notre penchant à l’amour, en indiquant aux cœurs bien faits les objets auxquels ce penchant doit les attacher ; et je crois qu’en ce cas il est aussi sage de défendre l’amour et de forcer les pédants à le reconnaître pour un sentiment sublime et délicat, qu’il serait absurde d’applaudir l’attachement intéressé d’un vieux avare pour une jeune personne, lorsqu’il n’évalue pour quelque chose les charmes de sa Maîtresse qu’après avoir fait attention à son coffre-fort, que la Vertu, la bonne conduite, l’économie ne lui paraissent pas dignes d’entrer en compte et qu’il passerait volontiers tous les vices à l’objet de son amour pourvu qu’elle eût autant d’écus que de mauvaises qualités. […] On compatit avec raison au malheur d’un brave Cavalier puisque ce n’est point sa vengeance personnelle qu’il a entreprise mais celle de son père, et que cette vengeance, toute légitime qu’elle est, le rend malheureux ; on déteste la cruauté du point d’honneur qui lui a fait perdre sa maîtresse dont il est si digne et qu’il est sur le point d’épouser, et l’on est ravi que sa valeur et sa vertu lui méritent l’honneur de voir son Roi s’intéresser au succès de son Amour, et qu’à force de belles actions, il justifie le penchant de Chimène pour le meurtrier de son père : voilà ce qui intéresse et ce qu’on applaudit dans la pièce ; c’est parce que Rodrigue a toutes les vertus, qu’on lui pardonne une vengeance qu’il ne prend que malgré lui, et non pas parce qu’il a fait un beau coup d’épée, et que les Français les aiment trop, comme on présume que vous le croyez. […] , p. 64-65 : « Lelio - Arlequin n’est qu’un Sauvage ; mais sa raison toute simple lui suggère un conseil digne de sortir de la bouche des plus sages.

157. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

  Manes du Grand Louis, rougiriez-vous d’avoir rappellé Racine au Cothurne qu’il avoit quitté, pour engager cet autre Prince de la Scéne Françoise à donner des Tragedies dignes du Theatre & des Actrices de S. […] O Esther, Oeuvres divines, dont l’unique ou le plus digne éloge est de vous demander, Messieurs, si le problême que j’ai proposé auroit lieu, supposé qu’on en composât d’égales ou du moins de semblables. […] L’héroisme vertueux exprimé de la sorte peut-il charmer l’oreille, pénétrer les cœurs, & y exciter une émulation digne de lui ? […] La cure est digne de vous : si pourtant vous avez commencé par la guérison des maux plus essentiels de l’esprit. […] Vous le devez à la Religion, à la Patrie : & s’il est dit qu’il faille tolérer les Spectacles dans des Républiques Chrétiennes, rendez-les dignes, autant qu’il est possible, du Citoyen, de l’honnête homme, du Chrétien.

158. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -

Soyons encore assurés que ce n’est point le caprice qui établit les règles Théâtrales, mais l’étude réfléchie de ce qui est véritablement digne de nous plaire, & des événemens qu’amènent la Nature.

159. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16

Mais que deviendroit cette Bibliotheque, s’il vouloit la réduire aux seules Piéces, je ne dis pas dignes d’être admirées, je dis seulement écrites avec bon sens, & conduites avec vraisemblance ?

160. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Cependant plusieurs Acteurs de la Comédie-Italienne sont encore masqués : singularité bizarre, & bien digne du mauvais goût qu’une Nation si spirituelle n’a pas encore su corriger !

161. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Voilà, mes Pères, ce qu’on appelle des désordres dignes du zèle d’un véritable Evêque et contre lesquels le Prélat défunt n’aurait pas manqué d’exercer le sien, si l’occasion s’en fut présentée.

162. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

Ceux de l'antiquité sont encore vénérables parmi nous, et dignes d'occuper les plus beaux esprits ; les plus sévères en font les innocents plaisirs de leurs études.

163. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIII. Que les lois civiles défendent de danser, et d’aller à la Comédie les jours des Fêtes. » pp. 67-75

Qu’on ne prétende donc point d’employer aucune partie de ces jours, si dignes d’honneur, soit à la Comédie, soit au combat du Cirque, soit à celui des bêtes dans l’amphithéâtre.

164. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

, où expliquant ces deux vices marqués par Saint Paul : stultiloquium, scurrilitas, il dit que le premier, c’est-à-dire, le discours insensé, « est un discours qui n’a aucun sens, ni rien qui soit digne d’un cœur humain ; mais que la plaisanterie, scurrilitas, se fait de dessein prémédité, lorsqu’on cherche pour faire rire des discours polis, ou rustiques, ou malhonnêtes, ou plaisants : vel urbana, vel rustica, vel turpia, vel faceta : qui est, dit-il, ce que nous appelons plaisanterie, jocularitas : mais celle-ci, poursuit-il, doit être bannie entièrement des discours des saints, c’est-à-dire, comme il l’explique des chrétiens, à qui, dit-il, il convient plutôt de pleurer que de rire ».

165. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

Et tout cela n’était point l’effet d’un moyen prémédité, c’était celui de la grandeur des sentiments et de l’élévation des idées, qui cherchaient, par des accents proportionnés, à se faire un langage digne d’elles.

166. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

La modération dans le boire et dans le manger est toujours digne de louange : les bons conseils reconnaissent l’abstinence pour leur mère ; et un Prince qui ne mange que quand la nécessité l’y oblige, n’a pas grand peine à modérer sa colère, ni à garder sa chasteté.

167. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

On y voit saint Jean, condamner par l’austérité de sa vie la mollesse de ceux, qui vivent à la Cour des Rois : égaler par sa constance la fermeté des rochers où il habite ; s’élever par un mérite sublime au dessus de tous les hommes ; se rendre digne par ses vertus d’estre loué de celuy dont les Anges & les Saints chanteront éternellement les louanges ; sanctifier par sa présence la prison que son zele luy a attirée de la part d’un Prince contredit ; continuer malgré les persecutions & les chaînes de faire son office de Précurseur ; moins occupé du péril où il est, que des interêts de son maître, & du salut de ceux qu’il luy a confiez, luy envoyer des Disciples prévenus afin qu’il se fasse connoître à eux par luy même. […] Il n’y en a point, dit saint Cyprien, qui soient plus dignes de l’attention & de la curiosité des Chrétiens, Hæc sunt fidelibus Christianis parata spectacula. […] Pasteurs fideles, dignes Chefs des Eglises, faites des recherches exactes d’une telle prévarication, & corrigez la par les peines canoniques. […] Contemplez desormais des spectacles plus dignes de vous.

168. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

S’ils meurent en comédiens endurcis dans leurs crimes, leur mort n’est rien moin que digne d’être célébrée. […] Le premier acteur, sans récueillir les suffrages, prend la parole, à la fin de la piéce, c’étoit dans son rôle, s’érigeant en juge souverain, il prononce sur son mérite, & la déclare digne de la plus brillante couronne, une couronne de laurer descend du Ciel, le premier acteur la reçoit, & la pose sur la tête du poëte, qui s’y étoit préparé, & l’attendoit avec humilité ; il la reçut avec joie. […] Il salut trouver un local pour tenir cette grave assemblée, digne de l’objet important qu’on devoit y traiter. […] L’auteur lui porta sa tragédie, & lui fit les plus grands complimens, sur sa science, ses talens, son zèle pour la Réligion, ses victoires sur l’incrédulité, il lui protesta qu’il étoit plein de respect pour la Réligion chrétienne, la seule vraie, & digne de l’homme, qu’il ne s’étoit proposé que d’en attaquer les abus.

169. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Il la regarde comme l’occupation la plus digne de l’homme. […] Sparte seule pouvait être digne de l’attirer ; les Loix trop rigides de Licurgue, & les mœurs sauvages de ses habitans, l’en éloignèrent toujours, ou l’empêchèrent d’atteindre à la perfection où la portèrent les Athèniens. […] Les Platoniciens & les Pythagoriciens ont prétendu que c’était faire tort à la musique de lui donner le nom d’Art & de Science, & qu’il était impossible de trouver des termes dignes de la désigner. […] Eh, que serait-ce de nous, si la musique rendait véritablement digne des petites maisons ?

170. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

 216.) ce moyen que la Troupe a produit étoit bien digne de son attention ; mais nullement de celle du public qui sçait mieux apprécier les choses.

171. (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163

Machiavel, entrant dans l’opinion du Dante, a fait le panégyrique de Pierre Soderini en une épigramme digne de passer à la postérité.

172. (1731) Discours sur la comédie « Lettre Française et Latine du Révérend Père François Caffaro, Théatin ; à Monseigneur L’Archevêque de Paris. Imprimée à Paris en 1694. in-quarto. » pp. -

Grandeur, ainsi que l’illustre Monsieur Pirot, qui l’a vu depuis peu par votre ordre vous en peut rendre témoignage, aussi bien que de la différence d’expression qu’il y a entre la Lettre et mon écrit au sujet des Rituels, que la Lettre semble traiter d’un air qui ne marque pas d’assez grands égards pour des Livres aussi dignes de respect que le sont des Rituels, en parlant de cette manière, certains Rituels, au lieu que je dis simplement dans mon écrit, quelques Rituels : Nonnulla Ritualia aliquarum Diœceseum.

173. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

On ne peut lui supposer d’autres idées peu dignes de lui. […] Aussi les pieces de Metastasio, quoique traduites & préconisées, & dignes de l’être, n’ont été jouées sur aucun théatre François, & n’y réussiroient pas. […] On la ramene, on la mer sur le bucher ; la foudre tombe, disperse le bois (opération peu physique), & sauve la victime infame qu’elle auroit dû écraser (protection aussi peu digne de Dieu) ; & ce qui n’est pas moins contraire à la nature, cette femme laisse faire tout cela sans parler des gages qu’elle a reçu de Juda, qui lui auroit sauvé la vie, & qu’elle n’avoit demandé que dans ces vues. […] Il est instruit, il sauve l’amant & l’amante, les marie, & révoque l’édit de persécution par un autre édit tout aussi réel que le premier, & tout aussi digne de la majesté de l’Empire. […] Aussi forme-t-il de dignes éleves au Théatre, ou plutôt de grands maîtres.

174. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Dans son festin philosophique Athenée introduit Socrate le plus sage des Grecs, qui par un zele bien digne de lui, se déclare contre le luxe des odeurs. […] Il ajoute l’exemple de Sapho qui, toute amoureuse qu’elle étoit de Phaon, se fait un mérite d’un amour épuré, digne des héros, l’invite à l’aimer de même, & l’exhorte à mépriser comme elle les parfums dont les courtisannes sont si curieuses. […] Arsene, il supporte avec patience les mauvaises pour se punir des parfums dont il avoit usé dans le monde, & pour se rendre digne de porter par-tout la bonne odeur de J.

175. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Ainsi tous les Combats contre les Pirates, les Esclaves, ou contre des lâches ennemis, dont la honteuse redditiõ auroit prevenu une hõneste deffence, n’estoient point censez dignes de ces honneurs ou de ces recompenses extraordinaires : & l’on se contentoit de couronner les Vainqueurs de Mirthe, qui est un arbre consacré à Venus, comme s’ils estoient indignes des Lauriers qui ne s’accordoient qu’aux actions Martiales, & qui avoient coûté beaucoup de sang & de despence. […] Mais ces depoüilles n’estoient point estimées dignes de ce nom, si le General ne les avoit de sa propre main arrachées de celles de sõ ennemy apres l’avoir tué. […] Toutefois comme il y avoit toûjours quelques Braves que la Valeur distinguoit des autres, on leur faisoit aussi des presens plus exquis & plus dignes d’eux, comme des Vestes, des Armes, des Couronnes & autres choses de pareil merite.

176. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Des témoins dignes de foi attestent qu’un Phisicien connu par des expériences singulières rendoit sensible à l’œil, pendant les représentations, à la Comédie Françoise, un nuage formé par la transpiration générale, lequel étant trop lourd pour s’évaporer ou pour s’élever jusqu’à la voute, restoit suspendu au milieu de l’atmosphère, comme ces brouillards qu’on voit à la fin de l’automne, le matin, dans les vallées. […] L’Affichard et d’Alainval, faisoient, le premier au cabaret, le second, dans les brouettes de place ou il couchoit, faute de lit, des farces dignes de l’un et de l’autre lieu. […] C’étoit un tel vrogne, qu’il s’étoit fait ce proverbe : « je méprise cela comme un verre d’eau »… Les femmes, dignes rivales des hommes, ont toutes dans leur figure, je ne sais quoi de soldatesque et de bas en même temps, qui dénote d’abord leur origine, leur éducation et leurs habitudes.

177. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

J’avais pour voisin un brave homme, qui jouissait dans le quartier d’une grande réputation, pour la réparation de la chaussure ; sa femme, son honnête et digne compagne, avait par jour dix ménages à faire, le mien était de ce nombre. […] me dit mon borgne, en m’interrompant avec un sourire digne d’un Spartiate défendant un reste de vie : vous n’entendez rien aux affaires ; nous avons satisfait à l’honneur, nous emportons tous deux un certificat de bravoure ! […] J’expédiai mon morceau avec un héroïsme digne du célèbre Ragotin en voyage, à l’exception du pourpoint doublé d’affiches, et des croûtes de pain, détrempées dans une fontaine.

178. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Qu’on leur abandonne, à la bonne heure, l’avant-salle du théâtre, les foyers et les coulisses ; ces endroits sont dignes d’eux, déjà souillés par leur séjour, il importe peu d’y voir leurs images : ils ne méritent pas d’être ailleurs. […] Cet exercice est en effet digne du serrail. […] Au souper qui suit le spectacle, on ne parla que des intrigues des Actrices, de dix amants ruinés, de trente trompés, de quarante assez imbéciles pour se croire aimés, etc. » Ne sont-ce pas bien là des objets dignes d’occuper le Conseil d’Etat, d’être soigneusement retenus dans leurs nobles fonctions, de n’obtenir que très difficilement la liberté de priver le public de leurs importants services ?

179. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

Car ceux qui gaignent leur vie aux dépens de leurs jouës qu’ils exposẽt aux coups & aux soufflets, sont ils pas bien fous de viure ainsi sur le plaisir du peuple, à qui ils se donnent eux mesme en spectacle ; & ceux qui lient entre eux vne partie de manger auec excés, & qui en disputent publiquement la gloire, après s’y estre disposez par vne diette extréme, & qui surpasse ce semble les forces de nostre nature ; sont-ils dignes de loüange ? […] Ces Spectacles (mes freres) sont curieux & diuertissants, ils sont seuls dignes de vous, & c’est vn plaisir indicible de les aimer, ainsi que c’est vne necessité d’ouurir les yeux à l’esperãce & au salut.

180. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Ceux qui feignent de pareilles horreurs sont dignes de mille morts, d’oser mettre sons les yeux ce que toutes les loix condamnent. […] Des barbares s’étant trouvés un jour au théatre, dirent une parole digne des plus grands Philosophes : Les Romains n’ont-ils point des femmes & des enfans, pour aller chercher ces frivoles & honteuses voluptés ?

181. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Notre Langue ne s’étant formée que fort tard, nous accordons aux Italiens qu’ils ont eu une Poësie noble & digne de vivre encore, long-tems avant nous. […] Les Clercs de la Bazoche donnerent des Piéces qu’ils intitulerent Moralités, & les Enfans sans souci, Société dont Marot étoit un digne Confrere, donnerent d’autres Piéces intitulées sotties ou sottises, parce qu’on y représentoit les sottises humaines : & par cette raison le Chef des Enfans sans souci s’appelloit le Prince des Sots.

182. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

Tout y était assorti, et en était un digne accompagnement. […] Ce serait un spectacle curieux, et digne du grand Corneille et de l'incomparable Molière, qu'une pièce formée de ces divers morceaux, et une troupe composée de ces Acteurs ; on verrait que les petites maisons et l'Hôtel ont une étroite liaison.

183. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Ils ne pouvaient souffrir ce culte sérieux et modeste si digne de la Majesté d’un Dieu, qui veut qu’on l’adore en esprit et en vérité ; et ils étaient charmés au contraire, de ces Sacrifices dont les abominables Cérémonies étaient relevées par la Danse des jeunes filles et des jeunes garçons. […] Cicéron dans l’Oraison pro Quinctio, parlant du Comédien Roscius, dit qu’il était si habile dans son Art, qu’il n’y avait que lui seul qui fût digne de monter sur le Théâtre ; et que d’ailleurs il était si homme de bien, qu’il n’y avait que lui seul qui n’y dût point monter. […] O Dieu, s’il est si difficile de nous rendre dignes de vous, et de purifier notre imagination autant qu’elle le devrait être quand nous approchons de vos redoutables Mystères, quoique par votre grace la plus grande partie de la journée soit occupée à des choses serieuses ! […] Comment est-ce, je vous prie, que tous les Pères auraient regardé ces sortes de Spectacles, sinon comme une idolâtrie pareille à celle de leur temps, où toutes les paroles et les actions sont des espèces de blasphême qu’ils auraient jugé digne de punition ? […] Je réponds à cela : Premièrement, que ceux qui ouvrent leur maison pour en faire des Académies scandaleuses de jeu, sans distinguer les personnes qui y vont : qui souffrent qu’on s’y emporte en jurements et en d’autres excès ; qui sont cause qu’il y en a qui se ruinent en jouant plus gros jeu que leur bien ne peut souffrir ; que ces personnes-là, dis-je, ne sont pas moins blâmables que les Comédiens ; que l’Église à présent comme autrefois déteste ce désordre, et ne juge pas ceux qui y tombent dignes d’approcher des Sacrements, jusqu’à-ce qu’ils aient promis de changer de vie.

184. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

Les mouvemens de cette passion molle leur sembloient peu dignes de la grandeur du Théatre.

185. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

 127) ce dernier trait, comme une image digne de tous nos éloges.

186. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

On assure que la Consultation renferme en peu de mots la certitude des principes de l’Auteur du Mémoire, & qu’elle couronne le zéle d’une Actrice, digne de l’éloge de l’Eglise même .

187. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89

Est il nécessaire que la Parodie s’attache avec malignité à ce qui nous paraît le plus digne de notre admiration ?

188. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Elle nous porte à les admirer, à frémir des malheurs qui les accablent, & à désirer intérieurement d’être aussi dignes d’estime que le Hèros ou la femme célèbre qui nous subjuguent & nous étonnent.

189. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

C’est un homme si digne d’être imité que monsieur Des Tianges !

190. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

et que leur obéir par préférence à Jésus-Christ, ce serait n'être pas digne de lui.

191. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

Jean de Sarisbery fait la même plainte, et dit que plusieurs personnes riches par une magnificence aveugle et très digne de mépris, prostituent leurs faveurs, et font des dépenses qui doivent plutôt faire pitié, que donner de l’admiration, afin de faciliter à des Comédiens et à des Bouffons le moyen de faire paraître davantage leur méchanceté.

192. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Les auteurs de ces pièces ne sont pas dignes d’être les interprètes de l’Ecriture sainte et les organes du Saint Esprit.

193. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Rousseau dit4 que quand une Française croit chanter, elle aboie5 ; que la Comédie est infâme par sa nature, et que les Acteurs et les Spectateurs sont tous des scélérats dignes du gibet.

194. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Il se fait un devoir de fixer l’attention de l’univers & la sienne sur ce grand bonhomme, si cher aux gens de Lettres, & si digne des soins d’un écrivain qui consacre ses travaux à sa patrie . […] S’il l’eût cru digne de porter son nom & ses armes ? […] C’est apparemment ce que vouloit dire le Cardinal du Perron, à qui on attribue un éloge qui seroit peu digne de lui dans un sens différent, que les Essais de Montagne étoient le bréviaire des honnêtes gens . […] Il les a toutes écrites & apprises au cabaret : ce parnasse digne de lui & de ses productions étoit sa demeure ordinaire, il l’a rendu plus célebre que le cabinet des Corneilles.

195. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Concile d’Arles que l’Apologiste ne manque pas de traiter avec un souverain mépris, sous le prétexte qui lui est suggeré par l’irrésolution du Pere Hardouin, touchant la canonicité de ce Concile : le Moine Gratien est le seul qui soit favorable, & ce Compilateur n’est nullement digne de foi, pour avoir inséré dans son Livre une lettre de Constantin, où cet Empereur mandoit aux Evêques de juger le différend survenu entr’eux, touchant les affaires du Schisme, sa puissance étant bornée aux contestations temporelles : ainsi raisonne le sieur de la M… Ceux qui connoissent les regles de la critique, en trouveront-ils le moindre vestige dans sa censure ? Elle est plus digne d’un Hussart Prussien, que d’un Jurisconsulte ?

196. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Leur Cicéron louant un certain Comédien nommé Roscius, n'a-t-il pas dit qu'il était si habile dans son art, qu'il n'y avait que lui seul qui fut digne de monter sur le Théâtre; et que d'ailleurs il était si homme de bien, qu'il n'y avait que lui seul qui n'y dût point monter, marquant par-là, en termes bien exprès, que le Théâtre est si infâme, que plus un homme est vertueux, plus il doit s'en éloigner. […] Je demanderais volontiers à ceux que les grandeurs et les richesses font reconnaître par-dessus les autres, de quel supplice serait digne un esclave qui outragerait son maître de qui il viendrait de recevoir la liberté ?

197. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Sa plume qui est le truchement de ses pensées, et ses écrits le symbole de ses mœurs, font connaître, que ses œuvres sont l’image de son esprit, et son visage étant l’âme raccourcie de son naturel et le miroir de son cœur, montre par la débilité de son cerveau, que ses sens sont égarés, et que son jugement a sorti les bornesc de la raison, par ce grand débordement d’injures dont son libelle est rempli : Ce Casuiste semble avoir mal pris ses mesures, d’avoir voulu faire un parallèle, de la Profession des anciens Histrions, à celle des Comédiens ; d’autant qu’il n’y a aucune affinité ni correspondance entre leurs exercices, l’une étant un pur batelage et souplesse de corps, et l’autre une représentation d’une fortune privée, sans danger de la vie, comme témoigne Horace, en son livre, de Arte d, « Comedia vero est Civilis privataeque fortunae sine periculo vitae comprehensio » ; Je sais bien qu’il y en a plusieurs, qui ne sachant pas la différence de ces deux professions, confondent l’une avec l’autre, et sans distinction de genre, prennent leur condition pour une même chose ; Mais il y a une telle inégalité entre elles, qu’il est facile de juger par la diversité de leurs fonctions, qu’elles n’ont nulle conformité ensemble, car celle des histrions n’est comme j’ai déjà dit qu’une démonstration d’agilité de corps et subtilité de main, mais l’autre étant une action plus relevée, fait voir qu’elle est une école des plus belles facultés de l’esprit, et où la mémoire fait un office digne d’admiration ; l’antiquité nous apprend qu’autrefois les Romains avaient ces Bateleurs en quelque considération, à cause du divertissement qu’ils donnaient à leurs Empereurs, mais ayant abusé du crédit qu’ils avaient obtenus du Sénat, s’adonnèrent à toutes sortes de licences pernicieuses, ce qui obligea la ville de Rome de les chasser, et particulièrement un nommé Hyster, qui s’étant retiré à Athènes, fut suivi d’une bande de jeunes hommes, auxquels il enseigna ses tours de passe-passe et autres parties de son métier, et furent appelés Histrions, du nom de leur Maître, ces Libertins s’ennuyant de demeurer si longtemps dans un même lieu, prirent résolution de revenir à Rome pour exercer leurs jeux : Mais l’Empereur Sévère, ne pouvant souffrir ces Ennemis des bonnes mœurs, fit publier un Edit, par lequel ils furent pour la seconde fois bannis de tout le pays latin ; Lisez ce qu’en dit Eusebius, et Prosper Aquitanus, sur la remarque des temps et des siècles : Pour le regard des Mimes, ou Plaisanteurse, ils ont pris leur source d’un certain bouffon appelé Mimos qui signifie en langue grecque Imitateur, d’autant qu’en ses représentations il contrefaisait divers personnages, et imitait les façons des uns et des autres. […] Saint Martial évêque de Limoges, autrement appelé l’Apôtre des Gaules, l’un des septante-deux Disciples, dans une Epitre qu’il écrit à ceux de Bordeaux, après les avoir exhortés des devoirs spirituels, les conjure de s’exempter de la fréquentation de ces profanes, comme étant une école de l’idolâtrie, en effet les Païens s’en servaient pour rendre des louanges à leurs Dieux, par Hymnes et Cantiques ; c’est de là que la poésie a été estimée le plus digne de tous les Arts, à cause de la noblesse de son origine, et fut même appelée le langage de la Divinité, car si nous considérons l’histoire Romaine, nous trouverons que les Oracles, ne répondaient autrement qu’en vers.

198. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Il y prit goût, non pour des pieces régulieres, & bien faires, dont il n’étoit pas capable de sentir les beautés ; mais pour des farces & des mascarades dignes de la barbarie de ses peuples ; il avoit à sa cour un vieux fou, nommé Jotof, qui lui avoit appris à écrire, & s’imaginoit avoir mérité, par ce service, les plus importantes dignités. […] Jotof étoit âgé de 80 ans, le Czar imagina de lui faire épouser une veuve de son âge, & de célébrer solemnellement cette noce ; il fit faire l’invitation par quatre begues, des vieillards décrépits conduisoient la vieille mariée ; quatre des plus gros hommes servoient de coureurs, la musique étoit sur un char, conduit par des ours qu’on piquoit avec des pointes de fer, & qui par leur mugissement formoient une basse digne des airs qu’on jouoit sur le chariot. […] Ce Prince avoit pourtant promis à la Sorbonne, qu’il étoit allé voir par curiosité, de travailler à réunir son Clergé & son peuple à l’Eglise Latine ; on avoit eu la facilité de le croire, & de lui fournir des mémoires, & tous les efforts aboutirent à tourner en dérision le Pape & le sacré Collége, plus maussadement que les Anglois qui brûloient un Pape de paille ; & même sa propre Réligion Greque, en prophanant dans la Cathédrale de Moscou, le Sacrement de mariage que les Grecs reconnoissent, & le ministere d’un prêtre dont ils réverent le caractère, par des bouffonneries aussi plates qu’indécentes, plus digne d’un Tabarin, sur le Pont neuf, que d’un Empereur qu’on dit philosophe, & à qui cette conduite puérile & sacrilége, n’en assure que trop le titre.

199. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Cet ouvrage bien reçu du Public, & digne de l’être, fit impression sur les esprits, & confirma les gens habiles & vertueux dans leurs sentimens. […] Le théatre a eu depuis peu d’années deux adversaires d’un grand poids, Gresset & Rousseau, deux grands maîtres, célebres dans la République des lettres, gens de beaucoup d’esprit, en état d’en juger, tous deux amateurs déclarés, tous deux compositeurs distingués, & qui en ont par eux-mêmes senti le danger, & se sont déclarés hautement contre lui, deux phénomenes bien dignes d’attention, l’un par des principes de Réligion dont il fut toujours rempli, qu’il suivit d’abord en se consacrant à Dieu dans un ordre Religieux, qu’il a suivi de nouveau après quelque éclipse, en embrassant dans le monde la vie la plus édifiante ; l’autre, malgré les préventions de l’irréligion manifestée à l’Europe, de la maniere la plus éloquente & la plus scandaleuse ; mais entraîné malgré ces ténébres par la force de la vérité. […] Il est vrai encore que Moliere par une fin digne de lui, passa du théatre au tombeau ; il changea les brodequins en suaire, sans donner le moindre signe de répentir, au lieu que Racine & la Fontaine se convertirent sincérement, & montrerent les plus vifs regrets d’avoir composé ces mêmes ouvrages dont ils avoient pris dévotement la défense, d’autant plus croyable, que ce qu’ils ont dit allant paroître devant le juge des vivans & des morts, qu’ils prononçoient contre eux-mêmes, & que le voile de la passion & du préjugé s’élevoit pour eux.

200. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Et n’est-ce pas un soin digne de deux personnes vertueuses et chrétiennes qui cherchent à s’unir, de préparer ainsi leur cœur à l’amour mutuel que Dieu leur impose ?  […] Parmi les délassements que nous présente la société civilisée ; parmi les distractions qui peuvent remplir les moments de repos et d’oisiveté même que laisse à l’homme la suspension de ses occupations journalières, en est-il de plus nobles et de plus dignes de son intelligence que les représentations théâtrales ? […] « Alors Jésus parla au peuple et à ses disciples, en leur disant : « Les scribes et les pharisiens se sont assis sur la chaire de Moïse. » « Ils lient des fardeaux pesants et insupportables, et les mettent sur les épaules des hommes, et ils ne veulent pas les remuer du bout du doigt. » « Ils aiment les premières places dans les festins, et les premières chaires dans les synagogues. » « Ils aiment qu’on les salue dans les places publiques, et que les hommes les appellent rabbin ou docteurs. » « Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; car vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous vous opposez encore à ceux qui désirent d’y entrer. » « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites parce que, sous prétexte de vos longues prières, vous dévorez les maisons des veuves : c’est pour cela que vous recevrez un jugement plus rigoureux1. » « Malheur enfin à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte, et, après qu’il l’est devenu, vous le rendez digne de l’enfer deux fois plus que vous !.

201. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

« Il peut y avoir dans le monde quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme ; mais est-ce d’elles, en général, qu’il doit prendre conseil, et n’y aurait-il aucun moyen d’honorer leur sexe, à moins d’avilir le nôtre ? »dw Point de Pyrrhonisme ; non seulement il peut y avoir, mais il y a des femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme. […] J’ai trop bien démontré, je crois, que l’amour vertueux que vous attaquez encore ici était un sentiment louable, et très digne d’occuper la scène pour qu’il soit besoin de plaider de nouveau la cause du Parterre à ce sujet et justifier l’intérêt qu’il prend à Bérénice et à Zaïre : je rougirais pour lui s’il n’aimait pas ces deux femmes adorables autant que vous lui reprochez de le faire.

202. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Et nous devons ajouter pour une seconde réponse, que de ces sujets même les plus consolants, soit l’Histoire de Judith, ou telle autre qu’on voudra prendre, il n’en est aucun où Dieu ne paraisse seul grand, seul aimable, seul digne de nos attentions, où les plaisirs de ce monde ne soient condamnés, et la Pénitence louée : or ces retours, ces réflexions, ces maximes, tout cela n’est point du goût du Théâtre, il faut les passer ou les déguiser. […] Comment se persuader que ce sont là de dignes interprètes des Oracles du Saint Esprit ? […] Instruisons-nous dans cette école si noble et si digne des enfants de Dieu, si nous nous plaisons à la beauté et à la magnificence des spectacles, désirons de voir cette sagesse éternelle, qui atteint avec force depuis une extrémité du monde jusqu’à l’autre, et qui place avec tranquillité chaque chose dans l’ordre où elle doit être ; car qu’y a-t-il de plus admirable que cette puissance spirituelle et invisible qui a formé et qui gouverne tout ce monde corporel et spirituel ?

203. (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20

Rien de plus solide ni de plus digne de la vraie Philosophie & de la Religion Chrétienne, que la plupart des réflexions que vous avez faites dans le quatrième Tome de vos Mélanges de littérature, &c.

204. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Quel malheur pour nous si nous nous obstinions à ne recevoir que des pièces dignes du grand Corneille !

205. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

Bien plus, il donne au Théâtre François le titre d’académique, jugeant la Comédie Françoise digne d’être érigée en Académie Royale.

206. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Il faut que les Enfans, pour être un jour des Acteurs, reçoivent une bonne éducation ; qu’ils soient instruits, formés pour le cœur, pour l’esprit, & pour le corps : n’envisager dans cette Jeunesse que le service présent, c’est la perdre : lui faire exécuter des Pièces libres, serait un crime digne de toute la sévérité des Loix.

207. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Qu'il s'applique à la lecture de la sainte Ecriture, il y trouvera des Spectacles dignes de la Foi, dont il fait profession ?

208. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

De là naîtraient des pensées, des discours et des actes séditieux ; car le prêtre par sa conduite, semble dire publiquement, le prince et les lois ont tort d’honorer ce qui est digne d’anathème, mon autorité dans l’état est supérieure à celle du prince et à celle des lois, et j’ai la puissance de punir, d’anathématiser publiquement, et sans opposition, les actions sacrilèges du prince. » MM. les procureurs du roi doivent donc punir ce délit réel, qui est d’autant plus dangereux, qu’il laisse propager une usurpation de pouvoir, qui met le clergé au-dessus du prince et des lois, et qui lui donne les moyens terribles de punir audacieusement et publiquement, ce que le roi et les lois constituent et protègent.

209. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

Ceux même qui sont les plus passionnés pour les spectacles en sentent bien le vide et le faux, s’ils ont de l’esprit ; comme ceux qui aiment le monde en connaissent bien l’injustice et la malignité, s’ils profitent de l’expérience : mais le cœur des uns et des autres n’en est que plus corrompu d’aimer ce qu’ils sentent bien n’être pas aimable ni digne d’être aimé.

210. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

Elle les jugerait dignes de la punition que Platon prononce contre les Poètes, corrupteurs des bonnes mœurs, en les chassant de sa République, comme gens capables de troubler l’harmonie d’un bon Gouvernement ; et je suis persuadé qu’elle les exhorterait à embrasser une autre profession, que celle d’écrire pour le Théâtre.

211. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

L’amour de Dorante et d’Angélique a besoin de quelque correction : les visites que Dorante fait au Couvent où Angélique est enfermée, et la vivacité impétueuse avec laquelle ils se témoignent leur passion, méritent aussi une juste critique : et au surplus, quelque changement qu’on y fasse, il ne nuira jamais à l’intention du Poète, pourvu qu’on ne touche point au fond de la Pièce, qui après ces légers changements me paraît très digne du Théâtre de la Réformation.

212. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Vous avez donné aux Gens de Lettres un exemple digne de vous, et qu’ils imiteront peut-être enfin quand ils connaîtront mieux leurs vrais intérêts. […] L’estime publique est le but principal de tout Ecrivain ; et la première vérité qu’il veut apprendre à ses lecteurs, c’est qu’il est digne de cette estime. […] » Le genre humain serait bien à plaindre, si l’objet le plus digne de nos hommages était en effet aussi rare que vous le dites. […] L’esclavage et l’espèce d’avilissement où nous avons mis les femmes ; les entraves que nous donnons à leur esprit et à leur âme ; le jargon futile, et humiliant pour elles et pour nous, auquel nous avons réduit notre commerce avec elles, comme si elles n’avaient pas une raison à cultiver, ou n’en étaient pas dignes ; enfin l’éducation funeste, je dirais presque meurtrière, que nous leur prescrivons, sans leur permettre d’en avoir d’autre ; éducation où elles apprennent presque uniquement à se contrefaire sans cesse, à n’avoir pas un sentiment qu’elles n’étouffent, une opinion qu’elles ne cachent, une pensée qu’elles ne déguisent.

213. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

La corruption qu’il suppose, le scandale qu’il donne, les manœuvres qu’il occasionne, les injustices qu’il fait commettre, ne sont-ils pas de vrais crimes, des vices odieux, dignes de la sévérité des loix ? […] La cause du sieur Palissot n’est pas moins digne de l’attention des Tribunaux. […] Ces réflexions m’ont paru dignes de votre attention. […] Cette propriété n’est ni moins sacrée, ni moins digne que toutes les autres de la protection immediate des loix. […] Les moyens & les réflexions qu’on vient d’exposer paroitront encore plus forts, si l’on considere que la comédie des Courtisannes est véritablement un ouvrage d’une morale très-pure, & digne à tous égards du titre de l’Ecole des Mœurs.

214. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

elle est digne de sortir de la bouche d’un Sectateur de Spinosa. […] Je tiens ce dernier fait de la bouche de vingt personnes, toutes dignes de foi, & des larmes que son Mari donne chaque jour à sa mémoire. […] Conserve-moi toujours ton amitié ; celle d’un Homme tel que toi, illustre tout Mortel qui la mérite ; heureux si tu m’en trouve digne, tu sais que c’est-là mon ambition. […]dignes tous deux d’un sort différent. […] Ce n’est pas qu’il ne fut mort assez âgé ; mais comme il était incomparable en son Art, il était digne de vivre toujours.

215. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Ce grandhomme peut être fondé dans le reproche qu’il nous fait ; mais comme nous n’avons point encore d’autre terme, & que les Italiens l’employent eux-mêmes dans le grand genre, il pourra trouver sa place dans notre Opéra-Sérieux jusqu’à ce qu’on ait rencontré une èxpression plus digne de ce Spectacle. […] Il faut aussi avoir la même réserve pour les Ariettes qui ne pourraient recevoir qu’un Chant triste : ce n’est pas dans les Poèmes enjoués du Spectacle moderne que de pareils morceaux sont dignes d’être applaudis.

216. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Plus ceux qui les composent sont habiles, plus on a droit de les traiter d’empoisonneurs : et plus vous vous efforcez de les louer, plus vous les rendez dignes de ce reproche. […] M. le Maître après avoir passé plusieurs années dans une grande retraite, et dans la pratique de plusieurs exercices de pénitence et de piété chrétienne : et après avoir joint à ses talents naturels des connaissances qui le rendaient très capable d’écrire sur les plus grandes vérités de la Religion, ne s’en est pas toutefois jugé digne par cette même humilité qui fait qu’il s’accuse de dérèglement et de crime ; quoique même avant sa retraite sa vie eût toujours été une vie fort réglée.

217. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Un Prédicateur ainsi formé aurait plus perdu que gagné ; il aurait perdu cette grâce, ces lumières, cette inspiration du ciel, qui seules peuvent mettre sur la langue ces paroles de vie dignes de la sainteté de nos mystères, « dabo vobis os et sapientiam » ; cette force, cette élévation, cette profondeur divine, qui peuvent seules la rendre efficace dans les auditeurs ; cette douceur, cette onction, cette piété, qui seules peuvent inspirer le goût et persuader la pratique de la vertu, sans laquelle on n’est qu’un airain sonnant, et une cymbale retentissante. […] Il flatte peu la vanité ridicule d’un Régent ou d’un Religieux qui court après les applaudissements du public par des traits si peu dignes de lui, arbitrio popularis auræ, en les bornant à quelques Savants, nation peu nombreuse et fort sérieuse.

218. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Louis XIV était digne de faire de ces choses-là, et je crois qu’il les eût faites, si quelqu’un les lui eût suggérées. […] A Dieu ne plaise que je croie nos sages et dignes Magistrats capables de faire jamais une proposition semblable ; et sur votre propre Article, on peut juger assez comment elle serait reçue. […] Ah, dignes citoyens ! […] Où est le mal qu’elle obtienne quelques honneurs qui l’excitent à s’en rendre digne et puissent contenter l’amour-propre, sans offenser la vertu ? […] Vitam impendere vero : voilà la devise que j’ai choisie et dont je me sens digne.

219. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Ils n’épargnent ni peine, ni soins, ni frais pour attirer le public. « C’est assez l’ordinaire, dit l’Auteur du Comédien, que des enfans adoptifs, aient plus d’attention que nos vrais enfans, à se rendre dignes de notre tendresse. » Les connoisseurs poussent si loin la délicatesse sur ce point, que les habits même des Acteurs les réfroidissent, s’ils savent qu’on leur en ait fait présent, ou que l’Acteur, mal dans ses affaires, n’ait pas du en avoir de si magnifiques.

220. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

L’Esclave le plus vil qu’on puisse imaginer Se rend digne de moi, s’il peut l’assassiner.

221. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

Quand ce Sauteur, ce Voltigeur fait un saut entre deux épées prêtes à le percer, si dans la chaleur du mouvement son corps s’écartait du point de la ligne qu’il doit décrire, il devient un objet digne de toute notre curiosité.

222. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

Ce qu'il répète encore en parlant d'Erotes si mauvais Comédien, qu'après avoir été sifflé par le peuple, et chassé hors du Théâtre, il fut obligé de se sauver en la maison de Roscius, duquel il reçut de si bons enseignements« Qui ne in novissimis quidem Histrionibus erat, ad primos pervenit Comœdos. », que n'ayant pas été jusque là digne d'être mis au rang des derniers Histrions, il se rendit un fort habile Comédien.

223. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

« Empêcher convenante provision et remède en tels maux, serait pécher mortellement, et se rendre suspect d’être mauvais Chrétien, et perfide enfant des Païens : cela se pourrait prouver par la sainte écriture et saints Docteurs, qui reprennent telles choses mauvaises et abominables faites les jours des fêtes, comme idolâtries, et maudites vanités : et si quelqu’un dit, que telles choses ne sont que jeu et récréation, écoute une brève réponse, qui est un proverbe commun très véritable et digne d’être observé : il ne se faut jamais jouer à la foi, à l’œil, ni à la renommée.

224. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

On peut, d’après Juvenal, dire des Français, dignes émules des Romains : Ce peuple si supérieur aux autres peuples, qui donne le ton de l’élégance et des grâces, des sciences et des arts, de la littérature et de la parure, après avoir vaincu le monde, est à son tour vaincu par la comédie, et borne tous ses désirs à avoir du pain et des théâtres : « Qui dabat olim imperium … fasces, legiones, duas tantum res anxius optat, panem et circenses. » Les papiers publics en font chaque semaine une honorable mention, les Mercure, les affiches, les journaux, les feuilles de Desfontaines, de Fréron, de la Porte, transmettent à la postérité les événements importants du monde dramatique ; on célèbre le début d’une Actrice, les hommages poétiques de ses amants, les compliments d’ouverture et de clôture ; on détaille avec soin les beautés, les défauts, les succès, les revers de chaque pièce ; on en présente à toute la France de longs morceaux avec les noms fameux de Valère et de Colombine.

225. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Quand même le séducteur ne pourrait lui dire de son mari, comme Clitandre dit de Georges Dandin, qu’il n’est pas digne de l’honneur qu’il a reçu, il pourra lui dire qu’il ne l’est pas du bonheur qu’il a eu ; et cette raison du mépris et des outrages sera trouvée aussi bonne que l’autre. […] Je suis persuadé que son ouvrage, que je n’ai pas non plus l’intention d’ôter du rang auquel l’opinion la placé, sous le rapport littéraire, n’aurait pas été mis au théâtre, du moins sans un retranchement volontaire considérable, si quelqu’ami respectable, moins prévenu, ayant mieux profité des leçons du passé, l’eût éclairé en lui montrant dans plusieurs exemples les funestes conséquences qu’il aurait infailliblement, et en lui disant pour consoler son zèle : vous avez la très-louable intention d’éclairer vos concitoyens et principalement de prévenir les hommes puissants, les princes, les ministres, contre des intrigants hypocrites qui prennent le vernis de belles qualités qu’ils n’ont point, pour en imposer et obtenir des places dont ils ne sont pas dignes ; hé bien, il n’est pas nécessaire pour cela de faire tant de bruit, d’avoir recours aux prestiges de la déclamation, à la séduction de la poésie ou des beaux vers qui font croire le pour et le contre, aidés du fracas et de la magie du théâtre, de son appareil fantasmagorique, qui exerçent trop d’empire sur les sens et sur l’imagination des hommes, surtout en rassemblement, qui les exaltent, et les font extravaguer ou passer le but qu’on se propose. […] C’est pourquoi on ne les voit jamais porter l’inquisition dans le cœur de celui dont ils ont à récompenser une belle action : ils le considèrent tant qu’il est possible de l’en croire digne, comme ils le méprisent ou le punissent avec sévérité, selon les circonstances, lorsque le masque de son hypocrisie vient à lui être arraché d’une main sûre.

226. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Comme les Chœurs ne pouvoient pas toujours chanter, Thespis pour leur donner le tems de reprendre haleine, fit parler seul un de ses Acteurs, qui du haut de sa charrette attaquoit les Auditeurs par des Vers picquans & grossiers, dignes de l’Acteur, ce qui donna lieu au Proverbe, parler de la charette pour dire vomir des paroles grossieres. […] Ainsi la Tragédie reçut toute sa forme & sa beauté de Sophocle, qui trouva un Rival digne de lui dans Euripide.

227. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Il déplore comme un grand égarement, de ce qu’il pleurait la mort de Didon, et qu’il ne pleurait pas celle de son âme ; et les Chrétiens dont la vie est si courte, au lieu d’employer les jours saints à racheter leurs péchés par des dignes fruits de pénitence, les donnent à des divertissements défendus. […] Il ne s’en trouverait pas un seul, et ce qui est encore plus à déplorer, c’est que dans cette indifférence pour les choses saintes, vous avez en même temps une ardeur qui passe celle du feu même, pour des choses détestables qui ne sont dignes que des démons.

228. (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367

Que la vertu soit publiée par des bouches dignes d’en être l’organe.

229. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

Si, comme un habile chymiste, quelque bon écrivain prenoit la peine de décomposer cet ouvrage, & d’en séparer les matériaux : il seroit d’un côté un ouvrage instructif, & de l’autre une rapsodie digne d’avoir une place dans la bibliotheque bleue, à côté de Gargantua.

230. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

Ce n’est que foiblesse, que misere, que lâcheté, qu’épaisses tenebres, qu’irresolutions, l’on n’est point fortifié par ces secours extraordinaires, par ces graces singulieres, & favorites, que l’on obtient du ciel, quand on s’en rend dignes.

231. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Je le répette encore une fois, & je ne me lasserai point de le dire, parce qu’il paraît que les Poètes de ce Spectacle n’y songent guères ; que vos plaisanteries soient proportionnées à ceux qui les disent, & qu’elles ayent un certain tour qui les rendent dignes du Théâtre.

232. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Le Dialogue est ordinairement passable dans ces sortes d’ouvrages ; & à peine digne d’être souffert dans ceux qui ne sont faits que pour lui.

233. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

« C’est donc à Nôtre Seigneur, s’écrie ce digne Ecrivain, c’est à Jesus-Christ que nous offrons les jeux du cirque, & les representations des Comediens ?

234. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

N’est-ce pas une chose étonnante et digne de larmes, de voir que des Chrétiens qui sont obligés à une vie si pure et si sainte, se jettent eux-mêmes dans les lacets du diable et du monde, et s’exposent hardiment et sans aucune crainte dans les périls effroyables du péché, sans faire aucun cas, ni des avertissements du saint Esprit, ni de la gloire de Dieu, ni de leur propre salut ?

235. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152

Ils savaient trop, que qui veut plaire, le veut à quelque prix que ce soit : de deux sortes de pièces de théâtre, dont les unes sont graves, mais passionnées, et les autres simplement plaisantes ou même bouffonnes, il n’y en a point qu’on ait trouvé dignes des chrétiens, et on a cru qu’il serait plus court de les rejeter tout à fait, que de se travailler vainement à les réduire contre leur nature aux règles sévères de la vertu.

236. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

L’absurdité de ce paradoxe n’est pas même digne de réfutation.

237. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

On ajoute une proposition assez judicieuse qui est, que comme l’on examine toute sorte de Livres avant que de permettre de les imprimer, et de les communiquer au public, il faudrait qu’il y eût un Magistrat qui examinât, ou qui fît examiner par Gens experts, les Pièces que l’on voudrait faire jouer devant le peuple, afin que leur représentation ne pût nuire à personne : Mais des Censeurs inexorables diront que d’ériger une Académie pour les Comédiens, ce serait autoriser leur Profession, comme si elle était fort nécessaire au public ; Et pour ce qui est du reste, qu’au lieu de donner la peine à un Magistrat d’examiner les Comédies dignes d’être représentées, il vaudrait mieux les condamner entièrement ; Que par ce moyen on ne craindrait ni brigue, ni surprise, et l’on ne se mettrait point au hasard d’en recevoir du dommage.

238. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Plusieurs autres Pieces nous representent des Histoires saintes de l’ancien & du nouveau Testament ; ces images parlantes de la sainteté ne sont pas plus dignes des foudres de l’Eglise, que les images muëtes, qui n’entretiennent que les yeux : & ce seroit un caprice bien injuste de respecter les dernieres, & de condamner les premieres ; l’Eglise n’est pas capable de cette conduite bizarre, & opposée au respect qu’elle nous ordonne de rendre aux images de Jesus-Christ, & des Saints. […] Ces arrests n’ont-ils pas esté prononcez contre l’Asie, contre l’Afrique, contre l’Europe, contre toute la terre, comme contre Jerusalem, n’ont-ils pas esté executez sur plusieurs de ces grandes Provinces, comme sur Jerusalem ; & si nos crimes nous rendoient dignes d’estre condamnez avec ces miserables Provinces, pourquoy cette Sentence ne seroit-elle pas prononcée contre nous comme contre ces Provinces, executée sur nous comme sur ces malheureuses Provinces ? […] Pompée craignoit que son nom ne fust noté d’une marque eternelle d’infamie, & il fit construire ce temple afin de consacrer la honte & le crime d’un ouvrage digne de la condamnation de tous les siecles, afin de se mocquer de la discipline par ce titre, & par cette apparence de religion. […] Vous estes plus redevables à un Dieu de qui vous avez reçû plus de lumiere, autant d’autorité, & dont vous avez beaucoup plus à esperer, & à craindre ; que la connoissance, que les commandemens, que les bienfaits, j’ay peine d’ajoûter que les promesses, que les menaces d’un Dieu si digne d’estre servy pour le seul honneur de luy plaire, obtiennent de vous les soins & les reglemens que la seule raison a obtenu des Payens.

239. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Son pere lui donna ce seigneur naissant pour parrain ; le curé le reçut pour caution de la foi & des mœurs de son filleul : il ne parloient ni l’un, ni l’autre, il auroit fallu un parrain du parrain : ainsi le parrain & le filleul étoit dignes l’un de l’autre, & le début sembloit le prologue d’une comédie. […] Le parlement de Paris à sa rentrée fut plus réservé ; il n’y eut point de comédie en son honneur, les spectacles alloient à l’ordinaire, on n’y fit aucune mention du lit de justice, les trois théatres parurent ignorer cet évenement : la cour des pairs ne voulut point de cet hommage, en effet, très-peu digne d’elle, il n’y eut point de lauriers offerts de la main des graces à ceux qui y parurent. […] Le vrai triomphe d’Alexandre fut auprès de la femme & de la fille de Darius, ses captives, aussi belles que Campargne, & plus dignes de lui, qu’il traita toujours avec le plus grand respect. Pourquoi ne pas célébrer ce trait vraiment grand, plus digne du pinceau d’un académicien vertueux, admiré de toute l’antiquité, que cette aventure de théatre qu’un honnête homme devroit ignorer & mépriser.

240. (1608) Traitté contre les masques pp. 3-36

c’est vn Cemetiere qui enserre les cendres de noz Euesques & dignes Prelats. […] Dieu nous a fourny de dignes personnages à cet effect, de leur apprendre la vertu qui seule les peut accoustrer d’vn veritablement digne, viril & parfaict ornement & vestement de raison, qui les empeschera de tomber en ces frenesies & folies de masquarades engẽces d’oisiueté, qui les duira & accoustumera au bien & à s’entremettre du gouuernement de la chose publique.

241. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

 »23 Il est vrai que Dieu est fort honoré par la façon gaie et volontaire, avec laquelle on le sert ; car par là on fait voir à tous combien il est digne d’être servi, puisqu’il n’y a rien pour pénible et difficile qu’il se rencontre en son service, qui empêche ses vrais serviteurs de lui rendre leur devoir, et le rendre avec joie. […] Soyez plus sage que ceux-ci, âme Chrétienne, jouez rarement ; car Dieu vous a mis au monde pour travailler, pour vous bien occuper, et pour vaquer à des actions dignes d’un homme, dignes de l’éternité ; vous êtes ici au lieu de pénitence, et des larmes : Si faire se pouvait, vous devriez vous priver çà-bas de toute sorte de jeu, tant pour acquérir là-haut les récréations divines, comme pour satisfaire à Dieu, pour les péchés qui vous ont privé de joies du Ciel, et vous ont engagé aux supplices d’un enfer : mais puisque Dieu condescendant à votre faiblesse, veut que vous vous recréiez, et jouiez ; n’abusez pas de ce congé, ménagez le bien, ayez le temps propre à cela qui ne soit pas nécessaire pour quelque autre occupation meilleure, comme est le temps après le repas, ou après un long travail d’esprit, ou de corps.

242. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

2 Il est inutile de répondre qu’on n’est occupé que du chant et du spectacle, sans songer au sens des paroles ni aux sentiments qu’elles expriment et inspirent : car, comme dit encore Bossuet, « c’est là précisément le danger, que pendant qu’on est enchanté par la douceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle, ces sentiments s’insinuent sans qu’on y pense et plaisent sans être aperçus ; mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop puissantes par elles-mêmes ; et si vous dites que la seule représentation des passions agréables dans les tragédies d’un Corneille et d’un Racine, n’est pas dangereuse à la pudeur, vous démentez ce dernier, qui, occupé de sujets plus dignes de lui, renonce à sa Bérénice, que je nomme parce qu’elle vient la première à mon esprit ». […] Elle le verra, non plus dans les hommes à qui le monde permet tout, mais dans une fille qu’on montre comme modeste, comme pudique, comme vertueuse, en un mot, dans une héroïne ; et cet aveu dont on rougit dans le secret est jugé digne d’être révélé au public, et d’emporter comme une nouvelle merveille l’applaudissement de tout le théâtre ».

243. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

» Les derniers Spectacles sont sans doute les plus dignes de nous, quoique les autres soient une passion qui remue l’âme & la tient occupée. […] D’ἄξιος, digne, & Μίμος, Imitateur, Comédien.

244. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Ainsi l’égalité, la force, la constance, l’amour de la justice, l’empire de la raison, deviennent insensiblement des qualités haïssables, des vices que l’on décrie ; les hommes se font honorer par tout ce qui les rend dignes de mépris ; & ce renversement des saines opinions est l’infaillible effet des leçons qu’on va prendre au Théâtre. […] Comme celui qui s’occuperoit dans la République à soumettre les bons aux méchans, & les vrais chefs aux rebelles, seroit ennemi de la Patrie, & traître à l’État ; ainsi le Poëte imitateur porte les dissensions & la mort dans la République de l’ame, en élevant & nourrissant les plus viles facultés aux dépens des plus nobles, en épuisant & usant ses forces sur les choses les moins dignes de l’occuper, en confondant par de vains simulacres le vrai beau avec l’attrait mensonger qui plaît à la multitude & la grandeur apparente avec la véritable grandeur.

245. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

 20 et 21), parlant à un grand politique, qui revit, corrigea et approuva son ouvrage, dit ces belles paroles, bien dignes d’elle : « Il n’est pas question dans les pièces de théâtre de satisfaire les libertins et les vicieux, qui ne font que rire des adultères et des incestes, et ne se soucient pas de voir violer les lois de la nature, pourvu qu’ils se divertissent ; les mauvais exemples sont contagieux, même sur le théâtre, les feintes représentations ne causent que trop de véritables crimes. […] Caligula, qui le premier se fit adorer comme un Dieu, étalait surtout sa divinité sur le théâtre : idole et temple bien dignes l’un de l’autre.

246. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Si vous voulez que les Spectacles soient regardés comme une école de la vertu, & une occupation digne des honnêtes-gens, ôtez la tache qui flétrit, en France seulement ceux qui s’y consacrent par état.

247. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

Cette Apologie est pleine d'une infinité d'autres bévues qui ne sont pas seulement dignes de la peine qu'on prendrait à les censurer.

248. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Molière a montré qu’on pouvait être aussi amusant que Plaute, aussi spirituel que Térence sans choquer la bienséance, c’est ainsi que le Théâtre Français peut se glorifier d’être devenu un spectacle digne de tous les hommes, puisqu’il a acquis le degré de perfection qui le rend utile à tous, au lieu que les spectacles des autres nations ne sont bons que pour elles-mêmes et seront toujours bornés à ne plaire qu’à chacune en particulier, tant que les règles établies par Aristote et respectées des seuls Français n’auront pas acquis le crédit qu’elles méritent dans l’esprit des Dramatiques de toutes les nations, et que ceux-ci ne s’attacheront pas comme les Auteurs Français à se rendre utiles, encore plus qu’agréables.

249. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

est parmi les Théologiens d’une grande autorité ; & pour n’avoir paru que dans le XIII. siécle, son témoignage n’en a pas moins de force, pour rendre recommandable ce qu’il a jugé digne de son approbation. […] Croix adorable de mon Sauveur, c’est donc vous seule qui êtes un spectacle d’édification à toute l’Eglise, le digne objet de la piété des Chrétiens, & le juste sujet de leur amour, comme vous êtes le modéle parfait sur lequel ils doivent se former.

250. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Cette idée burlesque est digne de l’Arlequin de la foire. […] On peut dire de Moliere sans lui faire injustice, qu’il n’est pas digne d’être imité par ses dénouemens, qui tiennent plus des anciens & des farceurs d’Italie, que des grands-hommes que je viens de nommer, Corneille & Racine.

251. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Les cafés, le théatre, le jeu, le vauxhal, sont-ce-là les lieux propres à délibérer sur les affaires, & à s’armer de zele, de cette vigilance, de cette fermeté si digne de l’homme public, sans lesquelles on n’arrêtera jamais la contagion ? […] Le Roi ne parut point à ces fêtes si peu dignes de sa religion & de son patriotisme.

252. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Aussi la conclusion est digne de la piece. […] J’étois apparemment indigne de ces maris, ou ils ont été indignes de moi (il faudroit être au-dessous du rien pour n’être pas digne d’un Valère ou d’une Julie).

253. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28

S’il est si digne de ses éloges & de ceux de toute la Republique qu’il faille inviter tout le monde à les lui prodiguer, & récompenser par des couronnes brillantes celui qui aura brulé le plus d’encens sur son autel, il méritoit donc bien d’être inscrit dans les registres de cet illustre Corps. […] Voici du délire : Ecoute, toi qui te prépares à courrir la carriere de Corneille, si la simplicité des mœurs, la force d’être insensible aux ridicules que t’attirera le mépris ou l’ignorance des petites choses, l’austérité de la vertu, l’impatience de toute domination, le dédain de l’or, l’opiniâtreté au travail, sont des affections inséparables de ton jeune cœur, si un pouvoir impérieux te tient enfermé seul avec la gloire & la vertu, si un respect soudain s’empare de tous tes sens, & les prosterne devant ses effigies sacrées, releve-toi, adore Corneille, quand le feu de ton génie s’emparera de ton ame, quand dans le délire de l’extase tes sens seront fermés à tout autre sentiment qu’à celui de l’admiration, quand tous les objets anéantis autour de toi, tu ne verras plus, tu n’entendras plus, ne respirant qu’à peine, les yeux fixés au ciel, & cherchant le temple de mémoire, le nom de Corneille au dessus de celui des Homeres & des Sophocles, écrie toi, j’ai du génie ; Corneille, adopte moi pour ton fils, c’est moi qui suis ta postérité, digne rejetton d’une si noble tige, je laisserai mon nom comme le tien, la gloire de mes descendans, & l’honneur de ma patrie au-dessus des Monarques les plus vantés, &c.

254. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Les jeunes Elèves ne débuteront sur les Théâtres publics, qu’après en avoir été jugés dignes aux Exercices généraux qui se feront chaque année : les Magistrats pourront retarder le temps du début ou l’avancer, suivant les circonstances, ou les talens des Elèves, ou le besoin du Théâtre, & la convenance de l’âge dans certaines Pièces. […] Laruette, serait digne d’être admise au Concert des Dieux : ses accens répandent dans l’ame une douce ivresse ; c’est n’est plus une mortelle que l’on entend, c’est Europe chantant parmi les Muses ; c’est une Divinité qu’on adore.

255. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

Le Cid, dont on fait tant d’estime, a bien des choses très dignes de censure. […] Ne peut-on pas dire de notre temps ce que ce digne Magistrat témoigna être arrivé au sien ?

256. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Ces Pièces méritent une attention particulière, ce livre divin est digne de tout notre respect. […] Ces quatre vers étaient-ils bien dignes de Corneille, qui passait pour avoir de la religion ?

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