En lisant l’histoire du droit canonique, au chapitre de la puissance des rois, comme protecteurs des canons, on y voit que les ecclésiastiques y sont, à double titre, soumis à l’autorité séculière ; premièrement en leur qualité de citoyen, qui les soumet à la puissance temporelle, comme tous les autres sujets ; en second lieu, en leur qualité d’ecclésiastiques, ils sont également soumis au prince, qui, étant protecteur des saints canons et décrets des conciles, a droit de veiller sur les mœurs des ecclésiastiques, afin de s’opposer au relâchement de la discipline de l’Eglise.
Faisons défenses à tous Imprimeurs, Libraires, et autres personnes, de quelque qualité et condition qu’elles soient, d’en introduire d’impression étrangère dans aucun lieu de notre obéissance ; à la charge que ces Présentes seront enregistrées tout au long sur le Registre de la Communauté des Imprimeurs et Libraires de Paris, dans trois mois de la date d’icelles ; que l’impression dudit Ouvrage sera faite dans notre Royaume, et non ailleurs, en bon papier et beaux caractères, conformément à la feuille imprimée attachée pour modèle sous le contre-scelb des Présentes ; que l’Impétrant se conformera en tout aux Règlements de la Librairie, et notamment à celui du 10 Avril 1725 ; qu’avant de l’exposer en vente, le manuscrit qui aura servi de copie à l’impression dudit Ouvrage sera remis, dans le même état, où l’approbation y aura été donnée, ès mains de notre très cher et féal Chevalier, Chancelier de France, le sieur de Lamoignon, et qu’il en sera ensuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothèque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle de notre dit très cher et féal Chevalier, Chancelier de France, le sieur de Lamoignon, et un dans celle de notre très cher et féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le sieur de Machault, Commandeur de nos Ordres ; le tout à peine de nullité des Présentes. […] conformément au Règlement de 1723, qui fait défenses, art. 4. à toutes personnes, de quelque qualité qu’elles soient, autres que les Libraires ou Imprimeurs, de vendre, débiter, et faire afficher aucuns Livres pour les vendre en leurs noms, soit qu’ils s’en disent les Auteurs, ou autrement ; et à la charge de fournir à la susdite Chambre neuf Exemplaires prescrits par l’article 108. du même Règlement.
Les Anciens Poëtes, dit le Pere Rapin1, n’ont que des valets pour les plaisans de leur Théâtre ; & les plaisans du Théâtre de Moliere sont les Marquis & les gens de qualité : les autres n’ont joué dans la Comédie que la vie bourgeoise & commune ; & Moliere a joué tout Paris & la Cour. […] Bouhours, par le jugement avantageux qu’il semble en avoir fait dans le Monument qu’il a dressé à sa mémoire, où après l’avoir appellé par rapport à ses talens naturels2, Ornement du Théâtre, incomparable Acteur, Charmant Poëte, illustre Auteur, Il ajoute pour nous précautionner contre ses Partisans & ses admirateurs, & pour nous spécifier la qualité du service qu’il peut avoir rendu aux Gens du Monde, C’est toi dont les plaisanteries Ont gueri des Marquis l’esprit extravagant. […] Voilà peut-être tout ce qu’on peut raisonnablement éxiger d’un Critique judicieux qui n’a pu refuser la justice que l’on doit à tout le monde, & qui n’a point cru devoir blâmer des qualités qui sont véritablement estimables, non seulement parce qu’elles viennent de la Nature, mais encore parce qu’elles ont été cultivées & polies par le travail & l’industrie particuliére du Poëte. […] Tous ces grands défauts à la correction desquels on veut qu’il se soit appliqué, ne sont pas tant des qualités vicieuses ou criminelles que quelque faux goût, quelque sot entêtement, quelques affectations ridicules, telles que celles qu’il a reprises assés à propos dans les Prudes, les Précieuses, dans ceux qui outrent les modes, qui s’éxigent en Marquis, qui parlent incessamment de leur noblesse, qui ont toujours quelque Poësie de leur façon à montrer aux gens.
Caffaro, « Lettre d’un théologien, illustre par sa qualité et son mérite, consulté par l’auteur pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être absolument défendu », in Pièces de théâtre de Boursault, Paris : Jean Guignard, 1694, pages 38, 40 etc. […] Caffaro, « Lettre d’un théologien, illustre par sa qualité et son mérite, consulté par l’auteur pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être absolument défendu », in Pièces de théâtre de Boursault, Paris : Jean Guignard, 1694, pages 38, 40 etc.
Il est donc clair que la conduite que vous faites tenir à votre Héros en qualité d’Esculape ne montre point qu’il s’appliquera à la guérison des âmes malades, mais au plus à celle des corps. […] Car est-ce pour guérir les maladies du corps ou les vices de l’âme qu’il porte le nom et la qualité de Médecin ?
Mais ces Jeux Scéniques des Romains ne furent pas tellement abandonnés au divertissement de la populace, que les Patrices et les personnes d'honneur et de qualité n'y pussent prendre quelque plaisir ; car on y joignit dans la suite des temps trois sortes de représentations plus magnifiques, plus ingénieuses et plus honnêtes. […] La Comédie fut considérée comme une peinture naïve et plaisante de la vie commune, et la Tragédie, comme un portrait magnifique et sensible de la fortune des Grands ; et ces deux sortes de Poèmes se récitaient plus ou moins sérieusement, selon la qualité des personnages que l'on y représentait ; mais sans danser ni chanter, sinon en quelques endroits où le chant de quelques vers pouvait faire quelque partie agréable et comme nécessaire de la représentation.
Plus nous avançons dans cette connoissance, & plus nous sommes frappés des qualités adorables de l’auteur de notre existence. Ce sentiment intime nous engage à nous humilier devant lui ; à reconnoître que cet Etre suprême demeure dans une lumière inaccessible pour nous ; & que l’homme qui, conduit par ses propres lumières, prétend nous donner une définition exacte de cet Etre suprême, des qualités qui lui sont propres, de ce qui est possible en Dieu, & de ce qui y est impossible, mérite autant le titre d’insensé que celui qui dit dans son cœur, il n’y a point de Dieu 8. […] Nous redoublons de respect & de soumission, lorsque l’Etre suprême parle de lui-même, de sa nature, de ses qualités & de ses attributs ; puisque nous savons qu’un Dieu, à tous égards compréhensible aux hommes, cesseroit par cela même d’être Dieu, & ne pourroit mériter nos hommages.
Cela l’obligea d’associer à son privilège une personne de qualité d’un génie très singulier pour les machines de théâtre, et le Sieur Champeron qui était fort riche. […] Faisons pareillement défenses, et sous les mêmes peines, à toute sorte de personnes de quelque qualité et condition qu’elles soient, de faire effort pour entrer dans le lieu de l’Académie ; de porter aucunes armes à feu dans celui des représentations, d’y tirer l’épée, et d’y faire aucune insulte ou querelle, à peine de la vie. […] Nous, conformément aux ordres de Sa Majesté, avons fait très expresses défenses à toutes sortes de personnes de quelque qualité, condition et profession qu’elles soient, de s’attrouper et de s’assembler au devant et aux environs des lieux où les Comédies sont récitées et représentées ; d’y porter aucunes armes à feu, de faire effort pour y entrer, d’y tirer l’épée, et de commettre aucune autre violence, ou d’exciter aucun tumulte, soit au dedans ou au dehors, à peine de la vie, et d’être procédé extraordinairement contr’eux comme perturbateurs de la sûreté et de la tranquillité publique. […] Faisons pareillement défenses à toutes sortes de personnes, de quelque qualité et condition qu’elles soient, de porter aucunes armes à feu dans le lieu des représentations, d’y tirer l’épée, et d’y faire aucune insulte ou querelle, à peine de la vie. […] majesté étant informée que les défenses qu’elle a ci-devant faites à toutes personnes d’entrer aux Comédies, tant Françaises qu’Italiennes, sans payer, ne sont pas exactement observées ; et même que beaucoup de gens y étant entrés, interrompent par leur bruit le divertissement public : Sa Majesté a de nouveau fait très expresses inhibitions et défenses à toutes personnes, de quelque qualité et condition qu’elles soient, même aux Officiers de Sa Maison, ses Gardes, Gendarmes, Chevaux-Legers, Mousquetaires, et tous autres, d’entrer auxdites Comédies sans payer ; comme aussi à tous ceux qui y seront entrés, d’y faire aucun désordre, ni interrompre les Comédiens en quelque sorte et manière que ce soit.
Boursault fit imprimer son Théâtre, et mit à la tête de son Recueil, une Lettre d’un Théologien, illustre par sa qualité et par son mérite, consulté par l’Auteur, pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être absolument défendue V. […] Quoique la Lettre fut anonyme, le nom de l’Auteur des Pièces de Théâtre, fit jeter les yeux sur les Théatins, et le titre de Théologien illustre par sa qualité et par son mérite, annonça le P.
Ses soins s’etendirent mesme à quelque sorte de molesse, & iusqu’à pourvoir à celle des sieges pour les Dames & pour les personnes de qualité. […] Le jour pris & indiqué, les invitez de qualité & qui pouvoient honorer l’assemblée se rendoient au Capitole. […] Les hommes, & sur tout les personnes de qualité traiterent la chose un peu plus virilement & avec plus de magnificence. […] On leur enjoignoit mesme de porter un habit particulier pour les distinguer des Personnes de qualité, & mesme des honnestes gens du vulguaire. […] Tacite ne dissimule pas, que sous Neron les femmes & mesme les gens de qualité ne se soient exposez à l’infamie de ces Combats.
Ici toutes vos qualités, tous vos avantages, toutes vos vertus, viennent s’offrir à mon esprit pour augmenter mes regrets et mes ressources contre vous… Mais oublions ce qui fut, et réparons ce qui est. […] Combien, en effet, n’en est-il pas, quoi que vous puissiez dire, qui ont les qualités, les talents, le génie, l’âme des plus grands hommes ! […] En nous présentant les traits de la pudeur, vous nous autorisez à penser que vous croyez ces traits réels et bien palpables, et quand vous nous peignez ensuite les femmes avec des couleurs si odieuses, vous nous faites penser que vous vous êtes repenti de leur avoir rendu justice, que votre plan était de les avilir à votre gré, et que vous avez été furieux que des qualités sublimes que vous ne vouliez point voir en elles, soient venu déranger l’ordre de vos offençantes idées. […] Toutes les qualités qui ne dépendent pas de la qualité du sang, il les avait ; droiture, fermeté, esprit, force, pénétration, goût, profondeur, philosophie. […] Ce n’étaient pas seulement de belles femmes, des femmes tendres ; le plaisir et la beauté n’eussent pas suffi pour séduire un homme tel que Zima : les vertus s’unissaient aux attraits ; l’esprit au sentiment ; les graces au génie, au goût, à la pénétration, aux qualités les plus touchantes et les plus rares, et formaient de ces tableaux qui forcent l’esprit à croire les prodiges, et le cœur à les adorer.