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282. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

quelle plus grande moquerie, que les paroles d’un fol soient louées par les ris des sages !

283. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

« Mon procès est gagné, répliqua-t-il, puisque vous me permettez de parler comme je voudrai. » Le Roi rit de cette saillie, et permit aux Italiens de parler Français.

284. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

La Dame répond excellemment que « ce n’est pas en s’emportant qu’on réprime le mieux les folies de cette espèce, et que souvent un froid refus opère mieux que de dévisager les gens ; qu’une honnête femme ne doit faire que rire de ces sortes d’offense ; et qu’on ne saurait mieux les punir qu’en les traitant de ridicule ». […] À cela près, peu m’importe qui que ce soit qui ait raison : car quoique cette affaire me paraisse peut-être assez de conséquence, j’en vois tant d’autres de cette sorte aujourd’hui, qui sont ou traitées de bagatelles, ou réglées par des principes tout autres qu’il faudrait, que n’étant pas assez fort pour résister aux mauvais exemples du siècle, je m’accoutume insensiblement, Dieu merci, à rire de tout comme les autres, et à ne regarder toutes les choses qui se passent dans le monde, que comme les diverses scènes de la grande Comédie qui se joue sur la terre entre les hommes.

285. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Elle y réussit dans la Tragédie, en nous ébranlant par la terreur ou par la pitié ; & dans la Comédie, en excitant nos ris ; mais de maniere que dans l’une & dans l’autre les Spectateurs éprouvent les passions qu’on leur représente : c’est ce succès que je redoute infiniment. […] On sçait que son mérite consiste à exciter les ris par ses propos, par ses gestes, & par ses mouvemens indécens & ridicules ; de maniere qu’on en peut dire ce que Ciceron dit d’un pareil Acteur : Ore, vultu, motibus, voce, denique corpore ridetur ipso. […] Pourquoi hésiterois-je à soutenir des principes qui tendent à rendre meilleurs les Citoyens, & que l’on n’attaqueroit point publiquement, si on avoit pour la Religion autant de zele que Stobée121 nous dit qu’on en exigeoit à Athenes pour, la défense des Autels, & l’observation du Rit national ? […] Il fait rire, il est vrai, & n’en devient que plus coupable, en forçant, par un charme invincible, les Sages mêmes de se prêter à des railleries qui devroient attirer leur indignation. […] Que penser d’une Piece où le Parterre applaudit à l’infidélité, au mensonge, à l’impudence de celle-ci, & rit de la bêtise du Manan puni ?

286. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

C’est une foule de descriptions voluptueuses et lascives, c’est la galanterie des clercs, des couplets contre les moines dans la bouche des Huguenots ; c’est le comte de Nevers, débauché, qui ne respecte rien, et qui ose dire en blasphémant : «  Je ris du Dieu de l’univers, lorsqu’à table je bois.

287. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

… Peuple de Canaan, qui sacrifiois ta progéniture a de hideuses divinités3 ; postérité indigne du fidèle Abraham, qui dans le délire de ton ingratitude imitois ce rit abominable4 ; Stryges, Lamies, Pithonisses, Lestrigones, qui aviez, si l’on en croit les savans de l’antiquité, et le pouvoir et la barbarie d’engloutir les nouveaux-nés tout vivans5 !

288. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

étrange réformateur, qui réduit en plaisanterie un crime aussi horrible que l’adultère, & qui veut nous faire rire des désordres qui devroient nous faire verser les larmes les plus amères !

289. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Il peut se faire encore que des prudes qui ne veulent pas qu’on s’apperçoive que rien ne les fait rougir, se mettent du rouge pour cacher la force de leur esprit, & passer pour modestes, comme elles se mettent l’éventail devant le visage pour dérober les altérations qu’y cause la vue de leurs amans, la joie & les ris qu’excitent les choses indécentes dont elles veulent paroître allarmées.

290. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Tout accoutumés que nous sommes aux décorations comiques, on ne peut voir sans rire les coëffures de la plûpart des femmes, ni compter la variété, l’inconstance, la bizarrerie de leurs caprices ; & toujours les bonnes odeurs, les parfums, les essences sont prodigués comme autant d’alimens de la molesse & d’attraits d’impureté.

291. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Le Sieur Denré & les deux pieces qui rendent le Seigneur maître du choix sont bien éloignés de cette obligation, la concurrence de l’Intendant, du Seigneur & de leur préposé fait rire.

292. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Mais, malgré la prétendue réforme, voit-on sans rire ou plutôt sans pitié, la sultane favorite passer du lit du prince au chœur de religieuses, du bal, de la comédie, parée en nymphe, à l’office divin, habillée en chanoinesse, souvent à son côté Maurice son fils, qu’elle menoit avec elle ?

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