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101. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

L’apologiste du théâtre termine sa lettre par cette réflexion : « D’autres que vous me feront peut-être un crime d’avoir suivi l’opinion la plus favorable, & m’appelleront casuiste relâché, parce qu’aujourd’hui c’est la mode d’enseigner une morale austère, & de ne la pas pratiquer : mais je vous jure, monsieur, que je ne me suis pas arrêté à la douceur, ou à la rigueur de l’opinion, mais uniquement à la vérité. » Un prêtre, un religieux, qui entreprend de laver le théâtre de son ancien opprobre, étoit capable de rassurer bien des consciences : mais le P. […] Arrêtons-nous à un seul, dans lequel tout porte l’empreinte du génie de l’auteur.

102. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

Ouvrez les divines Écritures, vous y verrez un Dieu créant le monde d’une parole, & ce monde défiguré par le péché, le châtiment des impies, la récompense des justes, la mer ouvrant ses abymes pour faire passer un peuple à pied sec, & les rochers amollissant leur sein pour lui fournir des sources d’eau vive, les nuées faisant tomber du ciel un aliment délicieux pour le nourrir, le Jourdain qui arrête ses ondes pour lui ouvrir l’entrée de la terre promise. […] L’histoire & la fable, la chimère & la réalité réunies ont-elles enfanté quelque chose qui égale le soleil arrêté à la voix de Josué, ou rétrogradant à la priere d’Isaïe ; la mer Rouge ouverte, ou le Jourdain suspendant & amoncelant ses eaux jusqu’aux nues, pour faire passer à pied sec deux millions d’hommes ; les rochers amollis d’un coup de baguette, qui bien mieux que l’urne des fleuves versent des sources d’eau vive ; des nuées lumineuses & fécondes, qui tracent une toute dans le désert par une colonne de feu, & chargent tous les jours la table de tout un peuple d’un aliment délicieux ?

103. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

« Peut-on, dit encore l’Auteur que nous venons de citer, avoir quelque élevation dans les sentimens, sans être choqué de voir la Tragédie dégradée par une tendresse vaine, qui n’a rien de sérieux, & dont tout l’art est d’arrêter à chaque pas l’impression que devroient faire la terreur, la pitié ou la passion principale de la piéce ?

104. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Sans nous arrêter à discuter les diverses opinions de ces trois Auteurs, disons en peu de mots quel est notre sentiment.

105. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

Voilà des défauts dont ce Comédien a peut-être arrêté le cours.

106. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Nous nous arrêtons à deux ou trois, les Lamies, les Harpies & les Tritons. […] Pour Scylla, à qui on donne des chiens pour ceinture, & tant d’autres changées en arbre, en araignée, en vache, en grenouille, &c. il est inutile de s’y arrêter ; c’est toujours la même leçon de morale sur le danger & les suites de la volupté, ou la beauté naturelle, relevée par le fard, la parure, l’indécence, qui le font si fort redouter à la vertu, surtout sur un Théatre où on étale avec le plus d’art tous les charmes du vice. […] On ne s’arrête que par force & par lassitude de plaisir : Postquàm epulis Bacchoque modum lassata voluptas imposuit. […] Pour consommer le grand art des cheveux, le sieur Deluc donne avis au public qu’il peint les cheveux, sourcils & perruques de la couleur qu’on desire ; il en arrête la chûte, il indique les moyens de les conserver, il en fait venir à ceux qui en manquent, & même il a la bonté d’enseigner la façon de le faire.

107. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Cependant les passions se débordent, comme un fleuve empoisonné, & les vérités les plus consolantes & les plus terribles ne sont point capables d’en arrêter le cours : Dieu se répent d’avoir créé l’homme, il est forcé d’en noyer l’espéce dans les eaux du déluge ; une seule Famille est jugée digne de vivre, & de perpétuer sur la terre la race infortunée des Mortels. […] Parcourez les Miracles du Conquérant de la Palestine, il ordonne au Soleil de s’arrêter, il fait tomber les murs de Jericho au son des Trompettes.

108. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Je ne m’arrête point à Crescembeni, à qui toute Piéce Italienne paroît une merveille ; mais je suis fâché de voir le P. […] Je ne m’arrêterai pas à relever dans cette Piéce tous les défauts de stile & de conduite, ni des Amours aussi déplacés qu’inutiles à l’Action : cette Piéce, dans laquelle un seul Personnage intéresse, & que notre Corneille, sans lui mettre un Platon à la main, eût rendue plus admirable, fut reçue avec de grands applaudissemens en Angleterre, non seulement parce qu’elle fit, comme dit Pope dans le Prologue, couler sur les Loix mourantes des larmes de bon Citoyen, Tears ars Patriots shed… & qu’elle fit tomber des yeux Anglois des larmes Romaines, Calls fort Roman drops from British Eyes, mais 1°. 

109. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Je suis honteux que ce Révérend Père reproche aux Comédiens, qu’ils emploient toutes sortes de ruses et d’inventions, pour suspendre nos esprits, et que par de subtiles amorces ils chatouillent nos sens en telle façon, que les facultés de notre âme en demeurentr offensées ; Je ne sais d’où il a tiré cette doctrine, et de qui elle est autorisée si c’est de son caprice, ou de quelque esprit aussi blessé de l’imaginative que lui ; car je suis étonné qu’une telle faiblesse soit sortie de la pensée d’un Religieux ; Je crois que le plus grand charme par lequel ils tendent à captiver et arrêter les Curieux, c’est par le seul mérite de leurs poèmes, et non par aucune autre considération. […] Outre que la question ayant été depuis peu réveillée dans cet auguste Parlement de Paris, touchant la réception de Laffémas 1que l’on accusait de l’avoir exercée, (sans preuve toutefois), où les plus beaux esprits de la Cour assistèrent, et nombre de Docteurs en Théologie pour vider ce différend ; il fut conclu et arrêté, après les diverses contestations d’une part et de l’autre,s que la Comédie n’ayant plus rien du Paganisme et de contraire aux bonnes mœurs, elle pouvait être reçue entre les honnêtes récréations, puis même que le Concile de Trente ne l’avait décidée que comme action indifférente ; Et que quant au regard dudit Sieur de Laffémas soit qu’il l’eût professée ou non, il jouirait pleinement de la charge de Lieutenant Civil, avec injonction et défense de ne jamais opposer ce reproche à ceux qui voudraient être admis aux offices de judicature, comme superflu et de nul effet ; Jugez par là si ce Docteur particulier, a raison de vouloir contester une proposition que les plus savants de la Sorbonne ont définie.

110. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Or la comédie est un mal public, et un grand mal ; elle n’en empêche aucun autre, et ceux-même dont on prétend qu’elle préserve, peuvent être arrêtés d’ailleurs, et sont bien moindres que ceux qu’elle fait faire : impudicités, médisances, friponneries, oisiveté, folles dépenses, etc. […] Cependant comme le Prince ne s’est expliqué sur la tolérance que pour la capitale, quoiqu’il le laisse en effet dans tous les lieux où on le veut, il est du devoir d’un Magistrat d’empêcher son établissement partout où il n’est pas encore, et jamais ne le favoriser, arrêter les dépenses des villes qui voudraient l’établir, et refuser les permissions de représenter aux troupes de Comédiens qui voudraient l’introduire.

111. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Elle a fait des entreprises sur Dantzick où elle n’a pas plus de droits ; c’est un torrent débordé que rien n’arrête. […] Ce ne sont que des compilateurs, leurs chefs-d’œuvres des plagiats, des répétitions : il n’y a de neuf que l’excès de l’impiété, & l’impudence à les répandre, ou quelquefois l’hypocrisie à les déguiser sous un air de modération qu’on nomme tolérance, bienséance, patriotisme, qui arrête les plus grands attentats contre la Divinité, & la puissance royale qu’on ébranle. […] Que tous vos voisins soient persuadés que nous ne doutez de rien, que rien ne vous étonne, ne vous arrête ; que vous êtes un homme dangereux, qui ne connoit de regle que sa gloire & son intérêt ; que vous aimeriez mieux tout perdre que de fléchir. : comme ses sentimens supposent des ames peu communes, ils frappent, étonnent, étourdissent jusqu’aux princes.

112. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VII. » pp. 115-130

Voilà les désordres dont les Comédies de Moliere ont un peu arrêté le cours ; car pour la galanterie criminelle, l’envie, la fourberie, l’avarice, la vanité & choses semblables, je ne crois pas que ce comique leur ait fait beaucoup de mal, & l’on peut même assurer qu’il n’y a rien de plus propre à inspirer la coquetterie, que ces piéces ; parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les peres & meres prennent de s’opposer aux engagemens amoureux de leurs enfans.

113. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

dit qu'elle commençait toujours par l'honneur des Dieux, et que c'est un sentiment de Religion de nommer le Théâtre un Temple ou un Sanctuaire et la procession qui se faisait dans Athènes aux Bacchanales pour sacrifier à Bacchus le Bouc dont on avait honoré le Poète vainqueur en la dispute de la Tragédie, était estimée si religieuse, que Plutarque se plaint de ce que la pompe orgueilleuse de son temps avait corrompu la simplicité de son origine ; Car il n'y avait au commencement qu'une cruche pleine de vin, et un cep de vigne au-devant du Bouc, suivi de celui qui portait une corbeille pleine de figues, avec quelques marques de l'impudence de cette superstition ; mais par le cours des années la pompe en était devenue si superbe, que sans s'arrêter aux vieilles cérémonies, on y voyait une infinité de gens masqués, grand nombre de vases d'or et d'argent, de riches habits et des chariots magnifiques, dans la croyance qu'ils honoraient ainsi plus dévotement que leurs aïeux cette Divinité chimérique : Et comme l'institution et la célébration de Jeux du Théâtre n'avait point d'autre fondement que la dévotion des Païens envers leurs Dieux, ils y ont presque toujours représenté leurs personnes, et les miracles qu'ils avaient faits.

114. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Mais ce que j’ose assurer, c’est que j’ai toujours rendu la pensée de mon Auteur, et littéralement même dans tous les endroits où je n’ai point été arrêté par des Anglicismes et par des constructions purement Anglaises.

115. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

Leur esprit d’indépendance s’irrite toutes les fois qu’on leur oppose une digue pour arrêter les progrès de leurs entreprises fanatiques et audacieuses, qui, sans cesse, troublent l’ordre social.

116. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

Il arrête la cupidité de quelques-uns, lors même qu’ils s’y abandonnent ; et dans ceux qu’il punit selon la rigueur de sa justice, la passion qui occupe plus souvent le théâtre, je veux dire l’amour, n’est pas toujours le châtiment qui leur est préparé.

117. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Il arrête la cupidité de quelques-uns, lors même qu’ils s’y abandonnent ; et dans ceux qu’il punit selon la rigueur de sa justice, la passion qui occupe le plus souvent le Théâtre, je veux dire l’amour, n’est pas toujours le châtiment qui leur est préparé.

118. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Mais plus jaloux d’être utile que de me faire un nom, cette crainte n’est pas assez forte pour m’arrêter. […] « Comme la passion de l’amour est, dit-il, la plus forte impression que le péché ait faite sur nos âmes, ce qui paraît assez par les désordres horribles qu’elle produit dans le monde, il n’y a rien de plus dangereux que de l’exciter, de la nourrir, et de détruire ce qui la tient en bride, et qui en arrête le cours. […] Car encore que le mariage fasse un bon usage de la concupiscence, elle est néanmoins en soi toujours mauvaise et déréglée ; et il n’est pas permis de l’exciter, ni dans soi-même, ni dans les autres ; on doit toujours la regarder comme le honteux effet du péché, comme une source de poison capable de nous infecter à tous moments, si Dieu n’en arrêtait les mauvais effets. […] L’Auteur l’arrête où il veut dans ses personnages par un trait de plume ; mais il ne l’arrête pas de même en ceux en qui il l’excite : la représentation d’un amour légitime, et celle d’un amour qui ne l’est pas, font presque le même effet, et n’excitent qu’un même mouvement, qui agit ensuite diversement, suivant les différentes dispositions qu’il rencontre ; et souvent même la représentation couverte de ce voile d’honneur est plus dangereuse, parce que l’esprit la regarde avec moins de précaution, qu’elle y est reçue avec moins d’horreur, et que le cœur s’y laisse aller avec moins de résistance. […] D’abord M.F. ne nous indique ni cette épître, ni le passage dont il se prévaut, en sorte qu’il n’est pas possible de s’y arrêter comme à quelque chose de constant.

119. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

De cette perte du tems, de cette paresse crapuleuse, naissent en foule tous ces désordres qui sont frémit, & que la rigueur des Loix ne peut arrêter. […] Ici je m’arrête ; il est, Monsieur, de certaines turpitudes, que la plume de tout Ecrivain délicat doit se refuser à tracer. […] On arrête tous les jours, au sortir des Trétaux, de fort mauvais sujets, dont on ne pourrait jamais s’emparer, si ces mêmes Spectacles cessaient d’avoir lieu. […] Pour quelques garnemens que l’on peut arrêter au sortir de ces lieux, ce qui, sans doute, est un bien, à quels dangers n’expose-t-on pas la jeunesse qui les fréquente ? […] Nous ne verrons plus les malheureux arrêtés pour dettes, confondus dans les prisons avec ces infames brigands qui doivent un jour servir de victimes à la vindicte publique.

120. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Mais comme cette mélodie dure trop long-tems, & qu’elle ne s’arrête pas toujours à peindre des passions, il est clair qu’elle détourne l’attention du Spectateur, & qu’elle l’oblige souvent à perdre de vue l’intrigue du Poème. […] Il est dangereux de refroidir l’action, & d’arrêter la marche de l’intrigue.

121. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

Dans la situation où se trouve Polyeucte, lorsque, déterminé à souffrir le martyre pour la foi, il se voit arrêté par les prières de sa femme, et par les tendres efforts qu’elle fait pour l’en détourner ; quel sentiment ces critiques auraient-ils mis dans le cœur et dans la bouche d’un tel mari ? […] Je ne m’arrêterai pas à parler des critiques et des apologies qui furent imprimées pour lors ; mais je ne puis me dispenser de dire un mot sur l’article de l’amour, qui est le fondement de la Tragédie d’Inès, et le but principal de mon ouvrage, quoique dans des sens fort différents.

122. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Il est vrai que la foule est grande à ses Pièces, et que la curiosité y attire du monde de toutes parts : mais les gens de bien les regardent comme des Prodiges, ils s’y arrêtent de même qu’aux Eclipses et aux Comètes : parce que c’est une chose inouïe en France de jouer la Religion sur un Théâtre, et Molière a très mauvaise raison de dire, qu’il n’a fait que traduire cette Pièce de l’Italien, et la mettre en Français : car je lui pourrais répartir que ce n’est point là notre coutume, ni celle de l’Église : l’Italien a des vices et des libertés que la France ignore, et ce Royaume très Chrétien a cet avantage sur tous les autres, qu’il s’est maintenu toujours dans la pureté de la Foi, et dans un respect inviolable de ses Mystères. […] La fureur du Duel qui ôtait à la France son principal appui, et qui l’affaiblissait tous les jours par des saignées mortelles et dangereuses, a été tout d’un coup arrêtée par la rigueur des Edits.

123. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Ce défaut vient d’une légéreté d’esprit qui refuse d’approfondir les idées, & qui s’arrête à leur superficie ; je suis cependant bien éloigné de penser que les François soient incapables de goûter tout ce qui n’est qu’essentiel & qui ne porte pas l’empreinte de la frivolité.

124. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

C’est dans le silence des passions qu’elle se fait entendre ordinairement ; elle ne laisse pas de suivre un pécheur, de l’arrêter par tout où elle le rencontre ; la frayeur, le dégoût sont les armes qu’elle employe contre lui, elle oblige sa conscience à le déchirer par des remords salutaires.

125. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Mais ce n’est pas la que je me voudrois arrêter, & il y a encore de plus fortes considerations qui me determineroient.

126. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

On pourrait peut-être nous objecter qu’il n’est parlé que des spectacles dans quelqu’unc de ces Canons, et dans quelques lois que nous avons rapportées ; mais cette difficulté est si légère, qu’elle ne mérite pas que nous nous y arrêtions.

127. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

En effet, n’est-il pas ridicule qu’en allant au Théâtre, on soit forcé d’entendre toujours des Amants épancher leurs cœurs en fades expressions de tendresse, ou se plaindre de la cruauté de leurs Maîtresses, ou se livrer aux transports de la jalousie, ou se lamenter et se désespérer de ne pouvoir surmonter les obstacles qui les arrêtent ?

128. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Mais comme elle n’aime pas à vivre à ses dépens, ou pour parler sans métaphore, comme elle se lasse bientôt de la multiplicité vague & confuse de ses propres pensées qui l’épuise plutôt qu’elle ne la remplit, elle est avide de se répandre au dehors ; & l’on diroit qu’elle soit toujours aux fenêtres pour y chercher un objet nouveau qui arrête & qui détermine ses regards, ou pour y trouver au moins le plaisir de ne plus se voir elle-même. […] Leur imagination coule agréablement sur un objet qui ne l’arrête en aucun endroit, qui se développe insensiblement devant elle, sans embarras, sans confusion, sans obscurité, & dont toutes les parties, se succedent l’une à l’autre, avec une liaison si vraisemblable, qu’on diroit que c’est la Nature plutôt que l’Art qui en a formé l’enchaînement. […] La Décoration est trop peu de chose par rapport à tout le reste pour mériter que je m’arrête à observer que par son rapport & sa convenance avec l’action représentée, elle rend la représentation plus vive & plus animée, qu’elle en lie & en unit toutes les parties, & qu’elle y ajoute un nouvel ornement. […] c’est parce que leur raison n’étant encore ni assez développée, ni assez parfaite pour mettre en ordre leurs idées afin de produire quelque chose d’eux-mêmes, & de faire de nouvelles découvertes, ils sont obligés de s’arrêter à ce qu’ils ont vû faire aux autres.

129. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Voilà en général le dessein de ma Réfutation, dans laquelle je ne prétends pas examiner le sentiment de tous les Pères, et de tous les Théologiens qui ont parlé de la Comédie ; je veux m’arrêter particulièrement à ceux auxquels vous vous êtes arrêté vous-même, et vous faire voir la fausseté des conséquences que vous tirez de leurs pensées et de leurs paroles, après les avoir fait raisonner à votre fantaisie. […] C’est là une bagatelle à laquelle je ne m’arrête pas davantage. […] Quoique je ne parle que fort succinctement de toutes ces sottises, je m’y arrête peut-être encore trop : car je ne puis pas entrer dans un plus grand détail, sans laisser moi-même contre mon dessein de méchantes idées dans l’esprit du Lecteur. […] Ne nous arrêtons pas là, et examinons votre raisonnement. […] Vous voyez par là, qu’il n’est pas fort nécessaire de s’arrêter beaucoup sur cet article, et sur cette condition qui me paraît renfermée dans les autres.

130. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Aussi on a pu remarquer encore que la satire de l’avare a donné lieu aux désordres de la prodigalité plus qu’elle n’a corrigé ceux de l’avarice, et que sous ce seul rapport elle a déjà été très-nuisible à la société : cette méthode simple, dis-je, susceptible de contrepoids ou de correctifs que ne permettent pas les règles ou les entraves de l’autre qui sacrifie tout à l’envie de faire rire, à la nécessité de divertir, aurait pu être employée plus heureusement aussi à arrêter beaucoup d’autres extravagances ; comme celles des vieux maris, par exemple, et celle qui est jouée dans la pièce de Georges Dandin. […] « Mais la corruption, à son comble portée, Dans le cercle des grands ne s’est point arrêtée : Elle infecte l’empire ; et les mêmes travers Règnent également dans tous les rangs divers ». […] Molière ne les avait pas en vue dans cette satire, dit-on ; il est permis d’en douter ; mais au reste, que fait l’intention de l’auteur, lorsqu’il ne peut arrêter l’action de sa satire aux limites qu’il lui a fixées ?

131. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Tel sera extasié des décorations, tel s’arrêtera à la danse. […] Il ne quittera donc plus son éleve le reste de sa vie, & il empêchera que le goût de l’une ne fasse désirer les autres C’est vouloir arrêter une fontaine après en avoir ouvert la source. […] Au moment de s’élancer, elle est arrêtée sur le bord par un cri de son amant qui la voit, & s’en doute.

132. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Qui prescrira, en matiere de priviléges, quel est le terme où l’on doit s’arrêter ? […] Billard, auteur du Suborneur, fut arrêté et enfermé un an à Charenton. […] Ils doivent réfléchir qu’il peut exister sur d’autres théâtres des êtres privilégiés comme eux, sinon par le roi, du moins par la nature, et que ce seroit une souveraine injustice d’arrêter les efforts de leur zele pour obtenir les mêmes applaudissemens.

133. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Mais ce n’est pas là que je me voudrois arrêter, et il y a encore de plus fortes considérations qui me détermineroient. […] Sera-t-il temps alors d’arrêter l’embrasement ? […] Parce que dans les nécessités publiques l’aumône coûteroit, et que le jeu en pourroit souffrir, on ne connoît point ce commandement ; on est témoin des miseres du prochain, sans en être ému, ou si le cœur ne peut trahir ses sentiments naturels, l’esprit n’est que trop ingénieux à imaginer des prétextes pour en arrêter les effets ; on est pauvre soi-même, ou volontiers on se dit pauvre lorsqu’il y a des pauvres à soulager, mais on cesse de l’être dès que le moment et l’occasion se présente de jouer.

134. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

 » Arrêtons ici ; ce qui suit est d’une obscénité qui glace d’horreur. […] Alors M. le Digne en galant homme l’arrête avec emportement et la menace de la tuer. « Point tant d’efforts, tout cela est inutile ; ou la mort ou la victoire ; c’est une affaire résolue. […] « Elle fut introduite par principe de Religion, pour fléchir la colère des Dieux et arrêter le cours d’une grande mortalité. […] Mais pourquoi ne s’appliquer pas à arrêter le cours d’un si grand mal ? […] On y sape le bien par ses fondements ; on y arrête les heureux penchants à la vertu ; on y détruit les principes de la bonne éducation.

135. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

L’Empereur Lucius-Verus se corrompit avec les Comédiens, si bien, que Marc-Aurele, pour arrêter leurs désordres, modéra leurs appointemens, & les remit à leur rang d’Histrions. […] est-il possible que dans une République Chrétienne on n’arrête le crime que par un autre crime ?

136. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Qu’on me traite par-tout du plus grand des faquins, S’il est aucun respect ni pouvoir qui m’arrête. […] Moliere a arrêté le soleil pour alonger le jour, d’autant mieux que dès le commencement du quatrieme acte Tartuffe dit à Cléante : Il est trois heures & demie.

137. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

circonstance qui prouve ce que j’ai avancé : car outre qu’à cet âge l’imagination est vive, l’esprit dissipé, le cœur volage, les sens ouverts & subtils, dispositions fatales, & propres à donner entré au peché, c’est qu’on est sans experience, sans crainte, sans défiance, sans preservatifs ; faute d’experience tout plaît, tout touche, toute attache : faute de crainte on ne sçait ce que c’est que de se menager, que de s’arrêter a propos, que de reculer ; on envisage avec joye le precipice, où l’on va se perdre, on cherche même a se perdre : faute de défiance loin de tenir sur ses gardes, & de se mettre en disposition de repousser l’ennemi du salut, on se dépouille (si j’ose parler de la sorte) de ses armes, & sent-on la tentation, on est hors d’état de se defendre.

138. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

NDE  L'évagation est la disposition qui empêche de se fixer à l'objet qui devrait l'arrêter (Littré).

139. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

La premiere difficulté qui vous arrête, n’en est pas une, selon moi. […] Si le génie consiste à pénétrer profondément les objets, à les concevoir dans toute leur étendue sans s’arrêter à la superficie ; à saisir vivement, à rapprocher d’un coup d’œil leurs différens rapports, à les posséder de manière qu’ils paroissent en quelque sorte créés dans l’ame de celui qui se les approprie, je reconnois le Sentiment à ce caractère distinctif. […] Je ne m’arrête point au petit Madrigal que répond Rodrigue, dans lequel il demande à sa Maîtresse la permission de mourir. […] Je ne m’arrêterai qu’aux leçons importantes qu’elle renferme.

140. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

En 1685, Madame la Dauphine, de l’agrément du Roi, fit faire elle-même le réglement de la troupe des Comédiens François : leur contrat de réunion, leurs pensions, le nombre de leurs parts, le droit que chacun y auroit, enfin tout ce qui les intéresse, est arrêté par ce réglement, & les premiers Gentilshommes, comme auparavant, sont nommés pour leur faire savoir les ordres du Roi, par les Intendans des Menus & Contrôleurs de l’argenterie en exercice, en la maniere accoutumée. […] Dans Œdipe de Sophocle, on remarque deux personnages qui sont deux bergers, dont un gardoit les troupeaux de Laïus, & dans Iphigénie en Tauride, d’Euripide, Oreste & Pylade sont arrêtés par des bergers. […] Il n’en est pas de même des autres Spectacles, où un changement de la scène souvent inattendu, & encore moins desiré, coupe la vivacité du dialogue, & arrête & suspend l’attention du spectateur, qui veut être toujours également intéressé.

141. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Aristote ne s’arrête point à cette troisiéme partie de la Tragédie, parce qu’il renvoye à ce qu’il a dit dans sa Rhétorique, des Sentimens, & il entend ici par le mot qu’il employe, la disposition de l’esprit où nous sommes, & que déclarent nos paroles. […] Uniquement occupé de son grand dessein, il ne parle jamais à son Fils, ni à sa Fille, il voit arriver son Fils, il sort sans lui dire de le suivre : mais aussitôt Josabet dit à ce Fils avec empressement,   Allez, ne vous arrêtez pas, De votre auguste Pere accompagnez les pas. […] Le Poëte le plus parfait de tous nos versificateurs, pensoit de même, puisqu’il disoit que sa Tragédie étoit faite, lorsqu’ayant, après de longues méditations, arrêté la conduite de l’Action, les caracteres, & les discours qu’il devoit faire tenir à ses Personnages, il ne lui restoit plus à faire que les Vers.

142. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Un chrétien devient en quelque manière apostat, lorsqu’il s’arrête à ces divertissements du inonde, auxquels il a renoncé dans le baptême en renonçant à Satan et à ses pompes. » (Sur les commandements de Dieu.) […] Un petit scrupule cependant nous arrête et nous empêche d’y donner notre entière adhésion : c’est, et ce sera toujours la difficulté de la coopération au maintien d’une profession que l’Église regarde comme un obstacle à la réception des sacrements, même à l’article de la mort, suivant Mgr Bouvier lui-même qui, comme nous l’avons vu plus haut, dit que les acteurs et les actrices ont été regardés, jusqu’à présent, comme excommuniés, du moins en France.

143. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

qui veut arrêter les progrès de la dépravation ? […] Il n’y manque que d’être de murailles de cristal ou de diamans, & d’avoir été construit d’un coup de baguette ; parmi tant de merveilles, nous nous arrêterons à quelques particularités qui ont du rapport à la matiere que nous traitons ; & au but que nous nous proposons.

144. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

comment la seconde fois revient-il, sans être découvert & arrêté, tandis que tout y est en mouvement, & une foule d’esclaves dispersés cherchent par-tout avec des flambeaux par ordre de la Prêtresse pour le découvrir ? […] Ovilde n’est pas scrupuleux : Rien ne m’arrête, un Dieu sans doute m’a conduit, contre un autre Dieu, pour faite un crime.

145. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Corneille, j’en suis sûr, aura souhaité, en écrivant sa Pièce, de la porter à ce point de pureté et de perfection que la réforme demande à présent ; mais la crainte de déplaire l’a arrêté. […] Je pense donc que, pour rendre cette Pièce digne du Théâtre de la Réformation, il faudrait faire ce que Quinault eût fait s’il avait suivi son premier projet ; et qu’il suffirait que Lavinie et Albine ne parlassent jamais d’Agrippa et du Roi, que comme de leurs époux ; puisqu’en effet leur mariage était arrêté, et devait se conclure au retour des Princes, après leur expédition : pour lors tout ce qu’elles diraient (soit à propos d’amour ou de vengeance) serait autorisé ; et il n’y aurait rien à reprocher à la Pièce, si ce n’est peut-être quelques expressions de tendresse qu’il faudrait ou changer ou retrancher ; mais l’ouvrage serait très aisé : et nous avons déjà nommé bien des Tragédies dans la classe des Pièces à corriger, qui demandent un plus grand travail.

146. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Une telle façon d’agir est si pitoyable, si contraire au sens commun, que j’aurais honte de m’y arrêter d’avantage.

147. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

« Malheur à vous, dit-il, qui cherchez la joie et les ris » : « Va vobis qui ridetis. » Je ne voudrais que cette seule pensée pour arrêter un Chrétien, lorsqu’on lui propose une partie de comédie ou de bal.

148. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Que si le fanatisme existe une fois, je ne vois encore qu’un seul moyen d’arrêter son progrès : c’est d’employer contre lui ses propres armes. […] Je ne m’arrêterai point à parler des Valets. […] Est-ce au milieu d’une course rapide qu’on doit espérer de s’arrêter ? […] Bientôt les Comédiens, sûrs de l’impunité, la procureront encore à leurs imitateurs ; c’est par eux qu’aura commencé le désordre, mais on ne voit plus où il pourra s’arrêter. […] Il tenait une belette privée quand il fut arrêté ; il rendit son épée avec cette fierté qui sied si bien à la vertu malheureuse ; puis il continua de jour avec sa belette, sans daigner répondre aux outrages de ses gardes.

149. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

La Beaumelle, dans la vie de Madame de Maintenon, lui donne des jarretieres qui ne se nouoient pas, & ne faisoient pas plusieurs tours, mais étoient garnies de coulans, pour les arrêter où l’on vouloit, sans faire aucun pli à la peau, pour la conserver bien unie, comme ce Sibarite qui ne pouvoit dormir sur un lit de rose, parce qu’une feuille étoit pliée. […] L’homme foible s’arrête & bronche à chaque pas, & quelquefois se décourage, & abandonne tout.

150. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Quand Thétis envoya son fils pour arrêter Prothée ; elle oignit tout son corps de cette essence divine ; il n’est pas possible à ce trait de meconnoître les Actrices. […] Les flacons ne sont pas remplis de l’eau de Jouvence ; tous les parfums de l’Arabie n’arrêtent pas le cours rapide des années, l’odeur du tombeau les poursuit ; le musc & l’ambre qu’on appelle pour la chasser la décelent.

151. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Le caractère des Magistrats l’arrête, ou lui laisse le champ libre. […] ) dit : La philosophie réfute d’abord des erreurs ; mais si on ne l’arrête pas là, elle attaque les vérités.

152. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Je ne m’arrête point à celui de règler des Comédiens pris au hazard ; je ne crois pas qu’on réussît assez généralement : un homme qui s’est une fois cru deshonoré, qui l’a senti de sens-froid, ne s’honore plus lui-même que par miracle. […] Mais, je le répète, voila quels doivent être nos Acteurs, pour ne plus être dangereux, si nous ne voulons pas ennoblir & légitimer le Comédisme : il faut, ou qu’ils soient honnêtes, nos frères, nos égaux, nos amis ; bien plus, des Citoyens, élevés au-dessus du vulgaire, par leur mérite, leurs grâces, leurs talens ; que leurs mœurs soient les plus honnêtes ; qu’ils soient réellement des modèles enchanteurs : ou que les Comédiens soient si bas, qu’on ne puisse sans rougir descendre jusqu’à eux ; qu’avec une pureté de mœurs volontaire ou forcée, les Actrices soient pourtant avilies, & nous obligent, lors de la Représentation, à ne voir que l’Héroïne, parce qu’il ferait trop desagréable d’arrêter ses yeux sur l’être dégradé qui lui prête son organe : en un mot, qu’on voye le Comédien & la Comédienne presqu’aussi desintéressément que s’ils étaient des automates.

153. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Et si nous vous devons avec l’obéissance Des marques de respect et de reconnaissance, Vous nous devez des soins à votre tour, Conformes à notre naissance, Et des preuves de votre amour. » cw Vous ne vous arrêtez point à parler des Valets de la Comédie : vous croiriez profaner votre plume que de prendre la peine de les critiquer. […] Vous voulez « que [le Misanthrope] s’emporte sur tous les désordres dont il n’est que le témoin […] ; mais qu’il soit froid sur celui qui s’adresse directement à lui »de  : mais cet homme-là ne serait plus Alceste, à l’emportement près ce serait Socrate ; or ce n’est pas Socrate que Molière a voulu peindre ; c’est Alceste, c’est le Misanthrope ; c’est un sage par amour-propre et un brutal par tempérament, c’est un orgueilleux fâché contre tout le genre humain de ce que tout le genre humain ne s’arrête pas à contempler sa sagesse.

154. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Qu’on aille à Venise parler ainsi du gouvernement, à Constantinople de Mahomet, à la Chine, au Japon, des Bonzes, des Pagodes, de l’Empereur : les Athéniens ne purent le souffrir, les Magistrats s’armèrent de leur autorité pour arrêter cette licence, et avec raison. […] Voilà les défauts dont les comédies de Molière ont un peu arrêté le cours, car pour la galanterie, l’envie, la fourberie, l’avarice, la vanité, et les autres crimes, je ne crois pas qu’elles leur aient fait beaucoup de mal.

155. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Et comme si dans l’un et dans l’autre mariage on avait voulu se préparer un moyen de cassation, Gervais et la Duclos se donnèrent par divers actes des domiciles dans différentes paroisses, et sous divers noms, afin de n’être pas arrêtés sur leur métier, en épousant dans une paroisse où ils n’étaient pas connus. […] Le premier, sans s’arrêter à des fins de non-recevoir, cherche la vérité dans le tribunal de la pénitence, et s’il trouve qu’il n’y a pas eu de mariage par le défaut de quelque condition essentielle à sa validité, il ordonne la séparation et rend la liberté aux parties.

156. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Il s’arrêta surtout à ces vers sublimes de la description d’une pièce d’eau. […] Il dépêcha un courrier pour arrêter l’impression, et manda les trois Commissaires, leur donna une audience particulière fort longue, leur parla très vivement, leur expliqua ses intentions, et nomma un rédacteur pour y mettre la dernière main.

157. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Soit désœuvrement, air, légèreté, importance, frivolité, inconstance, ils ne font que voltiger sans s'arrêter à rien, peut-être distraits par quelque affaire, ou par le plaisir même, pensant à la table quand ils sont à la comédie, et à la comédie quand ils sont à table. […] marche-t-il, s'arrête-t-il ?

158. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Le Roi qui étoit instruit de la fête, mais non de la galante contribution que ses troupes avoient levé, vint à Sarfines avec M. le Dauphin & les Officiers généraux pour se divertir, en entrant dans la salle du festin ce coup d’œil le surprit si fort qu’il s’arrêta tout court sur le seuil de la porte pour contempler ce dévôt & galant mêlange ; on lui conta toutes les opérations de cette petite campagne & les conquêtes des Officiers : il en rit beaucoup, félicita les Officiers, & applaudit à l’esprit & au goût de Madame de Maintenon, il se retira quelque temps après & amena avec lui les Dames de la Cour : Je veux , dit-il aux Officiers, vous laisser en liberté avec vos saintes hôtesses, vous n’êtes pas moins bien partagés que moi. […] On s’arrêta à ce projet plus commode & moins coûteux, de le mettre au carrefour de Bussi ; la troupe fut inconsolable de n’avoir pas l’honneur d’être logée dans la maison d’un Prince du sang, & quel Prince ? […] Ce fut une scène bien nouvelle pour les Acteurs & les spectateurs ; tout fut arrêté pour les regarder jusqu’à la fin de leurs exercices.

159. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

A son arrivée la musique s’arrêta, la maitresse de la maison courut au-devant d’elle, tout le monde s’empressa. […] Quand elle lui vit, au dernier acte, lever la main pour massacrer son enfant, elle se leva, & s’écria d’une voix terrible, avec le frémissement de la nature : Arrête, malheureux, ne tue pas ton enfant, je le prendrai plutôt chez moi. […] Elle alloit s’élancer de sa loge, si on ne l’eut arrêtée : ce qui causa la plus grande émotion dans l’assemblée, & fit défendre la piece.

160. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

J’ ai cru qu’il serait utile que je parlâsse en particulier d’un Théâtre, rival dangereux de celui que toute la France applaudit ; j’ai cru que je devais m’arrêter quelque tems sur un Spectacle merveilleux qui lutte avec succès contre l’Opéra-Boufon ; & dont les éfforts peuvent réussir, parce qu’il se fait toujours seconder de la musique : il est aisé de comprendre que je désigne l’Opéra-Sérieux. […] Après avoir parlé du théâtre lyrique en général, arrêtons nous à éxaminer l’Opéra-Sérieux des Français ; jettons un coup d’œil sur les règles qui lui sont propres, & sur celles que doivent adopter tous les Peuples qui connaissent ce genre de Spectacle : observons tout-à-la-fois ce qui concerne notre Opéra & celui de nos voisins. […] Qu’il soit coulant, sonore, mélodieux, & que rien ne l’arrête dans sa marche tranquille : en un mot, qu’on soit nourri de la lecture des ouvrages de Quinault, & quon s’éfforce d’imiter la manière élégante, simple & sublime dont ils sont écrits.

161. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

Les portraits du ridicule des Mœurs, envisagés comme constituant l’essence de la Comédie, lui sont donc totalement étrangers, puisque le but de la Comédie étant d’inspirer de l’horreur pour le vice, si elle s’arrête plus sur le ridicule du vice, que sur le fond du vice, elle éloigne l’idée des dangers que le vice entraîne après lui, au-lieu que son devoir est de la rappeller à chaque instant.

162. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

J’ose donc le premier élever la voix, (& je ne suis que l’écho du Public) pour arrêter cet abus infâme, pour réveiller la paresse des Acteurs.

163. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

On approuve l’erreur lorsqu’on n’y résiste point, et c’est adhérer à l’iniquité que de n’en point arrêter le cours.

164. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Comme ses Personnages étaient contraints de jouer à la muette, on descendait un carton, qui s’arrêtait sur la tête de ceux qui devaient parler, & sur lequel étaient écrites en grosses lettres les paroles que l’Acteur ne pouvait faire entendre que par signes.

165. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Comme la foule est grande aux pièces de Monsieur de Molière, et que c’est un témoignage de leur mérite, l’Observateur, qui voit bien que cela suffit pour le faire condamner et qui combat autant qu’il peut ce qui nuit à son dessein, dit que la curiosité y attire des gens de toutes parts, mais que les gens de bien les regardent comme des prodiges et s’y arrêtent comme aux éclipses et aux comètes.

166. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

Quant à la Tradition des Pères de l’Eglise, je m’arrêterai seulement à ceux des premiers siècles, particulièrement à Tertullien, S.

167. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Jetez-vous dans le petit nombre de ses défenseurs, commencez à faire les importants, mettez-vous dans la tête que l’on ne parle que de vous, et que l’on vous cherche partout pour vous arrêter, délogez souvent ; changez de nome si vous ne l’avez déjà fait, ou plutôt n’en changez point du tout, vous ne sauriez être moins connus qu’avec le vôtre : surtout louez vos Messieurs, et ne les louez pas avec retenue.

168. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Je ne m’arrêterai point à renverser ce vain fantôme. […] Je ne m’arrêterai pas à réfuter vos observations critiques sur la conduite de cette Comédie : c’est un objet étranger à notre question. […] Il seroit inutile de s’arrêter à discuter le mérite des fréquentes digressions dont votre ouvrage est semé.

169. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Je suivrai ces trois objets avec vous, et je m’arrêterai d’abord sur le premier, comme sur celui qui intéresse le plus grand nombre des Lecteurs. […] Enfin ne nous arrêtons pas seulement, Monsieur, aux avantages que la société pourrait tirer de l’éducation des femmes ; ayons de plus l’humanité et la justice de ne pas leur refuser ce qui peut leur adoucir la vie comme à nous. […] Je me hâte de finir sur cet article dont la plupart de nos Lecteurs ne s’embarrassent guère, pour en venir à un autre qui les intéresse encore moins, et sur lequel par cette raison je m’arrêterai moins encore.

170. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Madame Des Tianges… Voila tout : c’est dommage qu’on se soit arrêté en si beau chemin. […] J’entends par position ou situation théâtrale, la manière dont l’Acteur doit représenter sur la Scène, soit assis, ou debout, en marchant, ou arrêté, à découvert, ou caché, &c. […] Ceci montre toute la finesse de cette Nation spirituelle, dans ce qui est du ressort du goût : elle a la sagesse de s’arrêter, & de ne pas chercher à perfectionner un genre imperfectible à certains égards. […] Il serait inutile de s’arrêter à l’idée, que nous pourrions, à l’imitation des Anciens, faire des Tragédies où la déclamation fût modulée : un Drame historique & sérieux, dans notre Musique, qui diffère beaucoup plus de la prononciation commune que celle des Anciens, seroit un monstre, qui pourrait donner de la curiosité, mais qui ne saurait jamais faire naître le plus léger intérêt, parce que jamais il n’en pourrait résulter d’illusion. […] Un des côtés du Théâtre, ne sera occupé que par les jeunes-hommes, & l’autre par les jeune-sfilles : lorsque l’Acteur sera obligé de rentrer avec l’Actrice, il ne pourra s’arrêter du côté des femmes ; mais il se rendra sur le champ à celui des hommes : il en sera de même lorsqu’il devra sortir avec l’Actrice : il ne l’abordera qu’à l’instant de paraître, & il leur sera défendu de se parler en particulier : outre les pères & les mères, il y aura toujours quelqu’un des Directeurs ou Directrices qui feront observer les règles, avec la plus grande exactitude.

171. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

L’auteur, d’un trait de plume, modere, arrête un héros à son gré ; mais le cœur une fois ému ne reconnoît pas si aisément des bornes. Un objet grossier l’eût rebuté, l’eût arrêté d’abord ; mais vous l’autorisez à s’échapper, il en profite : ensuite vous lui présentez une barriere, elle l’irrite ; il est déjà bien loin.

172. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Jean Baptiste Porta, & tous les auteurs qui traitent de la phisionomie, s’arrêtent beaucoup sur la couleur du corps, sur-tout du visage & des cheveux, & la regardent comme une indication des vices & des vertus ; & une espece de diagnostic des maladies spirituelles. […] Des actrices voulant entrer dans une Eglise dont on avoit consigné la porte, le garde voyant le rouge épais dont leur visage étoit enluminé, les arrêta tout court ; retirez-vous, leur dit le Suisse, les masques n’entrent pas ici.

173. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

A Athenes, à Rome, & par-tout il a fallu mille fois employer la sévérité des loix & l’animadversion des Magistrats, pour arrêter l’excès de ces désordres : Desinit in vim dignam lege Regis. […] Augustin pour arrêter son zèle par le nom auguste des Empereurs, qui, quoique Chrétiens, alloient au spectacle.

174. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

On dit naïvement : Le prologue est trop gai (trop libre) pour que nous nous y arrêtions ; mais il peint bien le goût actuel : le siecle dans les mots veut de la modestie, sur tout le reste il vous absout. […] La tolérance est universelle : le peuple abandonne, pour y courir, les exercices de piété ; l’indifférence pour la religion est le goût décidé de tous les états, l’irréligion & la dépravation des mœurs sont le système dominant du siecle, tout le monde s’en accommode, & le théatre en profite ; tout le favorise, rien ne l’arrête.

175. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

., soit afin qu’elle ne soient pas confondues avec les personnes de condition par des ornements et des habits si peu assortis à la bassesse de leur métier, et qu’elles affectent plus que d’autres, soit pour arrêter leurs folles dépenses et celles de leurs amants. […] Il est donc vrai, aux termes de l’édit, que les Comédiens sont infâmes de droit ; mais ne pouvant être traités comme tels dans le commerce jusqu’à la condamnation, on les menace de leur faire le procès et les couvrir légalement d’infamie, s’ils se conduisent mal, et on leur fait espérer d’arrêter les procédures judiciaires et les laisser jouir de leur réputation, s’ils sont modestes et sages.

176. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Les préceptes peuvent diriger, les récompenses encourager, les menaces intimider, les peines arrêter ; mais un exercice qui, éclairant l’esprit, le formeroit ; qui, touchant le cœur, le corrigeroit ; qui, faisant connoître la vertu, la rendroit aimable ; qui, montrant le vice, en découvriroit la laideur, seroit le plus beau présent qu’on pût faire au public.

177. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

C’est par cette lâcheté que nous détruisons tous les mystères du symbole, ou au moins que tout ce qui est contenu dans la profession de notre créance est ébranlé, parce que les conséquences nécessaires ne sauraient subsister lorsqu’on ne s’arrête pas inviolablement aux principes qui les doivent appuyer et soutenir. » De provident. li. 2.

178. (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92

Ceux qui arrêtent le mouvement des esprits animaux, ne sont pas moins à craindre, que ceux qui leur en donnent un violent et déréglé.

179. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

Un chrétien est un homme qui, renonçant du fond de son cœur à tout ce qui flatte les sens, ne doit s’occuper qu’à les mortifier ; qui, ayant fait, comme le saint homme Job, un pacte avec ses yeux, pour ne point les arrêter sur aucun objet qui puisse corrompre la pureté de son âme, doit vivre en ange dans la maison d’argile qu’il habite : un chrétien est un homme dont les oreilles ne doivent entendre que ce qui est bon et édifiant ; qui, tout céleste dans ses pensées, tout spirituel dans ses actions, ne vit que selon Dieu et pour Dieu : un chrétien est un disciple de Jésus-Christ, qui, tout occupé de ce divin modèle, doit le retracer en lui tout entier ; qui adopte la croix pour son partage, qui goûte une vraie joie et une vraie consolation dans les larmes de la pénitence ; qui, toujours armé du glaive de la mortification, pour soumettre la chair à l’esprit, doit combattre sans cesse ses inclinations, réprimer ses penchants : un chrétien est un homme qui, convaincu que tout ce qui est dans le monde n’est, comme le dit saint Jean, que concupiscence de la chair, concupiscence des yeux et orgueil de la vie, ne voit dans ces assemblées que périls, dans ces plaisirs que crimes ; et qui, en marchant à travers les créatures, doit craindre d’en être souillé : un chrétien est un homme mort au monde, mort à lui-même, et aussi différent des enfants du siècle que la lumière l’est des ténèbres ; enfin, un chrétien est un autre Jésus-Christ qui le représente, qui l’imite dans toutes ses actions, qui pense comme lui, qui non-seulement s’est engagé à marcher sur ses traces, mais qui a encore juré de ne jamais s’en écarter ; voilà ce que c’est qu’un chrétien.

180. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

Mais, comme il y a douze heures au jour, elles se peuvent tellement diviser que nous pouvons et prier Dieu et nous récréer de quelque honnête passetemps, entre tous lesquels je n’en sache point de comparable à la comédie, ou plus tôt à la tragédie, puisque c’est l’unique poème où nous avons arrêté nos graves et sérieuses actions, laissant la comédie (cloaque d’impudicité) en l’état où les étrangers l’ont réduite aujourd’hui, à ceux qui la voudront voir ou exercerm.

181. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Et à parler sainement, le Passage de la Mer rouge, si miraculeux ; le Soleil arrêté dans sa course, à la prière de Josué ; les armées défaites par Samson avec une Mâchoire d’Âne, toutes ces merveilles, dis-je, ne seraient pas crues à la Comédie, parce qu’on y ajoute foi dans la Bible : mais on en douterait bientôt dans la Bible, parce qu’on n’en croirait rien à la Comédie.

182. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Celui qui s’applique à considérer que le Seigneur lui est toujours présent, et qui a toujours les yeux intérieurs de son âme arrêtés sur Jésus-Christ, n’a point d’égard aux vanités et aux tromperies du Siècle. […] Heureux est l’homme qui a mis son espérance dans le nom du Seigneur, et qui n’a point arrêté ses yeux sur les vanitez et les folies du mensonge. […] Octobre 1584. oüi le Procureur General en ses Conclusions et Remontrances, la matière mise en deliberation, a été arrêté et ordonné, que présentement tous les Huissiers se transporteront au logis des Comédiens et du Concierge de l’Hôtel de Cluny près les Mathurins ; auxquels seront faites défenses par Ordonnance de la Chambre des Vacations, de jouer leur Comédie, ne faire assemblée en quelque lieu et Fauxbourg que ce soit ; et audit Concierge de Cluny les y recevoir, à peine de mille écus d’amende : Et à l’instant a été enjoint à l’Huissier de Paris aller faire ladite signification et défense. […] Un personnage à faire, occupe tout entier celui qui en est chargé ; il remplit tout son temps, et ne souffre plus qu’il soit le maître de son imagination, pour l’arrêter à point nommé : Si un Acteur a le personnage d’un Amant disgracié, ou d’un autre qui réussit dans ses poursuites ; il y pense jour et nuit ; il songe aux moyens de s’exprimer d’une manière vive et touchante : et pour cela, il faut qu’il ressente des mouvements et des passions que nous n’oserions même admettre dans notre esprit pour un moment avec une attention volontaire, sans nous croire coupables devant Dieu.

183. (1647) Traité des théâtres pp. -

Sans nous arrêter pour cette heure à la recherche et description des Anciens Théâtres, dont il y a des livres exprèsJuste Lipse, Amphitheatrum. […] Or combien que selon les occasions nous fassions devoir de représenter la turpitude de ces spectacles, notre intention pour le présent n’est pas de nous y arrêter. […] que puissions-nous par cette voix arrêter, et retenir ceux qui courent aux différents Spectacles des Théâtres ! […] Combien que de soi-même tout cela soit libre, vu qu’au fond il est indifférent devant Dieu à quelle heure on s’assemble, ou de quel geste nous accompagnerons la prière, ou si on sera vêtu de telle ou de telle étoffe ; Cependant après que ceux auxquels il a donné la charge d’aviser à cette ordredy, s’étant assemblés, du consentement des troupeaux fidèles, et son nom Saint invoqué, ont fait des règlements là-dessus, lesquels le corps de l’Eglise a ensuite généralement approuvés, les choses ainsi arrêtées, ne demeurent plus comme auparavant entre les simplement libres, mais il y a obligation à tous les fidèles de se tenir à ce qui leur y a été prescrit, de sorte qu’il y faut rapporter l’avertissement de l’Apôtre, « Obéissez à vos Conducteurs, et vous y soumettez, Car ils veillent pour vos âmes, Comme ceux qui en doivent rendre compte »Heb. 13. 17. […] Lors donc que par les voies légitimes, et toutes raisons sagement pesées, ils ont arrêté l’ordre qui doit être gardé en ces choses, Il ne faut plus regarder au matériel du règlement, mais à l’autorité par laquelle il a été établi, qui est celle de Dieu.

184. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

Ces vérités sont trop communes pour nous y arrêter longtems.

185. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Habillé simplement, même grossierement, sobre, frugal, se nourrissant des viandes les plus communes, ne buvant presque point de vin, dormant peu, le plus souvent sur la dure, toujours à cheval, faisant sans s’arrêter, les plus longues courses, s’exposant comme un simple soldat aux plus grands dangers, partageant les travaux, les fatigues, la disette, sérieux, parlant peu, observant & faisant observer la plus rigide discipline : il méritoit les victoires qu’il achetoit si cherement.

186. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Au sortir du théatre on est arrêté par les yeux de toutes les femmes, joug plus pesant que toutes les chaînes de fer ; au sortir de la prison on ne trouve plus rien de difficile & de rude ; quand on compare son état présent avec celui dont on vient d’être délivré, tout est aisé, tout est doux ; le prix de la liberté est au-dessus de tout.

187. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

Ambroise semble avoir voulu analyser et décomposer le théâtre pour le foudroyer en détail, et le renverser, en détachant toutes les pierres de ses fondements, Arrêtons-nous à la danse, l’un des plus ordinaires, des plus recherchés, des plus dangereux ornements de la scène.

188. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Je ne m’arrête pas au mérite de l’Auteur, pour avoir bien traité un sujet si épineux ; je ne regarde que le sujet en lui-même ; car, il est bien moins question au Théâtre de la Réformation de savoir si les Auteurs ont de l’esprit, que d’être assuré que leurs Pièces sont extrêmement correctes pour les mœurs, et ne peuvent causer aucune mauvaise impression dans le cœur des Spectateurs.

189. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Quelqu’un des anciens Magistrats du Tribunal fit des reproches à cet acteur universel, & menaça de le déferer aux mercuriales ; je le veux bien, répondit-il, Mais à condition que je déférerai à mon tour ceux dont je sai les anecdotes théatrales ; on fut effrayé, on demanda grace, il fut arrêté qu’on useroit de compensation. […] Vous avez avec les gens de bien une querelle bien plus importante, dans le peu que j’ai parcouru de vos ouvrages, j’y ai bientôt reconnu que ces agréables Romans ne convenoient pas à l’austere dignité dont je suis revêtu, & à la pureté des idées que la Réligion nous prescrit ; réduit à m’en rapporter aux idées d’autrui, j’ai appris que vous vous proposiez une morale sage, ennemie du vice ; mais que vous vous arrêtiez souvent à des aventures tendres & passionnées, que tandis que vous combattez l’amour licencieux, vous le peignez avec des couleurs si naïves & si tendres, qu’elles doivent faire sur le lecteur une impression toute autre que celle que vous vous proposés, & qu’à force d’être naturelles elles deviennent séduisantes.

190. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Les défenseurs du théatre sont d’abord arrêtés par des obstacles qui mortifient leur amour propre. […] Voces Dei & non hominis Au lieu d’arrêter & de punir ce blasphême, Hérode en acteur applaudi, avaloit à long-traits la fumée de cet encens.

191. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Nous nous arrêtons aux aventures de théatre. […] Il alloit passer son épée à travers le corps de l’actrice ; l’Officier l’arrêta.

192. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

Le public est plus sévere ; il est vrai, les trois quarts des drames seroient arrêtés, mais il est plus équitable pour les bons que ne sont les Comédiens, je les estime fort, dit-il, je n’ai point à m’en plaindre, mais ce sont des paresseux ; la lice dramatique est presque fermée par le nombre des Athletes qui s’y présentent ; & par la lenteur de ceux qui sont faits pour les seconder, une foule de pieces vieillissent dans leurs archives, en attendant le moment de leur commodité. […] La passion a déjà saisi son objct & commis le péché, sans attendre un remede qui vient après coup, & ne fait aucune impression, & n’arrête pas un penchant qu’elle a mis dans son parti.

193. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Je vous insulterais presque autant que vous le méritez si je m’arrêtais plus longtemps à l’ironie : je reprends mon sérieux pour répondre à ce qui suit. […] La Reine à ce spectacle oubliant nos malheurs, Peut-être arrêtera la source de ses pleurs.

194. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Si jamais la scène a dû faire des conversions, c’est dans des excès aussi ridicules, qui ne méritaient que la risée publique ; mais on n’arrête pas par là les progrès de leur secte. […] Les gens de bien se flattent d’arrêter quelque péché, et d’arracher quelque proie à l’enfer, en supprimant les passions criminelles et substituant des objets pieux ; peut-être espèrent-ils de réformer la scène, et de convertir les Comédiens, en les tournant du côté de la religion.

195. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

Que de mouvements divers, où une plume religieusement impie aurait pu filer de longues tirades, et ménager autour des tombeaux une infinité d'autres lazzi et d'autres grimaces que celles qu'on fait faire à deux Moines pantomimes qui se poursuivent, se fuient, s'arrêtent, tombent, laissent tomber leur pioche, trouvent la terre dure, etc. […] Dans des personnages vrais et connus l'anacronisme est ridicule : l'extinction de la maison de Comminge, dont on dit avec emphase, arrête au trône seul sa tige enorgueillie ; et la réunion de la comté de Comminge à la Couronne, où les deux branches prétendues de cette maison vivent dans leurs terres jusqu'à mettre le Comte en prison dans un château au pied des Pyrénées.

196. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

N’arrêtez point vos regards sur une fille ; plusieurs se sont perdus par de semblables regards, et c’est ce qui allume le feu de la concupiscence.  […] L’Evangile à l’esprit n’offre de tous côtés, Que pénitence à faire et tourments mérités ; Et de vos fictions le mélange coupable, Même à ces vérités donne l’air de la fable. » Laissons donner aux Poètes les éloges que ces Vers méritent, et ne nous arrêtons pas davantage à faire sentir combien toutes sortes de fictions sont indignes de l’Ecriture, surtout celles qui ne roulent que sur des intrigues d’amour.

197. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

 » Je ne m’arrêterai donc pas à faire assaut d’érudition contre le Père. […] Il « jure qu’il ne s’est point arrêté à la rigueur ou à la douceur de l’opinion, mais uniquement à la vérité Page 61.

198. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Il veut prendre la fuite, on l’arrête ; on excite des troubles pour le venger. […] Ces plaisirs ne sont pas assez solides pour être approfondis ; il ne faut que les effleurer, semblables aux terres marécageuses, où il faut courir légerement, sans y arrêter le pied. […] Henri, faisant la visite de la Picardie, s’arrêta quelque temps à Calais.

199. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Les mariages rejetés ou arrêtés, les charges données ou refusées, la Cour, l’Eglise, le service, le commerce, les arts mécaniques, en font sentir tous les jours l’étendue. […] L’unanimité est bien rare ; on est plusieurs fois examiné en particulier avec la plus grande liberté par l’Evêque ou son grand Vicaire, à qui on peut tout dire, & qui d’un mot arrête tout. […] Il étoit bien plus aisé & plus sage de prévenir un si grand mal, que de venir au moment de la profession pour l’arrêter.

200. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

Que sans s’arrêter à quelques petits incidens mis à dessein pour dépayser le spectateur, on analyse, on compare le plan, l’intrigue, le dénouement, les sentimens, les bons mots, on ne verra que les mêmes choses. […] Elle avoit été agréé pour Fontainebleau ; des raisons particulieres l’ont arrêtée. […] On avoue que les Magistrats ont défendu cette piece, qu’elle a été arrêtée à Fontainebleau, qu’on y a fait bien du changement, qu’il faut l’élaguer encore.

201. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Quel ordre peut donner un enfant de sept ans, qui n’apprend ce qu’il est qu’à la fin de la pièce, où tout est arrêté, toutes les mesures prises, tous les ordres donnés ? […] Vice et vertu, tout est chez lui sur la même ligne ; tout lui est égal, pourvu qu’il s’amuse ; religion, mœurs, gouvernement, rien ne l’arrête, rien n’est sacré pour lui que son plaisir. […] C’est usurper leurs droits ; mais lorsque la licence Des mains de la justice arrache la puissance, Que la force peut seule en arrêter le cours, Que la vertu contre elle attend notre secours… C’est trahir l’univers qu’épargner qui l’opprime.

202. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

Il est vrai que son stile arrête, embarrasse quelques fois ses Auteurs, car il n’est pas aisé d’écrire en même tems avec simplicité & avec Noblesse.

203. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

Celui qui s'applique à considérer que le Seigneur lui est toujours présent, et qui a toujours les yeux intérieurs de son âme arrêtés sur Jésus-Christ, n'a point égard aux vanités et aux tromperies du siècle.

204. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Outre les inconvénients innombrables pour la religion et les mœurs, cette plaisanterie continuelle monte l'esprit sur le ton de la plus licencieuse familiarité : l'enjouement est naturellement familier, et la médisance méprisante ; on n'y connaît ni la prudente circonspection qui ne juge qu'avec connaissance, ni la sage timidité qui arrête, ni la modeste retenue qui s'observe.

205. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

Ils sont trop contents d’eux-mêmes pour écouter les avis qu’on pourrait leur donner ; et après tout c’est une nécessité que l’esprit s’arrête à ces vains amusements quand on n’a fait que de fausses études.

206. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

A vous entendre, rien ne peut arrêter la licence des Comédiens ; toutes les Loix les plus sages ne pourroient les contenir. […] Il étoit question d’arrêter le cours de cette férocité. […] Je dis plus, non seulement le Roi a arrêté cette fureur, mais il a même forcé en partie de changer l’opinion. […] Je ne veux que prouver qu’il est possible de l’arrêter, et; qu’il n’est pas aussi général que vous le dites. […] Les maux qu’elle cause sont d’autant plus grands qu’ils sont sans reméde, et; qu’avec la meilleure volonté du monde pour réparer les torts qu’on cause au prochain, il est de toute impossibilité d’en arrêter le cours.

207. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Un jour revenant à Paris, & portant des marchandises de contrebande, elle fut arrêtée à la barriere. […] Je m’arrête au Spectacle, qui est devenu dans toutes les Cours la partie essentielle du cérémonial.

208. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Pour perdre aisément l’innocence, on la prend au dépourvu, & sans soutien ; on lui épargne, & on s’épargne à soi-même la honte d’un crime connu ; on la prive du préservatif qui la sauve, & on se débarasse de la barriere qui arrête. […] Le cœur, devenu plus fier, plus libre, plus hardi, sous ces armes brillantes & acérées, qui le flâtent, & lui répondent de la victoire, s’échappe, & franchit aisément la barriere qui l’avoit arrêté, oublie les égards & les loix, qu’il auroit respectées & observées, si ces appas dangéreux ne l’avoient invité & fait donner dans les piége.

209. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Le caractere de la nation, la sainteté de la Religion, la douceur du gouvernement arrêtent parmi nous ces excès révoltans. […] Un regard de Licoris l’arrête .

210. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Et tandis qu’il faisoit prendre à ses Favoris & qu’il prenoit lui-même toutes les parures des femmes, il portoit contr’elles les loix somptuaires les plus rigoureuses, faisoit arrêter en pleine rue & traîner en prison celles qui portoient les bijoux & les riches étoffes qu’il avoit défendues. […] Ni les rigueurs de l’hiver, ni les ardeurs de la canicule, rien n’arrête, rien ne coûte pour plaire.

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