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134. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE IV. Détail des péchés qu'on commet en allant aux Spectacles. Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables. » pp. 76-81

La conséquence est qu'il faut veiller, prier, s'éloigner du péché, et de toutes les occasions qui y engagent.

135. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Avis » pp. -

Pour ce qui est de la relation, on a cru qu’il était à propos d’avertir ici que l’auteur n’a vu la pièce qu’il rapporte que la seule fois qu’elle a été représentée en public, et sans aucun dessein d’en rien retenir, ne prévoyant pas l’occasion qui l’a engagé à faire ce petit ouvrage : ce qu’on ne dit point pour le louer de bonne mémoire, qui est une qualité pour qui il a tout le mépris imaginable, mais bien pour aller au-devant de ceux qui ne seront pas contents de ce qui est inséré des paroles de la Comédie dans cette Relation, parce qu’ils voudraient voir la pièce entière, et qui ne seront pas assez raisonnables pour considérer la difficulté qu’il y a eu à en retenir seulement ce qu’on en donne ici.

136. (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146

Car, sans parler du concours et des rendez-vous de la jeunesse de tout sexe, à qui la comédie est une occasion de désordre, jugeons de la comédie par ses circonstances et par les sujets qui y sont représentés.

137. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Monsieur le Grand-Vicaire, Permettez à un fidèle du diocèse qui vous compte au nombre de ses pasteurs, de vous donner le témoignage le plus sincère de la confiance que vous lui avez inspirée, et de saisir, pour l’exprimer, une occasion qui peut-être ne se reproduira pas. […] Qu’on me dise où de jeunes personnes à marier auront occasion de prendre du goût l’une pour l’autre, et de se voir avec plus de décence et de circonspection, que dans une assemblée où les yeux du public, incessamment ouverts sur elles, les forcent à la réserve, à la modestie, à s’observer avec le plus grand soin.

138. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Sans doute quelques Sçavans l’auront mis en usage, ainsi que celui d’Acte, en le plaçant dans les Drames qu’ils commentaient, afin de mieux désigner les parties du Poème dont ils avaient occasion de parler. […] Les personnages des Pièces jouées sur le nouveau Théâtre, entrent & sortent au gré de leurs caprices ; nous avons vû même quelques-uns de ses Auteurs démentir les belles choses qu’ils avançaient dans leurs ouvrages : il me semble, par éxemple, que la marche des Scènes de la Bergère des Alpes, est répréhensible, elle contredit tout ce que j’ai écrit dans ce Chapitre ; tandis que l’Auteur de ce Drame nous a donné des leçons sur la Comédie & la Tragédie, à peu-près pareilles aux sentimens que j’ose proposer quand le nouveau spectacle m’en offre l’occasion.

139. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Comment donc la politique n’applaudirait-elle pas aux Congrégations, qui dérobent tant d’occasions au vice et fournissent tant de moyens à la vertu ?  […] Le théâtre fut-il par lui-même indifférent, il devient très mauvais par la multitude des péchés qui s’y commettent, qui en sont inséparables, dont il est l’occasion prochaine ; pensées, paroles, regards, actions, parties de plaisir, esprit de malignité, d’irréligion, les péchés en sont les préludes, le cortège, les suites ; c’est évidemment un scandale public, une source intarissable de fautes : quelle sanctification des fêtes ! […] Le scandale est frappant dans ces occasions, lorsqu’on a l’imprudence d’y appeler pour chanter ou jouer des instruments, les Musiciens de l’opéra.

140. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -

Au reste je proteste avec la même sincérité que, depuis la première année que j’ai monté sur le Théâtre, il y a déjà plus de cinquante ans, je l’ai toujours envisagé du mauvais côté, et que je n’ai jamais cessé de désirer l’occasion de pouvoir le quitter : ce ne fut qu’en l’année 1728, à l’âge de cinquante-trois ans, que voyant s’ouvrir une belle porte devant moi, j’exécutais la résolution d’y renoncer.

141. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

Je conviens que, dans la plupart des projets de réformation, on rencontre les difficultés, et on court les risques que les politiques nous font envisager par leurs subtiles réflexions ; mais je soutiens que le projet de la réformation du Théâtre n’est sujet à aucune des contradictions fâcheuses, que l’entreprise de la réformation des mœurs a souffertes en tant d’occasions.

142. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Mais on n’a pas eu occasion de les refuser ; connaissent-ils les exercices de piété ? […] Si les Ecclésiastiques et les Religieux doivent s’abstenir des spectacles, les gens qui font une profession particulière de piété, qui sont censés plus recueillis, plus mortifiés, plus attentifs à leurs devoirs, éloignés des plaisirs du monde, en garde contre les occasions du péché, pleins de respect pour les choses saintes, ne scandalisent-ils pas quand ils prennent part à ces plaisirs pour le moins suspects ? […] Fuir les occasions, les rechercher ; mortifier ses sens, les satisfaire, s’occuper de la présence de Dieu, l’oublier ; veiller sur soi, se dissiper ; penser aux fins dernières, en écarter l’idée ; s’humilier et se détacher de tout, nourrir l’orgueil, l’ambition, la cupidité ; pardonner, se venger ; plaire à Dieu, plaire au monde, etc., voilà deux morales dont la religion et la comédie présentent le contraste perpétuel. […] Le ciseau même et le pinceau, si par leur immodestie ils sont une occasion de chute, ne sont plus innocents.

143. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

On peut prouver au contraire que lorsqu’il en a trouvé l’occasion, il a fait sentir aux Comédiens ce qu’il est, et ce qu’ils sont. […] Mais c’est une « occasion prise, et non pas une occasion donnée ». […] Car en pareille occasion il faut une voix angélique ; et prenant lui-même la parole il assure qu’il « en a confessé plusieurs qui hors du ThéâtrePage 57.

144. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Saint Cyrille Patriarche de Jerusalemc, saint Salvien Evêque de Marseilled & saint Isidore Evêque de Sevillee, parce que nous y avons renoncé dans le Baptême ; Lactance Firmienf, parce qu’étant des occasions de vices & ne servant qu’à corrompre les mœurs, elles sont non seulement inutiles pour nous conduire à la vie bienheureuse, mais elles sont même extrémement nuisibles ; saint Ambroiseg, parce qu’elles sont vaines ; saint Jerômeh, parce que nous ne devons pas mettre nostre joïe dans les plaisirs du monde. […] à toutes personnes de quelque état, qualité, & condition qu’ils soient, de ne plus faire des masques & momeries de jour & de nuit dedans la ville de Lyon ni Fauxbourgs d’icelle, sur peine à chacun des delinquans, ensemble de ceux qui les retireront en leurs maisons de cent écus d’amende pour la premiere fois : & pour la seconde, de punition corporelle & de deux cens écus pour chacun des delinquans, applicables aux pauvres de la grande aumône de Lyon, sinon que pour autre occasion ils eussent de nous permission. » « Et parce que, dit Henri III. dans les Etats de Blois en 1679. […] Juin 1513. cet Arrest fut derechef publié. » Ce n’est pas de ces sortes de mascarades dont je veux parler, mais de celles qui se font en bien des lieux au temps du Carnaval & en quelques autres occasions, pour le pur divertissement, ou pour avoir plus de liberté d’aller joüer, ou danser, dans les maisons & dans les assemblées. […] Ceux qui font cas de la modestie, fuïent toutes ces occasions de dissolution. […] C’est en ces occasions que les yeux se trouvent aussi libres que les mains ; qu’on se sert de paroles équivoques & à double entente ; que la foule des assistans excuse quantité de choses que la pudeur ne pourroit souffrir ailleurs.

145. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

L’autre me ramenera naturellement aux Tragédies de Racine, à l’occasion desquelles j’ai bien des réflexions à vous proposer. […] Tout-à-bas, je répons qu’on ne sauroit apporter un trop grand fonds de sagesse & de vertu dans un état qui sera toujours, quelque épuré qu’on le suppose, ennemi de la retenue & de la gravité, environné d’occasions périlleuses, & le centre de la dissipation. […] La complaisance pour des Supérieurs ou pour un Epoux, des occasions forcées, le service attaché à certains emplois, autorise en pareil cas la tolérance de ces guides spirituels, qui comptent de plus sur l’inébranlable fidélité d’une ame solidement chrétienne. […] Si l’amour a fait dans les Arts de prétendus miracles ; s’il a créé des Poëtes, des Peintres, des Musiciens, c’est qu’il a trouvé des sujets en qui la nature avoit déja mis ces talens que la culture ni l’occasion n’avoit point encore développés. […] On dit dans ces Lettres à l’occasion de l’éternelle dispute sur Corneille & sur Racine, que le bruit du Parnasse est que le premier gagnera son procès contre le second.

146. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VII. De la Diction. De la Poësie dans la Tragédie. » pp. 122-130

Je disois, il y a quelques années, à une Actrice, à l’occasion d’une Tragédie où elle avoit bien fait, qu’il étoit dommage que cette Piéce fût écrite foiblement.

147. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre III. Que les Danses sont défendues aux Ecclésiastiques. » pp. 14-21

Si les Canons ne permettent pas seulement aux Ecclésiastiques de se trouver aux lieux, et dans les occasions, où se font les Danses ; Comment pourrait-on prétendre, qu’ils pussent eux-mêmes danser sans péché.

148. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Ce fut à l'occasion des jeux séculaires que l'Empereur Sévère fit célébrer dans tout l'Empire la douzième année de son règne. Il était à craindre que les fidèles, mal instruits ou trop faciles, ne se laissassent entraîner dans une occasion si séduisante. […] et se célèbrent régulièrement tous les ans ; les autres à l'occasion, de quelque événement intéressant, victoires, naissance des Rois, etc.

149. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

Car ils ne pouvaient confesser que ceux là fussent vrais dieux, lesquels ils avaient connu avoir été mortels, et souillés d’une infinité de vices et de méchancetés, quoiqu’ils eussent plusieurs auteurs, auxquels contredire ils estimaient être fort dangereux, et pour cette occasion ils appropriaient sous fables obscures ce qu’ils ne pouvaient ou n’osaient dire ouvertement. […] à cette occasion son effigie était faite tenant en sa main dextre le nombre de 365. pour montrer la dimension de l’année, qui se voit par le cours du Soleil. […] et tous joueurs de Comédies, farceries, et autres jeux sur échafauds : et à cette occasion y avait une ordonnance, par laquelle il était défendu, qu’un bateleur, farceur, et autres que nous appelons communément en France, Enfants sans souci, ne s’assissent en pas un des quatorze premiers rangs ou sièges au Théâtre.

150. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Car la volupté a un si grand pouvoir sur les hommes, qu'elle les porte à embrasser les occasions du péché par l'ignorance, et à trahir leur conscience par la dissimulation. […] On peut justement appeler les Théâtres, et la carrière des courses publiques, une Chaire de pestilence ; Car tout ce qui se fait en ces Lieux est plein de confusion et d'iniquité : Ces assemblées ne fournissent que trop de sujets d'impureté, où les hommes et les femmes étant ensemble, s'occupent à se regarder : C'est là où se tiennent de pernicieux conseils, lors que les regards lascifs excitent de mauvais désirs ; et les yeux étant accoutumés à regarder impudemment les objets qui sont auprès d'eux, se servent de l'occasion qui se présente pour satisfaire leur cupidité.

151. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148

C’est ce que nous avons vu, il n’y a pas longtemps, à l’occasion du décès d’un acteur10, et c’est à cet événement qu’est due la composition du livre intitulé des Comédiens et du Clergé.

152. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201

Mais il se souviendra de la réponse de Thémistocle, et s’en servira dans l’occasion.

153. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

En voici l’occasion. […] Ces trois états obligent également à fuir le théatre. 1.° Le trésor de l’innocence est très-rare & tres-difficile à conserver ; il faut donc prendre les plus grandes précautions, fuite des occasions, mortification des sens, prieres, recueillement, usage des sacremens. […] Ce mêlange d’instruction & d’éloignement, d’occasion prochaine & de modération, fait gémir sur l’aveuglement des maîtres, & le danger qu’on fait courir au disciple. […] Celles qu’on ménage préparent la voie aux autres, qui dans l’occasion reviendront plus vivement, & n’auront plus l’ancienne barriere de la religion, que la passion ménagée aura levée, & de la force de la vertu qu’elle aura affoiblie.

154. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Si vous êtes morts au péché, comme vous devez l’être, fuyez donc ces assemblées des pécheurs, où l’on en trouve tant d’occasions funestes : si vous ne vivez plus que pour Dieu, comme il est de votre intérêt autant que de votre devoir, éloignez-vous donc pour toujours de ces lieux de dissolution, où l’on apprend à se corrompte, & où ne se trouve jamais l’Esprit de Dieu. […] Ce sont tous les Peres de l’Eglise qui ont eu occasion d’en parler dès les premiers siécles du Christianisme. […] Or il est si vrai que c’est-là la pensée de Saint Thomas, que dans un autre ouvrage qu’il avoit fait auparavant, où il traite cette matiére sérieusement, & comme l’on dit, ex profeβo, & non simplement en passant ou par occasion, il cite Quædam vero spectacula sunt de rebus utilibus & ad vitam necessariis, sicut sunt venationes, & cetera hujusmodi ; & talia spectacula distrahunt animum.

155. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

A l’occasion du théatre de Favard, dont il parle au long avec éloge, le Mercure d’août 1763 fait une dissertation sur l’Opéra comique & le théatre de la Foire, formé des débris de l’ancien théatre. […] Le spectacle dont on fait la description fut donné à l’occasion du mariage de l’Infante Marie-Therese avec Louis XIV, où l’on eût vû en France un monde infini. […] C’est qu’après tout l’Évangile est toûjours le même, le cœur humain est toûjours foible, toûjours porté au mal, les plaisirs également séduisans, les occasions périlleuses.

156. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Primo, que l’on doit fuir soigneusement l’occasion et ne jamais présumer de ses forces ; secundo, que la prévention des Juges fait la perte des innocents ; tertio, que les flatteurs « sont le présent le plus funeste qu’ait jamais fait aux Rois la colère céleste »bl . […] Je vous aurai cependant une obligation de vous être livré à toute votre malignité, c’est qu’elle m’offre l’occasion d’agir d’une façon toute opposée à la vôtre. […] [NDA] Vous ne regarderiez pas la semonce de M. de Crébillon comme un service, je le fais moi, et je bénis l’occasion qui se présente de l’en remercier.

157. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Nos revenus ne nous y feraient briller qu’aux yeux des paysans ; une résidence trop constante nous éloignerait des occasions qu’on peut saisir et faire naître en demeurant à la Cour ou dans la Capitale ; allons-y donc, affermons nos terres, achetons au prix de la moitié de notre revenu le plaisir de briller dans l’Antichambre du Prince ou dans celle du Ministre. […] Quand Molière donc fait voler un père par son fils, qu’il fait désirer à un valet l’occasion de voler son Maître, c’est pour apprendre aux avares de combien de maux ils se rendent la cause. […] Je n’emploierai pas plus d’efforts à défendre la cause des Dames, que celle de la Comédie ; cet objet me procure l’occasion de vous attaquer à mon tour.

158. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Je suis persuadé qu’il n’y a point de Parlement dont la discipline intérieure ne défende aux Conseillers d’aller à la comédie, qu’il n’y en a point dont les mercuriales n’aient repris ceux qui la fréquentaient, et où, selon les occasions, on n’ait sévi contre ceux qui s’écartaient d’une loi si sage. […] Vain prétexte, dit Libanius, ces occasions n’arrivent qu’une ou deux fois l’année, et vous n’êtes obligés d’y donner que quelques moments de la matinée ; au lieu que sans nécessité et avec scandale, vous qui vous dites accablés d’affaires, et vous donnez pour les protecteurs de la veuve et de l’orphelin, on vous y voit matin et soir, nuit et jour, vous vous en faites gloire, quand vous en sortez vous vous entretenez de ce qui s’y est passé. […] Le cri public qui s’est élevé contre le livre dans l’instant qu’il a paru, nous a porté à en faire un prompt examen avec plusieurs de nos confrères, et à prendre l’avis de l’Ordre dans une assemblée générale, qui pour manifester la pureté de nos sentiments et la sévérité de notre discipline, d’une voix unanime a retranché l’Auteur du nombre des Avocats, et m’a chargé de dénoncer l’ouvrage à la Cour, dont le zèle pour la religion, les bonnes mœurs et la police publique, se manifeste dans toutes les occasions.

159. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Il y a cent autres traits de ce personnage singulier (Boisrobert), qu’on trouvera dans Guipatin, Loret, Scarron, Ménage, les lettres de Costar, de Chapelain, et surtout dans l’histoire du théâtre, à l’occasion des diverses pièces de cet Auteur, et fort au long, Tom. […] On sait que Marc-Aurèle chassa les Comédiens de Rome, et les relégua dans quelque île de l’Hellespont ; mais peu de gens ont vu la lettre 12 que Guevara, à cette occasion, fait écrire par l’Empereur à Lambertus, Gouverneur de cette île. […]  19.) prétend que les Comédiens furent chassés de Rome à l’occasion de quelque tumulte qu’ils y avaient excité.

160. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Il oublia que les Comédiens étant excommuniés, il ne pouvait pas leur donner cette marque authentique de communion, les recevoir en corps dans son Eglise, et faire à leur intention un service en faveur d’un Poète, qui à la vérité fut plus modeste qu’un autre, puisque la teinte sombre et lugubre de ses pièces inspire plutôt l’horreur et la crainte que la tendresse, mais Auteur tragique, uniquement connu et honoré comme tel dans cette occasion, et dans la vue de marquer par là qu’on ne tenait pas la Troupe pour excommuniée. […] La leur donnât-il, elle serait nulle, ils en sont indignes, et par l’état de péché mortel, où ils persévèrent, et par l’occasion prochaine de péché active et passive, où ils vivent, et par l’habitude de scandale qu’ils donnent. […] Son état est une occasion prochaine continuelle.

161. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

C’est l’objet de ces Notices préliminaires, où, par occasion, il sera parlé des Romans. […] Batteux 3, que la Comédie commença à l’occasion du Margitès d’Homere, Poëme où étoit représenté un homme fainéant qui n’étoit bon à rien. […] La Tragédie y naquit aussi à l’occasion de la moisson & des vendanges. […] Et l’on tomberoit infailliblement dans les mêmes foiblesses, si l’on en trouvoit les mêmes occasions. […] Il y en eut, par exemple, à l’occasion de la Chevalerie des fils de Philippe-le-Bel, Louis-Hutin, Philippe-le-Long & Charles-le-Bel.

162. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Nous ordonnons que ces plaisirs du peuple soient célébrés selon les anciennes coutumes et même avec les Festins, quand les occasions s'en présenteront ; mais nous défendons d'y faire aucun sacrifice aux Idoles, ni d'y pratiquer aucune superstition impie. » Et les Empereurs Chrétiensl. 2 et ult.

163. (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194

La comédie moderne, tout épurée qu’elle est, étant une occasion prochaine et quasi inévitable de péché, comment, disent ces censeurs, peut-on permettre d’y aller ?

164. (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135

Sur l’échafaud l’on y dresse des autels chargés de Croix et ornements Ecclésiastiques, l’on y représente des Prêtres revêtus de surplis, même aux farces impudiques, pour faire mariages de risées : L’on y lit le texte de l’Evangile en chant Ecclésiastique, pour, (par occasion,) y rencontrer un mot à plaisir qui sert au jeu : Et au surplus il n’y a farce qui ne soit orde sale et vilaine, au scandale de la jeunesse qui y assiste, laquelle avale à longs traits ce venin et poison, qui se couve en sa poitrine, et en peu de temps opère les effets, que chacun sait et voit trop fréquemment.

165. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

L’Auteur n’a point négligé d’y rendre en toute occasion hommage à la Religion, & de recueillit les témoignages des Ecrivains qui la respectent. […] Il y trace à cette occasion en différens endroits le caractere des véritables Magistrats, celui des bons Militaires, &c. […] Ce fut à cette occasion que M. […] J’applaudis, en cette occasion, à la bonne foi de cet Auteur. […] … … … … …  L’occasion fait un cœur différent.

166. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

On voit en une infinité d’endroits de leurs écrits, surtout de ceux de saint Chrysostome, les marques d’un zèle Apostolique contre cette pernicieuse inclination qui commençait déjà à corrompre l’innocence des fidèles, ils les ont considéréb comme une invention du diable pour amollir le courage des soldats de Jésus-Christ, ils déplorent l’aveuglement extrême de ceux qui croient qu’on peut assister à ces représentations dont on n’a guère coutume de remporter que des imaginations honteuses, ou des desseins criminels, ils font voir l’obligation indispensable qu’on a de quitter ces occasions prochaines d’incontinence, ils appellent ces assemblées des sources publiques de lubricité, où la grande Babylone mère des fornications de la terre fait boire le vin de sa prostitution, ils les décrient comme des fêtes du diable, et obligent ceux qui y ont assisté de se purifier par la pénitence avant que de rentrer dans l’Eglise, enfin ils font des peintures si affreuses de l’état où l’on se trouve au sortir de ces divertissements profanes, qu’on ne peut les voir sans frémir et sans s’étonner de l’éffroyable aveuglement des hommes, à qui les plus grands dérèglements ne font horreur, que lorsqu’ils sont rares, mais qui cessent d’en être choqués dés qu’ils deviennent communs. […] Jean est suffisant pour en inspirer de l’horreur, car qui donna occasion à ce meurtre horrible, à ce crime l’un des plus énormes qui ait jamais été commis après l’attentat des Juifs sur la personne du Saint des Saints, ce fut la danse de la fille d’Hérodias, elle plut tellement à Hérode, que s’étant indiscrètement engagé avec serment de lui donner tout ce qu’elle voudrait, il crut ne lui pouvoir refuser la tête de Jean-Baptiste dans un bassin, ainsi la tête du précurseur du Messie, de l’ami de l’Epoux, du plus grand d’entre les enfants des hommes, fut le prix de quelques pas en cadence d’une baladine.

167. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

On sort du spectacle le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amour, et l’esprit si persuadé de son innocence, qu’on est tout préparé à recevoir ses premières impressions, ou plutôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs et les mêmes sacrifices que l’on a vus si bien représentés sur le théâtre. » C’est là qu’un chrétien vient apprendre à commettre des crimes qu’il a sous les yeux et qu’il est forcé de considérer avec complaisance. […] Elles comptent donc bien ou sur les effets qu’ils produisent, ou sur le peu de sagesse de ceux qui y vont chercher leurs délassements et leurs plaisirsx. » « Mais, dit-on, ne trouve-t-on pas, dans les lieux les plus saints, des occasions de se perdre, quand on le veut ?

168. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Ne serait-il pas du bien de l’Etat d’ôter l’occasion de ces folles dépenses, comme un bon père tâche d’arrêter les folies d’un enfant prodigue qui court à sa perte ? […] Cependant la dépense que font leurs amants ne les assure pas du cœur de ces créatures ; elles prennent de toutes mains quand l’occasion est favorable, leur vertu ne s’effarouche pas, pour peu que leurs aventures soient cachées à leurs adorateurs, lorsqu’elles sont assurées du secret, le marché est bientôt conclu.»

169. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Ils font voir l’obligation indispensable que l’on a de quitter ces occasions prochaines d’incontinence. […] « Si c’est zèle d’amant ou fureur de Chrétien. » Et quoique le Saint déclare lui-même ensuite qu’il n’a agi dans cette occasion que par un motif de générosité chrétienne, cela paraît mêlé de tant de paroles tendres et passionnées, et de tant de circonstances qui tendent à détourner l’esprit de cet égard, et à le porter vers l’amour profane, que tout ce qui reste dans l’esprit des spectateurs est une haute idée pour la forte passion que cet Amant a eue pour la personne qu’il aimait.

170. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Ce qui donna occasion à cette Epigramme de Martial. […] Le mépris de Constantin pour les superstitions Païennes éclata bientôt dans une occasion importante ; le temps de la solennité des jeux séculaires étant revenu, il le laissa écouler sans les célébrer, et il prit de là occasion de les abolir, comme faisant partie du Paganisme. […] Chrysostome la prononça à Constantinople l’an 399, dans une occasion célèbre. […] Commencement des Tragédies et des Comédies réglées en France, et ce que l’Eglise et le Parlement firent à cette occasion. […] , où il ne manque pas de parler en divers endroits contre les spectacles, lorsque l’occasion s’en présente.

171. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Il dit, je l’avoue, qu’il a conçu une haine effroyable contre le genre humain ; mais en quelle occasion le dit-il ? […] En cette occasion, la force de la vertu l’emporte sur l’art de l’Auteur et fait honneur à son caractère. […] Le Misanthrope et l’homme emporté sont deux caractères très différents : c’était là l’occasion de les distinguer. […] Ceci me fournit l’occasion de proposer une espèce de problème. […] [NDA] Tite-Live dit que les jeux scéniques furent introduits à Rome l’an 390 à l’occasion d’une peste qu‘il s’agissait d’y faire cesser.

172. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Voilà, mes Pères, ce qu’on appelle des désordres dignes du zèle d’un véritable Evêque et contre lesquels le Prélat défunt n’aurait pas manqué d’exercer le sien, si l’occasion s’en fut présentée.

173. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Ces représentations brillantes étoient données au peuple, & elles formoient le sujet ou l’occasion d’une fête & d’une réjouissance publique ; & lorsque l’argent manquoit quelquefois, on prenoit celui déposé dans le temple de Delphes, & destiné aux dépenses de la guerre. […] En 1573, à l’occasion de l’élection du Duc d’Anjou à la Couronne de Pologne, ou vit aux Thuilleries un banquet donné par la Reine mere, avec des appareils de grands frais de théâtres, salles, décorations & divertissemens de toute espèce. […] En 1599, à l’occasion du mariage de cette Princesse avec le Duc de Lorraine, fut exécuté un grand ballet divisé en six entrées, où danserent le Prince de Rohan, le Marquis de Cœuvre, le Duc de Nemours & le Comte d’Auvergne. […] En 1641, il fit jouer sa tragédie de Polieucte, à l’occasion de laquelle Louis XIII se détermina à accorder aux Comédiens la déclaration du 16 Avril, où après leur avoir été fait défenses de représenter aucune action malhonnête, ni d’user d’aucune parole à double entente qui puisse blesser l’honnêteté publique, sur peine d’être déclarés infâmes, il est ordonné que dans le cas où les Comédiens régleront tellement les actions du théâtre, qu’elles soient exemtes d’impureté, leur exercice qui peut innocemment divertir les peuples de diverses occupations mauvaises, ne puisse leur être imputé à blâme, ni préjudice à leur réputation dans le commerce public, &c.

174. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

S’ils en ont eu la foiblesse, leur avis en cette occasion doit-il être envisagé comme un jugement dogmatique ?

175. (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519

Si la chasteté demande les retraites, les solitudes, les pénitences, comme son élément ; si elle ne gagne ses victoires, que par la fuite des occasions ; si avec tous les secours de la vertu, elle se trouve empêchée de se conserver contre les révoltes intérieures de l’appétit animal, comment peut-elle demeurer entière dans les comédies, où elle est battue par tant de machines, et vaincre dans une presse, où tous les objets des sens et de l’esprit se liguent contre elle ?

176. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Les spectacles particuliers sont le tête à tête ; les portes & les murailles y tendent des pièges, non-seulement parce qu’avant & après on trouve, on fait naître les occasions & les prétextes, qu’on ne joue la comédie que pour s’en ménager, mais encore parce que la petite assemblée est entierement soustraite aux regards du public. […] Mais la premiere représentation a dû détromper ; ce qu’on y a vu, entendu, senti, a dû faire toucher au doigt & à l’œil le danger & le crime d’un spectacle où le vice domine, où les occasions naissent sous les pas, sur tout les femmes, qui naturellement plus pieuses & plus sensibles, ont dû être plus alarmées, & avant d’y aller par la vue de l’écueil, & après y avoir été par le soupçon ou plutôt la certitude du n’aufrage qu’elles y ont fait. […] Ils sont si récens, ils sont si fort à couvert de la police & des regards du législateur, ils sont si dangereux, un fruit si marqué de la frivolité & du vice, une occasion si prochaine du crime, qu’il n’est aucun faux fuyant qui puisse les sauver.

177. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

Pour ôter l’occasion du crime, dit Guillaume de Paris, de Legib. temp. […] C’est même une occasion d’une infinité de mauvaise pensées que l’habit d’un sexe différent dont on est couvert, qui semble peindre le crime & l’offrir : Refricat memoriam, commovet imaginationem. […] La sagesse, la sainteté de Dieu a voulu éloigner de son peuple une occasion si pernicieuse de superstition & de débauche.

178. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

 9. en prennent occasion de se moquer des Magistrats païens. […] Ce serait bien la fable de l’écrevisse qui reprochait à sa fille qu’elle allait à reculons : « Non licet Meretrici filiam exhæredare quæ vitam meretriciam ducit. » Le père, dans ces occasions, a droit de chasser son fils de sa maison. […] Quinault, qui n’avait rien, profita de l’occasion ; amoureux de la bourse autant que de la personne, il fit si bien sa cour à la veuve, qu’elle l’épousa et fit sa fortune.

179. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

La Religion ne condamne point une action vicieuse, pour en permettre une autre, et quand l’occasion s’en présente, elle tonne contre tous les divertissements profanes, ainsi que contre les Spectacles. […] s’il nous est ordonné de faire un pacte éternel avec nos yeux, pour ne pas nous exposer à considérer un objet dangereux ; si, selon la sagesse éternelle, on a déjà commis l’adultère dans son cœur, lorsqu’on regarde une femme avec un œil d’envie ; s’il faut être en garde contre toutes les occasions qui nous environnent dans la crainte de nous laisser surprendre par le péché ; si, lorsqu’on aime le danger, on y périt, comment excuser les Théâtres qui présentent à la vue des Actrices chargées de tout l’attirail propre à séduire, qui ne retentissent que des charmes de l’amour, qui ne préconisent que les plaisirs des sens ; et qui ne s’annoncent qu’avec tous les attributs du luxe et de la volupté ? […] Qui est-ce qui peut ignorer qu’il empoisonne tout ce qu’il offre au public, et que les Tragédies, même les plus saintes, en passant par la bouche de ces acteurs justement flétris par la Religion et par les lois, deviennent des occasions de se perdre ?

180. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Ainsi le genre Mediocre est en quelques occasions le genre parfait, soit dans la Poësie, soit dans la Prose. […] L’Art se cache donc en certaines occasions sous l’apparence de son contraire.

181. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

Le cri public qui s’est élevé contre ce Livre, à l’instant qu’il a paru, nous a porté à en faire un prompt examen, avec plusieurs de nos Confreres, & à rendre l’avis de l’ordre dans une Assemblée générale, qui, pour manifester la pureté de nos sentimens & la sévérité de notre discipline, a d’une voix unanime retranché du nombre des Avocats, l’Auteur, & m’a chargé de dénoncer son Ouvrage à la Cour, dont le zéle en matiere de Religion, de bonnes mœurs & de Police publique, se manifeste en toute occasion.

182. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

Mais on s’est trompé : ce n’est pas seulement l’idolâtrie, c’est encore la dangereuse représentation du crime, les leçons du vice, l’apologie des passions, les occasions du péché.

183. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

*** On voit que par cette Taxe, je ne suppose que 500 personnes au Parterre en toute occasion ; 134 à l’Amphithéâtre, 100 au Quatrièmes Loges, y compris les Abonnés ; 66 au Troisièmes ; environ autant aux Secondes, & moins de 100 personnes à toutes les Premières Places.

184. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

C'est une espèce de piété d'être cruel dans cette occasion, et ce n'est que dans de pareilles conjonctures qu'il est permis de l'être. » « Per calcatum perge patrem.

185. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Ce n’est qu’avec la plus grande vénération qu’on cite les efforts que les parlements de France, les procureurs et les avocats-généraux, n’ont cessé de faire pour s’opposer constamment aux usurpations des prêtres, et notre histoire leur paie à cette occasion un tribut d’éloges bien mérités.

186. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Ce système d’empiètement et d’usurpation d’autorité fut adopté par les ministres du culte, qui, foulant à leurs pieds les préceptes de la religion chrétienne, convoitaient les richesses terrestres de ce bas monde, et voulant, disaient-ils, s’en emparer pour la gloire de Dieu, ils s’appliquèrent, dans toutes les occasions, à en imposer au stupide vulgaire et à rançonner la crédulité.

187. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Vous n’avez pas besoin de ces danses voluptueuses, de ces décorations éblouissantes et de ces enchantements diaboliques pour vous corrompre, cette concupiscence qui est en vous, et qui ne périra qu’avec vous, ne vous en donne que trop souvent l’occasion.

188. (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279

Ces mouvemens fortuits, et produits par les occasions, réiterés quelques fois de suite, deviennent des habitudes, et laissent dans l’ame une pente extrémement forte à les produire tout de nouveau.

189. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Vous qui prétendez nous faire accroire tant de choses extravagantes ; qui nous assurez que nos sens nous font illusion ; apprenez que ce que vous nommez illusion, cet éternel sujet de vos déclamations, que vous nous reprochez avec tant d’aigreur, est le principe ou l’occasion de vos jugements ainsi que des nôtres.

190. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Il s’agissait cependant de prendre un parti, j’étais à charge à mon Pere et quoique sa tendresse ne se lassât point, je saisis la première occasion qui s’offrit de lui prouver le désir que j’avais de ne plus subsister à ses dépens ? […] Mes Parents s’en apperçurent avec peine : mais mon inclination plus forte que leurs scrupules me peignait le Théâtre comme une profession si aimable que je ne perdis jamais l’occasion de m’essayer dans des parties de plaisir, sur le talent que je voulais exercer un jour. […] Quel est le Marchand qui ne m’avouera pas que la crainte de l’avenir lui prescrit de mettre toujours l’occasion à profit, et qui ne soit très persuadé qu’il serait un sot de ne pas le faire, quoique sa Religion lui défende les gains excessifs et usuraires ? […] Permettez moi, Monsieur, de profiter de l’occasion de vous demander votre avis sur quelques critiques qu’on a fait de ma Lettre à Mr. 

191. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Ce Concile fut convoqué par l’autorité de l’Empereur Constantin, à l’occasion du Schisme des Donatistes1, & se tint en 314. […] Cet aveu que je fais ici, à l’occasion de l’appel comme d’abus, ne donne au sieur de la M… aucun avantage sur moi : le Parlement est bien éloigné de s’inscrire en faux contre l’Excommunication des Comédiens, & dans la supposition que ceux-ci portassent leurs plaintes en cette auguste & religieuse Cour, on leur produiroit une multitude d’Arrêts qu’elle a prononcées dans tous les tems contre la Comédie ; ils sont d’accord avec le Code Théodosien, qui défend à quiconque, étant pressé par la maladie, a renoncé au Théâtre, pour se reconcilier avec l’Église, & recevoir les derniers Sacremens, s’ils recouvrent la santé, de reprendre la profession qu’il a quittée, & de manquer à d’aussi saints engagemens.

192. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Le Tasse, qui est l'auteur de la pastorale la plus belle et la plus délicate qui fût jamais, n'a pas cru se pouvoir dispenser d'introduire un satyre dans son Aminte, se faisant en cette occasion une espèce de religion de son immodestie. […] Ceux qui courent après les premiers, regardent Jésus-Christ crucifié comme une folie, et comme une occasion de scandale ; mais ceux qu'il appelle à la participation de sa gloire par le renoncement à leurs désirs et à leur cupidité, le regardent comme la force et la sagesse de Dieu.

193. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

On a donné une grande fête à l’occasion de la paix, aux ambassadeurs de France & de Russie ; &, pour la premiere fois depuis Mahomet, on leur a donné une comédie dans un Kiosque, pavillon ou cabinet ; le long de la mer, où le Sultan va se donner la comédie avec ses femmes. […] Non, il suffit que, par les circonstances, elle soit une occasion prochaine de péché, pour obliger un confesseur à l’interdire à son pénitent, & à lui refuser l’absolution, jusqu’à ce qu’il l’ait quittée, quoique la chose ne soit pas mauvaise en elle-même. […] Les abus de la danse, quels qu’ils soient, méme les baladoires (voilà bien de l’étendue) seroient encore moindres que l’abus de la Religion dont nous parlions (c’est-à-dire, les péchez innombrables d’impureté qui s’y commettent font un moindre mal que la sévérité indiscrete du confesseur qui l’interdit), s’il y en a, votre devoir est de tâcher de les prévenir (sans doute ; mais comment prévenir l’effet certain d’une occasion prochaine qu’en la quittant ?)

194. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Sans doute, on le fait bien encore dans toutes les paroisses de campagne aux fêtes locales, comme dans toutes les occasions de joie publique, & autrefois jusque dans les Eglises la veille de S. […] La musique & la danse sont des attraits si puissans de la volupté qu’on ne peut s’en défendre qu’en se bouchant les oreilles & se faisant attacher, c’est-à-dire en fuyant l’occasion & s’éloignant du rivage. […] C’est dans ces occasions, disoit Salomon, que le vin & les femmes font tourner la tête aux sages : Faciunt apostatare sapientes.

195. (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20

Avouez donc, Monsieur, que vous avez péché vous-même contre les régles de critique que vous avez établies ; avouez, que votre jugement a été trop précipité ; avouez enfin que, quand même un Théologien de Genève vous auroit donné dans ses écrits l’occasion la plus forte pour le soupçonner de Socinianisme, vous ne seriez pas plus en droit d’imputer ce sentiment à tout le corps des Pasteurs, que ne seroit ce même corps à soutenir que la doctrine des Escobars & des Busembaums est celle de l’Eglise Catholique.

196. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Voilà, Monseigneur, à quelle occasion ce Théologien a écrit la Lettre qui fait tant de bruit, et dans quel esprit j’ai pris la liberté, à son insu, de la mettre au jour.

197. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

par la grâce de Dieu Roi de France, savoir faisons, à tous présents et avenir : Nous avons reçu l’humble supplication de nos bien-aimés, les Maîtres, Gouverneurs et Confrères de la Confrérie de la Passion et Résurrection de Notre-Seigneur, fondée en l’Eglise de la Trinité à Paris : contenant que comme pour le fait d’aucuns Mystères de Saints, de Saintes, et mêmement du Mystère de la Passion, qu’ils ont commencé dernièrement, et sont prêts de faire encore devant Nous, comme autrefois avaient fait, et lesquels ils n’ont pû bonnement continuer, parce que Nous n’y avons pas pû être lors présents, ou quel fait et Mystère ladite Confrérie a moult frayé et dépensé du sien, et aussi ont fait les Confrères chacun d’eux proportionnablement ; disant en outre que s’ils jouaient publiquement et en commun, que ce serait le profit de ladite Confrérie ; ce que faire ils ne pouvaient bonnement sans notre congé et licence ; requérant sur ce notre gracieuse Provision : Nous qui voulons et désirons le bien, profit et utilité de ladite Confrérie, et les droits et revenus d’icelle être par Nous accrus et augmentés de grâce et privilèges, afin qu’un chacun par dévotion se puisse adjoindre et mettre en leur Compagnie ; à iceux Maîtres, Gouverneurs et Confrères d’icelle Confrérie de la Passion de Notredit Seigneur, avons donné et octroyé de grâce spéciale, pleine puissance et autorité Royale, cette fois pour toutes, et à toujours perpétuellement, par la teneur de ces présentes Lettres, autorité, congé et licence, de faire jouer quelque Mystère que ce soit, soit de la Passion et Résurrection, ou autre quelconque, tant de Saints comme de Saintes qu’ils voudront élire, et mettre sus toutes et quantes fois qu’il leur plaira, soit devant Nous, notre Commun ou ailleurs, tant en recors qu’autrement, et d’eux convoquer, communiquer, et assembler en quelconque lieu et place licite à ce faire, qu’ils pourront trouver en notre Ville de Paris, comme en la Prévôté et Vicomté ou Banlieue d’icelle, présents à ce trois, deux ou un de nos Officiers qu’ils voudront élire, sans pour ce commettre offense aucune envers Nous et Justice ; et lesquels Maîtres, Gouverneurs, et Confrères dessus dits, et un chacun d’eux, durant les jours desquels ledit Mystère qu’ils joueront se fera, soit devant Nous, ou ailleurs, tant en recors qu’autrement, ainsi et par la manière que dit est, puissent aller et venir, passer et repasser paisiblement, vêtus, habillés et ordonnés un chacun d’eux, en tel état ainsi que le cas le désirera, et comme il appartiendra, selon l’ordonnance dudit Mystère, sans détourner ou empêcher : et en pleine confirmation et sûreté, Nous iceux Confrères, Gouverneurs et Maîtres, de notre plus abondante grâce, avons mis en notre protection et sauvegarde, durant le recors d’iceux jeux, et tant comme ils joueront seulement, sans pour ce leur méfaire, ou à aucuns d’eux à cette occasion, ne autrement.

198. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Valère de son côté peut s’excuser auprès d’Elise, en disant que son intention a été uniquement de gagner la bienveillance d’Harpagon, ce à quoi il est déjà presque parvenu, quoi qu’il ne soit que depuis deux jours auprès de lui, parce qu’il n’a perdu aucune occasion de flatter sa passion pour l’argent ; il peut ajouter que son dessein est de persuader à son père, avec le temps, de consentir à marier sa fille, chose à laquelle peut-être il ne penserait jamais pour s’épargner la dot qu’il faudrait lui donner en la mariant : qu’en attendant il aurait le temps d’avoir des nouvelles de ses parents, comme on lui en faisait espérer, et qu’en cas qu’il parvint à les trouver, il se flattait que le goût qu’Harpagon aurait pris pour lui le déterminerait aisément en sa faveur par préférence à ses Rivaux ; d’autant plus qu’il croirait être en droit de lui moins donner qu’à tout autre.

199. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Homere admirable par tant de raisons, me le paroît sur tout, par cette dignité qu’il a répandue dans sa Poësie : le Sujet de l’Iliade dans lequel il trouve parmi ses Personnages Paris, Helene, & Venus, lui fournissoit bien des occasions de parler d’amour ; au lieu que le Siége de Jérusalem n’en présentoit naturellement aucune au Tasse. […] Quichotte, un Chevalier sans amour, est un arbre sans feuilles & sans fruit, un corps sans ame, Quoique bon Chrétien & très dévôt, il étoit si amoureux, qu’avant que de commencer ces combats dont l’occasion se présentoit si souvent, son premier devoir étoit de se recommander à la Dame de ses pensées : ce qui ne nous dispense pas, ajoute gravement D.

200. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Voici comme il parle, non pas par occasion, et comme en passant ainsi qu’il fait dans le passage qu’on objecte ; mais expressément, ex professo, dans un autre ouvrage qu’il avait fait auparavant Idem. in 4. […] La quatrième est, qu’il ne paraît guère possible que ces Religieux puissent emprunter, ou louer ces sortes d’habits, des personnes qui les ont sous leur garde, sans leur donner quelque occasion de curiosité, et de juger de l’usage qu’ils en veulent faire : ce qui ne peut leur donner qu’une fort mauvaise édification de leur conduite, et les porter à les décrier et à s’en entretenir avec d’autres séculiers, qu’on sait n’être déjà d’ailleurs que trop portés au mépris des Prêtres et des Religieux par le seul endroit que la vie à laquelle leur état les engage, condamne les maximes et la conduite des gens du siècle.

201. (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20

Je profite de cette occasion pour rétracter aussi solemnellement tout ce que j’ai pu écrire d’un ton peu réfléchi dans les bagatelles rimées dont on a multiplié les Editions, sans que j’aie jamais été dans la confidence d’aucune.

202. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Cet Auteur fait parler ainsi Pauline à sa suivante à l’occasion de Severe : c’est dans la Tragédie de Polieucte.

203. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

[NDE] Au sujet du jeu des sots (représentations farcesques à l’occasion de la « fête des fous »).

204. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Ce concile fut convoqué par l’autorité de l’empereur Constantin, à l’occasion du schisme des donatistes.

205. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Vous reprochez au spectacle de servir la vanité et la coquetterie des femmes, en ce qu’il leur offre l’occasion de produire leur luxe et de paraître, comme on dit, sous les armes ; mais ce n’est pas pour cela que le Théâtre est fait ; si cette raison suffit pour l’interdire, il faut donc fermer aussi tous les Jardins publics, toutes les Promenades, les Eglises même ? […] Attirer les étrangers, c’est pour ainsi dire les mettre à contribution en faveur du pays ; augmenter la circulation, c’est multiplier aux citoyens les occasions d’accroître leur fortune ; varier les modes, c’est donner du pain aux ouvriers ; exciter les artistes, c’est animer et fortifier l’industrie ; occuper des gens trop riches ou aspirant à l’être, c’est contenir les factieux dans une Monarchie, et les ambitieux dans une République ; c’est les rendre moins malfaisants. […] L’objet des successeurs des Confrères de la passion contre qui l’Eglise a lancé ses foudres était moins d’attirer le Peuple pour l’instruire et l’édifier que de procurer aux Spectateurs l’occasion de se livrer au plus infâme débordement, et de leur faire payer le plus cher qu’ils pouvaient les commodités qu’ils procuraient aux crimes. […] C’est à cette occasion qu’il aurait déclaré : « Aujourd’hui est mort un homme qui faisait honneur à l’Homme. » fh.

206. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Si on écoute ce salutaire préssentiment, on s’éloignera du danger, de l’occasion, de l’apparence même du péché, l’innocence sera hors d’atteinte. […] Mais dans l’occasion, elles montrent de la resolution & du courage. […] Elle fuit les occasions, & se tient en repos ; mais lui tend-on des piéges, en vient-on à des attentats, l’Agneau devient un Lion, la Tourterelle est une Aigle ; la Poule, de tous les animaux la plus craintive & la plus foible, tout-à-coup courageuse, combat en Amazonne pour défendre ses petits contre l’oiseau de proie.

207. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

On sort du spectacle le cœur si rempli des douceurs d’amour, & l’esprit si persuadé de son innocence, qu’on est tout préparé à recevoir ses premieres impressions, ou plutôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs & les mêmes sacrifices que l’on a vus si bien représentés sur le théatre. […] Clément XI en fit de même en 1701, sur la nouvelle Requête qu’ils oserent lui adresser à l’occasion d’un Jubilé auquel ils prétendoient participer, sans renoncer à leur infame profession.

208. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Sauveur, qui, en cette occasion, est le maître des cérémonies et qui règle de point en point tout ce qui doit se passer. […] Je dis et je maintiens que c’était bon, très bon, pour ce temps, et que la mémoire du roi René ne peut jamais être entachée du crime de profanation, parce que ses intentions étaient pures et tout à fait religieuses ; mais l’expérience qui corrige tout, qui épure tout, nous a prouvé à l’évidence, que cette alliance de mascarades profanes, avec les objets et les personnages les plus révérés de notre culte, ne pouvait plus avoir lieu ; la voix du prince et des lois s’est fait entendre à cette occasion, et le clergé doit s’y soumettre avec d’autant plus d’empressement, que ses propres lois canoniques le lui prescrivent aussi. […] PP., en l’année 1653, à l’occasion de l’Enigme infâme qu’ils y exposèrent, et dans laquelle on voyait tous les dieux du paganisme, tels que Jupiter, Vénus, Cupidon, etc., dans la nudité la plus absolue, et à côté des sujets les plus respectables de notre culte, tels que le saint-sacrement de l’autel, l’image de Jésus-Christ, de la Vierge, et des autres saints. […] « Pour ôter, dit-il, les occasions de division et de scandale qui arrivent ordinairement dans cette fête, il est ordonné de la faire à tour dans chaque église, de même que la cavalcade qui se faisait dans la ville. » L’on faisait la fête des fous dans les deux cathédrales10 de Saint-Jean et de Saint-Etienne, et dans les deux collégiales de Saint-Paul et de Sainte-Madeleine, pendant les fêtes de Noël ; les prêtres, le jour de la Saint-Jean, les diacres et les sous-diacres, le jour de la Saint-Etienne ; les enfants de chœur et les chantres, le jour des Saints-Innocents. […] Il fut enfin supprimé du consentement de toutes les églises de la ville, en 1518, à l’occasion d’un combat sanglant qui se fit sur le pont entre deux de ces cavalcades.

209. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

On sort du spectacle, le cœur si rempli des douceurs de l’amour ; & l’esprit si persuadé de son innocence ; qu’on est tout préparé à recevoir ses premieres impressions, ou plûtôt à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mêmes plaisirs, & les mêmes sacrifices que l’on a vûs si bien représentés sur le Théatre.

210. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Je ne doute point que les Comediens mesme ny trouvassent aussi mieux leur compte, si apres huit ou dix representations d’une Piece nouvelle, ils reprenoient leurs autres Pieces à tour de Roole, sans en doubler le Jeu, hors dans les occasions particulieres, comme d’indisposition de quelque Camarade, ou pour satisfaire au desir de quelque Curieux & de quelque personne de qualité.

211. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Ce même Docteur Anglais y ridiculise injustement ce que vous dites de très moral à l’occasion de la Comète derniere.

212. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

de façon que tout en riant, et vous recréant, vous preniez dextrement occasion de dire quelque chose qui soit pour édifier les autres, et leur mettre en l’âme quelque bonne et sainte pensée : C’est l’avis de saint Paul, écrivant aux Ephésiens, « Qu’aucune mauvaise parole ne sorte de votre bouche, mais celle qui édifie, qui rend plus agréables à Dieu ceux qui l’écoutent ; et ne contristes pas le saint Esprit » :72 Et en la même Epître il défend « les paroles qui ressentent, ou l’impureté, ou la bouffonnerie »,73 lesquelles contristent le saint Esprit qui est là présent, ou bien les personnes vertueuses, dans lesquelles est le saint Esprit. […] peuvent être bonnes et méritoires du Ciel, aussi bien que le boire, le manger, et autres plaisirs qu’on donne au corps : et à l’opposite elles peuvent être mauvaises, si elles se font à mauvaise intention, et si elles ne sont convenables à la personne, ou si elles sont l’occasion prochaine du péché. […] soyez sur vos gardes, car vous marchez par un lieu bien dangereux, et bien glissant : élevez souvent le cœur à Dieu, tirez profit pour votre âme, de tout ce que vous y verrez ; étonnez vous de la folie des hommes, et des femmes, de s’empresser plus pour cette action, que pour acquérir le Paradis ; pensez au fruit qu’on en rapporte, qui n’est qu’une lassitude de corps ; un trouble d’esprit, si l’on n’a pas été loué, ni prisé en la danse, ou si l’on n’a pas si bien dansé que les autres ; un remords de conscience pour les péchés qu’on y a fait, ou qu’on a été aux autres, occasion d’en faire ; un regret d’avoir perdu un si long temps, et si précieux, pour gagner l’Eternité.

213. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

Les spectateurs qui ne s’attendoient pas à cette ridicule & sacrilège mascarade, en furent d’abord étonnés, les gens de bien en gémirent ; la plûpart s’en moquerent, & prirent occasion de jeter des brocards contre les couvens. […] Je m’étonne que l’Auteur de la piece, qui paroît ennemi des pratiques religieuses, n’ait saisi cette occasion pour se moquer de la discipline, & renouveler tout ce qu’en a dit l’Abbé Boileau dans son histoire des Flagellans.

214. (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445

Ce fut un des objets du Règlement qu’il fit à cette occasion, et qui vient d’être rapporté. […] ce qui Nous a été représenté par le Procureur du Roi, que certains personnages sans emploi, portants l’épée, qui ont en diverses occasions excité des désordres considérables en cette Ville ayant depuis peu de jours, avec la dernière témérité et un grand scandale, entrepris de forcer les portes de l’Hôtel de Bourgogne, se seraient attroupés pour l’exécution de ce dessein avec plusieurs vagabonds ; lesquels assemblés en très grand nombre, étant armés de mousquetons, pistolets et épées, seraient à force ouverte entrés dans ledit Hôtel de Bourgogne pendant la représentation de la Comédie qu’ils auraient fait cesser ; et ils y auraient commis de telles violences contre toutes sortes de personnes, que chacun aurait cherché par divers moyens de se sauver de ce lieu, où lesdits personnages se disposaient de mettre le feu, et dans lequel, avec une brutalité sans exemple, ils maltraitaient indifféremment toutes sortes de gens.

215. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Quelques-uns disent que ce qu’on entend à l’Opéra entre par une oreille et sort par l’autre ; mais ils oublient que le cœur est entre deux, et au sortir du spectacle on est moins en état de résister aux occasions dangereuses qu’en sortant du sermon. » On ne peut pas douter qu’elle n’eût été souvent au spectacle. […] Il dit : Ce n’est pas une nécessité d’aller au théâtre ; si tu y vas par occasion, ne fais point des exclamations, des éclats de rire ; quand tu en seras revenu, n’en parle pas.

216. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Il a combattu la Comédie par les dangers de l’amour, même légitime, par les occasions de tentation & de chûte.

217. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

Toute licence y était en horreur : par ce moyen, la vertu des femmes était à l’abri de toute occasion.

218. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Une peste qui ravageait alors l’Italie en fournit l’occasion.

219. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »

Chrysostome s’élève contre l’Impératrice Eudoxie à l’occasion des Jeux, 116.

220. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Il a été donnée à Varsovie, le 11 Septembre 1774, une grande fête à l’occasion de la paix honteuse qu’a fait le Grand-Turc avec la Russie. […] Les Russes, voisins & maîtres de la Pologne, ont bien enchéri sur les spectacles anciens, à l’occasion de la paix glorieuse qu’ils ont faite avec les turcs, aux dépens des polonois, en faveur desquels Sa Hautesse avoit fait la guerre, (le premier Septembre 1775.)

221. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Ce lieu de délices a été l’occasion des rêveries & de toutes les fables de Saturne, de Rhée, de Jupiter, &c. donc les poëtes l’ont embelli ou défiguré. […] Un Ambassadeur de Spire est fort indifférent à l’Etat : cependant comme il est dangereux de permettre qu’un Sujet soit attaché à un Prince étranger ; ce qui dans bien des occasions, & de la part de plusieurs Princes pourroit tirer à conséquence, le Roi a déclaré qu’il ne vouloit pas que dorénavant aucun de ses Sujets représentât en France un Prince étranger.

222. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

On la présente dans le jour le plus frappant, avec les objections les plus séduisantes ; on en fait naître l’occasion avec soin, on la saisit avec empressement, on en fait débiter les principes avec complaisance. […] L’Apôtre défend de prononcer le nom du crime ; pourrait-il en approuver l’intrigue, les sentiments, l’occasion, la représentation ?

223. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Mais depuis que le théâtre est devenu un objet intéressant pour la religion et les mœurs, une école savante des passions, une leçon artificieuse de vice, un assemblage attisé de toutes les occasions de désordre, un spectacle frappant de péché, enveloppé du titre séduisant d’ouvrage d’esprit, du voile trompeur d’une modestie apparente, des attraits délicats d’une volupté épurée, des pièges cachés sous l’air de la décence et de la bonne compagnie, l’Eglise a allumé toutes ses foudres contre ce chef-d’œuvre de scandale et de péché, d’autant plus dangereux, qu’il cache adroitement son poison sous les dehors imposants de la politesse, de la réserve, de la censure de quelque vice, des exemples de quelques vertus morales, qui semblent devoir se dérober aux alarmes et aux regards de l’Eglise et de la vertu. […] Thomas à l’occasion des dîmes.

224. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Il ne m’est donc point permis, très saint Père, de garder le silence, principalement après l’exemple de saint Charles, qui sur le même sujet des danses et des spectacles, a travaillé si constamment, et si fidèlement pour arracher les coutumes opposées à l’esprit Chrétien, qui s’étaient introduites dans son Diocèse ; et pour assujettir son peuple aux règles des Saints, et à la discipline de l’Eglise : et sa pensée n’était pas, lorsqu’il agissait dans cette réformation particulière, avec tant de fermeté, de vigueur, et de force, de procurer un moyen de perfection aux fidèles, que Dieu avait soumis à sa conduite ; mais il a cru qu’il s’agissait dans cette occasion de son salut, et de celui de ses Diocésains ; et qu’il était indispensablement obligé d’employer toute son autorité pour ôter les abus qu’il combattait.

225. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

« Si l’on avoit aimé & souffert des impuretés sur le Théatre, on en auroit eu une belle occasion, au tems de Néron, de Commode ; & d’Héliogabale. […] N’est-ce pas un mal de se mettre dans une occasion prochaine de péché ? […] je veux, ajouteriez vous, que ce jeune homme n’ait pas été la victime de son étourderie ; mais en a-t-il moins péché, en se mettant dans l’occasion prochaine de le commettre, & a-t-il moins été un sujet de scandale à ceux qui ont été témoins de sa conduite ? […] d’avoir désobéi à l’Eglise, 2°. de s’être mis dans une occasion prochaine de péché, 3°. de s’être amusé à des œuvres de satan ? […] C., contre ceux qui sont une occasion de chûte pour les petits & pour les foibles ?

226. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Ensuite il prouve que la plupart des anciens anathêmes lancés contre la Comédie, portent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que toute Comédie est une occasion de chûte & une école de libertinage, & il soutient avec Lactance que l’élégance & la politesse qui régne aujourd’hui sur les Théâtres, ne fait que rendre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’ame des spectateurs.

227. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

Elle n’est pas seulement à la jeunesse l’occasion de la perte de son ame ; mais il se peut dire, qu’elle est à presque tout le monde l’écueil le plus dangereux de la chasteté : il en est comme d’un vaisseau, qui étant déja tout fracassé, par la tempête, est rejetté encore parmi les bancs, & les rochers, pour achever davantage de se briser, en achevant son naufrage.

228. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Ensuite il prouve que la plupart des anciens anathêmes lancés contre la Comédie, portent sur des raisons communes & transcendantes, qui sont que toute Comédie est une occasion de chûte & une école de libertinage, & il soutient avec Lactance que l’élégance & la politesse qui régne aujourd’hui sur les Théâtres, ne fait que rendre plus aigus & plus pénétrans les traits qu’on y enfonce dans l’ame de spectateurs.

229. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Rowe, qui ne fut pas inférieur à Congrève, saisit en particulier toutes les occasions qui se présentèrent de faire servir le Théâtre à inspirer les grands principes de la liberté civile.

230. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Comme le Spectacle chez les Anciens, se donnait dans des occasions de Fêtes & de triomphes, il demandait un Théâtre immense, & des Cirques ouverts ; mais comme parmi les Modernes, la foule des Spectateurs est médiocre, leur Théâtre a peu d’étendue, & n’offre qu’un édifice mesquin, dont les portes ressemblent parmi nous, aux portes d’une prison, devant laquelle on a mis des Gardes.

231. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Puisqu’il m’a donné occasion de parler de Tartuffe, vous ne serez peut-être pas fâché que je dise deux mots en sa défense et que je combatte tout ce que les faux dévots ont dit contre cette pièce.

232. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Il n’y avait point alors d’autres divertissements publics que ces fêtes nationales, qui étaient données à l’occasion d’événements intéressants, auxquelles les grands de la nation étaient invités.

233. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

L’Evêque de Vence & les Carmélites écrivirent à cette occasion des lettres très-sages, la Princesse répondit sur le même ton : elle rappelle son ancienne vocation pour le cloître, & regrette de ne l’avoir pas suivie. […] Ce Héros si grand dans le combat, s’oublioit & se négligeoit dans la vie civile, chancelant, irrésolu, ne sachant point se soutenir dans l’occasion . […] Elle se fit instruire de l’état où se trouvoit la province que les troupes avoient ravagée, les guerres entreprises à son occasion, &, pour ainsi dire, par ses ordres : elle répara toutes les dévastations.

234. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Allez à présent, sur-tout, allez dans vos sociétés particulieres les donner devant vous, & pour peut-être vous donner vous-mêmes devant eux en spectacle : amusement nouveau, nouvel artifice mis à la mode dans notre siecle ; sans doute pour arracher tout-à-fait un reste de répugnance qu’on avoit jusqu’à présent conservé pour le théâtre & ses acteurs ; mais sur-tout, infaillible moyen de rendre la séduction plus certaine encore & plus prompte, en imprimant plus fortement des passions, dans lesquelles on est obligé de mieux entrer pour les représenter soi-même ; en donnant plus de liberté & de hardiesse à parler le langage de la volupté ; en mettant dans l’occasion la plus prochaine d’inspirer & de prendre des sentiments, mieux réglés peut-être dans leur objet, mais aussi déréglés dans leur principe ; & communément plus dangereux encore dans leurs suites : désordre contre lequel nous ne voyons pas que se soient élevés les saints Docteurs, sans doute parce que les Chrétiens de leur siecle en étoient incapables ; mais désordre que nous avons la douleur de voir déploré par des sages du Paganisme, comme le présage le plus certain de le prochaine & de l’entiere décadence des bonnes mœurs. […] L’intrigue n’est pour vous qu’un amusement ; vous regardez les rendez-vous les plus concertés comme un délassement d’esprit ; vous traitez la liberté, la licence des conversations de gaiété, de sel & d’enjouement aimable ; & tout ce que les saints Peres ont appellé voie du péché, occasion du péché, avant-coureur du péché, tout cela passe parmi vous pour politesse, belles manieres ; voilà votre innocence.

235. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

On a voulu donner un air d’importance à cet événement méprisable, pour avoir occasion d’exposer les tableaux les plus obscenes, d’autoriser le vice, de décrier la vertu, de décréditer le Clergé, par l’exemple des gens à qui on ne donne du mérite que pour relever l’Apologie des passions, & en illustrer la licence. […] Paris n’a peut-être jamais été aussi peuplé qu’il l’est aujourd’hui, on le remarque par le concours qu’on voit à tous les spectacles, (mauvaise preuve, il en résulte seulement que le nombre des gens frivoles est devenu plus grand ;) il s’y présente journellement un si grand nombre de personnes, qu’on est obligé de réfuser des billets, faute de places ; on parle à cette occasion, d’établir deux nouvelles troupes de comédiens, une dans le quartier du Marais, à l’Arcenal, l’autre au fauxbourg Saint Honoré ; il en faudra un aussi à la rue d’Enfer, & au fauxbourg Saint-Laurent, sans compter les théatres du centre de la Ville, & les théatres de société.

236. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Licurgue chassa de Sparte, & Solon d’Athenes les marchands de parfums, pour ôter l’occasion d’amollir & de corrompre un peuple qu’ils vouloient rendre vertueux. […] Cet ouvrage est la condamnation du luxe des femmes, dans l’occasion où l’on se pique le plus d’en user, & où il paroit le plus excusable.

237. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Du revenu qu’il faut je n’ai pas le demi, De la peur des besoins je n’ai jamais frémi ; D’une humeur assez douce, & d’une ame assez ronde, Je n’eus pas je croi d’ennemi, Et je puis assurer qu’ami de tout le monde J’ai dans l’occasion trouvé plus d’un ami. […] Ils auroient dû la laisser tomber comme tant d’autres de cette nature ; mais on n’aimoit pas Dubois, & on saisit cette occasion pour s’en défaire.

238. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

Un trait singulier dans cette piece, c’est le plan d’une comédie contre le mariage, sous le titre, l’Époux amoureux de sa Femme, à l’occasion d’un nommé Sainfar, qui aime la sienne, & qu’on veut rendre ridicule. […] D’abord ces libertés passionnées qui le précèdent, n’allassent elles pas au dernier crime, sont si peu innocentes aux yeux de la saine morale, que les règles de l’Église défendent aux fiancés de loger dans la même maison, pour écarter le danger des familiarités criminelles que l’occasion & la vûe d’un mariage prochain rendroient si faciles.

239. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Le Cirque a mille occasions favorables, l’amour combat sur l’aréne avec les Athlètes, en voyant les blessures des autres, il s’est trouvé lui-même blessé, & le trait qu’il a vu voler a percé son sein : Sæpe puer Veneris pugnavit arenâ, & qui spectavit vulnera vulnus habet. […] c’est l’idée, la connoissance du vice qu’elles donnent aux ames les plus innocentes ; la familiarité, le goût pour le vice, qu’elles inspirent aux ames les plus pures ; le penchant, le mouvement pour le vice, qu’elles inspirent dans les plus indifférentes ; la facilité, les occasions de le commettre, qu’elles présentent aux plus modestes, aux plus éloignées ; l’accroissement, le rafinement, l’ivresse aux ames déjà corrompues.

240. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Cet amateur du théâtre n’est dans cet occasion ni bon historien ni jurisconsulte. […]  15.), en rapporte beaucoup d’autorités, et traite au long cette question, à l’occasion d’une danseuse de l’Opéra dont il fait l’histoire.

241. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

d’augmenter une voluptueuse sensibilité* : ce qui pour les autres serait un objet indifférent, devient pour lui une occasion de chute : j’ai connu un de ces hommes saints, que le bruit de la marche d’une femme fesait tressaillir. […] Ceci n’est pas un inconvénient, c’est un manque d’efficacité : on ne peut en prendre occasion d’accuser le Théâtre : il ne fait pas tout le bien qu’on en pourrait attendre : que de causes y contribuent, qui lui sont étrangères ! […] même en s’accusant, un coupable est charmé de pouvoir attribuer ses crimes ou ses vices, aux circonstances, aux occasions ; l’orgueil s’attache à tout cela, pour nous faire rejeter nos dérèglemens sur d’innocens plaisirs, que notre corruption seule a souillés. […] Les jours ne sont plus égaux pour des êtres attachés à tout ce qui les environne, & qui ont multiplié leurs besoins : il y eut des jours d’allégresse, & des occasions de douleur. […] L’homme qui fit ce prodige, c’est Corneille, & la Pièce qui en fut l’occasion, c’est Polyeucte ; Drame, il faut l’avouer, qui réunissait pour les Chrétiens, une partie des choses qui firent le succès des anciennes Tragédies Grecques.

242. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Nous saisissons avec plaisir cette occasion de rendre justice aux talents de M.

243. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

Elle n’est pas seulement à la jeunesse l’occasion de la perte de son ame ; mais il se peut dire, qu’elle est à presque tout le monde l’écüeil le plus dangereux de la chasteté : Il en est comme d’un vaisseau, qui estant déja tout fracassé, par le tempête, est réjetté encore parmi les bancs, & les rochers, pour achever d’avantage de se briser, en achevant son naufrage.

244. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Voici ce que lui écrit cet homme singulier, qui dans cette occasion sçait parfaitement réfuter ce qu’on pourroit dire de plus spécieux en faveur du Théâtre.

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