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170. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

La Tragédie se perfectionna toujours de plus en plus ; on lui donna des règles, et la principale fut de n’y admettre que des personnages distingués par leur rang, leur vertu, et par la triste et funeste fin de leur aventure, ou de leur vie.

171. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Telle est la règle invariable de la scène tragique, et le Poète qui l’aurait violée révolterait tous les esprits : c’est un fait que je vais rendre sensible dans peu par les exemples mêmes que M. […] « Je sais, dit-il, que la poétique du théâtre prétend faire tout le contraire, et purger les passions en les excitant ; mais j’ai peine à bien concevoir cette règle. […] Toutes les vertus sur la scène Française n’ont-elles par leurs maximes pour règle, n’y voit-on que des furieux ou des fanatiques ? […] Si quelquefois cette règle a été violée, c’est une difformité monstrueuse que le Public ne pardonne jamais. […] Je reconnais donc de bonne foi, que les institutions naturelles doivent se plier aux règles établies entre les hommes ; et que ce qui était bon dans les Bois, peut être mauvais dans nos Villes.

172. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Ajoûtez à ces belles règles une multitude d’invectives, de sarcasmes & de grossieretés contre les maîtres, les pères, les maris, de loup-garoux, d’Argus, de Turcs, de vieux foux, de dragons, d’esclaves, de verroux, de grilles, &c. qui ne sont rien moins que des traits d’esprit, jargon dont on déclare gravement qu’il ne faut que rire, que toute la jeunesse apprend par cœur & emploie à tout moment, vous aurez une analyse exacte de l’école du théatre, & des mariages à la Moliere. […] On gâte jusqu’aux bonnes règles, par le ridicule qu’on y répand.

173. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Il faut qu’ils soient toujours animés et conduits par son esprit : « Qui spiritu Dei aguntur, hi sunt Filii Dei. » Il faut donc que comme ses enfants, ses disciples et ses imitateurs, ils étudient la volonté de leur Père céleste et qu’ils en fassent la règle inviolable de toutes leurs actions. […] Le Rituel de Reims donne pour première règle, sous le titre de l’absolution, de ne la point accorder à ceux qui font une profession,p. 89.

174. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

Je renonce à tous ces gens de bien, J’en aurai désormais une horreur effroyable, Et m’en vais devenir pour eux pis qu’un diable. » Le discours que Molière met dans la bouche de ce fourbe, n’est nullement selon les règles de la pudeur. […] Car on leur voit sans cesse des Romans entre les mains ; elles se remplissent la tête de misérables Vers, qui deviennent ensuite les règles de leur conduite.

175. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

J’avoue qu’un attachement trop rigoureux à cette règle aurait banni du Théâtre des sujets vraiment tragiques, tels que Britannicus, Atrée et Mahomet : mais je remarque en même temps, que Néron et les deux autres monstres ci-dessus ne gagnent rien à leur triomphe qu’une horreur plus grande de la part des Spectateurs ; je le prouverai bientôt. […] Les grands Auteurs, qui savent cela, ne risquent donc rien de violer avec discernement la règle établie de faire triompher la Vertu et de punir le Vice, parce qu’ils s’imposent alors celle de rendre leur personnage si odieux, qu’il résulte de sa félicité une horreur plus vive pour les crimes qui la lui ont procurée.

176. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Je connais une exception à cette règle, mais je n’en connais qu’une. […] Quoi qu’il en soit, ce procès n’ayant porté que sur une exception particulière, personne n’ignore au Palais qu’un pareil préjugé, aussi bien que la noblesse de Lully, ne fait que confirmer la règle.

177. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Je sais que par un raisonnement de comparaison des censures au refus des sacrements, et pour mieux assurer, dit-on, la tranquillité publique, on a voulu transférer à l’un les règles de l’autre. […] Thomas déclare avec raison être plus convenable, et on ne peut douter que l’Eglise ne suivît cette règle, si ces dîmes avaient lieu.

178. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

« C’est le chef-d’œuvre du théâtre, j’en suis ravi : Aristote n’a pas mieux enseigné que Scudéry a suivi les règles. […] La politique vindicative du Ministre, inépuisable en ressources, s’avisa donc de susciter à ce Poète un procès académique dans les formes, et de faire proscrire juridiquement sa pièce, comme un mauvais ouvrage, fait contre les règles, contre le bon goût, contre l’harmonie des vers, la noblesse des expressions, etc.

179. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Dieu a donné autrefois à son Eglise, quantité de grands Saints qu’il a animés de son esprit, et remplis de ses lumières, pour être les maîtres et les guides des fidèles dans les voies de leur salut ; et il a en même temps donné aux fidèles une si grande vénération, et tant de docilité et de soumission pour eux, qu’ils ont toujours considérés leurs sentiments comme devant être la règle de leur conduite. […] « Omnes Collegiorum præfecti caveant, ne in suis Gymnasiis satyræ et declamationes recitentur aut Tragediæ, Comediæ aut alii ludi Latini vel Gallici exhibeantur ; quibus lascivia aut procacitas contineantur. » Il y a aussi différentes règles sur ce sujet, et les Révérends Pères Jésuites s’en sont prescrites dans leurs constitutions, qui portent que chez eux, 1.  […] Si l’on est exact à observer ces belles règles dans tous les Collèges, les Comédiens n’auront plus sans doute aucun sujet de se plaindre, puisqu’il y aura une différence infinie entre leurs comédies, et celles qui se représentent dans les Collèges : et ce sera alors qu’on y verrait assister sans scandale, non seulement les Religieux des Ordres les plus austères : mais aussi les Evêques qui pourraient juger par ces coups d’essai quel est le fonds et le caractère de l’esprit des jeunes gens de leurs Diocèses, et en quoi ils pourront servir l’Eglise, si Dieu daigne les y appeler.

180. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

145 L’Article premier de ce Titre règle ce qui concerne les Opéras en général.

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