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461. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

qu’il n’y a sujet aucun de défendre telles récréations, parce qu’on les peut prendre sans aucun dérèglement, en gardant les pratiques que je donnerai en l’article suivant ; et on peut en icelles faire voir plusieurs vertus. […] et d’autant que la mort vous peut arriver aussi bien en jouant, comme en priant ; il est convenable que vos jeux, et vos récréations soient tellement faites, qu’en icelles Dieu soit honoré, votre salut éternel avancé, et que la mort vous arrivant durant icelles, elle ne vous surprenne pas, ni ne vous trouve pas en l’exercice d’une action, où Dieu trouve quelque sujet de déplaisir : c’est où je vise en cet article, vous enseignant la pratique pour jouer, et pour vous recréer, sans aucune offense de Dieu, et avec du mérite devant Dieu. […] Cette Damoiselle sortait du Sermon toute joyeuse de n’avoir pas eu sujet d’être touchée de la voix du Prédicateur, pour quitter ses vanités ; et ainsi se moquait de sa mère en son cœur, et s’en riait avec ses compagnes : ne vous sera-t-il pas une grande joie, et une récréation toute divine, d’avoir si bien trompé le monde, et Satan qui en est le prince, que vous aurez été comme la rose entre les épines, ou comme les Iles Chélidoines, lesquelles ont une eau très douce, quoique entourée de tous côtés de l’eau salée de la mer : ou comme les mères perles qui dans la mer n’ouvrent jamais leurs coquilles, pour recevoir une goutte de son eau, mais bien de celle de la rosée du Ciel ; c’est triompher du monde, du Diable, et de la chair, que d’en faire ainsi.

462. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

2 Il est inutile de répondre qu’on n’est occupé que du chant et du spectacle, sans songer au sens des paroles ni aux sentiments qu’elles expriment et inspirent : car, comme dit encore Bossuet, « c’est là précisément le danger, que pendant qu’on est enchanté par la douceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle, ces sentiments s’insinuent sans qu’on y pense et plaisent sans être aperçus ; mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop puissantes par elles-mêmes ; et si vous dites que la seule représentation des passions agréables dans les tragédies d’un Corneille et d’un Racine, n’est pas dangereuse à la pudeur, vous démentez ce dernier, qui, occupé de sujets plus dignes de lui, renonce à sa Bérénice, que je nomme parce qu’elle vient la première à mon esprit ». […] « Quia tunc daretur ratio sufficiens peccatis aliorum sic remotè cooperandi et cuidem periculo se exponendi. » C’est d’après cela, ajoute-t-on, qu’il est permis d’aller aux spectacles non obscènes, aux femmes mariées, pour ne pas déplaire à leurs maris qui exigent d’elles cette complaisance ; aux domestiques, pour servir leurs maîtres ou leurs maîtresses ; aux enfants, sur l’ordre de leurs parents ; aux magistrats et aux gens de police, pour le maintien du bon ordre ; aux rois et aux princes, afin de se concilier l’affection de leurs sujets ; aux hommes de cour, qui sont obligés d’accompagner le prince, etc., pourvu que toutes ces personnes aient une intention pure et ne consentent à aucune délectation charnelle.

463. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

.), condamne la comédie dans les Princes, comme dans les sujets, par le danger du vice qu’elle présente. […] Un homme de théâtre est moins soumis, moins simple, moins modeste, moins sobre, moins sujet, moins citoyen qu’un autre.

464. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

Fort de la pureté de mes intentions et de la certitude que mon opinion nouvelle, en cas d’erreur, et du reproche imminent d’avoir négligé ce précepte : Sumite materiam vestris qui scribitis æquam viribus , ne peut causer aucun mal, et pourrait encore, au contraire, donner quelques indications neuves et faire naître des idées utiles à d’autres écrivains plus exercés, qui considéreraient ce sujet sous de nouveaux points de vue ; j’aurai le courage d’écrire, de soumettre à la discussion la plus solennelle, et au jugement des hommes les mieux éclairés ce que je crois avoir remarqué de plus, en continuant de chercher de bonne foi, et sans d’autre passion que celle du bonheur commun, comment il s’est fait que, malgré toutes nos lumières et nos belles institutions, malgré nos immenses bibliothèques renfermant tant de plans et de systèmes, ou de bons livres destinés à nous améliorer, comme ceux qui paraissent encore tous les jours sous toutes les formes ; et malgré les exemples, les efforts successifs et continuels des orateurs les plus éloquents et les plus vertueux, et des sages les plus instruits, les plus persuasifs, secondés par les plus vigoureuses satires et censures ou critiques vivantes de nos personnes, de nos défauts et de nos vices, nous soyons toujours tombés en effet de plus en plus dans le relâchement, et soyons arrivés sitôt au degré de cette effrayante dissolution de mœurs dont un parti accuse aujourd’hui avec si peu de discernement ces moyens mêmes de réformation.

465. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

C’est le sujet de cet Entretien.

466. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

Cette joie est inaltérable comme la vertu qui la produit, et n’est jamais sujette à de fâcheux retoursbj. » « Une âme belle et sensible n’a-t-elle pas au sein de sa famille, et dans le goût même des lettres et des arts, des plaisirs plus purs qu’elle puisse se permettre ?

467. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

 » Mais venons au plus sérieux, et voyons comment les vices de caractère sont l’instrument de son comique, et les défauts naturels, le sujet. Dans Le Tartuffe, le sujet du comique est la confiance obstinée d’un honnête homme pour un scélérat. […] Dans L’Ecole des Femmes et dans L’Ecole des Maris, le sujet du comique est la prétention d’un Tuteur jaloux à s’assurer du cœur de sa pupille par la gêne et la vigilance. […]  » Mais s’il n’y avait pas des gens de bien, des gens sincères, il n’aurait plus aucun sujet de haïr ni les flatteurs, ni les fripons. […] Rousseau, d’avoir fait du Misanthrope un homme colère et bilieux, mais de lui avoir donné des fureurs puériles sur des sujets qui ne doivent pas l’émouvoir.

468. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Languet, pour adopter comme des sujets dignes de lui, & combler d’éloges tous les poëtes tragiques & comiques de quelque nom ; ce corps plein de sagesse & de réligion, est dans le principe de ne louer ses membres qu’après leur mort, à la reception de leur successeur, & la statue est dédiée à Voltaire pendant sa vie. […] l’âge & les infirmités de Voltaire font craindre qu’il ne sera que trop tôt loué dans la salle de l’Académie, & elle n’attendra pas un siécle pour donner l’éloge de Voltaire pour sujet du prix.

469. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Mais cette étrange & incroyable révolution a été plus frappante en Pologne : la Société y étoit plus accréditée & plus riche ; elle y avoit des maisons & des sujets sans nombre, & enseignoit seule toute la jeunesse. […] A ce coup de théatre tout charge si bien & si subitement, qu’ils sont chassés de leurs maisons, quoique peuplées de bons sujets, qu’on vend leurs effets, qu’on prend l’argenterie de leur églises, sans leur donner ni cabanes, ni habits, ni pension, à cinq ou six près accueillis dans leurs familles.

470. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Cyr, n’ait pas traité le sujet de Tobie en forme d’opéra ou de pastorale ; il eût pû y semer des sentimens de religion autant que dans Esther & Athalie, y peindre agréablement la simplicité des mœurs antiques, y mêler quelque Léandre ou Marinette qui eût contrasté avec Tobie & Sara, & débiter sa morale théatrale, comme dans le Mysanthrope & toutes les pieces de caractère il y a quelque méchant opposé au bon, & dans Athalie & Esther on voit Mathan & Aman. […] Dans les descriptions de ces fêtes nuptiales qui ont couru toute l’Europe, & où par-tout l’opéra, le bal, la comédie sont des cérémonies essentielles qui doivent précéder la bénédiction nuptiale, on parle d’un opéra nouveau de l’Abbé Metastasio (Romulus & Tersine), dans lequel, quoique l’ouvrage d’un Ecclésiastique, on chercheroit inutilement quelque trait d’un mariage chrétien, & même afin qu’on ne s’y trompe pas, & qu’on ne soit pas tenté d’y chercher des vestiges du christianisme, on y joignit un ballet, apparemment du même Auteur, dont le sujet étoit : Le Mariage d’Énée avec Lavinie, fait par Venus.

471. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Quelques autres Poëtes ont pris des sujets chez les Mahométans, ils ont eu peu de succès ; ils ont écrit d’un style noble, & n’ont étalé que des combats de sentimens, comme dans Racine. […] Madame de Maintenon avoit eu une idée approchante : elle avoit composé des conversations familieres sur divers sujets de morale, qu’on fait apprendre aux Demoiselles de S.

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