Le Poète aura donc soin d’amener ses personnages le plus naturellement qu’il sera possible. Le prémière Sçène même éxige qu’on pratique cette règle à la rigueur ; les plus fameux Auteurs Dramatiques nous en ont donnés des éxemples qu’on ne sçaurait suivre avec trop de soin. […] d’ailleurs, il rachète bien de légers déffauts par le soin qu’il a eu de marquer le motif qui engage M. […] En général, ayez soin que vos Acteurs ne paraissent pas sans avoir quelque chose à dire, & sans être utile à l’action présante & au reste de l’intrigue. […] Ayez soin que l’on sache pourquoi tel personnage se retire ; où il va, ce qu’il prétend faire.
En effet, tous ces soins sont des choses infames ; Sommes-nous chez les Turcs pour enfermer les femmes ? […] Et c’est nous inspirer le désir de pécher, Que montrer tant de soin de nous en empêcher. […] L’effrontée Isabelle a d’autant plus de tort, que son tuteur est représenté comme un parfaitement honnête homme, qui a eu les plus grands soins de sa pupille, y va de la meilleure foi, jusqu’à jouer le rôle d’un imbécille, & l’a toûjours passionnément aimée. […] Le soin économique de son bien met obstacle à la vanité, à la prodigalité, au libertinage de la jeunesse ; décrions-la sous les dehors-de l’avarice, voilà Harpagon. […] joindre l’usage des plaisirs permis avec l’éloignement parfait des illicites, la modération avec la liberté, le soin des biens au détachement du cœur : aimer tendrement sa compagne, sans partager ses défauts.
Cet unique soin ne laisse pas de dépendre également de ces generales rigueurs que nous rebatons si souvent. Car si la justesse & le déssein y sont oubliez ; si le raport des parties avec le tout n’y est exactement observé ; enfin, si le jugement ne regne par tout, quelque beauté que la rencontre, le temps, le soin, & la dépense, puissent aporter à ces divertissements, l’extravagance n’en est point plus excusée, & le plaisir en est beaucoup diminué.
En un mot, tout ce que l’on voit, & tout ce qu’on entend dans ces cercles si galants & si enjouez, n’est-il pas capable d’inspirer une passion, que l’on cache avec tant de soin, & que l’on déguise sous des noms spécieux, pour en cacher la honte ? […] Car comme il n’y a guere de divertissement, ni de spectacle plus agreable aux gens du monde, quelque soin qu’on ait pris de la rendre plus honnête, n’y voit-on pas encore le plaisir le plus criminel paré de tous ses attraits ? […] Mais à la bonne heure, me direz-vous, que ceux qui connoissent leur foible, s’en éloignent, en cherchant dans une vie retirée, un asile à leur innocence, & qu’ils ne chargent point les autres du soin de leur salut ; mais ceux qui n’ont rien à craindre de ce côté là, ne peuvent-ils pas y assister sans s’en faire un point de conscience ? […] Car, qui peut douter qu’on ne peche en abandonnant le soin de ses affaires, & les obligations de sa Charge, pour donner son temps à ces amusemens ? […] Qui peut excuser d’un grand peché ceux qui se font une occupation de ces folies, ou bien qui y donnent le temps qui seroit necessaire à leurs affaires, & au soin de leur domestique ?
En un mot, ce que l’on voit, & tout ce qu’on entend dans ces cercles si galants & si enjouez, n’est-il pas capable d’inspirer une passion, que l’on cache avec tant de soin, & que l’on déguise sous des noms specieux, pour en cacher la honte ? […] Car comme il n’y a guere de divertissement, ni de spectacle plus agreable aux gens du monde, quelque soin qu’on ait prit de la rendre plus honnête, n’y voit-on pas encore le plaisir le plus criminel paré de tous ses attraits ? […] Mais à la bonne heure, me direz-vous, que ceux qui connoissent leur foible, s’en éloignent, en cherchant dans une vie retirée, un asile à leur innocence, & qu’ils ne chargent point les autres du soin de leur salut ; mais ceux qui n’on rien à craindre de ce côté là, ne peuvent-ils pas y assister sans s’en faire un point de conscience ? […] Car, qui peut douter qu’on ne peche en abandonnant le soin de ses affaires, & les obligations de sa Charge, pour donner son tems à ces amusemens ? […] Qui peut excuser d’un grand peché ceux qui se font une occupation de ces folies, ou bien qui y donnent le tems qui seroit necessaire à leurs affaires, & au soin de leur domestique ?
La première est la sévérité de l'Eglise contre les comédiens et contre ceux qui assistaient à ces Spectacles, et le grand soin qu'elle prend pour empêcher qu'on ne contraigne les Chrétiens à y assister, ou à en être les acteurs; ce qui nous doit faire voir qu'elle n'a pas regardé cela comme un crime médiocre. […] Et ce qui marque encore plus clairement que les canons qui sont contre les Spectacles en général comprennent aussi la Comédie, c'est qu'il y a des canons qui la condamnent en particulier, l'Eglise ayant soin d'expliquer en de certains temps plus expressément les choses qu'elle se contente d'ordonner aux Chrétiens seulement en général en d'autres rencontres. […] Il faut encore représenter aux très-pieux Empereurs qu'on ne doit point contraindre les Chrétiens d'assister aux Spectacles, ou d'en être les acteurs; car il ne faut persécuter personne, pour l'obliger de faire des choses qui sont contraires aux Commandements de Dieu; mais on doit laisser chacun dans la liberté qu'il a reçue de Dieu pour en user comme il faut; surtout on doit considérer le danger où sont ceux qui sont du corps de ces personnes qui sont chargées du soin des Jeux publics, qu'on contraint par la terreur des peines, de se trouver aux Spectacles contre les Commandements de Dieu. […] Ils prêcheront souvent avec force contre les Danses, et le Bal, par lequel sont excitées les passions les plus dangereuses: Enfin ils emploieront tous leurs soins à représenter avec un zèle pieux, et avec autant de véhémence, qu'il leur sera possible, combien les Comédies, qui sont la source et la base presque de tous les maux, et de tous les crimes, sont opposées aux devoirs de la discipline Chrétienne, et combien elles sont conformes aux dérèglements des Païens; et que comme elles sont une pure invention de la malice du Démon, le Peuple chrétien les doit entièrement abolir.
Enfin, s’il est digne des soins de l’Artisan, & s’il peut donner du plaisir aux Spectateurs. […] Un bon fonds soulage ou dispense le Laboureur d’une partie du travail & des soins, & s’il ne laisse pas d’enrichir le Proprietaire. […] La bravoure, l’erudition, & la diligence sont alors des devoirs primitifs, à qui les premiers soins sont deûs. […] Quand un Prince paroistra, on aura soin d’y observer de la Majesté. […] Parce que les soins du Poëte n’y sont point contraints ni contrariez, cõme dans un Iardin, dans une Place ou dans une Campagne.
Ce ne fut que quatre cens ans après qu’ils prirent une nouvelle forme, par les soins de Thespis ou d’Eschyle, qui jettèrent dans les chœurs un Personnage récitant. […] C’est aux soins de ce Cardinal que nous en sommes redevables. […] Soyons fortement persuadés que l’Opéra-Sérieux est une vraie Tragédie, qui doit être composée avec tous les soins de l’Art. […] Le Poète aura soin ensuite que les Scènes & les Actes soient bien liés entre-eux ; que les uns & les autres s’amènent naturellement. […] Je le prie encore de remarquer avec soin le reste de mes observations, que je vais lui présenter sous un même point de vue.
Parmi tous les beaux Arts que Pierre le Granda introduisit dans son Empire, cet Auguste Prince ne songea pas à y établir un Spectacle : les soins qu’il prit, soins si dignes d’un vrai Monarque, n’eurent pour objet que le bonheur du peuple innombrable qu’il gouvernait ; et sans doute le Théâtre, tel qu’il le voyait, lui parut moins propre à polir ses Sujets, qu’à corrompre l’innocence de leurs cœurs.
Il a eu soin de les faire imprimer en même caractère que les dix-huit Lettres provinciales, comme il avait eu soin de les pousser jusqu’à la dix-huitième ; sans nécessité, et il avait impatience de servir de seconde partie à M. […] Enfin, il est aisé de connaître, par le soin qu’ils ont pris d’immortaliser ces Réponses, qu’ils y avaient plus de part qu’ils ne disaient.
Quand je recommande qu’on ait soin de faire paraître le Dialogue vraisemblable, je veux dire, qu’il soit naturel que les Acteurs s’entretiennent dans le lieu & dans l’instant où vous les faites parler. […] Il est donc nécessaire que les Poètes s’attachent à le connaître ; ils y parviendront, s’ils étudient avec soin la Nature. […] Au reste, malgré que nous ne nous piquions guères de travailler le Dialogue avec soin, nous nous plaisons à le placer par-tout. […] Il a soin d’être concis, vif & serré.