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286. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

Les idées de Milton, quelquefois outrées, à force dêtre élevées, auroient fait tomber son Poëme, si elles n’étoient mêlées à un grand nombre de traits, vraiment sublimes.

287. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Voilà le précipice où vous les conduisez, & où vous tombez les premiers, malheureux Pères & Mères, qui êtes si complaisants que vous n’oseriez résister au libertinage de vos enfants.

288. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Elles excitent en nous des mouvemens semblables à ceux qui tombent sous nos yeux ; & c’est-là le but des Acteurs : car la fin qu’ils se proposent, c’est de plaire à ceux qui les écoutent ; & pour leur plaire ils exposent des sentimens qui s’accordent avec la corruption de ceux à qui ils parlent : & comme ils parlent à des gens dont la plupart ont l’esprit perverti, & le cœur gâté, ils leur representent des emportemens violens, ou de vengeance, ou de jalousie, ou d’ambition : ils joignent à cela de pernicieuses maximes, capables de corrompre les ames les plus innocentes.

289. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Mais vous êtes si corrompu que rien ne vous touche, si familiarisé que rien ne vous frappe, si rassasié que vous tombez dans l’endurcissement & la léthargie.

290. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Il seroit facile de conserver la chasteté en s’éloignant des occasions ; en nous y exposant, nous nous rendrons presque impossible la vertu, & nous tomberons dans les plus grands crimes.

291. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

et Albinus firent les Jeux Romains, une pièce de bois tomba sur la Statue de la Déesse Pollentia qui fut renversée par terre, et le Sénat craignant que ce ne fût un présage de quelque grand malheur, ordonna que la célébration des Jeux durerait un jour [de] plus qu'à l'ordinaire, que l'on remettrait deux Statues de cette Déesse au lieu d'une, et que la nouvelle serait toute dorée.

292. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

De peur que la luette ne lui tombe à force de caquet, on lui donnera force Café, Thé, Chocolat, Liqueurs fraîches etc.

293. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Tels sont les écarts de ceux qui sont plus amateurs de la volupté que de la sagesse, & qui étant dans l’erreur, s’y fortifient de plus en plus en y faisant tomber les autres. […] Il n’avoit encore que douze ans, lorsqu’à la fin de sa Troisieme, se trouvant à la campagne chez son Pere, il tomba sur l’Astrée de M. […] Mais il ne peut guere éviter de tomber dans quelques autres ». […] C’est donc aux Princes & aux Magistrats de faire en sorte qu’elles soient constamment observées, s’ils ne veulent point voir leurs Etats tomber en décadence en très-peu de temps. […] Au reste cet Auteur indique la voie la plus sûre pour faire tomber le goût de nos Spectacles tels qu’ils sont, c’est d’élever les jeunes gens de maniere qu’ils ne s’exposent jamais à y aller.

294. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Sa raison s’égare, elle tombe dans l’ivresse, la vertu la plus ferme succombe sous la douceur du plaisir, on est sans défense & criminel sans presque s’en être apperçu ; se posséde-t-on, se connoît-on dans ce moment de délire ? […] L’esprit, si l’on peut le dire, a sa parure, son miroir, sa toilette aussi-bien que le corps ; le démon tend les mêmes piéges, & tient encore le même langage à une femme éprise de sa beauté, vous êtes belle, mais vous le serez bien davantage, si vous embellissez vos charmes ; Dieu pouvoit vous mieux partager, une espèce de jalousie l’a rendu réservé dans leur distribution ; si vous y suppléez par les couleurs & les ornemens de l’art, vous lui ressemblerez, vous n’en serez que plus parfaitement son image, on vous adorera comme une Divinité, les amans tomberont à vos genoux ; on voudroit vous faire un crime de ce fard & de cette parure empruntée, c’est le fruit de la science du bien & du mal qu’on vous interdit : ne craignez rien vous n’en mourrez pas, ce fruit sera votre bonheur, faites-en goûter à l’homme, vous serez heureux, eritis sicut Dii .

295. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

Il est vrai que tous les cœurs étoient changés, jusqu’aux Protestans, les Calvinistes aussi opposés que les Catholiques à la Religion Anglicane, faisoient plus du bruit qu’eux, & menaçoient d’un soulevement général ; elle s’imaginoit qu’un mari pourroit rétablir ses affaires, appaiser ou contenir les mécontens ; quand elle vit manquer cette ressource, elle tomba dans une espèce de désespoir ; & dans sa maladie, lorsqu’on lui présentoit des remèdes, elle disoit avec douleur ces mots singuliers qui la trahissoient & démontroient ses éloges dont on la combloient encore : Laissez-moi mourir en repos, les Anglois sont las de moi, & je suis lasse d’eux, il est temps de nous séparer. […] Après avoir reçu les onctions prescrites ; ne m’approchez pas , dit-elle en riant aux Dames de la Cour, de peur que cette huile puante dont on vient de me salir, ne vous fasse tomber malades . […] Ces regrets la firent tomber dans une noire mélancolie, & de là dans l’enfance, elle n’osoit s’en plaindre, elle en rougissoit, elle refusoit les Médecins, les alimens & les remèdes.

296. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

& fais que les regards de tout autre homme que celui auquel je dois ètre attachée ne tombent jamais sur moi. […] Le gouverneur de Rome, à l’occasion du Jubilé de l’année sainte, est tombé dans plusieurs contradictions sur les théatres, sans doute sans ordre du Pape, qui lui abandonne le détail de la police, & ne fait que tolérer ses arrangemens. […] Apelles est dans l’ivresse & le transport, ne se possede plus, le pinceau lui tombe des mains, il entre en fureur, il brise sa palette, se jette aux pieds de Campargue & lui avoue son impuissance à peindre un si bel objet.

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