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84. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

Plût à Dieu, dit-il, que ces réflexions pussent détourner les hommes des jeux du cirque et des représentations du théâtre !  […] Qu’on chasse loin d’ici les tristes remords, les sombres réflexions, l’importune morale ; tout doit ici penser comme moi, le plus scélérat sera mon favori, « apud me primus qui perditissimus » ; le plus fou sera le plus sage, le plus libertin sera le plus agréable, on ne sera bien à moi qu’autant qu’on ne sera plus à soi-même, « ille gratior qui nequior, ille meus est qui suus non est ».

85. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Par là ces deux grands Hommes ont bien fait sentir la vérité de ce que j’ai dit dans l’examen de Bérénice : et je crois, qu’après avoir étudié soigneusement le cœur de l’homme, on conviendra qu’ils ont raison tous deux ; cependant, cette réflexion ne m’empêchera pas de penser, qu’il ne faudrait jamais choisir dans les faiblesses de l’amour des sujets dignes de la majesté tragique. […] Je pousserai donc mes réflexions plus loin et je dirai, que la haine, la vengeance, la dissimulation, l’avidité de l’or, et toutes les passions humaines ne me paraissent pas dignes du Cothurne, et qu’il faut les abandonner à la Comédie ; les hommes n’ont attaché la grandeur d’âme qu’à l’ambition, et les autres passions ils les ont caractérisées de faiblesses ; il n’y a donc que l’ambition qui convienne à la majesté tragique : et si nous voulons y associer l’amour, que ce soit (je le répète encore) dans le fort et le grand de la passion, comme Phèdre et Andromaque, et non pas dans le faible, comme Bérénice, Rodogune et tant d’autres Héroïnes des Tragédies modernes.

86. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Une réflexion générale est que l’établissement du Christianisme demandoit, sans doute, des précautions, qui aujourd’hui ne seroient pas nécessaires ; & tout le monde conviendra que l’on doit être bien plus sur ses gardes, quand on est sur des Terres Ennemies. […] Or, sur quoi le Pere le Brun peut-il appuyer son sentiment ; une seule réflexion suffira pour le détruire. […] Une opinion encore bien étonnante, est de croire que les occupations d’un Comédien ne lui laissent pas le tems des plus graves réflexions.

87. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Il continue son chemin & laisse le Comédien à ses réflexions. […] Madame Anne-Henriette de France disoit un jour à une personne qu’elle honoroit de sa confiance, qu’elle ne concevoit pas comment ou pouvoit goûter quelque plaisir aux représentations du Théatre, que pour elle c’étoit un vrai supplice : la personne à qui elle parloit ainsi, marqua de l’étonnement, & prit la liberté de lui en demander la raison ; je vous avoue (lui répondit cette excellente Princesse) que quelque gaie que je sois en allant à la Comédie, si-tôt que je vois les premiers acteurs paroître sur la scene, je tombe dans la plus profonde tristesse : voilà, me dis-je à moi-même, des hommes qui se damnent de propos délibéré pour me divertir ; cette réflexion m’occupe & m’absorbe toute entiere pendant le spectacle, quel plaisir pourrai-je goûter ? […] Quelle force pouvoient avoir des réflexions involontaires contre l’empire de l’imagination & l’enivrement de la fausse gloire ?

88. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Je crois devoir entretenir mes lecteurs, des motifs qui m’ont porté à placer dans le courant du présent écrit, ayant pour titre, (Encore des Comédiens et du Clergé), quelques réflexions morales, politiques et religieuses. […] Je puis donc publier encore sans risque mes réflexions à ce sujet, car il n’est pas un ouvrage, en matière de politique et de religion, publié dans le sens de l’opposition, qui ne puisse être attaqué correctionnellement ou criminellement à chaque page ou à chaque ligne. […] Elle me conduirait trop loin ; mais je me contenterai de présenter en passant quelques réflexions sur cette matière si difficile à traiter avec clarté.

89. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Finissons par une réflexion importante. […]  » Cette réflexion très vraie, très chrétienne, vient très à propos dans la vie de S. […]  » M. de Fleury ajoute cette réflexion, qui vaut bien celle du Journaliste : « Après ces paroles de Julien, on ne doit pas s'étonner que les spectacles fussent défendus aux Chrétiens.

90. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58

A leur âge, ils ne sont pas en état de suivre l’intrigue d’une Pièce, ni de faire des réflexions sur l’instruction qu’on peut tiret des défauts d’un caractère : ils n’ont des oreilles que pour entendre ce que l’on dit ; et ce qu’ils auront entendu, ils le répéteront sans cesse, et ne l’oublieront jamais.

91. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

Je conviens que, dans la plupart des projets de réformation, on rencontre les difficultés, et on court les risques que les politiques nous font envisager par leurs subtiles réflexions ; mais je soutiens que le projet de la réformation du Théâtre n’est sujet à aucune des contradictions fâcheuses, que l’entreprise de la réformation des mœurs a souffertes en tant d’occasions.

92. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Quand on lit ses pieces avec réflexion, on n’est plus étonné de l’auteur, on l’est de soi-même. […] Cette réflexion, vraie à bien des égards, est pourtant injuste. […] Si elle étoit entraînée à la galanterie par un charme invincible, il étoit lui-même entraîné vers l’amour, ce qui décele bien de la force d’esprit, & une grande habitude de réflexion. […] N’est-ce pas une belle force d’esprit de ne pouvoir résister à la débauche, une grande réflexion de dire qu’on n’a pu s’en défendre ? […] Soit que la mélancolie accompagne naturellement l’esprit de réflexion, soit que l’observateur trop attentif du cœur humain soit puni par le malheur de le connoître.

93. (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158

Est-il possible, disais-je en moi-même, que des personnes si spirituelles, si sages, qui ont mené un extérieur si Chrétien, ne fassent jamais de réflexion sur ce que toute l’application de leur esprit ne tend qu’à fournir de la matière à des spectacles, auxquels ceux qui sont nos guides dans la Religion nous assurent qu’il n’est pas permis à des Chrétiens de se trouver ?

94. (1715) La critique du théâtre anglais « TABLE DES PRINCIPALES matières. Contenues dans ce Volume. » pp. 494-500

L’impiété de nos Poètes modernes consistant en second lieu ; dans l’abus qu’ils font de la Religion et des saintes Lettres, 100 Exemples de cet abus dans l’Astrologue joué et dans l’Orphelin, 101 Dans le vieux Bachelier et dans le Fourbe, 104 Dans Don Sébastien, 108 Réflexions sur l’Epître dédicatoire d’Aurenge Zèbe et sur la Traduction de Juvenal par M.

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